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Notes d'écologie générale

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par Désiré KHASIRIKANI MBAKWIRAVYO
Université de conservation de la nature et de développement de Kasugho -  2009
  

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2.1.3. L'humidité

L'humidité et la pluviométrie constituent des facteurs écologiques liés et d'importance fondamentale pour le fonctionnement et la répartition des écosystèmes. La répartition annuelle des précipitations est importante car le bilan hydrique du sol et de l'air en dépend. A l'absence des précipitations le sol et l'air deviennent secs. Dans l'atmosphère, il y a aussi une certaine quantité des vapeurs d'eau qui donnent à l'air son humidité. La teneur en vapeur d'eau de l'air, exprimée en gr d'eau / m3 d'air, est appelée hygrométrie ou humidité absolue. Le rapport entre cette teneur d'eau et la masse théorique des vapeurs d'eau que renferme théoriquement l'atmosphère à une température et à une pression donnée est l'hygrométrie relative. Les vapeurs d'eau qui se retrouvent dans l'atmosphère proviennent de l'évapotranspiration des végétaux, de l'évaporation au niveau du sol, des étendues et cours d'eau et de la respiration des êtres vivants.

On peut distinguer des organismes xérophiles adaptés aux milieux secs, des organismes hygrophiles ayant besoin d'un très fort taux d'humidité de l'air pour survivre et des organismes mésophiles qui nécessitent un taux moyen d'humidité de l'air. On peut aussi ajouter des organismes amphibies qui préfèrent vivre dans des endroits humides à côté des cours d'eau et des lacs ainsi que les organismes hydrophiles ou aquatiques.

2.1.3.1. Organismes xérophiles

1° Les plantes xérophiles :

Ce sont des plantes qu'on retrouve dans des milieux où le taux d'humidité est faible. Cette faiblesse du taux d'humidité est surtout due à l'insuffisance des précipitations. Les plantes xérophiles comme les cactées, les lichens, les plantes épiphytes et certaines espèces des fougères présentent diverses adaptations à la sécheresse telles que l'accumulation d'eau dans les tissus (succulence), la perte de feuilles, la diminution de l'évaporation par la production d'une cuticule épaisse autour du tronc, l'ouverture des stomates pour recueillir encore une certaine quantité d'eau atmosphérique... Certains de ces végétaux ont souvent de petite taille pour minimiser la perte d'eau. Leurs feuilles sont petites ou réduites à des écailles ou à des épines. D'autres pour survivre dans le milieu sec développent un système pileux abondant pour absorber les vapeurs d'eau atmosphérique et un puissant système racinaire qui peut chercher l'eau en profondeur et s'étendre sur des grandes superficies.

Animaux xérophiles :

Ce sont des animaux vivant dans le milieu à faible taux d'humidité. Ils présentent également des adaptations anatomiques et morphologiques destinées à réduire la perte d'eau par la respiration et l'excrétion. Des insectes de milieu sec possèdent, par exemple un appareil excréteur spécialisé dans la récupération de l'eau contenu dans les fèces. Chez les rongeurs déserticoles, il existe aussi au niveau des fosses nasales une muqueuse spécialisée dans la réabsorption de l'eau contenue dans l'air expiré.

Les animaux des milieux secs ont souvent difficile à trouver de l'eau par leur alimentation. Certains utilisent alors de l'eau métabolique provenant de l'oxydation in vivo des lipides et glucides. C'est le cas du chameau et du dromadaire qui utilisent de l'eau métabolique obtenue par l'oxydation des lipides contenus dans leurs bosses et pour ne pas perdre beaucoup d'eau ils excrètent une urine très concentrée.

Beaucoup des vertébrés xérophiles évitent les fortes pertes d'eau en s'enfouissant dans de profondes galeries souterraines aux heures les plus chaudes de la journée ou se reposent tout simplement sous l'ombre.

2.1.3.2. Organismes mésophiles

A cette catégorie appartiennent la plupart des végétaux des milieux tempérés, les plantes cultivées et la majorité des animaux terrestres qui se contentent d'une hygrométrie moyenne.

2.1.3.3. Les organismes hygrophiles 

On le retrouve dans des milieux dont les sols sont rarement inondés mais dont l'hygrométrie de l'air est élevée et proche de la saturation. Il s'agit des plantes épiphytes des forêts tropicales, des Invertébrés du sol, des nombreux Gastéropodes et Amphibiens.

2.1.3.4. Les organismes amphibies

Ils se retrouvent près des cours d'eau ; il s'agit de certains Insectes, les Mollusques et la plupart des Amphibiens (crapauds, grenouilles).

2.1.3.5. Les organismes hydrophiles

Ce sont des organismes aquatiques comme les plantes des mangroves, la jacinthe d'eau (Eichornia crassipes), la salade du Nil (Pistia stratiotes), les poissons, etc.

2.1.3.6. Plantes des milieux secs sans adaptations

Certains végétaux des milieux secs sont sans adaptations à la sécheresse. Ils peuvent être regroupés en deux catégories :

- Les plantes éphémères ou thérophytes :

Ce sont des plantes qui ont une vie très brève et qui profitent de très petites quantités des pluies pour germer, croître et donner rapidement des graines souvent à forte longévité. La vitesse de germination de ces plantes est exceptionnelle. Au Sahara, on a étudié 50 espèces de plantes éphémères : 14 % ont germés au cours du 1er jour après la pluie, 88 % ont germés dans les 72 h suivantes. Ces plantes éphémères sont très recherchées par les éleveurs du Sahel à cause de leur croissance rapide. Le record de développement de ces plantes a été observé chez Boharia repens dont les nouvelles graines tombent sur le sol moins de 10 jours que la plante ait germé. Le plus souvent les éphémères sont naines et dépassent rarement 30 à 40 cm de hauteur. Elles n'ont aucune disposition de limitation de l'évaporation et présentent la même structure que les plantes des milieux humides. Elles fanent dès que l'eau disparaît.

- Les plantes dilapidatrices

Ce sont des plantes qui, dans le milieu désertique et malgré l'insuffisance de l'eau dans le sol et dans l'atmosphère, passent la saison sèche à l'état de vie active sans diminuer leur transpiration. Il s'agit par exemple de l'amandier. Elles réussissent, grâce à leurs longues racines et à la bonne conductibilité de leurs vaisseaux, à prélever suffisamment d'eau dans les couches profondes du sol et à l'acheminer en quantité suffisante dans les organes.

Remarque :

Les végétaux ne peuvent se maintenir en milieu sec que si les adaptations physiologiques et morphologiques spécifiques leur permettent de palier à l'insuffisance en eau. Curieusement on connaît des plantes de milieu humide et même très humide qui présentent des adaptations morphologiques semblables à celles retrouvées en milieu sec sans qu'on voie immédiatement, en quoi elles sont utiles. Ces adaptations plus ou moins inutiles au milieu sec sont appelées des xéromorphoses.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams