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Suivi-évaluation de la phytomasse de cinq espèces médicinales dans la forêt communautaire Mama Kaoussou de Sambande communauté rurale de Keur Baka region de Kaolack (Sénégal)

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par Ibrahima FALL
Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Sénégal - DES (Diplôme d'études supérieures de Biologie végétale) 2007
  

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CHAPITRE III

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

sur les espèces prioritaires étudiées

III.1. Enquêtes sur l'offre et la demande des marchés en espèces médicinales

La revue documentaire a permis de noter que la demande sur les marchés urbains des produits des espèces médicinales est forte. En 1988, la Direction des Eaux Forêts Chasse et de la Conservation des Sols a estimé les besoins nationaux en phyto-médicaments traditionnels à 1700 tonnes de produits divers (fruits et gousses, exsudats, feuilles, écorces, racines, ...) [16, 21]. Calculés sur la base d'un rythme de croissance démographique de 3% par an [1], ces besoins devraient passer à 3000 tonnes en 2010. Ces données permettent d'apprécier la pression croissante que les plantes de la phyto-pharmacopée subissent dans cette partie du Sahel en proie à la désertification.

Au Sénégal le commerce des plantes médicinales fait vivre les herboristes. Leur chiffre d'affaire mensuel avoisinait le salaire mensuel du sénégalais moyen ; il était de l'ordre de 50.000 F CFA dans certains marchés urbains en 1996, selon FALL [36]. En 2004, les enquêtes de ENDA ont montrées que ce chiffre d'affaire des herboristes dans cinq grandes villes (dont Dakar) avoisinait les 300 000 F CFA par personne et par mois, en moyenne. Cette herboristerie est génératrice de main d'oeuvre avec les récolteurs, les grossistes, les détaillants. Avec la crise économique et la cherté des médicaments modernes qui en a résulté, ce secteur se taille une part de plus en plus importante dans l'économie populaire ou informelle [25, 26].

C'est pourquoi, le nouveau projet initié par l'UICN, ENDA-santé et le GRPM (Groupe de Recherche sur les Plantes Médicinales de l'Université Cheikh Anta Diop), vise à accroître les connaissances dans ce secteur informel [81].

Devant la diversité et l'utilisation massive spontanée des plantes médicinales par les populations, les phytothérapeutes et les divers acteurs de la filière, les pouvoirs publics sont sensibilisés [72, 73, 82].

Le Sénégal dispose d'intéressantes ressources végétales utilisables à des fins médicinales. Très peu de travaux relatifs au recensement des espèces vendues sur les marchés sénégalais ont été publiés. Parmi ces travaux, nous citerons :

- l'inventaire réalisé par KERHARO en 1976 sur les plantes médicinales vendues sur les marchés des villes [44]. L'auteur faisait état de 75 espèces sur un total de 542 plantes médicinales répertoriées dans son ouvrage publié en 1974 [43]. Certaines de ces espèces sont exportées à l'étranger et reviennent au Sénégal sous forme de spécialités pharmaceutiques (cas de Sterculia setigera).

- les enquêtes de LÔ et MAYNART sur les marchés Saint-Louisiens de SOR en 1977 ; ces auteurs ont élaboré un rapport de mission non publié qui porte sur 31 espèces médicinales répertoriées.

- les travaux de DIAGNE A. en 1988 qui a recensé 173 espèces médicinales appartenant à 53 familles dans le seul marché de Tiléne à DAKAR [32].

- les enquêtes de LÔ et al. dans les neufs régions [49] ; ces auteurs ont recensé 184 espèces médicinales identifiées sur 42 étalages d'herboristes de 20 grands marchés urbains du Sénégal.

- les travaux de DASYLVA B. en 2001 qui a recensé sur le marché dakarois 140 espèces médicinales représentées par 170 échantillons dont les racines représentent une proportion de 42% [29].

Des différentes enquêtes réalisées, DASYLVA B. a établi en 2001 un répertoire que nous avons complété avec les résultats de nos propres investigations. Le rapport provisoire élaboré a été présenté en février 1999, à l'occasion d'un atelier organisé par la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) du Ministère de la Santé et de la Prévention du Sénégal [82]. Ce rapport provisoire proposé ne saurait prétendre être exhaustif, mais il incite à la réflexion sur les plantes médicinales dans le système sanitaire global.

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