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L'intégration sous-régionale en CEMAC à  l'épreuve de la liberté de circulation des biens et des personnes

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par Achille SOMMO PENDE
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master Gouvernance et Politiques Publiques 2010
  

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B. Echanges de bons procédés et dissémination des projets intégrateurs

Au-delà des retombées socioéconomiques des nouveaux gisements pétroliers et miniers, la principale conséquence a été la reconfiguration des forces en présence au niveau des institutions sous-régionales. Certains pays, notamment la Guinée équatoriale, jadis réduits à des rôles infimes, ont milité pour une répartition des postes tributaires du poids économique et des apports financiers ou actifs.

Tableau 06 : Total des arriérés des Etats membres de janvier 2002 à octobre 2005 (en milliards F CFA)

États TCI Con

Etats

TCI

contribution égalitaire

Total arriérés

Pourcentage

Cameroun

20,2

0

20,2

61,7%

Tchad

1,4

3,3

4,7

14,4%

Gabon

4,1

0

4,1

12,4%

RCA

0

3,2

3,2

9,8%

G. Equat

0

0,6

0,6

1,8%

Congo

0

0

0

0,0%

Total

25,7

7,1

32,8

100%

 
 
 
 
 

Source : Diagnostic organisationnel et institutionnel de la CEMAC février 2006 Performances Management Consulting - ECDPM

Ainsi, le P.R.I qui a été initié et confié au chef d'Etat équato-guinéen visait non seulement à corriger les manquements du plan de Malabo, mais également et surtout à renforcer le rôle des autres pays malgré les réticences du Cameroun et du Gabon. D'ailleurs ce programme a abouti à la fin du consensus de Fort Lamy au sommet de Bangui, le 17 janvier. Aujourd'hui, les postes de responsabilités au sein des organes de base et des institutions spécialisées sont rotatifs. Le Cameroun et surtout le Gabon ont dû céder quelques privilèges à la suite de cette réforme et ce dans un contexte de scandale financier de la BEAC et des détournements à la BDEAC78(*).

En réalité, ces réformes, qui paraissent justes dans une certaine mesure, n'auraient pas posé des difficultés au processus d'intégration sous-régionale à travers la libre circulation si, ces cinq dernières années (2005-2010), les Etats de la CEMAC n'avaient pas passé autant de temps et consacré autant d'efforts et de consensus à l'aboutissement de la nouvelle configuration de l'entité sous-régionale. La preuve c'est, après l'aboutissement du PRI, que le passeport communautaire a été rendu effectif et que la forme juridique de « Air CEMAC » a été clairement définie. A vouloir ménager les susceptibilités et satisfaire tout le monde, les efforts d'intégration sous-régionale se sont dissipés et aucun chantier d'envergure n'a abouti.

Section III. Les entraves socio anthropologiques à la libre circulation en zone CEMAC

A la suite d'Etienne KOULAKOUMOUNA, on constate que les études sur les avantages de l'intégration régionale mettent l'accent sur ses retombées économiques et politiques, et ignorent les effets socioculturels qui la caractérisent79(*). La culture constitue un facteur intrinsèque à prendre en compte dans la formulation des politiques de développement. En se référant à la dimension socioculturelle, on admet sans contours que, l'intégration régionale est un processus qui permet le brassage des cultures et favorise la cohésion sociale dans un espace intégré. Ce patrimoine culturel, s'il est mis à profit peut être le facteur le plus déterminant d'une « intégration sous-régionale par le bas » c'est-à-dire par les populations elles mêmes. Paradoxalement, quand il n'est pas bien jugulé, il constitue une entrave fondamentale à la libre circulation.

* 78 Dans une enquête exclusive de l'hebdomadaire Jeune Afrique, publiée lundi 14 septembre 2009, on apprend que trente millions d'euros (dix-neuf milliards de francs Cfa) au minimum ont été détournés au sein du bureau de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) à Paris entre 2004 et 2008. De 2004 à juillet 2008, 2400 chèques frauduleux ou suspects ont été émis, 38 virements suspects ont été repérés, 1298 retraits en liquides non reversés et non enregistrés dans le livre de caisse ont été effectués.

* 79 KOULAKOUMOUNA Etienne, op. cit, p.16

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry