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Notes d'écologie générale

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par Désiré KHASIRIKANI MBAKWIRAVYO
Université de conservation de la nature et de développement de Kasugho -  2009
  

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CHAPITRE V.

PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT

5.1. DEFINITION :

L'environnement est l'ensemble des facteurs biotiques et abiotiques susceptibles d'avoir un effet direct, immédiat ou à long terme sur les organismes vivants et les activités humaines. Le terme environnement est utilisé par les écologues depuis un demi-siècle au moins pour désigner les facteurs qui conditionnent la vie des organismes végétaux et animaux. Pratiquement il peut être considérer comme synonyme du terme milieu. C'est probablement vers 1970, année européenne de la conservation de la nature que le terme environnement a été utilisé dans diverses disciplines (médecine, droit, sociologie, anthropologie...).

Il convient de distinguer l'environnement au sens très large d'habitats des plantes et des animaux et l'environnement humain qui groupe les facteurs abiotiques et biotiques exerçant une influence sur l'homme. L'environnement naturel, est composé de quatre systèmes étroitement liés: l'atmosphère, l'hydrosphère, la lithosphère et la biosphère.

5.2. PROBLEMES DE L'ENVIRONNEMENT CAUSES PAR L'HOMME

L'existence de la vie dans notre environnement et sur la planète terre est aujourd'hui menacée par une démographie galopante, une croissance industrielle rapide aux pollutions mal contrôlées, une surexploitation des ressources naturelles non renouvelables et renouvelables, une perturbation des fonctionnements des cycles biogéochimiques naturels et une altération des sols et de leur fertilité...

5.2.1. La déforestation 

L'homme préhistorique vivait en harmonie avec la forêt, milieu dans lequel il pratiquait la cueillette et la chasse. La dégradation de la forêt commence avec les premières civilisations agraires néolithiques et s'effectue actuellement à un rythme qui prend de plus à plus l'allure et les dimensions d'une catastrophe écologique.

L'homme contribue à la déforestation de nombreuses manières 

Entre 1980 et 1990, 157000 km2 des forêts tropicales ont été détruites par l'homme avec un maximum de déforestation en Asie du Sud et du Sud-Est. En Afrique centrale 0.4 pourcent de foret tropicale humide ont été détruite entre 1990 et 2000. La déforestation s×est généralisée sur tous les continents (Amazonie, région méditerranéenne.)

Causes principales de la destruction de la forêt

- Le défrichement des forêts naturelles et leur remplacement par des plantations mono spécifiques plus rentables provoque une perte considérable en biodiversité et fragilise la végétation.

- Enfin, l' urbanisation, les travaux d'aménagement ( remembrements parcellaires) et les infrastructures (autoroutes, chemins d'accès...), l'exploitation des ressources minières (provoquant l'empoisonnement de la terre, avec les conséquences imaginables sur la végétation et les barrages hydroélectriques ont un fort impact sur les forêts.

- L'exploitation non durable des ressources forestières et agricoles est bien entendu un autre problème grave. L'absence de plans de gestion à long terme entraîne la disparition des forêts : les entreprises forestières coupent à blanc sans soucis de reboisement, et aucune régénération naturelle n'est possible (voir conséquences : érosion des sols).

De plus, l'exploitation irréfléchie d'une parcelle abîme fortement la végétation alentour : ainsi, pour un arbre abattu 40 autres sont abîmés. 20% des déboisements en proviennent.

- Le besoin en bois : la récolte de bois de feu dans les pays du Sud représente 56% de l'exploitation mondiale de bois. Ces prélèvements individuels, ponctuels et superficiels, provoquent donc ensemble de grands bouleversements.

Au Nord, les besoins en bois de construction et en papier alimentent le pillage des ressources forestières du Sud.

- Les incendies dus à des débroussaillages, aux cultures sur brûlis, à la chasse, à la lutte contre des espèces « nuisibles », à l'élimination de déchets, au vandalisme, à l'inconscience ou au hasard peuvent détruire en quelques heures d'énormes superficies, comme ce fut le cas à Kalimantan (Bornéo) où 3.5 millions d'ha ont brûlé...

- Les pollutions atmosphériques, de l' eau ou des sols (notamment par des produits phytosanitaires) peuvent s'étendre sur des régions entières et provoquer l'affaiblissement voire la mort de toute la végétation touchée, sans espoir de régénération même anthropique avant des dizaines d'années.

f. Le tourisme et une fréquentation trop importante freinent la régénération et tassent les sols.

Les guerres successives comme au Viêt Nam en 1973 où 22 000 km², soit 23% de la superficie boisée du pays, furent anéantis ont bien entendu une influence plus que néfaste.

Tous ces facteurs sont largement accentués voire provoqués par l'absence de réglementation au sein des pays concernés, ainsi que par l'ignorance et le désintérêt des acteurs et des consommateurs.

- Les maladies et les champignons sont aidés par la présence de cultures mono spécifiques, voire de cultures composées d'arbres clones. En effet lorsqu'un arbre est atteint tout le peuplement suit car chaque arbre dispose de la même vulnérabilité.

- Les proliférations des grands herbivores (favorisés par la disparition de leurs prédateurs) ou les insectes phytophages (favorisés par les cultures mono spécifiques et le réchauffement climatique) peuvent être extrêmement destructrices.

- Les aléas climatiques comme les périodes de sécheresse et les catastrophes naturelles ont des conséquences importantes. Ces phénomènes sont accentués par les monocultures d'espèces fragiles, à faible ancrage au sol, ainsi que par le réchauffement climatique

Les éruptions volcaniques, la sécheresse et les raz de marée détruisent aussi la foret dans le monde.

Les principales conséquences de la déforestation

La première conséquence de la déforestation est la mise en péril de nombreuses espèces, parfois encore inconnues, par suite de la disparition de leur habitat naturel, et donc une diminution de la biodiversité.

Les forêts tropicales humides émettent des quantités très importantes d'oxygène et absorbent beaucoup de CO2, les déchets de matières organiques produisent également beaucoup de méthane (qui est aussi un gaz à effet de serre). Ces écosystèmes complexes demanderaient à être préservés et mieux étudiés.

La destruction du couvert forestier entraîne aussi une aggravation de l' érosion des sols et la disparition de l' humus accumulé.

La déforestation au Brésil le long de l'Amazone provoque une baisse des apports en sédiments dans celui-ci, ce qui entraîne à terme l'assèchement des mangroves plusieurs milliers de kilomètres en aval du fleuve avec pour conséquences la disparition d'une biodiversité unique au monde et la disparition pour les indiens de leurs revenus du fait de la disparition de cet écosystème.

Si les forêts représentent 40% de la quantité de carbone totale existante sur Terre, on comprend que leur régression ou combustion doublerait le taux de CO2 de l'atmosphère. 1,1 Gt est ainsi rejetée chaque année malgré le fait que les arbres absorbent jusqu'à 20 % de CO2 en plus à durée équivalente à cause de l'augmentation des taux de CO2. L'effet sur le réchauffement climatique ne peut être négligé, même si la capacité de puits de carbone de certaines forêts est discutée, et qu'avec le réchauffement, les incendies risquent d'être plus nombreux et plus violents.

La déforestation provoque une modification du climat à l'échelle mondiale aussi bien qu'à l'échelle locale : les arbres contribuent plus que le reste de la flore au phénomène d' évapotranspiration et par là de pluviométrie ; source d'une humidité locale vitale en zone tropicale. Leurs racines décolmatent les sols et peuvent aller chercher l'eau jusqu'à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Ils jouent aussi le rôle de coupe-vent et tempèrent les chocs thermiques dans les zones froides. Leur disparition est source de perturbations du couple thermohygrométrique. Enfin, la forêt absorbent la lumière en rafraîchissant l'air par son évapotranspiration, là où le sol nu renvoie l'énergie du soleil vers l'atmosphère qu'il réchauffe et déshydrate ( albédo). La température ambiante moyenne peut localement augmenter de plus de 10 °C après une déforestation en zone tropicale. Ce réchauffement local modifie la pression atmosphérique, qui elle-même influe sur le déplacement des masses d'air et des cellules de tempêtes. Les cycles pluviométriques sont donc modifiés à l'échelle mondiale, provoquant sécheresse et inondations dans des régions qui n'y sont habituellement pas soumises.

Suite à une coupe à blanc et notamment en zone tropicale, le sol laissé nu subit un lessivage important par les pluies torrentielles, inutilisées et non freinées par la végétation. L' humus disparaît rapidement et ne laisse que la roche-mère, impropre à la végétation. La revégétalisation est d'autant plus impossible que les plantes tropicales sont majoritairement sciaphiles (elles ne peuvent pousser qu'à l'ombre que procure une forêt).

La désertification est un problème qui menace actuellement 900 millions de personnes et touche 3,5 milliards d'hectares, soit le quart des terres émergées.

Les forêts ont un rôle de protection des sols qui n'existe évidemment plus avec leur disparition : en retenant la terre, les roches et la neige avec leurs racines, les arbres empêchent les glissement de terrains et les avalanches.

La déforestation provoque bien sûr la destruction d'habitats de milliers d'espèces animales et végétales, souvent condamnées à disparaître. Trois espèces disparaissent ainsi chaque heure, soit 72 par jour, soit 26 280 par an. La forêt est en effet le milieu qui abrite la majeure partie des êtres vivants.

La déforestation entraîne inexorablement des crues, inondations et coulées de boue dévastatrices : les forêts retiennent en effet la majorité de l'eau de pluie (dix fois plus qu'un pâturage) et la relâchent progressivement par évapotranspiration. Elles maintiennent donc les nappes phréatiques et régulent le régime hydrique.

Avec leur disparition, ces eaux de pluies (abondantes dans les pays tropicaux) ruissellent en torrents jusqu'aux rivières, provoquant ainsi des crues extrêmement destructrices. Cette eau qui ruisselle emporte avec elle le sol, qui se retrouve dans le lit et l'embouchure des rivières. La rivière étend donc son lit, aggravant encore les inondations et provoquant des coulées de boue meurtrières, comme ce fut le cas en Chine.

L'opacification de l'eau qui charrie toutes ces boues provoque la disparition de la faune et de la flore et entraîne de graves problèmes piscicoles.

L'eau filtrée par les forêts alluviales est épurée. La déforestation augmente encore les problèmes d'eau potable.

La disparition des ressources forestières et piscicoles provoque des famines, l'agriculture étant impossible à long terme sur un terrain soumis à la désertification.

Les sécheresses, les famines et l'absence d'eau potable favorisent la dissémination de maladies.

L'économie est vouée à l'échec sur le désert créé par la déforestation. La déforestation entraîne des problèmes sociaux comme la disparition du tourisme (principale source de revenus dans certains pays), la baisse du cadre de vie (paysage...), la disparition de patrimoines culturels liés à la forêt, et la mort des populations autochtones.

Et enfin perte d'un matériel médical inestimable pour la science : 70% des plantes utiles contre le cancer par exemple se trouvent uniquement dans les forêts tropicales humides. Plus d'un quart des médicaments prescrits aux U.S.A. sont dérivés de plantes des forêts tropicales. De même, tout un potentiel d'aliments et de produits inconnus ou encore inutilisés est perdu.

Solutions

La restauration et le reboisement des espaces forestiers détériorés pourrait être la meilleure solution pour la foret en voie de disparition.

Le classement de parcelles en réserves protégées (12% devraient l'être selon l'objectif fixé par la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement), parcs, forêts de protection etc. est primordiale. La création et le maintien d'un réseau entre ces zones ( corridors biologiques) est également importante. Des zones tampon autour des zones protégées (exploitation extensive) seraient également une bonne chose. Les États peuvent encore participer aux plans d'action forestiers nationaux (PAFN) : il s'agit d'une collaboration internationale visant à une gestion idéale des forêts. Les permis d'exploitation doivent être plus restrictifs.

Les États doivent former et sensibiliser les professionnels agricoles et sylvicoles aux problèmes environnementaux et a code forestier. Ils doivent également fournir aide et assistance technique aux exploitants et aux propriétaires.

Les populations vivant en forêt doivent également être sensibilisées, en échange de quoi elles (et notamment les tribus indigènes) mériteraient d'obtenir les parcelles qu'elles occupent.

La création et la valorisation de fonds forestiers dédiés à la protection et à la gestion durable des forêts est un élément primordial dans la lutte contre la déforestation. Ces fonds aideraient les ONG et les pays en voie de développement, subventionneraient des reboisements et des outils de protection (contrôle des feux, réglementation, clôtures...) etc.

respect des conventions signées ( Convention sur la diversité biologique, CITES, Convention pour la lutte contre la désertification, Accord international sur les bois tropicaux...).

Par les lois

La mise en place et l'application d'un régime législatif forestier portant sur l'environnement et du CITES (convention internationale sur le commerce international d'espèces de faune et de flore menacées d'extinction) interdisant notamment le commerce d'arbres rares ou menacés pourraient aussi aider a protéger la foret.

Il faut aussi une lutte contre l'exploitation clandestine et des contrôles à l'importation du bois.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld