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Notes d'écologie générale

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par Désiré KHASIRIKANI MBAKWIRAVYO
Université de conservation de la nature et de développement de Kasugho -  2009
  

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6.2. LUTTE BIOLOGIQUE

Outre les ruptures d'équilibre biocénotique, la lutte chimique soulève des problèmes d'hygiène publique. D'autres part, les insecticides en détruisant des insectes pollinisateurs utiles à l'agriculture, peuvent causer des dégâts très sérieux. Enfin l'adaptabilité des insectes a eu pour résultat une augmentation considérable du nombre de souches et donc d'espèces résistant aux insecticides.

Pour éviter tous ces problèmes l'homme se démène dans le sens de développer une lutte biologique. Le principe fondamental de cette dernière consiste à contrôler l'accroissement démographique naturel d'un ravageur de telle manière qu'il reste à un niveau de densité acceptable.

6.2.1. Stratégies de la lutte biologique

6.2.1.1. Stratégie d'acclimatation

Dans les conditions naturelles, chaque espèce est contrôlée par des facteurs limitants abiotiques et biotiques. On peut lutter contre un ravageur en introduisant dans le milieu un nouvel agent de contrôle. Cette stratégie nécessite que l'agent de contrôle subisse d'abord une acclimatation et s'applique surtout quand on se trouve devant un ravageur introduit de l'étranger sans son cortège d'ennemis naturels.

6.2.1.2. Stratégie des lachers inondatifs

La stratégie de lachers inondatifs nécessite l'élevage au laboratoire d'un grand nombre de prédateurs ou de parasites qu'on transportera dans les cultures au moment où les populations du ravageur amorcent une montée dangereuse. Contrairement au premier cas, l'agent de contrôle est présent dans la faune locale. Il suffit d'en obtenir artificiellement de grandes quantités. Les microorganismes sont de plus à plus utilisés. Parmi eux nous pouvons, Bacillus thuringiensis qui a été utilisé dans la lutte biologique contre divers Lépidoptères nuisibles et des larves des Culicidae.

6.2.1.3. Stérilisation

La technique consiste à stériliser les mâles des ravageurs. L'exemple classique est l'élimination de Cochlomya hominivorax des états riverains du golfe du Mexique en 1954 par des lâchers massifs de mâles stérilisés à l'isotope 60 du cobalt.

Cette méthode dite autocide nécessite malheureusement des élevages de masse et des techniques d'irradiation très coûteuses. L'usage récent de substances chimio-stérilisantes perturbant les étapes de la gamétogenèse pourra permettre de réduire les frais. Leur forte toxicité pour les vertébrés implique la précaution de ne les employer qu'en conjonction avec des phéromones sexuelles. Les stérilisants agissent non seulement sur mais aussi à travers les insectes qui les absorbent.

6.2.1.4. Perturbation du développement

L'ecdysone et la Néoténine sont deux hormones dont l'absorption peut empêcher une larve d'insecte d'atteindre le stade adulte. L'avantage de la Néoténine (hydrocarbure non saturé apparenté aux sesquiterpènes) réside toutefois dans ses caractéristiques : elle est non toxique pour les vertébrés, agit par simple contact et ne risque pas de créer des souches résistantes.

Les chimistes ont découvert d'autres substances présentant une activité spécifique sur certaines familles d'insectes. C'est le cas de la Juvabione qui n'agit que sur les Pynhocoridae.

6.2.1.5. La confusion des mâles

La stratégie consiste à placer dans le milieu plusieurs diffuseurs de phéromones sexuels. Devant les nombreuses substances attractives, les mâles sont confondus et ne savent plus localiser exactement ou se trouvent les femelles. Cette situation limite alors les chances d'accouplement et provoque une baisse des effectifs dans la population du ravageur.

6.2.1.6. Autres stratégies

Parmi les autres stratégies de lutte biologique on peut encore signaler : la sélection des plantes génétiquement résistantes, l'amélioration des techniques culturales et la rotation des cultures

Remarque :

La lutte biologique est efficace mais ne conduit jamais à des miracles. Par contre la lutte chimique semble avoir des effets immédiats très remarquables. Mais elle conduit à la dégradation du milieu naturel et de la biodiversité compte tenu des limites de la lutte biologique et des dangers que présente la lutte chimique pour les équilibres écologiques et l'environnement. Une solution à adopter semble être celle de la lutte intégrée. Cette dernière met en oeuvre la lutte biologique et les produits chimiques pour combattre les ravageurs. Toute fois la priorité est d'abord donnée à la lutte biologique. Ce n'est que lorsque celle-ci s'avère inefficace qu'on intervient chimiquement avec des pesticides peu toxiques et plus spécifiques.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand