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Liens entre les programmes d'aide au développement et les projets de développement promus par la diaspora africaine

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par Eric Patrick FEUBI PAMEN
Université Yaoundé II SOA - Master 2010
  

Disponible en mode multipage

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    Liens entre les programmes d'aide au développement et les projets de développement promus par la diaspora africaine.

    FEUBI PAMEN ERIC PATRICK

    Doctorant/Economie Mathématique et Econométrie ( pamenfeubi@yahoo.com/+23799190362/Université de Yaoundé II-Soa, FSEG)

    L'objectif du présent papier est d'apporter une contribution à l'élaboration des stratégies destinées à faciliter le développement de l'Afrique, dans le contexte actuel de mondialisation marqué par la fuite des cerveaux, du Sud vers le Nord. Ce contexte est aussi marqué par le débat à travers le monde en rapport avec l'atteinte des OMD1 (Objectifs du Millénaire pour le Développement). Nous explorons les liens entre le transfert de l'épargne des migrants africains vers l'Afrique, la croissance économique de l'Afrique, l'aide au développement et les investissements directs étrangers. Notre travail s'inscrit donc dans une perspective de «Co-développement ». Tant il est vrai que l'un des huit OMD, en l'occurrence l'OMD 8, vise à mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

    INTRODUCTION :

    L'Afrique représente, sans l'Afrique du Sud, environ 10% de la population mondiale, 1% du PIB2, 1,3% des exportations et moins de 1% de la valeur ajoutée industrielle du monde. Vue à travers des lunettes macroéconomiques, l`Afrique connait une stagnation à long terme de la productivité3 et subit des chocs extérieurs, comme la récente crise financière internationale de l'été 2008, induisant de fortes instabilités. Aussi, la migration et la fuite de cerveaux africains connait au fil des années, et avec l'avènement de la mondialisation des proportions inquiétantes ; ce qui n'est pas sans conséquences sur le développement économique et social de l'Afrique. Par ailleurs, il est établi de nos jours que les populations qui émigrent continuent de jouer un rôle souvent majeur dans le processus de développement de leurs pays d'origine. En ce qui concerne particulièrement la Diaspora africaine, ces liens s'inscrivent dans le cadre de pratiques sociales qui prennent en compte l'émigration, quelqu'en soit la destination, comme une stratégie normale de survie ou d'amélioration du niveau et des conditions de vie de la communauté (familiale ou villageoise). Ces liens traduisent des espérances, parfois spécifiques, qui découlent de l'obligation (au moins morale) qu'a le migrant d'apporter une contribution significative à la communauté à laquelle il appartient en Afrique. Conséquemment, cette Diaspora africaine,

    1 En 2000, lors du sommet du millénaire, les dirigeants du monde ont adopté une série de 8 objectifs pour le développement d'ici à l'horizon 2015. Ces objectifs sont regroupés sous l'appellation Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

    2 Le PIB (produit intérieur brut) est une estimation de la valeur de ce qui a été produit dans un pays au cours d'une année. Il prend en compte non seulement tous les biens et services payants, mais aussi les services publics gratuits. Il est calculé à partir de la somme des valeurs ajoutées (...).

    3 La productivité c'est le rapport entre la production et les facteurs de production utilisés pour produire.

    transfert chaque année en direction de l'Afrique de colossales sommes d'argent4 (tableau 1). L'Afrique sub-saharienne est particulièrement concernée par ce phénomène. Ces fonds acheminés vers leurs pays d'origine, par les migrants africains, peuvent constituer une potentielle source de financement du développement de l'Afrique ; en marge ou en complément à l'Aide Publique au Développement (APD)5 et des Investissement Directs Etrangers [IDE, (tableau 3)]. A l'observation des faits on constate que l'augmentation des flux de fonds vers l'Afrique est fortement corrélée avec l'intérêt croissant des autorités locales, des établissements bancaires publics ou privés locaux, et de la société civile quant à la destination et à l'usage de cet argent. Etant donné le fait que ces fonds sont très importants et que la Diaspora africaine s'avère être, à travers le financement de microprojets dans leurs localités d'origine, un acteur important du développement socio-économique local. L'objectif de cette étude est de mettre en évidence les liens entre les projets de développement promus par la Diaspora africaine et les programmes d'aide au développement (APD et IDE) d'une part et d'autre part explorer les voies et moyens par lesquels l'épargne des émigrés serait une potentielle source de financement du développement en Afrique.

    Tableau1 : Transferts d'argent officiels vers quelques pays d'Afrique de l'Ouest (en millions de dollars US). Source : Statistiques annuelles sur les balances des paiements : FMI (1997), OIM6 (2002), et B.I.R.D7(2006)

    Pays

    1980

    1985

    1990

    1995

    2000

    2005

    Nigéria

    12,8

    10,1

    10,1

    803 ,6

    1400

    3300

    Côte d'Ivoire

    0

    0

    40,4

    151,1

    119

    160

    Sénégal

    74,8

    55,1

    90,8

    86,5

    233

    633

    Mali

    59,4

    67

    106,9

    112,1

    73

    155

    Bénin

    77

    38,1

    88,8

    92,4

    87

    63

    Cap-Vert

    40,1

    20

    56

    104

    87

    137

    Burkina- Faso

    150,3

    125,9

    139,7

    88,7

    67

    50

    Ghana

    0,5

    0,4

    6

    17,3

    32

    99

    4 D'après le rapport de la Banque Mondiale.

    5 On appelle aide publique au développement les dons ou les prêts consentis à des conditions financières privilégiées accordés par des organismes publics des pays industrialisés ( ).Toutes ces conditions sont définis par pays du Nord et couple FMI/Banque Mondiale.

    66 Organisation Internationale pour les Migrations.

    7 Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement.

    Niger

    5,9

    2,1

    13,1

    6,3

    14

    60

    Togo

    9,9

    15,4

    26,9

    15

    34

    148

    Afrique de l'Ouest

    0

    0

    0

    0

    2181

    5037

    Graphique 1:Obtenu à partir des données du tableau 1

    4000

    6000

    5000

    3000

    2000

    1000

    0

    1980 1985 1990 1995 2000 2005

    Afrique de l'Ouest Bénin

    Burkina-Faso Cap-Vert

    Côte d'Ivoire Ghana

    Mali

    Niger Nigéria Sénégal

    PROBLEMATIQUE :

    Jusqu'à la fin du 17e siècle, l'écart de développement technique et économique entre les pays du Nord et du Sud était quasiment nul. Le niveau des pays du Sud était même supérieur à celui des pays du Nord, dans certains domaines. Cette réalité a été pendant des millénaires une constante de l'histoire de l'humanité jusqu'à ce qu'un phénomène majeur apparaisse au Nord: la révolution industrielle. Aujourd'hui la fracture entre le Nord et le Sud est consommée. Et comme le souligne l'historien PAUL BAIROCH, « en moins de deux siècles, le niveau de vie des pays touchés par la révolution industrielle se trouve multiplié par plus de 15, le volume des échanges internationaux par plus de 100 et celui de la production par plus de 200 ». C'est d'ailleurs ce qui a favorisé la fuite des cerveaux africains en direction d'autres régions du monde ; en particulier les pays capitalistes. Ainsi, d'après une étude menée par l'ONU8, la Diaspora africaine constitue une part importante de la main d'oeuvre de l'industrie capitaliste à travers le monde (tableau 2, cas de la France). C'est ce qui justifie l'important flux financier effectué par ces migrants chaque année en direction de leurs familles restées dans leurs pays d'origine. Quels sont donc les canaux de transfert de l'épargne des émigrés ? Leur utilisation est-elle rationnelle, c'est-à-dire orientée dans des secteurs porteurs de croissance, et favorables au renforcement des capacités des populations au niveau local ? Quel est le lien entre les projets de développement promus par la Diaspora africaine et les

    8 Organisation des Nations Unies

    programmes de développement traditionnels ? Plus spécifiquement, quels sont les types d'Aide au Développement ? Les fonds diasporiques peuvent-ils combler les lacunes de l'Aide Publique au développement ?

    Tableau2 : Evolution de la population des immigrés en France selon le continent (1962-1999). Source : INSEE, recensement de la population, 1962-1999

     

    1962

    1968

    1975

    1982

    1990

    1999

     
     

    en %

    en %

    en%

    en%

    en%

    en%

    effectifs

    Europe

    78,7

    76,4

    67,2

    57,3

    50,4

    44,9

    1 934144

    Ensemble Afrique

    14,9

    19,9

    28,0

    33,2

    35,9

    39,3

    1 691562

    Dont Maghreb

    14,2

    18,5

    25,6

    28,9

    29,3

    30,1

    1 298273

    Autres pays

    0,7

    1,4

    2,4

    4,3

    6,6

    9,1

    393 289

    Asie

    2,4

    2,5

    3,6

    8,0

    11,4

    12,8

    549 994

    Amérique, Océanie

    3,2

    1,1

    1,3

    1,6

    2,3

    3,0

    130 394

    Non déclarés

    0,8

    0,1

    //

    //

    //

    //

    //

    OBJECTIFS

    L'objectif global de ce travail est de mettre en évidence le lien entre les projets de développement promus par la Diaspora Africaine et les programmes de développement traditionnels.

    Les objectifs spécifiques se déclinent de la façon suivante : -Déterminer les types d'aide au développement.

    -Voir si les fonds Diasporiques peuvent combler les lacunes de l'Aide Publique au Développement.

    HYPOTHESES

    Nos investigations sont centrées autour des hypothèses ci-après : -L'APD est insuffisante et de moindre qualité

    - L'épargne des émigrés est une potentielle source de financement du développement en Afrique

    METHODOLOGIE

    Etant donné ce qui précède, nous adoptons donc, dans le cadre de ce papier une approche descriptive basée d'une part sur la revue de la littérature théorique et empirique et sur les données secondaires d'autre part. Afin de mettre en évidence les liens entre les programmes d'aide au développement et les projets de développement promus par la Diaspora africaine. Dans nos investigations nous intéressons en particulier aux pays d'Afrique centrale et de l`ouest, et dans une seconde mesure à un pays de l'Afrique centrale, le Cameroun.

    Section I: L'état des lieux des programmes de développement en faveur de l'Afrique : 1-La situation de l'Afrique depuis les indépendances :

    Après le second choc pétrolier (1973), les pays africains qui avaient eu le bon esprit de persévérer dans la voie de la croissance réelle et de ne pas réduire leurs importations de produits industriels, commencèrent dès le début des années 1980 à sérieusement s'essouffler. La potion magique antérieure, celle de l'endettement extérieur à tout va qui leur avait été administrée avec générosité, commença à ne plus avoir d'effet ou plutôt à en générer d'autres, ceux-là imprévus. La dette des pays africains est devenue depuis 1982 un véritable cauchemar pour l'ensemble de la communauté financière internationale. La dette de ces pays en voie de développement, mieux encore sous-développés est devenue beaucoup trop importante pour ces économies fragiles et a annihilé toute initiative de développement. Selon KOFI ANNAN9, en 2000, le service de la dette s'élève en moyenne à 38% du budget des Etats d'Afrique subsaharienne. La dette se pose comme l'obstacle principal à la satisfaction des besoins humains fondamentaux10. En vingt (20) ans, l'espérance de vie a baissé de vingt six (26) ans au ZIMBABWE, en passant de 65 à 39 ans. En dehors des pays comme l'AFRIQUE DU SUD (30% des exportations des principales matières minérales mondiales, 50% des emplois salariés , la moitié du réseau ferroviaire, 40% du réseau routier , 50% de la consommation énergétique de l'Afrique subsaharienne), ou le NIGERIA (6e exportateur pétrolier du monde, 20% du PNB et 40% du commerce extérieur de l'Afrique noire), les économies africaines se heurtent au quotidien à d'importants goulots d'étranglements. De nombreuses démarches ont été mises en place par la communauté internationale pour le développement de l'AFRIQUE. On peut énumérer les politiques d'ajustement et de stabilisation ou les multiples accords de partenariat économique,

    9 Ancien secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU).

    10 Selon le rapport mondial sur le développement humain du PNUD, le montant remboursé par les PED (pays en voie de développement) au titre de service de la dette s'élevait à 382 milliards de dollars en 2001 ; alors que la somme annuelle nécessaire à la satisfaction des besoins humais dans ces PED est de 80 milliards de dollars. Ces remboursements très élevés privent les PED de précieuses ressources pour lutter efficacement contre la pauvreté, alors que l'aide des pays du Nord ne cesse de diminuer.

    commercial ou pour le développement, en conformité avec les dispositions de l'OMC11. Après leurs échecs, un relais s'est opéré à travers l'aide au développement et les flux privés.

    2-Les nouvelles initiatives

    L'Aide Publique au Développement (APD)12 recouvre de nombreux flux financiers. Elle permet, entre autres choses, de lever la contrainte financière extérieure. L'Aide Publique au Développement est constituée de dons, mais aussi de prêts à taux d'intérêts réduits, donc une partie de cette aide vient alourdir le stock de la dette extérieure des pays bénéficiaires. L'aide se heurte aussi aux faibles capacités d'absorption des bénéficiaires ; elle est souvent détournée à d'autres fins et a des effets multiplicateurs limités (100 flux d'entrée, il en ressort immédiatement 60). De plus, l'aide est devenue liée13 et son montant a baissé14. Le maître mot est devenu « l'efficacité de l'aide » dans un contexte de diminution des volumes d'Aide Publique au Développement au profit des apports privés jusqu'en 1996, avant de voir le recul de cette dernière forme de financement du développement après la crise asiatique de 1997 (tableau 3).

    Tableau3 : L'argent de la Diaspora comme une des sources principales de financement du développement (en milliards de dollars US). Source : Données issues de KETKAR S. et Ratha D . (2005)

    Source de financement

    1990

    1995

    2004

    I.D.E

     
     

    20

    105

    165

    A.P.D

     
     

    50

    59

    69

    Transferts Diaspora

    de

    la

    30

    51

    126

    11 Organisation mondiale du commerce crée en 1995 après les accords de LOME au TOGO.

    12 On appelle APD les dons ou les prêts consentis à des conditions financières privilégiées accordés par des organismes publics des pays industrialisés. Il suffit donc qu'un prêt soit consenti à un taux inférieur à celui du marché (prêt concessionnel) pour qu'il soit considéré comme une aide, même s'il est ensuite remboursé jusqu'au dernier centime par le pays bénéficiaire. Les prêts bilatéraux liés (qui obligent les pays bénéficiaires à acheter des produits ou des services au pays prêteur) et la plupart des allégements de la dette font aussi parie de l'APD. Outre l'aide alimentaire, on peut distinguer trois grands types d'utilisation des fonds dégagés : le développement rural, les infrastructures, l'aide hors projet (financement des déficits budgétaires ou de la balance de paiements). Cette aide passe par trois canaux : l'aide multilatérale, l'aide bilatérale, et les ONG.

    13 Une aide liée doit être dépensée dans le pays donateur, soit dans sa totalité, soit partiellement, selon les termes de l'accord de coopération. Le déliement de l'aide permettrait une meilleure concurrence, et donc une meilleure allocation des ressources financières, mais aussi favoriserait l'émergence d'activités économiques dans les pays bénéficiaires.

    14 L'aide représentait en 1998 4,4% du PIB de l'AFRIQUE. Elle tend à baisser depuis la chute du mur de BERLIN. Elle est passée de 14,7 milliards de dollars e 1990 à moins de 10 milliards en 2000.

    « Liens entre les programmes d'aide au développement et les projets de développement promus par la Diaspora Africaine ».

    FEUBI PAMEN / OCTOBRE 2010/ pamen_2003@yahoo.fr. Page 6

    Graphique2 : Obtenu à partir des données du tableau 3

    180

    160

    140

    120

    100

    40

    80

    60

    20

    0

    1990 1995 2004

    A.P.D I.D.E

    Transferts de la Diaspora

    Ces dernières années ont vu naitre et se généraliser le souci de rationalisation de la coopération au développement (notion de bonnes politiques que devraient adopter le Etas bénéficies de l'aide ) et le passage à une politique fondée sur la demande (supposant l'appropriation par les populations des projets de développement à l'opposé du système fondé sur l'offre, caractéristique des programmes d'ajustement structurel depuis les années 1980), insistant également sur une allocation de l'aide reposant sur des résultats et des performances. Car lorsque les programmes d'aide au développement sont élaborés par les experts des institutions de Betton Woods15 sans consultation préalable des pays concernés, ils n'apportent que des changements cosmétiques aux pratiques du passé ou à la situation antérieure du pays en question.

    En septembre 1999, l'assemblée générale du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM) débouche sur une nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté. Avec cette nouvelle stratégie, un tournant décisif est opéré. Les noms des conditionnalités et des prêts du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, devenus trop impopulaires sont modifiés. On passe des programmes d'ajustement structurel aux Documents Stratégiques de Réduction de la Pauvreté(DSRP). L'originalité des DSRP est qu'ils doivent être rédigés non plus par les experts des instituions de Bretton Woods, mais par les gouvernements des pays pauvres en collaboration avec leur société civile, à charge pour les experts de Washington d'ensuite donner leur aval. En outre, dans le cadre de ces DSRP, plus d'importance est donnée aux dépenses sociales de santé et d'éducation. Aujourd'hui au Cameroun, comme dans la majeure partie des pays sous développés on parle de Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE). Il s'agit en réalité, d'après les bailleurs de fonds (FMI et BM) d'un DSRP de deuxième génération.

    15 Ce sont le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, crées en 1944. Ils comptent en 2002, 184 membres chacun.

    Parallèlement à ces DSRP ou même DSCE, les relations de coopération internationales sont aussi à mettre à l'ordre du jour des récentes initiatives de développment. C'est dans ce cadre que s'inscrivent, sous l'égide de l'OMC les multiples discussions portant sur les accords de coopération industrielle, commerciale et économique. Dans cette trajectoire, les APE (Accords de partenariat Economique) se posent comme un instrument d'intégration et de développement. Toutefois faisons remarquer que, l'incitation à négocier les APE n'est pas la même selon que les pays soient des pays sous-développés (PSD), des pays moins avancés (PMA), des pays à revenu intermédiaire (PRI), des pays en voie de développement (PED), des pays industrialisés (PI) ou des pays pétroliers.

    Somme toute, les pays développés se sont engagés à soutenir les pays pauvres via l'augmentation de l'aide au développement, le commerce et l'allègement de la dette. Bien qu'insuffisante et sujette à caution pour certains de ses aspects, cette triple recette pour se concrétiser requiert la mise en place d'un partenariat mondial pour le développement conformément aux OMD. C'est donc ici que ressort la nécessité de l'entrée en jeu de la Diaspora africaine.

    Section 2 : Le rôle de la Diaspora africaine :

    Nous faisons ressortir ici l'enjeu que constitue l'intervention de la Diaspora africaine en marge et ou en complément des programmes d'aide au développement de l'AFRIQUE.

    1- Une action en marge :

    Après la proclamation en septembre 2000 des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), de nouvelles valeurs dites universelles comme le respect des droits de l'Homme, la bonne gouvernance, etc. .., se sont affirmés sur la scène internationale. Conséquemment les bailleurs de fonds ne sont plus seuls sur l'échiquier international et doivent partager leurs espaces d'influence avec des acteurs qui s'affirment : société civile au Nord comme au Sud, Organisations Non Gouvernementales, Syndicats, Diplomatie des villes qui cherchent à se positionner à côté de celle traditionnelle des Etats, etc. Ainsi, la générosité des migrants à travers les sommes d'argent qu'ils transfèrent et qui parviennent directement à leurs familles restées dans le pays d'origine, peut être canalisée sous la forme de montage et financement de projets de développement locaux, au lieu de servir à financer les dépenses de consommation courante (besoins fondamentaux)16 des familles comme c'est généralement le cas (tableau4)

    Tableau 4 : Ratios d'utilisation des fonds transférés (nombre de familles concernés par poste). Source : INSEE, 2007, les migrants en France.

     

    SENEGAL

    MALI

    MAROC

    COMORES

    Budget familial

    98%

    94%

    69%

    96%

    16 Alimentation, santé, habillement, éducation.

    Santé

    81%

    87%

    30%

    77%

    Education/Formation

    55%

    59%

    26%

    39%

    Immobilier familial

    19%

    47%

    10%

    52%

    Immobilier Individuel

    14%

    29%

    6%

    17%

    Investissement productif

    11%

    46%

    13%

    28%

    Projet social

    5%

    25%

    1%

    39%

    Graphique 3 : obtenu à partir des données du tableau 4

    .

    120%

    100%

    40%

    80%

    60%

    20%

    0%

    8% 94%

    SENEGAL MALI MAROC COMORES

    69%

    96%

    Budget familial Education/Formation Immobilier familial Immobilier Individuel Investissement productif Projet social

    Santé

    A la suite de cette représentation graphique nous pouvons dire que, lorsque les transferts des immigrés sont utilisés intelligemment ils permettent de réduire la pauvreté et permettent d'ouvrir le secteur financier officiel aux petits épargnants.

    Jusqu'ici, une Aide de mauvaise qualité a donné naissance à l'idée fausse que l'Aide ne marche pas, et cela a compromis l'appui que l'opinion publique peut donner à long terme à la notion d'Aide au développement. Or l'Aide fonctionne, et elle facilite la croissance économique et les progrès dans certains secteurs précis quand elle est dirigée vers des investissements réels sur le terrain dans des pays assez bien gouvernés. La bonne gouvernance n'étant pas encore l'apanage des gouvernements africains, la Diaspora africaine semble être une planche de salut pour notre continent. Signalons que le problème ce n'est pas l'Aide ; c'est la façon dont elle est fournie, quand, à quels pays et dans quels montants. C'est ainsi que, prenant le cas d'un pays de l'Afrique de l'ouest comme la Mali, on

    constate que pendant les années 1990 les flux diasporiques ont eu un effet négatif sur la productivité des ménages ruraux (Tableau 5)

    Tableau5 : Structure annuelle des revenus des ménages maliens, 1996 (en FCFA).Source : Gubert F. (2000), « Migrations et gestion collective des risques : l'exemple de la région de Kayes au Mali »

    Source de revenu

    Revenu moyen/tête sans

    migrant à l'étranger

    Revenu moyen/tête avec

    migrant à l'étranger

    Activités agricoles

    30. 400

    22. 139

    Activités non agricoles

    19. 904

    6. 214

    Transferts des migrants

    10. 415

    53. 210

    Transferts sociaux

    7. 227

    23. 714

    Total

    67. 947

    105. 818

    Les économistes institutionnalistes insistent sur l'importance de la propriété privée comme facteur d'incitation économique et de croissance. Partout dans le monde, l'expérience montre qu'un secteur privé local dynamique est la clé d'une croissance rapide, joue un rôle primordial dans le développement. En AFRIQUE, ce secteur a difficilement accès aux moyens de financement que ce soit de la part des pouvoirs publics ou de l'étranger ; d'autant plus que l'AFRIQUE n'étant plus l'objet d'une surenchère idéologique comme pendant le guerre froide17, les Investissements Directs Etrangers (IDE) de même que l'Aide au développement connaissent une variation baissière . La Diaspora africaine peut donc soutenir ce secteur privé dans ses initiatives de développement local via des transferts d'argent18. Plus concrètement il est ici question pour nous d'adopter des modèles de développement pour l'AFRIQUE partiellement autocentrés sur nos réalités africaines. Des sommes et des efforts considérables devraient être consacrés au développement du secteur financier ainsi que des petites et moyennes entreprises et de la microfinance. Il conviendrait de promouvoir davantage les mécanismes de refinancement direct par les établissements financiers privés au niveau local et d'introduire sur une grande échelle de nouveaux outils tels que des initiatives régionales d'établissements de microfinance, le financement en monnaie locale, les garanties et les produits d'assurance. Ces actions de la Diaspora africaine viseraient à toucher la tranche de la population qui échappe aux différents filets de sécurité sociale mis en place par les pouvoirs publics ou dans le cadre des programmes d'Aide au développement. Notons aussi que sur le terrain de son déploiement, la Diaspora peut

    17 Dans de nombreux cas, les prêts étaient destinés à corrompre des gouvernements s pendant la guerre froide. Le problème n'était pas alors de savoir si l'argent favorisait le bien-être du pays , mais s'il conduisait à une situation stable, étant donné les réalités géopolitiques mondiales.

    18 Selon le rapport mondial sur le développement humain du PNUD, les transferts financiers pour l'ensemble des PED en 2001, se décomposaient ainsi qu'il suit (en milliards de dollars) : 51 pour l'APD, 53 pour l'envoi des migrants, 55 pour les profits rapatriés par les multinationales, 382 dans le cadre du service de la dette.

    compter sur l'appui multiforme des communautés, des organisations communautaires, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des collectivités territoriales décentralisées.

    2- Une action complémentaire :

    La Diaspora africaine peut aussi être impliquée par les bailleurs de fonds dans l'élaboration des programmes d'Aide au développement en faveur de l'AFRIQUE. Le cadre idéal serait des programmes de développement fondés sur les concepts d'une négociation équitable et démocratique. Etant donnée la vision actuelle des dirigeants du monde qui est celle de la mise en place d'un partenariat mondial pour le développement. Afin de mieux cerner les contours du concept de développement.

    Notons que la notion de `'sous-développement» sur laquelle s'appuie celle de `'développement» implique que ce dernier représente un état final déjà atteint par les pays les plus avancés et que pourront atteindre ceux qui suivront le même exemple. Ensuite, cette dichotomie implique que le `'sous-développement» est présenté comme un état naturel, sans cause extérieure, tandis que le `'développement» prend la forme d'une action d'agents extérieurs et initiée sur des pays moins avancés. C'est ainsi que l'on peut `'développer `'mais non » sous-développer». Comme le souligne GILBERT RIST19 : « l'apparition du sous-développement évoque non seulement l'idée d'un changement possible en direction d'un état final, mais surtout la possibilité de provoquer ce changement. Le `'sous-développé» et le `'développé» sont de la même famille ; même si le premier est un peu en retard sur le second, il peut espérer combler l'écart, à l'image du `'sous-chef» qui peut toujours rêver devenir `'chef» à son tour, à condition de jouer le même jeu et de ne pas avoir une vision trop différente de celle de la chefferie. L'état de `'développement» n'est donc pas l'inverse du `'sous -développement», mais seulement sa forme encore inachevée ou, pour rester dans la métaphore biologique, `'embryonnaire» ; dans ces conditions, une accélération de la croissance apparaît comme la seule manière logique de combler l'écart ».

    Une action concertée et une vision commune de la Diaspora africaine et des bailleurs de fonds est donc à prescrire pour une plus rapide atteinte, entre autres objectifs, des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

    Tableau 6 : Comparaison des montants en milliards de FCFA de l'APD, des IDE et des fonds diasporiques en zone CEMAC (Source, balance des paiements résumée de la zone BEAC)

    Anné

    199

    19

    20

    200

    200

    200

    20

    200

    200

    200

    200

    200

    2010(pré

    es

    8

    99

    00

    1

    2

    3

    04

    5

    6

    7

    8

    9

    vision)

    Trans ferts

    de la

    diasp

    68 , 8

    66, 6

    93, 3

    135 ,5

    145 ,4

    163 ,7

    20

    0,0

    225 ,6

    247 ,0

    250 ,5

    259 ,4

    250

    377,8

    19 Professeur à l'Institut Universitaire d'Etude du Développement de GENEVE en SUISSE.

    ora

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    IDE

    270

    29

    25

    118

    142

    139

    71

    929

    970

    161

    110

    218

    2818,3

     

    ,3

    1,1

    9,6

    3,8

    1,5

    0,4

    9,2

    ,3

    ,6

    1,7

    6,3

    4,4

     

    APD

    117

    80

    32

    669

    508

    586

    -

    -

    -

    -

    -

    870

    -1464,0

     

    5,6

    2,1

    8,7

    ,3

    ,4

    ,9

    67,

    102

    130

    802

    208

    ,4

     
     
     
     
     
     
     
     

    8

    2,2

    5,9

    ,8

    9,2

     
     

    Graphique 5 : Obtenu à partir des données du tableau 6

    -1000

    -2000

    -3000

    4000

    3000

    2000

    1000

    0

    1998
    1999
    2000
    2001
    2002
    2003
    2004
    2005
    2006
    2007
    2008
    2009
    2010(prevision)

    Transferts de la diaspora

    IDE

    APD

    Ainsi lorsque que l'on compare de 1998 à 2010 les montants en milliards de francs CFA de l'APD, de l'IDE, et des transferts de la diaspora (tableau 6), pour ce qui est des pays membre de la zone BEAC, on arrive à la constatation suivante :

    -Les IDE ont une évolution relativement croissante de 1998 à 2010.

    -L'APD connait une variation baissière de 1998 à 2003, avant de devenir négatif pendant l'exercice 2004. Un léger signe de reprise est ressenti en 2009.

    -Les fonds diasporiques voient leur montant s'accroitre au fil des années de 1998 à 2010 avec un montant moyen de 191,046 milliards de FCFA sur la période d'étude considérée.

    Le graphique 5 montre donc que les fonds transférés par la diaspora africaine peuvent combler les lacunes de l'APD dans la zone BEAC par exemple.

    Section3 : Faciliter les liens entre les programmes d'aide au développement et les programmes de développement promus par la diaspora africaine

    Nous explorons dans cette section les pistes pouvant créer et accroitre une synergie d'actions entre les programmes d'Aide au développement en AFRIQUE et la Diaspora africaine.

    1)- L'influence des états :

    Du fait de la diversité des configurations des Etats à travers le continent Africain, les politiques économiques doivent être spécifiques. Avant de transformer en profondeur les structures de l'économie, il apparait prioritaire de restaurer la confiance, de reconstituer un contexte institutionnel favorable et mettre en place un Etat de droit conduisant à des pouvoirs (régimes politiques) légitimes et permettant la reprise de l'investissement.

    Les gouvernements africains doivent aussi encourager et favoriser les regroupements20 sous-régionaux et régionaux afin de tirer grand profit des Accords de Partenariat Economique (APE) d'une part, et d'autre part s'échanger d'expériences en matière de développement local financé par la Diaspora via les associations communautaires ou les collectivités territoriales décentralisées . Ces Etats doivent en plus de la coopération sousrégionale et régionale encadrer et établir des liens étroits avec leurs Diaspora.

    2)- L'impact de la communauté internationale :

    La société civile, les Organisations Non Gouvernementales, les militants des droits de l'Homme devraient favoriser la prise en compte du point de vue de l'élite africaine constituée en partie par sa Diaspora, lors des discussions internationales consacrées au développement de l'AFRIQUE. Car les projets de développement du passé ont été un échec parce qu'ils étaient fondés sur deux malentendus. D'abord ils partaient de concepts et de valeurs qui n'avaient aucun sens dans un contexte qui ne les avaient pas générés. On ne peut développer ni les pays, ni les individus. Ils ne peuvent que se développer d'eux-mêmes en exerçant leur droit collectif et individuel à l'autodétermination. Les rapports de force actuels ne le permettent pas. C'est le deuxième malentendu. La Diaspora africaine se pose comme étant une élite africaine, une lueur d'espoir pour de nombreuses familles africaines qui chaque jour croupissent dans la misère.

    Ajoutons que, pour que la mondialisation devienne synonyme de développement, il ne faut pas qu'elle vise à réaliser un monde unifié et uniforme, mais un monde où le pouvoir de décision et les ressources seront équitablement répartis. La volonté politique pour y arriver n'existe pas chez les détenteurs actuels du pouvoir. La conférence de MONTERREY21 l'a confirmé. Le développement risque ne jamais être une conséquence logique du progrès de l'humanité. Il semble être un projet hautement politique. La lutte contre la pauvreté n'est plus une compétence exclusive des gouvernements nationaux, mais peut devenir une

    20 La convention de COTONOU (2000), faisant suite aux accords de LOME, prévoient des APE soit avec des pays soit avec des ensembles régionaux.

    21 Conférence des nations unies (Mars 2002) sur le financement du développement.

    mission des organisations internationales. Tous les aspects des politiques internes des pays pauvres passent ainsi sous le contrôle des organisations de BRETTON WOODS. D'où la nécessité de l'entrée réelle en jeu de la Diaspora africaine pour la recherche d'un projet alternatif22 de développement et de gouvernance mondiale qui prenne en compte les intérêts de l'AFRIQUE.

    RECOMMANDATIONS :

    Les recommandations vers lesquelles converge notre étude sont, entre autres :

    - Améliorer l'utilisation des fonds transférés pour le développement des secteurs sociaux

    - Accroitre le montant de l'Aide Publique au Développement.

    - Défiscaliser les flux financiers de la diaspora africaine en direction de l'Afrique.

    - Taxer les transactions financières internationales, en faveur de l'Afrique. - Lever la contrainte financière extérieure.

    - Améliorer la gouvernance locale en Afrique afin de limiter l'exode des cerveaux

    - Développer des programmes « Migrations-Retour » en vue de faciliter le retour des

    cerveaux, le transfert des connaissances, le renforcement des capacités africaines. - Diversifier les systèmes financiers locaux.

    - .Améliorer la qualité de services des prestataires de transferts d'argent,

    - Orienter les programmes d'Aide au développement vers les objectifs prioritaires de
    développement humain.

    - Mettre sur pied des mécanismes redistributifs permettant des tensions sociales régulées.

    - Assurer un développement durable de l'Afrique.

    - Etablir un partenariat d'égal à égal entre l'Afrique et le reste du monde.

    - Redoubler les efforts à divers niveaux pour l'atteinte des OMD.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore