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Impact des crédits a l'économie sur l'inflation et la croissance au Bénin

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par Brice Houeton & Thierry Ahouanvoedo
Ecole nationale d'économie appliquée et de management - Ingénieur statisticien économiste 2004
  

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SECTION 1 : Politique monétaire de la BCEAO

Cette section présente la politique monétaire selon son évolution, ses objectifs et instruments ainsi que son mécanisme de transmission.

Paragraphe1 : Evolution et objectif de la politique monétaire de la BCEAO

A- Evolution de la politique monétaire

L'évolution de la politique monétaire de la BCEAO peut être découpée en trois étapes :

- la conduite de la politique monétaire entre 1962 et 1975 ;

- la réforme de la politique de la monnaie et du crédit intervenue en 1975 et - le réaménagement des règles de gestion monétaire en 1989.

A.1 - Politique monétaire de la BCEAO entre 1962 et 1975

Depuis l'entrée en vigueur du traité de l'UMOA en 1962 jusqu'à la réforme de 1975, la politique monétaire de la Banque Centrale était caractérisée par une

approche microéconomique, fondée sur un régime de détermination d'un plafond de réescompte par banque, ainsi que des limites individuelles de refinancement à court terme et des autorisations de réescompte à moyen terme pour chaque entreprise. Cette approche s'appuyait sur une politique des taux d'intérêts bas et immuables. Toutefois, au plan international, le développement des activités économiques dans un environnement de plus en plus inflationniste a fait, progressivement, perdre à la politique du réescompte et des taux d'intérêt bas toute sa portée.

Par ailleurs, la volonté des Autorités de l'UMOA d'insuffler à l'action de l'Institut d'Emission une participation plus accrue au financement du développement, a conduit à la réforme de la politique monétaire, ainsi que de ses instruments en 1975.

A.2 - Réforme des instruments de gestion monétaire de 1975

A l'approche microéconomique, s'est substituée avec la réforme de 1975 une démarche macro-économique. Ainsi la réforme des règles d'intervention de la Banque Centrale a visé à assurer le contrôle de l'expansion de la liquidité globale et une orientation sectorielle des crédits, en s'appuyant essentiellement sur deux instruments :

- la fixation d'un montant global des refinancements que l'Institut d'émission peut consentir à chaque Etat ;

- la mise en oeuvre d'une politique de taux d'intérêt hardie avec des objectifs diversifiés.

Ces instruments ont été complétés en 1980 par une action directe sur l'offre de crédit des banques. En effet, pour assurer la maîtrise de l'expansion de la liquidité intérieure, il a été institué un système de plafonnement de l'ensemble des refinancements que la Banque Centrale pouvait consentir à chaque Etat,

appelé « concours global >>. Le niveau des refinancements est déterminé en tenant compte de l'évolution de la production, des prix, de la situation de la balance des paiements et des finances publiques ainsi que de l'objectif d'avoirs extérieurs par Etat et pour l'Union prise dans son ensemble.

Ainsi, le plafonnement des concours de la Banque Centrale devait contribuer à freiner la distribution du crédit par les banques et à réaliser l'objectif d'avoirs extérieurs arrêté par Etat et pour l'ensemble de l'Union.

La dépendance ainsi affirmée des banques primaires vis-à-vis de la Banque Centrale pour constituer leurs réserves apparaît comme l'une des conditions nécessaires au succès de l'instrument «concours global>>. Le fondement de la politique monétaire de la BCEAO repose ainsi sur le concept du multiplicateur de la monnaie et du crédit par la base monétaire pour assurer la régulation monétaire.

Parallèlement au contrôle de la liquidité globale, les Autorités monétaires ont, dans un contexte de liberté des transferts au sein de la zone franc, érigé au rang de priorité le maintien et l'utilisation des ressources des Etats membres à l'intérieur de l'Union. Dans ces conditions, il était apparu indispensable, dans la mise en oeuvre de la politique monétaire, que les taux au sein de l'Union ne s'écartent pas fondamentalement de ceux en vigueur sur les autres places, en particulier en France.

A ce titre, à la politique des taux d'intérêts bas et immuables, s'est substituée en 1975 une politique de taux d'intérêt plus réalistes, avec des objectifs diversifiés. Pour ce faire, le dispositif des taux s'articulait autour de deux taux :

- un taux d'escompte préférentiel, applicable notamment aux crédits à l'Etat, aux PME et aux crédits de campagne ;

- un taux d'escompte normal, supérieur au premier et applicable aux autres interventions.

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