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Analyse du système d'information de lutte contre la tuberculose au Cameroun

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par Francis BOGNI
Université de la Méditerranée Aix-Marseille - Master Santé Publique "Expertise et ingénierie des systèmes d'information en santé 2011
  

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4.1.5 Critères d'un bon SIS

Les conditions de succès d'un SIS en terme d'efficacité et d'efficience sont :

- sa pertinence : il doit répondre à des objectifs de santé publique clairement définis et quantifiés ;

- sa performance : il doit fonctionner avec des méthodes, des outils efficaces et professionnels compétents ;

- son utilité : il doit être utilisé par ceux qui en sont la cible (décideurs, professionnels de santé, usagers) ;

- sa cohérence : les divers intervenants et sources d'information doivent être bien coordonnées

4.2 Présentation de la structure

4.2.1 Contexte de création

Jusqu'en 1987-1988, la lutte antituberculeuse était entièrement supportée par le Ministère de la Santé Publique : le diagnostic, le traitement et l'hospitalisation des malades étaient gratuits. De 1987 à 1995, avec la survenue de la crise économique et financière qui a durement frappé notre pays, l'effondrement du budget du Ministère de la Santé Publique a entraîné celui de la lutte antituberculeuse, avec pour conséquence la cessation de la prise en charge des malades par l'Etat.

A partir de 1995, ayant constaté que de nombreuses difficultés subsistent dans la prise en charge des malades (coût élevé des médicaments, taux élevé d'abandon du traitement par les malades, vente parallèle des antituberculeux, rançonnement des malades...) et l'amélioration progressive de l'économie du pays aidant, le Ministère de la Santé Publique a reconnu la tuberculose comme un problème majeur de santé publique. En 2002, a été créé au niveau central le Comité National de Lutte contre la Tuberculose (CNLT) avec son Groupe Technique Central (GTC-TB) et des Unités décentralisées aux niveaux intermédiaire (régional) et opérationnel.

Le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) fut retenu comme programme prioritaire et inscrit dans le cadre général de la lutte contre la pauvreté entreprise par ledit Ministère.

4.2.2 Objectifs du Programme

L'objectif général du PNLT est de réduire progressivement la morbidité et la mortalité liées à la tuberculose au sein des communautés à travers la prise en charge adéquate des cas

Les objectifs spécifiques du PNLT sont :

- Guérir au moins 85% des malades dépistés ;

- Dépister au moins 70% des formes contagieuses de la tuberculose ;

- Protéger au moins 80% des enfants nés chaque année par la vaccination au BCG, ce qui est l'un des objectifs du Programme Elargie de Vaccination (PEV).

4.2.3 Stratégies

Les stratégies pour la mise en oeuvre du PNLT sont: - La guérison de malades

- La prévention de la maladie

- La formation de personnel de la santé

- L'information, éducation et communication (IEC) pour santé

- La surveillance épidémiologique
4.2.4 Implantation du programme

Le programme a été relancé en 1996 dans la région pilote de l'ouest. L'extension fut progressive par un recrutement graduel des autres régions jusqu'en 2003. Actuellement, Le PNLT couvre géographiquement l'ensemble du territoire national à travers 216 Centres de Diagnostic et de Traitement (CDT) répartis dans les 10 régions.

Tableau 3 : Evolution de la couverture géographique des régions par le programme au Cameroun
de 1996 à 2003

Année d'implantation

Régions couvertes

1996

Ouest

1997

Est

1998

Centre

1999

Nord

2000

Littoral

2002

Sud

2002

Nord ouest

2002

Sud ouest

2002

Extrême-nord

2003

Adamaoua

Tableau 4 : Nombre de centres de diagnostic et de traitement par région au Cameroun.

Régions

Nombre de CDT

Adamaoua

9

Centre1

23

Est

19

Extrême nord

25

Littoral2

16

Nord

17

Nord ouest

20

Ouest

20

Sud

16

Sud ouest

15

Yaoundé

17

Douala

19

Total

216

4.2.5 Organisation de la tuberculose nationale

Le PNLT est organisé d'après trois niveaux d'intervention: Central, Régional (Intermédiaire) et Périphérique (Opérationnel).

> Au niveau central

Le Ministre de la Santé Publique est responsable de l'organisation et de la mise en oeuvre du PNLT. Il fournit le budget annuel et les supports financiers permanents.

Comité National de Lutte contre la Tuberculose

Le CNLT est une structure placée sous la tutelle du Ministère de la Santé Publique. Il est présidé par le ministre de la santé publique. Ses membres sont nommés et confirmés par une décision ministérielle. Les membres viennent de ministères différents, y compris les partenaires du Ministère de Santé Publique tels que les donateurs financiers, les organisations non gouvernementales, les sous-secteurs à but lucratif (privé) et à but non lucratif (confessionnel). Il a comme mission, la définition des directives générales ou directives du programme, ses objectifs généraux aussi bien que la mobilisation de ressources nécessaires. Il est responsable entre autres de : (i) l'élaboration et la mise en place de la politique nationale de contrôle de la tuberculose, (ii) la coordination, l'harmonisation et l'assurance de la cohérence des interventions des différents partenaires, (iii) l'adoption du plan d'action annuel budgétisé de la lutte contre la tuberculose, (iv) l'évaluation des activités du PNLT.

Comité Scientifique Consultatif

Il est responsable de : (i) l'analyse de toutes les questions scientifiques concernant la lutte contre la tuberculose, (ii) l'approbation des programmes et plans de recherche aussi bien que les études en rapport avec tuberculose, (iii) la validation des résultats de la recherche sur tuberculose, (iv) la mise à jour des données Scientifique sur changements qui se produisent dans le contrôle de la tuberculose au PNLT.

Groupe Technique Central

1 Les données du centre ne prennent pas en compte ceux de Yaoundé. Ce dernier est considéré comme une région à part entière compte tenu notamment de son poids démographique, son niveau d'urbanisation, etc.

2 Les données du centre ne prennent pas en compte ceux de Douala. Ce dernier est considéré comme une région à part entière compte tenu notamment de son poids démographique, son niveau d'urbanisation, etc.

Le GTC est l'organe executif du CNLT c'est-à-dire la cheville ouvrière du CNLT. Il est place sous l'autorite d'un secretaire permanent assiste d'un secretaire permanent adjoint. Il est compose des six (06) sections ci après :

- Section Mobilisation Sociale, Communication et Association

- Section Formation et Recherche, Formation et prise en charge des cas

- Section Diagnostic de Laboratoire

- Section Administration et Finance

- Section Surveillance Epidemiologique, Suivi et Evaluation

- Section Passation des Marches

Comité Scientifique
Consultatif

CNLT

GTC

Niveau Central : Secrétariat permanent

Section Mobilisation Sociale,

Communication et

Association Section Formation et Recherche, Formation et prise en charge des cas

Section

 

Section

Section Surveillance

Section

Diagnostic de

 

Administ

Epidémiologique,

Passation des

Laboratoire

 

ration et

Suivi et Evaluation

Marchés

 
 

Finance

 
 

Figure 3: Schéma organisationnel du CNLT

Le GTC assure notamment : (i) la coordination et gestion du PNLT sur le territoire national
en collaboration avec l'administration et partenaires nationaux et internationaux de la sante,

(ii) la coordination de la politique de la communication dans contrôle de la tuberculose,

(iii) la coordination de la surveillance epidemiologique et activites de comportement, (iv) la coordination des activites de recherche et de formation.

> Au niveau régional

Placee sous l'autorite du delegue regional de Sante publique, l'unité régionale de la lutte contre la tuberculose degage ses activites de la structure du Groupe Technique Regional (GTR) pour la lutte contre le Sida et la tuberculose. Cette unite a comme mission d'organiser, coordonner, suivre et evaluer la mise en place de la lutte contre la tuberculose. Quelques unes de ses principales fonctions sont : (i) aider les districts de la sante dans la preparation, la mise en oeuvre et l'evaluation des plans d'action annuels budgetises, (ii) preparer un plan d'action pour les activites de contrôle de la tuberculose pour la region en

tenant compte des micro-plans d'action des services de la santé du district, (iii) coordonner les activités intersectorielles pour la lutte contre la tuberculose, (iv) gérer les fonds alloués pour la lutte contre la tuberculose au niveau régional, (v) organiser les programmes de formation en collaboration avec le niveau central, (vi) gérer les stocks de médicaments antituberculeux, les matériels et équipements de laboratoire en collaboration avec le Centre d'Approvisionnement Pharmaceutique Régional.

> Au niveau périphérique

Le district constitue la base sur laquelle le programme de lutte contre la tuberculose est construit. Tous les centres de la santé doivent participer à la recherche des cas de tuberculose, et les cas suspects doivent être référés à l'hôpital de district ou dans un centre agrée (les CDT) où le diagnostic et traitement seront réalisés.

Sous la coordination du chef du service de santé de district, l'Unité de District de lutte contre la tuberculose est responsable de l'organisation, la coordination, le suivi et l'évaluation du Programme de lutte contre la tuberculose mis en place au niveau du Service de Santé de District. À cet égard, elle : (i) prépare le plan d'action de lutte contre la tuberculose, (ii) met en oeuvre, suit et évalue le plan d'action mis en place pour le contrôle de tuberculose, (iii) coordonne les activités intersectorielles pour le contrôle de tuberculose, (iv) gère les fonds alloués au programme de lutte contre la tuberculose, (v) assure la, vérification, synthèse et transmission de rapports trimestriels d'activité à l'Unité Régionale de lutte contre la Tuberculose, (v) contrôle la gestion des stocks de médicaments antituberculeux, équipement et matériel de laboratoire.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway