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Impact des crédits a l'économie sur l'inflation et la croissance au Bénin

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par Brice Houeton & Thierry Ahouanvoedo
Ecole nationale d'économie appliquée et de management - Ingénieur statisticien économiste 2004
  

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Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l'étude

La politique monétaire se définit comme l'ensemble des instruments dont disposent les pouvoirs publics pour régler la création monétaire et l'usage de la monnaie par les agents économiques en fonction de l'intérêt général, lui-même représenté par les objectifs de la politique économique d'ensemble2. Ainsi, la politique monétaire a pour objectif à court terme, l'équilibre macroéconomique, notamment, la croissance économique, la stabilité des prix, le plein emploi et l'équilibre de la balance des paiements. Pour atteindre cet objectif, les autorités monétaires tentent de contrôler les évolutions de la masse monétaire, du crédit et des taux d'intérêt qui sont des objectifs intermédiaires.

Les crédits à l'économie, composante importante de la contre partie de la masse monétaire3, jouent un rôle primordial dans ce processus. Il est alors impérieux pour les autorités monétaires de parvenir à concilier leur évolution avec celle de la croissance et de l'inflation, notamment en déterminant un objectif de croissance qui tient compte du rythme d'accroissement de la richesse nationale et de la politique économique dans son ensemble. Lorsqu'ils sont insuffisants, ils

2 PISSERT, 1995

3 en moyenne 80% entre 1972-2003

agissent négativement sur la croissance alors que, le cas échéant, les crédits à l'économie peuvent être source d'inflation.

Selon Emile James (1970), la monnaie est un moyen d'action. Elle n'est pas un simple "voile", ni seulement un "intermédiaire des échanges" et un "étalon de valeurs", mais un levier permettant de promouvoir la croissance de l'économie, de modifier la distribution des revenus et une source privilégiée de puissance". Le taux de croissance adopté doit être compatible avec l'équilibre monétaire, au moins dans le long terme. Au-delà de certains niveaux, le développement des opérations de crédits n'entraîne pas plus que la hausse des prix, et non pas l'essor de l'activité. La théorie monétaire pure n'apporte guère de lumière sur le niveau de ce taux. Mieux, le choix à faire, si éclairé qu'il puisse être par la comptabilité nationale, reste encore aléatoire. L'analyse de l'évolution de cet agrégat au Bénin, révèle une forte progression. En effet, entre 1990 et 2003, les crédits à l'économie ont quasiment triplé, passant de 102,0 à 293,8 milliards alors que la croissance est restée stable au tour de 5% pendant la même période. Cette situation amène certaines personnes averties à penser que les crédits n'ont pas servi à l'accroissement de la richesse nationale pendant que pour d'autres, son niveau reste insuffisant pour impulser l'économie4.

Par ailleurs, de nombreux universitaires et responsables de la politique économique s'accordent à dire qu'une inflation élevée fausse les décisions des agents privés en matière d'épargne, d'investissement, de production et conduit à terme à un ralentissement de la croissance. Aussi, depuis une quinzaine d'années, un nombre croissant de pays ont-ils donné à leur Banque Centrale

4 HOUNSA Laurent (2003), « Problématique du financement de l'économie béninoise : essai de formulation d'une fonction d'estimation de crédit à l'économie par la méthode d'Engle et Granger ». Mémoire de maîtrise es-Sciences Economiques, FASEG

l'indépendance institutionnelle et le mandat statutaire pour appliquer une politique monétaire axée sur la stabilité des prix.

Au regard de ces préoccupations, la présente étude se propose de faire la lumière sur la question de l'impact des crédits à l'économie sur la croissance et l'inflation dans le cas du Bénin. Le travail qui s'inscrit dans le prolongement des travaux de HOUNSA (2003), se veut un cadre d'analyse a posteriori, destiné à élucider le type de relation qui existerait entre ces différents agrégats.

Cet exercice tient son intérêt du fait qu'il permettra d'analyser et de confirmer ou non la relation théorique qui devrait exister entre les crédits à l'économie, la croissance et l'inflation. Trois points essentiels justifient l'intérêt : son originalité, son opportunité et son intérêt pratique.

Elle tient son originalité du fait qu'elle aborde la question en s'appuyant à la fois sur les modèles théoriques et les données socio-économiques du Bénin.

Ensuite son opportunité : au regard de toute la polémique observée autour de l'utilisation des crédits aux fins de transferts de capitaux à l'extérieur, il est d'un grand intérêt de faire cette évaluation.

Enfin, sur le plan pratique, cette étude apportera un éclairage certain aux responsables politico-économiques, eu égard aux considérations théoriques et aux spécificités de l'économie béninoise, sur les relations qui existent entre ces trois agrégats. Elle permettra une meilleure orientation de leurs décisions dans le sens d'une conduite optimale de la politique de crédit, au regard de la caractéristique de ce pays qui a une économie d'endettement, pour laquelle, le financement indirect est primordial.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo