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Suivi-évaluation de la phytomasse de cinq espèces médicinales dans la forêt communautaire Mama Kaoussou de Sambande communauté rurale de Keur Baka region de Kaolack (Sénégal)

( Télécharger le fichier original )
par Ibrahima FALL
Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Sénégal - DES (Diplôme d'études supérieures de Biologie végétale) 2007
  

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FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE VEGETALE

ANNEE 2007

SUIVI- EVALUATION DE LA PHYTOMASSE

DE CINQ ESPECES MEDICINALES DANS LA FORET

COMMUNAUTAIRE MAMA KAOUSSOU DE SAMBANDE

COMMUNAUTE RURALE DE KEUR BAKA
REGION DE KAOLACK (SENEGAL)

MEMOIRE DE RECHERCHE
*********

Présenté
EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLÔME D'ETUDES SUPERIEURES
DE BIOLOGIE VEGETALE (DES)

Par
Ibrahima FALL
Botaniste, Conservateur du J.E.P.U. à Dakar (SENEGAL)

Soutenu publiquement le 02 avril 2007 à 9 heures devant le jury composé de :

Président : M. Amadou Tidiane BÂ Professeur Titulaire, Faculté des Sciences et Techniques

Examinateurs : M. Emmanuel BASSENE Professeur Titulaire, Faculté de Médecine, de Pharmacie et

d'Odontologie

M. Bienvenu SAMBOU Maître-assistant, Institut des Sciences de l'Environnement

M. Aliou GUISSE Maître-assistant, Faculté des Sciences et Techniques

M. Modou LÔ Maître-assistant, Faculté de médecine, de Pharmacie et

d'Odontologie

II

Tableau signalétidue de la mise en défens

JE

DEDIE

Au nom d'Allah le très Miséricordieux, le tout Miséricordieux.
Louange à Allah, Seigneur de l'univers
Le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux, Maître du jour de la rétribution.
C'est toi [seul] que nous adorons, et c'est toi [seul] dont nous implorons secours.
Guide-nous dans le droit chemin.
Le chemin de ceux que tu as comblés de faveurs,
non pas de ceux qui ont en couru ta colère, ni des égarés. Amen
!

CE

TRAVAIL...

III

IV

A mes grands-parents « In memoriam ».

A mon père Alioune FALL « In memoriam ». Vous avez su avec amour, nous élever dans le courage

et l'abnégation. J'aurais voulu que tu sois là pour apprécier ce travail. Puisse Dieu vous accueille dans son paradis.

A ma mère Ouly NGOM Vous êtes la lumière de ma vie, ma fierté et ma gloire.

A mon beau-père El Hadji Malick FOFANA Reçoit ce travail en témoignage de ma profonde dévotion

et de ma grande admiration.

A ma belle-mère Marianne KEBE « In memoriam ».

A mon épouse Mame Adama FOFANA exemplaire, ton soutien moral m'a prouvé ton amour sincère.

A nos enfants Assane et Awa FALL Toute mon affection, que le bon dieu vous garde.

A tous mes neveux et nièces.

A mes Frères et à mes beaux-frères Serigne Bamba, Dame, Mansour, Pape, Serigne saliou, Issa,

Elhadji Falilou, Pape FALL ; Pape Abdourahmane, Habib, Abdoul Aziz, Ibou, Mansour FOFANA...

A mes Soeurs et à mes belles-soeurs Awa FALL, Ndeye Fatou FALL, Maguette FALL, Codou FALL

« in memoriam » ; Anta FOFANA, Penda FOFANA, Kiné FOFANA, Sofi FOFANA et leurs familles.

A mes oncles, tantes, cousins et cousines.

A tous le personnel de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar.

A toutes les familles LÔ de Golf-nord, KHAYA de Hamo 4, DIAW de Niéty Mbar.

A mon Amis de tous les temps Charles HADDAD et à M. Lucien HEBRARD de Cambérène et famille.

A tous mes Amis Serigne DIOUF, Papa M. WADE, Ibrahima, Aly DIOP, ainsi que leurs familles.

A tous mes Amis et voisins de la cité Notaire.

A tous les membres de l'Association Sénégalaise des Amis de la Nature Alioune DIAGNE Mbor son

Président, C. T. DIOP, M. DIALLO, C. M. CAMARA, B. BADJI, D. SEYDI, M. MBODJ, A. I. BA, A. DIENG, Mme K. DIOP, O. NIANG, M. DIARRA, N. MANE, M. DIAGNE, S. FALL...

A tous les membres de l'Association des Jardins Botaniques de France et des Pays Francophones

(JBFPF), notamment Pierre MILLET, M.DELMAS, R. PIERREL, M. CAMBORNAC, J. KLUTSCH...

A tous les membres des Amis de la Nature de France J. LEPRINCE, R. MARANZANA, les familles

M. DAVIEAU, M. SCHIBER, P. FISCHER, J. CARNET, M. BRACHET, C. MARTIN, M. OBERLE...

A tous les amis des Jardins Botanique et Serres d'Auteuil de la Ville de PARIS Laurent BRAY,

Rolland DUBOIS, Jacques DURU et toute l'équipe du Plateau..

A tous les amis du Jardin Botanique de la Ville de NANTES Messieurs J. SOIGNON, C.

FIGUREAU, P. FERARD, B. BOUET...et à tous les membres du réseau REDUSO, UICN-BRAO.

REMERCIEMENTS

VI

Pour mener cette étude, j'ai bénéficié du soutien et de la coopération d'institutions, de services et de personnes à qui je suis redevable.

Les résultats obtenus l'ont été grâce au concours financier du CRDI (Centre de Recherche pour le Développement International) et d l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), à qui j'exprime ma profonde reconnaissance. Le PAGERNA (Projet Autopromotion et Gestion des Ressources Naturelles) et L'IREF de Kaolack (Inspection Régionale des Eaux et Forêts) m'ont accueillis et autorisés cette étude dans le site. Que ces organisations veuillent croire l'expression de ma profonde gratitude.

L'occasion m'est offerte de remercier le Professeur Amadou Tidiane BÂ Chef du département de Biologie Végétale de la Faculté des Sciences et Techniques de l'UCAD. Que Messieurs les Professeurs Bienvenu SAMBOU et Aliou GUISSE trouvent ici l'expression de ma profonde reconnaissance pour leur précieux soutien. Au personnel du département de Biologie Végétale de la Faculté des Sciences et Techniques de l'UCAD.

Mes vifs remerciements s'adressent à ENDA-SANTE, mes collaborateurs de tous les temps, qui m'ont toujours aidé sur le plan professionnel. Mes remerciements vont en particulier à Madame le docteur Fatoumata SY, Boubacar Cissé FALL, Aloïs, Boy SALL, Ndiaga SALL, Joseph CORREA « In mémorium ».

En réalité, je dois cet inestimable appui à la réputation du Laboratoire de Pharmacognosie et Botanique de la F.M.P.O. (Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontostomatologie) de L'UCAD (Université Cheikh Anta DIOP de Dakar), notamment le GRPM (Groupe de Recherche sur les Plantes Médicinales) qui jouit de la confiance de ces organisations, instituts, et services grâce à son dynamisme, à son sérieux et à ses résultats dans la recherche. J'ai reçu du GRPM et du Laboratoire tout le soutien possible dans la réalisation de ce travail. J'espère n'avoir pas déçu la confiance placée en moi.

Mes vifs remerciements s'adresse à Monsieur le Professeur Emmanuel BASSENE mon Chef de service et le Docteur Modou LÔ Maître-assistant qui m'ont confié ce sujet et dirigé les travaux avec beaucoup d'abnégation et de compréhension, qu'ils veuillent trouver en ces lignes, le témoignage de ma reconnaissance sans fin.

A toutes les étapes de cette étude, j'ai bénéficié de l'encouragement, de la participation et de la disponibilité des Docteurs Rita NONGONIERMA, William DIATTA, Alioune Dior FALL, Khady DIATTA BADJI, de Mesdames Bineta GUEYE, Fatou SYLLA, Brigitte BASSENE, Messieurs Dieumbe MBAYE, Moussa MANGA, Abdou SARR, Francis TENDENG. Je leur renouvelle ma profonde gratitude.

Que Monsieur le Doyen Professeur Cheikh Saad Bouh BOYE, le chef des services administratifs et techniques Monsieur Amadou Tidiane LY et l'ensemble du Personnel Technique et administratif de la FMPO, Birame D. FAYE, Lamine GUEYE, Sokhna NDAO, Eloi et Bocar SARR, Moussa NDIAYE, Moussa SOW, Maurice et André Diouf; Ibrahima GAYE, Astou Mbacké SECK CISSE, veuillent bien croire à l'expression de ma profonde gratitude, tout mon amitié et ma fraternelle reconnaissance.

J'exprime ma reconnaissance aux Docteurs Arona KANE et Ihra NDIAYE, mes condisciples sur les sites d'étude de Saré Goury et Mbadakhoune (région de Fatick).

Nous associons à ces remerciements les populations de Sambandé en particulier la famille du feu Papa NDIAYE qui nous ont hébergés et bien accueillis durant tout le séjour. Je suis redevable à la population de Sambandé pour l'accueil, l'hospitalité, la compréhension et la coopération. Je ne puis manquer d'exprimer particulièrement ma profonde gratitude à Madame NDIAYE née Fatou MBODJ Présidente de la CAC de Sambandé, le vieux Ousmane BA Président CAC et Chef de village de Keur Demba Mbakéri et sa famille.

A NOTRE JURY

A Monsieur le Professeur Amadou Tidiane BÂ

Nous avons été vraiment touchés par la spontanéité avec laquelle vous avez accepté mon travail et de présider ce jury, malgré vos multiples engagements. Nous avons su apprécier votre modestie et votre disponibilité.

Nous vous prions de trouver ici, l'expression de notre grande reconnaissance et de notre profond respect.

A Monsieur le Professeur Emmanuel BASSENE

Malgré toute vos occupations et contraintes, vous avez voulu nous consacrer votre temps en siégeant à notre jury de mémoire. Nous vous remercions pour votre disponibilité.

Veuillez recevoir ici, l'expression de notre profonde gratitude et de notre parfaite considération.

A Monsieur le Docteur Bienvenu SAMBOU

Votre simplicité, votre disponibilité et l'intelligence dont vous avez fait preuve tout au long de ce travail, nous garderons de vous de bons souvenirs et sincères remerciements.

Nous souhaitons faire encore du chemin avec vous.

A Monsieur le Docteur Aliou GUISSE

Vous nous faite un grand plaisir en acceptant de juger ce travail. Votre disponibilité, votre grand esprit et votre compétence font de vous un scientifique admirable.

Soyez assuré de notre profond respect et de nos sincères remerciements.

A Monsieur le Docteur Modou LÔ

Notre passion commune pour la flore n'a cessé de nous rapprocher. Vous avez été le guide et le soutien indispensable à l'élaboration de ce travail. Vos grandes qualités humaines, vos sages conseils et votre disponibilité continue ont été pour nous une aide précieuse.

Soyez assuré de notre profonde estime et de notre reconnaissance.

TABLE DES MATIERES

INDEX DES TABLEAUX 1

INDEX DES FIGURES 2

INDEX DES PLANCHES PHOTO 2

INDEX DES ACRONYMES ET SIGLES 3

INTRODUCTION 4

Chapitre I : MATERIEL ET METHODE 7

I.1. Choix de la zone d'étude et des espèces médicinales 8

I.2. Collecte et traitement des données 8

I.2.1. Revue documentaire 8

I.2.2. Collecte des données bioclimatiques 8

I.2.3. Potentiel ligneux de la forêt communautaire de Sambandé 8

I.2.3.1. Dispositif d'inventaire 8

I.2.3.2. Ressources humaines 11

I.2.3.3. Evaluation de la composition floristique des espèces ligneuses médicinales 11

I.2.3.4. Etude des caractéristiques dendrométriques des 46 espèces ligneuses médicinales 13

I.2.4. Phénologie des espèces ligneuses médicinales à Sambandé 13

I.2.4.1. Etude des phénophases foliaires 13

I.2.4.2. Etude des phénophases florifères 13

I.2.4.3. Etude des phénophases fructifères 13

I.2.5. Etude des rapports de phytomasses épigée/hypogée et évaluation de l'état des

populations des 5 des espèces médicinales prioritaires à Sambandé 14
I.2.6. Enquêtes et entretiens (Recherche participative sur les causes socio-économiques

et bio-physiques de la dégradation des espèces médicinales à Sambandé) 14

I.3. Traitement des données collectées 18

Chapitre II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 19

II.1. Généralités sur la Communauté rurale de Keur Baka 21

II.2. Le cadre biophysique 22

II.2.1. Le climat 22

II.2.2. Les sols 23

II.2.3. Les végétions 23

II.3. Le cadre démographique et socio-économique 23

II.3.1. La population 23

II.3.2. Les activités économiques 23

Chapitre III : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE sur les espèces prioritaires étudiées25

III.1. Enquêtes sur l'offre et la demande des marchés en espèces médicinales 26

III.2. Considérations générales sur les espèces prioritaires étudiées 28

III.2.1. Dichrostachys cinerea (L.) Wight. & Arn 28

III.2.1.1. Botanique 28

1) Place en systématique 28

2) Nomenclature et synonymies 28

3) Noms vernaculaires 28

4) Description de la plante 30

5) Habitat et répartition géographique 30

III.2.1.2. Socio-économie et commercialisation 30

III.2.2. Gardenia ternifolia K. Schum 31

III.2.2.1. Botanique 31

1) Place en systématique 31

2) Nomenclature et synonymies 31

3) Noms vernaculaires 31

4) Description de la plante 31

5) Habitat et répartition géographique 33

III.2.2.2. Socio-économie et commercialisation 33

III.2.3. Ozoroa insignis Del 34

III.2.3.1. Botanique 34

1) Place en systématique 34

2) Nomenclature et synonymies 34

3) Noms vernaculaires 34

4) Description de la plante 34

5) Habitat et répartition géographique 36

III.2.3.2. Socio-économie et commercialisation 36

III.2.4. Securidaca longipedunculata Fres 37

III.2.4.1. Botanique 37

1) Place en systématique 37

2) Nomenclature et synonymies 37

3) Noms vernaculaires 37

4) Description de la plante 37

5) Habitat et répartition géographique 39

III.2.4.2. Socio-économie et commercialisation 39

III.2.5. Fluggea virosa (Roxb. Ex. Willd.) Voigt. 41

III.2.5.1. Botanique 41

1) Place en systématique 41

2) Nomenclature et synonymies 41

3) Noms vernaculaires 41

4) Description de la plante 41

5) Habitat et répartition géographique 43

III.2.5.2. Socio-économie et commercialisation 43

Chapitre IV : RESULTATS 44

IV.1. Potentiel ligneux de la forêt communautaire de Sambandé 45

IV.1.1. Composition floristique des espèces ligneuses médicinales 45

IV.1.2. Caractéristiques dendrométriques des 46 espèces ligneuses médicinales 49

IV.2. Phénologie des espèces ligneuses médicinales à Sambandé 51

IV.2.1. Phénophases foliaires 51

IV.2.2. Phénophases florifères 54

IV.2.3. Phénophases fructifères 57

IV.3. Rapports de phytomasses épigée/hypogée et évaluation de l'état des populations des 5 espèces médicinales prioritaires à Sambandé 60

IV.3.1. Dichrostachys cinerea (L.) Wight. & Arn. Mimosaceae 62

IV.3.2. Gardenia ternifolia K. Schum. Rubiaceae 62

IV.3.3. Ozoroa insignis Del. Anacardiaceae 62

IV.3.4. Securidaca longepedunculata Fres. Polygalaceae 63

IV.3.5. Flueggea virosa (Roxb. ex. Willd.) Voigt. Euphorbiaceae 63

IV.4. Les causes socio-économiques et bio-physiques de la dégradation des espèces médicinales à Sambandé 64

IV.4.1. Les causes de la dégradation des ressources végétales médicinales dans la zone 64

IV.4.2. Les effets de la dégradation des ressources végétales sur la vie des populations 64

IV.4.3. Les solutions à apporter pour restaurer et protéger les ressources végétales 64

IV.4.4. La liste des espèces médicinales rares et/ou disparues dans la zone. 65

IV.4.5. Liste des espèces médicinales considérées comme ayant une importance

économique directe (médicinale ou alimentaire) pour les populations 66

Chapitre V : DISCUSSION 67

CONCLUSION 74

RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES DE RECHERCHE 76

BIBLIOGRAPHIE 78

ANNEXES. 85

RESUME 108

INDEX DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Dispositif d'échantillonnage 10

Tableau II : Matériel utilisé 11

Tableau III : Liste floristique des espèces recensées à Sambandé en novembre et

décembre 2002 45

Tableau IV : Familles les plus représentées en genres 47

Tableau V : Familles les plus représentées en espèces 47

Tableau VI : Importance des genres en espèces 47
Tableau VII : Caractéristiques dendrométriques des 46 espèces recensées à Sambandé en

novembre et décembre 2002 49

Tableau VIII : Phénophases foliaires à Sambandé en novembre et décembre 2002

(Indices en pourcentages) 51
Tableau IX : Phénophases foliaires à Sambandé du 13 au 18 avril 2003 (Indices en

pourcentages) 52

Tableau X : Phénophases florifères à Sambandé en novembre et décembre 2002 (Indices

exprimés en pourcentages par rapport à l'effectif des sujets étudiés) 54

Tableau XI : Phénophases florifèress à Sambandé du 13 au 18 avril 2003 (Indices

exprimés en pourcentages par rapport à l'effectif des sujets étudiés) 55

Tableau XII : Phénophases fructifères à Sambandé en novembre et décembre 2002

(Indices exprimés en pourcentages par rapport à l'effectif des sujets étudiés) 57

Tableau XIII : Phénophases fructifères à Sambandé du 13 au 18 avril 2003 (Indices

exprimés en pourcentages par rapport à l'effectif des sujets étudiés) 58

Tableau XIV : Biomasses des cinq (5) espèces prioritaires dans la forêt communautaire de

Sambandé 60
Tableau XV : Phytomasses moyennes des cinq (5) espèces prioritaires étudiées entre

novembre et décembre 2002 (% de poids frais) 60
Tableau XVI : Estimation de l'état sanitaire des 5 espèces prioritaires par rapport au nombre

d'individus (Echelle de NICHOLSON modifié 1958) entre novembre et

décembre 2002 61

Tableau XVII : Estimation de l'état sanitaire des 5 espèces prioritaires par rapport à la classe de houppier entre novembre et décembre 2002 (Valeurs exprimées en %) 61

Tableau XVIII : Espèces médicinales rares et/ou disparues citées au cours des focus-group 65

Tableau XIX : Espèces médicinales ayant une importance économique citées

au focus-group 66

INDEX DES FIGURES

Pages

Figure 1 : Les repères à la mise en défens de Mama Kaoussou 9

Figure 2 : Détermination de l'aire minima par l'établissement de la courbe aire-espèces 12

Figure 3 : Dispositif de treillage de la courbe aire-espèces 12

Figure 4 : Carte du Sénégal et situation de la région de Kaolack 20

Figure 5 : Carte d'occupation des sols de la région de Kaolack 21

Figure 6 : Courbe des températures et humidités ambiantes de l'aire à Sambandé

(novembre - décembre 2002) 22

Figure 7 : La Mise en Défens de Mama Kaoussou à Sambandé 24

Figure 8 : Courbe aire-espèces de 6 placettes à Sambandé 48

Figure 9 : Dendromètrie des 5 espèces prioritaires à Sambandé 50

INDEX DES PLANCHES PHOTO

Planche 1 : Photos des séances de travail en MARP : 16

n° 1 - Participants à une visite de site

n° 2 - Prise de notes à Sambandé

n° 3 - Echanges à Sambandé

n° 4 - Participants à l'écoute à Sambandé

n° 5 et 7 - Arrivée du groupe sur le site

n° 6 - Accueil sur le site de Modou NDIAYE de Sambandé n° 8 - Vue de la F.C.M.K. à Sambandé

Planche 2 : Photos des séances de travail en MARP : 17

n° 1 - Le groupe examinant la placette 6.

n° 2 - Sur placette : Acacia seyal étiqueté.

n° 3 - Marquage de Cordyla pinnata.

n° 4 - Les explications de As THIAW Herboriste au marché Tilène.

Planche 3 : Dichrostachys cinerea (L.) Wight. & Arn. Mimosaceae 29

Planche 4 : Gardenia ternifolia K. Schum. Rubiaceae 32

Planche 5 : Ozoroa insignis Del. Anacardiaceae 35

Planche 6 : Securidaca longipedunculata Fres. Polygalaceae 38

Planche 7 : Flueggea virosa (Roxb. ex. Willd.) Voigt. Euphorbiaceae 42

INDEX DES ACRONYmES ET SIGLES

AMPHOT/S: Association des Médico-droguistes, Phytothérapeutes, Herboristes et Opothérapeutes Traditionnels du Sénégal

ASAN: Association Sénégalaise des Amis de la Nature

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne

BGCI : Botanic Gardens Conservation International

CAC : Cellule d'Animation et de Concertation

CCTAS : Centre de Technologie Appropriée pour la santé

CR : Communauté Rurale

CRDI : Centre de Recherche pour le Développement International

ENDA : Environnement, Développement Action

ETP : Evapotranspiration Potentielle

FCMK : Forêt Communautaire de Mama Kaoussou de Sambandé

FMPO : Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie

GDRN : Gestion Durable des Ressources Naturelles

GRN : Gestion des Ressources Naturelles

GRPM : Groupe de Recherche sur les Plantes Médicinales

GTZ : Coopération Technique Allemande (Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit)

IFO/OFI : Institut Forestier d'Oxford / Oxford Forestry Institute

IREF : Inspection Régionale des Eaux et Forêts

JBFPF : Jardins Botaniques de France et de Pays Francophones

JEPU : Jardin d'Expérimentation des Plantes Utiles

MARP : Méthode Active de Recherche Participative

MED : Mise en Défens

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PAGERNA : Projet Autopromotion et Gestion des Ressources Naturelles PM : Plantes Médicinales

PROMETRA: Promotion de la decine Traditionnelle

PSACD : Projet Sénégalo-Allemand des Combustibles Domestiques

RN : Ressources Naturelles

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

UCAD : Université Cheikh Anta Diop

INTRODUCTION

Le Sénégal, avec une superficie de 196720 km2, a une flore dominée par 06 familles : les Poaceae, les Fabaceae, les Cyperacae, les Rubiaceae, les Asteraceae et les Euphorbiaceae. La savane et la steppe sont globalement les formations végétales dominantes. Sur les 2500 espèces de la flore du Sénégal, celles dites « médicinales » sont approximativement au nombre de 600 [45]. La répartition de cette flore au niveau national n'est pas homogène, car elle est tributaire surtout de la pluviométrie qui varie d'une zone climatique à une autre. Ainsi, le bassin arachidier et la zone sud qui sont relativement bien arrosés disposent d'une flore plus diversifiée.

La flore médicinale constitue une ressource traditionnelle importante des populations africaines, mais surtout des populations rurales qui y sont restées très attachées, non seulement par commodité et pour des impératifs socioculturels, mais également par nécessité. Ceci est lié au fait que l'accès aux médicaments modernes a toujours été hypothétique à cause de leur cherté et de la pauvreté grandissante dans les pays en voie de développement.

Cependant, du fait des conditions climatiques défavorables (baisse de la pluviométrie) combinées à l'action de l'homme, beaucoup d'espèces sont menacées ou sont en voie de disparition. La région naturelle du Sine-Saloum a vu son patrimoine floristique s'éroder inexorablement depuis les années 1970, tant quantitativement (recul des superficies) que qualitativement (baisse de la biodiversité), du fait des principales causes naturelles (sécheresse et désertification) et anthropiques (défrichement agricole, feux de brousse, coupes anarchiques de bois, pratiques pastorales peu conservatrices, récoltes abusives de racines). Dans les écosystèmes agro-sylvo-pastoraux sahéliens, il existe un décalage entre l'appropriation commune de la terre et l'appropriation individuelle des ressources naturelles.

La filière de commercialisation des plantes médicinales est caractérisée par une consommation variable d'une région à l'autre, une faiblesse de la productivité en biomasse dans la moitié nord du pays, des méthodes de cueillette souvent inappropriées et abusives, un mauvais choix de la période de récolte et une absence de dispositions réglementaires sur la cueillette et la commercialisation de certaines espèces surexploitées. Ceci entraîne des variations de la teneur des plantes en principes actifs. Cette situation risque de poser des problèmes si des mesures conséquentes ne sont pas prises.

C'est fort de ce constat et dans le cadre de l'application des recommandations de l'atelier de Saly Portudal de mai 1998 [88] et sur la base des besoins exprimés par certains acteurs (herboristes, tradithérapeutes, ONG, chercheurs des centres de médecine traditionnelle et de pharmacopée), qu'un programme national de conservation et de valorisation des plantes médicinales a été initié par l'UICN, le Groupe de Recherche sur les Plantes Médicinales (GRPM) de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar et ENDA-Tiers Monde sur financement du CRDI. Les problèmes majeurs qui justifient ce programme dans les écosystèmes agrosylvo-pastoraux de la région de Kaolack sont :

- la surexploitation et la dégradation des pâturages,

- la connaissance insuffisante des espèces médicinales,

- les contraintes naturelles et les menaces de disparition qui pèsent sur certaines espèces médicinales.

1- connaître les déterminants socio-économiques, les tonnages et les chiffres d'affaire par espèce médicinale, ainsi que les parties utilisées (écorces, racines, feuilles) par les ménages,

2- connaître la qualité et l'activité thérapeutique des échantillons des marchés urbains par des tests au laboratoire,

3- identifier les causes socio-économiques et bio-physiques de la dégradation des plantes médicinales de cueillette sauvage dans le bassin arachidier,

4- promouvoir des méthodes et techniques de repeuplement des sites en espèces rares.

Dans la recherche d'institutions partenaires sur le terrain, le choix s'est porté sur le Projet d'Auto Promotion et de Gestion des Ressources Naturelles au Sine Saloum (PAGERNA) financé par la coopération allemande (GTZ), l'Inspection Régionale des Eaux et Forêts (IREF) de Kaolack appuyée par le Projet Sénégalo-Allemand de Combustibles Domestiques (PSACD) et le PAGERNA. Ces structures travaillent dans l'élaboration d'un programme régional d'aménagement forestier communautaire et participatif qui prend en compte la forêt de Mama Kaoussou (Décret 96-07), [70].

Nous avons été réquisitionné pour :

- fournir des informations sur le potentiel ligneux de la forêt communautaire de Sambandé, - fournir des informations sur la phénologie des espèces ligneuses médicinales à Sambandé, - fournir des informations sur les rapports de phytomasse épigée/hypogée de 5 espèces

prioritaires,

- évaluer l'état des populations des 5 espèces médicinales prioritaires à Sambandé

- identifier les causes socio-économiques et bio-physiques de la dégradation des populations des espèces médicinales à Sambandé.

Dans le présent travail, le premier chapitre portant sur le matériel et la méthodologie de recherche explique les raisons du choix de la zone de Sambandé comme zone d'étude et des espèces prioritaires étudiées. Il donne également des indications sur les procédures de collecte des données et les différentes étapes du plan de recherche.

Le deuxième chapitre, est consacré à la présentation de la zone d'étude et du cadre physique.

Une synthèse bibliographique des considérations générales (botaniques, socio-économiques et commerciales) sur les cinq espèces prioritaires étudiées, est exposée dans le chapitre III.

Les résultats concernant le potentiel ligneux, les études phénologiques, les études de biomasse et l'évaluation de l'état des populations des 5 espèces médicinales prioritaires, ainsi que les diagnostics participatifs (Focus-Group) sur les causes de la dégradation des espèces médicinales à Sambandé sont présentés dans le chapitre IV.

Le cinquième chapitre est consacré à une discussion générale sur les différentes étapes du plan des résultats de recherche.

Enfin, les principales conclusions de l'étude, ainsi que quelques recommandations et perspectives de recherche pour un aménagement et une meilleure gestion de cette forêt font l'objet de deux derniers chapitres.

CHAPITRE I

MATERIEL ET METHODE

I.1. Choix de la zone d'étude et des espèces médicinales [69, 70]

La forêt de Mama Kaoussou a été retenue pour diverses raisons. Cette forêt est située dans une communauté rurale active dans la protection des ressources naturelles. La richesse de la forêt en espèces médicinales et la présence de 5 sur 15 des espèces médicinales prioritaires (les mieux vendues sur les marchés du Sénégal) ont été des critères déterminants dans le choix de cette forêt. Par ailleurs, son statut de forêt communautaire (décret n° 96-07) [81] facilite la communication et l'implication des populations locales dans les enquêtes et la mise en oeuvre du projet. La mise en défens de la forêt et l'existence d'un code de conduite qui est un ensemble de mesures prises de manière consensuelle par les populations avec l'appui du PAGERNA en 1998 [86, 87] sont des indicateurs d'une prise de conscience de la dégradation de la forêt. Nos recherches ont été menées principalement sur une superficie forestière vaste de 1045 ha, comprenant la mise en défens de la zone de Sambandé (voir figure 1).

Le choix des espèces prioritaires étudiées est surtout lié à la forte demande de leurs organes végétatifs et reproducteurs sur les marchés urbains. En 1988 la Direction des Eaux Forêts Chasse et de la Conservation des Sols a estimé les besoins nationaux en phyto-médicaments traditionnels à 1700 tonnes de produits divers (fruits, exsudats, feuilles, écorces, racines, divers) [16, 21]. Cette forte demande n'est pas sans effets négatifs sur les populations de ces espèces.

I.2. Collecte et traitement des données I.2.1. Revue documentaire

La revue documentaire a été faite au niveau de différents centres de documentation (Laboratoire de Pharmacognosie et Botanique, Bibliothèque de l'IFAN, Bibliothèque de l'Université Cheikh Anta Diop, Centre de documentation du PAGERNA, Centre de documentation de ENDA, Herbiers de la Faculté des Sciences et Techniques et de l'IFAN, ASECNA). Cette revue documentaire a essentiellement porté sur les aspects systématiques et phénologiques des espèces médicinales prioritaires, les aspects socio-économiques, les usages des espèces, les zones de répartition et l'abondance des espèces, les techniques de collecte des espèces, les méthodes d'inventaire.

I.2.2. Collecte des données bioclimatiques

Au cours des deux mois de terrain, nous avons procédé à des relevés journaliers de données climatologiques, à 7H.30 et 18H.30 sur le site à l'aide d'un thermo-hygromètre de poche type EXTECH (modèle 445702). La lecture des températures maximum, minimum, ainsi que celle de l'humidité relative de l'air est effectuée chaque jour et les résultats inscrits sur une fiche. Nous avons calculé également des moyennes par jour, par décade et par mois. Ces éléments sont complétés par une consultation des données de l'ASECNA sur la pluviométrie de la zone du Saloum.

I.2.3. Potentiel ligneux de la forêt communautaire de SambandéI.2.3.1. Dispositif d'inventaire

L'inventaire des espèces ligneuses médicinales a été effectué à partir d'un échantillonnage systématique. La procédure a consisté à mettre en place des layons équidistants de 800 m. Des placettes de 400 m2 (20m x 20m) ont été installées avec un espacement de 200 m le long de chaque transect (figure 1 et tableau 1).

9

Figure 1 : REPERES DE LA MISE EN DEFENS DE SAMBANDE

Les données concernant le dispositif d'inventaire (layons et placettes) figurent dans le tableau 1.

TABLEAU I : DISPOSITIF D'ECHANTILLONNAGE

PARAMETRES

LAYON

I

LAYON

II

LAYON

III

LAYON

IV

LAYON

V

LAYON

VI

Distance entre les layons

800

800

800

800

800

800

Distance cumulée

800

1600

2400

3200

4000

4800

Distance entre placettes

200

200

200

200

200

200

Nombre de placettes

5

5

7

5

5

4

Surface des relevées (m2)

2000

2000

2800

2000

2000

1600

Surface placettes cumulées

2000

4000

6800

8800

10800

12400

Dans chaque placette, nous avons collecté des données relatives à la flore ligneuse, aux caractéristiques dendrométriques des individus des espèces ligneuses, à la phénologie et à la biomasse des espèces ligneuses. Le taux de sondage est de 0,001% au lieu de 1,3% recommandé par le guide méthodologique de Lô et Diatta 2002 [80].

Le matériel utilisé pour la mise en place du dispositif d'inventaire et la collecte des données figure dans le tableau 2. Il s'agit d'une boussole qui a permis d'orienter les layons dans la forêt, d'un dendromètre qui a servi à mesurer par projection la hauteur des grands sujets, d'un hygrothermomètre de poche (modèle 445702 EXTECH) pour les relevées climatologiques (températures en C°, humidité de l'air en %), d'un pluviomètre pour relever les précipitations sur le site, d'un pentadécamètre qui a permis de prendre des mensurations sur le terrain (layons, placettes, circonférences des arbres, hauteur de mesure des circonférences), d'un dendromètre qui a permis de mesurer la hauteur des arbres, d'une corde pour la mesure de l'équidistance des layons et placettes, d'un peson à ressort pour les pesées et l'étude de biomasse, d'un compteur à main pour déterminer le nombre des individus, d'un dictaphone (SONY TCM 16) pour recueillir des informations durant le travail de terrain et lors du focus-group, d'un matériel de jardinage (transplantoir, pelle, manchette, couteau, sécateur, pic, houe, instrument pour creuser le sol) pour l'étude de biomasse et des étiquettes en zinc pour le marquage des individus retenus pour l'étude phénologique. Nous avons employé aussi une série de fiches de suivi phénologique (voir annexes 9, 10 et 11), des ouvrages et autres documents qui ont servi à l'identification et à la détermination des plantes. Une charrette à traction animale (âne) a permis les déplacements journaliers du village de Sambandé (lieu d'accueil) à la forêt (3 km), ainsi que dans les circuits intérieurs du site (voir tableau 2). Enfin, un herbier a été confectionné après séchage des spécimens récoltés.

11
TABLEAU II : MATERIEL UTILISE

MATERIEL UTILISE

Inventaire du
potentiel ligneux

Phénologie
des 46 espèces

Phytomasse et
Etat sanitaire

Enquêtes
MARP

Pentadécamètre

X

X

X

 

Dendromètre

X

 
 
 

Hygro-thermomètre

 

X

 
 

Pluviomètre

 

X

 
 

Boussole

X

X

X

 

Peson à ressort

 
 

X

 

Compteur à main

X

X

 
 

Cordes

X

X

X

 

Machette

X

X

X

 

Peinture

X

X

X

 

Charrette

X

X

X

X

Etiquettes en zinc

 

X

 
 

Matériel de jardinage

 

X

X

 

Dictaphone SONY

 
 
 

X

Cassettes

 
 
 

X

Série de fiches de suivi

X

X

X

 

Ouvrages et documents

X

X

X

X

Herbier

X

 
 

X

I.2.3.2. Ressources humaines

Les ressources humaines utilisées au cours de nos enquêtes sont composées:

- d'un enquêteur,

- de deux guides forestiers

- de deux superviseurs (un du PAGERNA et un du GRPM/UCAD).

Les études phytosociologique et de biomasse ont été également réalisées par cette équipe. Elles comprenaient :

I.2.3.3. Evaluation de la composition floristique des espèces ligneuses médicinales

Pour déterminer la composition floristique des espèces ligneuses médicinales dans la zone d'étude, nous avons utilisé la méthode de la courbe aire/espèces. Six des 31 placettes ont été sélectionnées pour la détermination de cette courbe à partir de carrés de 1 m2, 5 m2, 10 m2, 25 m2 et 50 m2 (figure 2 et 3 et Annexe 12).

8

7

6

5

2

Surface en m2

1 5 10 25 50

Nombre d'espèces

Figure 2 : Détermination de l'aire minima par l'établissement de la courbe aire-espèces

Figure 3 : Dispositif de treillage de la courbe aire-espèces

50 m2

12

?

5

25

?

?

?

? ??

1

? 10

13
I.2.3.4. Etude des caractéristiques dendrométriques des 46 espèces ligneuses médicinales

Les caractéristiques dendrométriques mesurés sont la hauteur des individus ligneux et le diamètre à 1,30 m et à 10 cm du sol. Nous avons également noté la présence de tiges, ainsi que la présence d'épines sur ces espèces. Le matériel utilisé pour les opérations de mesure de la totalité des 312 individus étiquetés, représentants les 46 espèces médicinales retenues, est composé d'un dendromètre, d'un pentadécamètre, d'une boussole, d'un compteur à main, d'une machette, d'un sécateur, d'une charrette, de fiches et d'étiquettes.

I.2.4. Phénologie des espèces ligneuses médicinales à Sambandé

Les espèces ligneuses recensées au nombre de 46 ont fait l'objet d'un suivi phénologique pendant trois ans (2002 - 2005). Le nombre d'individus étiquetés dans les placettes pour ce suivi s'élève à 312. Ces individus ont été sélectionnés sur la base de leur abondance sur le site, de leur taille (diamètre à 1,30 m) et de leur répartition géographique.

L'étiquetage a consisté d'affecter à chaque individu, de chaque placette un numéro (PxY), Px représentant le numéro de la placette et Y représentant le numéro de l'individu.

Dans chacune des 31 placettes, nous avons étudié l'évolution des phénophases (foliaires, florifères et fructifères) des 46 espèces à l'aide d'étiquettes, d'une boussole, d'un compteur à main, d'une machette, d'une charrette et de trois fiches (A, B et C) (voir annexe 9, 10 et 11) [68]. Les données sur les 312 individus étiquetés ont été relevées à l'aide d'une fiche inspirée des formulaires de l'Institut forestier d'Oxford.

I.2.4.1. Etude des phénophases foliaires

L'étude foliaire à nécessité l'utilisation d'un indice de présence « exprimé en pourcentage » par rapport à six paramètres d'étude (Chute des feuilles, Nombre de feuilles, Bourgeons, Jeunes feuilles, Vieilles feuilles). A titre d'exemple, le pourcentage de « jeunes feuilles » ou de « vieilles feuilles » sur un individu est estimé avec une certaine marge d'erreurs, par rapport à leurs aspects végétatifs sur des branches préalablement choisies et calibrées. La même technique a été utilisée pour l'étude des paramètres phénologiques florifères et fructifères.

I.2.4.2. Etude des phénophases florifères

Cette étude permet de déterminer les variations florifères de l'ensemble des 46 espèces étiquetées. Pour cela, nous avons effectués des relevés sur la présence de bourgeons floraux et de fleurs par sujets. Le début de floraison est marqué par la présence sur le sujet de bourgeons floraux et de fleurs épanouies en même temps.

I.2.4.3. Etude des phénophases fructifères

Nous avons considéré des paramètres qui nous semblent importants comme la présence de fruits mûrs, la présence de petits fruits non mûrs, la chute des fruits et l'absence de fruits. L'étude phénologique des fruits nous renseigne sur la périodicité d'apparition et de maturation des fruits. La détermination et le suivi des phénophases devront permettre d'évaluer les capacités de charges humaines et animales acceptables au sens de la durabilité.

I.2.5. Etude des rapports de phytomasses épigée/hypogée et évaluation de l'état des populations des 5 espèces médicinales prioritaires à Sambandé

L'étude de biomasse concerne les espèces suivantes : Dichrostachys cinerea, Gardenia ternifolia, Ozoroa insignis, Securidaca longepedunculata et Flueggea virosa. Cinq individus par espèces sont sélectionnés et pesés pour avoir le rapport entre biomasse hypogée et biomasse épigée. A Sambandé, nous nous sommes intéressés surtout à des espèces dont les racines ou les écorces sont le plus utilisées par les herboristes. Ce qui nous donne un échantillon de 25 individus (voir annexe 4 sur l'étude de biomasse).

Nous avons procédé à travers les différentes étapes :

- au comptage du nombre d'individus par parcelle (400 m2),

- au comptage du nombre de tiges par individu,

- à la mesure de la hauteur et du diamètre du tronc et des portions de branches,

- à l'abattage des individus au niveau du collet,

- au dessouchage de la partie souterraine qui représente la biomasse hypogée.

Les troncs des individus abattus et les branches dépourvues de leurs feuilles ont été par la suite sectionnés et pesés pour évaluer le poids de la biomasse ligneuse. Le poids de cette biomasse et celui des feuilles ont été considérés comme le poids de la biomasse épigée.

Le matériel utilisé est constitué d'un pentadécamètre, d'une corde de 500 mètres, d'un peson à ressort, du matériel de jardinage, d'une machette, de la peinture, d'un pinceau, d'un compteur à main, de manuels de reconnaissance, du papier journal, d'une presse d'herbier, de piquets et d'étiquettes.

Les échantillons pour l'étude de biomasse ont été choisis hors des placettes pour ne pas détruire les individus étiquetés. La biomasse est estimée d'abord en poids frais puis convertie en poids sec après séchage. L'évaluation de l'état sanitaire a été réalisée sur cette même population.

Pour l'évaluation de l'état sanitaire de 5 individus pour chacune des espèces prioritaires dans le site, nous avons utilisé l'échelle de NICHOLSON modifiée (1958) qui associée l'état sanitaire à quatre stades : sujets bien portants et sains, sujets assez bien, sujets passables et sujets mauvais. Le nombre d'individus observés est exprimé en pourcentage. Nous avons noté aussi les différents dégâts constatés sur les sujets et les classes de houppiers sélectionnés pour les besoins de l'étude de biomasses (voir fiche d'estimation en annexe 5) [68].

I.2.6. Enquêtes et entretiens (Recherche participative sur les causes socio-économiques et bio-physiques de la dégradation des espèces médicinales à Sambandé)

Le diagnostic partagé est une méthode de recherche sociale qualitative qui consiste à recruter un nombre représentatif de groupe de 6 à 12 personnes répondant à des critères homogènes, à susciter une discussion ouverte à partir d'une grille d'entrevue de groupe définissant les thèmes de l'étude (raisons de la dégradation des plantes médicinales) et à en faire une analysesynthèse.

direction des acteurs locaux (paysans, pasteurs collecteurs de plantes médicinales) pour compléter l'inventaire forestier et les études de biomasse. Ce diagnostic partagé était proposé aux populations locales des 10 villages composants le Cellule d'Animation et de Concertation (CAC) de la communauté rurale de Keur Baka, soit 21 personnes répondant à des critères homogènes. Le GRPM en partenariat avec ENDA Santé, l'UICN, le CRDI et le PAGERNA, avait aussi invité des partenaires extérieurs provenant des autres institutions de la filière d'exploitation des plantes médicinales (voir annexe 7) [84]. A ces populations le GRPM avait associé les invités suivants: agents du service des Eaux et Forêts et de l'ISRA, administrateurs, herboristes, tradipraticiens, autres personnes travaillant dans le domaine des ressources naturelles, (Annexe 7). Ces participants sont venus des régions de Dakar, Kaolack, Fatick et Louga. Une discussion est suscitée à partir d'une proposition de grille définissant les thèmes de l'étude. C'est à l'aide d'un dictaphone et des cassettes que nous avons enregistré les données portant sur les aspects suivants :

· les causes de la dégradation des ressources végétales médicinales dans la zone,

· les effets de la dégradation des ressources végétales sur la vie des populations,

· les solutions à apporter pour restaurer et protéger les ressources végétales,

· la liste des espèces médicinales rares et/ou disparues dans la zone,

· la liste des espèces médicinales citées comme ayant une importance économique directe (médicinales ou alimentaires) pour les populations.

La discussion a permis de relever les principaux messages clés émis par les participants, de même que les points de convergence et de divergence cités en premier lieu. Nous avons aussi suscité un débat entre les populations sur chacune des questions posées, ce qui a abouti à la fin à un consensus par rapport aux réponses données. Cette démarche participative nous a permis de collecter des résultats spécifiques au site.

PLANCHE 1: PHOTOS DES SEANCES DE TRAVAIL EN MARP

3 4

5 6

7 8

1

2

3

1 2

4

18

I.3. Traitement des données collectées

Nous avons utilisé pour le traitement des données collectées des logiciels de statistiques tel que : Excel, Xlstat et une calculatrice scientifique SANIO. Ces logiciels et cet équipement nous ont permis de calculer et de convertir facilement les tableaux en histogrammes. Des paramètres structuraux ont été également utilisés.

CHAPITRE II

PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

20

Figure 4 : Carte du Sénégal et situation de la région de Kaolack

II.1. Généralités sur la Communauté rurale de Keur Baka [68, 84]

La région naturelle du Sine Saloum est située au centre et à l'ouest du Sénégal. Elle a une superficie de 23 945 km2. Elle est composée des régions administratives de Kaolack et Fatick.

La région de Kaolack avec une superficie de 1 610 km2, a une population de 1 066 375 habitants, soit 69 h/km2. Elle possède un taux d'accroissement de 1,9%.

La région de Fatick s'étend sur 7 935 km2, avec une population de 613 000 habitants, soit 78 h/km2. Son taux d'accroissement est de 0,5%.

La Communauté Rurale (CR) de Keur Baka fait partie de l'arrondissement de Koumbal localisé dans la région et le département de Kaolack. Elle couvre une superficie de 228 km2 et limité au Nord par la CR de Latmingué, au Sud par les CR de Paoskoto et Nguenthe Khaye, à l'Est par la CR de Thiaré et à l'Ouest par le village de Keur Socé situé dans la CR de Ndiédieng. (Voir fig. 5)

Situation et limites : (voir carte d'occupation des sols) [87, 88]

Figure 5: Carte d'occupation des sols de la région de Kaolack

22

II.2. Le cadre biophysique [70]

II.2.1. Le climat

Le climat est de type soudano-sahélien avec l'alternance de deux saisons : la saison des pluies ou hivernage (de juin-juillet jusqu'en septembre) et la saison sèche (d'octobre en mai).

Les températures sont généralement élevées et la pluviométrie varie d'une année à l'autre.

Par exemple, les moyennes de la température ambiante de novembre et décembre 2002 sont respectivement de 28,2°C et 30,4°C, accompagnées d'une humidité atmosphèrique de 29% et 32%. Elles montrent que le gradient hygrothermique et l'évapotranspiration potentielle (ETP) sont plus ou moins défavorables aux végétaux à cette période de l'année. A l'occasion d'un passage de 5 jours d'avril (du 13 au 18) 2003, nous avions relevé une moyenne de température de 30,5°C et de 31% d'humidité. [cf. annexes 3]

Temperature en V

60
50
40

 

35
30
25

Humidite en %

 
 

30
20

20
15
10

 

Temp. Max. Temp. Min. Temp. moyenne

Humidité relative de l'air, %°

 

10

0

5
0

 
 
 

1er - 10 11 - 20 21 - 30 1er - 10 11 - 20 21 - 30

nov. nov. nov. déc. déc. déc.

Jours

Figure 6: TEMPERATURES ET HUMIDITES AMBIANTES DE L'AIR A SAMBANDE DE NOVEMBRE A DECEMBRE 2002

La moyenne de la pluviométrie enregistrée à N'doffane en 1999 était de 1053 mm pour 45 jours de pluies. Cette moyenne est passée à 728,8 mm pour 58 jours de pluies en 2000, puis à 623,8 mm en 2001 et à 569,7 mm pour 61 jours en 2002. La moyenne calculée de 1989 à 2000 est de 604 mm [70]. Pour la région de Kaolack, la pluviométrie était de 711,2 mm pour 93 jours en 2000 [Annexes 1 et 2] (Source ASECNA).

II.2.2. Les sols

Dans la CR de Keur Baka, on rencontre 3 types de sols :

- les sols diors (sableux) : ils représentent 30 à 80% des terres cultivables et sont essentiellement réservés à la culture de l'arachide, du mil et de la pastèque,

- les sols deck (argileux) : ils représentent 10 à 30% des terres cultivables et sont occupés par la culture du sorgho, du maïs, du riz et des cultures maraîchères,

- les sols deck/dior (argilo-sableux) : ils conviennent à la plupart des cultures pratiquées dans la région.

II.2.3. Les végétions

Trois types de formations ligneuses se rencontrent dans la CR :

- un parc agro-forestier constitué d'arbres épars dans les champs (Cordyla pinnata, Tamarindus indica, Adansonia digitata) [24],

- la végétation des zones mises en défens au nombre de 11 couvrant une superficie de 6 733 ha, - les formations forestières naturelles, c'est-à-dire les forêts non protégées à libre utilisation, à végétation abondante et dense.

II.3. Le cadre démographique et socio-économique

II.3.1. La population [69, 70]

La population de la CR de Keur Baka est estimée en 2000 à 26 484 habitants. Le taux d'accroissement annuel est de 1,36% et la densité s'élève à 107 habitants au km2 . C'est une population jeune, les moins de 18 ans représentent 45% de la population totale.

Cette population est caractérisée par une diversification ethnique composée de Sérères 48%, de wolofs 35%, de peulhs 15%, de Bambara 2% et des ethnies minoritaires telles que les sarakholés, les tourkas, les socés et les diakhankés.

II.3.2. Les activités économiques [70]

Les principales activités économiques sont : l'agriculture, l'élevage, l'exploitation forestière et le petit commerce.

L'agriculture, pratiquée par toutes les ethnies est l'activité dominante et concerne surtout l'arachide et le mil.

L'élevage est la deuxième activité économique ; elle est l'oeuvre des peulhs et des Sérères, et concerne les bovins, les équins, les asins et les petits ruminants (ovins, caprins, etc....).

L'exploitation des ressources forestières (cueillette, apiculture) et le petit commerce, qui concerne surtout les femmes, sont devenus depuis quelques années des activités non négligeables génératrices de revenues. [12]

Figure 7 : MISE EN DEFENS DE SAMBANDE

24

CHAPITRE III

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

sur les espèces prioritaires étudiées

III.1. Enquêtes sur l'offre et la demande des marchés en espèces médicinales

La revue documentaire a permis de noter que la demande sur les marchés urbains des produits des espèces médicinales est forte. En 1988, la Direction des Eaux Forêts Chasse et de la Conservation des Sols a estimé les besoins nationaux en phyto-médicaments traditionnels à 1700 tonnes de produits divers (fruits et gousses, exsudats, feuilles, écorces, racines, ...) [16, 21]. Calculés sur la base d'un rythme de croissance démographique de 3% par an [1], ces besoins devraient passer à 3000 tonnes en 2010. Ces données permettent d'apprécier la pression croissante que les plantes de la phyto-pharmacopée subissent dans cette partie du Sahel en proie à la désertification.

Au Sénégal le commerce des plantes médicinales fait vivre les herboristes. Leur chiffre d'affaire mensuel avoisinait le salaire mensuel du sénégalais moyen ; il était de l'ordre de 50.000 F CFA dans certains marchés urbains en 1996, selon FALL [36]. En 2004, les enquêtes de ENDA ont montrées que ce chiffre d'affaire des herboristes dans cinq grandes villes (dont Dakar) avoisinait les 300 000 F CFA par personne et par mois, en moyenne. Cette herboristerie est génératrice de main d'oeuvre avec les récolteurs, les grossistes, les détaillants. Avec la crise économique et la cherté des médicaments modernes qui en a résulté, ce secteur se taille une part de plus en plus importante dans l'économie populaire ou informelle [25, 26].

C'est pourquoi, le nouveau projet initié par l'UICN, ENDA-santé et le GRPM (Groupe de Recherche sur les Plantes Médicinales de l'Université Cheikh Anta Diop), vise à accroître les connaissances dans ce secteur informel [81].

Devant la diversité et l'utilisation massive spontanée des plantes médicinales par les populations, les phytothérapeutes et les divers acteurs de la filière, les pouvoirs publics sont sensibilisés [72, 73, 82].

Le Sénégal dispose d'intéressantes ressources végétales utilisables à des fins médicinales. Très peu de travaux relatifs au recensement des espèces vendues sur les marchés sénégalais ont été publiés. Parmi ces travaux, nous citerons :

- l'inventaire réalisé par KERHARO en 1976 sur les plantes médicinales vendues sur les marchés des villes [44]. L'auteur faisait état de 75 espèces sur un total de 542 plantes médicinales répertoriées dans son ouvrage publié en 1974 [43]. Certaines de ces espèces sont exportées à l'étranger et reviennent au Sénégal sous forme de spécialités pharmaceutiques (cas de Sterculia setigera).

- les enquêtes de LÔ et MAYNART sur les marchés Saint-Louisiens de SOR en 1977 ; ces auteurs ont élaboré un rapport de mission non publié qui porte sur 31 espèces médicinales répertoriées.

- les travaux de DIAGNE A. en 1988 qui a recensé 173 espèces médicinales appartenant à 53 familles dans le seul marché de Tiléne à DAKAR [32].

- les enquêtes de LÔ et al. dans les neufs régions [49] ; ces auteurs ont recensé 184 espèces médicinales identifiées sur 42 étalages d'herboristes de 20 grands marchés urbains du Sénégal.

- les travaux de DASYLVA B. en 2001 qui a recensé sur le marché dakarois 140 espèces médicinales représentées par 170 échantillons dont les racines représentent une proportion de 42% [29].

Des différentes enquêtes réalisées, DASYLVA B. a établi en 2001 un répertoire que nous avons complété avec les résultats de nos propres investigations. Le rapport provisoire élaboré a été présenté en février 1999, à l'occasion d'un atelier organisé par la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) du Ministère de la Santé et de la Prévention du Sénégal [82]. Ce rapport provisoire proposé ne saurait prétendre être exhaustif, mais il incite à la réflexion sur les plantes médicinales dans le système sanitaire global.

III.2. Considérations générales sur les espèces prioritaires étudiées

III.2.1. Dichrostachys cinerea (L.) Wight. & Arn.
Mimosaceae

III.2.1. 1. Botanique [3, 11, 14, 64]

Ce petit arbuste est une légumineuse (Mimosoïdeae), généralement buissonnante. Elle est très reconnaissable lorsqu'elle présente ses grappes pendantes de fleurs décoratives mauves et jaunes, juste avant la saison des pluies. Son nom Dichrostachys cendré fait allusion à l'écorce qui est d'un gris cendré. [18]

1) Place en systématique [1, 7, 10, 23, 27]

Règne : Végétal

Sous-règne : Cormophytes

Groupe : Eucaryotes

Sous-groupe : Rhyzophytes

Embranchement : Spermaphytes

Sous-embranchement : Angiospermes

Classe : Dicotylédones

Sous-classe : Dialypétales

Série : Caliciflores

Ordre : Rosales

Sous-ordre : leguminae

Famille : Mimosaceae R. Br. = leguminae-Mimoïdae Kunth.

Genre : Dichrostachys

2) Nomenclature et synonymies [7, 9, 18]

Mimosa Cinerea Linn., Dichrostachys glomerata (Forsk.) Chiov., Mimosa glomerata Forsk., Dichrostachys natans (Pers.) Benth., Mimosa nutans Pers., Dichrostachys platycarpa Welw. ex. Oliv.

3) Noms vernaculaires [2, 11, 14, 18, 45]

Badiaranké : bisinin Français : Mimosa clochette

Balante : bi yué

Bambara : giliki, ngiliki, ntirigi AU SAHEL

Bassari : a ndémband, a mbakruka Gourmanché : li diagoli

Baynouk: si dég, si renget, kufana Haoussa : doundou

Bayotte : ka biling Mooré : sunsutiga

Coniagui : ndurigni, a téga tég Peul : burlé, burli, patrulali

Créole portugais : sipigna, fidida di branco Tamachek : agarjuba

Diola: fulind, buldind, bu futa, bu hingan

Diola fogny: bu ndunkun, bu ndankun

Foulla: burli, bulé balédié, bulé bélé

Malinké : goro, kurulunko

Mancagne : de ntèmpel, bu ntâmpel

Mandingue : kururunganèv, modikananèv, kururi naningo, nganikoyo

4

1

2

3

PLANCHE 3

Dichrostachys cinerea (L.) Wight. & Arn.
Mimosaceae

PHOTOS : 1: Fruits; 2: Feuilles; 3: Fleurs; 4: Ecorces Source : I. FALL

Maure : arzik

Sérère : suss

Sérère ndoute : sukutuk, sukuluk, kurkur

Socé : kururu, kurlô, kuru urô, kururingô

Toucouleur : burli

Wolof : sinth

4) Description de la plante [3, 7, 18, 28]

Port : Du grec dichros de deux couleurs et stachys épis, ce qui fait allusion aux épis floraux de deux couleurs, moitié mauve, moitié jaune ; le Mimosa clochette est un arbuste épineux, buissonnant haut de 4 à 5 mètres ou d'avantage (7 mètres).

Ecorce : Elle est grise, crevassée, d'aspect tressé, fibreuse, se détachant en lanières, à tranche blanc jaune. Bas branchu, à rameau brun violacé, finement lenticellé de blanc, densément pubescent.

Feuilles : Elles sont bipennées alternes de 5 à 15 cm de long portant 8 à 15 paires de pinnules longues de 3 à 4 cm. Les pinnules portent 10 à 25 paires de foliolules oblongues-linéaires, pubescentes ou ciliées, longues de 4 à 10 mm et large de 1 à 2 mm. Le pétiole long de 10 à 15 mm est pubescent et porte une glande stipitée à la base de chaque paire de pinnules.

Fleurs : Elles sont groupées en inflorescences en racème pédonculé, dense de 6 à 10 cm de long. Les fleurs sont bicolores, rose mauve à la base, composées de pistils de fleurs femelles et le sommet jaune constitué des étamines de fleurs mâles. Elles sont odorantes, apparaissant en maijuin avec les premières feuilles.

Fruits : Ce sont des gousses fasciculées, indéhiscentes, recroquevillées sur elles-mêmes et entremêlées les unes aux autres en pelote, large de 5 à 8 cm, jaunes ou brunes, persistant longtemps sur l'arbre. Elles contiennent chacune 4 à 5 graines ovales aplaties de 4 à 5 mm de long et large de 3 à 4 mm.

5) Habitat et répartition géographique [2, 6]

Originaire d'Afrique tropicale et australe, c'est une espèce répandue en Afrique intertropicale, présente dans les savanes soudano-guinéennes et guinéennes, sur les sols lourds, au niveau des endroits en jachères de pâturage et des talus en bordure de route.

Elle est très commune, localement abondante et grégaire. Elle s'étend du Sénégal au Soudan en passant par la Guinée, le Nigeria, le Gabon l'Angola ... [24]

Elle est présente aussi en Afrique orientale, au Mozambique et en Afrique du Sud. [18]

III.2.1.2. Socio-économie et commercialisation [1]

Bien que l'espèce soit présente sur les différents marchés du Sénégal, nous n'avons pas encore d'informations fiables sur les tonnages commercialisés ainsi que les chiffres d'affaires des herboristes et des phytothérapeutes, concernant les racines et tiges vendues. Il serait intéressant de mener des enquêtes socio-économiques au niveau des marchés, des tradipraticiens et des ménages, pour une estimation de ces données, ainsi que les parties commercialisées.

31

III.2.2. Gardenia ternifolia K. Schum.
Rubiaceae

III.2.2.1. Botanique [3, 4, 5, 8, 14, 23]

D'après le Père Sébire [64], cette espèce de savane généralement glabre porte le nom latin de « Gardenia de la foudre » parce que dans certains pays, les Africains mettent des branches de cet arbuste sur leurs cases pour en éloigner la foudre.

1) Place en systématique : [7, 27]

Règne : Végétal

Sous-règne : Cormophytes

Groupe : Eucaryotes

Sous-groupe : Rhizophytes

Embranchement : Spermaphytes

Sous-embranchement : Angiospermes

Classe : Dicotylédones

Sous-classe : Gamopétales

Série : Tétracycliques - Epigynes

Ordre : Rubiales

Famille : Rubiaceae

Genre : Gardenia

2) Nomenclature et synonymies : [7, 9,10,]

Gardenia triacantha DC, Gardenia medicinalis Vahl. Ex Schumach, Gardenia thunbergia Hiern., Gardenia jovis-tonalis (Welw.) Hiern.

3) Noms vernaculaires : [7, 45]

Bambara: buré ké Français: Gardénia de la foudre

Diola: bu gnabougnab

Malinké : buré AU SAHEL

Mandingue : tankan (Gardenia mâle) Gourmanché : lidiabuguili

Sérère : mposs Mooré : Bambre-zunga

Wolof : ndimtône bu gôr Peul : dii?aali gorki

4) Description de la plante : [7, 31]

Port : C'est un arbuste ou petit arbre glabre de 2 à 6 mètres de haut.

Son tronc est court, soutenant une cime irrégulière et ouverte. L'écorce du fût est lisse, jaune verdâtre, se desquamant en écailles irrégulières fines et grises après le passage des feux.

Feuilles : Elles sont groupées en touffes à l'extrémité de rameaux épais, très courts, rigides. Le limbe est glabre, obové, long de 14 cm et large de 7 cm ; Les nervures sont réticulées, saillantes sur les deux faces avec des nervilles parallèles.

1 2

3

PLANCHE 4

Gardenia ternifolia K. Schum.
Rubiaceae

33

Fleurs : Elles sont groupées en inflorescences composées. La fleur est munie d'une longue corolle tubulaire de 4 à 9 cm, de lobes de 2 à 4 cm. Les lobes du calice sont parfois très courts ou même nuls ou au contraire linéaires, oblongs jusqu'à 1 cm de long. Les fleurs sont grandes et belles très parfumées, blanches puis jaune crème. La floraison intervient de janvier en mai.

Fruits : Ils sont durs, très variables de forme et de dimensions, ellipsoïdes ou subglobuleux à surface gris verdâtre, lenticellée ou rugueuse, lisse ou côtelée. Le fruit est long de 2 à 10 cm. Le péricarpe est épais et fibreux. Les fruits restent sur les arbustes durant une grande partie de l'année.

5) Habitat et répartition géographiques : [6] Elle paraît être une espèce panafricaine, très fluctuante.

Elle s'étend du Sénégal jusqu'au soudan en passant par le Mali, la République de Guinée, la Guinée-Bisau, le Ghana, le Togo, la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Niger, le Nigeria et le Cameroun. [24]

Commune et totalement grégaire sur toute l'Afrique tropicale, le Gardénia de la foudre pousse dans les savanes sahélo-soudaniennes et guinéennes sur divers sols : argileux compacts, sableux, cuirasses ferrugineuses temporairement inondées.

III.2.2. 2. Socio-économie et commercialisation :

Le "Dimbtône" est très connue par ces propriétés hypertensive et anti-ictérique, surtout au Sénégal. La plante est très présente dans les marchés des villes. Un important tonnage de racines est écoulé chaque année, ainsi que les tiges vendues comme « agitateur de lait caillé » (roukhou) par les vendeurs de Cure-dent. [45]

Selon LY [50], dans les estimations de M. M. THIAM (2002), trente-quatre tonnes, environs seraient commercialisés dans les marchés dakarois entre 2001 - 2002.

Ce qui représente, selon l'auteur, un chiffre d'affaires annuelles de 23.814.000 F CFA chez les herboristes.

34

III.2.3. Ozoroa insignis Del.
Anacardiaceae

III.2.3.1. Botanique [3, 4, 5, 15, 64]

1) Place en systématique : [7, 23, 27]

Règne : Végétale

Sous-règne : Cormophytes

Groupe : Eucaryotes

Sous-groupe : Rhizophytes

Embranchement : Spermaphytes

Sous-embranchement : Angiospermes

Classe : Dicotylédones

Sous-classe : Dialypétales

Série : Caliciflores

Ordre : Sapindales

Famille : Anacardiaceae

Genre : Ozoroa

2) Nomenclature et synonymies : [15]

Heeria insignis (Del.) O. Kze., Anaphrenium abyssinicum Hochst., Rhus insignis Del., Ozoroa reticulata (Bak. F.) R. & A. Fernandez. [7]

3) Noms vernaculaires : [14, 45]

Bambara : ndolisségi Français : Hééria remarquable

Bassari : a ndiomboné

Malinké : kalakari AU SAHEL

Sérère : ngégésan Peul : gurugali, takara, kuléhi, kélélèdéri, kéléli

Socé : kalokoto, kalakato, ñakamãng

Wolof : vosvosor, vasvasor

4) Description de la plante : [7, 15] Port : C'est un petit arbre ou arbuste pouvant atteindre 3 à 5 mètres, à cime peu dense.

Ecorce : Elle est grise à brun pâle, légèrement fendillé, à tranche jaune pâle striée de noir. Le rameau est légèrement pubescent devenant glabre, gercé et lenticellé. Latex blanc.

Feuilles : Elles sont verticillées par 3 à 4, opposées ou alternes. Le limbe est de forme elliptique lancéolé long de 6 à 10 cm, large de 2 à 3 cm, vert foncé au-dessus, blanc argenté en-dessous et pubescent. Le sommet est arrondi et mucroné, atténué en coin. Les feuilles âgées sont souvent légèrement rugueuses sur la face supérieure, et les jeunes feuilles plus ou moins cireuses. Le pétiole long de 7 à 12 mm est peu tomenteux. Les nervures sont serrées et parallèles ; on compte de 20 à 35 nervures latérales ou secondaires droites.

2

1

4

3

PLANCHE 5

Ozoroa insignis Del.
Anacardiaceae

36

Fleurs : elles sont groupées en panicule terminale et axillaire, mesurant 7 à 15 cm de long. Les Fleurs sont petites, blanc-jaunâtre ou blanche de 3 à 6 mm de diamètre, possédant 5 pétales. Elles apparaissent pendant la saison des pluies.

Fruits : Ceux sont des baies aplaties, dures, noires brillant à maturité. Ils ont une largeur de 5 à 8 mm et restent souvent sur l'arbre durant toute la saison sèche.

5) Habitat et répartition géographiques [6, 15]

C'est une espèce originaire d'Afrique au sud du sahel.

Elle pousse dans les savanes sahelo-soudaniennes et soudano-guinéennes, les forêts arborées sèches, sur les sols plus ou moins sableux, argileux (sols deck), argilo-sableux (deck/dior)

Au Sénégal, l'espèce se rencontrait autrefois dans la presqu'île du Cap-Vert. Mais actuellement, il est plus commun surtout depuis la région de Kaolack jusqu'au Sénégal oriental (Région de Tambacounda.)

Cet arbuste est répandu sur toute l'Afrique tropicale, du Sénégal au Cameroun, de l'Angola jusqu'en Afrique du sud en passant par la Mozambique.

C'est une plante de savane, quelquefois saxicole.

III.2.3.2. Socio-économie et commercialisation

Nous avons constaté sur la majeure partie des marchés du Sénégal la présence du Ozoroa insignis en fagot de racines. On note d'importantes quantités de racine chez cette espèce, commercialisées dans les marchés de Thiaroye et de Tilène. Il n'y a aucune étude constatée sur la socio-économie de cette plante [75].

Selon Aubreville [7], les feuilles sont utilisées aussi, comme fourrage pour le bétail.

37

III.2.4. Securidaca longepedunculata Fres.
Polygalaceae

III.2.4.1. Botanique [4, 5, 7, 14, 23]

Cette plante décorative à cause de ces fleurs est utilisée aussi pour les haies vives.

1) Place en systématique [27]

Règne : Végétale

Sous-règne : Cormophytes

Groupe : Eucaryotes

Sous-groupe : Rhizophytes

Embranchement : Spermaphytes

Sous-embranchement : Agiospermes

Classe : Dicotylédones

Sous-classe : Dialypétales

Série : Disciflores

Ordre : Sapindales

Famille : Polygalaceae

Genre : Securidaca

2) Nomenclature et synonymies

Securidaca spinosa Sim., Lophostylis pallida Klotzsch.

3) Noms vernaculaires [7, 14, 45]

Bambara : ndoro Français : Arbre à serpent

Diola : fu diaray

Sérère: kuf, kuk AU SAHEL

Wolof: fuf Djerma: haus koïré

Gourmanché : opolu, polhani, u populu

Haoussa : warnagunguna

Mooré : pelgha

Peul : aalali

4) Description de la plante Port : c'est un arbuste dressé pouvant atteindre 7 à 8 mètres de hauteur.

Ecorce : Elle est épaisse, lisse, jaune et fibreuse. Le liber contient une fibre particulièrement résistante sur les jeunes rameaux et appréciée pour la confection des cordes et de filets de pêcheurs.

Feuilles : Elles sont alternes de 5 sur 2,5 cm, lancéolées, allongées, de couleur verte foncé, coriaces et pubescentes au-dessus. Les pétioles sont courts et pubescents.

3

1

2

4

PLANCHE 6

Securidaca longepedunculata Fres.
Polygalaceae

39

Racine : Elle est très épaisse sentant le thymol, l'écorce et les racines fournissent des poisons à flèches.

Fruit : Il contient une graine et s'amarre à une grande aile plate, de 4 à 5 cm de long. L'aile papyracée, à sommet arrondi, à base en coin, de 1,2 à 2 cm de large est finement veinée transversalement. Le fruit est d'abord rougeâtre puis devient jaunâtre à maturité.

Graine : Elle est irrégulièrement ridée, à peu près plate et oléagineuse.

La plante est très difficile à transplanter à cause de son long pivot (racine). 5) Habitat et répartition géographiques [6]

Originaire d'Afrique, l'arbre à serpent est très répandu sur toute l'Afrique, dans les savanes et forêts. Il préfère les sols sableux ou rocheux de savanes assez humides, ainsi que les champs et les voies de pâturages ; et résiste aux vents violents.

Du Sénégal jusqu'en Afrique du Sud-ouest et de l'Est ; s'élargie en Tanzanie jusqu'à 1400 m d'altitude. Il est absent de la forêt guinéenne, mais il se rencontre dans les taillis dégradés et vit rarement en peuplement.

Cet arbuste est distribué dans les savanes soudaniennes à guinéennes, sur latérite, au bord des zones humides (rizières, vallées), en terrain plus sèche et dans les jachères.

III.2.4.2. Socio-économie et commercialisation

LY B. [50] a mené des enquêtes socio-économiques auprès des herboristes, tradipraticiens et ménages dakarois. Un échantillon, de 30 herboristes localisés dans 3 zones dakaroises, a été sondé:

- zone centre ville (CV)

- zone Pikine, Guédiawaye (PG)

- zone Grand-Yoff - Parcelles assainies - Village Lébou (GL)

Presque l'essentiel des personnes s'adonnant à cette activité, sont de troisième âge, avec 54% de la population étudiée se situant dans la tranche d'âge de 56 à 85 ans LY. [50] Les jeunes qui représentent 13% de cette population, occupent une place non négligeable.

L'activité d'herboriste est presque monopolisée par les hommes avec 87% et par les ethnies wolofs et pulars avec des pourcentages respectifs de 60% et 20%.

Dans la banlieue des zones de PG, GL, le prix du fagot de Securidaca longepedunculata est sensiblement égal à 100 F CFA. Il n'y a pas de variation significative entre le prix du fagot de racines et celui de la poudre de racine (cuillérée à soupe)

Les prix pratiqués dans le CV pour les fagots sont presque le double de ceux pratiqués dans la banlieue. Mais en réalité, le tarif pratiqué dans les marchés du CV, pour les fagots de racines et pour la poudre de racines est de 200 F CFA.

40

Au moment de son enquête [50], 33% des herboristes ne disposaient pas de produit étudié et les thérapeutes prennent aussi leur part du marché, ces chiffres doivent alerter tous les acteurs de la filière et des pouvoirs publics pour la conservation « in situ » et la valorisation de la plante.

41

III.2.5. Fluggea virosa (Roxb. Ex. Willd.) Voigt.
Euphorbiaceae

III.2.5.1. Botanique [7, 14, 22, 27]

1) Place en systématique [23]

Règne : Végétale

Sous-règne : Cormophytes

Groupe : Eucaryotes

Sous-groupe : Rhizophytes

Embranchement : Spermaphytes

Sous-embranchement : Angiospermes

Classe : Dicotylèdones

Sous-classe : Dialypétales

Série : Thalamiflores

Ordre : Euphorbiales

Famille : Euphorbiaceae

Genre : Fluggea

2) Nomenclature et synonymies [7, 17]

Phyllanthus virosus Roxb. ex Willd. (1805), Securinega virosa (Roxb.) Baill., Fluggea microcarpa Blume. (1825), Securinega microcarpa (Blume.) Pax. & K. Hoffm. ex. Aubrév. (1950)

3) Noms vernaculaires [14, 17]

Balantes : biosi Français : Sécurinéga vénéneux

Bambara : ndéné, tiéné, katam karam

Bassari : a nambarisitèn, tok u mangal AU SAHEL

Baynouk: savda Gourmanché: i tyilimi

Diola: fu sabél, fu ñéñé Mooré: sughed-dagha

Foulla: tiambélgorèl Peul: sugurlaagahi, tièmbélgorél

Malinké: mburumbarag, batin barin

Maure: l'emleise

Sérère ndoute: bolapan, bulapan

Sérère : mbarambaram, farãgfa rãg

Socé : burum barâToucouleur : kéki, tièmbélgorél

Wolof : keng

4) Description de la plante [7, 17]

1 2

3

PLANCHE 7

Fluggea virosa (Roxb. Ex Willd.) Voigt.
Euphorbiaceae

Ecorce : Elle est fibreuse est grise. Les rameaux sont lenticellés, rougeâtres à bruns, anguleux et glabre. Les stipules sont caduques et très petites.

Feuilles : Elles sont persistantes ou parfois caduques, alternes et simples (4-7 x 2-4 cm). Le limbe est membraneux, portant 7 à 10 paires de nervures secondaires peu marquées. Le pétiole est pourpre et mesure 4 à 6 mm de long.

Fleurs : Le Fluggea virosa est une espèce monoïque (les sexes sont séparés sur le même pied). L'inflorescence est un fascicule naissant à l'aisselle des feuilles. Elle est composée de très nombreuses fleurs mâles à 5 sépales, 5 étamines, un ovaire rudimentaire et 1 à 5 fleurs femelles à un ovaire à 3 loges, 3 styles court.

Fruits : Ils sont en forme de petites baies globuleuses, de couleur blanche à maturité et mesurent 0,5 à 1 cm de diamètre. Elles sont déprimées au sommet, charnues, contenant des graines brillantes.

La floraison à lieu à la fin de la saison sèche et aux premières pluies. Les baies sont comestibles à pleine maturité.

5) Habitat et répartition géographiques [5, 7, 17, 22]

Origine indéterminée, elle pousse dans les savanes sahelo-soudaniennes et en zones guinéennes, en station humide au Sahel, et dans les vallées ou bas-fonds dans les zones sèches.

Cette espèce est caractéristique des sols perturbés (voies de pâturages) ou des jachères et des sols arides ou sablo-argileux.

Présente en Afrique tropicale, du Sénégal au Congo, en Afrique orientale et australe, également en Asie et en Australie tropicale.

C'est une espèce commune et disséminée au Sénégal depuis les savanes péri forestières ; mais sa distribution est irrégulière jusqu'aux steppes sahéliennes.

III.2.5.2. Socio-économie et commercialisation

Bien que l'espèce soit présente sur les différents marchés du Sénégal, nous n'avons pas encore d'informations fiables sur les tonnages commercialisés ainsi que les chiffres d'affaires des herboristes et des phytothérapeutes, concernant les racines et tiges vendues. [13]

Il serait intéressant de mener des enquêtes socio-économiques au niveau des marchés, des tradipraticiens et des ménages, pour une estimation de ces données, ainsi que les parties commercialisées.

CHAPITRE IV

RESULTATS

IV.1. Potentiel ligneux de la forêt communautaire de Sambandé

IV.1.1. Composition floristique des espèces ligneuses médicinales

Cet inventaire a permis de recenser 87 espèces dans les 31 placettes. Ces espèces dont 67 sont ligneuses et 20 herbacées se répartissent dans 71 genres et 38 familles. Les spécimens d'herbier de ces espèces sont disponibles au Laboratoire de Pharmacognosie et Botanique de la Faculté de Médecine, Pharmacie et d'Odontologie de l'UCAD. Les espèces énumérées dans le tableau ci-après ne sont pas toutes étiquetées dans les placettes.

Tableau III : Liste floristique des espèces recensées à Sambandé en novembre et décembre 2002

Nom scientifique

Famille

Nom wolof

Nom sérère

1.

Acacia nilotica subsp. `adstringens'

 

Néb néb

Nénef

2.

Acacia albida

 

Kad, Ade

Sas

3.

Acacia macrostachya

 

Sam

Sîm

4.

Acacia polyacantha `campylacantha'

Mimosaceae

Ngarap

Ngobop

5.

Acacia senegal

 

Vérék

Ndongargavod

6.

Acacia seyal

 

Surur, fonah

Ndomb

7.

Acacia sieberiana

 

Sandandur

Sul

8.

Afrormosia laxiflora

Fabaceae

Kulukulu

Tal, sav

9.

Albizzia chevalieri

Mimosaceae

Nété nièy

Séyam

10.

Alyscarpus ovalifolius

Fabaceae

Mbamat

Mbamit

11.

Anacardium occidentale

Anacardiaceae

Darkasu

Daf durubab

12.

Annona senegalensis

Annonaceae

Dugor

Ndong

13.

Anogeissus leiocarpus

Combretaceae

Nguédiane

Ngodil

14.

Asparagus pauli-Gulielmi

Liliaceae

Firibuki

Ngol a sav

15.

Azadirachta indica

Meliaceae

Neem

Nîm

16.

Balanites aegyptiaca

Zygophyllaceae

Sump

Modèle, lôl

17.

Bauhinia rufescens

Caesalpiniaceae

Randa

Ndindi

18.

Bombax costatum

Bombacaceae

Garab i lavbé

Ndondol

19.

Cadaba farinosa

Capparidaceae

Ndébargé

Ndégarek

20.

Calotropis procera

Asclepiadaceae

Poftan

Mbodafot

21.

Capparis polymorpha

Capparidaceae

Khérègne

Ngufor

22.

Cassia italica

 

Laydour

Laydour

23.

Cassia occidentalis

Caesalpiniaceae

Bentamaré

Bégnéfégné

24.

Cassia sieberiana

 

Sendiègne

Sélo, sélum

25.

Celtis integrifolia

Ulmaceae

Mbul

Ngan

26.

Cissus populnea

Ampelidaceae

Pogoy

Dom Mpogoy

27.

Clematis hirsuta

Renonculaceae

Ndanav

Ndimoss

28.

Combretum aculeatum

 

Savat

Gnélafund

29.

30.

Combretum glutinosum Combretum nigricans

Combretaceae

Ratt

Tap, ndamrat

Yay Bès

31.

Combretum paniculatum

 

Kindindolo

Ndiadèl, lumèl

32.

Commiphora africana

Burseraceae

Ngôtot

Sagh, Ngolotot

33.

Cordia rothii

Borraginaceae

Ndiayéri,

Sub duam, suomâg

34.

Cordyla pinnata

Caesalpiniaceae

Dimb

Nar

35.

Crataeva religiosa

Capparidaceae

Horèl, Hurit

Ngorèl

36.

Daniella oliveri

Caesalpiniaceae

Santan

Sambam

37.

Detarium microcarpum

Caesalpiniaceae

Dankh

Ndanh

38.

Dichrostachys glomerata

Mimosaceae

Sinth

Suss

39.

Diospyros mespiliformis

Ebenaceae

Alôm

Nên

40.

Ekebergia senegalensis

Meliaceae

Khartoy

Hartoy

 

41.

Entada africana

Mimosaceae

Mbatiar

Fatiar

42.

Erythrina senegalensis

Fabaceae

Hundel

Ndiendé

43.

Euphorbia hirta

Euphorbiaceae

Mbal

Mbélofoy

44.

Feretia apodanthera

Rubiaceae

Santièr

Téker, sékar

45.

Ficus gnaphalocarpa

Moraceae

Gang, Bot

Ndunmas

46.

Ficus thonningii = F. iteophylla

Moraceae

Loro

Mbélègne

47.

Flueggea virosa

Euphorbiaceae

Keng

Faragfarag,

48.

Gardenia ternifolia

Rubiaceae

Dibutone bu gôr

Mpos

49.

Grewia villosa

Tiliaceae

Kgorom sap

Sambé

50.

Guiera senegalensis

Combretaceae

Nger

Ngud

51.

Hannoa undulata

Simaroubaceae

Tèv, Hélu

Ngoth, Hoth

52.

Ozoroa insignis = Heeria insignis

Anacardiaceae

Woswosor

Ngégésan

53.

Hexalobus monopetalus

Annonaceae

Hassav

Mbélam

54.

Hippocratea africana

Hippocrateaceae

Taf

Ndèl, tèl

55.

Hymenocardia acida

Euphorbiaceae

Enkélègne

Ngènkélégne

56.

Hyptis spicigera

Lamiaceae

Lebalep

Lubunbugor

57.

Icacina senegalensis

Icacinaceae

Mbankanas

Iba

58.

Indigofera tinctoria

Fabaceae

Ganda

Nonan

59.

Khaya senegalensis

Meliaceae

Khay

Ngarin

60.

61.

Lannea acida Lannea velutina

Anacardiaceae

Sôn

Sôn a bèy

Ndugut Ndabarndoki

62.

Leptadenia hastata

Asclepiadaceae

Thiakhat, Mbum sehet

Nghasub

 

63.

Lippia chevalieri

Lamiaceae

Mboromboro

Mbalhat

64.

Lonchocarpus laxiflorus

Fabaceae

Gnignah

 

65.

Maytenus senegalensis

Celastraceae

Genadèk, Dori

Ndafar

66.

Mitragyna inermis

Rubiaceae

Khoss

Ngaul

67.

Newbouldia leavis

Bignoniaceae

Valakur, Ngam

Gnam

68.

Opilia celtidifolia

Opiliaceae

Toth, muthéleget

Mothor, moïtior

69.

70.

Piliostigma reticulata Piliostigma thonningii

Caesalpiniaceae

Nguiguis Nguiguis bambuk

Ngayoh, Lag Ngayoh gôr

71.

Plumbago zeylanica

Plumbaginaceae

Did

 

72.

Prosopis africana

Mimosaceae

Ir

Somb

73.

Ptercarpus erinaceus

Fabaceae

Vèn

Ban

74.

Sclerocarya birrea

Anacardiaceae

Ber, bir

Arit

75.

Secudaca longepedunculata

Polygalaceae

Fuf

Kuf, Kuk

76.

Solanum incanum

Solanaceae

Diakhatu diane

Diahatu fa ngol

77.

Sterculia setigera

Sterculiaceae

Mbep

Mbop

78.

Stereospermum kunthianum

Bignoniaceae

Etidema, Féh

Mamb, Bol nak

79.

Strophanthus sarmentosus

Apocynaceae

Ioh, Bondé

Ngab a kob

80.

Strychnos spinosa

Loganiaceae

Tempe, Rambat

Ngoba, Ndumbut

81.

Tamarindus indica

Caesalpiniaceae

Dakhar

Sob

 

83.

Terminalia macroptera

Combretaceae

Vol, Guy dema

Mbalak

83.

Vitex doniana

Verbenaceae

Hel, Lenge

Ndob

84.

Waltheria indica

Sterculiaceae

Mat um kével

Sane sane, Tay

85.

Ximenia americana

Olacaceae

Ngologne

Sab, Sap

86.

87.

Ziziphus mauritiana
Ziziphus mucronata

Rhamnaceae

Dém, sidem
Demu bouki

Ngit

Ngit môn

 

Les familles qui présentent le plus grand nombre de genres sont par ordre croissant : les Ceasalpiniaceae, les Fabaceae, les Mimosaceae, les Combretaceae, les Anacardiaceae, les Euphorbiaceae et les Capparidaceae (Tableau IV).

Les Mimosaceae, les Ceasalpiniaceae, les Combretaceae, les Fabaceae, les Anacardiaceae, les Euphorbiaceae et les Capparidaceae sont les familles les plus représentées en espèces (Tableau V).

Tableau IV

 

Tableau V

Familles les plus représentées en genres

Familles les plus représentées en espèces

Familles

Nombre de genres

Familles

Nombre d'espèces

Ceasalpiniaceae

7

Mimosaceae

11

Fabaceae

6

Ceasalpiniaceae

10

Mimosaceae

5

Combretaceae

7

Combretaceae

4

Fabaceae

6

Anacardiaceae

4

Anacardiaceae

5

Euphorbiaceae

3

Euphorbiaceae

3

Capparidaceae

3

Capparidaceae

3

Le tableau VI montre l'importance des différents genres recencés en espèces.

Tableau VI mportance des

genres en espèces

 

Genres

Nombre d'espèces

Noms des espèces

Acacia

7

albida

macrostachya

nilotica subsp adstringens polyacantha

senegal

seyal

sieberiana

Combretum

4

aculeatum

glutinosum nigricans

paniculatum

Cassia

3

italica

occidentalis sieberiana

Lannea

2

acida velutina

Piliostigma

2

reticulata thonningii

Ziziphus

2

mauritiana
mucronata

Dans la zone de Mise en Défens (MED), les taux de représentations des espèces ligneuses et des espèces herbacées sont respectivement de 77% et 23%.

La réalisation de la courbe aire/espèces, nous a permis de déterminer l'aire minima c'est-à-dire la plus petite superficie qui renferme le plus grand nombre d'espèces (cf. annexe XIX). Dans les 6 placettes (P) que nous avons étudiées, l'aire minima est de 50 m2 pour un nombre cumulé de 8 espèces [Figure 8].

1 M2 5 M2 10 M2 25 M2 50 M2

Nombre d'especes

4

9

8

6

5

3

2

0

7

1

P 26

P 27

P 28

P 29

P 30

P 31

Surfaces des relevées en m2

Figure 8: COURBE AIRE/ESPECES DE 6 PLACETTES A SAMBANDE (Novembre - décembre 2002)

Nous avons recencé pour l'ensemble des 6 placettes 37 individus de Acacia seyal, 32 individus de Ziziphus mauritiana, 31 individus de Combretum glutinosum, 29 individus de Piliostigma reticulata, 25 individus de Diospyros mespiliformis et 17 individus de Guiera senegalensis.

Les cinq espèces prioritaires étudiées que sont Dichrostachys cinerea (4 individus), Gardenia ternifolia (4 individus), Ozoroa insignis (6 individus), Securidaca longepedunculata (6 individus) et Flueggea virosa (14 individus) sont aussi présentes dans ces 6 placettes. La dernière espèce est la plus abondante sur le site parmi ces 6 espèces.

IV.1.2. Caractéristiques dendrométriques des 46 espèces ligneuses médicinales

Les données sur les caractéristiques dendrométriques des 46 espèces ligneuses médicinales sont présentées dans le tableau ci-après.

TABLEAU VII : CARACTERISTIQUES DENDROMETRIQUES DES 46 ESPECES RECENSEES A SAMBANDE EN NOVEMBRE ET DECEMBRE 2002

GENRE ET ESPECES

Hauteur
(en m)

Diamètre (en cm)

Tiges
à 1,3 m

Epines

Port du
végétal

Nombre
d'individus

à 1,3 m

à 10 cm

1.

Acacia nilotica subsp. adstringens

5,67

13,4

26,8

6,5

E

D

8

2.

Acacia macrostachya

3,10

8,0

10,0

3,0

E

ET

1

3.

Acacia senegal

4,57

10,0

13,0

2,5

E

D

2

4.

Acacia seyal

6,77

22,0

29,7

9,0

E

D

38

5.

Acacia sieberiana

2,23

5,0

17,5

1,5

E

D

2

6.

Anogeissus leiocarpus

3,35

13,5

20,2

4,7

n

D

5

7.

Azadirachta indica

3,45

5,0

6,3

3,9

n

D

2

8.

Balanites aegyptiaca

5,69

29,2

42,6

11,0

E

D

8

9.

Cadaba farinosa

2,23

2,5

3,0

1,5

n

D

2

10.

Calotropis procera

1,38

4,0

7,0

3,0

n

D

1

11.

Cassia sieberiana

0,67

1,5

2,0

1,0

n

D

1

12.

Celtis integrifolia

3,10

3,0

10,0

2,0

n

D

1

13.

Clematis hirsuta

1,38

2,0

3,0

1,0

n

E/D

1

14.

Combretum aculeatum

3,70

6,6

10,3

3,2

n

S

9

15.

Combretum glutinosum

2,18

5,9

9,8

3,2

n
n

D

31

16.

Combretum paniculatum

4,60

10,0

20,0

7,0

D

1

17.

Commiphora africana

1,71

4,1

6,6

2,2

n

D

3

18.

Cordyla pinnata

5,68

55,6

66,8

13,2

n

D

5

19.

Crataeva religiosa

3,83

12,0

21,0

5,0

n

D

2

20.

Dichrostachys cinerea

3,16

12,4

13,9

3,1

E

D

4

21.

Diospyros mespiliformis

3,32

12,6

19,8

5,5

n

D

25

22.

Feretia apodanthera

2,71

7,8

12,3

4,7

n

D

14

23.

Gardenia ternifolia

1,76

7,3

11,8

3,3

n

D

4

24.

Grewia villosa

1,30

1,0

2,0

1,0

n

D

1

25.

Guiera senegalensis

2,48

5,0

7,1

2,7

n

D

17

26.

Heeria insignis = Ozoroa insignis

1,93

3,5

6,5

2,1

n

D

5

27.

Indigofera tinctoria

1,45

2,0

3,5

1,3

n

D

2

28.

Lannea acida

2,17

10,0

16,0

5,0

n

D

1

29.

Leptadenia hastata

8,20

4,0

9,0

3,0

n

G

1

30.

Maytenus senegalensis

1,26

1,5

2,5

1,0

E

D

2

31.

Mitragyna inermis

2,38

10,3

15,3

3,4

n

D

7

32.

Opilia celtidifolia

2,00

3,4

5,0

2,1

n

D

4

33.

Piliostigma reticulata

2,12

7,6

15,9

4,2

n

D

27

34.

Piliostigma thonningii

1,75

4,0

8,0

3,0 n

ET

1

35.

Plumbago zeylanica

1,85

1,5

2,0

1,0

n

R

1

36.

Pterocarpus erinaceus

3,76

6,5

17,5

3,5

n

D

2

37.

Sclerocarya birrea

1,62

3,0

5,0

2,0

n

D

1

38.

Securidaca longepedunculata

3,19

6,6

12,2

3,8

n

D

6

39.

Securinega virosa = Flueggea virosa

2,31

4,3

7,4

2,3

n

D

14

40.

Sterculia setigera

2,15

56,0

70,0

7,0

n

D

1

41.

Stereospermum kunthianum

1,91

4,6

7,1

2,9

n

D

7

42.

Strophanthus sarmentosus

4,20

4,0

5,0

2,5

n

G

2

43.

Tamarindus indica

12,17

110,7

133,0

27,3

n

D

3

44.

Ximenia americana

3,71

13,4

16,9

6,4

E

D

4

45.

Ziziphus mauritiana

4,11

18,3

29,4

5,3

E

D

32

46.

Ziziphus mucronata

6,90

15,0

33,0

4,0

E

ET

1

LEGENDE : E = Epineuses n = non épineuse D = Dressées R = Rampantes G = Grimpantes ET = Etalées

Les espèces dominantes en hauteur au niveau des placettes sont Tamarindus indica avec 12,2 m (moyenne sur 3 individus), Ziziphus mucronata avec 6,9 m (1 individu), Acacia seyal avec 6,8 m (moyenne sur 38 individus), Balanites aegyptiaca avec 5,7 m (moyenne sur 8 individus), Cordyla pinnata avec 5,7 m (moyenne sur 5 individus) et Acacia nilotica subsp. adstringens avec 5,6 m (moyenne sur 8 individus).

Ces résultats montrent que les gros diamètres à 1,3 m et à 10 cm de haut sont observés chez Tamarindus indica (110,7 cm et 133 cm) et Cordyla pinnata (55,6 cm et 66,8 cm). Ces deux espèces qui représentent un intérêt alimentaire stratègique en période de disette présentent les plus grands individus. Ces espèces ne sont généralement pas coupées et leur large dissémination dans le site est liée à leur importance économique (fruitiers sauvages), pour les populations.

Les espèces épineuses dont Dichrostachys cinerea sont au nombre de 11 sur les 46 espèces, soit un pourcentage de 23,9%.

DONNEES en cm

350

300

250

200

150

100

50

0

Hauteur

Diamètre à 1,3 m Diamètre à 10 cm Tiges à 1,3 m

Dichrostachys Fueggea Gardenia Ozoroa Securidaca

ldl

ESPECE

Figure 9: Caractéristiques dendrométriques des 5 espèces prioritaires

Il ressort de l'étude des caractéristiques dendrométriques que parmi les espèces prioritaires étudiées, trois sont dominantes de par leur hauteur. Il s'agit de Securidaca longepedunculata, Dichrostachys cinerea et Flueggea virosa. Ces espèces sont suivies par Ozoroa insignis et Gardenia ternifolia.

IV.2. Phénologie des espèces ligneuses médicinales à Sambandé

Les observations phénologiques ont été effectuées en novembre et décembre 2002 et en avril 2003. Le suivi a porté sur 312 individus appartenant à 46 espèces. Nous avons recueilli une série d'informations qualitatives sur la feuillaison, la floraison et la fructification.

IV.2.1. Phénophases foliaires

Les résultats sur les phénophases foliaires des 46 espèces ligneuses médicinales sont récapitulés dans les tableaux VIII et VIX.

TABLEAU VIII: PHENOPHASES FOLIAIRES A SAMBANDE EN NOVEMBRE ET DECEMBRE 2002: (Indices exprimés en pourcentages)

GENRE ET ESPECES

Chute des
feuilles

Nombre
de feuilles

Bourgeons

Jeunes
feuilles

Vieiles
feuilles

Nombre
d'individus

1.

Acacia nilotica subsp. adstringens

0

34,78

13,04

17,39

34,78

8

2.

Acacia macrostachya

33,33

33,33

0

0

33,33

1

3.

Acacia senegal

0

50,00

0

0

50,00

2

4.

Acacia seyal

18,56

38,14

3,09

2,07

38,14

38

5.

Acacia sieberiana

0

25,00

25,00

25,00

25,00

2

6.

Anogeissus leiocarpus

9,51

28,57

14,29

19,06

28,57

5

7.

Azadirachta indica

0

28,57

14,29

28,57

28,57

2

8.

Balanites aegyptiaca

15,00

40,00

0

5,00

40,00

8

9.

Cadaba farinosa

0

25,00

25,00

25,00

25,00

2

10.

Calotropis procera

20,00

20,00

20,00

20,00

20,00

1

11.

Cassia sieberiana

0

50,00

0

0

50,00

1

12.

Celtis integrifolia

0

50,00

0

0

50,00

1

13.

Clematis hirsuta

25,00

25,00

0

0

50,00

1

14.

Combretum aculeatum

6,66

29,99

16,68

16,68

29,99

9

15.

Combretum glutinosum

1,48

46,32

2,87

3,01

26,32

31

16.

Combretum paniculatum

25,00

25,00

0

0

50,00

1

17.

Commiphora africana

24,99

16,67

24,99

16,67

16,67

3

18.

Cordyla pinnata

28,57

35,71

0

0

35,71

5

19.

Crataeva religiosa

0

50,00

0

0

50,00

2

20.

Dichrostachys cinerea

0

26,66

19,99

26,66

26,66

4

21.

Diospyros mespiliformis

0

34,25

15,70

17,80

34,25

25

22.

Feretia apodanthera

6,11

26,54

24,49

16,31

26,54

14

23.

Gardenia ternifolia

0

25,00

25,00

25,00

25,00

4

24.

Grewia villosa

0

50,00

0

0

50,00

1

25.

Guiera senegalensis

3,04

25,76

22,72

22,72

25,76

17

26.

Heeria insignis = Oxoroa insignis

25,00

31,25

6,25

6,25

31,25

5

27.

Indigofera tinctoria

14,28

28,57

14,28

14,28

28,57

2

28.

Lannea acida

0

50,00

0

0

50,00

1

29.

Leptadenia hastata

25,00

25,00

0

25,00

25,00

1

30.

Maytenus senegalensis

0

40,00

0

20,00

40,00

2

31.

Mitragyna inermis

8,34

29,17

16,66

16,66

29,17

7

32.

Opilia celtidifolia

0

26,66

19,99

26,66

26,66

4

33.

Piliostigma reticulata

3,57

48,21

0

0

48,21

27

34.

Piliostigma thonningii

33,33

33,33

0

0

33,33

1

35.

Plumbago zeylanica

33,33

33,33

0

0

33,33

1

36.

Pterocarpus erinaceus

0

33,33

16,67

16,67

33,33

2

37.

Sclerocarya birrea

33,33

33,33

0

0

33,33

1

38.

Securidaca longepedunculata

33,33

33,33

0

0

33,33

6

39.

Securinega virosa = Flueggea virosa

19,99

35,00

5,00

5,00

35,00

14

40.

Sterculia setigera

33,33

33,33

0

0

33,33

1

41.

Stereospermum kunthianum

11,77

35,28

5,89

11,77

35,28

7

42.

Strophanthus sarmentosus

0

25,00

25,00

25,00

25,00

2

43.

Tamarindus indica

25,00

37,50

0

0

37,50

3

44.

Ximenia americana

0

28,57

21,43

21,43

28,57

4

45.

Ziziphus mauritiana

1,21

39,03

6,09

14,64

39,03

32

46.

Ziziphus mucronata

0

50,00

0

0

50,00

1

 

TOTAL / Nombre en pourcentage (%)

27/58,70

46/100

25/54,35

28/60,87

46/100

312

TABLEAU IX : PHENOPHASES FOLIAIRES A SAMBANDE DU 13 AU 18 AVRIL 2003 (Indices exprimés en pourcentages)

GENRE ET ESPECES

Chute des
feuilles

Nombre
de feuilles

Bourgeons

Jeunes
feuilles

Vieilles
feuilles

Nombre
d'individus

 
 
 
 
 

2 **

1 *

1.

Acacia nilotica subsp. adstringens

53,82

15,39

15,39

15,39

0

7

8

2.

Acacia macrostachya

33,33

33,33

0

0

33,33

1

1

 

3. AAcacia

senegal

25,00

25,00

25,00

25,00

0

2

2

4.

Acacia seyal

5,39

30,62

27,94

29,74

6,31

35

38

5.

Acacia sieberiana

100

0

0

0

0

1

2

6.

Anogeissus leiocarpus

44,40

22,20

11,13

11,13

11,13

5

5

7.

Azadirachta indica

0

50,00

0

0

50,00

2

2

8.

Balanites aegyptiaca

0

28,57

21,43

21,43

28,57

8

8

9.

Cadaba farinosa

0

25,00

25,00

25,00

25,00

2

2

10.

Calotropis procera

0

33,33

33,33

33,33

0

1

1

11.

Cassia sieberiana

0

25,00

25,00

25,00

25,00

1

1

12.

Celtis integrifolia

0

50,00

0

0

50,00

1

1

13.

Clematis hirsuta

100

0

0

0

0

1

1

14.

Combretum aculeatum

100

0

0

0

0

7

9

15.

Combretum glutinosum

3,44

24,14

24,14

24,14

24,14

22

31

16.

Combretum paniculatum

100

0

0

0

0

1

1

17.

Commiphora africana

75,02

0

24,98

0

0

3

3

18.

Cordyla pinnata

50,00

25,00

0

0

25,00

4

5

19.

Crataeva religiosa

100

0

0

0

0

2

2

20.

Dichrostachys cinerea

50,03

16,66

16,66

0

16,66

3

4

21.

Diospyros mespiliformis

0

28,65

27,82

17,74

25,79

21

25

22.

Feretia apodanthera

71,42

14,29

0

0

14,29

10

14

23.

Gardenia ternifolia

66,66

0

16,67

0

16,67

4

4

24.

Grewia villosa

0

0

0

0

0

0

1

25.

Guiera senegalensis

24,19

24,19

16,13

16,13

19,35

15

17

26.

Heeria insignis = Oxoroa insignis

25,00

25,00

25,00

25,00

0

4

5

27.

Indigofera tinctoria

66,67

0

33,33

0

0

2

2

28.

Lannea acida

0

25,00

25,00

25,00

25,00

1

1

29.

Leptadenia hastata

100

0

0

0

0

1

1

30.

Maytenus senegalensis

0

50,00

0

0

50,00

2

2

31.

Mitragyna inermis

41,65

25,00

8,35

8,35

16,65

6

7

32.

Opilia celtidifolia

16,67

33,33

16,67

33,33

0

3

4

33.

Piliostigma reticulata

9,53

24,99

21,43

21,43

22,61

23

27

34.

Piliostigma thonningii

50,00

0

0

0

50,00

1

1

35.

Plumbago zeylanica

33,33

33,33

0

0

33,33

1

1

36.

Pterocarpus erinaceus

100

0

0

0

0

1

2

37.

Sclerocarya birrea

0

0

0

0

0

0

1

38.

Securidaca longepedunculata

33,33

33,33

33,33

0

0

6

6

39.

Securinega virosa= Flueggea virosa

58,79

17,66

5,89

5,89

11,77

11

14

40.

Sterculia setigera

100

0

0

0

0

1

1

41.

Stereospermum kunthianum

50,00

19,99

0

10,02

19,99

6

7

42.

Strophanthus sarmentosus

28,57

28,57

14,28

14,28

14,28

2

2

43.

Tamarindus indica

33,33

33,33

0

0

33,33

3

3

44.

Ximenia americana

20,00

20,00

20,00

20,00

20,00

4

4

45.

Ziziphus mauritiana

53,20

23,40

0

0

23,40

26

32

46.

Ziziphus mucronata

100

0

0

0

0

1

1

 

TOTAL / Nombre en pourcentage (%)

35/76,09

31/67,39

24/52,17

20/43,48

27/58,70

264

312

* 1 : Nombre d'individus - Nov. - Déc. 2002 ** 2 : Nombre d'individus - 13 - 14 Avril 2003

Les résultats du suivi de la feuillaison de novembre à décembre 2002 montrent que 27 des 46 espèces étiquetées, soit 58,70% présentent des chutes de feuilles à cause, surtout d'une importante évapotranspiration (ETM). Nous avons relevé durant cette période une chute de feuilles chez trois des espèces prioritaires étudiées : Securidaca longepedunculata 33,33%, Flueggea virosa 19,99%, et Ozoroa insignis 25%.

En avril 2003, 35 des 46 espèces étiquetées, soit 76,09% ont présenté des chutes de feuilles pour les mêmes raisons. Nous avons relevé durant cette période une chute de feuilles de 33,33%, 58,79% et 25% chez les trois espèces, en plus du Dichrostachys cinerea (50,03%) et Gardenia ternifolia (66,66%).

Donc en avril 2003, nous avons observé une chute de feuilles sur la totalité des 5 espèces prioritaires étudiées.

La présence de feuilles est observée lors de notre premier passage sur toutes les 46 espèces étiquetées (100%) ; alors qu'en avril 2003, quinze espèces ne présentant pas ce caractère sont apparues. Ils s'agit de : Acacia sieberiana, Clematis hirsuta, Combretum aculeatum, Combretum paniculatum, Crataeva religiosa, Grewia villosa, Indigofera tinctoria, Leptadenia hastata, Pterocarpus erinaceus, Sclerocarya birrea, Sterculia setigera et Ziziphus mucronata (tableau IX).

L'indice de présence des bourgeons foliaires par rapport à l'existence de feuilles juvéniles chez 25 espèces durant la période de novembre à décembre 2002 représente 54,35%. En avril 2003, cet indice est passé à 52,17% pour 24 espèces.

Nous avons noté une émission de bourgeons foliaires de l'ordre de 2,87% à 33,33% chez ces 24 espèces étiquetées parmi lesquelles figurent les 5 espèces prioritaires étudiées.

En novembre - décembre 2002, nous avons noté la présence de jeunes feuilles chez 28 espèces, soit 60,87%. Pami ces espèces figurent Flueggea virosa, Ozoroa insignis, Dichrostachys cinerea et Gardenia ternifolia. L'émission de jeunes feuilles est de l'ordre de 2,07% à 33,33% chez les 28 espèces étiquetées. En avril 2003 la présence de jeunes feuilles a été notée chez 20 espèces, soit 43,48%, dont Flueggea virosa et Ozoroa insignis.

Lors de notre premier passage en novembre - décembre 2002, toutes les espèces (46) possédaient de vielles feuilles ; soit un pourcentage de 100%. En avril 2003, nous avons noté la présence de vieilles feuilles chez 27 espèces sur les 46 espèces étiquetées ; soit un pourcentage de 58,70% des espèces étiquetées, parmies lesquelles Flueggea virosa, Dichrostachys cinerea et Gardenia ternifolia [Tableaux VIII et IX].

La chute des feuilles est constatée sur 3 espèces prioritaires en novembre-décembre 2002 par rapport à avril 2003 où les 5 espèces prioritaires étaient en défeuillaison. Sur l'ensemble des 46 espèces, il a été notée une chute de feuilles chez 27 espèces, soit 58,7% ; une présence de feuilles chez les 46 espèces soit 100% ; une présence de bourgeons chez 25 espèces, soit 54,35% ; une présence de vieilles feuilles chez la totalité des espèces, soit 100%.

En avril 2003, la chute de feuilles a été notée chez 35 espèces (76,09%), la présence de feuilles chez 31 espèces (67,39%), la présence de bourgeons chez 24 espèces (52,17%) et la présence de vieilles feuilles chez 27 espèces (58,7%).

La présence de feuilles est observée sur la totalité des 5 espèces prioritaires étudiées durant les deux périodes d'observation. La phénologie foliaire en avril 2002 montre une influence du manque d'eau et la chaleur à cette période de saison séche (température de 30,5°C et humidité atmosphérique de 30%) sur l'émission de bourgeons chez les cinq espèces prioritaires.

IV.2.2. Phénophases florifères

Les données sur les phénophases florifères des 46 espèces ligneuses médicinales sont présentées dans les deux tableaux qui suivent.

TABLEAU X: PHENOPHASES FLORIFERES A SAMBANDE EN NOVEMBRE ET DECEMBRE 2002
(Indices exprimés en pourcentages par rapport à l'effectif des sujets étudiés)

GENRE ET ESPECES

Bourgeons

Fleurs

Chute des
fleurs avec
les ovaires

Chute des
fleurs sans
les ovaires

Pas de
Floraison

Nombre
d'individus

1.

Acacia nilotica subsp. adstringens

0

37,50

-

-

62,50

8

2.

Acacia macrostachya

0

0

-

-

100

1

3.

Acacia senegal

0

0

-

-

100

2

4.

Acacia seyal

0

5,30

-

-

94,70

38

5.

Acacia sieberiana

0

0

-

-

100

2

6.

Anogeissus leiocarpus

0

0

-

-

100

5

7.

Azadirachta indica

0

0

-

-

100

2

8.

Balanites aegyptiaca

0

12,50

-

-

87,50

8

9.

Cadaba farinosa

0

0

-

-

100

2

 

10.Calotropis

procera

0

0

-

-

100

1

11.

Cassia sieberiana

0

0

-

-

100

1

 

12.Celtis

integrifolia

0

0

-

-

100

1

13.

Clematis hirsuta

0

0

-

-

100

1

 

14.Combretum

aculeatum

0

0

-

-

100

9

15.

Combretum glutinosum

0

0

-

-

100

31

 

16.Combretum

paniculatum

0

0

-

-

100

1

 

17.Commiphora

africana

0

33,3

-

-

66,7

3

 

18.Cordyla

pinnata

0

0

-

-

100

5

 

19.Crataeva

religiosa

0

0

-

-

100

2

 

20.Dichrostachys

cinerea

0

0

-

-

100

4

 

21.Diospyros

mespiliformis

0

0

-

-

100

25

 

22.Feretia

apodanthera

0

0

-

-

100

14

23.

Gardenia ternifolia

0

0

-

-

100

4

 

24.Grewia

villosa

0

0

-

-

100

1

 

25.Guiera

senegalensis

11,8

29,4

-

-

58,8

17

 

26.Heeria

insignis = Ozoroa insignis

0

40

-

-

80

5

 

27.Indigofera

tinctoria

0

0

-

-

100

2

 

28.Lannea

acida

0

0

-

-

100

1

 

29.Leptadenia

hastata

0

0

-

-

100

1

 

30.Maytenus

senegalensis

0

0

-

-

100

2

 

31.Mitragyna

inermis

0

14,3

-

-

85,7

7

 

32.Opilia

celtidifolia

0

0

-

-

100

4

 

33.Piliostigma

reticulata

1,7

2,0

-

-

96,3

27

 

34.Piliostigma

thonningii

0

0

-

-

100

1

 

35.Plumbago

zeylanica

0

0

-

-

100

1

 

36.Pterocarpus

erinaceus

0

0

-

-

100

2

 

37.Sclerocarya

birrea

0

0

-

-

100

1

 

38.Securidaca

longepedunculata

0

0

-

-

100

6

 

39.Securinega

virosa = Flueggea virosa

6,63

0

-

-

93,37

14

 

40.Sterculia

setigera

0

0

-

-

100

1

 

41.Stereospermum

kunthianum

0

0

-

-

100

7

 

42.Strophanthus

sarmentosus

0

0

-

-

100

2

43.

Tamarindus indica

0

0

-

-

100

3

 

44.Ximenia

americana

20,00

20,00

-

-

60,00

4

 

45.Ziziphus

mauritiana

14,28

71,44

-

-

14,28

32

 

46.Ziziphus

mucronata

0

0

-

-

100

1

 

TOTAL / Nombre en pourcentage (%)

5/10,87

10/21,74

0/0

0/0

46/100

312

TABLEAU XI : PHENOPHASES FLORIFERES A SAMBANDE DU 13 AU 18 AVRIL 2003 (Indices exprimés en pourcentages par rapport à l'effectif des sujets étudiés)

GENRE ET ESPECES

Bourgeons

Fleurs

Chute des
fleurs avec
les ovaires

Chute des
fleurs sans
les ovaires

Pas de
Floraison

Nombre
d'individus

2 **

1 *

1.

Acacia nilotica subsp. adstringens

0

0

-

-

0

7

8

2.

Acacia macrostachya

0

0

-

-

0

1

1

3.

Acacia senegal

0

0

-

-

0

2

2

4.

Acacia seyal

0

2,9

-

-

97,1

35

38

5.

Acacia sieberiana

0

0

-

-

100

1

2

6.

Anogeissus leiocarpus

0

0

-

-

100

5

5

7.

Azadirachta indica

0

0

-

-

100

2

2

8.

Balanites aegyptiaca

33,33

33,33

-

-

33,33

8

8

9.

Cadaba farinosa

0

0

-

-

100

2

2

10.

Calotropis procera

0

0

-

-

100

1

1

11.

Cassia sieberiana

0

0

-

-

100

1

1

12.

Celtis integrifolia

0

0

-

-

100

1

1

13.

Clematis hirsuta

0

0

-

-

100

1

1

14.

Combretum aculeatum

0

14,3

-

-

85,7

7

9

15.

Combretum glutinosum

0

4,5

-

-

95,5

22

31

16.

Combretum paniculatum

0

100

-

-

0

1

1

17.

Commiphora africana

0

0

-

-

100

3

3

18.

Cordyla pinnata

0

0

-

-

100

4

5

19.

Crataeva religiosa

0

0

-

-

100

2

2

20.

Dichrostachys cinerea

0

0

-

-

100

3

4

21.

Diospyros mespiliformis

0

0

-

-

100

21

25

22.

Feretia apodanthera

0

0

-

-

100

10

14

23.

Gardenia ternifolia

0

0

-

-

100

4

4

24.

Grewia villosa

0

0

-

-

0

0

1

25.

Guiera senegalensis

0

6,7

-

-

93,3

15

17

26.

Heeria insignis = Oxoroa insignis

0

0

-

-

100

4

5

27.

Indigofera tinctoria

0

0

-

-

100

2

2

28.

Lannea acida

0

100

-

-

0

1

1

29.

Leptadenia hastata

0

0

-

-

100

1

1

30.

Maytenus senegalensis

0

0

-

-

100

2

2

31.

Mitragyna inermis

0

0

-

-

100

6

7

32.

Opilia celtidifolia

0

0

-

-

100

3

4

33.

Piliostigma reticulata

0

0

-

-

100

23

27

34.

Piliostigma thonningii

0

0

-

-

100

1

1

35.

Plumbago zeylanica

0

0

-

-

100

1

1

36.

Pterocarpus erinaceus

0

0

-

-

100

1

2

37.

Sclerocarya birrea

0

0

-

-

0

0

1

38.

Securidaca longepedunculata

0

0

-

-

100

6

6

39.

Securinega virosa = Flueggea virosa

0

0

-

-

100

11

14

40.

Sterculia setigera

0

0

-

-

100

1

1

41.

Stereospermum kunthianum

0

0

-

-

100

6

7

42.

Strophanthus sarmentosus

0

0

-

-

100

2

2

43.

Tamarindus indica

0

0

-

-

100

3

3

44.

Ximenia americana

0

0

-

-

100

4

4

45.

Ziziphus mauritiana

0

0

-

-

100

26

32

46.

Ziziphus mucronata

0

0

-

-

100

1

1

 

TOTAL / Nombre en pourcentage (%)

1/2,17

7/15,22

0/0

0/0

39/84,78

264

312

* 1 : Nombre d'individus - Nov. - Déc. 2002 ** 2 : Nombre d'individus - 13 - 14 Avril 2003

En novembre - décembre 2002, quatre espèces étaient en début de floraison : Guiera senegalensis (11,8% de bourgeons et 29,4% de fleurs), Piliostigma reticulata (1,7% de bourgeons et 2,0% de fleurs), Ximenia americana (20% de bourgeons et 20% de fleurs), Ziziphus mauritiana (14,28% de bourgeons et 71,44% de fleurs). Flueggea virosa était seulement en bourgeons (6,63%).

Deux espèces sur 46 seulement étaient en pleine floraison en novembre - décembre 2002; il s'agit de Ziziphus mauritiana (71,44%) et Guiera senegalensis (29,40%). En avril 2003, trois espèces étaient en floraison : Balanites aegyptiaca (33,33% de fleurs), Combretum paniculatum (100% de fleurs) et Lannea acida (100% de fleurs). Nous avons noté à cette même période l'absence de bourgeons floraux sur 45 espèces. L'absence compléte de fleurs est observée en novembre - décembre 2002 chez 35 espèces étiquetées. En novembre - décembre 2002, 10 sur 46 espèces avaient des fleurs développées, soit 21,74%, contre 7 espèces en avril 2003, soit 15,22%.

Chez les 5 espèces prioritaires, nous n'avons pas observé de fleurs en novembre - décembre 2002 sur l'ensemble des individus des 3 espèces suivantes : Dichrostachys cinerea, Securidaca longepedunculata et Gardenia ternifolia. En avril 2003, nous avons noté l'absence de fleurs sur la totalité des individus représentant les 5 espèces étudiées (voir tableaux X et XI).

Les résultats du suivi de la floraison en novembre-décembre 2002 et en avril 2003 montrent que la phénophase florale n'est pas homogène chez 9 des 46 espèces étiquetées. Cette phénophase varie donc en fonction des espèces. En novembre - décembre 2002 par exemple, 10 espèces (soit 21,74%) dont Ozoroa insignis étaient en fleurs. En avril 2003, 7 espèces, soit 15,22% étaient en fleurs. Aucune des espèces prioritaires n'était en floraison pendant cette période.

IV.2.3. Phénophases fructifères

Les résultats sur les phénophases fructifères des 46 espèces ligneuses médicinales figurent dans le tableau XII.

TABLEAU XII : PHENOPHASES FRUCTIFERES A SAMBANDE EN NOVEMBRE ET DECEMBRE 2002 (Indices exprimés en pourcentage par rapport à l'effectif des sujets étudiés)

GENRE ET ESPECES

Pas mûrs
petits

Pas mûrs
grands

fruits
mûrs

Chute des
fruits

Pas de
fruits

Nombre
d'individus

1.

Acacia nilotica subsp. adstringens

7,69

46,15

30,76

0,0

15,38

8

2.

Acacia macrostachya

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

3.

Acacia senegal

0,0

0,0

33,33

33,33

33,33

2

4.

Acacia seyal

0,0

2,53

2,53

0,0

94,93

38

5.

Acacia sieberiana

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

6.

Anogeissus leiocarpus

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

5

7.

Azadirachta indica

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

8.

Balanites aegyptiaca

0,0

0,0

27,27

27,27

45,45

8

9.

Cadaba farinosa

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

10.

Calotropis procera

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

11.

Cassia sieberiana

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

12.

Celtis integrifolia

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

13.

Clematis hirsuta

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

14.

Combretum aculeatum

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

9

15.

Combretum glutinosum

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

31

16.

Combretum paniculatum

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

17.

Commiphora africana

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

3

18.

Cordyla pinnata

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

5

19.

Crataeva religiosa

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

20.

Dichrostachys cinerea

16,67

16,67

16,67

0,0

49,99

4

21.

Diospyros mespiliformis

0,0

7,41

7,41

0,0

85,18

25

22.

Feretia apodanthera

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

14

23.

Gardenia ternifolia

0,0

0,0

20.0

20,0

60,0

4

24.

Grewia villosa

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

25.

Guiera senegalensis

14,24

9,54

9,54

4,77

61,89

17

26.

Heeria insignis = Ozoroa insignis

22,22

11,11

22,22

11,11

33,33

5

27.

Indigofera tinctoria

0,0

0,0

33,33

33,33

33,33

2

28.

Lannea acida

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

29.

Leptadenia hastata

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

30.

Maytenus senegalensis

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

31.

Mitragyna inermis

0,0

12,51

12,51

0,0

74,98

7

32.

Opilia celtidifolia

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

4

33.

Piliostigma reticulata

0,0

13,32

9,99

0,0

76,69

27

34.

Piliostigma thonningii

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

35.

Plumbago zeylanica

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

36.

Pterocarpus erinaceus

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

37.

Sclerocarya birrea

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

38.

Securidaca longepedunculata

0,0

33,33

33,33

33,33

0,0

6

39.

Securinega virosa = Flueggea virosa

6,22

6,22

6,22

6,22

75,11

14

40.

Sterculia setigera

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

41.

Stereospermum kunthianum

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

7

42.

Strophanthus sarmentosus

50,0

0,0

0,0

0,0

50,0

2

43.

Tamarindus indica

0,0

24,98

24,98

0,0

50,04

3

44.

Ximenia americana

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

4

45.

Ziziphus mauritiana

46,47

23,27

0,0

4,68

25,58

32

46.

Ziziphus mucronata

0,0

33,33

33,33

33,33

0,0

1

 

TOTAL / Nombre en pourcentage (%)

7/15,22

13/28,26

16/34,78

10/21,74

44/95,65

312

TABLEAU XIII : PHENOPHASES FRUCTIFERES A SAMBANDE DU 13 AU 18 AVRIL 2003 (Indices
exprimés en pourcentage par rapport à l'effectif des sujets étudiés)

GENRE ET ESPECES

Pas mûrs
petits

Pas mûrs
grands

fruits
mûrs

Chute des
fruits

Pas de
fruits

Nombre
d'individus

 
 
 
 
 

2 **

1 *

1.

Acacia nilotica subsp. adstringens

0,0

0,0

41,66

41,66

16,68

7

8

2.

Acacia macrostachya

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

1

3.

Acacia senegal

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

2

4.

Acacia seyal

0,0

0,0

43,53

43,53

12,93

35

38

5.

Acacia sieberiana

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

2

6.

Anogeissus leiocarpus

0,0

0,0

14,31

14,31

71,38

5

5

7.

Azadirachta indica

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

2

8.

Balanites aegyptiaca

12,5

0,0

0,0

0,0

87,5

8

8

9.

Cadaba farinosa

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

2

10.

Calotropis procera

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

1

11.

Cassia sieberiana

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

1

12.

Celtis integrifolia

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

1

13.

Clematis hirsuta

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

1

14.

Combretum aculeatum

0,0

0,0

42,9

0,0

57,1

7

9

15.

Combretum glutinosum

0,0

8,34

8,34

0,0

83,32

22

31

16.

Combretum paniculatum

0,0

0,0

100,0

0,0

0,0

1

1

17.

Commiphora africana

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

3

3

18.

Cordyla pinnata

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

4

5

19.

Crataeva religiosa

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

2

20.

Dichrostachys cinerea

0,0

0,0

25,0

25,0

50,0

3

4

21.

Diospyros mespiliformis

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

21

25

22.

Feretia apodanthera

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

10

14

23.

Gardenia ternifolia

0,0

0,0

20,0

20,0

60,0

4

4

24.

Grewia villosa

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0

1

25.

Guiera senegalensis

0,0

0,0

13,3

0,0

86,7

15

17

26.

Heeria insignis = Oxoroa insignis

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

4

5

27.

Indigofera tinctoria

0,0

0,0

50,0

0,0

50,0

2

2

28.

Lannea acida

0,0

50,0

0,0

0,0

50,0

1

1

29.

Leptadenia hastata

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

1

30.

Maytenus senegalensis

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

2

31.

Mitragyna inermis

0,0

0,0

14,31

14,31

71,38

6

7

32.

Opilia celtidifolia

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

3

4

33.

Piliostigma reticulata

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

23

27

34.

Piliostigma thonningii

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

1

35.

Plumbago zeylanica

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

1

36.

Pterocarpus erinaceus

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

2

37.

Sclerocarya birrea

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

0

1

38.

Securidaca longepedunculata

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

6

6

39.

Securinega virosa = Flueggea virosa

0,0

9,1

0,0

0,0

90,9

11

14

40.

Sterculia setigera

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

1

1

41.

Stereospermum kunthianum

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

6

7

42.

Strophanthus sarmentosus

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

2

2

43.

Tamarindus indica

0,0

0,0

25,0

25,0

50,0

3

3

44.

Ximenia americana

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

4

4

45.

Ziziphus mauritiana

0,0

0,0

23,55

23,55

52,90

26

32

46.

Ziziphus mucronata

0,0

0,0

50,0

50,0

0,0

1

1

 

TOTAL / Nombre en pourcentage (%)

1/2,17

3/6,52

14/30,43

9/19,57

43/93,48

264

312

* 1 : Nombre d'individus - Nov. - Déc. 2002 ** 2 : Nombre d'individus - 13 - 14 Avril 2003

Seize sur 46 espèces, soit 34,78% sont arrivées à maturité en fin décembre 2002. Les 5 espèces prioritaires étudiées (Dichrostachys cinerea, Gardenia ternifolia, Ozoroa insignis, Securidaca longepedunculata et Flueggea virosa) sont représentées avec des pourcentages de fruits mûrs respectifs de 16,67%, 20%, 22,22%, 33,33% et 6,22% des individus étiquetés [Tableaux XII et XIII].

En avril 2003, une seule espèce, Balanites aegyptica portait de petits fruits. A la fin de ce mois d'avril, pendant que les populations venaient récolter les fruits mûrs, nous avons remarqué que les sujets de 6 espèces ont perdus en totalité leurs fruits en l'espace de 4 mois. Il s'agit de Acacia senegal, Diospyros mespiliformis, Ozoroa insignis, Piliostigma reticulata, Securidaca longepedunculata et Strophanthus sarmentosus.

L'absence totale de fruits est observée chez 28 espèces, soit 60,87%. Pour le reste de la population étudiée, nous avons remarqué quelques variations sur la maturation des fruits notamment chez Acacia nilotica subsp. adstringens et Dichrostachys cinerea.

En novembre - décembre 2002 sur l'ensemble des 46 espèces étiquetées, 34,78% portaient des fruits mûrs, soit 16 espèces. Deux espèces seulement, Securidaca longepedunculata et Flueggea virosa sont en pleine fructification, soit 4,35% des 46 espèces étiquetées. En avril 2003, nous avons noté que 14 espèces seulement, soit 30,43% portaient des fruits mûrs.

IV.3. Rapports de phytomasses épigée/hypogée et évaluation de l'état des populations des 5 espèces médicinales prioritaires à Sambandé

Les résultats présentés ont été obtenus à partir de 5 individus pour chaque espèce. La hauteur moyenne pour les 5 individus est de 5,03 m pour Dichrostachys cinerea, 4,31 m pour Gardenia ternifolia, 6,67 m pour Ozoroa insignis, 9,07 m pour Securidaca longepedunculata et 10, 6 m pour Flueggea virosa. Le diamètre moyen des individus de ces espèces est respectivement de 6,2 cm, 9,8 cm, 8,6 cm, 20,5 cm et 23,9 cm. Le nombre de tiges latérales pour l'ensemble des 5 individus de chaque espèce est respectivement de 40, 41, 133, 107 et 126. La biomasse hypogée et la biomasse foliaire ont été obtenues à partir d'une pesée.

Tableau XIV : Biomasse des 5 espèces prioritaires dans la forêt communautaire de Sambandé.

PARAMETRES

Dichrostachys
cinerea

Gardenia
ternifolia

Ozoroa
insignis

Securidaca
longepedunculata

Flueggea
virosa

Poids biomasse épigée (g)

5740

2860

5100

11000

15350

Poids biomasse foliaire (g)

1510

525

1210

5300

73

Poids biomasse hypogée (g)

1330

1380

11900

14700

16650

Poids ensemble des 5 individus (g)

7070

4240

17000

25700

32000

Le tableau XV exprime les données obtenues en % de poids frais.

TABLEAU XV : PHYTOMASSES MOYENNES DES CINQ (5) ESPECES PRIORITAIRES

ETUDIEES ENTRE NOVEMBRE ET DECEMBRE 2002 À SAMBANDE (% DE POIDS FRAIS)

 

PHYTOMASSES MOYENNES / INDIVIDU

Genre et espèce

Nombre
d'individus
étudiés

Poids
biomasse
épigée
(%)

Poids
biomasse
hypogée
(%)

Poids
biomasse
foliaire (%)

Moyenne
hauteur
plant (m)

Moyenne
diamètre
du tronc à
1,3 m
(cm)

Dichrostachys cinerea

5

81,2

18,8

26,31

1,01

1,24

Gardenia
ternifolia

5

67,45

32,55

18,36

0,86

1,96

Ozoroa insignis

5

30

70

23,73

1,33

1,72

Securidaca longepedunculata

5

42,8

57,2

48,18

1,81

4,1

Flueggea virosa

5

47,97

52,03

0,48

2,12

4,78

L'état sanitaire des 5 individus de chaque espèce prioritaire a été apprécié à l'aide de l'échelle de Nicholson modifiée (1958) (cf. tableaux XVI et XVII).

TABLEAU XVI : ESTIMATION DE L'ETAT SANITAIRE DES 5 ESPECES PRIORITAIRES PAR RAPPORT AU NOMBRE DE SUJETS (Echelle NICHOLSON modifié 1958)

Novembre - décembre 2002

GENRES ET ESPECES

Nombre
de sujets

Sujets bien
portants
%

Sujets
A.Bien
%

Sujets
passables
%

Sujets
mauvais
%

Expression du
risque
(vulnérabilité)

Dichrostachys cinerea

5

-

40

-

60

Moyenne menace

Gardenia ternifolia

5

-

20

20

60

Forte menace

Ozoroa insignis

5

20

80

-

-

Faible menace

Securidaca longepedunculata

5

-

100

-

-

Faible menace

Flueggea virosa

5

-

20

-

80

Forte menace

TOTAUX

25

20%

260%

20%

200%

 

TABLEAU XVII : ESTIMATION DE L'ETAT SANITAIRE DES 5 ESPECES PRIORITAIRES PAR RAPPORT A LA CLASSE DE HOUPPIER Novembre - décembre 2002 (Valeurs exprimées en %)

CLASSE DE HOUPPIER

GENRES ET ESPECES PRIORITAIRES

Dichrostachys
cinerea

Gardenia
ternifolia

Ozoroa
insignis

Securidaca
longepedunculata

Flueggea
virosa

Individus dominants Individus co dominants Intermédiaires

Baliveaux et rejets

0 0 60 40

0
0
100

0

0 40 60 0

0

40
60
0

0
0
100

0

Aucun dégât Défoliation

40
Absence

20
Absence

100
Absence

100
Absence

20
Absence

Rameaux, branches brisées

0

0

0

0

0

1/4 du houppier détruit

1/2 " "

3/4 " "

houppier entièrement détruit

- - - - -

- - - - -

- - - - -

- - - - -

- - - - -

Ecorce (qualité) Aucun dégât

100

100

100

100

100

IV.3.1. Dichrostachys cinerea (L.) Wight. & Arn. Mimosaceae

Pour cette espèce, nous avons relevé sur l'ensemble des 5 individus étudiés 81,2% (5740 g) de biomasse épigée, dont 26,31 % (1510 g) de biomasse foliaire, contre 18,8% (1330 g) de biomasse hypogée, pour une moyenne de taille à partir du collet de 1,01 m de hauteur et 1,24 cm de diamètre à 1,3 m du sol.

Les menaces constatées sont plutôt négligeables sur cette espèce puisqu'elle drageonne facilement. Mais, il serait nécessaire d'avoir les informations se rapportant à la productivité fruitière dans le site de Sambandé.

En novembre - décembre 2002, nous avons constaté que cette espèce présentait 100% d'individus assez bien portants. Une classe de houppier de 60% d'individus intermédiaires et 40% de baliveaux* et rejets, traduisent la juvénulité dans cette sous-population. Nous n'avons pas noté de dégâts et les écorces sont de qualité, donc la mise en défens a été semble t-il le facteur d'influence du retour de cette espèce dans le site.

Lors de notre deuxième passage en avril 2003, comparativement sur la population étudiée, 100% des individus étaient assez bien portants. Les classes de houppier restent les mêmes que lors de notre premier passage.

IV.3.2. Gardenia ternifolia K. Schum. Rubiaceae

L'échantionnage de 5 individus de cette espèce nous a permis d'avoir en novembre - décembre 2002, les pourcentages suivants : 32,55% (1380 g) de biomasse hypogée contre 67,45% (2860 g) de biomasse épigée, dont 18,36% (525 g) de biomasse foliaire. Sur une moyenne en hauteur de 0,86 m et en diamètre de 1,96 cm à partir de 1,3 m au-dessus du sol.

Les menaces actuellement constatées sont liées à la sécheresse et au surpâturage. Les feuilles sont consommées comme fourrage par le bétail en période sèche. L'expression du risque pour Gardenia ternifolia est forte sur le site, avec 60% de mauvais individus, 20% d'individus assez bien portants et 20% d'individus passables. Nous n'avons pas observé de dégâts sur les écorces et racines chez l'espèce ; néanmoins, 100% des individus restent en baliveaux et rejets, à cause du surpâturage.

IV.3.3. Ozoroa insignis Del. Anacardiaceae

Il ressort des tableaux XIV et XV que, les cinq individus prise d'essai récoltés entre novembre et décembre 2002, ont donné en pourcentage : 70% (11900 g) de biomasse hypogée contre 30% (5100 g) de biomasse épigée incluant 23,73% (1210 g) de biomasse foliaire et sur une moyenne de taille en hauteur de 1,33 m et 1, 72 cm de diamètre à 1,3 m à partir du collet. Dans notre étude, nous avons remarque et noté que l'espèce est fixée par un très fort système racinaire.

L'état sanitaire de cette espèce montre une expression de faible menace, sur les 5 individus, nous avons 20% de sujets bien portants et 80% de sujets assez bien portants. Par rapport à la classe de houppier toujours en novembre et décembre 2002, les résultats nous montre que pour l'espèce, 40% des individus sont co-dominants, 60% sont des individus intermédiaires. Les écorces de la totalité des individus sont à 100% saines.

IV.3.4. Securidaca longepedunculata Fres. Polygalaceae

L'étude sur l'espèce a donnée dans le site de Sambandé 57,2% (14700 g) de biomasse hypogée contre 42,8% (11000 g) de biomasse épigée, incluant 48,18% (5300 g) de biomasse foliaire. Les moyennes de la taille des individus sont de 1,81 m de hauteur et 4,1 cm de diamètre à 1,3 mètre.

Aucun dégât n'a été constaté sur les 34 baliveaux, observés pendant les périodes d'études de novemvre - décembre 2002 et avril 2003. La menace sur cette espèce au Sénégal, avec 100% de sujets assez bien portant, peut être interprêtée comme découlant d'une pression anthropique très forte dans certaines régions septentrionales (prélèvement de racines et de tiges). Le Securidaca par rapport à la classe de houppier a 40% d'individus co-dominants et 60% d'individus intermédiaires. Nous avons, sur le site de Sambandé, noté une certaine vulnérabilité sur cette espèce, à cause de la sècheresse. L'espèce semble être représentée par une faible densité de population, les études ultérieures devront préciser l'étendue de cette menace. Les écorces de la totalité des individus sont à 100% saines.

IV.3.5. Flueggea virosa (Roxb. ex. Willd.) Voigt. Euphorbiaceae

En ce qui concerne les études de biomasse à Sambandé, sur les 5 individus étudiés, nous avons en pourcentage de poids : 52,03% (16650 g) de biomasse hypogée contre 47,97% (15350 g) de biomasse épigée. La biomasse foliaire est relativement faible, à cause de sa caducité, avec 0,48% (73 g) de la biomasse épigée. Les moyennes de la taille des individus sont de 2,12 m de hauteur et 4,78 cm de diamètre à 1,3 m.

L'estimation de l'état sanitaire, nous a donné un taux de 80% de mauvais individus contre 20% d'individus assez bien portants. Les sujets observés dans le site sont des baliveaux et rejets à 100% rabougris piétinés par le bétail et souvent localisés à proximité des termitières. L'état sanitaire par rapport à la classe de houppier montre que 100% des individus sont intermédiaires Une surexploitation est notée pour cette espèce de savanes sahélo-soudaniennes à soudano-guinéennes. Néanmoins, nous n'avons noté aucun dégât soit 100% sur les écorces des 5 individus échantillonnés sur le site.

Il ressort de cette étude que parmi les 5 espèces médicinales prioritaires étudiées Flueggea virosa présente la biomasse totale la plus important (32 kg), suivi par Securidaca longepedunculata (25,7 kg), Ozoroa insignis (17 kg), Dichrostachys cinerea (7,07 kg) et Gardenia ternifolia (4,24 kg).

Le rapport biomasse épigée/ biomasse hypogée des 5 espèces montre que Ozoroa insignis a une biomasse épigée relativement faible, 30% contre 70% de biomasse hypogée. Par contre, Dichrostachys cinerea a une biomasse épigée importante de 81,2% contre 18,8% de biomasse hypogée.

Concernant l'état sanitaire des espèces, Ozoroa insignis et Securidaca longepedunculata présentent un état satifaisant par rapport aux trois autres espèces. Sur le site de sambandé, l'expression du risque (vulnérabilité) reste faible chez Ozoroa insignis et Securidaca longepedunculata, moyenne chez le Dichrostachys cinerea et forte chez Gardenia ternifolia et Flueggea virosa.

IV.4. Les causes socio-économiques et bio-physiques de la dégradation des espèces médicinales à Sambandé

IV.4.1. Les causes de la dégradation des ressources végétales médicinales dans la zone

Un nombre important d'interventions nous a permis de recueillir les principales causes de la dégradation des ressources naturelles dans la zone de la communauté rurales de Keur Baka. Il s'agit dans l'ensemble, de causes constituées de phénomènes naturels (sécheresse, dégradation des sols, compétition entre les espèces), de pratiques néfastes (feux de brousse, carbonisation clandestine, surpâturage, émondage, abattage ou coupe de bois, cueillette excessive des fruits). Actuellement, les feux de brousse constituent le principal facteur de dégradation de la forêt. Il existe aussi quelques contraintes liées à l'exploitation frauduleuses des produits, par des allochtones qui viennent cueillir les fruits sauvages parfois immatures pour la commercialisation.

IV.4.2. Les effets de la dégradation des ressources végétales sur la vie des populations

Dans la discussion, les participants pensent que la dégradation des espèces végétales a pour conséquences chez les populations environnantes un manque de produits pour les soins en phytothérapie, une régression des activités portant sur la pharmacopée, un accroissement de la pauvreté, un manque de ressources à exploiter sur le plan socio-économique et une absence d'activités génératrices de revenus.

Compte tenu des problèmes évoqués, des réponses ont étés dégagées par les participants, en vue de solutions immédiates où futures.

IV.4.3. Les solutions à apporter pour restaurer et protéger les ressources végétales Il s'agira, selon les voeux des populations de :

- mettre en place un code de conduite propre à faciliter les changements de comportement ;

- prévenir les feux de brousse ;

- former, sensibiliser et informer d'avantage les populations sur les techniques de récolte ;

- arrêter la pression des agriculteurs (extension des terres de culture) sur la forêt ;

- encourager une bonne gestion des ressources végétales (produits de cueillette et bois) - créer des banques de semences villageoises ;

- procèder à une régénération assistée d'espèces qui existaient dans la zone ;

- créer des arboreta villageois et la mise en place de pépinières d'espèces locales ;

- motiver les membres de la commission environnement de la cellule d'animation et de

concertation (CAC) par des badges ;

- promouvoir le financement de micro-projets d'activités génératrices de revenus liés à la gestion des ressources naturelles ;

- créer une taxe de transhumance par tête de bétail pour les troupeaux non-résidents.

IV.4.4. La liste des espèces médicinales rares et/ou disparues dans la zone

Les personnes enquêtées des dix villages ont eu à donner la liste des quelques 28 espèces médicinales rares ou en voie de disparition dans la zone. Ces espèces sont citées lors du focus-group ; mais les scores ne sont pas révélés :

TABLEAU XVIII : ESPECES MEDICINALES

RARES ET/OU DISPARUES CITEES

 
 

Nom local

Nom Scientifique

Nom local

Nom Scientifique

Kulukulu

Afrormorsia laxiflora

Ndiob

Vitex doniana

Dank

Detarium microcarpum

Detah

Detarium senegalense

Loro

Ficus thonningii

Garadu laobé

Bombax costatum

Sékhaw

Combretum micranthum

Fuf

Securidaca longepedunculata

Katidiankuma

Psorospermum senegalense *

Ron

Borassus aethiopum

Ven/bane

Pterocarpus erinaceus

Ngueguessan

Newbouldia leavis

Sôn

Lannea acida

Kel

Grewia bicolor

Dému buki

Ziziphus mucronata *

Keng

Flueggea virosa

Poss

Gardenia ternifolia

Santang

Danniellia oliveri

Ir

Prosopis Africana

Mbormboro

Lippia chevalieri

Kan / Mbayo

Antiaris africana

Khartoy

Ekebergia senegalensis

Nandock

Nauclea latifolia *

Kad

Faidherbia albida

Véréck

Acacia Senegal

Sendiègne

Cassia sieberiana *

Enkélègne

Hymenocardia acida *

Ndimbeli

Swartzia madagascariensis *

Légende : * : espèces faisant l'unanimité des populations locales pour la rareté.

IV.4.5. Liste des espèces médicinales considérées comme ayant une importance économique directe (médicinale ou alimentaire) pour les populations

Dans les focus group, la préoccupation des populations pour des espèces à valeur économique importante a été soulignée. A ce titre une trentaine d'espèces a été relevée, dont six avec un très grand score : Cassia sieberiana, Psorospermum senegalense, Ekebergia senegalensis, Swartzia madagascariensis, Ziziphus mucronata, Hymenocardia acida.

TABLEAU XIX : ESPECES MEDICINALES

CITEES AYANT UNE IMPORTANCE

ECONOMIQUE

Nom local

Nom Scientifique

Nom local

Nom Scientifique

Guy

Adansonia digitata

Nguiguis bambuk

Piliostigma thonningii

Dimb

Cordyla pinnata

Keng

Flueggea virosa

Surur

Acacia seyal

Khassaw/mbélam

Hexalobus monopetalus

Nguiguis

Piliostigma reticulata

Katidiankuma

Psorospermum senegalense*

Alom

Diospyros mespiliformis

Toth

Opilia celtidifolia

Dakhar

Tamarindus indica

Khartoy

Ekebergia senegalensis *

Sidèm

Ziziphus mauritiana

Mbormborom

Lippia chevalieri

Sump

Balanites aegyptiaca

Ngologne

Ximenia americana

Khoss

Mitragyna inermis

Ndimbeli

Swartzia madagascariensis *

Dimtône

Gardenia ternifolia

Ron

Borassus aethiopum

Loro

Ficus thonningii

Dému buki

Ziziphus mucronata *

Nebneb

Acacia nilotica `adstringens'

Mango

Mangifera indica

Ir

Prosopis africana

Ber

Sclerocarya birrea

Sendiengne

Cassia sieberiana *

Ven

Pterocarpus erinaceus

Fuf

Securidaca longepedunculata

Enkélègne

Hymenocardia acida *

Légende : * : espèces ayant fait l'unanimité des populations locales sur leur importance économique.

Il ressort des enquêtes menées que 30 espèces médicinales présentent une valeur socioéconomique de par leur importance médicinale ou alimentaire. Les espèces menacées sont au nombre de 28. Les causes de dégradation des espèces étudiées sont de deux ordres : des causes naturelles (sécheresse, dégradation des sols, compétition entre les espèces), et des causes anthropiques qui sont des pratiques néfastes de l'homme (feux de brousse, carbonisation clandestine, surpâturage, émondage, abattage ou coupe de bois, cueillette excessive des fruits). Les facteurs anthropiques et notamment les feux de brousse apparaissent comme les causes les plus importantes. Ces causes ont pour effets dans la vie des populations environnantes un manque de produits pour les soins en phytothérapie, une régression des activités portant sur la pharmacopée, un déficit de ressources alimentaires et un accroissement de la pauvreté.

CHAPITRE V

DISCUSSION

La discussion a porté sur les résultats relatifs à la flore et à la végétation, à la phénologie, à la phytomasse épigée/hypogée, à l'état des populations des espèces et aux causes de dégradation des populations des cinq espèces médicinales considérées comme prioritaires.

V.1. La flore et la végétation

L'inventaire floristique a permis de recenser 87 espèces dans les 31 placettes. Ces espèces dont 67 sont ligneuses et 20 herbacées se répartissent dans 71 genres et 38 familles. Ces informations indiquent que la forêt communautaire de Sambandé qui est une mise en défens récente de 2 ans d'après le PAGERNA (88) est relativement riche en espèces ligneuses. NDIAYE en 2004 a recencé 98 espèces, ce qui montre une apparition de 11 espèces supplémentaires. Les Mimosaceae, les Ceasalpiniaceae, les Combretaceae, les Fabaceae, les Anacardiaceae, les Euphorbiaceae et les Capparidaceae sont les familles les plus représentées en espèces, ce qui indique que nous avons affaire à un écosystème de type soudano-sahélien.

Les résultats d'inventaire de novembre 2002 et d'avril 2003 montrent que nous sommes en présence d'une savane boisée dominée par Acacia seyal de par sa hauteur et son abondance. Parmi les espèces médicinales prioritaires, trois dominent les deux autres de par leur hauteur. Il s'agit de Securidaca longepedunculata, Dichrostachys cinerea et Flueggea virosa. Ces espèces sont suivies par Ozoroa insignis et Gardenia ternifolia qui sont légèrement dominées par les 3 premières parce qu'elles sont appétées par le bétail qui limite vraisemblablement leur développement.

Acacia seyal est très utilisée dans la production de charbon de bois. De ce faite, les charbonniers clandestins sont souvent attirés par cette forêt où la production de charbon pourrait être une source de revenus très appréciable.

La végétation de cette forêt est négativement affectée par certains facteurs de dégradation parmi lesquels on peut citer :

o la coupe du bois vert à des fins de commercialisation (charbon, fibres d'écorce, bois de service) ou d'utilisation domestique pour la construction de cases, de palissades, de haies mortes et pour le bois de chauffe ;

o les feux de brousse qui brûlent surtout les jeunes pousses et hypothèquent la régénération ; o l'émondage pratiqué sur la strate arborée par les éleveurs pour nourrir le bétail ;

o la cueillette des fruits immatures qui concerne surtout le "Dimb" (Cordyla pinnata), le Tamarinier (Tamarindus indica), le "Sump" (Balanites aegyptiaca) et le "Alom" (Diospyros mespiliformis).

Selon les populations environnantes, la clôture de la forêt communautaire Mama Kaoussou de Sambandé pourrait davantage protéger le site des dégâts occasionnés par le bétail en divaguation, ce qui du reste devrait avoir un effet bénéfique sur l'effectif des jeunes plants. Malheureusement, selon les études du PAGERNA, un tel investissement ne peut être supporté par le budget de la communauté rurale, compte tenu de l'étendu de la surface à clôturer (1 045 ha).

V.2. La phénologie des espèces V.2.1. Feuiles

présence de bourgeons chez 25 espèces soit 54,35%, une présence de vieilles feuilles chez la totalité des espèces soit 100%.

En avril 2003, la chute de feuilles a été notée chez 35 espèces (76,09%), la présence de feuilles chez 31 espèces (67,39%), la présence de bourgeons chez 24 espèces (52,17%) et la présence de vieilles feuilles chez 27 espèces (58,7%).

La chute des feuilles est constatée sur 3 espèces prioritaires en novembre-décembre 2002 par rapport à avril 2003 où les 5 espèces prioritaires étaient en défeuillaison.

La phénologie foliaire en avril 2002 montre une influence du manque d'eau et de la chaleur à cette période de saison séche (température de 30,5°C et humidité atmosphérique de 30%) sur l'émission de bourgeons chez les cinq espèces prioritaires.

Les jeunes feuilles et les bourgeons sont mieux appréciés des populations que les vieilles feuilles pour les utilisations alimentaires, médicinales et fourragères. En effet, les vielles feuilles sont souvent attaquées par des insectes et autres micro-organismes phytopathogènes. Le calendrier de récolte des feuilles de plantes médicinales devrait prendre en compte certains aspects phytosanitaires liés à l'existence de ces organismes nocifs à la consommation, ainsi que des résidus de pesticides dans la nature.

V.2.2. Fleurs

Les résultats du suivi de la floraison en novembre-décembre 2002 et en avril 2003 montrent que la phénophase florifère n'est pas homogène chez 9 des 46 espèces étiquetées. Cette phénophase varie donc en fonction des espèces. En novembre - décembre 2002 par exemple, 10 espèces (soit 21,74%) dont Ozoroa insignis étaient en fleurs. En avril 2003, 7 espèces, soit 15,22% étaient en fleurs. Aucune des espèces prioritaires n'était en floraison pendant cette période. Ces résultats s'expliquent par le fait que la floraison de ces espèces varie suivant la périodicité pluviomètrique annuelle.

Ces résultats donnent des indications sur les périodes de floraison des espèces, ce qui devrait permettre aux populations de mieux situer les périodes de récolte des fleurs et de prendre les mesures d'entretien nécessaires pour favoriser la fructification des espèces. En effet, les fleurs, malgrés leur faible usage en médecine traditionnelle, dictent en général la production des fruits ainsi que celles des dérivés de la ruche (miel, cire, propolis), qui constituent autant de produits générateurs de revenus en milieu rural. Les seuls prédateurs floraux que nous avons observés sont les insectes, les écureuils, les singes. Les phénomènes naturels (vents, fortes chaleurs...) et anthropiques (passage du bétail, les récoltes de fruits...) peuvent aussi être des facteurs favorisant la chute des fleurs de Gardenia ternifolia, Flueggea virosa et Securidaca longepedunculata. Ces facteurs peuvent avoir des répercussions sur la production fruitière et entraver la dissémination de certaines espèces.

V.2.3. Fruits

En novembre - décembre 2002 sur l'ensemble des 46 espèces étiquetées, 16 espèces portaient des fruits mûrs, soit 34,78%. Deux espèces seulement, Securidaca longepedunculata et Flueggea virosa sont en pleine fructification, soit 4,35% des espèces étiquetées. En avril 2003, nous avons noté que 14 espèces seulement, soit 30,43% portaient des fruits mûrs. Ceci montre un manque de production fruitière pour les espèces recensées pour le commerce local.

Comme source de produits alimentaires, ce sont surtout les fruits de Cordyla pinnata, d'Adansonia digitata, de Tamarindus indica, de Ziziphus mauritiana, de Diospyros mespiliformis et de Lannea acida qui font l'objet d'une exploitation. Le plus souvent, ces fruits sont exploités par les enfants pour leur propre consommation. Cependant, Tamarindus indica,

Ziziphus mauritiana, Diospyros mespiliformis, Adansonia digitata sont exploités par les femmes à des fins commerciales. Source de revenus, la cueillette des fruits avant la maturité semble être le préjudice à déplorer dans le système d'exploitation. Dans une enquête du PAGERNA sur le site, DIARRA (2002) [70] donne pour la commercialisation de ces produits les tonnages de 14,5 kg pour une valeur de 1 538 450 F CFA. Dans ces enquêtes, la contribution des produits à l'alimentation est estimée 21,2 kg pour une valeur financière de l'ordre de 2 541 850 F CFA. Il est à noter que la période de cueillette est surtout favorable pour les populations en manque d'activités agricoles.

La forêt communautaire de Mama Kaoussou fournit quelques produits intéressants dont les fruits (Diospyros mespiliformis, Balanites aegyptica, Tamarindus indica...) constituent une source de revenus monétaires pour les populations, notamment les femmes et les enfants. Mais en raison de la jeunesse de cette « mise en défens » (6 ans en 2006), des mesures de conservation in situ et des essais de régénération assistée sont actuellement tentées par les autorités et les populations locales. Les chercheurs du GRPM et de l'UCAD devront jouer un rôle actif dans cette forme de recherche opérationnelle participative. A ce titre, une banque villageoise de semences d'espèces médicinales est en voie de constitution à Sambandé pour permettre de sauver ce qui peut l'être. Ceci pourrait contribuer à la lutte contre la pauvreté.

V.3. La phytomasse épigée/hypogée des 5 espèces médicinales prioritaires

Plusieurs études menées sur les marchés des grandes villes du Sénégal ont montré que la demande en plantes médicinales est assez forte. Cette forte demande a entraîné une exploitation anarchique et abusive des ressources médicinales. C'est essentiellement le prélèvement d'écorces et de racines qui confère à cette activité une influence négative sur la dynamique des populations des espèces médicinales. Les racines et/ou les écorces de tiges d'environ une centaine d'espèces répertoriées par KERHARO [43, 44], DASYLVA [29] et FALL [36] sont très exploitées à des fins médicinales au Sénégal, notamment dans la région de Kaolack. L'adéquation entre l'offre et la demande en produits médicinaux devrait permettre une bonne planification de l'exploitation des espèces médicinales dans le site de Sambandé.

Il ressort de l'étude de la phytomasse que parmi les 5 espèces médicinales prioritaires étudiées, Flueggea virosa présente la biomasse totale la plus important (32 kg), suivi par Securidaca longepedunculata (25,7 kg), Ozoroa insignis (17 kg), Dichrostachys cinerea (7,07 kg) et Gardenia ternifolia (4,24 kg).

Le rapport biomasse épigée/ biomasse hypogée des 5 espèces montre que Ozoroa insignis a une biomasse épigée relativement faible (30% contre 70% de biomasse hypogée). Par contre, Dichrostachys cinerea a une biomasse épigée importante (81,2% contre 18,8% de biomasse hypogée). Les vertus thérapeutiques et alimentaires de ces 5 espèces sont connues des populations, ce qui justifie la forte pression qu'elles subissent et la présence de plus en plus importante de leurs produits sur les marchés [Tableaux X et XI]. En effet, ces espèces présentent des propriétés thérapeutiques intéressantes, notamment pour le traitement de certaines maladies fréquentes, mais sont également utilisées à grande échelle pour d'autres usages ethnopharmacologiques et dans l'alimentation.

Flueggea virosa de par la forte demande des marchés urbains est potentiellement menacée sur le site de Sambandé du fait de sa faible abondance et de sa faible biomasse épigée (30% contre 70% de biomasse hypogée). D'après des enquêtes du GRPM menées dans la période 2000- 2003 (NDIAYE 2004 [51]), l'espèce est commercialisée dans les marchés de Dakar avec des tonnages avoisinnant 9,8 tonnes par an, ce qui représente un chiffre d'affaire de l'ordre de 21

millions par an. Selon cet auteur, la durée d'écoulement des stocks est de 15 jours. Le poids moyen d'un fagot vendu au marché est de l'ordre 92,6 grammes de racines (LÔ 2000 [49]). Le nombre d'herboristes détenant des produits de cette plante sur un échantillon de 500 fournisseurs est de 294, soit 70% des herboristes.

Les racines de cette plante sont utilisées comme aphrodisiaques, vermifuges, antidysentériques, anti-hémorroïdaires et analgésiques. Les écorces sont utilisées dans le tannage et comme poison dans la pêche. De par leur propriété astringente, elles sont utilisées contre les abcès et la pneumonie. Selon Curasson [7, 43], les écorces des racines et des tiges seraient cependant toxiques. ARBONNIER (2002) note que son bois est utilisé comme piquets et tuteurs dans les vergers, dans le petit mobilier et l'artisanat (chaises, lits, paniers), dans la confection des toitures, comme charbon de bois et bois de feu. Les feuilles présentent des propriétés laxatives et stimulantes et sont préconisées contre la fatigue et les courbatures. Elles sont par ailleurs consommées par le bétail tandis que les fruits seraient localement consommés par les populations. Cet arbuste buissonnant est utilisé en haie vive et en ornement dans les jardins. Dans les zones cultivées du bassin arrachidier au Sine Saloum, l'espèce est défrichée pendant les travaux champêtres. Sa protection dans la mise en défens de la forêt communautaire Mama Kaoussou de Sambandé mérite donc d'être renforcée.

La deuxième espèce dont l'offre dans le site et la demande des marchés ne semble pas en adéquation est Gardenia ternifolia. L'espèce qui ressemble à Margaritaria discoïdea (Baill.) Webster est assez difficile à différencier de celle-ci. Cette espèce des savanes sahélosoudaniennes à guinéennes [7], peu abondante et largement distribuée dans la zone du Sine Saloum (1 à 2 individus au km2 [89]), est fortement demandée sur le marché dakarois (environ 34 tonnes de racines / an). L'indice de présence du Gardenia au niveau des étalages est de 100% [voir Annexe I]. Les racines et écorces sont commercialisées avec d'importants tonnages (environs 34 tonnes par an), soit 11,41% des chiffres d'affaires des herboristes cités dans l'enquête du GRPM de février 1999 [79]. Les herboristes enquêtés ne font pas une grande différence entre Gardenia ternifolia et les autres espèces de Gardenia représentées au Sénégal. Les chromatographies sur couche mince (CCM) réalisées par le GRPM sur les échantillons des marchés dakarois font état de l'existence de plusieurs chimiotypes. Les racines sont purgatives, hépatiques, anti-rhumatismales et cholagogues. Les écorces sont stimulantes, antihémorroïdaires, anti-odontalgiques et cicatrisantes [59]. Les feuilles sont utilisées pour soigner la diarrhée, la lèpre et l'hypertension. Les fruits sont fortifiants, anti-asthéniques et défatiguants. Son bois jaune et très dur est utilisé pour la fabrication de cuillères et de manches de couteaux, d'outils divers, de flûtes et de sifflets.

La troisième espèce, Securidaca longepedunculata, bien que largement distribuée en Afrique (du nord au sud et du Sénégal au Kenya), figure sur la liste ICRAF des espèces menacées par l'homme (DERY et al. 1999). Il semblerait qu'un projet d'exploitation industrielle soit entrain d'être monté au Sénégal, compte non tenu des tonnages observés dans les marchés. Cette espèce apparemment menacée dans les savanes soudano-guinéennes et réputée antivenimeuse (racines) est utilisée pour soigner les morsures de serpents. Ses racines son utilisées contre les rhumatismes articulaires chroniques et les céphalées. Elles sont également bien connues pour leur action sternutatoire (KERHARO [43]) et leurs propriétés analgésiques et antihelminthiques. Les écorces sont utilisées contre la filariose, comme colorant jaune et dans le cordage [44, 45]. Les rameaux feuillés sont utilisés contre les morsures de serpent, la conjonctivite et la cataracte. Les feuilles sont antipyrétiques et anti-aménorrhées. Les fleurs fraîches rentrent comme condiments dans les sauces, et le bois est utilisé comme charbon de bois et bois de feu (ARBONNIER, 2002). Les racines sont utilisées comme poison de flèche et sont toxiques pour les animaux à sang froid (reptiles, poissons).

L'importance socio-économique de Securidaca longepedunculata a été révélée à l'ocassion d'enquêtes du GRPM au niveau des marchés dakarois (LY 2001 [50]). Sur 30 herboristes enquêtés, l'indice de présence de cette espèce est de 73% avec un tonnage de l'ordre de 3,4 tonnes par an sur les étalages.

Pour les deux dernières espèces (Dichrostachys cinerea et Ozoroa insignis), des compléments d'étude de densités / ha sont nécessaires sur le site de Sambandé. De même au niveau des marchés, des enquêtes du GRPM doivent permettre de préciser les tonnages / an, pour le commerce des racines.

Dichrostachys cinerea est une espèce sahélo-soudanienne à guinéenne. Elle possède un fort système racinaire et envahit les sols lourds (Arbonnier, 2002). Bien qu'épineuses, les feuilles de cette plante sont prisées par le bétail. Les racines, les feuilles, les écorces et les fruits sont utilisés en pharmacopée et vendus sur les marchés sous forme de bottes. Les fleurs visitées par les abeilles présentent un intérêt en apiculture et en horticulture.

Ozoroa insignis est une éspèce soudano-guinéenne de savanes [7] dont les racines sont vermifuges et sont vendues sur les marchés pour traiter les ulcères phagédéniques, la blennorragie et les hernies. Les écorces sont purgatives, vermifuges, cholagogues, antidiarrhéiques et anticoliques. Les feuilles sont galactagogues, antitussives et antidysentériques. Sur les marchés dakarois, le tonnage enregistré par DIENG (2005) sont de l'ordre de 3,1 tonnes / an (période 2004 - 2005). Le bois est utilisé dans la petite menuiserie (fabrication de meubles), comme bois de feu ou charbon de bois et comme cure-dents (ARBONNIER 2002). Sur le plan alimentaire, les racines et les écorces sont utilisées comme succédané du thé et les fruits sont consommés par les enfants [44]. Les rameaux feuillés sont donnés au bétail pour l'engraissement. Ils sont considérés comme toxiques pour les ânes au Soudan [42].

V.4. L'état des populations des 5 espèces médicinales prioritaires à Sambandé

Concernant l'état des populations des espèces, Ozoroa insignis et Securidaca longepedunculata présentent un état satifaisant par rapport aux trois autres espèces. Sur le site de Sambandé, l'expression du risque (vulnérabilité) reste faible chez Ozoroa insignis et Securidaca longepedunculata, moyenne chez Dichrostachys cinerea et forte chez Gardenia ternifolia et Flueggea virosa. Le degré et le type de menaces observés sur les cinq espèces sont récapitulés dans les tableaux XII, XIII et XIV. Ces menaces sont pour l'essentiel d'ordre anthropique (prélèvements abusifs de bois, d'écorces et de racines), notamment pour Flueggea virosa, Securidaca longepedunculata et Gardenia ternifolia.

V.5. Les causes et les effets de la dégradation des populations des espèces médicinales à Sambandé

Il ressort des enquêtes menées que 30 espèces médicinales présentent une valeur socioéconomique de par leur importance médicinale ou alimentaire. Les espèces menacées sont au nombre de 28. Les causes de dégradation des espèces étudiées sont de deux ordres : des causes naturelles (sécheresse, baisse de la nappe phréatique, dégradation des sols, compétition entre les espèces), et des causes anthropiques qui sont des pratiques néfastes de l'homme (feux de brousse, carbonisation clandestine, surpâturage, émondage, abattage ou coupe de bois, cueillette excessive des fruits). Les facteurs anthropiques et notamment les feux de brousse apparaissent donc comme les causes les plus importants. L'absence de rigueur dans la procédure de mise en défens, les difficultés de gestion, ainsi que le caractère dérisoire de

moyens mis en oeuvre pour la protection des plantes médicinales, sont à bien des égards responsables de la dégradation, surtout dans un contexte où la compétition d'intérêts économiques divergents de plus en plus ouverte s'effectue, au détriment des espaces naturels malgré la surveillance d'une seule cellule d'animation et de concertation active. Parmi ces activités, c'est surtout la recherche de produits combustibles, de produits de construction, de produits médicinaux, ainsi que de pâturage du bétail qui ont le plus contribué à la régression du couvert végétal.

La dégradation des populations de ces espèces a pour effets dans la vie des populations environnantes un manque de produits pour les soins en phytothérapie, une régression des activités portant sur la pharmacopée, un déficit de ressources alimentaires et un accroissement de la pauvreté.

CONCLUSION

Au terme de cette étude, les principales conclusions suivantes peuvent être tirées :

1. La flore de la forêt communautaire de Sambandé est marquée par un fond dominant soudano-sahélien. Elle est composée de 87 espèces dont 67 sont ligneuses et 20 herbacées. Ces espèces se répartissent dans 71 genres et 38 familles. Les Mimosaceae, les Ceasalpiniaceae, les Combretaceae, les Fabaceae, les Anacardiaceae, les Euphorbiaceae et les Capparidaceae sont les familles les plus représentées en espèces. Les genres Acacia, Combretum et Cassia sont les plus représentés.

Dans cette forêt, la dynamique de la flore semble être caractérisé par une diminution des espèces à affinité soudano-guinéenne au profit des espèces sahéliennes.

2. Les espèces ligneuses médicinales présentent des phénophases différentes. Les phases foliaires, florifères et fructifères différent d'une période à une autre selon les espèces. Les espèces ligneuses médicinales suivies présentent des phases phénologiques (foliaires, florifères et fructifères) différentes en relation avec les facteurs climatiques, notamment la pluviométrie, la température et l'humidité atmosphérique. L'absence de fructification et/ou de floraison chez Dichrostachys cinerea, Gardenia ternifolia, Ozoroa insignis, Securidaca longepedunculata et Flueggea virosa est probablement liée à l'âge de leurs sujets qui sont jeunes.

3. L'étude des rapports phytomasse épigée/hypogée des espèces médicinales prioritaires montre que la biomasse de ces espèces est relativement faible. La biomasse hypogée est moins importante que la biomasse épigée chez Dichrostachys cinerea, alors qu'elle est plus importante chez Ozoroa insignis et chez Flueggea virosa.

4. L'évaluation de l'état des populations des 5 espèces médicinales prioritaires révèle que Ozoroa insignis et Securidaca longepedunculata présentent un état satisfaisant par rapport aux trois autres espèces. Gardenia ternifolia et Flueggea virosa présentent des populations à viabilité faible.

5. Les résultats des enquêtes ont montré que les causes de la dégradation des espèces à Sambandé sont de deux ordres : des causes naturelles (sécheresse, dégradation des sols, compétition entre les espèces), et des causes anthropiques (feux de brousse, carbonisation clandestine, surpâturage, abattage ou coupe de bois, cueillette excessive des fruits). Les feux de brousse et les prélèvements d'écorces et de racines apparaissent comme les causes anthropiques les plus importantes. Ces causes ont pour effets dans la vie des populations environnantes un manque de produits pour les soins en phytothérapie, une régression des activités portant sur la pharmacopée, un déficit de ressources alimentaires et un accroissement de la pauvreté.

RECOMMANDATIONS ET

PERSPECTIVES DE RECHERCHE

Les résultats des enquêtes menées révèlent que si le manque d'eau (sécheresse) est unanimement considéré comme le principal facteur de dégradation de la forêt, les populations demeurent conscientes des méfaits des activités qu'elles y mènent d'où la nécessité:

1. de réglementer l'accès et l'utilisation des ressources naturelles du terroir communautaire ;

2. d'informer et sensibiliser davantage les populations sur l'importance du code de conduite établie avec l'aide du PAGERNA ;

3. d'appliquer strictement le code de conduite ;

4. d'impliquer les populations des 10 villages riverains dans la gestion de la forêt ;

5. de former les populations aux techniques durables de récolte et aux techniques préventives de lutte contre les feux de brousse (pare feu, tableaux signalétiques etc....) ;

6. de promouvoir les techniques de régénération naturelle assistée ;

7. de mettre en place des banques de semences communautaires ;

8. d'impliquer les femmes et les enfants dans la mise en place d'une pépinière de production d'espèces en voie de disparition ;

9. de promouvoir l'introduction d'espèces médicinales identifiées lors du focus-group ;

10. de promouvoir la domestication de certaines espèces rares.

Au terme de cette activité de recherche, il nous paraît important de poursuivre les investigations dans les domaines suivants :

- continuer le suivi phénologique qui doit être basé sur un dispositif et assurer une périodicité sur une longue période pour l'obtention de résultats plus fiables ;

- mener des études complémentaires sur la croissance, la productivité fruitière et grainière de chacune des 46 espèces ;

- mener une étude socio-économique plus approfondie sur les facteurs de la dégradation de la forêt ;

- envisager des actions de régénération assistée sur les espèces médicinales.

BIBLIOGRAPHIE

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[2] ADANSON M., 1996. Voyage au Sénégal. Saint-Etienne : Université de Saint-Étienne ; 207 p.

[3] ADJANOHOUN E.J, ADJAKIDJE V, LO I., 1986. Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Togo, Paris.: ACCT; 671 p.

[4] ADJANOHOUN E.J, ADJAKIDJE V, LO I. 1989. Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Bénin. Paris.: ACCT; 895 p.

[5] ADJANOHOUN E.J, ADJAKIDJE V, LO I., 1979. Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Mali. Paris : ACCT, 291 p.

[6] AUBREVILLE A., 1949. Climats, forêts, désertification de l'Afrique tropicale. Paris, 351 p.

[7] AUBREVILLE A., 1950. Flore forestière soudano-guinéenne, A.O.F. - Cameroun - A.E.F. Société d'édition Géographique, Maritimes et Coloniales, 523 p.

[8] BA A. T., MADSEN J. E. & SAMBOU B., 1998. Guide de l'herbier de Dakar, AAU reports 38, 100 pages

[9] BA A. T., MADSEN J. E. & SAMBOU B., 1998. Atelier sur la flore, Végétation et Biodiversité au Sahel; AAU reports, 1 vol. de 310 pages.

[10] BACH D., 1947. Cours de botanique générale: classification des plantes vasculaires. Paris: SEDES. Tome 2. 421 pages.

[11] BARRY J. P. et CELLES J. C., 1991. Flore de Mauritanie. Tome 1, 359 pages. Ed. CRDP, Nice et ISS, Nouakchott.

[12] BAUMER M., 1995. Arbres, arbustes et arbrisseaux nourriciers en Afrique Occidentale. Dakar, Enda Edition, 260 pages.

[13] BASSENE S., 1991. Contribution à l'étude de la pharmacopée traditionnelle Diola : enquête ethnobotanique chez les Diola Brin-Bandial. Th. Pharmacie n°65: Dakar, 149 p.

[14] BERHAUT J., 1967. Flore du Sénégal, Dakar: Clairafrique, 485 p.

[15] BERHAUT J., 1971. Flore illustrée du Sénégal. Dakar: éd. Maisonneuve. Diffusion Clairafrique; Tome I : Acanthacées à Avicenniacées ; 626 p.

[16] BERHAUT J., 1974. Flore illustrée du Sénégal. Dakar: éd. Maisonneuve. Diffusion Clairafrique; Tome II : Balanophoracées à Composées ; 695 p.

[17] BERHAUT J., 1975 a. Flore illustrée du Sénégal. Dakar: éd. Maisonneuve. Diffusion Clairafrique; Tome III: Connaracées à Euphorbiacées ; 634 p.

[18] BERHAUT J., 1975 b. Flore illustrée du Sénégal. Dakar: éd. Maisonneuve. Diffusion Clairafrique, Tome IV : Ficoidées à Légumineuses ; 625 p.

[19] BERHAUT J., 1976. Flore illustrée du Sénégal. Dakar: éd. Maisonneuve. Diffusion Clairafrique; Tome V: Légumineuses à Papillionacées ; 658 p.

[20] BERHAUT J., 1979. Flore illustrée du Sénégal. Dakar: éd. Maisonneuve. Diffusion Clairafrique; Tome VI: Linacées à Nymphéacées ; 636 p.

[21] (BERHAUT J.) par VANDEN BERGHEN C., 1988. Flore illustrée du Sénégal. Dakar: Diffusion Clairafrique ; MONOCOTYLEDONES et PTEROPHYTES ; Tome IX: MONOCOTYLEDONES: Agavacées à Orchidées ; 523 p.

[22] BURKILL H. M., 1995. The useful plants of west tropical Africa. 2 éd. Kew: Royal Botany Garden, vol.3, 857pages.

[23] CHADEFAUD & EMBERGER, 1960. Traité de Botanique (Systématique). Masson & Cie, T 2, Fascicule 2.

[24] CHEVALIER A., 1934. Michel ADANSON, voyageur naturaliste et philosophe.- Édition LAROSE. Paris ; 172 p.

[25] CORRE A., 1876. Matière médicale et thérapeutique expérimentale. Journal thérapeutique ; p. 170-178.

[26] CORRE A., 1876. Matière médicale des noirs du Sénégal. Moniteur officiel du Sénégal et dépendances 21ème année.

[27] CRETE P., 1959. Précis de Botanique : Systématique des Angiospermes. Paris: Masson, 429 p.

[28] DALZIEL J. M., M. D., B. Sc. & F. L. S., 1955. The useful plants of West tropical Africa, Crown Agents for oversea governments and administration, 612 pages.

[29] DASYLVA B., 2001. Contribution à l'étude de l'herboristerie traditionnelle sénégalaise : inventaire des plantes médicinales dans les marchés de Dakar, et contrôle de qualité sur 170 échantillons. Doct. Pharmacie, Dakar n° 20.

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[31] DE LA PRADILLA C. F., 1985. Des plantes qui nous ont guéris. Tome 1. Ouagadougou : Librairie jeunesse d'Afrique, 101pages.

[32] DIAGNE A., 1988. Les plantes médicinales des marchés sénégalais : Exemple du marché de Tilène de Dakar. Thèse de doct. Pharm. : Univ. Dakar; N° 78.

[33] DIEDHIOU L. G., 1994. Place des plantes médicinales et dérivés dans les circuits officinaux de distribution des médicaments : Enjeux et perspectives au Sénégal.Thèse doct. Pharm. : Univ. Dakar ; N°20.

[34] DILLEMAN G., 1983. Les plantes médicinales et la loi. Les Actualités Pharmaceutiques ; (N° 196) ; p 43-45.

[35] EMBERGER L., 1960. Les végétaux vasculaires, Ed. Masson.

[36] FALL A. D., 1996. Protection des écosystèmes naturels au Sénégal : Exemple des plantes médicinales. Enquête menée au niveau des régions de Dakar et de Thiès. Thèse de doct. Pharm : Univ. Dakar ; N°3.

[37] FORTIN D., LO M., MAYNART G., 1990. Plantes médicinales du Sahel. ENDA/CECI ; 278 p.

[38] FOURASTE I., 1990. Le contrôle des plantes médicinales. Actualités Pharmaceutiques ; (N° 278) : p 55-58.

[39] GUILLOT B., Nov/Déc 1974. La conservation et le stockage des plantes. Les Actualités Pharmaceutiques; (N°105/106) : p. 29-32.

[40] GUINOCHET M., 1973. Phytosociologie, Ed. Masson & Cie, 227 p.

[41] ILBOUDO J.-B. M. H., 1992. Etat et tendances évolutives de la flore et de la végétation de la resserve spéciale botanique de Noflaye (environs de Dakar - Sénégal), éléments pour un aménagement. Thèse Doc. 3ème Cycle : n° 12 - 107 p.

[42] JEAN JEAN P., 1990. Plantes médicinales et résidus de pesticides. Actualités Pharmaceutiques ; (N°278).

[43] KERHARO J., 1974. Aperçu phytogéographique sur la flore médicinale sénégalaise. Plantes médicinales et phytothérapie ; VIII (N°2) : p. 113-121.

[44] KERHARO J., 1976. Que sait-on des plantes médicinales vendues dans les marchés sénégalais ? Médecine d'Afrique noire ; 23 (11) : p. 665-670.

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[46] LEBRUN J. P., 1973. Énumération des plantes vasculaires du Sénégal.,- Dakar ; 209 p.

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[48] LO M., 1984. Pharmacopée sénégalaise pratique. Thèse doct. Pharm. : Univ. Dakar; N°98.

[49] LO M., 2000. Importance économique et conservation des plantes médicinales au Sénégal. Projet IEC/GRPM.

[50] LY B., 2001. Contribution à la conservation et à la valorisation « ex situ » de 2 plantes de la pharmacopée traditionnelle : Fagara xanthoxyloïdes et Securidaca longipedunculata. Thèse de doct. Pharm : Univ. Dakar ; N°62.

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[52] NDIONE C. MB., DIENG A.B., DIOP O., 2000. Caractéristiques socio-économiques des ménages dans les communautés rurales de Tambacounda. UICN. Projet « UDRSS »/ valeurs, Rapport semestriel Janvier - Décembre, Annexe 2.

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[61] ROBINEAU L., DE LAUTURE H., WONE I., 1979. Série de plantes médicinales, Dakar.

[62] ROBINEAU L., DE LAUTURE H., WONE I., 1978. Actualité de la pharmacopée traditionnelle dans le vécu socioculturel au Sénégal. Projet PHAREV.7, ENDA- Dakar; Doc Ronéo.

[63] ROHRMOSER K., 1986. Manuel sur les essais au champ, ESCHBORN / GTZ.

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[66] TROCHAIN J., 1940. Contribution à l'étude de la végétation du Sénégal. Mémoire IFAN ; (N°2).

[67] WADE M., DIEYE I., MBODJ A. S., mai 1999. Noms en langues nationales des principales plantes spontanées et subspontanées rencontrées dans le bassin arachidier du Sénégal. ISRA/CNRA.

[68] WOOD & BURLEY, 1993. Les arbres à usages multiples, ICRAF / CTA. NOTES ET DOCUMENTS

[69] CABINET EMAT, 2001. Plan d'Aménagement et de Gestion des Terroirs de la Communauté Rurale de Keur Baka, Plan.

[70] DIARRA A., 2001-2002. Les aspects socio-économiques de la mise en défens: cas de la forêt communautaire de Mama Kaoussou à Sambandé Communauté rurale de Keur Baka. Rapport de stage de découverte d'un projet; ENFEFS - PAGERNA : 43 p.

[71] DIRECTION DES EAUX ET FORETS, juillet 1996. Campagne nationale de reboisement ; Bilan 1995 et prévision 1996, Dakar.

[72] DIRECTION DE LA PLANIFICATION, juin 1997. Plan orientation pour le développement économique et social, 1996-2001; IXe Plan.

[73] DIRECTION PREVISION ET STATISTIQUE, Les changements démographiques au Sénégal cahier N° 138.

[74] ENDA/SANTE, 1993. Série de plantes médicinales. Coopération autrichienne, ITZ Vienne, Dakar.

[75] ENDA-SANTE / GRPM, 1997. Valorisation des plantes médicinales (Nguer, Laydur, Mbal). ENDA-Santé / GRPM-PC II, PNUD, Gouvernement du Sénégal (DAST); 53 p.

[76] ENDA/SANTE, Rev. Mai 1997. Programme de valorisation de la médecine traditionnelle et des plantes médicinales. Manuel de formation.

[77] KEITA A., 1996. Exploitation des plantes médicinales au Mali. Diversité biologique et valorisation des plantes médicinales. Actes Edition, Rabat; p.81-86.

[78] LO M., 1977. Enquête éthnopharmacognosique et récolte de matériel végétal dans la région du fleuve (St louis).

[79] LO M., FALL I. et al., 1999. Inventaire des aires de peuplement des plantes médicinales les plus utilisées au Sénégal. Projet IAPPMU / DPH / PDIS.

[80] LO M., DIATTA W., 2000. Guide méthodologique du GRPM. Projet IEC/GRPM : Suivi-évaluation de la phytomasse d'espèces médicinales priorotaires dans trois forêts des régions de Kaolack et Fatick (Sénégal)

[81] MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA PROTECTION DE LA NATURE, Journal officiel de la République du Sénéga. - Décret N°96-572 du 9 juillet 1996. - Décret N° 95-357 du 11 avril 1995. - Décret N° 98-164 du 20 février 1998.

[82] MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'ACTION SOCIALE, Juin 97. Programme de Développement intégré de la Santé et l'action Social (PDIS). 1998-2002, p. 26-27. Plan National de Développement Sanitaire et Social 1998-2007 ; Juin 97, p. 76-77.

[83] NONGONIERMA A., 1970. Quelques plantes utiles de quelques familles de la flore africaine ; IFAN, Doc Ronéo; 24 p.

[84] OUATTARA S., 1996. Conservation in situ et ex situ des plantes médicinales au Mali. Diversité biologique et valorisation des plantes médicinales. Actes Edition, Rabat ; p. 61- 79.

[85] ORSTOM-UNESCO, 1983. Ecosystèmes forestiers tropicaux d'Afrique - Paris; p. 441- 470.

[86] PAGERNA, 1999. Fiche sur la Cellule d'Animation et de Concertation (CAC).

[87] PAGERNA, 2001. Le code de conduite de la Communauté Rurale de Keur Baka.

[88] PAGERNA, 2002. Fiche de représentation de la forêt communautaire de Sambandé.

[89] UICN/CRDI, 1998, 4-6 mai. Atelier national sur la conservation et la valorisation des plantes médicinales au Sénégal, Dakar.

[90] WONE I., Rapport sur la place de la médecine traditionnelle au Sénégal. Etude PHAREV, Doc. Ronéo ; 9 p.

ANNEXES

ANNEXE 1 : Pluviométrie annuelle et jour de pluies en 2001 dans la région de Kaolack

ANNEXE 2 : Pluviométrie annuelle et jour de pluies en 2002 dans la région de Kaolack

ANNEXE 3 : Récapitulation des températures et humidités ambiantes à Sambandé de

novembre - décembre 2002.

ANNEXE 4 : Fiche d'enquêtes phytosociologique étude de biomasse

ANNEXE 5 : Fiche d'estimation de l'état sanitaire des peuplements spécifiques étudiés

(Echelle NICHOLSON modifié 1958)

ANNEXE 6 : Liste des espèces médicinales disparues ou rares citées par le focus-group du

28 décembre 2002 à Sambandé

ANNEXE 7 : Liste des participants extérieurs au focus-group à Sambandé (28 décembre

2002)

ANNEXE 8 : Formulaire d'évaluation dendrométrique* (tailles des individus)

ANNEXE 9 : Formulaire d'évaluation phénologique des feuilles (A)*

ANNEXE 10 : Formulaire d'évaluation phénologique des fleurs (B)* ANNEXE 11 : Formulaire d'évaluation phénologique des fruits (C)* ANNEXE 12 : Fiche d'enquêtes sur la courbe aire/espèces à Sambandé

ANNEXE 13 : Fiche d'estimation de la productivité primaire nette/an 2002-2003 des espèces étudiées par le GRPM à Sambandé

ANNEXE 14 : Liste de villages composants la Cellule d'Animation et de Concertation de la forêt Communautaire Mama Kaoussou de Sambandé

ANNEXE 15 : Coordonnées Geod datm - UTM des placettes et des espèces repères à la FCMK de Sambandé.

ANNEXE 16 : Coordonnées UTM des placettes et des espèces repères à la FCMK de Sambandé.

ANNEXE 17 : Evaluation des étiquettes manquantes 13 au 18 avril 2003

ANNEXE 1 : PLUVIOMETRIE ANNUEL ET JOUR DE PLUIE EN 2001 DANS LA REGION DE KAOLACK

MOIS

PLUVIOMETRIE
(mm)

NOMBRE
JOURS DE PLUIES

DUREE DE
L'HIVERNAGE
(mois)

JANVIER

-

-

-

FEVRIER

-

-

-

MARS

-

-

-

AVRIL

-

-

-

MAI

-

-

-

JUIN

43,7

5

1

JUILLET

104,1

18

1

AOÛT

168,5

17

1

SEPTEMBRE

261,8

3

1

OCTOBRE

29,6

3

1

NOVEMBRE

16,1

1

1

DECEMBRE

Trace

1

1

Total annuel

623,8

64

7

Source : ASECNA-Yoff

ANNEXE 2 : PLUVIOMETRIE ANNUELLE ET JOUR DE PLUIE EN 2002 DANS LA REGION DE KAOLACK

MOIS

PLUVIOMETRIE
(mm)

NOMBRE
JOURS DE PLUIES

DUREE DE
L'HIVERNAGE
(mois)

JANVIER

26,8

3

1

FEVRIER

0

-

-

MARS

2

1

1

AVRIL

0

 

-

MAI

2,6

2

1

JUIN

31,8

5

1

JUILLET

30,9

6

1

AOÛT

259,2

14

1

SEPTEMBRE

166

11

1

OCTOBRE

50,1

8

1

NOVEMBRE

0

-

-

DECEMBRE

0,3

4

1

Total annuel

569,7

54

9

Source : ASECNA-YoII

ANNEXE 3 : RECAPITULATION DES TEMPEATURES ET HUMIDITES AMBIANTES A SAMBANDE DE NOVEMBRE -DECEMBRE 2002

Valeurs : novembre - décembre Lieu : Forêt de Mama Kaoussou

Année : 2002

Moyennes des températures par décade, par mois et par an

Mois

Averses
mm

Température
Moyenne C°

Température
de l'air
abs. Min. C°

Température
de l'air
abs. Max. C°

Humidité
relative de
l'air, %°

1. - 10.

Novembre

0

29,1

20,6

35,8

29

11. - 20.

0

26,9

18,8

37,4

31

21. - 30.

0

28,5

16,4

36,6

28

Moyenne mensuelle

0

28,2

18,6

36,6

29

Moyenne mensuelle Sur 1 année

0

28,2

18,6

36,6

29

 

1. - 10.

Decembre

0

28,9

25,2

37,9

33

11. - 20.

0

31,1

25,4

52,1

32

21. - 30.

0

31,3

24,1

52,4

31

Moyenne mensuelle

0

30,4

24,9

47,5

32

Moyenne mensuelle Sur 1 année

0

30,4

24,9

47,5

32

90

ANNEXE 4 : FICHE D'ENQUÊTES PHYTOSOCIOLOGIQUE ETUDE DE BIOMASSE (PLANTE MEDICINALES)

Nom et Prénom enquêteur : Date :

Région :

Département : Arrondissement :

Communauté rurale : Localité :

Espèce menacée : Variété :

Famille : Type biologique :

Usages : Port :

Nature de la menace : ? anthropique ? climatique

Parties utilisées par les populations : ? Tige ? Fruits ? Graines

? Racine ? Fleurs ? Feuilles

? E.T. ? E.R. ? P.E

PARAMETRES

Parcelle

Parcelle

Parcelle

Parcelle

Parcelle

Numéros des parcelles Surface des relevés (m2)

Nombre d'individus recensés / parcelle Poids prise d'essai (g)

Poids biomasse épigée Poids biomasse foliaire Poids biomasse hypogée Poids / individu

Hauteur plant / individu Diamètre du tronc (cm) Nombre de tiges latérales Stade phénologique

1

2

3

4

5

NB : Limite inférieure de taille : Limite supérieure de taille :

* Pour les arbres, on utilise la relation : D2h (où, D = Ø tronc à 1,3 m)

cf. OGAWA et al. 1965 = DBH H = hauteur de l'arbre

ANNEXE 5 : FICHE D'ESTIMATION DE L'ETAT SANITAIRE DES PEUPLEMENTS SPECIFIQUES, ETUDIES

(Echelle NICHOLSON modifié 1958)

Genre et espèce : Sous espèce :

N

°

SITUATION SANITAIRE

NOMBRE SUJETS, ARBRES OBSERVES

POURCENTAGE

1

Sujets bien portants et sains

 
 

2

Sujets assez bien

 
 

3

Sujets passables

 
 

4

Sujets mauvais

 
 
 

attaqués / termites attaqués / feux

broutés

écorchés entièrement

« partiellement
saignés abusivement déracinés à moitié sujets morts sur pieds

 
 

CLASSE DE HOUPPIER

NOMBRE
D'ARBRES

POURCENTAGE

Individus dominants Individus co-dominants Intermédiaires

Baliveau et rejets

 
 

Aucun dégât défoliation

 
 

Rameaux et petites branches, brisés

 
 

1/4 du houppier détruit 1/2 du houppier détruit 3/4 du houppier détruit houppier entièrement détruit

 
 

Ecorce (qualité) Aucun dégât

Bois découvert sur 30 cm

« « 30 cm - 150 cm

« « 150 cm - 300 cm

« « 300 cm - 600 cm

« « plus de 600 cm

 
 

ANNEXE 6 : LISTE DES ESPECES MEDICINALES DISPARUES OU RARES CITEES PAR LE FOCUS-GROUP DU 28 DECEMBRE 2002 A SAMANDE

NOM COURANT (Wolof)

NOM SCIENTIFIQUE

FAMILLE

1.

Véréck

Acacia Senegal

Mimosaceae

2.

Kulukulu

Afrormorsia laxiflora

Fabaceae

3.

Kan / Man

Antiaris africana

Moraceae

4.

Gara i lavbé

Bombax costatum

Bombacaceae

5.

Rôn

Borassus aethiopium

Arecaceae

6.

Séhév

Combretum micranthum

Combretaceae

7.

Sendiègne

Cassia sieberiana

Caesapiniaceae

8.

Santan

Daniellia oliveri

Caesapiniaceae

9.

Dankh

Detarium microcarpum

Caesapiniaceae

10.

Détah

Detarium senegalensis

Caesapiniaceae

11.

Khartoy

Ekebergia senegalensis

Meliaceae

12.

Kad

Faidherbia albida

Mimosaceae

13.

Loro

Ficus iteophylla

Moraceae

14.

Enkélègne

Hymenocardia acida

Euphorbiaceae

15.

Dimbtône bu gôr

Gardenia ternifolia

Rubiaceae

16.

Kel

Grewia bicolor

Tiliaceae

17.

Sôn

Lannea acida

Anacardiaceae

18.

Mboromboro

Lippia chevalieri

Verbenaceae

19.

Nandôk

Nauclea latifolia

Rubiaceae

20.

Valakur / Ngam

Newbouldia leavis

Bignoniaceae

21.

Ir

Prosopis africana

Mimosaceae

22.

Katidiankuma

Psorospermum senegalense

Hypericaceae

23.

Vèn

Pterocarpus erinaceus

Fabaceae

24.

Fuf

Securidaca longipedunculata

Polygalaceae

25.

Keng

Securinega virosa

Euphorbiaceae

26.

Ndimbeli

Swartzia madagascariensis

Fabaceae

27.

Lengue

Vitex doniana

Verbenaceae

28.

Sédèm i buki

Zizyphus mucronata

Rhamnaceae

 

ANNEXE 7 : LISTE DES PARTICIPANTS EXTERIEURS AU FOCUS-GROUP A

SAMBANDE (28 DECEMBRE 2002)

NOMBRE

NOM ET PRENOM

ADRESSE

CONTACTS

1.

AW Alioune

Direction de la Santé - Dakar

865 25 22

2.

BÂ Djibril

Hôpital Traditionnel Keur Massar

695 77 39

3.

BIANQUINCH Indéga

CCTAS Yeumbeul - Dakar

878 68 86

4.

CAMARA Cheikh Moussa

cheikh.moussa@voilà.fr

ASAN - Dakar

821 97 59
647 76 25

5.

DAKHOUMPA Ndongo

CCTAS - AMPHOT/S - Louga

967 29 62

6.

DIATTA Léon

Coordonnateur PAGERNA Kaolack

941 38 00

7.

DIATTA William

Pharmacognosie et Botanique FMPO / UCAD - GRPM, Dakar

824 50 38
644 73 12

8.

FALL Boubacar Cissé

ENDA-SANTE - Dakar

822 96 95

9.

FALL Ibrahima

i_fall@hotmail.com

Pharmacognosie et Botanique FMPO / UCAD - GRPM, Dakar

824 50 38

630 73 68

10.

FAYE Babacar

Pharmacologie - Pharmacodynamie FMPO / UCAD - GRPM, Dakar

824 98 62
835 00 85

11.

HOUETO Prosper

PROMETRA - Dakar

832 28 50

12.

KANE Harouna

Etudiant thèsard en Pharmacie FMPO / UCAD, Dakar

548 21 75

13.

KREMER Wilfried

wilfried.kremer@gtz.de

Conseiller Technique PAGERNA, Kaolack

941 37 81

14.

LÔ Modou

papemolo2000@yahoo.fr

Pharmacognosie et Botanique FMPO / UCAD - GRPM, Dakar

824 50 38
837 22 69

15.

MANE Sékou

IREF - Kaolack

941 21 38

16.

NDAO Abdoulaye

AMPHOT/S - Dakar

835 97 75
878 68 86

17.

NDIAYE Gorgui Irha

Etudiant thèsard en Pharmacie FMPO / UCAD, Dakar

649 98 85

18.

NGOM Ndar

PROMETRA Centre Malango - Fatick

949 11 62

19.

NGOM Sara

Pharmacie Galénique et Législation FMPO / UCAD - GRPM, Dakar

631 30 08

20.

SAMB Fara

Journal LE SOLEIL

859 59 59

21.

THIOUNE Oumar

Pharmacie Galénique et Législation FMPO / UCAD - GRPM, Dakar

837 93 12
536 27 62

22.

TOURE Cheikh Tidiane

PAGERNA - Kaolack

941 87 24

ANNEXE 8 : Formulaire d'évaluation dendromètrique*

(tailles des individus)

(inspiré d'un formulaire de l'Oxford forestry Institute)

Pays : Numéro de l'expérience :

Etablissement : Date de mise en oeuvre :

Pépinière : Essence :

Site : Date d'évaluation :

Numéro de bloc : Numéro de parcelle :

Contrôleur : Numéro d'évaluation :

Epines

Tiges à
1,3 m

Forme de
l'arbre

N° de
l'arbre

Hauteur
(en cm)

Diamètre (en cm)
à 1,3 m à 10 cm

Observation

Nombre Total Moyenne E.T.

Max. Min.

ANNEXE 9 : Formulaire (A)* d'évaluation phénologique des feuilles

(Inspiré d'un formulaire de l'Oxford forestry Institute)

Pays : Essence :

Site de l'expérience : Date de première évaluation :

Numéro de bloc : Numéro de parcelle :

Formulaire A :

FEUILLES

N° de
l'arbre

Jeunes
feuilles

Vieilles
feuilles

Chute
des feuilles

Nombre
de feuilles

Bourgeons

Observation

ANNEXE 10 : Formulaire (B)* d'évaluation phénologique des fleurs

(Inspiré d'un formulaire de l'Oxford forestry Institute)

Pays : Essence :

Site de l'expérience : Date de première évaluation :

Numéro de bloc : Numéro de parcelle :

Formulaire B :

FLEURS

N° de
l'arbre

Bourgeons

Fleurs

Chute des
fleurs sans
les ovaires

Chute des
fleurs avec
les ovaires

Pas de
floraison

Observation

ANNEXE 11 : Formulaire (C)* d'évaluation phénologique des fruits

(Inspiré d'un formulaire de l'Oxford forestry Institute)

Pays : Essence :

Site de l'expérience : Date de première évaluation :

Numéro de bloc : Numéro de parcelle :

Formulaire C :

FRUITS

N° de l'arbre

Pas mûrs
petits

Pas mûrs
grands

Fruits
mûrs

Chute des
fruits

Pas de
fruits

Observation

ANNEXE 12 : FICHE D'ENQUÊTE SUR LA COURBE AIRE / ESPECES A SAMBANDE

PARAMETRES DES TYPES

SURFACE DES RELEVES

BIOLOGIQUES ETUDIES

1 M2

5 M2

10 M2

25 M2

50 M2

 

Numéros des parcelles

 
 
 
 
 

Nombre d'espèces / Surface

 
 
 
 
 

Nombre d'espèces / ha

 
 
 
 
 

Nombre de Phanérophytes

 
 
 
 
 

> 30 m ? mégaphytes

 
 
 
 
 

< 30 - 8 m ? mésophytes

 
 
 
 
 

8 - 0,3 m ? nanophytes

 
 
 
 
 

< 0,3 m Nombre de Chaméphytes

 
 
 
 
 

Hémicryptophytes

 
 
 
 
 

Géophytes

 
 
 
 
 

Hydrophytes fixés

 
 
 
 
 

Hydrophytes flottants

 
 
 
 
 

Epiphytes

 
 
 
 
 

Thérophytes

 
 
 
 
 

SPECTRE BIOLOGIQUE :

 
 

ANNEXE 13 : FICHE D'ESTIMATION DE LA PRODUCTIVITE PRIMAIRE NETTE / AN 2002 - 2003 DES ESPECES ETUDIEES PAR LE GRPM A SAMBANDE

°

Espèces
(Binôme latin)

Productivité foliaire
(Kg/MS/Indiv./an

Productivité
écorce-bois
(Kg/MS/Indiv./an

Productivité
Fruitière
(Kg/MS/Indiv./an

Productivité
Grainière
(Kg/MS/Indiv./an

1.

Fagara xanthoxyloides

 
 
 
 

2.

Securidaca longipedunculata

 
 
 
 

3.

Detarium microcarpum

 
 
 
 

4.

Tinospora bakis

 
 
 
 

5.

Guiera senegalensis

 
 
 
 

6.

Cassia italica

 
 
 
 

7.

Combretum glutinosum

 
 
 
 

8.

Sclerocarya birrea

 
 
 
 

9.

Bridelia micrantha

 
 
 
 

10.

Cocculus pendulus

 
 
 
 

11.

Combretum
micranthum

 
 
 
 

12.

Gardenia
ternifolia

 
 
 
 

13.

Cassia sieberiana

 
 
 
 

14.

Bridelia micrantha

 
 
 
 

15.

Grewia
bicolor

 
 
 
 

16.

Anogeissus leiocarpus

 
 
 
 

17.

Cordyla pinnata

 
 
 
 

18.

Sterculia setigera

 
 
 
 

19.

Nauclea
latifolia

 
 
 
 
 

ANNEXE 14 : LISTE DES VILLAGES COMPOSANTS LA CELLULE D'ANIMATION ET DE CONCERTATION DE LA FORÊT COMMUNAUTAIRE MAMA KAOUSSOU DE SAMBANDE

Villages

Date de
fondation

Nombre de
ménages
totaux

Nombre de villages et répartition
des ménages par ethnies

Sérère

Wolof

Peul

Bambara et autres

Sambandé

-

60

29

30

-

1

Keur Wack

1922

35

-

26

3

6

Mbaylar wolof

1902

32

-

31

-

1

Mbaylar peul

1912

25

-

-

25

-

Keur Insa

1970

4

-

-

4

-

Keur Ngor

-

23

-

22

-

1

Keur Bocar

-

3

-

-

3

-

Keur Bam

1928

6

-

-

6

-

Keur Souley

1952

4

-

-

4

-

Keur Demba Mbakeri

1941

9

-

-

9

-

ANNEXE 15 : COORDONNEES GEOD DATM - UTM DES PLACETTES ET ESPECES REPERES

A LA FCMK DE SAMBANDE

Levé Points GPS - Projection : - UTM, WGS 84, Z 28, HN

- hddd° mn' ss.s", Geod Datm' 49

Réalisation : Ibrahima FALL et Abdou MBODJ

POINT

N / XCOORD

W / YCOORD

DATE D'INSTAL.

DATE RELEVE

HEURE

Placette 1

-1601.151702

1359.132687

31/12/1989

15-nov-03

09:48

N 13° 59' 11.2"

W 016° 01' 16.8"

2

-1601.138570

1359.201636

31/12/1989

15-nov-03

11:56

N 13° 59' 18.1"

W 016° 01' 15.5"

3

-1723.137815

1446.365311

31/12/1989

15-nov-03

13:26

N 14° 46' 34.3"

W 017° 23' 15.5"

4

-1601.063062

1359.422777

31/12/1989

15-nov-03

14:48

N 13° 59' 40.2"

W 016° 01' 07.9"

5

-1601.234355

1359.335287

31/12/1989

16-nov-03

10:44

N 13° 59' 31.4"

W 016° 01' 25.0"

6

-1601.249609

1359.291831

31/12/1989

16-nov-03

09:46

N 13° 59' 27.1"

W 016° 01' 26.6"

7

-1601.221030

1359.413507

31/12/1989

16-nov-03

11:08

N 13° 59' 39.3"

W 016° 01' 23.7"

8

-1601.438479

1359.299364

31/12/1989

17-nov-03

09:25

N 13° 59' 27.8"

W 016° 01' 45.5"

9

-1601.429981

1359.348034

31/12/1989

17-nov-03

09:57

N 13° 59' 32.7"

W 016° 01' 44.6"

10

-1601.422836

1359.399215

31/12/1989

17-nov-03

10:24

N 13° 59' 37.8"

W 016° 01' 43.9"

11

-1601.393676

1359.460632

31/12/1989

17-nov-03

11:31

N 13° 59' 44.0"

W 016° 01' 41.0"

12

-1601.367605

1359.535569

31/12/1989

17-nov-03

11:46

N 13° 59' 51.5"

W 016° 01' 38.4"

13

-1602.090108

1359.305931

31/12/1989

18-nov-03

09:25

N 13° 59' 28.5"

W 016° 02' 10.6"

14

-1602.089915

1359.374494

31/12/1989

18-nov-03

09:45

N 13° 59' 35.4"

W 016° 02' 10.6"

15

-1602.076783

1359.445955

31/12/1989

18-nov-03

10:00

N 13° 59' 42.5"

W 016° 02' 09.3"

16

-1602.064617

1359.507951

31/12/1989

18-nov-03

10:13

N 13° 59' 48.7"

W 016° 02' 08.1"

17

-1602.053802

1359.581150

31/12/1989

18-nov-03

10:22

N 13° 59' 56.0"

W 016° 02' 07.0"

18

-1602.033332

1400.049520

31/12/1989

18-nov-03

10:49

N 14° 00' 02.9"

W 016° 02' 04.9"

19

-1602.025411

1400.083705

31/12/1989

18-nov-03

11:22

N 14° 00' 06.3"

W 016° 02' 04.1"

20

-1602.012282

1400.138749

31/12/1989

18-nov-03

11:31

N 14° 00' 11.8"

W 016° 02' 02.8"

21

-1602.045691

1400.221218

31/12/1989

18-nov-03

11:56

N 14° 00' 20.0"

W 016° 02' 06.2"

22

-1602.231082

1400.244974

31/12/1989

19-nov-03

12:09

N 14° 00' 22.4"

W 016° 02' 24.7"

23

-1602.241703

1400.180660

31/12/1989

19-nov-03

12:22

N 14° 00' 16.0"

W 016° 02' 25.8"

24

-1602.250393

1400.149372

31/12/1989

19-nov-03

12:34

N 14° 00' 12.8"

W 016° 02' 26.6"

25

-1602.254063

1400.103792

31/12/1989

19-nov-03

12:51

N 14° 00' 08.3"

W 016° 02' 27.0"

26

-1602.257153

1400.050679

31/12/1989

19-nov-03

13:07

N 14° 00' 03.0"

W 016° 02' 27.3"

27

-1602.421494

1400.142226

31/12/1989

19-nov-03

10:38

N 14° 00'12.1"

W 016° 02' 43.8"

28

-1602.427674

1400.080809

31/12/1989

19-nov-03

10:11

N 14° 00' 06.0"

W 016° 02' 44.4"

29

-1602.433660

1400.027117

31/12/1989

19-nov-03

09:52

N 14° 00' 00.6"

W 016° 02' 45.0"

30

-1602.446213

1359.573425

31/12/1989

19-nov-03

09:31

N 13° 59' 55.2"

W 016° 02' 46.2"

31

-1601.082953

1359.276573

31/12/1989

16-nov-03

12:02

N 13° 59' 25.6"

W 016° 02' 09.9"

DIC1

-1601.506649

1358.434099

31/12/1989

30-nov-03

18:11

N 13° 58' 41.3"

W 016° 01' 52.3"

DI

-1601.489462

1358.442017

31/12/1989

30-nov-03

18:32

N 13° 58' 42.1"

W 016° 01' 50.5"

DIC3

-1601.507615

1358.431395

31/12/1989

30-nov-03

18:34

N 13° 58' 41.0"

W 016° 01' 52.4"

DIC4

-1601.510125

1358.434678

31/12/1989

30-nov-03

18:35

N 13° 58' 41.4"

W 016° 01' 52.6"

DIC5

-1601.507615

1358.435258

31/12/1989

30-nov-03

18:36

N 13° 58' 41.4"

W 016° 01' 52.4"

FEU01

-1602.181065

1400.297893

31/12/1989

19-nov-03

11:47

N 14° 00' 27.7"

W 016° 02' 19.7"

FEU02

-1602.186665

1400.256369

31/12/1989

19-nov-03

11:53

N 14° 00' 23.5"

W 016° 02' 20.3"

FEU03

-1602.221619

1400.227978

31/12/1989

19-nov-03

11:58

N 14° 00' 20.7"

W 016° 02' 23.8"

GAR1

-1602.317406

1358.375579

31/12/1989

30-nov-03

17:36

N 13° 58' 35.5"

W 016° 02' 33.3"

GAR2

-1602.267390

1358.257187

31/12/1989

01-déc-03

09:46

N 13° 58' 23.6"

W 016° 02' 28.3"

GAR3

-1602.279939

1358.105768

31/12/1989

01-déc-03

09:59

N 13° 58' 08.5"

W 016° 02' 29.6"

GAR4

-1602.167742

1358.133772

31/12/1989

01-déc-03

10:04

N 13° 58' 11.3"

W 016° 02' 18.4"

GAR5

-1601.548749

1358.305470

31/12/1989

01-déc-03

10:34

N 13° 58' 28.5"

W 016° 01' 56.5"

HEE1

-1601.482896

1358.426373

31/12/1989

30-nov-03

18:23

N 13° 58' 40.5"

W 016° 01' 49.9"

HEE2

-1601.479999

1358.427146

31/12/1989

30-nov-03

18:24

N 13° 58' 40.6"

W 016° 01' 49.6"

HEE3

-1601.478454

1358.428305

31/12/1989

30-nov-03

18:26

N 13° 58' 40.7"

W 016° 01' 49.4"

HEE4

-1601.478068

1358.432554

31/12/1989

30-nov-03

18:27

N 13° 58' 41.2"

W 016° 01' 49.4"

HEE5

-1601.479999

1358.432167

31/12/1989

30-nov-03

18:28

N 13° 58' 41.1"

W 016° 01' 49.6"

KAOLACK

-1604.132798

1408.028677

31/12/1989

29-nov-03

15:11

N 14° 08' 00.8"

W 016° 04' 14.9"

KDMBAK

-1602.335559

1359.189856

31/12/1989

18-nov-03

09:01

N 13° 59' 16.9"

W 016° 02' 35.2"

KGOURY

-1555.369272

1408.055321

31/12/1989

03-déc-03

09:24

N 14° 08' 03.4"

W 015° 55' 38.5"

KRSOUL

-1602.501445

1359.362520

31/12/1989

19-nov-03

09:08

N 13° 59' 34.2"

W 016° 02' 51.7"

MBAYLA

-1602.109421

1358.060960

31/12/1989

01-déc-03

10:15

N 13° 58' 04.0"

W 016° 02' 12.5"

SAMBAN

-1602.431151

1358.432361

31/12/1989

14-nov-03

15:55

N 13° 58' 41.4"

W 016° 02' 44.7"

SEC1

-1601.493711

1358.424249

31/12/1989

30-nov-03

18:22

N 13° 58' 40.3"

W 016° 01' 51.0"

SE

-1601.448715

1358.460751

31/12/1989

01-déc-03

10:47

N 13° 58' 44.0"

W 016° 01' 46.5"

SEC3

-1601.452191

1358.463069

31/12/1989

01-déc-03

10:48

N 13° 58' 44.2"

W 016° 01' 46.8"

SEC4

-1601.444659

1358.465387

31/12/1989

01-déc-03

10:51

N 13° 58' 44.4"

W 016° 01' 46.1"

SEC5

-1601.467447

1358.467898

31/12/1989

01-déc-03

10:55

N 13° 58' 44.7"

W 016° 01' 48.3"

SEN1

-1601.498925

1358.431974

31/12/1989

30-nov-03

18:16

N 13° 58' 41.1"

W 016° 01' 51.5"

SEN2

-1601.496800

1358.424249

31/12/1989

30-nov-03

18:20

N 13° 58' 40.3"

W 016° 01' 51.3"

SEN3

-1601.558405

1358.321694

31/12/1989

01-déc-03

10:35

N 13° 58' 30.1"

W 016° 01' 57.4"

SEN4

-1601.449101

1358.465580

31/12/1989

01-déc-03

10:49

N 13° 58' 44.5"

W 016° 01' 46.5"

SEN5

-1601.429210

1358.475237

31/12/1989

01-déc-03

11:00

N 13° 58' 45.4"

W 016° 01' 44.5"

Légende :

DIC

= Dichrostachys cinerea

KGOURY

=

Keur Goury

FEU

=

Nouveau foyer de carbonisation

KRSOUL

=

Keur Soulèye

GAR

=

Gardenia ternifolia

MBAYLA

=

MBaylar

HEE KAOLACK

=
=

Ozoroa insignis Ville de Kaolack

SAMBAN SEC

=
=

Sambandé

Securidaca longipedunculata

KDMBAK

=

Keur Demba MBakéri

SEN

=

Securinega virosa

ANNEXE 16 : COORDONNEES UTM DES PLACETTES ET ESPECES REPERES

A LA FCMK DE SAMBANDE

Levé Points GPS - Projection UTM, WGS 84, Z 28, HN
Réalisation : Ibrahima FALL et Abdou MBODJ

POINT

XCOORD

YCOORD

DATE D'INSTAL.

DATE RELEVE

HEURE

Placette 1

-1601.151702

1359.132687

31/12/1989

15-nov-03

09:48

2

-1601.138570

1359.201636

31/12/1989

15-nov-03

11:56

3

-1723.137815

1446.365311

31/12/1989

15-nov-03

13:26

4

-1601.063062

1359.422777

31/12/1989

15-nov-03

14:48

5

-1601.234355

1359.335287

31/12/1989

16-nov-03

10:44

6

-1601.249609

1359.291831

31/12/1989

16-nov-03

09:46

7

-1601.221030

1359.413507

31/12/1989

16-nov-03

11:08

8

-1601.438479

1359.299364

31/12/1989

17-nov-03

09:25

9

-1601.429981

1359.348034

31/12/1989

17-nov-03

09:57

10

-1601.422836

1359.399215

31/12/1989

17-nov-03

10:24

11

-1601.393676

1359.460632

31/12/1989

17-nov-03

11:31

12

-1601.367605

1359.535569

31/12/1989

17-nov-03

11:46

13

-1602.090108

1359.305931

31/12/1989

18-nov-03

09:25

14

-1602.089915

1359.374494

31/12/1989

18-nov-03

09:45

15

-1602.076783

1359.445955

31/12/1989

18-nov-03

10:00

16

-1602.064617

1359.507951

31/12/1989

18-nov-03

10:13

17

-1602.053802

1359.581150

31/12/1989

18-nov-03

10:22

18

-1602.033332

1400.049520

31/12/1989

18-nov-03

10:49

19

-1602.025411

1400.083705

31/12/1989

18-nov-03

11:22

20

-1602.012282

1400.138749

31/12/1989

18-nov-03

11:31

21

-1602.045691

1400.221218

31/12/1989

18-nov-03

11:56

22

-1602.231082

1400.244974

31/12/1989

19-nov-03

12:09

23

-1602.241703

1400.180660

31/12/1989

19-nov-03

12:22

24

-1602.250393

1400.149372

31/12/1989

19-nov-03

12:34

25

-1602.254063

1400.103792

31/12/1989

19-nov-03

12:51

26

-1602.257153

1400.050679

31/12/1989

19-nov-03

13:07

27

-1602.421494

1400.142226

31/12/1989

19-nov-03

10:38

28

-1602.427674

1400.080809

31/12/1989

19-nov-03

10:11

29

-1602.433660

1400.027117

31/12/1989

19-nov-03

09:52

30

-1602.446213

1359.573425

31/12/1989

19-nov-03

09:31

31

-1601.082953

1359.276573

31/12/1989

16-nov-03

12:02

DIC1

-1601.506649

1358.434099

31/12/1989

30-nov-03

18:11

DI

-1601.489462

1358.442017

31/12/1989

30-nov-03

18:32

DIC3

-1601.507615

1358.431395

31/12/1989

30-nov-03

18:34

DIC4

-1601.510125

1358.434678

31/12/1989

30-nov-03

18:35

DIC5

-1601.507615

1358.435258

31/12/1989

30-nov-03

18:36

FEU01

-1602.181065

1400.297893

31/12/1989

19-nov-03

11:47

FEU02

-1602.186665

1400.256369

31/12/1989

19-nov-03

11:53

FEU03

-1602.221619

1400.227978

31/12/1989

19-nov-03

11:58

GAR1

-1602.317406

1358.375579

31/12/1989

30-nov-03

17:36

GAR2

-1602.267390

1358.257187

31/12/1989

01-déc-03

09:46

GAR3

-1602.279939

1358.105768

31/12/1989

01-déc-03

09:59

GAR4

-1602.167742

1358.133772

31/12/1989

01-déc-03

10:04

GAR5

-1601.548749

1358.305470

31/12/1989

01-déc-03

10:34

HEE1

-1601.482896

1358.426373

31/12/1989

30-nov-03

18:23

HEE2

-1601.479999

1358.427146

31/12/1989

30-nov-03

18:24

HEE3

-1601.478454

1358.428305

31/12/1989

30-nov-03

18:26

HEE4

-1601.478068

1358.432554

31/12/1989

30-nov-03

18:27

HEE5

-1601.479999

1358.432167

31/12/1989

30-nov-03

18:28

KAOLACK

-1604.132798

1408.028677

31/12/1989

29-nov-03

15:11

KDMBAK

-1602.335559

1359.189856

31/12/1989

18-nov-03

09:01

KGOURY

-1555.369272

1408.055321

31/12/1989

03-déc-03

09:24

KRSOUL

-1602.501445

1359.362520

31/12/1989

19-nov-03

09:08

MBAYLA

-1602.109421

1358.060960

31/12/1989

01-déc-03

10:15

SAMBAN

-1602.431151

1358.432361

31/12/1989

14-nov-03

15:55

SEC1

-1601.493711

1358.424249

31/12/1989

30-nov-03

18:22

SE

-1601.448715

1358.460751

31/12/1989

01-déc-03

10:47

SEC3

-1601.452191

1358.463069

31/12/1989

01-déc-03

10:48

SEC4

-1601.444659

1358.465387

31/12/1989

01-déc-03

10:51

SEC5

-1601.467447

1358.467898

31/12/1989

01-déc-03

10:55

SEN1

-1601.498925

1358.431974

31/12/1989

30-nov-03

18:16

SEN2

-1601.496800

1358.424249

31/12/1989

30-nov-03

18:20

SEN3

-1601.558405

1358.321694

31/12/1989

01-déc-03

10:35

SEN4

-1601.449101

1358.465580

31/12/1989

01-déc-03

10:49

SEN5

-1601.429210

1358.475237

31/12/1989

01-déc-03

11:00

Légende :

DIC

= Dichrostachys cinerea

KGOURY

=

Keur Goury

FEU

=

Nouveau foyer de carbonisation

KRSOUL

=

Keur Soulèye

GAR

=

Gardenia ternifolia

MBAYLA

=

MBaylar

HEE KAOLACK

=
=

Ozoroa insignis Ville de Kaolack

SAMBAN SEC

=
=

Sambandé

Securidaca longipedunculata

KDMBAK

=

Keur Demba MBakéri

SEN

=

Securinega virosa

ANNEXE 17 : EVALUATION DES ETIQUETTES MANQUANTES DU 13 AU 18 AVRIL 2003 (Etiquettes arrachées et emportées par les populations)

GENRE ET ESPECES

Numéros
d'individus absents / placette

Nombre total
d'individus
recensés

 

2 **

1 *

1.

Acacia nilotica subsp. adstringens

124/16,

7

8

2.

Acacia macrostachya

 

1

1

3.

Acacia senegal

 

2

2

4.

Acacia seyal

186/21, 290/30, 260/28,

35

38

5.

Acacia sieberiana

250/27,

1

2

6.

Anogeissus leiocarpus

 

5

5

7.

Azadirachta indica

 

2

2

8.

Balanites aegyptiaca

 

8

8

9.

Cadaba farinosa

 

2

2

10.

Calotropis procera

 

1

1

11.

Cassia sieberiana

 

1

1

12.

Celtis integrifolia

 

1

1

13.

Clematis hirsuta

 

1

1

14.

Combretum aculeatum

256/27, 267/28,

7

9

15.

Combretum glutinosum

92/11, 127/16, 177/21, 185/21,

187/21, 201/23, 288/30, 16/2, 262/28,

22

31

16.

Combretum paniculatum

 

1

1

17.

Commiphora africana

 

3

3

18.

Cordyla pinnata

233/25,

4

5

19.

Crataeva religiosa

 

2

2

20.

Dichrostachys cinerea

147/18,

3

4

21.

Diospyros mespiliformis

211/24, 219/24, 281/29, 266/28,

21

25

22.

Feretia apodanthera

44/5, 276/29, 295/30, 184/21,

10

14

23.

Gardenia ternifolia

 

4

4

24.

Grewia villosa

280/29,

0

1

25.

Guiera senegalensis

188/21, 163/19,

15

17

26.

Heeria insignis = Oxoroa insignis

42/5,

4

5

27.

Indigofera tinctoria

 

2

2

28.

Lannea acida

 

1

1

29.

Leptadenia hastata

 

1

1

30.

Maytenus senegalensis

 

2

2

31.

Mitragyna inermis

222/24,

6

7

32.

Opilia celtidifolia

60/6,

3

4

33.

Piliostigma reticulatum

161/19, 181/21, 259/27, 145/18,

23

27

34.

Piliostigma thonningii

 

1

1

35.

Plumbago zeylanica

 

1

1

36.

Pterocarpus erinaceus

291/30,

1

2

37.

Sclerocarya birrea

287/30,

0

1

38.

Securidaca longipedunculata

 

6

6

39.

Securinega virosa = Flueggea virosa

93/11, 166/19, 277/29,

11

14

40.

Sterculia setigera

 

1

1

41.

Stereospermum kunthianum

279/29,

6

7

42.

Strophanthus sarmentosus

 

2

2

43.

Tamarindus indica

 

3

3

44.

Ximenia americana

 

4

4

45.

Ziziphus mauritiana

96/12, 255/27, 263/28, 269/28,

283/29, 261/28,

26

32

46.

Ziziphus mucronata

 

1

1

 
 
 

264

312

Sujet : Suivi-évaluation de la phytomasse de cinq espèces médicinales dans la forêt communautaire Mama Kaoussou de Sambandé, Communauté rurale de Keur Baka, Région de Kaolack (Sénégal)

Prénom et nom : Ibrahima FALL

Nature du Diplôme : DES de Biologie Végétales Année : 2007

RESUME

La médecine traditionnelle africaine est essentiellement basée sur l'utilisation de plantes pour lesquelles la conservation est de plus en plus problématique. L'étude de l'état de la flore et de la végétation de la Forêt Communautaire de Sambandé se situe dans le contexte général de la dégradation des ressources végétales au Sénégal, et des espèces médicinales en particulier. C'est fort de ce constat de dégradation qu'un programme national de conservation et de valorisation des espèces médicinales au Sénégal a été initié.

Cette recherche se situe dans ce programme et vise comme objectif principal la connaissance de l'état actuel de la flore médicinale de la Forêt Communautaire de Sambandé.

La méthode utilisée combine un inventaire de la flore et de la végétation de la forêt, le suivi d'individus d'espèces considérées comme prioritaires et des enquêtes auprès des populations locales.

L'étude a permis de fournir des informations sur la flore et la végétation de la forêt, la phénologie de cinq espèces médicinales, leur phytomasse épigée/hypogée, l'état et les causes de dégradation de leurs populations. La flore est composée de 87 espèces dont 67 ligneuses et 20 herbacées. Ces espèces sont regroupées en 71 genres et 36 familles. Les espèces ligneuses médicinales dominantes sont Tamarindus indica, Balanites aegyptiaca, Dichrostachys cinerea, Securidaca longipedunculata, Flueggea virosa, Gardenia ternifolia et Ozoroa insignis. Les phases foliaires, florifères et fructifères des espèces différent d'une période à une autre selon les espèces. Le rapport biomasse épigée/biomasse hypogée varie d'une espèce à l'autre. Les feux de brousse et les prélèvements d'écorces et de racines apparaissent comme les causes anthropiques les plus importantes. La dégradation des ressources végétales de cette forêt a pour conséquence un manque de produits pour la phytothérapie, un déficit de ressources alimentaires et un accroissement de la pauvreté de la population.

Ces informations ont permis en fin de formuler des propositions pour la sauvegarde des espèces menacées par l'homme dans cette forêt.

INDEX MOTS-CLEF : Enquête, Forêt communautaire, Inventaire, Mama Kaoussou, Mise en défens, phénologie, Phytomasse, Plantes médicinales, Sénégal.

SUJET : Suivi-évaluation de la phytomasse de cinq espèces médicinales dans la forêt communautaire Mama Kaoussou de Sambandé, Communauté rurale de Keur Baka, Région de Kaolack (Sénégal)

PRENOM ET NOM : Ibrahima FALL

NATURE DU DIPLOME : DES de Biologie Végétale ANNEE : 2007

RESUME

La médecine traditionnelle africaine est essentiellement basée sur l'utilisation de plantes pour lesquelles la conservation est de plus en plus problématique. L'étude de l'état de la flore et de la végétation de la Forêt Communautaire de Sambandé se situe dans le contexte général de la dégradation des ressources végétales au Sénégal, et des espèces médicinales en particulier. C'est fort de ce constat de dégradation qu'un programme national de conservation et de valorisation des espèces médicinales au Sénégal a été initié.

Cette recherche se situe dans ce programme et vise comme objectif principal la connaissance de l'état actuel de la flore médicinale de la Forêt Communautaire de Sambandé.

La méthode utilisée combine un inventaire de la flore et de la végétation de la forêt, le suivi d'individus d'espèces considérées comme prioritaires et des enquêtes auprès des populations locales.

L'étude a permis de fournir des informations sur la flore et la végétation de la forêt, la phénologie de cinq espèces médicinales, leur phytomasse épigée/hypogée, l'état et les causes de dégradation de leurs populations. La flore est composée de 87 espèces dont 67 ligneuses et 20 herbacées. Ces espèces sont regroupées en 71 genres et 36 familles. Les espèces ligneuses médicinales dominantes sont Tamarindus indica, Balanites aegyptiaca, Dichrostachys cinerea, Securidaca longipedunculata, Flueggea virosa, Gardenia ternifolia et Ozoroa insignis. Les phases foliaires, florifères et fructifères des espèces différentes d'une période à une autre selon les espèces. Le rapport biomasse épigée/biomasse hypogée varie d'une espèce à l'autre. Les feux de brousse et les prélèvements d'écorces et de racines apparaissent comme les causes anthropiques les plus importantes. La dégradation des ressources végétales de cette forêt a pour conséquence un manque de produits pour la phytothérapie, un déficit de ressources alimentaires et un accroissement de la pauvreté de la population.

Ces informations ont permis en fin de formuler des propositions pour la sauvegarde des espèces menacées par l'homme dans cette forêt.

INDEX MOTS-CLEF : Enquête, Forêt communautaire, Inventaire, Mama Kaoussou, Mise en défens, Phénologie, Phytomasse, Plantes médicinales, Sénégal.

Avril 2007






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand