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La contribution de la fao à  la politique de la sécurité alimentaire du Togo

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par Tchein NINKABOU
ENA du Togo - Cycle 3 de l'ENA option: Diplomatie 2009
  

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Paragraphe 1 : Les activités de la FAO dans le domaine agricole et forestier

L'agriculture et la forêt sont des facteurs du développement économique et social, et constituent à cet effet la principale priorité du gouvernement togolais.

L'objectif de cette politique est de parvenir à l'autosuffisance alimentaire, condition sine qua none pour un développement socio-économique viable. C'est dans cette optique que la FAO va oeuvrer dans les domaines agricole (A) et forestier (B) suscitant ainsi leur promotion au Togo.

La mission capitale de la FAO est de faire disparaître la faim de la surface du globe et favoriser le développement de l'agriculture dans le monde. C'est justement dans cette perspective que, l'assistance de la FAO au Togo sera basée sur le secteur agricole.

L'intervention de la FAO au Togo, se traduit d'abord par des apports financiers et autres afin de faciliter la réalisation des projets ; ensuite par une assistance technique proprement dite où il y a échange d'expérience et de connaissance en matière agricole.

Cette intervention de la FAO a conduit à la signature du projet PNUD/Togo dit projet d'Assistance pour l'établissement et l'exécution de projets et de programmes de développement rural.

Le projet gouvernemental intitulé « Office National de Produits vivriers » qui permit la création de Togograin est un autre cas d'intervention de la FAO. En effet, à la demande du gouvernement togolais, la FAO a mis en place cet Office. A travers l'installation de cet Office National de Produits Vivriers, la FAO visait à :

- promouvoir la production vivrière en général et en particulier des céréales, par des interventions tendant à stabiliser le marché et par la création d'une infrastructure améliorée de stockage et de transformation ;

- offrir aux producteurs des débouchés de manière à favoriser les investissements productifs dans l'agriculture,

- stabiliser les prix et prévenir les fluctuations excessives,

- assurer une redistribution dans le temps et dans l'espace par la constitution de stocks de réserves,

- rechercher des débouchés extérieurs en cas d'abondance et des sources d'approvisionnement en cas pénurie.

La FAO a oeuvré également dans le processus de la mécanisation de l'agriculture togolaise. Le gouvernement togolais, conscient du grand rôle économique de la mécanisation, a envisagé en 1974, la création d'un Centre National d'Essai et d'Expérimentation du machinisme agricole. Ce Centre de formation professionnelle agricole basé à Tové bénéficie de l'expérience de la FAO. Elle a également aidé l'Etat togolais à préciser les besoins et à formuler une éventuelle requête d'assistance technique et financière dans la perspective de la création de ce centre.

Deux grandes sociétés nationales de production agricole à savoir la SONAPH et la SRCC ont bénéficié de l'expérimentation de cette mécanisation.

Dans le cadre de son assistance au gouvernement togolais en matière de développement agricole, la FAO a participé à la mise en valeur de la vallée de l'Oti, en apportant son expertise dans la lutte contre l'onchocercose. L'assistance de la FAO s'est illustrée encore dans le vaste programme intitulé « Programme d'Aménagement du Nord-Togo ». Dans ce programme, les opérations qui concernent exclusivement le paysannat avaient pour but :

-l'augmentation de la production agricole dans les zones pilotes qui sont au nombre de quatre à savoir : Kabou, Kantè, Barkoissi, Toaga.

- la mise en oeuvre des ressources actuellement inexploitées ou sous-exploitées à savoir le défrichage de nouvelles terres, l'aménagement de bas-fonds pour la riziculture, le développement de la production fruitière, la construction de retenues d'eau en vue de l'irrigation et le développement de la pisciculture,

- le développement de l'élevage lié à l'agriculture,

- l'étude et la définition d'un système de promotion du développement technique économique et social du secteur rural dans lequel le paysan ne sera plus « assisté » mais deviendra plutôt un partenaire à part entière.

La perte de denrées constitue l'un des facteurs de la pénurie alimentaire qui fait que le paysan ne parvient pas à bénéficier entièrement des fruits de son effort. Dans le cadre d'un programme d'action pour la prévention des pertes alimentaires, la FAO et le gouvernement ont signé des projets tendant à remédier aux divers fléaux qui conditionnent les pertes de produits alimentaires.

L'un de ces projets, l'amélioration du stockage des ignames visait une comparaison des méthodes traditionnelles de stockage des ignames au Togo afin d'évaluer les aptitudes du stockage des principales variétés existantes.

Le second projet, l'amélioration du stockage et du décorticage du riz prévoit entre autres objectifs le développement de la riziculture en milieu paysan par les organisations et groupements de production.

La FAO a mis à la disposition de ce second projet des matériaux de construction, les unités de décorticage du paddy, les groupes électrogènes nécessaires pour créer trois centres autonomes de collecte, de séchage, de stockage et de décorticage.

Toujours dans le cadre de prévention des pertes alimentaires après récolte, le gouvernement togolais a bénéficié de l'assistance du « Programme d'Action de la FAO pour la prévention des pertes Alimentaire.» C'est à travers ce programme qu'est créé au Togo, l'Observatoire pour la Sécurité Alimentaire du Togo (OSAT), actuelle Agence Nationale pour la Sécurité Alimentaire du Togo (ANSAT).

La FAO apporte toujours sa contribution au développement du secteur agricole au Togo. Elle travaille de nos jours en collaboration avec le Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche.

Elle a participé à l'élaboration du Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA) qui vise à assurer la sécurité alimentaire de toutes les couches de la population au plan national et sans aucune discrimination à travers les six axes stratégiques suivants :

1. La promotion du droit à l'alimentation,

2. l'amélioration de la productivité et le développement des productions végétales, animales et halieutiques,

3. la valorisation des productions végétales, animales et halieutiques,

4. la gestion durable des ressources naturelles et de l'environnement,

5. la promotion de la maîtrise de l'eau et de l'hydraulique villageoise à des buts multiples,

6. la promotion de la nutrition et de l'éducation nutritionnelle1.

Dans le cadre de la sécurité alimentaire pour l'année 2009, la FAO a signé deux conventions de financement de projets avec le gouvernement togolais qui s'élèvent pour la première à un million neuf cent quarante mille (1 940 000) Euros soit environ un milliard deux cent soixante treize millions sept cent quatre mille six cent (1273784600) FCFA et la deuxième à seize millions six cent cinquante mille (16 650 000) dollars soit environ huit milliard deux cent quatre vingt huit millions trois cent soixante dix mille (8288370000) FCFA2.

Elle a offert également des outils agricoles aux agriculteurs togolais victimes des inondations. Ce don d'outils et d'intrants agricoles est estimé à près de 300 millions de FCFA. Il est inscrit dans le cadre de l'exécution de trois projets d'urgence financés par la FAO et vise notamment à renforcer les activités agricoles des victimes des inondations survenues au Togo en 2007-2008. Cette assistance continuera l'année prochaine avec un autre volet à l'endroit de 2500 paysans pour renforcer leur production de céréales.

Dans le cadre du projet « renforcement des bases de sécurité alimentaire des ménages agricoles vulnérables au Togo » la Commission Européenne a mis à la disposition de la FAO, 1.640.702.193 FCFA pour son financement3.

Ce projet vise à :

- améliorer la production vivrière au Togo

- améliorer la situation alimentaire des ménages jugés vulnérables pour leur permettre d'accroître la production agricole par le biais de la fourniture des semences améliorées et des intrants.

Parmi les préoccupations de la FAO au Togo, le secteur forestier occupe également une place importante.

B- Dans le domaine forestier

La forêt est un facteur du développement économique et social. Cependant, le constat est que le Togo de par ses conditions climatiques ne possède pas de véritables forêts. Donc il est confronté aux problèmes d'approvisionnement en bois de chauffage et de charbon de bois. Outre ces problèmes, il importe de souligner l'impact des forêts sur l'agriculture.

Eu égard à ces problèmes, le gouvernement a sollicité l'assistance du PNUD/FAO en vue de définir les grandes lignes d'une politique forestière et de préparer un plan de développement des forêts.

1- DSRP-C, Avril 2009, p. 58.

2- Togo Presse n° 8017, du 30 avril 2009, p. 5. 3-Togo Presse n° 8105, du 26 août 2009, p. 4.

Cette demande du gouvernement togolais aboutit à la mise au point des projets notamment le développement des ressources forestières et l'assistance à l'ODEF.

La FAO a travaillé de concert avec le Ministère en charge de l'Economie Rurale pour la concrétisation de ce projet. Ce projet consistait à faire l'inventaire général des forêts naturelles, d'étudier la consommation des produits forestiers, de rechercher des zones aptes à être reboisées, et enfin d'introduire des essences à croissance rapide.

La mise en place de l'Office du Développement et d'Exploitation des ressources Forestières (ODEF) a été un apport important pour le développement forestier au Togo.

Le projet d'Assistance à l'ODEF signé le 26 mars 1974, donnait à l'office le support technique de la FAO en personnel, en matériel et en bourses de formation. Les experts de la FAO conseillèrent le Directeur National de l'ODEF sur le déroulement des travaux.

Afin de contrecarrer l'avancée rapide du désert et de lutter contre l'érosion sous toutes ses formes, le gouvernement sollicita et obtint l'accord du PNUD/FAO pour le projet d'Assistance à l'ODEF en reboisement du Nord-Togo. Les travaux de consultation menés auprès de la FAO obligent le gouvernement togolais à déclarer le 1er juin, en 1977, comme journée nationale de l'arbre.

Conformément à cette politique nationale de reboisement, un projet de reboisement fut signé le 08 décembre 1977 avec comme objectifs :

- la restauration forestière dans la région Nord-Togo,

- la démonstration aux populations locales des avantages du reboisement et des plantations,

- l'approvisionnement de l'économie du Nord-Togo dans la mesure du possible en bois d'usage domestique et de service.

De nos jours, les problèmes relatifs à la déforestation devenant de plus en plus cruciaux, l'assistance de la FAO dans le domaine forestier au Togo devra être renforcée.

C'est justement dans cette logique qu'une convention de financement a été signée le mercredi 12 août 2009 au Ministère de l'Environnement et des Ressources forestières entre le gouvernement togolais et la FAO.

D'un coût total de 401000 dollars Us soit 188 684 564 FCFA1, ce projet intitulé « actualisation du Plan d'Action Forestier National (PAFN) », vise à redynamiser le secteur forestier au Togo.

Cela suppose la mise en place des dispositifs règlementaires du nouveau code forestier accompagné d'activités de sensibilisation et de formation de tous les acteurs visant la promotion d'une gestion participative, rationnelle et durable des ressources forestières du pays.

Afin de préserver la forêt, le gouvernement organise des concours spéciaux pour recruter des forestiers en vue de renforcer les capacités opérationnelles de ce secteur.

1-Togo Presse, n° 8097, vendredi 14 août 2009, p. 4.

Il faut préciser ici que les divers cas d'assistance ci-dessus cités ne sont guère exhaustifs et ne constituent que des exemples parmi d'autres.

Le problème de la faim est toujours d'actualité, c'est pourquoi la priorité est accordée principalement aux secteurs agricole et forestier. Toutefois, dans le souci d'équilibrer la quantité et la qualité en matière de l'alimentation, la FAO a toujours associé les activités agricoles avec celles relatives à l'élevage et à la pêche.

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