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Impact des crédits a l'économie sur l'inflation et la croissance au Bénin

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par Brice Houeton & Thierry Ahouanvoedo
Ecole nationale d'économie appliquée et de management - Ingénieur statisticien économiste 2004
  

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B -Politique monétaire et croissance

L'introduction de la monnaie dans les nouvelles théories de la croissance a perpétué le clivage usuel entre les auteurs pour qui toute politique monétaire est vouée à l'échec et ceux pour qui, dans une tradition keynésienne, une politique monétaire expansionniste permet d'influer sur le niveau d'activité.

La littérature moderne sur ce thème date des travaux de Tobin [1965] et Sidrauski [1967] :

- Tobin (1965) montre que la monnaie est capable d'influer sur le niveau d'activité en modifiant le portefeuille des ménages. La monnaie est considérée comme un actif financier. Etant donné un certain niveau de

richesse, l'intensité capitalistique d'une économie (capital/tête) dépend de la distribution de cette richesse entre capital et monnaie. Si jamais la rentabilité de la monnaie diminue sous l'effet de l'inflation alors les agents vont préférer détenir des actifs réels dans leur portefeuille, ce qui va se traduire par une augmentation de l'investissement et donc une croissance plus forte.

- Sidrauski ( 1967) prend une position diamétralement opposée. Il suppose que la monnaie entre dans la composition de la fonction d'utilité des ménages car elle fournit un flux de services issus de sa détention. Les résultats conduisent à déterminer la super neutralité de la monnaie. La monnaie dans ce cas ne jouerait aucun effet ni à court terme, ni à long terme car elle ne serait pas susceptible de jouer sur le niveau et l'évolution du PIB.

- Selon Emile James (1970), la monnaie est un moyen d'action. Elle n'est pas un simple "voile", ni seulement un "intermédiaire des échanges" et un "étalon de valeurs", mais un levier permettant de promouvoir la croissance de l'économie, de modifier la distribution des revenus et une source privilégiée de puissance". Au-delà de certains niveaux, le développement des opérations de crédits n'entraîne plus que la hausse des prix, et non pas l'essor de l'activité. Les autorités monétaires doivent donc se concerter pour rechercher quel est, parmi les taux de croissance possibles, le plus compatible avec l'équilibre monétaire. A ce sujet, il faut dire que la théorie monétaire pure n'apporte guère de lumière. Mieux, le choix à faire, si éclairé qu'il puisse être par la comptabilité nationale, reste encore aléatoire.

Les principales études économétriques cherchant à étudier l'impact des
politiques financières sur la croissance proviennent des travaux de Mc Kinnon

& Shaw (1973). Leur problématique cherchait à mesurer les conséquences en terme de croissance des politiques de répression financière mises en place après les différents conflits mondiaux et la crise des années 30. Le secteur financier accélère la croissance économique et améliore les performances d'une économie en facilitant le déplacement de capitaux vers les secteurs les plus productifs. Pour Mc Kinnon, l'essor des marchés financiers et l'approfondissement de l'intermédiation aident le développement économique, en opposition à la situation où les investisseurs sont contraints de s'autofinancer intégralement. Une bonne politique économique consisterait donc à favoriser l'approfondissement financier et certainement pas à contraindre le développement des activités d'intermédiation.

En ce qui concerne, la relation entre l'offre de crédit et croissance économique, objet essentiel de notre étude, la littérature souffre de développement.

Les crédits à l'économie constituent une forme de monnaie offerte par les banques. Cette forme de création monétaire consiste en une transformation, par le système bancaire, de créances sur les agents non bancaires en moyens de paiement immédiatement utilisables pour effectuer des règlements. Toutefois, le système bancaire ne peut créer de la monnaie que s'il est assuré de pouvoir se procurer la monnaie Banque Centrale pour faire face aux retraits en billets : il s'agit de la base monétaire de la création. La monnaie ainsi créée est un multiple de la réserve initiale R0 selon la relation suivante :

1

? M = où

1 R mesure le multiplica teur de crédit

0

r r

SAMBA MAMADOU O. (1998), à travers le cadre théorique du "Modèle Intégré de Projection Macro-Econométrique et de Simulation pour les Etats membres de l'UEMOA", présente les mécanismes de transmission de la politique monétaire dans les économies de l'UEMOA, notamment la relation

crédits à l'économie - prix. Le modèle qui repose sur deux secteurs et deux biens, stipule que le système bancaire influence l'activité économique à la fois par le biais des crédits à l'économie et à travers l'impact de la politique monétaire sur les prix.

Selon, HOUNSA (2003), la fonction de crédits à l'économie résulte d'une analyse du comportement des banques, basée sur l'approche de gestion de portefeuille. L'auteur indique par ailleurs que le niveau des crédits à l'économie est insuffisant pour financer l'économie béninoise.

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