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L'occupation des milieux a risque et le statut socio economique des populations des quartiers Bepanda et Makepe Missoke

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par Christine Laure MEUTOU
Université de Douala - Master 2010
  

Disponible en mode multipage

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DEDICACE

A mes parents
Retrouvez en ce travail le fruit de l'ensemble des efforts consentis jusqu'ici.

A ma grande maman arrachée à la vie quelques mois plus tôt, ta présence dans ce monde
aurait certainement été pour quelques choses dans la finalisation de ce travail.

REMERCIEMENTS

La dernière phase académique de ce mémoire est l'aboutissement d'un processus de construction auquel plusieurs personnes ont apporté, chacun, sa pierre à l'édification.

Qu'il me soit permis de remercier le seigneur qui m'a donné la force, l'espoir et le courage et d'avoir veiller tout autour de ceux qui ont accepté m'aider dans l'accomplissement de ce travail.

Je tiens tout d'abord à remercier les membres du jury, qui ont accepté m'accompagner lors de la dernière phase de ce travail.

Je n'aurai jamais assez de mots pour dire ce que je dois à mon directeur Dr Tchiadeu Gratien pour toute son assistance, sa rigueur, ses interpellations, son entière disponibilité tout au long de cette période. Merci d'avoir accepté conduire ce travail de bout en bout jusqu'au jour d'aujourd'hui.

Je remercie tous le corps enseignant du département de Géographie y compris ceux de l'ancien département de Géographie Histoire dont je faisais parti de la dernière promotion pour tous leurs enseignements et leurs volontés réelles de nous transmettre le savoir. Que tous nos professeurs missionnaires soient également remerciés.

Je remercie le Dr Etamé du département des Sciences de la terre de la faculté de Science et M. Eugène du département des sciences de la terre également pour m'avoir facilité le chemin d'accès aux données.

Toute ma gratitude à Messieurs Nzalla, Meva'a Abomo pour les conseils qui ont été d'un grand apport dans la conception et la réalisation de ce travail. Je voudrai également exprimer toute ma gratitude à l'endroit des populations de Bépanda et Maképè missokè qui ont bien voulu apporter leurs contributions dans la construction de ce travail. Ces remerciements vont notamment à l'égard de Mr Segning Maurice, Mr Monkam Raphael et Maruis.

Je remercie les responsables des centres médicaux de l'hôpital de district de Deido, du centre gynéco obstétrique Le Flambeau, la clinique Etienno et le centre médical St Pierre et Paul.

Je tiens à remercier de tout coeur mes parents qui m'ont toujours soutenus dans cette aventure et n'ont reculés devant aucune épreuve. Je leur serai toujours reconnaissante pour tout ce qu'ils ont bien voulu faire de moi. Je salue ici toutes leurs déterminations, leurs efforts et leurs sens du sacrifice. Je dis merci à papa Talla Siméon pour toutes ces fois où il a toujours su me prodiguer des conseils tout en me réconfortant.

Mes remerciements vont également à l'endroit maman Meutou Christine pour ces nombreuses fois où elle a pensé faire des ajouts pour l'avancement de ce travail. Que mes tantines soient également remerciées pour le soutien dont elles n'ont jamais cessé d'apporter pendant ces cinq longues années.

Je remercie ma camarade de classe et amie ; Mlle Nguebang louise claire pour toutes ces nombreuses fois où elle s'est investie pour ce travail. Mes remerciements vont également à l'égard de Mme kémou Nadège pour ses encouragements constants, M. Youmbi Henri, M. Kuitcha Cyril dont leurs aides m'ont été d'un grand secours pour l'achèvement de ce travail. Je ne voudrai pas oublier ma famille rapprochée avec qui nous avons jour après jour subis ces longues attentes jusqu'au jour d'aujourd'hui: Dalice, Olive, maman Jacqueline et la petite Michelle.

A mes frères et soeurs Ariane, Danielle, Grâce, Brice, Ivana, Michelle, Renaud, Corneille, Inès, Landry, Cabrel trouvez en ce modeste travail un exemple surtout à dépasser. Que ma nouvelle famille soit également remercier pour leur soutien moral et toutes leurs prières. Russel comment aurais- je pu t'oublier ? Certainement pas. Que l'accomplissement de ce travail puisse être un sentiment de légitime orgueil et de fierté. Merci pour toutes ces fois où tu as mis du sien afin que ce travail puisse retrouver sa forme d'aujourd'hui. Merci pour tout.

Je tiens à remercier mes amis et camarades de promotion : Kamgho casimir, Ngwa Vamon, Cheteu boniface, Yankam Carine, Nguebang louise et Nchofua Edwin.

RESUME

L'occupation des zones à risque est un problème réel dans le milieu urbain camerounais et en particulier dans la ville de Douala. En quelques années seulement le phénomène a pris une ampleur considérable avec la forte croissance démographique qui a ainsi influencé la demande de l'espace urbain. Les quartiers autrefois situés à la périphérie de la ville tels que Bépanda et Maképè missokè sont aujourd'hui devenu des quartiers péri centraux. L'occupation des milieux à risque n'est pas un phénomène nouveau, certes on constate une amplification du phénomène qui recrute de plus en plus les couches les plus démunies de la société. Bépanda et Maképè missokè sont deux quartiers de l'arrondissement de Douala Vè où nous avons choisi d'évaluer le phénomène parmi tant d'autres. L'objectif de cette recherche est de dégager le lien existant entre l'occupation des milieux à risques et le statut socio économique des populations installées dans ces sites et leur état de santé comme étant la conséquence de l'occupation de ces milieux. La méthodologie repose sur la logique hypothético-déductive. Nous avons employé la base de données portant sur les sondages auprès de 130 ménages à Bépanda et à Maképè Missokè, des entretiens avec des habitants, et les observations faites à Bépanda et Maképè missokè

Mots clés : milieux à risque, vulnérable, statut socio économique, dégradation de la santé des populations.

ABSTRACT

The occupation of risk zones is a real problem in the urban milieu of Cameroon in general and Douala in particular. In just a few years, the phenomenon has increase considerable with increase demographic growth which has in return influence demand for urban space. Quarters which were at first situated at the peripheries of the town such as Bepanda and Makepe Missoke, has today become peri central quarters. The occupation of risk zone is not new phenomenon, thus we notice an amplification of the phenomenon which involves more and more people with low standard of living in the society.

Bepanda and Makepe Missoke are two quarters of the Douala V district where we have chosen to evaluate the phenomenon among others. The objective of this work is to show the link existing between the occupation of risk and socio economic status of the population settled in this area and the state of deteriorating health being consequence of the occupation of the milieu.

The methodology is based on the hypothetico deductive logic. We will obtain information from 130 houses holds at Bepanda and Makepe Missoke, interviews will be granted to the inhabitant and field observation will also be done in the study area.

Keys words: risk zones, vulnerable, socioeconomic status, Bepanda, Makepe Missoke, demographic growth.

Sommaire

Dédicace................................................................................................... I

Remerciements............................................................................ II

Résumé.......................................................................................................IV
Abstract........................................................................................... ... ..V

Sommaire........................................................................................... ... VI

Listedes sigles ......................................................................................... IX

Avantpropos............................................................................ X

Introduction générale.................................................................... 1

Première partie : cadre théorique de l'étude ........................................................... 4

1. Contexte générale et scientifique de l'étude 4

2. Le choix du sujet et du site de l'étude 7

3. Revue de la littérature .............................................................................10

4. Problématique.................................................................................... 11

5. Objectifs de la recherche....................................................... 14

6. Hypotheses de recherche.........................................................................14

7. Intérests de la recherche............................................................................15

8. Approche conceptuelle............................................................................16

9. Méthodologie de recherche.................................................... 23

10. Les difficultés rencontrées........................................................................30

Deuxième partie : les résultats de l'analyse.................................. .................. 31

Chapitre 1 : Bépanda et Maképè Missokè : un milieu vulnérable.......... 32

1.1. Le milieu physique........................................................................32
1.2. Les risques liés aux concepts physiques......................................................36
1.3. Le milieu humain et les facteurs de vulnérabilité au risque.......................... ...42

1.4. Perception du risque et les palliatifs de réduction de la vulnérabilité ...47

Chapitre 2. Statut socio économique des populations des zones à risque de Bépanda et
MaképèMissoke.......................................................................................57

2.1. Statut social des populations des sites étudiés ................................................57

2.2. Les activités économiques et la survie des populations dans le milieu.................. 67

Chapitre 3. L'environnement des milieux à risque de Bépanda et Maképè Missokè et l'émergence des problèmes sanitaires ..............................................................70 3.1. Les facteurs liés à la récurrence de ces maladies et l'aggravation de l'état de santé des

populations de Bépanda et Maképè Missokè ......................................................70
3.2. Bilan des maladies récurrentes..................................................................74

Chapitre 4. Les suggestions aux problèmes de l'occupation des milieux à risque à Bépanda

et à Maképè Missokè......................................... 83

4.1. Les recommandations visant à améliorer la gestion des risques............................83

4.2. Les acteurs entrant dans la suivie de ces propositions ......................................85

4.3. Les suggestions pour tenter d'éradiquer les maladies dans le milieu... 86

Conclusion générale................................................................. 89

LISTE DES SIGLES

BUCREP : Bureau Central de Recensement et des Etudes de Population C.D.E : Camerounaise Des Eaux

C.U.D : Communauté Urbaine de Douala

IDH : Indicateur de Développement Humain

IPH : Indicateur de Pauvreté Humaine

INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques MINDUH : Ministère du Développement Urbain et de l'Habitat MINEFI : Ministère de l'Economie et des Finances

N.O.A.A.: National Oceanic and Atmospheric Administration PNGE : Plan National pour la Gestion de l'Environnement

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques ONU : Organisation des Nations Unies

€ : Euro

AVANT PROPOS

Ce travail qui a aujourd'hui pris sa forme finale n'est que l'accomplissement de plusieurs années de recherches marquées par des écueils et de difficultés de plusieurs ordres. Ce travail vient en principe marquer la fin de mes cinq années de formation au sein de l'université de Douala. Au moment où je viens à bout de ce travail, je me souviens de ses débuts et des moments où j'ai pu traverser. Mais seulement, je ne saurai renier l'aide et le soutien de tous ceux là qui ont énormément contribué et m'ont accompagné dans l'élaboration et la réalisation de cet ouvrage. Le sujet auquel je me suis attelé à traiter n'est qu'une infime partie des problèmes urbains auxquels sont soumis la plupart des villes métropolitaines. Le risque d'inondation et de glissement de terrain sont de plus en plus d'actualité. Comme c'est le cas pour les populations riveraines de la ville de Douala et singulièrement celles de Bépanda et Maképè Missokè qui à chaque saison de pluies, vivent en état d'alerte ou alors prennent congés de leurs espaces de vie pour y revenir pendant la saison sèche. Tout au long de notre étude, nous avons certainement fait des répétitions ceci dans le but de mieux étayer nos propos, des multiples reprises seront très certainement constatées et répertoriées.

INTRODUCTION GENERALE

Les habitants des grandes villes sont confrontés, chaque jour un peu plus, aux risques d'origines diverses dus au changement environnemental. Ceci se traduit par de nombreuses perturbations dont les plus importants sont : les tremblements de terre, des inondations répétées, des glissements de terrains, la sécheresse et les épidémies. Ainsi chaque année, plusieurs catastrophes naturelles surviennent sur la planète. De 1971 à 1991, elles ont entraîné la mort de trois millions de personnes et bouleversé la vie de 800 millions d'autres (UNESCO, 1991). Le nombre important de victimes lié aux différentes catastrophes est associé à une forte concentration des populations dans les milieux à risque.

Cette pression se ressent avec beaucoup d'acuité dans les villes. Le processus d'urbanisation a connu ces dernières années un accroissement brutal et incontrôlable dû à une arrivée massive des populations rurales. En effet, cette croissance semble avoir atteint son point culminant au cours de ces cinquante dernières années. L'occupation des milieux dits sensibles est la conséquence de cette forte pression démographique. Celle-ci est de plus en plus croissante dans les pays du Sud et on enregistre un taux très élevé en Afrique avec 4% en moyenne par an (Harsch, 2001). Au Cameroun le taux d'urbanisation est passé de 37.8 % en 1987 à 47.2 % en 1997 pour 52% en 2010 (MINEFI, 1997 ; BUCREP, 2010). Environ 51% des camerounais vivaient en ville en 2003 et le Plan National pour la Gestion de l'environnement (P.N.G.E) projetait déjà qu'en 2010 deux camerounais sur trois vivront en ville. Cette pression démographique est beaucoup plus observée dans les chefs lieux des régions et certaines villes secondaires. Cette expansion démographique, nourrie par un accroissement naturel important et un exode rural intense qui n'a cessé de s'accélérer notamment en direction de Yaoundé (313 706 en 1976, 649 252 en 1987 à 1 817 524 habitants en 2005), Nkongsamba (70 464 en 1976, 85 420 en 1987 à 104 050 habitants en 2005), Maroua (67 187 en 1976, 123 296 en 1987 à 201 371 habitants en 2005 ) et Bafoussam (62 239 en 1976, 112 681 en 1987 à 239 287 habitants en 2005). (BUCREP, 2005)

Douala tient principalement le fil de sa croissance démographique de l'immigration dont les zones de départ couvrent toutes les autres régions du Cameroun et s'étendent même au-delà des frontières nationales. Sa population n'a cessé de croître depuis les années 1970. Son aire urbaine et sa population s'accroissent d'années en années sans que les investissements infrastructurels suivent le même rythme. Les autorités peinent à trouver les ressources nécessaires pour répondre aux défis d'une urbanisation galopante (Michelon B. 2007). La croissance économique du Cameroun des années 1970 -- 1977 a fait de la ville des

pôles d'agglomérations. C'est ainsi que Douala qui comptait 170 000 habitants à la veille de l'indépendance est passé à près de 400 000 habitants au premier recensement de la population du Cameroun en 1976 (Mainet 1986). Au recensement général de la population de l'habitat de 1987 la ville douala comptait 1 500 000 habitants et celui de 2005 elle est passée à

1 907 479 habitants (BUCREP, 2005).

Centre des affaires et poumons économiques du pays, la ville de Douala n'a cessé d'être convoité par les populations venant des autres régions du pays et même de l'extérieur à la recherche du travail, du bien être et pour des études. Le taux moyen d'accroissement démographique annuel entre les recensements de 1976, celui 1987 et 2005 était supérieur à 4%. L'augmentation régulière de la population s'est traduite par une demande accentuée de l'espace urbain pour le logement et l'installation des activités de toutes sortes. Cette croissance accélérée et mal gérée par les autorités de la ville a abouti à une véritable conquête de l'espace. Dès lors l'accès au terrain s'opère par discrimination des revenus et des acheteurs. Les moins nantis face à la hausse vertigineuse du prix du mètre carré d'un terrain légal ou immatriculé préfèrent selon les limites de leurs moyens négocier directement avec les autochtones. (MINDUH, novembre 2006). Ceux par contre qui disposent des revenus suffisants ont accès à des terrains aménagés et immatriculés. L'action des lotisseurs autochtones constitue ainsi 80% de l'offre foncière à Douala (Michelon B., 2007). C'est dans cet élan que Bépanda et Maképè Missokè ont été occupé par ses premiers habitants.

Ville très peuplée, Douala a une pression démographique très forte en moyenne 5% par an. Comme toutes les autres grandes métropoles africaines, elle s'est construite anarchiquement. Les conséquences de cette urbanisation rapide se lisent dans la saturation des infrastructures, l'intensification de la circulation, l'étalement du périmètre urbain, l'exacerbation des conflits fonciers et l'occupation des espaces fragiles.

L'étalement urbain se traduit par une mutation profonde de l'organisation des territoires et une transformation des mentalités et des idéologies. Globalement, à l'aube du XXIe siècle, les faits sont là. « La ville triomphe : elle se répand presque partout, jusqu'au fond des campagnes réputées profondes» (Donadieu, 1998). Les raisons de ce mouvement de desserrement sont aujourd'hui globalement connues et relèvent de l'aspiration des populations à posséder et à vivre dans leurs logements propres, plus confortables et surtout plus grands. Au total, en s'éloignant d'avantage des centres urbains, on constate que les populations urbaines pauvres sont poussées vers la périphérie et dans les bas-fonds marécageux. La ville qui se limitait autour de l'espace portuaire a connu très rapidement une forte extension. La croissance urbaine mal maîtrisée a abouti à l'émergence des nouveaux quartiers échappant au

contrôle total des aménageurs. Les populations arrivant par vagues successives ont conquis tous les terrains y compris les vallées non constructibles.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude portant sur l'occupation des milieux à risque et le statut socio économique des populations à Bépanda et Maképè Missokè , il ressort que le risque naturel repéré dans ce milieu est le risque d'inondations et de glissement de terrain qui à chaque saison de l'année cause du tort à ses occupants. Les populations installées dans ce site font face à plusieurs types de difficultés. Ceci, du à leurs conditions sociales moins valorisant, de même que leurs conditions économiques. Ces habitants sont également ouverts aux difficultés liées à l'état de leur environnement, car dans un milieu rythmé très souvent par les inondations et l'occupation abusive, spontanée du sol, il ne peut qu'en résulter des maladies liées à l'insalubrité, la consommation des eaux de provenance douteuse, contaminée et aussi les différentes pertes enregistrées lors des différentes catastrophes.

Ce pendant la genèse de ce problème qui a connu son explosion aujourd'hui ne sont que les effets conjugués de l'exode rural et l'augmentation de la croissance démographique dans la ville de Douala sans que les mesures ne soient prises en conséquence pour permettre la mise en place des structures d'accueils. L'augmentation de la population urbaine qui est connue comme un phénomène ouvert à plusieurs villes dans le monde ne saurait être un phénomène entièrement à part pour le cas de la ville de Douala. Ceci dit, les autorités et les détenteurs du pouvoir en place doivent prévoir et élaborer des stratégies pour l'accueil de ces populations nouvellement venues.

Arrivé au terme de ce travail nous pensons avoir atteint les objectifs que nous nous sommes fixés au départ à savoir : dégager le lien existant entre l'occupation des milieux à risques et le statut socio économique des populations installées dans les sites à risque d'une manière générale. Pour y parvenir nous sommes passés par un sondage sur le terrain qui nous a permis de réaliser une grande base de données quantitative et qualitative. Plusieurs rubriques sont intervenues dans cette enquête qui visait à toucher, examiner et vivre de manière plus concrète la situation de même que le mode de vie de ces populations sur le terrain. A cet effet donc, nous avons relevé les faits, les témoignages et nous sommes allés méme jusqu'à vivre de près le quotidien de ces personnes qui pour la plupart se contente de s'être installé à Douala malgré leurs conditions de vie et les moyens par les quels ils parviennent à assurer leur survie.

L'enquête de terrain à été l'un des moments forts de ce travail car celle-ci nous a également permit de réaliser à quel point le milieu était très sensible aux maladies notamment en ce qui concerne les maladies infectieuses et hydriques telles que le paludisme, la fièvre

typhoïde, la dysenterie et quelques crises de choléra qui refait très souvent surface dans la zone.

Nous pensons également que l'hypothèse que nous avons émise au départ se vérifie tout au long de ce travail. Selon l'hypothèse principale, dans le contexte économique actuel, s'offrir une parcelle de terre relève d'un investissement très lourd. Alors nombreux sont ces chefs de famille qui n'ont pas la capacité de se faire un tel luxe. Ils se retirent alors dans les milieux peu coûteux et parfois sont près à conquérir leur espace de vie en échange des francs symboliques chez les chefs coutumiers. A Bépanda et Maképè Missokè l'installation des populations dans les bas-fonds, les zones non favorables à l'habitat s'est faite assez tôt. Lors de nos enquête certains ont révélé que ça faisait déjà environ 40 années qu'ils étaient installés dans ce site. Face aux difficultés qui s'imposent dans leur vie (manque d'emploi stable, la persistance et la récurrence des difficultés économiques) ces populations n'étaient pas encore près à renoncer à leur cadre de vie au contraire elles trouveraient des voies et moyens pour s'adapter et améliorer leur condition de vie. Pour cette raison, ces populations se sont livrées à toutes sortes d'activités qui sont beaucoup plus commerciales pour essayer de se maintenir en ville. Cette forme de débrouille a donné naissance à une certaine forme de précarité à différents niveaux de leur vie. Il va de soi que ces populations puissent souffrir « des maladies de la pauvreté » car le milieu est en proie à toutes formes d'insalubrité. L'eau de consommation est une denrée rare et il faudrait faire le parcours du combattant pour se procurer du précieux liquide.

L'analyse de cas de l'occupation des milieux à risque de Bépanda et Maképè Missokè n'est qu'un exemple parmi tant d'autres dans la ville de Douala, ce problème paraît un peu banal parce que ce sont les couches de populations les plus défavorisées qui sont affectés, ce pendant ce problème doit être pris avec beaucoup plus de tact afin de pouvoir trouver les différents ouvertures de solutions possibles.

A cet effet de nombreux projets en cours visant l'amélioration des conditions de vie dans la ville de Douala en général et particulier dans les zones non aedificandis sont en voie de réalisation :

Le premier projet vise à la collecte et traitement des ordures ménagères, le deuxième projet est la grande trame foncière Mbanga-Japoma qui vise à réduire le nombre de quartiers à habitat spontané et lotir les terrains des collectivités villageoises et le e troisième projet est le Curage des caniveaux et drains qui a pour objectif d'éliminer les objets encombrant les caniveaux et drains en vue d'un meilleur drainage des eaux de pluie , de réduire la durée des

inondations dans certains quartiers densément peuplés et diminuer les désagréments pour les populations riveraines.

Ces projets, parmi tant d'autres qui sont en voie d'être réaliser par la communauté urbaine de Douala sont des voies et moyens qui permettront aux populations vivant dans les zones à risque à Douala d'une manière générale et en particulier à Bépanda et Maképè Missokè de pouvoir bénéficier des différentes éventualités des projets à réaliser.

BIBLIOGRAPHIE

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld