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Impact des crédits a l'économie sur l'inflation et la croissance au Bénin

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par Brice Houeton & Thierry Ahouanvoedo
Ecole nationale d'économie appliquée et de management - Ingénieur statisticien économiste 2004
  

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B - Mécanisme de transmission de la politique monétaire

Au plan théorique, les mécanismes de transmission de la politique monétaire peuvent être regroupés en trois catégories : le canal des taux d'intérêt, le canal du crédit et le canal des prix des autres actifs.

B1. Le canal des taux dintérêts

Le canal des taux d'intérêt est présenté comme le principal mécanisme de transmission de la politique monétaire. Il décrit l'ensemble des moyens par lesquels la variation des taux directeurs est susceptible d'affecter la sphère réelle, à travers les décisions d'investissement et de consommation des entreprises et des ménages.

La baisse des taux directeurs engendre une baisse des taux d'intérêts réels, favorable à la relance de l'activité économique, toutes choses égales par ailleurs. Le fléchissement des taux d'intérêts réels entraîne à son tour une hausse des investissements des entreprises et des dépenses de biens de consommation durables des ménages, ce qui provoque une augmentation de la production via la relance de la demande.

Le canal des taux d'intérêt traduit l'impact direct des taux sur les agents non financiers à travers l'effet de substitution, l'effet de revenu et l'effet de richesse (F MISHKIN, 1996)6. Une hausse des taux d'intérêt directeurs renchérit le coût du crédit et favorise la rémunération de l'épargne à travers les taux créditeurs. Elle exerce de ce fait un effet de substitution qui affecte négativement la demande globale, notamment la consommation et l'investissement. Par ailleurs, la hausse des taux d'intérêt pousse les agents économiques à effectuer des

6 Cité par Kako K. NUBUKPO (2001) dans son étude sur « l'impact de la variation des taux d'intérêt directeurs de la BCEAO sur l'inflation et la croissance dans l'UMOA »

placements de moins en moins liquides, plus rémunérateurs, mais aussi plus difficilement mobilisables.

Enfin, la consommation des ménages est affectée à travers l'effet de richesse mis en évidence par Franco Modigliani (1971). La hausse des taux d'intérêt diminue le cours de certains actifs non monétaires, les actions par exemple, ce qui réduit la valeur du patrimoine des ménages. Il en résulte une baisse du revenu permanent des ménages et, partant, de leur demande de biens de consommation.

B2. Le canal du crédit

Au cours de la seconde moitié des années 1980, une littérature économique s'est développée autour du rôle du crédit dans la transmission monétaire. Les travaux de Bernanke et Blinder (1987 puis 1992) ont permis d'affiner l'analyse des mécanismes de transmission monétaire à travers le canal du crédit. Ils ont mis l'accent sur le rôle de l'asymétrie de l'information sur le marché du crédit, dans l'analyse du comportement des banques en matière d'octroi des crédits. Cette théorie a montré qu'une hausse des taux d'intérêt, parce qu'elle réduit la proportion d'agents présentant une aversion pour le risque, accroît la probabilité de non-remboursement des crédits. En effet, seuls les mauvais payeurs sont disposés à accepter des taux d'intérêt au-delà d'un certain niveau. Ainsi, afin d'éviter ces phénomènes, dits de sélection adverse, les banques deviennent plus exigeantes et opèrent un rationnement du crédit dont la conséquence première est une baisse de l'investissement. Il en résulte, in fine, une baisse de la production nationale.

La principale critique adressée à la thèse du canal des taux d'intérêt et du canal du crédit, réside dans le fait que les résultats empiriques sont souvent contradictoires car, la forte corrélation qui existe entre les séries de masse monétaire et de crédit, rend difficile la mesure de leurs impacts spécifiques sur l'activité économique. Par ailleurs, même au plan théorique, certains auteurs ont

reproché à ces analyses le fait qu'elles ne prennent en compte que le prix d'un seul actif, le taux d'intérêt, alors que les effets de la politique monétaire dépendent aussi des prix relatifs des autres actifs composant le portefeuille des agents économiques.

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