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La gestion urbaine dans les pays du sud

( Télécharger le fichier original )
par Rawelguy Ulysse Emmanuel OUEDRAOGO
Université de Ouagadougou - DEA 2010
  

Disponible en mode multipage

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BURKINA FASO
Unité - Progrès - Justice

MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE,
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU

UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE
EN SCIENCES HUMAINES (UFR-SH)

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

FORMATION DOCTORALE EN DYNAMIQUE
DES ESPACES ET SOCIETES

OPTION AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
Mémoire de Master - recherche

LA GESTION URBAINE DANS LES PAYS DU SUD

Présenté par : OUEDRAOGO Rawelguy Ulysse Emmanuel

Sous la Direction de :
Pr COMPAORE Georges

Année académique 2009-2010

Sommaire

Liste des Sigles et Abréviations 3

Liste des Figures 4

DEDICACE 5

REMERCIEMENTS 6

RESUME 7

INTRODUCTION 9

CADRE CONCEPTUEL ET MET HODOLOGIQUE DE L'ETUDE 10

Chapitre 1 : La position du problème 11

Chapitre 2 : La méthodologie de l'étude 18

PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 26

Chapitre 3 : Modes et outils de la gestion urbaine 27

Chapitre 4 : Gestion environnementale et gestion des déchets urbains 41

CONCLUSION 67

BIBLIOGRAP HIE 69

Liste des Sigles et Abréviations

AFD : Agence Française de Développement

AMA : Accra Metropolitan Assembly

CVTD : Centre de Valorisation et de Traitement des Déchets DGSTM : Direction Générale des Services Techniques Municipaux

DGUTF : Direction Générale de l'Urbanisme et des Travaux Fonciers DIS : Déchets Industriels Spéciaux

FNUAP : Fonds des Nations Unies la Population

GIE : Groupement d'Intérêt Economique

INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie MOS : Maîtrise d'OEuvre Sociale

OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

ONU : Organisation des Nation Unies

ONU-HABITAT : Organisation des Nations Unies pour l'Habitat PDC : Plan de Développement Communal

PDL : Plan Directeur Local

PGU : Programme de Gestion Urbaine

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement POS : Plan d'Occupation des Sols

RFU : Registre Foncier Urbain

SDAU : Schéma Directeur d'Aménagement urbain

SIG : Système d'Information Géographique

ZAC : Zone d'Activité Commerciale

Liste des Figures

Liste des figures

Figure ni : Grille conceptuelle page 23

Figure n°2 : Assainissement dans les plus grandes v illes : pourcentage moyen de chaque

système employé par région page 58

Figure n°3 : Schéma de gestion des déchets dans les pays du Sud page 59

Liste des planches photographiques

Photographie ni : Tas d'ordures dans les villes d' Abidjan et de Douala page 60

Photographie n°2 : Tas d'ordures dans les villes de Ouagadougou et de Ouahigouya page 61

Liste des Tableaux

Tableau ni : La relation entre les hypothèses, les objectifs de l'étude et les questions de recherche page 17

Tableau n° 2 : cadre opératoire page 22

Tableau n°3 : Mode de gestion des déchets dans quel ques villes africaines page 57

DEDICACE

A MES PARENTS

A WEND-YAM CLARISSE

A M. BILA PHILIPPE

REMERCIEMENTS

Nos sincères remerciements s'adressent au Professeur Georges COMPAORE, notre Directeur de mémoire qui, a accepté à nouveau de diriger notre mémoire de Master après celui de la maîtrise. Nous tenons à saluer ici la bienveillance avec laquelle il a guidé nos pas tout en respectant notre liberté et orienté nos réflexions par d'opportunes suggestions issues de sa riche expérience.

Nos remerciements vont également au corps enseignant du Département de géographie de l'université de Ouagadougou, pour la détermination, la compétence, la qualité de l'enseignement et pour les sacrifices consentis pour notre formation doctorale en Dynamique, Espace et Société.

Nous exprimons enfin notre entière reconnaissance au Directeur Général de l'Urbanisme et des Travaux Fonciers, au Maire de la commune de Ouagadougou et particulièrement au Directeur Général des Services Techniques Municipaux de la Commune de Ouagadougou pour nous avoir accueilli et guidé pendant nos périodes de stage.

Que tous ceux qui nous ont soutenus d'une manière ou d'une autre veuillent bien trouver en ces lignes, l'expression de notre profonde gratitude.

RESUME

La gestion urbaine est un élément majeur de la régulation sociale de l'espace public et donc du fonctionnement de la société. A ce titre, elle est un élément clé d'une conception sociétale du développement durable (Bouvier, 2007). Aussi, elle est un secteur transversal qui compte sur la gestion foncière, la gestion des infrastructures, la gestion de l'habitat, la gestion des services sociaux, la gestion du développement économique, etc (Nguyen, 2008).

La gestion urbaine est d'une importance capitale et rencontre des difficultés. Quels sont les différents modes de gestion du cadre de vie urbain ? Quels sont les grands traits de la gestion urbaine ? Pourquoi la gestion environnementale apparaît-elle plus préoccupante ? Pourquoi la gestion des déchets urbains est elle capitale dans ces villes ?

La présente étude vise à analyser les modalités de la gestion urbaine en privilégiant l'étude des difficultés liées à la gestion des déchets urbains dans les pays du Sud. La méthodologie a consisté à faire une recherche documentaire, à définir le cadre conceptuel, à présenter et discuter la revue de littérature.

Il ressort de l'étude que la gestion de la ville consiste à améliorer les infrastructures et les services urbains afin d'accroitre le développement de la ville et d'améliorer les conditions de vie des citadins. Elle couvre plusieurs aspects dont la gestion de l'espace urbain, la gestion économique, la gestion administrative, la gestion des équipements ou infrastructures et enfin la gestion des déchets.

La gestion environnementale est importante car elle permet de résoudre les problèmes de pollution du cadre de vie et de préserver les ressources pour les générations futures. Le changement des perceptions sur le déchet a entraîné la définition des nouvelles politiques de gestion globale des déchets adaptées aux exigences du site urbain. La gestion des déchets commence alors par la collecte et se termine par la valorisation en passant par les étapes de transport et de traitement des fractions non valorisables.

Mots Clés : Urbanisation -Pays du Sud-gestion urbaine-gestion environnementale-gestion des déchets

ABSTRACT

The urban management is a major element of the social regulation of the public place and thus the functioning of the society. As such, it is thus a key element of a societal conception of the sustainable development (Bouvier, 2007). Therefore, it is a transverse sector, which counts on the land management, the management of infrastructures, the management of the housing environment, the management of social services and the management of the economic development (Nguyen, on 2008).

The urban management is of a major importance and meets difficulties. What are the various modes of management of the urban living environment? What are the big lines of the urban management? Why the environmental management seems more worrisome? Why the management of the urban waste is it person who has right of way?

The present study aims at analyzing the modalities of the urban management by privileging the study of the difficulties bound to the management of the urban waste in the countries of the South. The methodology consisted in making a retrieval system, in defining the abstract executive, in presenting and in discussing the review of literature.

The study emerges that the management of the city consists in improving infrastructures and urban services to increase the development of the city and to improve the living conditions of the city-dwellers. It covers several aspects among which the management of the urban space, the economic management, the administrative management, the management of equipments or infrastructures and finally the management of the waste.

The environmental management is important because she allows to resolve the problems of pollution of the living environment and to protect the resources for the future generations. The change of the perceptions on the waste pulled the definition of the new politics of global management of the waste adapted to the requirements of the urban site. The management of the waste begins then with the collection and ends by the valuation by way of the stages of transport and treatment of the fractions not valorisables.

Keywords: urbanization - country of the South-urban management -environmental management-management of the waste

INTRODUCTION

L'urbanisation de la planète constitue un événement majeur à la fois démographique, géographique, social, culturel, économique et politique : 3 habitants sur 4 vivent aujourd'hui en ville et les 2/3 de ces citadins vivent dans les pays du sud. (Fournet et al, 2008). Cette explosion urbaine dans les pays du Sud pose de nombreux problèmes sociaux et environnementaux (Bolay, 2004 ; Diagabaté 2009). La résolution des problèmes passe par la gestion urbaine qui est devenue un sujet d'actualité depuis 1970 (Bonetti, 2007) et qui constitue la clef de tout développement local puisqu'elle s'inscrit dans un contexte marqué par la territorialisation des politiques publiques (Sachs, 1995).

Ainsi, vouloir traiter de la gestion urbaine consiste à traiter des questions telles que la politique sociale, les dépenses d'équipement, les transports publics, la politique foncière, les finances et l'administration municipale, etc. De nos jours la question de la gestion urbaine est cruciale et vise à aborder plus à fond les contraintes économiques, sociopolitiques, la gestion des services urbains ( www.globenet.org).

L'urbanisation accélérée des pays du Sud rend de plus en plus difficile l'organisation des services publics (Fritz, 1992). Ainsi, de nombreuses villes rencontrent des difficultés pour se débarrasser des déchets surtout des ceux solides (Sotamenou, 2005). La gestion des déchets est importante car tout déchet constitue une menace pour la santé humaine et pour l'environnement.

Au vu de la complexité du thème, la présente étude portant sur la « gestion urbaine dans les pays du Sud » veut analyser les modalités de la gestion urbaine en privilégiant l'étude des difficultés liées à la gestion des déchets urbains dans les pays du Sud. Aussi, la méthodologie de recherche basée sur la revue de littérature, a consisté à la collecte, au traitement et à l'analyse de données secondaires. Cette démarche a abouti à la définition des concepts et des outils clés en matière de gestion urbaine, à la définition des modes de gestion urbaine. Elle a aussi abouti à l'analyse des modes de gestion des déchets.

Le présent mémoire est structuré en deux parties :

- la première porte sur le cadre conceptuel et méthodologique de l'étude ;

- la seconde présente des résultats et procède à une discussion de ces résultats.

Première partie
CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

Le processus d'urbanisation pose sans cesse des problèmes à l'homme politique, aux responsables administratifs, communaux et surtout aux populations. Ainsi la gestion urbaine reste une préoccupation constante pour la plupart des gouvernements et gestionnaires des villes du Sud comme ailleurs.

Cette première partie, comporte deux chapitres : le chapitre 1 se penche sur la position du problème. Le chapitre 2 quant à lui porte sur la méthodologie de l'étude.

Chapitre 1 : La position du problème

La gestion urbaine est d'une manière générale complexe car touchant les questions affectant directement au jour le jour la qualité de la vie des citadins. Ce chapitre traite d'une part de la problématique de la gestion urbaine et d'autre part des hypothèses et des objectifs de la présente étude.

1.1-La Problématique

L'ampleur du mouvement d'urbanisation s'est manifestée dans l'ensemble des centres urbains et dans leurs périphéries qui s'étendent à un rythme effréné (Rahim, 2009). A titre d'exemple, en 1800, à peine 3 % de la population mondiale vivait en ville, contre 15 % en 1900 et 50 % en 2000 (Chavagneux, 2001). A ce rythme, les estimations prévoient que 65 % de la population mondiale sera urbaine en 2025 (UNFPA, 2007).

Cependant l'ampleur du phénomène urbain est inégale selon les régions du monde. L'urbanisation de nos jours progresse beaucoup plus rapidement dans les pays du Sud (Diagabate, 2009). En effet, dans les métropoles des pays du Sud, nous assistons à une urbanisation informelle des périphéries comme pratique populaire (exemple : occupations illégales de terrains), une périurbanisation qui peut résulter d'un développement planifié (exemple : quasi-villes satellites de Delhi) et un mouvement de déconcentration des classes aisées en périphérie lointaine (Veron J., 1996). L'Afrique et l'Asie comptent encore une majorité de ruraux. Mais avec le développement de l'urbanisation, les urbains devraient y être majoritaires d'ici 2030, et ces continents, les plus peuplés, pourraient ainsi abriter la majorité des grandes cités (Veron J., 1996).

L'explosion urbaine dans les pays du Sud pose de nombreux problèmes sociaux et environnementaux (Diagabate, 2009). Certains faits sont caractéristiques des villes des pays du Sud. Ainsi, on a un accès difficile au sol et au logement, à l'inaccessibilité des services de base, à la pauvreté, à la ségrégation résidentielle, aux violences sociales, aux conditions de travail précaires dans une économie informelle sans sécurité de l'emploi (Bolay J.C, 2004). Aussi, les transports publics sont insuffisants pour répondre aux besoins de déplacements des citadins (Rochefort, 2000). Face à ce sombre tableau de « ville impossible », les autorités municipales du Sud ont reconnu leurs incapacités face aux risques qui assaillent les villes (Rochefort, 2000).La résolution des problèmes urbains fait ainsi appel à la gestion urbaine (Bouvier, 2007).

L'usage du concept de la gestion urbaine dans les villes du Sud s'est officialisé en 1985 par le Programme de gestion urbaine, dont l'objectif était de « travailler avec les pays en développement au renforcement de la contribution que les villes peuvent faire à la croissance économique, au développement social et à l'atténuation de la pauvreté » (Jaglin S., 1995). La gestion urbaine est donc présentée comme un élément majeur de la régulation sociale de l'espace public, et donc du fonctionnement de la société. A ce titre, elle est un élément clé d'une conception sociétale du développement durable. Aussi face aux problèmes urbains qui sont d'actualité et qui se posent différemment selon les pays, la gestion urbaine se présente comme un moyen de résolution de ces crises urbaines en intégrant tous les acteurs urbains : Etat, élus locaux, population et partenaires au développement, (Bouvier, 2007).

Depuis la conférence de Rio (1992) et avec la mise en place des agendas 21 locaux, les projets, aménagements et gestions urbaines ont de plus en plus recours aux nouvelles idées issues de la réflexion sur le développement durable notamment les nouveaux modèles environnementaux (amélioration de la qualité de vie urbaine, économie d'énergie, réduction des pollutions) mais aussi de nouveaux modes de gouvernance (participation du local, rôle des associations et des ONG, place aux initiatives individuelles et privée), (Renata, 2010). Tout ceci vise à résoudre les problèmes complexes rencontrés par les municipalités. Il s'agit en effet de gérer des problèmes complexes rencontrés dans les villes (Allen, 2004). Ainsi la gestion urbaine recouvre l'ensemble des activités qui concourent à l'entretien de l'habitat, des espaces, des équipements urbains et qui plus largement assurent le fonctionnement social urbain (Bonetti, 2007). Aussi, Nguyen rappelle que la gestion urbaine (du développement) est un secteur transversal qui compte sur la gestion foncière, la gestion des infrastructures, la gestion de l'habitat, la gestion des services sociaux, la gestion du développement économique, etc (Nguyen, 2008).

L'évolution de la politique de la ville constitue un bon indicateur du « phénomène » de la gestion urbaine : alors que cette politique a émergé dans les années 1970, il a fallu attendre plus de 20 ans pour que les acteurs et les responsables politiques commencent à se préoccuper des problèmes de gestion urbaine (Bonetti, 2007). Pour Nguyen, les problèmes de gestion urbaine de Ho Chi Minh ville pourraient fragiliser le statut de capitale économique du pays (Nguyen, 2008).

La dévalorisation de la gestion urbaine découle même tient tout d'abord de la nature même de ces activités qui concernent de nombreuses actions récurrentes, dont les effets ne sont pas très spectaculaires (Bonetti, 2007). Or ces activités sont fortement dévalorisées par la majorité des acteurs professionnels et des responsables politiques qui participent au développement urbain. Tout en proclamant que ces activités sont indispensables au bon fonctionnement de la ville, la plupart de ces acteurs ne s'y intéressent guère (Bonetti, 2007).

La difficulté de gestion du transport s'est manifestée par une disparition de la majorité des entreprises publiques d'autobus et la régression de celles qui subsistaient. A cela, il faut ajouter le désengagement des états dans la gestion des transports au profit des communes (Ezzine, 2000).Dans le domaine de l'habitat, le déficit de gestion urbaine stigmatise les quartiers qui le subissent, accroît le processus de ségrégation, ne favorise pas les relations de bon voisinage, accroît les tensions sociales et favorise la délinquance (Bonetti, 2007). Ce déficit de gestion entraîne aussi une dégradation rapide des bâtiments, des espaces urbains et réduit leur durabilité. Ce déficit génère enfin des investissements considérables car il conduit à engager des travaux de rénovation très couteux (Bouvier, 2007).

Sur le plan socio-économique, la crise de la gestion municipale peut être renvoyée à la problématique de fractionnement et de l'atomisation institutionnelle comme ce fut le cas au Maroc (Sedjari, 2006).En effet, les municipalités gérées par les communautés urbaines ont vu leur gestion subir des découpages administratifs successifs, un éparpillement des pouvoirs de décision et une absence d'optimisation des ressources (Sedjari, 2006). Aussi la polarisation sociale et spatiale croissante des villes va de pair avec la montée de la violence urbaine. Bien des formes de violence dans la ville s'expliquent par l'exclusion sociale, économique et culturelle (Lapeyronnie, 1993).

Au Maroc par exemple, le problème de gestion financière est criard comme le résume ce constat de Jean Collin : « la gestion financière était caractérisée par un déficit chronique et des errements d'une extrême gravité. Mais toutes les municipalités des communes chefs-lieux de région avaient un dénominateur commun. Des groupes de pression y avaient favorisé la politisation de la gestion, de sorte que les administrateurs élus, malgré leur volonté de bien gérer les affaires de la collectivité, étaient dans la majorité des cas liés par mille entraves qui ne leur permettaient pas d'oeuvrer toujours pour le bien commun : trop souvent au contraire, nombre de facteurs les poussaient à favoriser les minorités partisanes au détriment de la collectivité locale et même de l'Etat » (Collin, 1977).

Cette mauvaise gestion est due à la personnalisation du mode de gestion du personnel municipal et aux effets du clientélisme (Collin, 1977). Dans le même temps l'importance des coûts de gestion urbaine est souvent sous-estimée. Au regard des investissements nécessaires pour rénover un quartier, qui peuvent représenter plusieurs milliards de francs CFA, les coûts de gestion urbaine paraissent très faible (Bonetti, 2007). En plus, le faible équipement d'une ville en services et en moyens de gestion expliquerait la pauvreté d'une grande partie de sa population (Haeringer, 1999). Enfin, dans la plupart des cas, les communes des pays en développement n'ont pas de garanties sur le volume de ressources qui leur seront affectées et sur la régularité des versements (Rochefort, 2000).

La logique politique, que nul ne saurait ignorer, a fait des villes du Sud le théâtre d'un enjeu d'intérêts conflictuels sans précédent. Ainsi, les villes ou les arrondissements au sein des villes sont érigées sans des mesures conséquentes d'accompagnement. Ainsi la ville est éclatée en plusieurs municipalités et soumise à une gestion de type bureaucratique. Une incompréhension naît entre les gestionnaires (administrateurs) locaux et la population qui trouve que ses aspirations ne sont pas identiques aux ambitions déclarées des gestionnaires (Sedjari, 2006).

Pour ce qui concerne l'espace urbain, il faut rappeler que la gestion de l'espace est l'un des problèmes les plus complexes qui se posent aux états africains issus de la colonisation depuis les indépendances, (Nzuzi Lelo, 1995). L'inégale gestion de l'espace urbain dans les pays du Sud entraîne l'aggravation des ségrégations socio-spatiales, sans résoudre les problèmes généraux de la pollution, des embouteillages et de la violence (Rochefort, 2000).

Quant à l'impact de l'environnement, il importe de souligner que l'univers est confronté à un véritable problème de gestion des déchets de manière beaucoup plus aigu qu`anciennement (Shabanthu, 2006). Cette situation s'explique par de multiples raisons dont : l`expansion démographique entraînant l`augmentation de la demande en produits de consommation, la diminution de la durée de vie des biens et des produits, l`accroissement des emballages non naturellement destructibles et l'augmentation de la quantité des informations imprimés (journaux, concentration des populations et type d`habitats...). L'augmentation des quantités de déchets dans nos contrées pourrait occasionner les maladies parasitaires y compris les helminthiases entraînant du même coup une élévation du taux de morbidité et une mortalité dans le monde entier (Blumberg., 1968 cité par Shabanthu, 2006).

De nos jours, les questions touchant la gestion des déchets urbains et, par extension la planification et la gestion de l'environnement urbain comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent répondre les gestionnaires urbains en raison de leurs effets sur la santé humaine, le développement durable (Attahi, 1996). Les risques environnementaux et sanitaires liés à la problématique de la gestion des déchets solides ne sont pas correctement maîtrisés par les états centraux, les appareils municipaux, et les organisations communautaires de base. Aussi la collecte ne dépasse guère les 50 % des déchets produits et les municipalités de la plupart des villes du Sud y consacrent près de la moitié de leur budget (Housseynou, 1997).

Dans ce siècle courant, divers changements semblent s'annoncer dans les villes des pays du Sud. De ce fait, la gestion urbaine et municipale dans les pays du Sud est devenue un domaine de plus en plus complexe et sujet à des conditions sans cesse changeantes qui affronte toute une série d'enjeux sociaux, économiques, politiques et administratifs. Les centres urbains investis de nouveaux pouvoirs avec le processus de décentralisation se retrouvent donc dans l'obligation de traiter les problèmes liés à la gestion des villes. Cette gestion est toutefois difficile à cause de la pauvreté et du sous développement des villes.

La santé et la maladie sont des éléments écologiques qui décrivent les relations entre un organisme et la valeur future de son environnement (Brewer, 1988). Aussi, le problème d'assainissement constitue un sujet d'actualité partout dans le monde et particulièrement dans les pays du Sud (Diagabate, 2009). Dans les villes du Sud en effet, les déchets sont jetés dans les rues, dans les caniveaux ou entreposés dans des dépôts sauvages devenant des immenses cloaques d`immondices (Sane, 1999 ; Botkin, 1995). Ainsi, la problématique de l'insalubrité est devenue une réalité incontournable et demeure préoccupante malgré les efforts des municipalités.

Le choix de ce thème « gestion urbaine dans les pays du Sud » tire son importance du fait que la préservation des ressources naturelles et le respect de l'environnement sont parmi les axes principaux de toute stratégie de développement durable. Ainsi aborder la question de la gestion environnementale présente pour nous un intérêt sur le plan scientifique, écologique et économique à cause de l'impact des déchets sur le cadre de vie urbain et sur les citadins.

Au regard de cet état de fait, il s'agit pour nous d'analyser les modalités de la gestion urbaine en privilégiant l'étude de la gestion des déchets urbains dans les pays du Sud. En d'autres termes, il sera question de trouver des réponses aux interrogations suivantes :

Quels sont les résultats des différents modes de gestion du cadre de vie urbain Distinguer les différents champs de la gestion urbaine ?

Pourquoi la gestion environnementale apparaît plus préoccupante ? Pourquoi la gestion des déchets urbains est elle capitale ?

1.2.-Hypothèses de l'étude

1.2.1-Hypothèse générale

Nous formulons l'hypothèse principale selon laquelle que les modes de gestion urbaine ne résolvent pas de façon durable les problèmes urbains.

1.2.2-Hypothèse spécifiques

De cette hypothèse principale découlent trois hypothèses spécifiques, à savoir

1- Les domaines d'intervention de la gestion municipale touchent plusieurs secteurs de la vie sociale

2- La destruction de l'environnement et la présence de certaines maladies découlent des déchets produits

3- La gestion des déchets regroupe les actions d'enlèvement de traitement et de valorisation

1.3.-Objectifs de l'étude

Notre étude vise un objectif général et 3 objectifs spécifiques. 1.3.1-Objectif général

La présente étude a pour objet d'analyser la pertinence et l'efficacité des résultats des modes de gestion du cadre de vie urbain

1.3.2-Objectifs spécifiques

1- Déterminer les domaines d'intervention de la gestion urbaine

2- Déterminer les impacts des déchets sur l'environnement

3- Identifier les axes de la gestion des déchets urbains

La relation entre les hypothèses, les objectifs de l'étude et les questions de recherche nous est présentée par le tableau synthétique ci-dessous (le tableau ni)

Tableau ni : La relation entre les hypothèses, les objectifs de l'étude et les questions de recherche

Hypothèses de l'étude

Objectifs de l'étude

Questions de recherche

Hypothèse générale

Les modes de gestion urbaine ne résolvent pas de façon durable les problèmes urbains

Objectif général

Analyser la pertinence et

l'efficacité des résultats des

modes de gestion du cadre de vie urbain

Question principale

Quels sont les résultats des différents modes de gestion du cadre de vie urbain

Hypothèse spécifique 1

Les domaines d'intervention de la gestion municipale touchent plusieurs secteurs de la vie sociale

Objectif spécifique 1

Déterminer les domaines

d'intervention de la gestion
urbaine

Question spécifique 1

Distinguer les différents

champs de la gestion
urbaine ?

Hypothèse spécifique 2

La destruction de l'environnement
et la présence de certaines

maladies découlent des déchets
produits

Objectif spécifique 2

Déterminer les impacts des

déchets sur l'environnement

Question spécifique 2

Pourquoi la gestion

environnementale apparaît
plus préoccupante ?

Hypothèse spécifique 3

La gestion des déchets regroupe les actions d'enlèvement de traitement et de valorisation

Objectif spécifique 3

Identifier les axes de la gestion des déchets urbains

Question spécifique 3

Pourquoi la gestion des

déchets urbains est elle
prioritaire ?

Chapitre 2 : La méthodologie de l'étude

L'approche méthodologique de recherche suivie dans cette étude est composée de deux points principaux : le cadre conceptuel et la méthodologie de la revue de littérature.

2.1.- Le cadre Conceptuel

2.1.1- La définition des concepts

Nous définissons dans ce mémoire un certain nombre de concepts clés utilisés. Ceci nous paraît essentiel pour éviter les confusions.

2.1.1. a- Le déchet

Le vocable déchet vient du verbe déchoir qui traduit la diminution de valeur d`une matière ou d`un objet jusqu`au point où il devient inutilisable en un lieu et en un moment donné (Pichat, 1995). L'ADEME (1994) définit le déchet comme tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou, plus généralement, tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon. Bertolini (1990), quant à lui définit le déchet comme un produit dont la valeur d'usage et la valeur d'échange sont nulles pour son détenteur ou propriétaire.

Les déchets urbains sont constitués des déchets provenant des habitations et des alentours qui doivent être régulièrement traités dans l'intérêt de la propreté et de la salubrité (ordures ménagères). Ils regroupent certains déchets des ménages, des artisans, des administrations et des petits commerces, dont la nature ou la composition font qu'ils sont assimilables aux déchets des ménages. ( www.lescullayes.ch) C'est donc toute matière ou objet indésirable abandonné sur la voie publique, même les cadavres d'animaux, bref une réunion de résidus hétérogènes.

Ainsi on a les déchets biodégradables qui s'assimilent en première approche à la biomasse (Pichat, 1995) qui sont aussi des déchets moins encombrants du fait de leur rapide fermentation aérobie ou anaérobie, mais par contre très polluants et qui peuvent provoquer des maladies à travers certains animaux, les mouches, les moustiques et autres insectes vecteurs de transmission de plusieurs maladies (Sotamenou, 2005).

Aussi, il y a les déchets recyclables et municipaux. Les déchets recyclables (matériaux de construction, métaux, matières plastiques...) : ces matériaux peuvent être réutilisés tels quels (via des recycleries ou ressourceries) dans d'autres domaines ou recyclés : par

exemple, les métaux sont refondus et réintégrés dans de nouvelles pièces, les plastiques sont hachés et servent de rembourrage ou de combustible... (Record, 2002).

Enfin, il y a les déchets municipaux quant à eux regroupent les déchets issus de l'artisanat, des commerces, des établissements collectifs, de l'entretien du domaine public, de l'entretien des espaces verts, de l'assainissement de l'espace public déchets de bureaux, déchets de certaines petites et moyennes entreprises et petites et moyennes industries (Record, 2002).

2.1.1. b- La gestion urbaine

La 14ème session de la Commission des Nations Unies pour les Etablissements Humains a défini la gestion urbaine comme « un paradigme qui englobe tout ce qui concerne l'aménagement et l'administration des zones urbaines. Son champ d'action est le financement de l'administration municipale, la gestion foncière, la gestion des infrastructures et de l'environnement et la réduction de la pauvreté urbaine ».

Elle consiste dans le management et l'organisation du fonctionnement de services à l'usage des habitants, des entreprises résidantes et de ceux qui fréquentent périodiquement ou épisodiquement un territoire. Elle relève tout autant de l'action politique menée par les autorités publiques que du fonctionnement des services (Guibou, 2002)

La gestion urbaine de proximité

La gestion urbaine de proximité est un processus partenarial d'intervention permettant d'associer les habitants et de leur apporter des réponses concrètes en terme de propreté et d'entretien des espaces publics, maintenance des immeubles et des espaces extérieurs, traitement paysager, organisation des espaces publics, tranquillité publique, services de proximité. Elle vise la responsabilisation de tous les acteurs engagés par rapport à l'espace public et au cadre de vie, c'est-à-dire les élus, les professionnels, les usagers.1

1 Groupe d'appui aux projets, 2008.page 1

2.1.1. c- La gouvernance locale

Pour la Banque Mondiale (1999), la gouvernance recouvre l'ensemble des normes, traditions et institutions à travers lesquelles un pays exerce son autorité sur le bien commun. La gouvernance recouvre aussi bien la capacité du gouvernement à gérer efficacement ses ressources, à mettre en oeuvre des politiques pertinentes, que le respect des citoyens et de l'Etat pour les institutions, ainsi que l'existence d'un contrôle démocratique sur les agents chargés de l'autorité.

La gouvernance locale apparaît donc comme « un sous produit de la gouvernance politique et de la gouvernance administrative. Elle indique la manière dont la politique est menée et dont le pouvoir est exercé au niveau local. Elle prend en compte plusieurs aspects de la vie politique et administrative tels que les institutions à la base et leur fonctionnement, les autorités locales, leurs modes d'acquisition du pouvoir (nomination ou élection), les relations entre les autorités locales et les différents acteurs locaux et nationaux » (RNDH Bénin, 2000).

Selon le PNUD (2007), elle est généralement définie comme « un processus permettant aux élus locaux de bien gérer les affaires publiques suivant les dispositions juridiques en vigueur et avec une certaine transparence et visibilité. De plus cette gouvernance suppose que les élus responsables de la commune doivent tout mettre en oeuvre pour la promotion de l'économie locale et un épanouissement de la vie communale ».

2.1.1. d- Pays du Sud

L'expression pays du Sud remplace des dénominations antérieures, jugées inadéquates, obsolètes ou incorrectes : les pays du Tiers Monde, les pays sousdéveloppés , pays «en voie de développement» (fr. wikipedia .org /wiki/pays_du_sud).

Dans le concept «Sud», la gamme va d'une nation à demi industrialisée, en pleine expansion, comme le Brésil, à des pays pauvres enserrés dans les terres, comme le Tchad, ou insulaires, comme les Maldives. D'une manière générale et bien qu'il n'y ait pas de classification uniforme ou permanente, «Nord» et «Sud» sont synonymes de «riche» et de «pauvre», de pays «développés» et de pays «en voie de développement»,(fr. wikipedia .org /wiki/pays_du_sud). L'opposition Nord Sud se justifie par les conflits d'intérêt, généralement économiques, entre ces deux blocs de pays.

2.1.1. e- L'urbanisation

L'urbanisation est l'action d'urbaniser, c'est-à-dire de favoriser, de promouvoir le développement des villes par la transformation de l'espace rural en espace urbain. Le terme "urbanisation" désigne aussi le phénomène historique de transformation de la société qui se manifeste par une concentration croissante de la population dans des agglomérations urbaines. ( www.toupie.org /Dictionnaire). Pour Bories, l'urbanisation peutêtre aussi définie comme l'expansion de la population, des activités et des espaces urbains (Bories, 2006).

2.1.1. f- La ville

La ville est un concept difficile à définir, car elle est à la fois une réalité matérielle concrète et un ensemble de fonctions sociales et économiques où les échanges matériels et immatériels jouent un rôle moteur (Aydalot, 1976). « Ainsi, les villes sont des objets trop riches et trop divers pour qu'une seule définition, une conception unique, puisse en rendre compte. Selon que l'intérêt est porté au cadre bâti, à l'architecture, à l'habitat, aux activités et aux fonctions urbaines, au statut politique ou encore aux modes de vie des habitants, les définitions changent et les mesures aussi » (Lajoie, 2007).

Le dictionnaire de Géographie (5ème édition) considère la ville comme un « gouvernement de population agglomérée défini par un effectif de population et par une forme d'organisation économique et sociale. Ces groupements ont pour base le rassemblement d'activités différentes qui a lui-même pour conséquence la formation d'une société complexe (société urbaine) ». La ville se définit donc différemment que l'on soit au Bénin, au Togo, en Côte d'Ivoire ou au Burkina Faso (Akpinfa, 2006). Au Burkina Faso par exemple, la ville se définit selon des critères administratifs, économiques et démographiques2.

La conceptualisation ne retient pas tous les aspects de la réalité concernée mais seulement ce qui en exprime l'essentiel du point de vue du chercheur (Quivy R. et Luc Van Campenhout, 1995). L'essentiel pour nous est de mettre en évidence à travers ce cadre conceptuel les variables et les dimensions des concepts à même de permettre une meilleure compréhension de nos hypothèses de recherche. Ainsi des concepts comme gestion urbaine, gouvernance locale, déchet ont été identifiés sur la base de nos questions et hypothèses de recherche. Aussi des variables et indicateurs ont été choisis

2 INSD, MATD

pour mieux cerner la question. Les relations sont faites entre les hypothèses, les concepts, les variables et les indicateurs de l'étude (tableau n°2).

Tableau n°2 : Cadre opératoire

Hypothèses de
l'étude

Concepts

Variables

Indicateurs

Hypothèse générale

Les modes de gestion

urbaine ne résolvent pas de façon durable les problèmes urbains

Gouvernance locale

Mode de gestion

Cadre de vie urbain

Hypothèse spécifique 1

Les domaines

d'intervention de la

gestion municipale

touchent plusieurs

secteurs de la vie sociale

Gestion municipale

Aspects de la gestion

urbaine

Services et équipements urbains

Hypothèse spécifique 2

La destruction de

l'environnement et la

présence de certaines

maladies découlent des
déchets produits

Déchet

Déchet

Dégradation du cadre

de vie urbain

Problèmes sanitaires et environnementaux

Hypothèse spécifique 3

La gestion des déchets
regroupe les actions

d'enlèvement de

traitement et de
valorisation

Gestion des déchets

Mode de gestion des

déchets

Niveau d'assainissement

Urbanisation

Une relation pourrait ainsi exister entre l'urbanisation, les problèmes urbains, la gestion urbaine et la planification urbaine comme nous l'indique notre grille conceptuelle ci-dessous :

Figure n°1 : Grille conceptuelle

Problèmes urbains

Gestion urbaine

 

Planification urbaine

Gestion de
l'espace urbain

Gestion administrative
et économique de la
ville

Gestion des
infrastructures
urbaines

Opérations d'urbanisme POS

S.D.A.U

Plan stratégique Budget de programme

Plan de Développement Communal

S I G

Maîtrise du
développement
urbain

Renforcement de
la gestion urbaine

Amélioration du
cadre de vie en
ville

Avec le processus d'urbanisation apparaissent les problèmes urbains. La résolution de ces problèmes passe par la gestion urbaine et la planification urbaine. La gestion urbaine couvre plusieurs champs dont la gestion de l'espace urbain, la gestion administrative et économique de la ville et la gestion des infrastructures. Les gestionnaires se servent de certains outils comme le SIG, le POS, le SDAU, les opérations d'urbanisme, le plan stratégique, le budget de programme, la gouvernance locale pour mieux gérer les villes. Ceci dans l'objectif de maîtriser le développement urbain, de renforcer les capacités en gestion urbaine et d'améliorer le cadre de vie urbain.

2.2.- La méthodologie de la revue de littérature

La méthodologie de la revue de littérature a consisté en l'identification des centres de documentation pour la consultation des documents, la réalisation de deux stages, la recherche des documents scientifiques en ligne et au traitement à partir d'une grille de lecture.

2.2.1- La collecte des données 2.2.1.1-La recherche documentaire

La première phase de la collecte des données a consisté en la recherche documentaire. Ainsi nous avons visité plusieurs centres de documentation de Ouagadougou (CIRD, CNRST, Bibliothèque Centrale Universitaire (BUC), la bibliothèque du département de Géographie, les centres de documentation du Ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, de la Direction Générale de l'Urbanisme et des Travaux Fonciers et de la Mairie de la commune de Ouagadougou). Dans ces centres, nous nous sommes intéressés aux mémoires, aux thèses, aux oeuvres scientifiques et aux rapports d'institutions ayant un lien avec notre thème.

Nous avons ensuite poursuivi notre recherche sur internet au moyen des serveurs tels que : IRD, et GOOGLE Schoolar. Ces serveurs ont permis d'accéder gratuitement à des documents scientifiques (thèses, ouvrages, revues, articles, résumés, citations) de toutes les disciplines.

La consultation des documents a été possible grâce aux expressions suivantes : urbanisation, pays du sud et du nord, problèmes urbains, gestion urbaine, difficulté de gestion urbaine, gestion environnementale, gestion des déchets urbains, valorisation des déchets urbains, gouvernance locale, acteurs de la gestion urbaine.

Les travaux sur la gestion urbaine sont importants du point de vue de la qualité et du nombre. Toutefois, il faut noter que les travaux des chercheurs européens sont les plus importants. A coté des chercheurs européens, il convient de souligner que plusieurs chercheurs des pays du Sud permettent une compréhension et connaissance des domaines de la gestion urbaine. Sont de ceux là : M'bassi J.P. (2001), Nait Saada M. (2008), Adepoju(1996), Nikiema A. M. (2007), Compaore G. (1998).

2.2.1.2- Les Stages

La recherche des données nous a conduit à réaliser deux stages dans des services de la ville de Ouagadougou. Le premier s'est déroulé du 1er au 30 juin 2009 au sein de la Direction Générale de l'Urbanisme et des Travaux Fonciers(DGUTF). Il nous a permis d'avoir une connaissance sur les textes en vigueur sur la politique nationale d'urbanisation, la procédure d'élaboration et d'adoption du plan de lotissement au Burkina Faso et l'organisation de cette Direction Générale.

Le second s'est déroulé du 1er mai au 30 juin 2010 au sein de la Direction de l'Urbanisme et de l'Habitat de la Commune de Ouagadougou. Nous avons mis à profit ce stage pour mieux connaître l'organigramme de la municipalité, les textes réglementaires dans les différents champs de la gestion urbaine et la politique urbaine communale en vigueur. Nous avons aussi pendant ce stage participé au colloque sur le logement social tenu à Ouagadougou en juin 2010. Ces deux périodes de stages nous ont permis de mieux comprendre notre thème et de maîtriser quelques concepts clés de la gestion urbaine.

2.2.2- Le traitement des données

Les données collectées ont été traitées de façon manuelle. Ainsi, nous avons établi notre grille de lecture en identifiant les auteurs en fonction des sous thèmes, les sources et les résultats des études précédentes sur la question de la gestion urbaine. Les données ont été ensuite classées sur la base de nos hypothèses et de nos questions de recherche.

Le premier volet a une portée descriptive sur les concepts et les outils utilisés en gestion urbaine. Le deuxième volet quant lui s'intéresse aux résultats de la revue de littérature portant sur notre étude. Il concerne les aspects de la gestion urbaine et d'une manière spécifique la gestion des déchets urbains dans les villes du Sud.

Deuxième partie
PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

La gestion urbaine couvre l'ensemble des actions portant sur les « établissements humains » ou ayant des incidences spatiales (Bonetti, 2007). Ainsi dans cette partie, nous nous intéresserons aux aspects de la gestion urbaine et d'une manière spécifique à la gestion des déchets urbains dans les villes du sud.

Chapitre 3 : Modes et outils de la gestion urbaine

La gestion urbaine obéit dans la plupart des pays du Sud à une logique d'administration publique soumise à une tutelle centrale et à une logique de management pour générer des ressources financières (Zghal, 2001). Quels sont donc les outils utilisés en matière de gestion urbaine ? Qui sont les acteurs intervenant dans la gestion urbaine et quels sont ses aspects ?

3.1. Les modes de la gestion urbaine

La gestion de la ville consiste à améliorer les infrastructures et les services urbains afin d'accroitre le développement de la ville et d'améliorer les conditions de vie des citadins (M'Bassi J.P., 2001). Elle couvre plusieurs aspects dont la gestion de l'espace urbain, la gestion économique, la gestion administrative, la gestion des équipements ou infrastructures.

3.1.1. La gestion de l'espace urbain

La gestion de l'espace urbain représente un défi considérable au regard de la nécessité de rendre compatible le processus d'expansion urbaine et l'usage soutenable des ressources naturelles (Da Silva, 2002). Les Etats des pays du Sud après les indépendances ont dans un élan de modernisation adoptés des textes dans le droit de la gestion de l'espace urbain. Dans ces nouveaux textes, les autorités coutumières ont été écartées de la gestion foncière urbaine entrainant un désordre dans la gestion de l'espace urbain (M'Bassi J.P., 2001). Dans ce nouveau contexte, les pouvoirs publics et municipaux ont une nécessité de bien gérer l'espace afin d'éviter certaines difficultés l'engorgement des routes, l'insalubrité, la vétusté des habitats, la pollution déchets ( www.obouloo.com).

La gestion de l'espace urbain nécessite une maîtrise de l'étalement urbain. Cette maîtrise se gère par anticipation à travers les outils de planification territoriale comme le plan d'occupation des sols qui fixe les orientations politiques dans le domaine de l'urbanisme (Sibeud N., 2005). La gestion de l'espace urbain se fait par exemple à travers les activités de rénovation (Flambard V., 2008). La gestion de l'espace urbain dans les pays du Sud requiert aussi une nouvelle conception de la ville. Ainsi il faut passer de la ville étalée à celle compacte et dense (Djelal N., 2005) organisée autour d'une utilisation plus intensive du sol, gérée à partir d'une meilleure intégration entre les politiques de transports en commun et la planification de la croissance urbaine (Camagni, 1997).

Dans de nombreux pays, la ville compacte devient un modèle car les fortes densités et la compacité permettent non seulement de limiter la consommation du sol par le biais de stratégies variées, mais traduisent aussi un degré d'intervention assez fort sur le développement urbain : limite de l'étalement urbain par des actions de réhabilitation, rénovation, requalification urbaine ; développement d'un réseau de transport en commun comme alternative à l'automobile ; valorisation du cadre bâti et du patrimoine(Djelal N., 2005).

Pour Zougrana A., la gestion de l'espace urbain passe par le développement de nouvelles stratégies en matière de construction. Ainsi une attention particulière doit être ainsi portée sur le logement social et la réalisation de bâtiments à niveau (Zoungrana A., 2010). La terre est un élément vital dont dépend le processus de développement urbain. Par conséquent, la gestion de l'espace urbain est un facteur déterminant de l'intégrité et de succès d'une urbanisation maîtrisée (Pouyanne G. ,2003).

3.1.2. La gestion économique de la ville

Les capacités économiques et financières occupent une place primordiale dans la gestion d'une ville ( www.paca.equipement.gov.fr). En effet, les moyens et les ressources d'une commune constituent ce qui permet à la municipalité de gérer son territoire et d»agir pour le bien de la collectivité ( www.etterbeek.irisnet.be). Le fonctionnement de l'économie révèle le rôle déterminant de l'évolution du marché des biens et services essentiels comme le logement, la nourriture, les transports, etc., dans le développement local et régional (M'bassi, 2002)

Pour son fonctionnement annuel, la commune doit déterminer son budget qui prévoit les recettes et les dépenses en accord avec les priorités de la politique municipale. Dans la majorité des pays du Sud, la capacité de générer des revenus localement est rudimentaire et l'on compte donc largement sur l'aide financière des pouvoirs centraux ( www.globenet.org).

La plupart des collectivités des pays du Sud ont montré pendant longtemps peu d'intérêts pour le volet économique car l'économie était l'affaire de l'Etat qui a été jusqu'à présent, en général et de loin, le plus gros investisseur local, appuyé par les bailleurs de fonds(M'bassi, 2002). Les collectivités se soucient de la question économique et financière que dans le cadre de la fiscalité locale (M'Bassi J.P., 2001). Mais, de nos jours avec le processus de décentralisation, les communes sont investies de compétence pour la promotion du développement économique, social et culturel.

La promotion du développement économique devient donc une des missions fondamentales des municipalités (M'Bassi J.P., 2001).

Pour la gestion économique, la municipalité doit assurer son financement à travers l'exploitation des sites culturels, des sites économiques comme les marchés, les théâtres, les salles de fêtes, et le recouvrement des taxes municipales (Zghal, 2001). A titre illustratif, la commune de Ouagadougou a enregistré pour la période de 2003 à 2007 une recette totale de 40 865 769 595F CFA. Cette recette provient des taxes sur les spectacles, les jeux, la publicité, etc (Commune de Ouagadougou, 2008).

La faiblesse de l'assiette financière des administrations locales s'explique par de nombreux facteurs. On pourrait citer par exemple le défaut des pouvoirs centraux de leur transférer les ressources financières et le refus des populations de payer leurs taxes. En effet, les contribuables dénoncent le niveau élevé des impôts locaux et souhaitent une baisse continuelle de la pression fiscale (M'Bassi J.P., 2001).En plus, de nombreux secteurs de l'économie sont peu ou ne sont pas taxés, faute de moyens de connaissance de cette économie, mais aussi faute de confiance des opérateurs dans la gestion publique (M'bassi, 2002). Cette situation embarrasse les responsables municipaux. Pour l'accroissement des recettes, les municipalités sont invitées à investir dans des projets économiques, culturels ou sportifs générateurs de revenus (Zghal, 2001). L'augmentation des recettes au niveau local permettrait à chaque collectivité d'avoir une certaine autonomie sur le plan financier et de mieux entreprendre ses projets de développement.

3.1.3. La gestion administrative de la ville

La gestion administrative des villes est assurée depuis les indépendances par les municipalités. La municipalité comprend le conseil municipal et ses composantes : bureau municipal, commissions sectorielles, etc (Traore, 1993). La municipalité règle par ses délibérations les affaires de la commune ( www.urbanisme.equipement.gov.fr). La bonne gestion administrative du milieu urbain exige un personnel ayant des compétences administratives, techniques et financières voulues ( www.globenet.org).

Dans la plupart des villes du Sud, la gestion des affaires municipales dépend selon les cas du ministère de tutelle qui est la structure fixant lès règles de la gestion des ressources. Il offre des programmes de formation pour le développement des compétences des ressources humaines (Zghal, 2001). Dans certains pays, le découpage administratif crée des régions ou gouvernorats ou encore préfectures entre la commune et l'Etat. En pareille circonstance Le dirigeant de la région a une possibilité pour infléchir sur certaines orientations de la gestion administrative de la commune (Zghal, 2001).

La gestion administrative dans les villes des pays industrialisés est relativement performante pour ce qui est des services marchands (eau potable, électricité et téléphone). Elle est par contre inopérante pour les réseaux non marchands (voirie, assainissement, etc) ( www.urbanisme.equipement.gov.fr). Les évaluations faites dans les pays industrialisés montrent une nette amélioration de l'implication des responsables locaux à l'égard de la gestion de leur ville ( www.urbanisme.equipement.gov.fr).

Dans les villes du Sud par contre, la municipalité dans sa tâche fait face aux jeux politiques en place. Ainsi, elle doit se conformer aux règles d'une administration publique souvent centralisée (Zouiten, 2003). Il faut en somme dire que dans les pays du Sud, même si les communes sont autonomes, la gestion administrative se fait en conformité avec les décrets nationaux établis. Ce qui rend peu performant la gestion administrative dans ces collectivités.

3.1.4. La gestion des infrastructures urbaines

Le rôle des gouvernements urbains a été profondément orienté par l'affirmation croissante de leur responsabilité dans le développement local, à travers l'organisation et la régulation de la fourniture des infrastructures de réseaux, la gestion des équipements et services, le développement social, la gestion foncière, le logement, le développement économique (Banque mondiale, 1994). Le bon fonctionnement d'une ville, et la réussite de tout projet d'aménagement urbain, repose ainsi sur la capacité de la collectivité à planifier son développement, en s'appuyant sur un ensemble d'infrastructures de qualité, modernes et adaptées aux besoins ( www.sogreah.fr). La gestion des infrastructures nécessite aussi un accès aux ressources nécessaires pour fournir des services de qualité acceptable (Mahbubani, 2007).

La gestion des infrastructures nécessite en sus des capacités de diagnostic des dysfonctionnements, de définition précise des contrats et des commandes passées aux entreprises prestataires de la maintenance, de programmation et de contrôle de leurs travaux, de coordination des différents intervenants (Allen, 2004). La création de villes meilleures ou l'amélioration de celles existantes requiert de la part des acteurs locaux et étatiques la mise en place de bonnes infrastructures de transport, d'assainissement et d'alimentation en eau ( www.unchs.org)

Dans le domaine de l'eau de nombreux modes de gestion sont exploitées par les municipalités du Sud ( www.kesakeau.ouvaton.org). Ainsi on peut avoir :

· La gestion directe : correspond aux collectivités qui gèrent directement le service grâce à leurs services techniques ;

· La gestion intermédiaire : ce sont les régies intéressées et les gérances, ou les régies externalisant une part importante de ses activités, où une entreprise intervient pour l'exécution des tâches, mais où la collectivité reste la maîtresse de son service ;

· La gestion déléguée : ce mode de gestion désigne les affermages et les concessions. La collectivité délègue une très grande partie de ses prérogatives à l'opérateur, au travers d'un contrat défini d'un commun accord avec une entreprise. La caractéristique principale de la délégation est que la rémunération de l'opérateur est substantiellement assurée par les abonnés.

Le transport urbain est un secteur clé de l'économie d'une ville, c'est un outil au service de la production et de la consommation, il présente une activité qui constitue l'une des bases du développement économique et social de la ville et conditionne par conséquent la vie quotidienne de l'ensemble des citoyens (Ezzine, 2000).

La gestion du trafic de transport recouvre l'ensemble des dispositions visant, dans le cadre d'objectifs prédéfinis, à répartir et contrôler les flux de trafic dans le temps et dans l'espace, afin d'éviter l'apparition des perturbations et d'en atténuer les effets (Ezzine, 2000). Dans le domaine du transport, la gestion consiste à planifier, coordonner et contrôler les travaux de réfection majeure du réseau routier ( www.ville.sherbrooke.qc.ca). Les blocages et les embouteillages recensés quotidiennement vont conduire à entreprendre un certain nombre d'actions avec l'objectif affiché de permettre un écoulement facile et rapide du trafic. Il s'agira aussi d'élaborer des solutions simples et peu coûteuses tirant le meilleur parti des infrastructures actuelles et ayant une efficacité d'ensemble sur la circulation (Ezzine, 2000).

On peut aussi dire que gérer le trafic routier revient à une meilleure exploitation des routes en essayant d'adapter au mieux la demande (trafic) et l'offre (la capacité des voies). La gestion du trafic de transport vise donc à l'atteinte des objectifs économiques, objectifs écologiques et objectifs médico-sociaux de toute collectivité (Ezzine, 2000).

Dans la plupart des villes du Sud, la desserte des services et équipements urbains en dépit du soutien des opérateurs conventionnels ne couvre que la moitié de la ville (M'Bassi J.P., 2001). Ils souffrent aussi de la faiblesse ou du quasi absence d'entretien (Minoungou, 2009). Avec le processus de décentralisation les communes se sont vues dessaisir de leurs responsabilités en matière de desserte en eau potable, en électricité, en transports, etc. La privatisation de ces domaines remet toutefois en cause la prise de responsabilité des municipalités dans ces domaines (M'Bassi J.P., 2001).

3.2. Les outils de la gestion urbaine

La municipalité utilise des outils de gestion urbaine qui peuvent être classés en fonction des objectifs et contenus. Il y a ainsi les outils de planification et programmation pour la planification de la croissance spatiale, la programmation des infrastructures et équipements, et la planification du développement socio-économique (Serhau, 2002).

3.2.1-Le budget programme

Le budget est un document comptable prévisionnel distinguant les recettes et les dépenses. Le budget des collectivités locales regroupe pour une année l'ensemble des recettes et des dépenses publiques. Le budget de programme est un document explicatif joint au projet de loi de finances précisant les objectifs d'une institution, les programmes qui y concourent et les moyens qu'il y consacre (Muzellec, 1997).

Le budget programme constitue une procédure de gestion intéressante et novatrice. Il a été conçu progressivement, avec des impératifs relevant autant d'un souci de contrôle que d'une volonté d'efficacité. ( www.hcsp.fr/explore.cgi/ad030608.pdf)

Le budget-programme est fondé sur des objectifs d'utilité, c'est-à-dire, ceux dont la réalisation va permettre de satisfaire les besoins réels de la population. Il réalise une intégration réfléchie des autres types de budget, tout en faisant une hiérarchisation des objectifs et en prévoyant les moyens adéquats pour les atteindre. Ainsi, l'on tient compte des coûts car il faut produire et atteindre les objectifs de façon efficiente. Au moment des prévisions les institutions ou collectivités utilisent les objets de dépenses pour des estimations plus justes et l'exécution opérationnelle du budget-programme se fonde sur ces mêmes objets de dépenses ( www.finances.gov.bf).

3.2.2-Les opérations d'urbanisme

Les opérations d'urbanisme regroupent l'ensemble des procédures visant à rendre une ville plus attrayante et mieux équipée. Les opérations d'urbanisme comprennent le lotissement, la restauration, la rénovation urbaine, etc (Tapsoba, 2010).

Le lotissement consiste en une subdivision d'un terrain vierge en parcelles avec des aménagements appropriés en matière d'infrastructures et d'équipements collectifs pour accueillir les constructions à réaliser par les occupants futurs (Tapsoba, 2010).

Il vise à éviter l'habitat spontané, résoudre les litiges issus des lotissements antérieurs, accompagner les populations de manière particulière dans le développement et enfin améliorer leur cadre de vie (Traore, 2005).

Le lotissement confisque le capital foncier à population (Sadiki, 2000) et brise l'équilibre écologique (Massiah, 1987). Il crée tout de même une diversité culturelle et une transformation sociale (Diehl, 1984). Les lotissements sont aujourd'hui les seuls outils opérationnels de la politique d'aménagement de nos villes. Ils constituent les composantes principales de la structure urbaine et génèrent l'offre essentielle en matière d'habitat (Bouchra, 2010).

La restauration urbaine, est la restitution à un espace, à une zone ou à un immeuble urbain ancien son cadre historique et culturel initial tout en tenant compte du nouveau contexte social, environnemental et économique de la localité ( www.omhmali.org).

La rénovation urbaine consiste en une démolition en vue d'une construction nouvelle, d'un secteur urbain occupé par des logements, des activités ou de façon mixte. Elle se définit aussi comme une opération d'ensemble qui concerne la totalité ou l'essentiel du bâti d'un secteur. Elle peut être motivée par la mauvaise qualité des bâtiments, par leur inadaptation, leur insuffisante occupation du sol. Elle nécessite une intervention massive des pouvoirs publics sur le plan institutionnel, juridique et financier (Coay, 2009).

En France la rénovation vise par exemple à : répondre à la crise du logement, réinsérer les quartiers socialement marginalisés dans la ville, ré-densifier ou au contraire dé-densifier et limiter l'étalement urbain notamment (Flambard, 2008). La rénovation urbaine a aussi un enjeu politique et économique. En effet, les opérations de rénovation à Ouagadougou ont pour but de stimuler le secteur commercial Elle vise aussi à améliorer le cadre urbain pour des activités et les habitants, de répondre harmonieusement aux nouveaux besoins de la ville, améliorer les conditions de vie urbaines à Ouagadougou. (Ouedraogo, 2005)

3.2.3-Le Plan d'Occupation des Sols (POS)

Le plan d'occupation des sols (POS) est un document d'urbanisme qui détermine l'affectation des sols selon l'usage principal qui doit en être fait, au regard de leur constructibilité (habitats, loisirs, activités, espaces naturels à protéger) (Code de l'urbanisme et de la construction, 2006). Il est consultable à la mairie de toute collectivité et a pour objectif d'organiser et planifier le développement urbain, de protéger l'espace agricole. Il « fixe les règles applicables aux terrains compris dans les diverses zones du territoire couvert par le plan ». (Jacquot, 1997)

Il a aussi pour objectif de prévoir les équipements futurs : routes, autoroutes, écoles, terrains de sport, et de prendre en compte le paysage et les richesses naturelles.3 Le POS est un document juridique de portée générale qui s'impose à tous : particuliers, entreprises, administrations. Il sert de référence obligatoire à l'instruction des diverses demandes d'occupation ou d'utilisation des sols comme les permis de construire et de démolir et les déclarations préalables.4

Le POS se présente comme un instrument opérationnel et de composition urbaine permettant de prendre en charge les actions d'urbanisation nouvelle et les opérations d'urbanisme spécifique (Saidouni, 2000). Pour Boutet (2004), il est un document sans perspective, envisageant l'urbanisme uniquement au travers une simple police de l'occupation du sol. Il requiert de longues procédures pour son élaboration et des sommes importantes pour sa mise en oeuvre (Lecat, 2006).

Le Plan d'Occupation des Sols est devenu au fil des temps et des évolutions législatives et institutionnelles l'outil de référence dont disposent les élus locaux pour leurs politiques de développement et de protection. Ainsi, la plupart des orientations en matière de programmation, d'organisation spatiale, d'environnement et de construction trouvent une traduction dans un POS. De nos jours, Le POS se présente comme un moyen de densification de l'espace urbain et s'inscrit dans une démarche de développement durable. Il est en cours d'application dans beaucoup de villes des pays du Sud. A titre illustratif, c'est en 2007, que le gouvernement du Burkina Faso a pris une décision portant sur l'introduction du POS dans le domaine de l'urbanisme.

3 www.unfpa-bi.org/html/statistic/donnee/th5.htm

4 www.ville-seynod.fr/content/pdf/4034

3.2.4-Le Plan de Développement Communal

Il est un document qui détermine et définit l'ensemble des programmes et projets cohérents de développement à mettre en oeuvre en adéquation avec les grandes orientations nationales, régionales et les aspirations et attentes locales. ( www.villedecotonou.com) Il est aussi un document à portée politique et stratégique qui définit les objectifs de développement poursuivis par la commune. A ce titre il traduit et précise « la politique de la ville », le programme de politique générale des autorités communales ( www.etterbeek.irisnet.be).

C'est le document qui synthétise la procédure et les projets qui doivent favoriser le développement de la commune. Le programme suppose une stratégie, fondée sur des objectifs, concrétisée par des actions ; donc des projets, une marche à suivre, un calendrier, un financement. Il permet de croiser les conclusions de l'analyse socioéconomique réalisée sur la commune avec les attentes de la population ( www.virton.be)

Le Plan de Développement Communal n'est pas un outil d'encadrement, mais un outil d'orientation et de gestion visant le développement local. C'est le résultat d'un processus d'analyse, de détermination et d'arbitrage des priorités au plan local, un cadre stratégique et un guide pour assurer la cohérence et la synergie des décisions et actions. En dernier ressort, c'est un outil de communication qui permet également de faire le suivi et l'évaluation de l'action communale ( www.villedecotonou.com). Il est établi sur la base de la participation citoyenne des élus et des habitants.

3.2.5- Le plan stratégique

Un plan stratégique est « la définition d'un projet de ville qui unifie les diagnostics et des actions publiques et privées, et qui établit un cadre de mobilisation et de coopération des acteurs sociaux urbains ». Elaboré à la suite d'un processus de participation qui définit les contenus, il est un contrat politique entre les institutions publiques et la société civile. C'est dans cette démarche qu'on peut situer le « projet de ville (ou de région), fondé sur un plan stratégique, fruit d'une large concertation sociale » (Borja, 1998).

Le plan stratégique est un outil indispensable au service du décideur. Il concerne la détermination des objectifs généraux de la ville et l'engage à long terme ( www.p2ac.fr/anableps). Il se situe entre la planification (plus technique) et la gestion (plus administrative). Il prône des ajustements constants et le développement d'approches dites sociales. L'approche stratégique incite les élus d'une communauté métropolitaine, ou d'une municipalité à porter leurs efforts vers les orientations, les objectifs, les grands

enjeux et un plan d'action pour la collectivité tout en gardant en vue les finalités de cette dernière ( www.a21l.qc.ca/9579_fr.html).

Dans la ville de Ouagadougou, un plan stratégique a été développé dans le domaine de l'assainissement. Il s'agit du Plan stratégique d'Assainissement de Ouagadougou (PSAO) qui est un programme intégré d'assainissement et de promotion de l'hygiène mis en oeuvre par l'office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA). Il vise à permettre aux citadins d'être autonomes dans le domaine de l'assainissement. ( www.reseaucrepa.org/page/714)

3.2.6- Le Schéma Directeur d'Aménagement Urbain (S.D.A.U)

Le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) est un instrument de la planification urbaine à moyen et à long terme élaboré pour une grande agglomération qui localise l'emplacement des principaux équipements. Il planifie la croissance de la ville, renforce sa fonction et projette les infrastructures primaires et les équipements (Ouidar, 2010). Il permet également de maîtriser la croissance urbaine (Diarra, 1999) et de concilier le développement urbain, économique et la protection de l'environnement (Lecat, 2006)

Le SDAU intègre et cordonne les objectifs de l'Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics ou privés en matière de développement urbain durable au niveau communal (Code de l'urbanisme et de la construction, 2006). Egalement il oriente le développement économique d'une ville (Ouidar, 2010) et permet aux acteurs locaux et aux élus de répondre aux problématiques d'aménagement (Lecat, 2006). Il sert enfin de document à caractère stratégique traduisant les ambitions de développement d'un état pour ses collectivités (Chhay, 2007).

Le SDAU ne suffit tout de même pas pour résoudre les problèmes urbains d'un pays (Dabilgou, 2008).En effet, dans le processus d'élaboration ou de réalisation d'un SDAU, plusieurs difficultés se présentent. Il s'agit de l'insuffisance des aides financières, le besoin important en ingénierie, la difficulté d'obtention des données cartographiques, des photographies aériennes et des levées topographiques (Champaud, 1993).

Le SDAU sert de "cadre de référence " à la planification du développement urbain d'un territoire donné. Il se présente de nos jours comme un important document d'urbanisme pour une organisation fonctionnelle et la création de secteurs relativement homogènes en dépit des difficultés auxquels il fait face dans son élaboration et sa mise en oeuvre. Dans les villes où il a été mis en oeuvre et suivi avec rigueur comme à Casablanca, le SDAU a justifié son importance. Par contre dans les villes comme

Bamako, Niamey, Phnom Penh et Ouagadougou, les difficultés d'application ne permettent pas une bonne évaluation de cet outil important à la planification et au développement de la ville. Il serait donc judicieux que les responsables communaux des villes du Sud veillent à l'application des grandes orientations pour un développement harmonieux de leurs cités.

3.1.7- Le Système d'Information Géographique (SIG)

Pour tout pays, l'information géographique est un élément central de l'infrastructure nationale, au même titre que les réseaux de transports et de communication. Elle est de nos jours un élément de plus en plus important en terme de croissance économique » (Rapport COSIG, centre de coordination de données géographiques au Conseil Fédéral Canadien, avril 2001). Le SIG est avant tout un système d'information, c'est à dire un ensemble organisé de ressources permettant d'acquérir, de stocker, de structurer et de communiquer des informations. En matière de gestion urbaine, les SIG offrent de multiples possibilités d'analyse ou de simulation. Ils ont d'abord trouvé d'importantes applications pour la gestion urbaine, qui constitue aujourd'hui encore un domaine très important de leur d'utilisation (fr.wikipedia.or).

Le recours aux sciences de l'information géographique permet de modéliser et d'analyser l'espace géographique à l'aide de représentations numériques. La création de cartes et l'analyse géographique à l'aide des SIG procurent une plus grande vitesse et proposent des outils sans cesse innovant dans l'analyse, la compréhension et la résolution des problèmes (Kodjo, 2008). Les SIG permettent de nos jours de mieux appréhender les problèmes urbains complexes. Ils permettent aussi d'établir la carte de l'occupation des sols sur laquelle apparaissent les retenues d'eau et barrages, la végétation, les habitats, les zones industrielles et les équipements (Padonou, 1997).

Dans le cadre d'un suivi du foncier sur un territoire communal, par exemple, le SIG peut servir à identifier des parcelles libres afin de créer des réserves foncières. Il peut également servir à gérer les terrains encore disponibles sur certaines zones spécifiques comme des zones d'activités commerciales (ZAC.) Il permet aussi, en phase amont, de recenser les zones susceptibles d'accueillir des projets d'implantation de lotissements ou de logements sociaux. Sur des territoires plus importants comme les intercommunalités ou les agglomérations, le SIG peut permettre de gérer beaucoup plus de données : la voirie (afin d'en gérer l'entretien), les espaces verts et les arbres, les lignes de transport public, le mobilier urbain, les périmètres de la ville, les réseaux communautaires (eau,

assainissement, éclairage public).5 Les SIG sont aussi utilisés en tant qu'outil dans de nombreuses tâches telles que la présentation d'études sur le terrain, la résolution de problèmes territoriaux et tous les sujets concernant l'intégration dans un site (Kodjo, 2008)

3.3. Les acteurs de la gestion urbaine

La gestion urbaine consiste à coordonner les actions des différents intervenants : l'État, de la collectivité locale, des partenaires techniques et financiers et de la population

3.3.1-L'Etat

L'Etat définit en premier lieu les principes nationaux et les outils qui régissent l'urbanisme et la construction. Il anime et soutient les recherches en matière de gestion urbaine dans les domaines économiques, sociaux, techniques, etc (www.urbanisme; equipement.gov.fr). L'état doit aussi assurer la diffusion de campagnes de sensibilisation et d'appropriation par les acteurs de la gestion urbaine et par les usagers des villes des divers textes juridiques accompagnant la planification urbaine.

L'intervention de l'Etat peut être plus directe et plus concrète dans la gestion urbaine dans le cadre d'un partenariat avec les collectivités. C'est ainsi que l'Etat intervient en soutien méthodologique et financier dans les actions de protection et de mise en valeur du patrimoine urbain, dans les actions en faveur des sociaux en difficulté, dans la protection du commerce et de l'artisanat, etc.6

3.3.2-La municipalité

La municipalité accomplit de nombreuses actions : Elle contrôle et planifie son urbanisme, pilote directement son développement et son aménagement, à l'aide du PLU (Plan Local d'Urbanisme), délivre les différentes autorisations relatives aux actes d'urbanisme ( www.ville-baillargues.fr). Dans la plupart des pays, elle effectue pour le compte de l'Etat un certain nombre de formalités administratives.

L'appareil municipal est incontournable, c'est un acteur de la société civile ; il est le mieux apte à se charger de la gestion de la ville qui devient, dans ce contexte, un nouveau

5 www.outil2amenagement.certu.developpement-durable.gouv.fr/article.php3

6 www.cifal-ouaga.org, synthèse et recommandation atelier de Bamako

territoire de mission». La municipalité est donc l'organe chargé de la gestion de la ville (Zouiten, 2003).

« La municipalité, organe de gestion de la ville est, censée offrir des services aux citoyens, mais aussi planifier l'organisation et l'exploitation des espaces urbains, concevoir et réaliser des projets de développement économique générateurs de ressources pour la gestion de la ville, animer la vie culturelle urbaine, soutenir les organisations non gouvernementales, assister les catégories les plus démunies et veiller à une certaine cohésion sociale ». (Zghal R., 2001). Le corps des employés de la municipalité est l'organe exécutif qui met en application les décisions prises par le conseil municipal (Zouiten M., 2003)

Pour Jaglin S., une meilleure gestion des villes dépend des collectivités qui à travers les décentralisations, doivent être animatrices du développement. Elles sont en effet supposées orchestrer des dynamismes catalyseurs jusqu'alors occultés par des bureaucraties technocratiques et centralisées (Jaglin S., 1995).

Dans le domaine de l'assainissement, la municipalité est chargée de la coordination des actions d'assainissement de la ville. Elle veille à l'application des textes et lois et à la répression si besoin en est. Enfin elle apporte un appui technique aux acteurs privés pour une meilleure gestion des déchets (Charnay, 2005).

3.3.3-Les partenaires techniques et financiers

Il existe une multitude de partenaires avec lesquels les communes peuvent travailler pour élaborer des actions et projets de développement.

Les partenaires financiers et/ou les ONG contribuent pour la mobilisation des fonds financiers en vue de la mise en oeuvre des programmes ou pour l'achèvement des projets déjà engagés. Ils apportent un soutien nécessaire et permanent afin d'atteindre le développement de proximité à travers la gouvernance locale ( www.snvbenin.bj). On peut citer l'Agence Française de Développement (AFD), la Banque Mondiale, l'Union Européenne, les coopérations bilatérales signées par les états ou les coopérations NordSud signées entre les villes du Nord et celles du Sud.

Les partenaires techniques assurent la formation des agents communaux, de la population bénéficiaire et veillent à l'exécution des travaux en conformité avec les normes et les termes de référence.

3.3.4-La population

La population est la bénéficiaire de tous les investissements et réalisations. Dans un contexte de décentralisation et de démocratisation les pouvoirs publics sont plus sensibles à l'égard de la participation des habitants à la gestion de la ville (Pasquier R., 2005). Dans toutes les actions de gestion urbaine, les populations doivent être impliquées (Diagabaté, 2009). Selon Kabore, elle doit être impliquée dans le processus de mise en oeuvre du projet (formulation, financement, passation des marchés de services et de travaux, validation des plans, suivi des travaux, gestion des équipements.7

Pour Rochefort M. (2000), La participation de la population à la gestion urbaine implique d'abord qu'elle ne soit pas une manière déguisée de l'utiliser comme une main d'oeuvre gratuite pour les services urbains. Il faut que les populations aient une claire vision du rôle qu'ils peuvent jouer. Dans le domaine de la gestion environnementale la population participe aux activités de salubrité et d'hygiène du quartier et contribue à la sensibilisation pour une meilleure préservation du cadre de vie (Charnay, 2005)

Il faut tout de même remarquer que dans beaucoup de municipalités du Sud, la population bénéficiaire est souvent oubliée dans la réalisation des projets, entraînant du même coup une absence d'implication et/ou de participation de leur part. La gestion urbaine met ainsi l'accent sur la nécessaire collaboration entre les populations concernées, l'administration locale, les partenaires techniques et financiers, l'état ( www.paca-equipement.gov.fr). Ainsi le développement et l'amélioration du cadre de vie en ville incombe à tous les acteurs et nécessite un dialogue permanent.

La gestion urbaine apparaît comme une gestion réelle de la ville en marge des normes urbanistiques. Les outils de gestion urbaine et les plans d'urbanisme ne peuvent suffire à assurer le bon fonctionnement de la ville. La gestion urbaine doit s'appuyer sur tous les acteurs afin de contribuer au développement de la ville. Outre les compétences en matière d'urbanisme et de construction, la municipalité exerce la plupart des responsabilités liées à la vie quotidienne des citoyens. Les actions les plus valorisées concernent la construction d'équipements, l'amélioration des conditions de vie des citadins et la promotion du développement économique.

7 ( hosting.blueacacia.com/...4/kabore_pdf_20091028_185827.pdf)

Chapitre 4 : Gestion environnementale et gestion des déchets urbains

Toute activité humaine, matérielle consomme des matières premières et produit à plus au moins à long terme des déchets. Ces déchets entraînent des problèmes écologiques, environnementaux qui affectent différemment les collectivités locales, les pays et même la planète (Da, 2003). Ainsi, tout déchet produit dans un pays ou exporté et importé, doit être géré de façon écologique pour protéger la santé et l`environnement (Encyclopédie Encarta, 2006). Quels sont les impacts des déchets urbains dans le cadre de vie urbain ? Comment se fait la gestion de ces déchets et quelle doit être la meilleure manière de gérer les déchets dans les pays du Sud ?

4.1. Les problèmes liés aux déchets

Les insuffisances identifiées dans le mode de la gestion des déchets et des eaux usées ont des répercussions sur le cadre de vie et la santé de la population.

4.1. 1. La dégradation du cadre de vie

Il convient de noter que les déchets et les eaux usées mal gérées polluent l'air, le sol, la nappe phréatique et la vie des citadins.

a) pollution de l'air et de l'eau

Les déchets, majoritairement constitués de substances putrescibles dégagent donc des odeurs nauséabondes et pestilentielles dans l'atmosphère quand ils stagnent longtemps en un lieu (Nyassogbo, 2005).Une incinération inadéquate ou celle de matériaux qui ne se prêtent pas à cette forme d'élimination peut entraîner l'émission de polluants dans l'atmosphère. L'incinération de matériaux contenant du chlore peut être à l'origine de dioxines et de furanes, substances potentiellement cancérogènes pour l'homme. L'incinération de métaux ou de matériels à forte teneur en métaux (en particulier de plomb, de mercure et de cadmium) peut conduire aussi au rejet de métaux dans l'environnement (www.who.int). La combustion fait dégager dans l'air des fumées noires et des gaz tels que le gaz chlorhydrique (HCL), le dioxyde de souffre (S02), le sulfure d'hydrogène (H2S) et des gaz délétères qui ont des effets nocifs sur la santé de ceux qui les inhalent (Nyassogbo, 2005).

L'infiltration des déchets est susceptible de provoquer une contamination des nappes phréatiques par le virus de l'hépatite ou de la poliomyélite. Ainsi, une telle infestation des eaux souterraines peut avoir des effets sur la santé à long terme, mis à

part les plus immédiats comme la dysenterie et le cholera (Snigdha et al, 2003). Aussi, les rejets liquides domestiques (latrines familiales, collectives, fosses septiques) par insuffisance d'assainissement collectif ne sont pas évacués ou, quand ils le sont, ils constituent une source potentielle de pollution des nappes phréatiques (Matejka et al, 2004). La présence des déchets toxiques tels que les piles électriques augmente la concentration des ions métalliques et des métaux lourds dont la présence, même à dose infimes peut s'avérer catastrophique pour les sols, l'eau potable et par conséquent pour l'homme. Les produits de droguerie, les peintures et les huiles de vidange rendent toute eau impropre à la consommation (Sotamenou, 2005).

La multitude de déchets solides transportée par les eaux de ruissellement pollue les eaux dans la ville de Ouagadougou. Cette eau très polluée est toutefois utilisée comme eau de boisson après un traitement des services de la nationale des eaux (ONEA).Cette situation peut être source de maladie pour la population urbaine (Da, 2003).

b) pollution de la faune et de la flore

La pollution marine est à la source de la dégradation de la faune et la flore aquatiques. Les produits nocifs contenus dans les déchets qu'on déverse directement dans les mers sont plus ou moins absorbés par les organismes marins. De nombreuses espèces animales et végétales ont déjà disparu et beaucoup d'autres sont en voie de disparition ( www.economiesolidaire.com).

La pollution thermique a pour conséquence la disparition locale de certaines espèces animales ou végétales. Forte consommatrice de produits chimiques, l'agriculture a un impact considérable sur les milieux aquatiques. L'usage de pesticides, produits extrêmement nocifs aux êtres vivants, entraîne une dissémination de ces substances dans des milieux aquatiques, souterrains ou de surface, et provoque la mort de certaines espèces animales ( fr.wikipedia.org).

Dans les pays industrialisés la faune ichthyologique est surtout menacée par la pollution industrielle : les engrais azotés et phosphatés avec les phénomènes d'eutrophisation qu'ils provoquent. Les déchets ménagers, les influents industriels et nombreux toxiques rejetés quotidiennement dans les milieux aquatiques rendent ces derniers inhabitables par les poissons (Khasirikani, 2008).

4.1. 2. Les atteintes à la population

Les déchets urbains entassés et la stagnation des eaux usées attirent les mouches, les moustiques, les cafards et les rongeurs. Ces bestioles envahissent les maisons et troublent le sommeil des populations pendant les nuits à travers leur bruit. Les lieux insalubres favorisent la formation des gîtes de moustiques, agents vecteurs du paludisme (Alla, 2007). Le faible niveau de raccordement au réseau d'eau potable, les mauvaises conditions d'évacuation des déchets et le mode de rejet dans le milieu sans traitement provoquent une précarité de la santé humaine (Honadia M., 1996). Les eaux usées et pluviales qui stagnent dans les caniveaux dégagent également des odeurs insupportables pour les riverains (Nyassogbo, 2005). L'accumulation des ordures et l'exposition des populations riveraines aux ordures créent des désagréments et portent atteinte à la santé de la population. En effet, les déchets solides, liquides et toxiques sont des vecteurs de propagation des maladies. (Adepoju ,1996). Aussi, les rejets des services de santé (hôpitaux, dispensaires, etc.) sont à même de provoquer des nausées, des vomissements, le choléra et des maladies transmissibles (Da, 2003).

Le faible taux de collecte des ordures a des conséquences graves sur la santé des populations et sur l'économie urbaine. En effet, l'insuffisance de la collecte des déchets urbains crée des dépôts sauvages qui ternissent l'esthétique urbaine. Le déversement des ordures aux abords des routes rend aussi la circulation routière difficile et freine l'activité touristique. En plus, le rejet des déchets dans les caniveaux obstrue le milieu récepteur qui génère certaines maladies dues à la propagation des germes (Hebette, 1996). Enfin, les déchets peuvent donner lieu soit à des intoxications, soit à des problèmes d'écotoxicologie ( www.environnement.gouv.fr). Les substances toxiques contenues dans l'eau polluée peuvent être stockées par les plantes cultivées dont la consommation ultérieure peut provoquer des maladies pour les humains ( www.economiesolidaire.com).

Selon le PNUE (1999) la pollution de l'air, les ordures ménagères, les déchets dangereux, le bruit et la contamination de l'eau font des zones urbaines des «points chauds» environnementaux. Les risques sanitaires inévitables touchent alors surtout les enfants qui sont le plus vulnérables.

4.1. 3. Les inondations

Les déchets jonchent ainsi les chaussées, obstruent les caniveaux empêchant l'écoulement des eaux usées pluviales ce qui contribue aux inondations (Adepoju ,1996). Ainsi, lors des pluies, les caniveaux et les zones basses sont inondés. Cette situation est similaire dans beaucoup de villes du Sud. Les eaux de ruissellement créent des rigoles et des crevasses dans les villes qui sont par la suite transformées en dépotoirs sauvages (Diagabate, 2009).

4.2- La gestion environnementale

Les menaces que font peser les agglomérations urbaines sur les écosystèmes planétaires sont multiples : contribution à l'effet de serre, destruction et menace pour la biodiversité, pollution des eaux douces et marines (Dessus, 1994). Ainsi, l'urbanisation engendre des problèmes environnementaux. Il existe alors un double rapport entre la question urbaine et la protection de l'environnement (Gendron, 2004).

La gestion des ressources environnementales est l'un des plus grands enjeux des villes du monde (World Resources Institute, 1997). Elle consiste en une utilisation rationnelle des ressources de l'environnement, de l'espace, en vue de maintenir la qualité du milieu physique et d'harmoniser les équilibres écologiques globaux pour garantir une meilleure qualité de vie pour les générations actuelles et futures (Kifuani, 2008). Elle poursuit des objectifs de transparence, de sincérité, de participation et de contrôle ( www.oree.org).

La gestion environnementale peut prendre la forme d'un système pour aligner les actions des services et orienté vers des stratégies du développement durable. Elle peut aussi prendre la forme d'une politique et d'un programme de développement durable ne s'appliquant qu'à la municipalité comme entité administrative publique et comme acteur ( www.a21l.qc.ca/9590_fr.html).

La gestion environnementale au niveau des collectivités incombe aux administrations locales ( www.glononet.org) et exige des moyens règlementaires (SDAU, POS, Plan Local de Développement) et des moyens humains conséquents ( www.oree.org). Les références réglementaires à la protection de l'environnement n'ont pas seulement pour utilité de réintroduire la nature et sa protection au sein des débats sur la ville ou de renforcer les actions techniques de contrôle des pollutions. Elles visent à améliorer la qualité de la vie des populations, à penser à la ville de demain et à garantir la prise en compte des responsabilités à l'échelle planétaire (Micoud et al, 1996).

La problématique environnementale est donc un enjeu sociopolitique qui oppose non seulement les écologistes aux industriels et les pays du Nord à ceux du Sud (Gendron, 2004).

4.3. La gestion des déchets

La gestion des déchets concerne tous les types de déchets, qu'ils soient solides, liquides ou gazeux, chacun possédant sa filière spécifique ( www.environnement.gouv.fr). En effet, les déchets se diffèrent selon leurs origines ou leurs natures. Ils peuvent ainsi être classés en plusieurs catégories (Diagabate, 2009). La classification des déchets est variable selon le type et le pays, sans qu'il puisse être établi une corrélation stricte (Sotamenou, 2005). Les déchets se distinguent aussi par quatre paramètres essentiels : la densité, le degré d'humidité, le pouvoir calorifique, le rapport des teneurs en carbone et azote (Ngnikam, 1992).

Selon Gouhier ( 2005 et 2000), la gestion des déchets (Rudologie) consiste en la collecte, le transport, le traitement, la réutilisation ou l'élimination des déchets habituellement ceux produits par l'activité humaine, afin de réduire leurs effets sur la santé humaine, l'environnement, l'esthétique ou l'agrément local. Les manières de gérer les déchets diffèrent selon qu'on se trouve dans un pays développé ou dans un pays du Sud, dans une ville ou dans une zone rurale, que l'on ait à faire à un particulier, un industriel ou un commerçant ( www.environnement.gouv.fr).

La gestion des déchets va de la collecte au transport et aux différentes méthodes de gestion actuellement disponibles (Ackermann, 1997) et répond à une logique de 3 principes : Réduire, Réutilise et Recycler ( www.wikipedia.org). Dans les pays du Sud, la gestion des déchets peut se résumer en trois phases : la collecte et le transport des déchets, le tri des déchets et leur traitement (Diagabate, 2009).

4.3.1 La collecte et le transport des déchets

La collecte des déchets

La collecte est la première étape du cycle de la gestion du déchet ( www.pratique.fr). La collecte traditionnelle des déchets urbains est le système de gestion le plus fréquent dans les pays du Sud. Elle fluctue en fonction des dispositions mises en place par les services techniques des villes, du niveau d'organisation des associations de collecte et de l'état des infrastructures routières (Charnay, 2005).

La collecte des déchets se fait en deux étapes complémentaires. La première étape ou collecte primaire consiste à faire le « porte à porte » pour la collecte des ordures et les conduire directement au lieu de traitement (Akouwerabou ,2007 ; Saskatchewan et al, 1997).La collecte en un point de regroupement constitue la seconde étape. Elle s'effectue grâce à des conteneurs, vidés régulièrement ( www.pratique.fr).

Elle doit se faire fréquemment au moins une ou deux fois par semaine et dans chaque habitation au niveau de la ville. La collecte doit concerner aussi l'évacuation des déchets sauvages dans les rues (Kambale, 2003 cité par Shabanthu, 2006). Il existe une grande disparité du taux de couverture en fonction des villes et en fonction des quartiers desservis. La priorité est accordée aux quartiers administratifs et aux quartiers de haut et moyen standing, ayant des facilités pour rémunérer ce service. Les zones les plus démunies sont laissées à l'abandon ou ne bénéficient que d'actions ponctuelles (Charnay, 2005).

La collecte en porte à porte est réalisée soit en bacs, soit en sacs selon les collectivités ( www.caba.fr) et nécessite beaucoup de personnel et des véhicules sophistiqués (équipés de bouclier hydraulique pour compacter les déchets dans la benne). ( www.pratique.fr). La coexistence de plusieurs filières de collecte (officielle et informelle) pour une même ville, suscite la concurrence entre les acteurs et pénalisent les activités de collecte (Acero, 1997).D'une manière générale le taux de collecte est faible et insuffisant dans les villes des pays du Sud (Charnay, 2005).

Le transport des déchets

Il se fait à partir des ménages, des bacs, des dépotoirs ou des sites de transfert vers les décharges (Tandia, 2003). Les différents types de collecte des déchets urbains nécessitent des modes de transport urbain allant des plus rudimentaires (charrettes) aux

plus sophistiqués comme par exemple des camions benne (Zurbrugg, 1996). En ce qui concerne le volet du transport, l'emplacement des centres de regroupement secondaires et le temps nécessaire pour aller du site de collecte aux bacs à ordure et au lieu de traitement sont des paramètres non négligeables. Par conséquent il est nécessaire, par un calcul, de déterminer les zones d'emplacement les plus adéquates. Les centres de collecte secondaires offrent ainsi une possibilité d'organiser le tri des déchets avant de transporter les non recyclables au lieu de remblayage. Cette option permet de réduire les coûts de transport (Akouwerabou ,2007).

Le transport des déchets dangereux (exemple : huiles usagées, solvants usagés...) doit respecter la réglementation sur le transport des matières dangereuses et se faire par le producteur lui-même ou une entreprise autorisée. Le transport doit s'accompagner d'un bordereau de suivi des déchets ( www.developpement-durable.gouv.fr).Le transport des déchets s'effectue de diverses manières :

La charrette est le moyen de collecte le plus commun dans les villes des pays du Sud. La charrette à traction humaine assure aussi une forte part de l'enlèvement des ordures ménagères (Folléa et al, 2001) ;

Le triporteur, motorisé ou à pédales est très courant dans certains pays de l'Afrique du Nord et surtout d'Asie. A Mirpur (Bangladesh), par exemple, une collecte de porte à porte est effectuée par des tricycles jusqu'au point de transit (Pfammater & Schertenleib, 1996) ;

Le camion benne est le véhicule le plus fréquent dans les grandes villes. Des camions évacuent les déchets urbains (Waas, 1996). Certaines collectivités comme celle de Dakar (Sénégal), ont investi dans l'achat d'équipements performants (bennes tasseuses, et camions Roll-On) (Diop, 1989).

4.3.2. Le tri des déchets

Le tri des déchets ou tri sélectif est une méthode de tri qui permet de sélectionner les déchets selon leur nature et de séparer les déchets en fonction de leur composition. Il est effectué par les particuliers et les industriels, puis affiné dans des centres de tri spécialisés. Le tri ménager des déchets est le premier échelon de la chaîne de valorisation des déchets (Blanc, 2010) et permet notamment de séparer les déchets recyclables des autres déchets ( www.environnement.gouv.fr).

Le tri peut ensuite être réalisé soit sur déchets humides (Ademe, 1993) soit sur déchets séchés à 80°C (Norme Afnor NFX 30-466, 2005 ). Les déchets sont ainsi séparés par taille. Le tri de déchets en France permet de distinguer 12 constituants, donc 12 catégories de déchets fermentescibles, papiers, cartons, textiles, textiles sanitaires, plastiques, verres, métaux, inertes, complexes, fines inférieures à 20 mm et autres (Ademe, 1993).

Le tri des déchets revêt plusieurs intérêts écologiques. Il permet en effet : d'économiser de l'énergie en recyclant les déchets. Il permet aussi de préserver les ressources naturelles de la planète, de réduire la quantité de déchets accumulés ou la pollution dégagée par leur incinération. Il permet enfin à tout citadin de prendre conscience de ses actes et de leurs conséquences sur l'environnement ( www.econoecolo.org).

4.3.3. Le traitement des déchets

Dans les pays du Sud, une forte majorité des déchets est mise en décharge (le plus souvent non contrôlée) ou dispersée dans les rues et les champs. Pour réduire les impacts environnementaux, différentes techniques existent comme le stockage dans les centres d'enfouissement technique présentant les meilleures garanties de protection de l'environnement, l'incinération ou la valorisation par la voie du réemploi, du recyclage ou du compostage (Charnay,2005).

Le traitement biologique et mécanique est une technique qui combine un tri mécanique et un traitement biologique de la partie organique des déchets municipaux. ( www.amorce.asso.fr).

La partie « mécanique » est souvent une étape de tri du vrac. Cela permet de retirer les éléments recyclables du flux de déchets (tels les métaux, plastiques et verre) ou de les traiter de manière à produire un carburant à haute valeur calorifique nommée combustible dérivé des déchets qui peuvent être utilisé dans les fours des cimenteries ou les centrales électriques ( www.actuenvironnement.com).

La partie « biologique » réfère quant à elle à une fermentation anaérobique ou au compostage. La fermentation anaérobique détruit les éléments biodégradables des déchets pour produire du biogaz et du terreau. La partie « biologique » peut aussi faire référence à une étape de compostage. Dans ce cas les composants organiques sont traités par des micro-organismes à l'air libre. Ils détruisent les déchets en les transformant en dioxyde de carbone et en compost. Il n'y a aucune énergie produite par le compostage ( www.actuenvironnement.com).

4.3.3.1. L'enfouissement

L'enfouissement est réservé à tout déchet ne pouvant pas faire l'objet d'une valorisation organique ( www.syctom-paris.fr). La mise en décharge ou enfouissement est une méthode de traitement des déchets répandue dans le monde (Charnay, 2005). La décharge est le moyen d'évacuation le plus satisfaisant et le plus économique, mais uniquement si le terrain approprié n'est pas trop éloigné du lieu de production des déchets (Encyclopédie Encarta, 2006). Il existe différentes techniques de mise en décharge (Johannessen & Boyer, 1999). Toutefois, dans les pays du Sud, le stockage dans les décharges ne répond pratiquement pas aux garanties nécessaires pour la préservation de l'environnement (Matejka, 2004). L'enfouissement se pratique en tranchées et peut se faire sur deux types de décharges :

a) La décharge brute qui est un tas de déchets construit clandestinement sans l'assentiment du propriétaire du terrain. Elle est aussi établie et exploitée sans une autorisation administrative (Desachy, 2001).

b) La décharge contrôlée qui n'est utilisée que lorsque l'on dispose d'espace suffisant et de moyens mécanisés ( www.novethic.fr). De nos jours, les décharges deviennent de plus en plus contrôlées et s'accompagnent donc d'une augmentation de la technicité : isolation hydrogéologique partielle ou totale, planification du placement et de la couverture des déchets, réseaux de récupération des biogaz et des lixiviats (Thurgood, 1998). Dans ces décharges, les déchets bruts sont versés en couche de deux mètres carrés environ. Ils sont compactés et nivelés au moyen d`un engin dont les roues sont équipées de lame (Kambale., 2003 cité par Shabantu, 2006).

Des citadins s'opposent à la création des décharges quelque soient les conditions ou le lieu, car pour eux la décharge laissera une planète véritablement polluée et causera de graves problèmes environnementaux (www. Ademe.fr). A titre illustratif, des déchets industriels, toxiques ou dangereux sont souvent enfouis dans certains pays asiatiques comme Bangladesh, l'Inde et le Pakistan causant ainsi de graves problèmes au niveau sanitaire et environnemental ( www.lacaseauxenfants.org). Ces oppositions rendent difficile la gestion des décharges (Zurbrugg & Schertenleib, 1998).

4.3.3.2 L'incinération

L'incinération est le processus de destruction d'un matériau en le brûlant. Elle est connue pour être une méthode pratique pour se débarrasser des déchets contaminés, comme les déchets médicaux biologiques (Sotamenou, 2005). Elle est une option importante pour le traitement des déchets puisqu'il réduit très nettement l'espace requis par les décharges (Rabl, 1997).

Elle est une méthode de traitement très répandue dans les pays industrialisés demandant des investissements mais aussi une surveillance et une maintenance des équipements spécifiques (Charnay, 2005). Elle est soumise à controverse pour plusieurs raisons dans les pays industrialisés et du Nord et ceux du Sud. Les controverses concernent généralement les problèmes environnementaux et sanitaires ( www. ecologie. gouv.fr).

Le choix de l'incinération comme filière de traitement des déchets est peu retenu dans les pays du Sud, à cause de la difficulté de combustion due à la nature même des déchets, de l'investissement de départ et également des frais élevés de fonctionnement (Rand, 2000).

4.3.4. La valorisation des déchets

Le volume des déchets est hausse dans les villes du monde. Cette augmentation nécessite un changement de conception pour la gestion des déchets. Ainsi il devient important de valoriser le déchet ( www.somergie.fr). Valoriser les déchets est avant tout un choix politique et un choix de société. Ainsi la valorisation des déchets est non seulement utile, mais aussi souhaitable ( www.senat.fr).

La valorisation consiste à redonner une valeur marchande aux déchets. Elle s'effectue par divers moyens. Tous les procédés conduisent à des économies de matières premières en même temps qu'ils contribuent de façon directe au respect et à la sauvegarde de l'environnement ( www.siredom.com/siredom_valoriser.htm). La valorisation des déchets passe par des techniques comme le recyclage, le compostage, etc.

De nos jours, les centres municipaux d'enfouissement les plus modernes permettent de produire du biogaz. Aux États-Unis sur les 2 975 décharges, 340 valorisent le biogaz. En Europe la captation du biogaz est obligatoire aujourd'hui. À l'avenir, l'évolution de ces centres de stockage vers des "bioréacteurs" devrait encore améliorer les

performances techniques, environnementales et économiques de la production de biogaz à partir des déchets. ( http://geoconfluences.ens-lsh.fr/)

4.3.4.1. Le recyclage des déchets

Le recyclage est un procédé par lequel les matériaux qui composent un produit en fin de vie (généralement des déchets industriels ou ménagers) sont réutilisés en tout ou en partie. Pour les pays industrialisés, le recyclage regroupe la récupération et la réutilisation des divers déchets ménagers. Ceux-ci sont collectés et triés en différentes catégories pour que les matières premières qui les composent soient réutilisées (recyclées) ( fr.wikipedia.org). Il permet d'abord d'économiser de la matière première et donc de préserver les ressources naturelles de notre planète. Il permet également de réduire le volume et le poids de nos poubelles et donc de limiter les risques de pollution de l'air et des sols ( www.somergie.fr/html). Selon Ta thu thuy (1998), la récupération de matériaux recyclables réduit la quantité de déchets à traiter de 20 à 25%.

Dans les pays industrialisés, les articles de consommation les plus couramment recyclés sont les canettes en aluminium, le fer, les boîtes de conserves, les bombes aérosol, les bouteilles en plastique, les bouteilles et pots en verre, le carton, les journaux, et les magazines. Le recyclage des ordinateurs obsolètes et des équipements électroniques est important mais plus coûteux à cause des problèmes de séparation et d'extraction des composants ( fr.wikipedia.org/wiki/Gestion_des_déchets). En France, on recycle 13 % des déchets ménagers. Cela est très faible par rapport à l'Autriche, où 59 % des déchets ménagers sont recyclés. Ou encore à la région wallonne, en Belgique, où l'on est proche des 70 % (journal le monde du 25 avril 2007).

A Dakar par exemple, certains habitants préfèrent fouiller dans les décharges, afin de récupérer les déchets recyclables et les revendre. Les détritus sont ensuite revendus selon leur nature, à des usines ou au marché, pour être recyclés ( www.lacaseauxenfants.org/dechets-sud.htm).

Dans la ville de Ouagadougou le marché de plastique granulé coûte 1000 francs CFA le kilogramme. Le prix proposé par le service de recyclage de la commune pour la même matière fluctue entre 300 et 500 francs CFA. Ce constat fait des matériaux recyclés au sein de la commune une matière première trop prisée de sorte que la demande a toujours excédé l'offre locale (Akouwerabou ,2007).

Bien qu'apportant une contribution importante à la baisse des quantités de déchets à éliminer (par enfouissement), le recyclage n'est pas suffisant pour contrer l'augmentation de la production des déchets ou y suffit à peine (Akouwerabou, 2007).

4.3.4.2. Le Compostage

Les déchets pouvant être compostés résultent de l'agriculture, de la sylviculture, de l'élevage et de l'industrie alimentaire ou de la restauration, de l'entretien des espaces verts. Il convient aussi d'ajouter l'important volume des déchets verts : feuilles mortes, tontes, tailles de haies et d'arbustes, résidus d'élagage, déchets d'entretien de massifs ( www.ademe.fr/)

Le compostage est une technique permettant le retour de la matière organique dans le sol lorsqu`on l'utilise comme amendement organique des sols agricoles ou urbains. Les éléments dégradés, simplifiés, peuvent alors entrer à nouveau dans le cycle de la matière et notamment être réutilisés par les plantes. Il s'agit alors de la réintégration de la matière organique dans les cycles biogéochimiques de notre environnement (Record, 2002 ; www. Compostage. Info). Pour Raviv (2000), le compostage est la méthode de traitement préférentielle pour beaucoup de déchets organiques, autant du point de vue écologique qu'économique).

Dans les pays du sud le compostage est adapté au du fait de la proportion importante de matière organique contenue dans les déchets urbains et de la volonté de réduire le gisement entrant en décharge (Charnay, 2005). Dans le centre d'enfouissement technique et de valorisation du déchet de la ville de Ouagadougou, il existe depuis 2007, une unité de compostage. Le compostage y est pratiqué sur les déchets fermentescibles (débris de pailles, déchets d'agriculture) après le tri des éléments nuisibles (piles, métaux, verrerie). Le compostage est pratiqué par certaines associations féminines (Tandia, 2003) En 1995, la ville de Yaoundé comptait 15 sites de compostage mis en place avec l'appui de divers bailleurs de fonds dont le PNUD et la Coopération Française, mais actuellement l'activité de compostage dans la ville de Yaoundé est presque inexistante (Sotamenou, 2005).

4.3.4.3. Les autres modes de valorisation

Plusieurs formes de valorisation des déchets existent. Ainsi il y a

- la régénération qui consiste en un procédé physique ou chimique qui redonne à un déchet les caractéristiques permettant de l'utiliser en remplacement d'une matière première neuve. C'est le cas, par exemple, de la régénération des huiles usées ou des solvants, ou du papier qui est à la fois recyclé et régénéré par le désencrage ( http://geoconfluences.ens-lsh.fr/).

- le réemploi, c'est un nouvel emploi d'un déchet pour un usage analogue à celui de sa première utilisation. C'est, en quelque sorte, prolonger la durée de vie du produit avant qu'il ne devienne un déchet. Par exemple, la consigne des bouteilles, à nouveau remplies après leur nettoyage ( http://geoconfluences.ens-lsh.fr/).

- la valorisation énergétique qui consiste à utiliser les calories contenues dans les déchets, en les brûlant et en récupérant l'énergie ainsi produite pour par exemple, chauffer des immeubles ou produire de l'électricité. C'est l'exploitation du gisement d'énergie que contiennent les déchets (ADEME, 1997)

La valorisation des déchets offre beaucoup d'avantages (Kabuanga M., 2004).D'une part l'extraction de nouvelles matières premières des déchets, contribue à réduire l'exploitation des ressources naturelles ; d'autre part la valorisation des matières issues des déchets est moins gourmande en énergie et en eau que le traitement des matières premières vierges (Akouwerabou, 2007). Le traitement des déchets peut donc contribuer aujourd'hui aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du protocole de Kyoto et de sa déclinaison en Europe ( http://geoconfluences.ens-lsh.fr/).

La valorisation des déchets est également une source de création d'emplois surtout au sein des pays du Sud où une forte proportion de la main d'oeuvre est non qualifiée (Akouwerabou, 2007).Elle permettra aussi d'améliorer les conditions de vie des citadins d'une manière générale mais aussi constituera une source de revenus pour les intervenants dans le secteur (Kabuanga M., 2004).

Les filières de traitement les plus répandues dans les pays du Sud sont le stockage et la valorisation à travers le compostage et le recyclage.

4.4. Les types et modes de gestion des déchets urbains

La gestion des déchets urbains attire toujours l'attention parce qu'elle repose sur une variété de pratiques : proximité du cadre de vie des populations avec les ordures, manipulation de ces dernières, fréquentation des dépôts d'ordures par les enfants qui sont chargés d'y déposer les ordures et/ou qui les utilisent comme aires de jeux et de défécation (Kientega, 1999).

4.4.1 Types de gestion

Le choix du mode de gestion des déchets dépend des options de chaque collectivité et des possibilités qui lui sont offertes ( www.oieau.fr). Ainsi, les municipalités ont la possibilité d'opter pour les types suivants :

- la gestion directe en régie : Dans la majorité des villes des pays du Sud, le secteur public a en charge le service de collecte des déchets urbains, il s'agit le plus souvent des services techniques municipaux de la ville (Charnay, 2005). La participation du secteur public se situe majoritairement au niveau du transport des déchets (Folléa et al, 2001).

- la gestion déléguée. : Le secteur public étant responsable de la gestion des déchets urbains, délègue généralement une partie de ses activités à une ou plusieurs entreprises privées en accordant une licence à toute entreprise participant à la gestion des déchets (Cointreau-Levin, 1996). A titre illustratif, la municipalité de Manila (Philippines), a accepté un contrat avec un groupe étranger (Baud, 2001). Ce fut le cas aussi à Chennai (Inde), où la municipalité a signé un contrat avec un groupe français pour la collecte et le nettoyage des rues (Zurbrugg, 2003).

- la gestion communautaire : Les partenariats entre le secteur privé ou public et le secteur communautaire sont de plus en plus fréquents en raison de l'augmentation des déchets. A Bamako (Mali), les collectifs de quartiers sont les initiateurs de la « journée de salubrité » et du « concours de salubrité », pour sensibiliser les populations aux dangers des dépôts sauvages et les convaincre de s'abonner au système de ramassage des déchets urbains (Diarre, 1997).

Il est difficile d'établir une comparaison entre les types de gestion à cause des moyens humains et matériels dont disposent les municipalités. A cela, il faut ajouter les différents partenariats qu'ils établissent avec les opérateurs privés et communautaires.

4.4.2 Modes de gestion

Dans la ville de Ouagadougou, les services techniques de la municipalité ont érigé 12 zones définies en fonction de la densité de la population, de la capacité financière des résidants, de la mobilisation de la communautaire des quartiers et des problèmes de desserte. Cette subdivision vise à assurer une gestion rationnelle des ordures dans la ville. Au sein de ces divisions, le ramassage des ordures ménagères a été confié à des

acteurs privés, par l'intermédiaire d'appels d'offres et pour une période limitée à 4 ans.8 Les associations collectent les déchets en faisant un porte à porte. Elles utilisent des charrettes tirées par des ânes pour ramasser les ordures, ce qui permet d'accéder à des endroits difficiles d'accès pour les camions. Elles reversent par la suite ces ordures dans les 34 centres de précollecte repartis dans les différents secteurs de la ville de Ouagadougou9.

Le mode d'organisation pour la gestion des déchets dans la ville de Ouagadougou n'est pas très original en comparaison à ceux pratiqués dans les autres villes. Le mode de gestion dans la ville de Ouagadougou était déjà pratiqué dans les années 2000 par Accra Metropolitan Assembly (AMA). Ainsi, 77% des déchets produits étaient mis en décharge. La plus grande partie, 71% étaient collectés gratuitement au moyen de conteneurs public gérés pour un faible pourcentage par les services urbains municipaux et pour 60% par des PME prestataires de service intervenant dans des zones prédéfinies par contrat rémunéré par la ville (AFD,2001). La collecte payante ne concernait que 5% de la population, selon les pratiques au porte à porte organisées par l'AMA qui rétrocédait cependant progressivement l'activité aux PME pratiquant des abonnements avec les ménages.

A la même époque Dakar avait choisi de privatiser l'ensemble de la filière de la collecte sur financement de l'Etat. Une estimation portait à 80% la masse de déchets mis en décharge par une douzaine de PME dans la capitale du Sénégal. La collecte des PME s'appuyait sur une phase de précollecte organisée par une centaine de GIE qui prélevait les déchets essentiellement au porte à porte. La même étude constatait que Conakry était la seule ville où le paiement direct par les usagers du service de collecte au porte à porte avait pu être généralisé (AFD, 2001). Pour les entreprises disposant de camions, les déchets ménagers étaient directement acheminés vers la décharge, tandis qu'une autre partie assurant la collecte par des charrettes à traction humaine transférait les ordures dans des bacs publics évacués par un service public.10

A Bamako, la collecte d'ordures est directement confiée par la Municipalité, là où ses services n'interviennent pas aux GIE, selon des modalités définies par un décret municipal fixant les zones de collecte et les tarifs. Bamako compte 60 GIE dans le seul domaine du nettoyage, dont 50% seulement seraient opérationnels. Ils sont également regroupés dans une fédération pour la défense de leurs intérêts (Bulle S., 1999).

8 (Nikiema A. M mappemonde.mgm.fr/num15/.../art07305.html).

9 Ibidem

10 Ibidem

La gestion des déchets ménagers à Yaoundé se réduit quasiment à la collecte en vrac et à la mise en décharge, le pourcentage des matériaux revalorisés atteignant à peine 5% (Elemva, 2001).Il faut noter que les taux de collecte varient ainsi entre 30% à Lomé ou Cotonou, 50% à Abidjan, 53% à Bamako (G.K. Nyassogbo, 2005).

A Patan City, prés de Katmandou au Népal, suite à l'importante épidémie de choléra en 1994, la Municipalité a recruté 650 balayeurs pour mener une campagne de nettoyage, avec l'aide de fonds gouvernementaux. (Bulle, 1999)

A Columbo au Sri Lanka, la ville fait des efforts importants en matière de collecte et de recyclage des ordures. 38% du Budget Municipal est attribué à la collecte des déchets qui concerne 2000 points de ramassage sur les voies publiques (containers et poubelles). Le ramassage a environ lieu deux fois par semaine. Chacun des six districts de la Ville dispose d'un service de dépôt doté en matériel et supervisé par un ingénieur (Bulle, 1999).

La gestion des déchets dans les pays développés est structurée. En effet, il a été mis en place dans ces pays des structures d'organisation, des équipements performants. En plus de cela une réglementation nécessaire a été adoptée et les structures disposent de moyens financiers (Matejka et al, 2004). En France par exemple, la gestion et l'élimination des déchets ménagers et assimilés sont prises en charge par les communes. Le financement provient des impôts locaux payés par les habitants. Le principe du « pollueur payeur » est y encore peu appliqué. En ce qui concerne les emballages, les industriels contribuent financièrement à la prise en charge des emballages usagés par le biais d'un organisme qui favorise la collecte et la valorisation des emballages ( fr.wikipedia.org).

La diversité des modes de gestion des déchets dans les villes du Sud s'explique par la faiblesse des moyens financiers mis à la disposition des municipalités africaines. Elle s'explique aussi par la faiblesse des moyens techniques et humains. Les modes de gestion dans quelques villes africaines nous sont présentés par le tableau n°3 ci-dessous

Tableau n°3 : Mode de gestion des déchets dans quel ques villes africaines

 

Abidjan

Ibadan

Dar es-Salaam

Johannesburg

Méthodes d'entreposage

Non normalisées ; surtout au moyen de barils et de sacs de plastique (les sacs- poubelle proposés en 1995 ont été impopulaires).

Non normalisées ; seaux, sacs de plastique, barils.

Nombreuses : sacs de papier et de plastique, seaux de plastique, paniers de bambou, etc.

Normalisées dans les secteurs blancs : sacs poubelle (deux par poubelle) ; non normalisées dans les quartiers noirs.

Acheminement des domiciles aux dépotoirs puis aux décharges

Par un entrepreneur dont le conseil municipal a retenu les services ; les résidents recourent également à de

petits entrepreneurs.

Par les résidents et des entreprises auxquelles ils font appel.

Par les résidents ; également par la ville ou les entrepreneurs, selon l'emplacement

Ramassage et acheminement aux points de collecte par la ville ou les entreprises privées.

Gestion des décharges

Postes de transfert situés un peu partout dans la ville. Il est arrivé que

l'entrepreneur, ASH International, les ferme et achemine les ordures ménagères directement aux décharges.

50 bennes déposées à des intersections fréquentées (fournies par l'IUSC).

Utilisation de bennes à quelques endroits ; elles sont peu nombreuses, ce qui favorise l'apparition de dépotoirs non autorisés.

500 000 points de collecte, la plupart dans les anciennes banlieues blanches. Utilisation de conteneurs à roues de 240 litres. Gestion relevant de la ville. Dans les bidonvilles, la ville fournit un conteneur de 5,5 m3 par groupe de 200 baraques.

Acheminement des déchets

Camions compacteurs ; bennes et chariots élévateurs

Chargés mécaniquement dans des camions à ordures. Les déchets renversés sont enlevés

manuellement.

Chargement manuel des camions à benne basculante

(beaucoup de déchets renversés). Quelques camions pour le ramassage des bennes.

Chargement mécanique. Les conteneurs sont vidés dans les compacteurs au moyen d'un dispositif de levage (peu de déchets renversés).

Fréquence de collecte

Censée être hebdomadaire ; parfois toutes les deux ou trois semaines

Censée être hebdomadaire ; parfois mensuelle.

Très irrégulière. Une très faible partie des déchets sont ramassés.

Hebdomadaire dans les secteurs blancs ; toutes les deux ou trois semaines dans les quartiers noirs.

Élimination des déchets

l décharge (plutôt un dépotoir car les déchets ne sont pas traités et des déchets biomédicaux y sont acheminés).

1 décharge (3 autres prévues)

1 décharge (un dépotoir plutôt qu'une décharge contrôlée).

7 décharges contrôlées.

Recyclage

Négligeable ; ni organisé ni reconnu

Négligeable.

Négligeable.

Négligeable.

Degré de privatisation

Généralement privatisé

Certaines activités sont privatisées ; la gestion relève

surtout de l'État.

Privatisation dans quelques secteurs depuis 1994 ; certaines activités relèvent de l'État.

La gestion relève surtout de l'État ; certains services privatisés dans les quartiers noirs ; approche communautaire.

Source : Adepoju G. Onibokun, 1996

Dans le domaine des déchets la priorité est donnée par les pouvoirs publics aux déchets solides parce que c'est ce qui se voit le plus, bien que les nuisances causées par les effluents liquides soient plus dangereux, à la fois pour la santé humaine et pour l'environnement (Diagabate, 2009). La figure n°2 ci -dessous présente la répartition des types d'assainissement par région et dans les plus grandes villes du monde. Il en ressort clairement que l'Afrique est le continent où la proportion des personnes ayant accès seulement à l'assainissement individuel ou à aucun système d'assainissement est la plus importante.

Figure n°2 : Assainissement dans les plus grandes v illes : pourcentage moyen de chaque système employé par région

(Source OMS, 2000)

Les activités de gestion des déchets sont réparties dans le temps et dans l'espace : la production de déchets, le tri et la collecte, la valorisation par le recyclage, le traitement de la fraction non valorisable et l'élimination finale dans un site aménagé d'un résidu écocompatible. La gestion peut être organisée par les structures de la mairie. Dans ce cas on parle de système officiel de gestion. On parle de système informel de gestion quand il n'existe aucune organisation pour gérer les déchets (Kaupp, 2006). La figure n°3 cidessous nous résume la gestion des déchets dans les villes du Sud.

Figure n°3 : schéma de gestion des déchets dans les pays du Sud

Source : (Kaupp, 2006)

.

4.5. Le problème de la gestion des déchets

Les problèmes de gestion des déchets concernent tous les pays du monde entier et touchent d'une manière particulière ceux du Sud. En effet, toutes les municipalités au Sud sont confrontées à des problèmes de gestion et d'organisation dans les domaines de l'assainissement, de la gestion des déchets (Bulle, 1999). Ouagadougou, comme les autres villes du Sud, doit faire face aux difficultés que rencontrent tous les espaces densément peuplés, notamment pour la collecte et l'élimination des déchets solides ménagers (Meunier A.M., 2007). Cette situation désastreuse pour l'environnement est occasionnée par la nature et la durée de vie des produits. C'est ainsi que souligne Jacqueline Morand-Deviller (1996) : « le produit n'est plus conçu pour durer, mais pour être jeté, il n'est plus de « première nécessité » mais s'adapte à « un goût du jour » que les fabricants et les publicitaires s'acharnent à rendre de plus en plus versatile. Se pose alors la question, cruciale du problème des déchets et de leur élimination. »

Ce n'est pas la quantité des déchets qui pose problème, mais plutôt l'incapacité des gouvernements et des sociétés d'élimination des déchets de s'en débarrasser (Adepoju, 1996). Selon les Services Techniques Municipaux de la ville de Ouagadougou, 6.000 à 8.000 tonnes sont enlevées par an. L'évacuation des déchets se présente comme suit : 30% par les services de la DGSTM et 10% par les associations et les sociétés privées. La

collecte et l'évacuation des déchets dans la ville de Ouagadougou sont ainsi largement insuffisantes (Kientega, 1999). Dans la ville de Dar es- Salaam, pas plus de 24 % des déchets produits tous les jours sont enlevés. A Kinshasa, l'enlèvement des déchets ménagers n'est assuré que dans quelques zones résidentielles. Dans le reste de la ville, les déchets sont déposés sur la route ou dans des sites illégaux, ou sont déversés dans les égouts ou enterrés dans des décharges à ciel ouvert (Hardoy et Satterwaite, 1992).

I l suffit de traverser n'importe quelle ville du Sud surtout africaine pour constater les manifestations de ce problème : amoncellements de déchets, détritus le long des routes, ruisseaux bloqués, sites d'enfouissement menaçant la santé dans les secteurs résidentiels, et élimination inadéquate des déchets toxiques (Adepoju ,1996).

La planche p hotographique ni ci - dessous présente des tas d'immondices jonchant les routes des villes d'Abidjan et de Douala. Cette situation se présente résolument comme une menace pour la population.

Photographie n°1 : Tas d'ordures dans les villes d'Abidjan et de Douala

DIM (2009) Abidjan LE PLAIDEUR M.A (2001) Douala

Au Burkina Faso, les villes ne sont pas aussi épargnées par le phénomène « d'entrepôts d'ordures à ciel ouvert ». En l'absence d'espace libre, ce sont les caniveaux qui sont transformés en bacs à ordures. La planche photographique n°2 ci - dessous nous présente l'état d'un caniveau dans la ville de Ouahigouya et d'un dépotoir d'ordures dans le secteur 16 de la ville de Ouagadougou où les riverains sont exposés aux maladies.

BAMA P. (2009) Ouagadougou

OUEDRAOGO J.V. ( 2007) Ouahigouya

La situation de gestion des déchets à Ouagadougou est peu différente en comparaison avec d'autres pays puisque selon le bulletin d'information du Partenariat pour

l'Afrique municipale

le développement municipal (PDM), , seule la moitié des déchets

produits

fait l'objet d'une gestion. Le reste est enfoui ou incinéré, dans ou devant les concessions, jeté dans la rue ou dans les zones de dépression selon les cas.

Aussi, il faut noter que la gestion des déchets dans les villes du Sud fait face à certains obstac

financières (Matejka et al, 2004

les comme

les contraintes politiques, institutionnelles, sociales et ; Hebette, 1996).

La difficulté majeure de la gestion des

la collecte et le

déchets est liée aux coûts économiques et environnementaux en effet,

traitement des déchets

nécessitent un énorme budget

( Akouwerabou, 2007).Selon le

rapport de la Banque Mondiale sur le développement dans le monde (1992), les

souvent entre

municipalités des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire consacrent

1/5 et 1/2 de leurs budgets aux services de la voirie, alors que beaucoup de déchets ne

-es-

sont pas enlevés. C'est le cas à Karachi (Pakistan), Dar salam (Tanzanie) et Djakarta

solides générés ne

qu'une bonne partie (10 à 40%) du budget des communes

(Indonésie) où respectivement 2/3, 4/5 et plus de 30% des déchets sont pas collectés.

Gerlagh et al (1999), estime

urbaines est utilisée pour la résolution des problèmes liés aux déchets solides dans les pays du Sud. Une récente étude commanditée par l'agence française du développement (AFD) montre qu'en terme de dépense collective globale (publique et privée), les estimations vont de 42 millions de francs CFA par an pour Louga, à plus de 4,6 milliards de francs CFA par an pour Dakar (Sénégal). Cette dépense rapportée à l'habitant et au tonnage donne respectivement 460 FCFA/ habitant à Bobo et à Louga, 4590 FCFA/ habitant à Fès

; 2623 FCFA par tonne à Bobo et 23614 FCFA par tonne à Fès (Doukouré

et al, 2003).

Dans la ville de Ouagadougou, la dépense collective globale de gestion des déchets en 2001 était de l'ordre de 616 223 580 francs CFA (soit 940 000€) financée à plus de 57% par la municipalité, consommant ainsi plus de 8 à 10% du budget (Folléa, 2001).

Les obstacles techniques dans le domaine de la gestion des ordures sont nombreux. On peut citer entre autres : l'insuffisance et la sous-utilisation du staff technique au niveau des municipalités, l'absence de données précises sur les ordures ménagères au niveau des municipalités, le manque de communication entre les acteurs, qu'ils soient publics ou privés, et les usagers, la bonne gouvernance (Sotamenou ,2005 ; Attahi K., 1996). En plus, il y a le problème de cohérence des filières car comme le dit Ta Thu Thy" résoudre la question de la collecte sans résoudre celles du transport et de l'élimination et de la valorisation des déchets pose immanquablement le problème de la cohérence des filières (GREA-IAGU-PDM, 1996).

A ces obstacles, il faut ajouter la quasi absence de textes juridiques dans de nombreux pays du Sud qui réglementent la précollecte, la collecte et le transport des ordures aux points de décharge (Yeye, 2002). Sur le plan international, la législation en matière de gestion des déchets concerne la gestion des déchets dangereux (Convention de Bâle sur les déchets dangereux, ratifiée le 5 octobre 2001) et leurs transports (Convention de Bamako sur l'interdiction de transfert des déchets dangereux en Afrique, signée en 1990) ou les polluants organiques persistants (Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants). Ces conventions ont pour objectif de protéger l'environnement et la santé humaine contre les effets des POPS, signée le 23 mai 2001 à Stockholm).

L'absence d'une politique de gestion des déchets, la sensibilisation médiocre aux risques pour la santé, les ressources financières et humaines insuffisantes, la réglementation inadéquate des mesures d'élimination des déchets sont les problèmes les plus fréquents de gestion des déchets (GREA-IAGU-PDM, 1996). La mauvaise gestion des déchets a entraîné un environnement malsain, insalubre et source de nombreuses maladies (Diagabate, 2009). En somme, Il faut ainsi dire que le problème de gestion des déchets solides est particulièrement alarmant dans les pays du Sud ( www.unpei.org).

.

Les municipalités des pays développés rencontrent aussi des difficultés dans la gestion des déchets car le traitement des déchets devient de plus en plus réglementé et est très coûteux ( fr.ekopedia.org). La solution qui est la plus utilisée consiste à se débarrasser de ses déchets en Afrique et certains pays d'Asie. Dans ces continents, le traitement des déchets y coûte beaucoup moins cher (surtout lorsqu'il n'y a aucun

traitement et que les déchets sont tout simplement stockés ou enterrés). Le dernier exemple en date : un bateau appartenant à une multinationale (Trafigura) était rempli de déchets toxiques. Le bateau est allé en Côte d'Ivoire et les déchets ont été déversés miaoût 2006 dans des décharges et dans différents sites de la ville d'Abidjan, à ciel ouvert. Il y eut 15 morts et des milliers de d'hospitalisations (infections, intoxications alimentaires, problèmes sur la peau), sans compter les conséquences à long terme ( fr.ekopedia.org)

De nos jours, la gestion des déchets se fait avec un grand intérêt de protection de l'environnement. Ainsi la résolution des problèmes de gestion des déchets impose nécessairement à tous les acteurs le respect des étapes de gestion afin d'atténuer la dégradation du cadre de vie des populations et de réduire ainsi le risque de maladies liées à l'environnement (Kabuanga, 2004 et Kouame, 2005). L'amélioration de la gestion des déchets dans les villes du Sud nécessite aussi l'adoption d'une loi, la fixation de taxes aux entreprises qui représentent de grands producteurs de déchets (Kabuanga M., 2004) et un important investissement en infrastructure et en matériel de fonctionnement (Matejka, 2004). La gestion des déchets il faut le rappeler permettra d'atteindre un des Objectifs de du millénaire pour le développement à savoir, d'ici 2015, « diminuer de moitié le nombre de personnes n'ayant pas accès à un mode d'assainissement décent ».

4.6. Les stratégies pour une meilleure gestion des déchets

Face aux carences des systèmes de collecte et d'évacuation, des initiatives communautaires ou privées se mettent en place, avec un engouement d'autant plus fort qu'on croit détenir là, à la fois une solution aux problèmes des déchets (GREA-IAGUPDM, 1996). Les progrès en matière de gestion des déchets doivent être fondés sur une responsabilité partagée et sur les éléments clés suivants ( www.developpementdurable.gouv.fr):

4.6.1 Privilégier la gestion participative

La participation communautaire n'est ni automatique ni spontanée. Elle doit être comprise comme un système de comportements collectifs hétérogènes qui renvoie à des perceptions, des représentations et des pratiques différentes ( globenet.org/preceup/page). La participation de la population vise surtout à intéresser tous les habitants en ville surtout les plus vulnérables, à savoir les jeunes et les femmes qui sont souvent les premières victimes (Kasse, 2006). En faisant jouer à chaque intervenant le rôle qui semble être le

plus conforme à son statut, on peut arriver à développer des stratégies cohérentes qui permettent de favoriser l'action concertée. Par exemple, si les enfants doivent s'occuper de la récupération des déchets, comme c'est le cas à Mbeubeuss, un site d'enfouissement dans la région de Dakar, au Sénégal, les femmes peuvent prendre en charge les activités agricoles (maraîchage, aviculture), alors que les hommes travaillent à l'évacuation et à l'aménagement du site (Kasse, 2006).

Les citadins cibles doivent être associés depuis la phase de réflexion jusqu'à l'exécution du projet dans tous les programmes de développement durable (Dobé, 2007). Ainsi Il faut une sensibilisation des citadins pour une production moindre de déchets, pour une préservation de l'environnement urbain en évitant de jeter les ordures dans les égouts ou de créer des dépôts sauvages. Ils doivent être aussi sensibilisés sur les risques liés aux déchets.

En plus, il faut une formation des collecteurs de déchets pour le tri par catégorie afin de permettre leur recyclage et limiter les coûts d'élimination. Les responsables et acteurs municipaux devront éviter :

- de brûler les déchets à l'air libre ou dans une installation non autorisée, - de mélanger les déchets dangereux avec d'autres déchets,

- d'enfouir les déchets dans des sites à proximité des habitations

4.6.2 Appliquer le principe du « Pollueur-Payeur »

Le principe pollueur-payeur est un principe découlant de l'éthique de responsabilité, qui consiste à faire prendre en compte par chaque acteur économique les externalités négatives de son activité. Les mesures découlant du principe pollueur payeur ont pour but de rétablir la « vérité des prix » : si une activité économique entraîne une pollution, le coût de cette pollution (supportée par la collectivité) doit être pris en compte au niveau du pollueur. Le pollueur intègre donc dans son choix économique la totalité des coûts lié à sa production (coûts privés et coûts externes).

Au sein de l'Union Européenne, ce principe figure parmi les principes fondamentaux depuis l'entrée en vigueur de l'Acte unique européen en 1987 fr.wikipedia.org/

Il s'agit d'élaborer des textes juridiques pour une harmonisation de la gestion des déchets au niveau des villes des différents pays du Sud. Aussi il faut mettre en place un système complet de répartition des responsabilités, d'allocation de ressources, de réduction au maximum des risques, de manutention et d'évacuation des déchets Il s'agit là d'une action à long terme et les améliorations seront progressives. Enfin il faut privilégier la sélection d'options sûres et sans danger pour l'environnement en matière de gestion

des déchets afin de protéger ceux qui les récupèrent, touchent, stockent, transportent, traitent ou évacuent les déchets (Diagabate, 2009).

4.6.3 Renforcer la capacité des communes

Le renforcement des capacités de la commune passe par la construction de centres de regroupement des déchets pour servir de plate forme à l'activité de pré collecte. Car audelà de la réduction des coûts de transport des déchets et des emplois qu'elle crée, ces centres de regroupement permettront de rapprocher au mieux les déchets récupérés et recyclés (Sotamenou, 2005). La mise en place de points de regroupements équipés de bacs pour améliorer la collecte et optimiser son coût permettra de réduire à la fois la fréquence de la collecte (économie de personnel, de véhicules, de carburant) et le nombre d'arrêts (diminution des pannes fréquentes d'embrayage des véhicules de collecte) (Meslouhi, 1998).

Il faut aussi adapter les moyens matériels et humains des sociétés gestionnaires (de ramassage) au rythme de croissance de la population. En plus de cela, il faut augmenter le nombre de bacs à ordures ou de centres de pré collecte. (Diagabaté, 2009). Enfin, il faudrait que les communes soient plus autonomes sur le plan financier pour suivre de près les fréquences d'enlèvement des ordures.

Une meilleure gestion des déchets doit être accompagnée de la diffusion d'une série de principes d'action et de « bonnes pratiques ». Le principe du pollueur-payeur, la participation de la population, l'éducation environnementale et la concertation entre usagers et les responsables municipaux sont des de modèles d'action publique légitime applicables dans tous les contextes (Marvin, 1999)

Conclusion Partielle

La gestion urbaine apparaît comme une gestion réelle de la ville en marge des normes urbanistiques. Les outils de gestion urbaine et les plans d'urbanisme ne peuvent suffire à assurer le bon fonctionnement de la ville. La gestion urbaine doit s'appuyer sur tous les acteurs afin de contribuer au développement de la ville. Outre les compétences en matière d'urbanisme et de construction, la municipalité exerce la plupart des responsabilités liées à la vie quotidienne des citoyens. Les actions les plus valorisées concernent la construction d'équipements, l'amélioration des conditions de vie des citadins et la promotion du développement économique.

Les activités de gestion des déchets comprennent cinq phases réparties dans le temps et dans l'espace : la production de déchets, la collecte et le tri, la valorisation par le recyclage, le traitement de la fraction non valorisable et l'élimination finale dans un site aménagé. En somme la gestion des déchets urbains, consiste donc à les récupérer puis à les stocker. Une fois collectée, divers traitements peuvent être appliqués aux déchets. Le but de ces traitements peut être de réduire la dangerosité des déchets, de revaloriser les matériaux par le recyclage, de produire de l'énergie à partir des déchets, ou encore réduire leur volume. La mauvaise gestion des déchets a pour conséquence la dégradation de l'environnement et du cadre de vie des populations. Ainsi il est impérieux de mieux organiser la gestion des déchets pour permettre de valoriser une bonne partie et de permettre aux municipalités et aux populations de bénéficier des rendements.

CONCLUSION

Les conséquences liées à la forte croissance urbaine se résument à un retard dans le domaine de la desserte de la ville en services urbains de voirie, de drainage d'eau et d'assainissement, d'électricité et d'éclairage public, de gestion des transports urbains et de déchets, de pauvreté et de sécurité urbaine, etc. L'univers urbain dans les villes du Sud est ainsi entraîné dans une spirale de dégradation que l'ingénierie urbaine ne peut plus stopper. Les municipalités ne sont plus à mesure de d'offrir de services adéquats et performants aux citadins et aussi de planifier l'organisation et l'exploitation des espaces urbain.

La gestion urbaine constitue un enjeu important de développement. Elle a des incidences sur le fonctionnement de la société, sur le statut des individus et leurs relations et sur leurs rapports aux règles et à l'espace public. Ainsi la gestion urbaine couvre divers domaines d'intervention qui touchent plusieurs secteurs de la vie sociale dont la gestion de l'espace urbain, la gestion économique, la gestion administrative, la gestion des déchets et enfin la gestion des équipements ou infrastructures. Ce qui permet de confirmer notre première hypothèse spécifique qui mentionne que « les domaines d'intervention de la gestion municipale touchent plusieurs secteurs de la vie sociale ».

Les quantités des déchets produits par les citadins ou les activités urbaines varient en fonction du niveau de vie des ménages et des activités industrielles. Ces déchets sont abandonnés à la nature, parfois brûlés ou enfouis, jetés à l'eau. Cela a des répercussions sur le cadre de vie et la santé de la population citadine posant ainsi le problème du maintien de l'équilibre entre l'homme et la nature. Ainsi notre hypothèse spécifique 2 qui stipule que « La destruction de l'environnement et la présence de certaines maladies découlent des déchets produits »est vérifiée.

Jusqu'à une date récente, la gestion des déchets urbains dans les pays du Sud se limitait à un simple dispositif de « propreté urbaine » organisé autour de trois activités successives : le nettoyage des rues, le ramassage de tas d'ordures collectifs et leur déversement dans des décharges sauvages en périphérie. Avec le processus de l'explosion démographique, la quantité de déchets urbains produits ne cesse de croître, devenant une préoccupation majeure à laquelle sont confrontés les responsables des collectivités mais surtout les citadins. Ainsi, les acteurs de la gestion des déchets (municipalité, partenaires techniques et financiers, population) modifient leurs perceptions du déchet et pensent plus à la préservation du cadre de vie urbain. Cela passe par la

définition des nouvelles politiques de gestion globale des déchets adaptées aux exigences du site urbain. La gestion des déchets commence alors par la collecte et se termine par la valorisation en passant par les étapes de transport et de traitement des fractions non valorisables Notre hypothèse spécifique 3 stipulant que « La gestion des déchets regroupe les actions d'enlèvement, de traitement et de valorisation» est aussi vérifiée.

La réussite de la gestion urbaine exige, au-delà des cadres législatifs et réglementaires, un projet politique local partagé qui transcende les antagonismes sociaux, ce que « l'autonomisation » progressive des villes comme échelles de régulation semblerait a priori devoir conforter. Ainsi le défi majeur que doit affronter les aménageurs de nombreuses villes du Sud à l'heure actuelle est d'ailleurs bien là : développer des stratégies consensuelles et réalistes pour gérer une ville comptant plusieurs millions d'habitants, qui continue de croître à un rythme certes ralenti, mais encore rapide.

A la fin de cette étude, nous envisageons un travail de recherche sur la dynamique urbaine et gestion des déchets dans la ville de Ouagadougou en utilisant l'approche géographique. Elle consistera à :

· Analyser le processus d'urbanisation de la ville de Ouagadougou de 1995 à nos jours. Cette analyse permettra de déterminer les acquis et les faiblesses du processus. Des enquêtes qualitatives et quantitatives seront réalisés grâce à des questionnaires et des guides d'entretien ;

· déterminer les modes d'évacuation des déchets urbains : il s'agira d'évaluer les modes d'évacuation et l'implication des citadins pour la préservation du cadre de vie et de l'environnement en général (questionnaire) ;

· évaluer les modes d'enlèvement, de traitement et de valorisation des déchets urbains dans la commune de Ouagadougou par des enquêtes quantitatives et qualitatives;

· mesurer l'efficacité des stratégies élaborées par les autorités communales pour une meilleure gestion de la ville par le biais d'une enquête qualitative : un guide d'entretien sera élaboré ;

· élaborer des documents cartographiques

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Wackermann G. 2000, la géographie urbaine, université géographie, Ellipses marketing 240 pages

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Yeye M.S. 2002. "Introduction." dans " Séminaire - atelier francophone sur la gestion des déchets ménagers (Cahier-technique)". 18-20 novembre 2002, Saaba-Ouagadougou, Burkina Faso. 17-25.

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Zougrana A. 2010, Rôle des promoteurs privés immobiliers dans le développement du logement social dans la ville d'Ouagadougou, Colloque Urbain International, Acte de colloque, Ouagadougou du 24 au 26 juin2010

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Table des matières

Liste des Sigles et Abréviations 3

Liste des Figures 4

DEDICACE 5

REMERCIEMENTS 6

RESUME 7

INTRODUCTION 9

CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE 10

Chapitre 1 : La position du problème 11

1.1-La Problématique 11

1.2.-Hypothèses de l'étude 16

1.2.1- Hypothèse générale 16

1.2.2- Hypothèse spécifiques 16

1.3.-Objectifs de l'étude 16

1.3.1-Objectif général 16

1.3.2-Objectifs spécifiques 16

Chapitre 2 : La méthodologie de l'étude 18

2.1.- Le cadre Conceptuel 18

2.1.1- La définition des concepts 18

2.2.- La méthodologie de la revue de littérature 24

2.2.1- La collecte des données 24

2.2.1.1-La recherche documentaire 24

2.2.2- Le traitement des données 25

PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 26

Chapitre 3 : Modes et outils de la gestion urbaine 27

3.1. Les modes de la gestion urbaine 27

3.1.1. La gestion de l'espace urbain 27

3.1.2. La gestion économique de la ville 28

3.1.3. La gestion administrative de la ville 29

3.1.4. La gestion des infrastructures urbaines 30

3.2. Les outils de la gestion urbaine 32

3.2.1-Le budget programme 32

3.2.2-Les opérations d'urbanisme 33

3.2.3-Le Plan d'Occupation des Sols (POS) 34

3.2.4-Le Plan de Développement Communal 35

3.2.5- Le plan stratégique 35

3.2.6- Le Schéma Directeur d'Aménagement Urbain (S.D.A.U) 36

3.1.7- Le Système d'Information Géographique (SIG) 37

3.3. Les acteurs de la gestion urbaine 38

3.3.1-L'Etat 38

3.3.2-La municipalité 38

3.3.3-Les partenaires techniques et financiers 39

3.3.4-La population 40

Chapitre 4 : Gestion environnementale et gestion des déchets urbains 41

4.1. Les problèmes liés aux déchets 41

4.1. 1. La dégradation du cadre de vie 41

4.1. 2. Les atteintes a la population 43

4.1. 3. Les inondations 44

4.2- La gestion environnementale 44

4.3. La gestion des déchets 45

4.3.1 La collecte et le transport des déchets 46

4.3.2. Le tri des déchets 47

4.3.3. Le traitement des déchets 48

4.3.4. La valorisation des déchets 50

4.4. Les types et modes de gestion des déchets urbains 53

4.4.1 Types de gestion 54

4.4.2 Modes de gestion 54

4.5. Le problème de la gestion des déchets 59

4.6. Les stratégies pour une meilleure gestion des déchets 63

4.6.1 Privilégier la gestion participative 63

4.6.2 Appliquer le principe du « Pollueur-Payeur » 64

4.6.3 Renforcer la capacité des communes 65

CONCLUSION 67

BIBLIOGRAPHIE 69






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon