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Analyse des déterminants de la production des cultures vivrières au Bénin: cas du maà¯s et de l'igname

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par Nouta௠Rodrigue HONKPEHEDJI
Université nationale du Bénin - Ingénieur statisticien économiste 2009
  

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2. Conclusion générale et recommandations

L'étude a l'avantage de s'inspirer de la méthode des données de panel pour faire l'analyse des déterminants de la production des cultures retenues, contrairement a tout ce qui a été déjà fait dans le secteur agricole jusque là.

De cette étude, il ressort que les prévisions de la production vivrière faites à partir des données sectorielles sont plus fiables car cette manière de

 
 

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faire tient compte de la spécificité des communes et conduit à des résultats meilleurs.

Les résultats de cette étude varient d'une culture à une autre tout comme d'une commune à une autre.

Au niveau des prix, les résultats n'ont pas conduit aux effets escomptés. Ce résultat confirme que l'agriculture vivrière béninoise n'est pas destinée à la commercialisation. Il est même parfois apparu que le prix d'un produit n'a pas un impact significatif sur sa propre production. Même si dans quelques rares cas cet impact est significatif, il n'en demeure pas moins qu'il soit en total désaccord avec les attentes.

L'effet le plus espéré reste celui de la pluviométrie sur les cultures vivrières. Mais les résultats obtenus sont très mitigés. En effet comme au Togo et au Burkina-Faso, la pluviométrie n'a aucun effet significatif sur la production.

Au vu de l'ensemble des résultats, il apparaît aussi que la population est un facteur déterminant de la production vivrière au Bénin. En effet, l'étude a montré que, la production et la superficie emblavée augmentent avec la population, reflétant ainsi l'impact de la forte demande intérieure en consommation de produits vivriers, le caractère sous développé de l'agriculture (faible mécanisation) et la disponibilité de la main d'oeuvre qui provient essentiellement de la force physique des paysans. De même, l'étude a révélé aussi une relation positive entre la production annuelle et la superficie emblavée. Un résultat réaliste mais plus ou moins inquiétant est que les superficies emblavées évoluent exagérément au fil des années; ceci pourra engendrer d'autres conséquences sur le plan écologique, surtout que les agriculteurs ne bénéficient pas des nouvelles techniques de cultures qui

 
 

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permettent d'avoir de meilleurs rendements sans forcément augmenter les superficies emblavées en fertilisant les sols.

Les interprétations précédentes ont nécessairement des implications en matière de politique économique pour une hausse de la production vivrière, donc pour une mobilisation abondante de la production agricole à travers les variables qui l'influencent positivement. Ainsi, pour promouvoir la production vivrière ou pour élever la production agricole au Bénin, les recommandations suivantes nous semblent pertinentes :

· Mener une étude sectorielle en considérant les données séparément pour chaque commune ;

· Dépasser le cadre linéaire et essayer d'autres formes de modèles pour se donner la latitude de choisir le meilleur modèle ;

· Préserver l'environnement afin de ne pas modifier le cycle pluviométrique qui peut avoir pour résultat une mauvaise répartition du nombre de pluie (voire des inondations).

· réduire la pollution de l'atmosphère;

· Maintenir la part de la population rurale (ou même à la hausse) et éviter que celle-ci se transforment en population urbaine (des fois en «Zémidjans» par exemple). Selon la projection de la population rurale et urbaine par la Direction des Etudes Démographiques à l'INSAE l'effectif de la population urbaine rattrapera celui de la population rurale en 2017. Après 2017 les villes renfermeront un effectif plus important que celui des zones rurales. Il est vrai que la scolarisation contribue au phénomène de l'urbanisation mais l'Etat peut mettre en place une politique, afin de motiver agriculteurs;

· Accroître les surfaces des terres cultivées par la mécanisation agricole.

 
 

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld