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Comprendre le vin et ce que l'on mange, permet de meilleurs achats et de meilleurs accords mets et vins.

( Télécharger le fichier original )
par Bruno Roussel
Université du vin Suze la Rousses - Sommelier-conseil 2009
  

Disponible en mode multipage

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Memoire de l'universite du vin

Suze la Rousse

Présenté par : Bruno Roussel
Formation de sommelier-conseil

Sujet du mémoire :

Comprendre le vin et ce que l'on mange,

Permet de meilleurs achats et de meilleurs accords mets et vins.

Février 2009

Table des matières

· Introduction page 2

· Evolution de la consommation page 3

· Un besoin d'apprendre et de s'informer page 4

· Mes premiers contacts avec la clientèle

? A Vinoléa page 5

? A la ferme des Essarts page 7

· Que se passe t-il dans notre bouche ? page 8

· Tous les accords sont -ils possible ? page 10

· Mes projets et développements page 14

· Conclusion page

Introduction

Lorsque l'on est amateur de vins, qu'on prend le temps de lire la presse quotidienne ou viti-vinicole spécialisée, il nous arrive de lire que :

« La consommation de vin en France et aileurs dans notre vieile Europe est en net recul depuis bientôt 40ans ».

Les consommateurs réguliers deviennent minoritaires, laissant de plus en plus de place aux buveurs occasionnels portés sur une demande plus qualitative.

Donc nous buvons moins mais meilleur !

Ce n'est pas une découverte, mais les habitudes changent, on consomme du vin de façon plus festive, pour des occasions. Jamais on ne s'est autant intéressé à ce produit que de nos jours, et jamais l'offre a été aussi large. (Création de nouvelles appellations, découverte des vins étrangers).

Ce qui m'intéresse plus particulièrement dans cette évolution, c'est le désir de chacun. L'envie pour de plus en plus de monde de connaitre le vin et l'envie de savoir en parler avec des mots plus justes, le déguster et surtout avec quoi l'accorder lors d'un repas.

Mais cela se complique car depuis quelques années, il faut bien reconnaître qu'on ne peut plus se procurer à des prix raisonnables des crus de renoms. Il y a encore dix ou quinze ans, il était possible de choisir sans trop se soucier du rapport prix/plaisir. Aujourd'hui pour la grande majorité des consommateurs de vins, ce choix est devenu quasiment impossible, alors que dire des personnes non averties ! En effet, il ne suffit pas d'avoir un budget, encore faut-il savoir comment et que choisir pour se faire plaisir.

Ces constatations, sont dommage et préjudiciables. La France par ses terroirs, ses climats son savoir-faire viticole...offre des milliers de petits et grands crus qui méritent l'attention. Pour les connaître, les reconnaître, il est nécessaire d'avoir des repères qui passent par une meilleure compréhension des besoins, une meilleure éducation du goût et une sensibilisation des nouveaux consommateurs.

En parallèle les cours de cuisine, émissions ont un succès sans précédant, maitriser la cuisine des chefs cela fait envie ...mais que boire avec tous ces plats ?

Quelle est ma dernière trouvaille lors d'un détour dans le vignoble, un salon de vins ou gastronomique ?

Beaucoup y songent et toutes ces questions font rêver.

Peut-on doper les ventes de vins par une éducation plus ludique et proposer des accords inattendus entre certaines bouteilles et certains mets ?

Ce mémoire a pour objectif dans un premier temps d'en savoir un peu plus sur ces tendances voir ce qui est proposé et de répondre à de nouvelles attentes de la part des consommateurs.

Évolution de la consommation

Dans un premier temps nous allons revenir sur la consommation de vin en France, de son évolution en quarante ans.

Nous sommes passés d'une moyenne de 126.9 l de vin par habitant dans les années soixante à 54.4 l de vin par habitant pour les années 2005/2006 selon l'INSEE.

Bien que ce chiffre soit totalement erroné. Il ne tient pas compte des millions de touristes (80 millions environ) qui traversent notre pays en consommant et en achetant du vin. Voir tableau ci- joint sur la consommation global part habitant source Onivins

En ce qui nous concerne, je vais plutôt m'attarder sur les changements et les modes de consommation de nos concitoyens à domicile et hors domicile.

Un point très important à souligner, la présence et la consommation de vin sont fortement liées au degré de festivités et de convivialité du repas .on retrouve de moins en moins du vin sur table au quotidien.

Dans le cadre hors domicile plus particulièrement au restaurant, 90% des clients déclarent consommer du vin*. Donc la disponibilité du produit favorise sa consommation même en faible quantité.

La consommation de vin à l'apéritif :

Plus de trois français de plus de 14ans sur quatre prennent de temps à autre l'apéritif : 4% quotidiennement, 30% hebdomadairement et 43% plus rarement.

A cette occasion 50% des interviewés concernés déclarent consommer de temps à autre du vin. Le vin blanc apparaît comme le vin à l'apéritif par le plus grand nombre, devant les vins de liqueur, les effervescents, le vin rouge et le vin rosé*.

La consommation de vin hors repas et hors apéritif :

Le vin n'est plus une boisson désaltérante puisqu'en dehors des repas et de l'apéritif la consommation de vin ne concerne que 6% des français de plus de 14ans.

Elle n'est que quotidienne que pour 1% d'entre eux.

La consommation change, ses modes aussi .les acteurs de ce marché désirent mieux s'informer, connaître ce qu'ils boivent .parler du vin n'est plus réservé à une élite.

Donc nous allons nous intéresser à ces consommateurs et essayer d'accroitre leur nombre en développant leur connaissance.

*Onivins-info juin2001

Un besoin d'apprendre et de s'informer

Pour trois français sur quatre acheter du vin est compliqué *. Multitudes d'appellations : AOC, vins de pays avec des mentions style cépage, vins de table. Une réforme européenne vient de se mettre en place par la création de 3 catégories : les AOP, les IGP, et les vins de tables. Va-t-elle simplifier ou compliquer la tache de nos acheteurs ?

On observe une segmentation de la clientèle. Tout le monde n'a pas les mêmes exigences selon son degré de connaissance, son rapport au vin, mais aussi suivant le moment de consommation (sujet décris ci- dessus).

A une question poser aux internautes sur un site de cuisine : que pensez-vous des cours d'oenologie ?

Ils répondent en majorité favorablement et les questions se multiplient : comment choisir son vin ? Comment l'accommoder avec brio avec la nourriture ? Pourquoi boire ce vin plutôt qu'un autre ? À quelle température ce vin sera le meilleur ? Faut-il boire ce vin jeune ou vieux ?

Voilà le type de questions que tout amateur plus ou moins éclairé est confronté un jour sans pouvoir y répondre.

De nouveaux acteurs à part entier.

Je devrais dire actrices ! Propriétaires, oenologues, sommelières, et surtout consommatrices : le vin, bastion traditionnellement masculin, est devenu une affaire de femme. (Suivant l'enquête du figaro-vins d'avril 2008)

En 2008 les femmes sont devenues incontournables dans le monde du vin. Elles font figure de consommatrices émancipée (45% d'entre elles consomment du vin) et de clientes majeures (78% des vins sont achetés par des femmes en grande surface).

En devenant consommatrices, les femmes dictent un nouveau comportement à l'ensemble de la société. Elles veulent boire moins mais mieux, sans mettre danger leur santé et en privilégiant une approche vin-plaisir dans des occasions exceptionnelles et festives. Ceci explique en partie la part croissante des buveurs occasionnels en France qui devrait encore augmenter dans les années à venir, au détriment des consommateurs réguliers.

*sondage ipso extrait de la revue eurowine

Mes premiers contacts avec la clientèle


· Vinoléa à Grenoble

Lors de mon stage à Grenoble chez un caviste en centre ville j'ai constaté qu'une bonne moitié de la clientèle était féminine, d'une catégorie assez aisée.

Les femmes achètent des bouteilles de vin d'un abord simple soit pour l'apéritif ou le repas du soir. La politique de référence du propriétaire de la cave a été de mettre en place des produits facile rechercher par cette clientèle comme par exemple : les vins blancs du domaine du TARRIQUET (des bouteilles très tendances facile à boire à l'apéritif), ICETROPEZ (petite canette de rosé avec adjonction d'eau pétillante pas très alcoolisé) ...Etc. Ce qui eu pour but de fidéliser ces personnes dans un premier temps, puis d'avoir la possibilité de les amener à connaître d'autres vins.

Ces dames sont beaucoup plus ouvertes aux suggestions ou aux conseils que ces messieurs !! Après les hommes aux fourneaux ...les femmes à la cave...à vin... !

Cet établissement de plus de son activité de vente de vins, a développé depuis cinq ans, des cours d'initiation à la dégustation, découverte des vignobles et d'accord mets et vins, pour un public néophyte avec une approche très hédoniste. Les demandes parviennent de toutes tranches de clientèle avec une majorité masculine, mais les femmes représentent un quart de la demande, part en continuelle progression.

Cela débute souvent sous forme de cadeau car offrir des cours de dégustation est une façon détournée et complémentaire de satisfaire une curiosité pour le vin. Après le cadeau, souvent les intéressés prennent goût à cette initiation et reviennent pour poursuivre d'autres thèmes.

Ils se rendent compte très vite que parler le langage du vin n`est pas si compliqué et n'est pas réservé aux professionnels et plein de questions arrivent : J'ai telle bouteille dans ma cave avec quel plat puis-je la boire ? Je ne connaissais pas cette appellation, je pensais que c'était totalement différent. Au fil des cours de nouvelles sensations aromatiques et tactiles en bouche s'éveillent puis doucement les mots appropriés s'associent au ressenti.les gens se sentent un peu décomplexés face au vin. C'est ainsi lors de mon stage dans le milieu professionnel que j'ai analysé les offres et les demandes de ce créneau d'activité.


· Une autre approche : la ferme des Essarts

Lors d'une journée de formation à Lyon pour les confrontations syrah du monde, j'ai rencontré une personne qui débutait une activité autour du vin.

Après une formation plutôt commerciale, et la restauration d'une ancienne ferme dans la région de romans, elle a décidé d'utiliser son lieu et ses compétences pour faire découvrir ce produit avec une certaine philosophie : « Le vin est une fête, aimer le vin, c'est aimer la vie, la terre, le cycle des saisons. »

« A la ferme des Essarts, vous n'apprendrez pas le vin, vous l'aimerez, et si vous l'aimez, vous y reviendrez ! » Parler des vins de sa région, faire le bon choix sur une carte de restaurant sont des moments clés où vos invités vous observent. Si vous pensez qu'une meilleure culture du vin est un atout dans vos relations professionnelles ou celles de vos collaborateurs, on vous propose trois formules pour entreprises sous forme de déjeuners oenologiques.

Cette façon de communiquer, de gérer l'approche entre les clients et le vin m'a beaucoup plu.

Voila le genre de prestation que la ferme propose aux quelles j'aimerais y ajouter ma sensibilité gastronomique.

Vendredi 9 janvier 2009

Degustation sur le pouce. A partir de 18h30

Samedi 10 janvier
Les Cates du Rhone Nord rouges

D egustation gourmande. A partir de 11h30

Samedi 17 janvier
Vins & Fromages

D egustation gourmande. A partir de 11h30

Samedi 24 janvier
Cinq blancs de gastronomie

Dégustation gourmande. A partir de 11h30

Que se passe-t-il dans notre bouche ?

Lorsqu'un mets et un vin se dégustent, il se crée un assemblage de saveurs et de flaveurs plus ou moins ordonné que notre cerveau enregistre pour recueillir un message de plaisir ou de désagrément selon la nature des stimulations.

Entre en jeu plusieurs paramètres :

*phénomène physique, chimiques et physiologique : réaction entre aliments et vin, puis entre celle-ci et les organes des sens : lèvres, langue, palais, intérieur de la joue, arrière-gorge et organes de la rétro-olfaction.

*phénomènes vibratoires : cette partie ne concerne que les messages communiqués au cerveau qui, analyse ou non, selon la difficulté de recherche situé au niveau des programmes de mémoire.

*phénomènes stricts du gout : les organes des sens ont leur propre moyen d'appréciation en quantité et en qualité. L'oeil, le nez, l'oreille, la bouche évaluent l'expression des stimulations en fonction de leur seuil de perception. Nous possédons, chacun de nous des seuils différents d'où nos différences de gouts.

*phénomènes psycho-sociologiques : la mémoire du gout a une importance primordiale.les messages enregistrés depuis la naissance. Ceux qui nous ont le plus profondément marqués seront toujours associés à l'alimentaire. La mémoire visuelle, la mémoire olfactive, la mémoire gustative sont des mémoires qu'il faut entretenir pour avancer et évoluer en matière de culture du gout.

L'analyse sensorielle est une méthode utilisée pour décrire les sensations que les humains Perçoivent avec leur 5 sens

(Ouïe, Toucher, vue, odorat, goût) lors d'un contact avec un produit.

Les interactions entre les humains et leur entourage sont de deux types : la description du produit et le ressenti personnel. L'analyse sensorielle peut être appliquée à n'importe quel type de produit.

.Sens et sensations :

La vue fait référence à la perception de la lumière, des couleurs, des formes; L'ouïe à la perception des sons;

Le goût à la perception des saveurs par la langue au cours de la dégustation; L'odorat à la perception des molécules odorantes ou odeurs soit par inhalation directe, soit au cours de la mastication (voie rétro-nasale);

Le toucher à la perception de la consistance du produit (dur, croquant, collant, élastique, etc.) et des sensations trigéminales (température, fraîcheur, astringence, métallique, piquant, etc.)

Une sensation désigne le phénomène par lequel une stimulation physiologique (externe ou interne) provoque, chez un être vivant et conscient, une réaction spécifique produisant une perception; état provoqué par ce phénomène.

Les trois composantes d'une sensation

Qualité Intensité Hédonisme

Faible ou Fort

· La qualité fait référence à la qualification, la description de la sensation.

· L'intensité de la sensation est fonction de la concentration du stimulus:

· L'hédonisme est liée au caractère agréable / désagréable de la sensation.

Je vais essayer de revenir à notre fil conducteur de ce mémoire, les relations qui peuvent exister entre mets et vins.

Il est évident que certains choix et exemples peuvent se multiplier avec des produits de même caractère, de même style, provenant de régions viticoles semblables ou différentes. L'essentiel est le caractère du vin et son ressenti. Il faut toutefois se méfier de vins apparemment similaire mais se démarquant par une structure trop puissante, comme il préférable d'éviter des vins trop fins, trop subtils pour accompagner des plats puissants ou très épicés.

Par contre il est intéressant de marier des vins d'une grande finesse, délicats avec des mets de même nature de saveurs légères ces vins là seront mis en valeur sans détruire la structure sapide des aliments.

Et l'inverse pour les mets puissants en saveur (épicés ou avec des aliments de gout plus marqué), ne pas hésiter à les faire affronter des vins eux-mêmes puissants pour qu'ils ne soient pas éteints ou laminés.

L'art de marier vins et mets c'est aussi l'art de donner des plaisirs de bouche variés et de jouer au mieux avec les saveurs et les textures.

Donc en résumer tous le monde avec des sensibilités différentes peut arriver à apprécier et à faire une analyse brève d'un produit avec un minimum d'initiation.

Par l'éveil des sens nous pouvons faire des accords entre tous ces produits peu envisageables auparavant.

Tous ce travail peut commencer très tôt dans la vie. Je suis intervenu dans des écoles primaires en tant que cuisinier pour «la semaine du goût », mes préparations étaient faites avec de bons et vrais produits, nous avons travaillé les 4 saveurs de façon ludique. Tous les enfants ont été réceptifs aux messages, et tous m'en reparlent en me croisant à la sortie de l'école.

" Le goût est l'ensemble émotionnel correspondant à un état affectif et en conséquence à des sources de plaisirs qui procèdent de l'action de consommer un aliment ou une boisson pour un individu à un instant donné ».

Jacques PUISAIS

Tous les accords sont-ils possibles?

Il nous arrive de temps à autre de rencontrer un vin qui nous fige sur place tant il est bon. Nous en perdons tout intérêt pour le reste du monde. Nous le dégustons avec une concentration extrême en essayant de mémoriser toutes les sensations. Dans ce cas, il n'est pas question de perdre cette intensité en mangeant quoi que ce soit. Mais lors d'un repas, le vin est fait pour s'allier aux mets servis, il donne du relief au repas, sans en prendre l'avantage.

Il existe des milliers de vins dans le monde, et chacun d'eux est différent. Il y a des centaines de plats et chacun est particulier aussi, sans parler des combinaisons d'aliments, d'épices, de spécialité local et de mode de cuisson. Alors, comment s'y retrouver?

Chaque plat à sa personnalité, dans le sens où il est constitué de plusieurs ingrédients et arômes qui entrent en interaction pour créer un ensemble plus ou moins délicieux. Même chose avec les vins qui possèdent eux aussi leur propre personnalité. Lorsqu' un vin est combiné à un aliment dans la bouche, les interactions se multiplient et le résultat est spécifique à la combinaison des deux. Ainsi, lorsqu'un vin rencontre un aliment, plusieurs choses peuvent se produire:

· L'aliment peut exagérer une caractéristique du vin. Par exemple, si vous mangez des noisettes (qui sont très tannique) avec un rouge tannique, le goût du vin devient si sec, si astringent que beaucoup vont le considérer comme imbuvable;

· L'aliment peut affaiblir une caractéristique du vin. Les protéines affaiblissent les tanins par exemple, et un vin rouge très tannique (désagréable seul) peut devenir délicieux s'il accompagne une excellente viande;

· L'Intensité des arômes de l'aliment peut cacher ceux du vin et vice versa. Vous en avez fait l'expérience si vous avez bu un vin riche avec un délicat filet de sole;

· Le vin peut apporter de nouveaux arômes à l'aliment. Par exemple, un bourgogne rouge débordant de fruit peut transmettre ses arômes fruités à l'aliment, comme s'il s'agissait d'un ingrédient du plat lui-même;

· L'union du vin et de l'aliment peut créer un arôme supplémentaire désagréable qui n'était ni dans le vin, ni dans l'aliment; il est ainsi possible de percevoir un arôme métallique lorsque nous mangeons de la dinde avec un bordeaux rouge;

· Le vin et l'aliment peuvent interagir à la perfection en créant une sensation aromatique plus forte que celle du vin ou de l'aliment isolés. (c'est ce que nous espérons éprouver à chaque repas même si cette perfection est très rare).

Examinez ensuite les deux partenaires; vin et repas. Lorsqu'on songe à associer un ou des vins à un repas, l'excellence des deux éléments ne suffit pas à garantir un mariage harmonieux. Il est préférable de rechercher la complémentarité entre l'élément solide, le mets, et l'élément liquide, le vin. Il est souhaitable que les saveurs de l'un et de

l'autre correspondent quant à leur intensité, leur nature et leur texture. Si les saveurs ne sont pas du même niveau pour ces trois points, l'un des éléments l'emporte sur l'autre qui s'efface alors; le résultat ne sera pas nécessairement catastrophique, mais le mets et le vin s'apprécieront plutôt séparément au lieu d'unir leurs saveurs pour que l'ensemble soit plus satisfaisant que chacun des deux composants.

Certains composants des aliments réagissent de manière imprévisible avec certains composants du vin; savoir cela et comprendre certaines règles permet d'augmenter les chances de réussir des accords vins et mets. Certains éléments amplifient les autres et d'autres les compensent.

Un autre élément intervient dans la perception de l'aliment, c'est son mode de cuisson. Nous allons prendre un produit noble comme le chevreuil.

Trois modes d'accord :

Voilà un produit passionnant qui a traversé les âges et a fait l'honneur de la table des rois de France et des gourmets de nos jours. Ces animaux assez nombreux sur le plateau du Vercors, ma région d'adoption font l'objet de toutes les attentions du mois de novembre au mois de mars. Courtisé lors des nobles chasses à courre, il mêle art de la chasse et plaisir de la table, et fait toujours autant travailler les passionnés de vins! De nos jours, le chevreuil c'est un peu banalisé. Quelques bons bouchers proposent des pièces préparées dans différentes parties et l'opportunité de pouvoir déguster ce gibier est désormais offerte à tous.

Textures et sensations

Le choix du morceau reste déterminant dans l'accord des mets avec les vins. En effet, on optera pour ces trois exemples : le filet, l'épaule et le gigot, où les sensations gustatives et tactiles sont totalement différentes, et la texture de la chair aussi. La saveur de ce gibier est exceptionnelle. La chair est tendre, savoureuse et très juteuse, on qualifie les arômes du chevreuil de finement foxé. Ce goût de gibier se dévoile sans brutalité, ni force, et il reste une impression d'extrême finesse.

L'accord mets et vins demeure un exercice compliqué car il faut prendre en compte de nombreux paramètres. Une connaissance des techniques de cuissons reste indispensable, chacune d'entres elles préconisent un type de vin différent. De même que le choix de la garniture qui accompagne le plat rend l'accord toujours plus compliqué suivant l'utilisation de fruits, de légumes, ou de condiments. Il est vrai que le consommateur peut si perdre face à tant de saveur !

Pour commencer, le filet est le morceau de qualité le plus tendre et le plus délicat. Il est préconisé des cuissons douces pour ne pas abîmer la chair et respecter la finesse des arômes. Juste grillé ou rôti semble bien choisie là où on recherche juste à caraméliser les extrémités pour conserver le jus et le moelleux de la chair. Ou alors

cru en carpaccio avec une cuisson légère avec la marinade jus de citron, huile d'olive et assaisonnement sel et poivre 5 baies.

L'épaule nécessite des cuissons lentes, 85 degrés durant 72 heures. Elle peut être également confite comme le canard, la texture de la chair est plus serrée, plus sèche et filandreuse. Cette pièce est souvent utilisée pour les ragoûts et les préparations de cuisine bourgeoise. Le gigot, le plus souvent rôti, permet beaucoup d'originalité dans les accompagnements. La cuisson basse température apporte fondant et onctuosité à la chair. Le principe est de cuire également le morceau à 85 degrés et d'obtenir 48 degrés à coeur. Il est vrai que les notes aromatiques de noisette et caramel sont extraordinaires, et cette sensation de moelleux de la chair est extraordinaire.

Concernant les accords, nous sommes face à un plat fini et une multitude de variétés de vins : pays différents, saveurs différentes, rouges, blancs, sucrés...

Une notion très importante doit être appliquée : mettre en harmonie l'esprit du plat et l'esprit du vin. En d'autres termes, si le plat est de tendance exotique (épices douces, fruits exotiques ou glacé au miel), on conseille des vins originaux, dans la façon de vinifier par exemple, concentrés en fruits et en tanins. Il faut s'orienter vers des régions chaudes comme le Languedoc ou des pays étrangers et choisir des vins forts en épices. Les vins de la vallée du Rhône à base de la syrah ou grenache et carignan plus au sud, procurent ce type de bouquet.

Accordé n'est pas joué. Si le plat est plus classique, comme un ragoût ou une daube, on propose des vins de Bordeaux, de Bourgogne ou du Val de Loire, où le cépage cabernet franc procure puissance et finesse. Pour ce type de cuisson, on préfère des vins plus évolués. C'est donc le moment de sortir de vieux flacons ! Pour le filet, souvent grillé et accompagné de fruits ou d'un simple jus agrémenté d'herbes aromatiques, il faut noter la fraîcheur du plat, des arômes plus subtils, une certaine douceur dans la chair du chevreuil. On opte alors pour de belles bouteilles, de grands crus bordelais et de plus beaux climats Bourguignon. Pour ce type de vin, au moins 10 ans de vieillissement sont nécessaires pour qu'il s'exprime le mieux possible avec un maximum d'arômes tertiaires et jouir pleinement du bouquet. L'accord se joue plus entre la qualité de la viande car la cuisson grillée respecte le plus la qualité aromatique et organoleptique de celle-ci. Néanmoins, tous les vins jeunes sans tanins trop astringents comme les jeunes merlots bordelais Pomerol, Saint-Emilion et jeune pinot noir de Bourgogne Morey-Saint-Denis, Gevrey-Chambertin et encore Sancerre rouge du Val de Loire accompagnent bien les garnitures à base de fruits et légumes.

Pour la mise en application de toutes ces notions, on retiendra qu'un plat classique nécessite un vin classique.

Pour une daube de chevreuil servie avec des pates fraiches ou une polenta par exemple, il faut décortiquer le plat en trois parties pour obtenir la sensation gustative la plus persistante, la saveur dominante, et le rendu tactile que procure le plat sur la langue. L'ensemble du plat en bouche montre que la sensation la plus puissante reste la sauce au vin rouge et condiment, c'est la dernière impression qui marque notre mémoire. On travaillera donc avec un vin rouge plutôt rustique, avec une longueur en bouche longue et une persistante, car la finale du plat est corsée et entêtante. La saveur dominante est l'acidité, et le relief du plat en bouche est l'onctuosité liée par la sauce. On recherche des vins puissants pour rivaliser avec la puissance de la sauce, des tanins et du fût, protéines des tanins et divers saccharides provenant du fût qui neutralise l'acidité du plat, du gras et du tanin enrobé pour l'onctuosité du plat. Pour un plat plus contemporain tel qu'un filet de chevreuil jus à la réglisse, émulsion glacée réglisse et noisettes torréfiées truffes du Tricastin, la sensation gustative du plat la plus persistante est la truffe, la saveur dominante est le sucre, et le rendu tactile du plat est croquant grâce aux truffes et aux noisettes torréfiées. On peut choisir un vin rouge plutôt jeune pour le Languedoc, un grenache et carignan ou un crozeHermitage. Le fruit accompagne à merveille le croquant du plat.

Le plus important est de se rappeler qu'accorder c'est proposer un produit en harmonie avec un autre et de faire comprendre aux dégustateurs l'émotion qui a motivé le choix.

De nos jours, les spécialistes des accords mets et vins reconnaissent que deux principes sont à considérer: le principe de la complémentarité et celui du mariage des contraires. La complémentarité engage à choisir un vin qui se marie au mieux avec le plat. L'opposition cherche au contraire à réunir un vin et en un plat apparemment désaccord gustatif.

Vous utilisez probablement le principe de la complémentarité sans le savoir: vous choisissez un vin léger pour un plat léger, un vin moyen pour un plat plus riche et un vin corsé pour un plat plus capiteux.

L'essentiel de tout cela, est de bien connaître son produit respecter ses origines et ses saveurs savoir le mettre en avant sans masquer les particularités.

Ce qui nous amène à mes projets professionnels en utilisant mes compétences de cuisinier expérimenté et mes nouvelles de sommelier- conseil.

Mes projets et développements

Ayant effectué un bilan de compétence au printemps 2008, suite à des problèmes de santé qui étaient incompatibles avec la cuisine intensive, il en est ressorti un fort désir de transmettre mon savoir.

Mais pas de n'importe quelle façon, je suis très attaché aux produits, leurs valeurs, leurs qualités et origines....

Donc j'ai contacté un organisme formateur : L'AFRAT à Autans, établissement de formation du monde de la montagne et agricole. Il propose entre autre des stages de cuisine du pays, et un certificat professionnel « cuisinier du terroir ».

Mon parcours professionnel a intéressé le formateur cuisine en place et la direction. Je leur ai exposé mon projet de reconversion avec l'envie d'acquérir une double compétence cuisinier et sommelier-conseil.

Cela a suscité un grand intérêt. la formation de cuisinier du terroir possède un module d'initiation aux vins, mais en plus ils souhaiteraient développer la connaissance, accord mets et vins, aborder un peu de géo-viticulture toujours en relation avec le projet du stagiaire .Beaucoup d'entre-eux ont un projet d'installation en gites, en chambres et tables d hôtes, pouvoir parler de sa région de ses spécialités, et de ses vins est un plus de nos jours, cela intéresse un grand nombre de personne dans leur future clientèle comme nous l'avons vu précédemment ( la curiosité que porte les Français aux vins ) .

Insister sur le patrimoine culinaire, la richesse de leurs produits locaux AOP, IGP...savoir gouter ce qu'ils préparent, et en parler pour le mettre en valeur. C'est très important de nos jours où les clients sont en quête de vérité et de vrais produits. Développer d'autre part l'approche du vin, plus uniquement comme une boisson mais comme un produit gustatif et plaisir.

Vu l'essor du tourisme rural, il y a un besoin d'éduquer les professionnels de ce domaine, avant qu'eux le fassent auprès de leur clientèle.

En parallèle comme je l'ai abordé dans le paragraphe : l'approche de la ferme des Essarts.

Une collaboration serait possible dans l'activité existante et même créer de nouveaux produits. Voila déjà les prestations mise en place cet automne.

Dégustation sur le pouce

Le 1er vendredi de chaque mois de 18 h 30 à 20 h, vous arrivez quand vous voulez pour la dégustation du jour. Vins du moment, charcuteries et fromages vous attendent. Vos commentaires sont les bienvenus et vous pouvez même apporter une bouteille à nous faire découvrir !

Dégustation carte postale

Le samedi de 11 h 30 à 14 h. Aperçu d'une région viticole. La dégustation est thématique. Elle débute par une présentation de la région, suivie d'une dégustation de 3 ou 4 vins représentatifs autour d'une assiette de produits de terroirs soigneusement choisis. Un moment convivial garanti, que vous pouvez aussi faire vivre à un proche. Dégustation gourmande

Le samedi de 11 h 30 à 14 h 30. Pour ceux qui aiment le vin, et la gastronomie. La dégustation est conçue autour d'un thème soit strictement lié au vin (appellation, type de vin, région...), soit d'un accord met-vins (foie gras, chocolat, fromage...). Vous dégustez 4 à 6 vins, puis testez des accords mets-vins à partir de petits plats maison préparés en fonction des vins choisis. Chacun y va de son commentaire et on ne se quitte plus !

A cela je pense proposer des ateliers cuisine autour d'un ou deux plats. Pour débuter on analyserait le gout des produits en les préparant. Puis dans un deuxième temps déguster 3 vins et trouver l'accord avec nos mets. En essayant de comprendre pourquoi cela fonctionne ou pas. Les cours de cuisine pour particulier et les cours d'oenologie pour néophyte ont un grand succès, alors pourquoi pas les deux en même temps ?

Conclusion

En rédigeant ce mémoire je me suis rendu compte que de nombreuses associations, sociétés et indépendants proposent des prestations pour connaître et découvrir le vin. Le choix est vaste...

Mais des cours de cuisine associés avec une découverte des vins qui s'accordent ensemble, la formule est plus confidentielle, Aussi avec mon expérience de cuisinier et ma formation de sommelier-conseil et j'aimerai développer cette idée au sein de ma future activité.

Nous avons un si beau pays avec des richesses que beaucoup de monde nous envie. Ne l'oublions pas et soyons fiers de nos produits, de nos terroirs et surtout de nos vins préservons ce patrimoine, entretenons-le.

Il y a beaucoup à oeuvrer pour convertir de nouveaux nombreux consommateurs afin qu'ils partagent à leur tour ces valeurs.

Références bibliographie et remerciements :

· Le vin se met à table Jacques Puisais

· La passion du sommelier . Christian R. Saint-Roche

· Le Figaro.fr vins . 2008/04/24

· www.web-libre.org/question/oenologie que pensez-vous des cours..29/11/2008

· Le point spécial vins 2008/09/11

· Onivins-infos n° 84 juin 2001

· En savoir plus sur l'analyse sensorielle www-alpha-m.o.s

· Brigitte Rollet Propriétaire de la ferme des Essarts à Saint-Paul les Romans

· Flavien Hanifi Gérant de la société Vinoléa






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon