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La maison d'initiation à  la faune et aux espaces naturels un acteur du développement local et du développement durable au Pays Basque

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par Emmanuel DE JOANTHO
Université de Valenciennes et du Hainaut Cambresis - Master2 Développement local et économie solidaire 2008
  

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CONCLUSION GENERALE

« Nous nous sommes enrichis de l'utilisation prodigue de nos ressources naturelles et nous avons de justes raisons d'être fiers de notre progrès. Mais le temps est venu d'envisager sérieusement ce qui arrivera quand nos forêts ne seront plus, quand le charbon, le fer et le pétrole seront épuisés, quand le sol aura encore été appauvri et lessivé vers les fleuves, polluant les eaux, dénudant les champs et faisant obstacle à la navigation ». Cette déclaration de Théodore Roosevelt a tout juste un siècle. Elle n'aura pas permis d'enrayer le lent processus de destruction de notre environnement, au nom du développement, de la croissance économique, du progrès. Pas plus d'ailleurs que ne le permettront les déclarations historiques autour des Grenelles de l'Insertion et de l'Environnement. À moins, bien entendu, qu'elles ne soient suivies d'actes forts de la part de l'Etat, comme des lois contraignantes en matière d'environnement, et une modification radicale d'un système économique incitant à la dépense plus qu'à l'économie et au partage. Mais l'histoire ayant démontré à maintes reprises que les changements ne s'opèrent pas uniquement avec des «si» et des lois, la MIFEN propose une autre piste ; celle de l'économie solidaire, de la recherche du sens et du partage des valeurs. Une piste qu'il convient de tracer avec les collectivités locales, dans la perspective de construire un compromis entre une société qui nécessiterait un profond changement écologique et la société actuelle où les intérêts économiques priment trop souvent sur les intérêts des individus.

À la différence d'une démarche opportuniste qui consisterait à adopter une conduite visant à tirer le meilleur parti de la conjoncture socio-économique, en le faisant à l'encontre de principes moraux et au détriment des usagers eux-mêmes, la MIFEN se saisit des occasions qu'elle rencontre pour tenter d'apporter des réponses concrètes à des questions environnementalistes et sociales. Elle construit des outils pédagogiques en s'appuyant sur l'existence de ses missions d'insertion de même qu'elle valorise par la pédagogie et la mise en oeuvre de techniques respectueuses de l'environnement ses chantiers d'insertion. Ce sont précisément ces méthodes qui lui valent d'être reconnue, à part égale, en tant qu'ACI et acteur de la protection de l'environnement.

Cette étude donne une vue d'ensemble de l'utilité sociétale de la MIFEN. Des investigations supplémentaires permettront certainement d'approfondir le sujet en poursuivant la réflexion en interne et collectivement. Mais dans l'immédiat, nous pouvons d'ores et déjà nous appuyer sur ce travail pour entreprendre la mise en place de nouvelles initiatives et défendre certains points de vue encore minoritaires, que nous pourrions exprimer ainsi :

. La protection du patrimoine naturel ne doit plus être perçue comme une entrave à l'économie ou à l'urbanisme ou bien encore comme un caprice de quelques militants nostalgiques du passé, mais comme un moyen de procurer du bien être et des activités économiques aux générations présentes et futures.

.Si la fonction principale d'un chantier d'insertion est de lutter contre l'exclusion,

nous sommes néanmoins capables de démontrer que sa contribution en faveur d'un développement durable va bien au-delà de ce seul critère. Il est également un vecteur d'économie et de bien-être au sein des collectivités.

Ces fonctions secondaires sont souvent rarement reconnues alors qu'elles confèrent aux chantiers une importante dimension sociétale. C'est pourquoi il serait utile de poursuivre la réflexion autour du sens de ce qu'entreprend la MIFEN avec les collectivités, sans attendre de nouvelles réglementations ou une prise de conscience générale de la société civile. Cela serait sans doute la meilleure façon d'aborder l'avenir avec optimisme. La définition d'un nouveau projet associatif a été timidement suggérée en cours d'étude. À ce stade, cela paraît indispensable. Construit dans le cadre d'une démarche participative, il pourrait être l'expression de la volonté de ses membres, mais aussi de ses partenaires. En s'engageant dans ce projet, la MIFEN renforcera sa légitimité à l'égard de toutes les parties prenantes.

Avant de clore ce mémoire, un dernier constat s'impose. Jamais les termes de développement durable et d'économie solidaire n'auront été autant prononcés que depuis ces derniers mois à la MIFEN. Est-ce à dire qu'aucun de ces champs ne faisait partie des préoccupations de ses animateurs ? Non, de toute évidence, nous l'avons démontré à travers de nombreux exemples. L'explication est ailleurs. Depuis les débuts de son existence, la MIFEN se laisse guider par son instinct, sa connaissance du terrain et sa volonté d'agir en faveur de l'environnement et de l'exclusion pour remédier à des situations qu'elle juge inacceptables. Comme si tout était évident, elle n'a jusqu'alors jamais pris le temps de s'interroger collectivement sur le sens que chacun prête à sa contribution. Au fond, cette étude arrive à point nommé, au moment où la MIFEN s'interroge sur la place qu'elle tient dans un secteur associatif qui, au nom de la professionnalisation de ses acteurs, de l'évaluation et de la culture du résultat, est entrain d'entreprendre malgré lui un immense formatage. Cette étude montre que la MIFEN a encore de l'avenir grâce au soutien inconditionnel de nombreuses collectivités avec lesquelles elle a su tisser de solides partenariats. Cela ne signifie pas que rien ne doit être changé, que la MIFEN est solide comme un roc et qu'elle ne doit pas poursuivre la remise en question qu'elle a en quelque sorte engagée à travers ce mémoire. Au contraire, en optant pour le choix d'une vision stratégique, elle devrait pouvoir redéfinir de nouveaux projets utiles et innovants, retrouver l'esprit pionnier qui l'a longtemps animé et ainsi résister, à sa manière, au formatage.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon