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La maison d'initiation à  la faune et aux espaces naturels un acteur du développement local et du développement durable au Pays Basque

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par Emmanuel DE JOANTHO
Université de Valenciennes et du Hainaut Cambresis - Master2 Développement local et économie solidaire 2008
  

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Deuxième partie

LA MIFEN :

UN OUTIL DE DEVELOPPEMENT DURABLE AU SERVICE DES COLLECTIVITES

I. EVALUATION DE L'UTILITE DE LA MIFEN

Au cours de cette seconde partie nous allons tenter, à travers l'analyse de quelques actions significatives menées en 2007 dans différents domaines, d'apprécier les éléments qui permettent à la MIFEN d'oeuvrer et de contribuer à la mise en oeuvre ou à la promotion des politiques de développement durable en se positionnant en tant que partenaire des collectivités locales. Autrement dit, comment la MIFEN contribue-t-elle à améliorer l'équité sociale, à la mise en oeuvre d'une politique économique favorable à tous et à une préservation du patrimoine naturel ? Quels sont les effets concrets des missions qu'elle initie ou de celles qui lui sont directement confiées par les collectivités, sur les « piliers » social, économique et environnemental du développement durable ?

Ce travail porte sur les bénéfices externes de la structure, étant entendu que les pratiques internes pouvant avoir une incidence sur le développement durable, comme la gouvernance interne et le mode de recrutement des salariés, ont été approchées à travers l'analyse du fonctionnement socio-économique de la MIFEN. Néanmoins il est évident que les deux parties sont étroitement liées, voire parfois imbriquées. Nous verrons à travers des situations concrètes comment des décisions internes peuvent avoir une influence directe sur le développement local.

Quelques points de définitions

Afin de compléter l'approche historique du développement durable figurant en introduction à ce mémoire, il apparaît à présent utile de revenir succinctement sur certains points de définitions.

Sur la définition du développement durable

À la définition de la CMED :« répondre aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs » sont associées deux notions : le besoin et, pour reprendre un commentaire figurant dans le Dictionnaire du développement durable58(*), « plus particulièrement les besoins des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité... », et la notion de temps. « Pensé au niveau global, ce concept a finalement mis au coeur de sa réflexion la dimension temporelle (prise en compte du long terme, des générations futures)... »59(*).

La définition de l'UICN : « Le fait d'améliorer les conditions d'existence des communautés humaines, tout en restant dans les limites des capacités de charge des écosystèmes », renvoie à une notion essentielle d'écologie. L'écosystème est : « une unité écologique fonctionnelle douée d'une certaine stabilité, constituée par un ensemble d'organismes vivants (biocénose) exploitant un milieu naturel déterminé (biotope)»60(*).

Parmi les autres définitions officielles du développement durable, l'une d'entre-elles mérite notre attention car elle renvoie à la fois aux notions de préservation de la nature, de développement économique et de durabilité : « Une politique et une stratégie visant à assurer la continuité dans le temps du développement économique et social, dans le respect de l'environnement, et sans compromettre les ressources naturelles indispensables à l'activité humaine ».61(*)

Sur la notion de durabilité

Jean-Paul Maréchal précise que, selon l'OCDE, le terme durable recouvre des considérations sociales et environnementales aussi bien qu'économiques, « l'objectif étant l'intégration des politiques économiques, environnementales et sociales dans la perspective d'une amélioration du bien-être »2(*).

En abordant les paradoxes du développement durable, Jean-Paul Deléage rappelle qu'avant de parler de durabilité : « le rapport Bruntland, publié en anglais parlait de sustainable devlopment. Ce qui jouait sur les deux sens du verbe sustain : soit soutenir au sens de supporter un effort ou un prélèvement écologique... soit soutenir au sens de refuser l'insupportable ». Le terme durable serait donc issu de la traduction française du rapport Brundtland. Nina Kousnetzoff3(*) observe que le rapport Bruntland demeure silencieux sur les deux paradigmes largement opposés du développement durable :

.L'approche néoclassique de la durabilité : la durabilité faible, où les ressources naturelles sont des déterminants de la richesse mondiale et de la croissance. « Selon la conception de la durabilité faible, on accorde aux biens naturels que la valeur des services qu'ils rendent, et non une valeur d'existence »4(*). Selon ses adeptes, il serait possible de détruire le stock environnemental si on le remplaçait par des technologies de substitution capables de fournir les mêmes services.

.L'approche écologique de la durabilité : la durabilité forte, où l'on considère que le champ naturel est différent du champ économique et social et qu'il le conditionne. « Dans l'acception maximaliste du paradigme écologique, il faut attribuer une valeur intrinsèque aux êtres naturels et à la biosphère indépendamment de leur utilité économique et sociale. Dans une variante plus modérée, il suffit de prendre en compte les principales particularités des ressources environnementales : irréversibilité de certains dommages, incertitude des phénomènes de long terme (qui exige l'application du principe de précaution) et soumission aux lois de la thermodynamique »2(*).

« Pour les tenants du paradigme écologique, le rapport marchand est incapable de gérer de manière satisfaisante l'ensemble des questions sociales, environnementales et même économiques : les arbitrages du calcul économique entre ces trois « piliers » du développement ne sont pas efficaces à long terme »62(*).

* 58 BRODHAG C, BREUIL F, GONRAN N, OSSAMA F (2004) Dictionnaire du développement durable - AFNOR -283 p.

* 59 BOUTAUD A. (2005) Le développement durable : Penser le changement ou changer le pansement, Thèse, P.101/102

* 60 FISCHESSER B, DUPUIS-TATE MF. (2007) Le guide illustré de l'écologie Editions de la Martinière P.334

* 61 Commission des Communautés Européennes, Vers un développement soutenable, COM(92) 23 vol II, 30 mars 1992

* 2 MARECHAL JP (2005) Le développement durable - PUR - p 44.

* 3 KOUSNETZOFF N. Le développement durable : quelles limites à quelle croissance ? Éditions de la découverte, collection Repères, Paris, 2003

* 4 BRODHAG C, BREUIL F, GONRAN N, OSSAMA F (2004) Dictionnaire du développement durable - AFNOR -p72.

* 62 BRODHAG C, BREUIL F, GONRAN N, OSSAMA F (2004) Dictionnaire du développement durable - AFNOR -p72.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand