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L'orientation sectorielle de l'APD francaise en Afrique subsaharienne (1990 = 2005): les cas du Cameroun et du Gabon

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par Patrick Roger Mbida
Université de Yaoundé II - DEA 2007
  

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c) L'aide française allouée dans le secteur de l'eau aux pays en développement : une aide fluctuante et faiblement représentée en pourcentage.

Deux principaux éléments caractérisent l'aide globale de la France allouée à tous les pays en développement depuis 1990. Tout d'abord, c'est une aide qui suit une évolution fluctuante, mais aussi qui est faiblement représentative en terme de pourcentage du volume global de l'aide française allouée au grand secteur infrastructures et services sociaux.

En ce qui concerne la fluctuation de l'aide française globale en matière d'eau, une lecture attentive de la courbe du graphique 3 ci après, représentative de l'évolution de l'aide globale dans le secteur de l'eau depuis les années 1990, nous fait ressortir cette instabilité notoire de l'aide française allouée à ce secteur. On note une hausse progressive de l'aide à partir de 1993 qui atteint son pic en 1996, avec près de 354,72 millions de dollars ; puis commence une baisse progressive qui, en 2001, va atteindre un point de chute avant de se reprendre et connaître des variations timides. Si on semble constater une chute notoire de l'aide française en matière de l'eau depuis 1996, il est à noter qu'on assiste également à une augmentation relative entre 1990 et 2005. On quitte ainsi de 105,76 millions de dollars en 1990 à 114,85 millions de dollars en 2005. Même si on peut aussi constater au même moment que l'aide a baissé de volume en 2005 comparativement à 2004 ou 2003, voire 2002.

Graphique 3 : courbe évolutive de l'aide française affectée dans le secteur de l'eau aux pays en développement.

L'autre fait saillant est que l'aide française dans secteur de l'eau, affectée aux pays en développement depuis 1990, est faiblement représentative en pourcentage du volume global de l'aide accordée au grand secteur des Infrastructures et Services Sociaux.

En effet, comme le dévoile le tableau 6 ci-dessous, l'aide française globale en matière de l'eau brille par une faible représentation en pourcentage du volume global de l'aide française. On note ainsi que cette aide n'a dépassé le cap de 10% que deux fois, en 1996 (12,26%) et en 2002 (11,88%), le reste des années, elle oscille entre 2 et 9%. Des années à l'instar de 1990, 1992,1993 ou 2005 sont considérées comme des périodes "noires" en matière de l'aide française pour l'eau, car au cours de ces années, celle-ci a franchi difficilement la barre des cinq pour cent.

Tableau 6 : APD française au secteur de l'eau pour les pays en développement (%)

Source : OCDE Stats 2007

Cet état de chose pourrait traduire le désintérêt certain de la France, dans sa politique d'allocation de son aide à ce secteur pourtant névralgique, car garant du bien être des populations.

Car, au regard de la faible portion que cette aide occupe en terme de pourcentage du volume total de l'aide française, accordée au grand secteur infrastructures et services sociaux, il est à se demander comment un secteur aussi vital comme celui de l'eau se trouve- t- il complètement délaissé, abandonné dans l'orientation sectorielle de l'aide française aux pays en développement. Il n'est plus à démontrer que les pays connaissent d'énormes difficultés en matière d'accès à une eau de qualité, ce qui les expose à de moult maux liés à une consommation d'une eau douteuse. Pourtant, la France se disant consciente de ses difficultés, insiste sur le secteur de distribution en eau comme une de ses priorités en matière d'aide aux pays en développement, où elle sera aussi concentrée afin que ces derniers puissent résorber la fracture réelle qui existe dans l'accès à une eau de qualité.

Or, les réalités statistiques présentées ci-dessus, dévoilent en plein jour le dilatoire du discours français en matière d'aide dans ce domaine. Au regard de l'infime portion qu'occupe l'aide française affectée dans le domaine de l'eau il est à considérer que ce secteur pourtant vital, est encore loin de constituer une priorité dans la politique d'affectation sectorielle de l'aide française aux pays en développement. Ce qui révèle d'un pur paradoxe!!!

Après le secteur de l'eau, place à l'aide française allouée au secteur agricole.

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