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La croissance de la population et le problème alimentaire en Afrique

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par Traore METAHAN
 - DESS Démographie 2010
  

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Deuxième partie 

LE FACTEUR DÉMOGRAPHIQUE ET LE PROBLÈME ALIMENTAIRE «  RÉALITÉ ET FALSIFICATION NEO-MALTHUSIENNE».

Chapitre3 : LE RÔLE DES MUTATIONS DÉMOGRAPHIQUES DANS L'AGGRAVATION DE LA SITUATION ALIMENTAIRE.

3-1 Spécificité de la situation démographique

Le principe méthodologique fondamental dans l'évaluation de la situation démographique actuelle est que le processus de reproduction de la population est un phénomène bio social. Cela signifie que le mécanisme physiologique de reproduction des humains est l'oeuvre de la nature et obéit à ses lois, mais que l'être social marque cette reproduction par son empreinte, ce qui fait que selon les conditions les humains procréent moins ou plus, meurent plutôt ou tard..10(*) Considérant les processus démographique dans le contexte de toute la diversité des facteurs ; les experts soulignent en même temps le facteur socio économique.

L'explosion démographique en Afrique est une manifestation du processus complexe de modernisation du type ancien, dit traditionnel, de reproduction de la population hérité du colonialisme avec le retard économique et culturel m processus qui s'est amorcé depuis l'indépendance. Avec le traditionnel, de reproduction naturelle l'équilibre démographique était maintenu par une natalité et une mortalité extrêmement élevée. La succession rapide de générations qui atteignaient à peine l'âge de 40 ans, était un trait caractéristique du contexte d'économie agraire arriéré et s'était conservé sous le joug du colonialisme. La spécificité de la situation démographique qui trouve une position imagée dans le terme d'exposition démographique ayant acquis droit de cité dans la littérature mondiale, consiste en ce qu'on observe dans les pays en développement dont l'effectif global représente en 5, 610 milliards en 2009 soit 62% de la population de l'humanité, des taux précédent naturel, plus rapide depuis le milieu des années 50 que ceux des décennies antérieures. Si de 1938 à 1950, les taux d'accroissement dans les colonies africaines étaient en moyenne par an de 1.4%, ils augmentèrent brutalement atteignant 2.3% et continuèrent à s'accélérer constamment par la suite. A partir des années 80, l'Afrique est devenu l'épicentre de l'explosion démographique et détient la palme en ce qui concerne l'accroissement de la population avec un taux d'accroissement de 2.4 % en 2008 et 2.5% pour l'Afrique subsaharienne contre 1.2 % pour le monde.

D'autres indices corrélés de l'accroissement naturel, principal indicateur de l'explosion démographique est étroitement lié à au haut niveau de la natalité , atteignant jusqu' à 40%o, jeunesse de la population dont au moins le tiers a un age de 15 ans ou moins, prédominance de la population rurale sur la population urbaine, un tiers et parfois même plus de la moitié tributaire de l'agriculture comme principale source de subsistance et matière première de développement constituant l'essentiel de les produits essentiels de sources de revenus pour les pays.

Tableau 3.1.1 Données et estimations démographiques pour les régions du monde

REGIONS

Population 2008

(millions)

Naissances pour 1000 habitants

Décès pour 1000 habitants

Taux d'accroissement naturel

Projection de projection 2025

(millions)

Changement démographique projeté

2008-2050

(%)

Monde

6705

21

8

1.2

8000

3939

Pays développés

1227

12

10

0.2

1269

55

Pays moins développés

5479

23

8

1.5

6731

5997

Pays les moins développés

797

36

13

2.8

1139

109109

Afrique

967

37

14

2.4

1358

110000

Afrique subsaharienne

197

40

15

2.5

1161

111010

Afrique du Nord

197

26

7

1.9

251

5656

Afrique de l'ouest

291

42

15

2.6

419

111212

Afrique de l'est

301

41

15

2.5

440

111313

Afrique centrale

122

43

43

2.8

189

115151

Afrique australe

55

24

16

0.8

59

1212

Amérique

915

18

7

1.2

1080

3737

Asie

4052

19

7

1.2

4793

3434

Europe

736

11

11

-0.0

726

-7.7

Océanie

35

18

7

1.1

42

4040

La population mondiale s'est significativement accrue depuis les années 60 avec le baby boom en Europe. Les pays en voie développement en Asie et en Afrique en Amérique Latine, se sont caractérisés par une croissance démographique sans précédent a t-elle enseigne qu'on a parlé de pression démographique. Le problème de la démographie africaine n'est pas des populations élevées mais le rythme de croissance annuelle de la population qui est extrêmement élevée qui désorientent et annihile toute politique de développement. La pression démographique n'est pas accompagnée de développement soutenu. Ainsi cette croissance accroît la pauvreté sous toutes ses formes. Les Etats ne peuvent plus subvenir aux besoins de la population. Avec une population de 967 millions d'habitants, comment arriver à nourrir cette population qui est en constante croissance démographique dont le rythme de croissance annuelle st de 2.4%. Le problème des pays africains n'est pas le niveau de l'effectif de population mais, le véritable problème st le rythme de croissance élevé avec une population jeune de 0 à 25ans qui représente 65% de la population des pays. Plus une population est jeune plus elle fait beaucoup d'enfants. En effet l'ISF ( Indice Synthétique de Fécondité ) de l' Afrique subsaharienne est de 5.4 enfants par femme , le plus élevé du monde. Cette pression démographique empêche les Etats dans un climat de sous développement à outrance entrave le développement et l'agriculture vivrière qui est souvent emprisonné entravé dans des méthodes culturales de production archaïques. Face à la forte croissance de la population, les faibles productions agricoles, il revient aux gouvernements de nourrir la population qui ne cesse de s'accroître dans des conditions où l'autosuffisance alimentaire est irréalisable, il devient alors obligatoire de s'adonner à l'importation de denrées alimentaire dont les Etats ne peuvent satisfaire la forte demande.

Tableau .3.1.2 : Indicateurs socio démographiques, sanitaire et économique, et la proportion de la population souffrant de malnutrition en 2008

REGIONS

Taux de mortalité infantile (pour 1000 naissances vivantes)

Indice synthétique de fécondité

Esperance de vie à la naissance (années)

% de femmes mariées âgées de 15 - 49 ans ayant recours à la contraception (Méthodes modernes)

%de la population souffrant de malnutrition

RNB par habitant (USA$)

2008

MONDE

49

2.6

68

55

14

9600

Pays développés

6

1.6

77

58

< 2.5

31200

Pays moins développés

54

2.8

67

55

17

4760

Pays les moins développés

85

4.7

55

21

35

1060

Afrique

82

4.9

54

22

26

2430

Afrique subsaharienne

88

5.4

50

16

31

1830

Afrique du nord

45

3

69

44

8

4760

Afrique de l'ouest

96

5.7

51

8

15

1480

Afrique de l'est

81

5.4

49

20

40

940

Afrique centrale

97

6.1

51

7

55

1550

Afrique australe

48

2.8

49

58

4

9140

Amérique

18

2.3

75

66

7

22 260

Asie

45

2.4

69

61

15

13 210

Europe

6

1.5

75

56

<2.5

26 230

Océanie

25

2.4

76

59

< 2.5

23 910

En certains pays d'Amérique latine la mortalité est tombée au-dessous du taux moyen mondial. (En considérant ce fait il faut, se souvenir de la jeunesse latino-américaine).

Le renforcement du contrôle de la mortalité et sa baisse dans les pays en voie de développement ont eu pour effet que l'espérant, ce de vie a augmenté de 10 ans dans ces pays entre 1950-1955 et 1970-1975 (tableau 3.1.3).

Grâce aux succès de la médecine l'augmentation de l'espérance de vie dans ces pays a été plus rapide qu'au XIX siècle dans les pays économiquement développés d'Europe. La mortalité de type traditionnelle, devenue depuis longtemps anachronique dans les régions industrielles du monde a commencé, avec un grand retard, à reculer aussi dans les régions économiquement arriérées, dans les anciens empires coloniales d'Asie, d'Afrique, et d'Amérique Latine.

Mais le passage au nouveau type de mortalité est encore loin d'être achevé dans les pays en développement. Le taux général de mortalité dépasse encore de plus d'un tiers celui des pays économiquement développés. Les mortalités infantile et post-néonatale sont particulièrement grandes. Selon les données de l'ONU, l'Etat africain du Burundi vient premier dans le monde pour la mortalité post-néonatale, avec 150 %o.

Le fait que la baisse de mortalité dans les pays en développement ne s'étend encore qu'à une minorité de la population indique le processus de transformation de la mortalité n'est pas toujours achevé. Il concerne surtout les couches supérieures et moyennes de la population, principalement la population urbaine, et beaucoup moins les pauvres, surtout en, milieu rural où vit la grande majorité de la population de ces pays. Malheureusement, les indicateurs différenciés de mortalité font défaut et les taux généraux dissimulent les énormes différences sociales et régionales à l'intérieur du pays.

Les taux de survie restent bas dans la plus part des pays d'Afrique Subsaharienne, bien qu'en certains d'entre eux, principalement en Amérique latine, ou l'économie est moyennement développée, l'expérience de vie dépasse déjà 60 ans, taux encore inaccessible pour la majorité écrasante de la population des jeunes Etats nationaux. Dans les plus grands pays d'Asie : l'Inde, l'Indonésie, le Pakistan, la Birmanie, l'espérance de vie ne dépasse pas 50 ans, et au BanglaDesh elle n'est que de 36 ans. La durée moyenne de vie n'atteint pas non plus 40 ans dans de nombreux pays du continent africain.

Comme indiqué dans le chap. premier des séquelles du types traditionnelle de mortalité existent encore aujourd'hui dans en développement et une cause exogène de mortalité comme la famine de masse exerce encore ses ravages. Cela s'explique pour beaucoup par le fait que la baisse de mortalité dans les pays en développement était due bien moins au mieux-être des masses populaire qu'à des facteurs externes,tels au le progrès de la médecine et la possibilité de les utilise avec l'acquisition de l'indépendante. Le fait même du caractère endémique de la famine dans les pays émancipes prouve l'amélioration à peine sensible du bien-être n'a aucune mesure commune avec l'ampleur des changements intervenus dans les processus démographique. La baisse ultérieure de la mortalité dépendra de plus en plus de facteurs internes : liquidation du retard économique et culturel, élévation du niveau deb vie de la population, surtout de la population rural, en premier lieu, suppression de la famine et de la malnutrition chronique.

Les de développement socio-économique internes des pays émancipes sont encore plus déterminant pour la dynamique de la natalité, deuxième composante de la reproduction de la population. Du fait que le progrès socio-économique et culturel n'a pas encore atteint les grandes masses populaires de ces pays, la natalité se maintient presque à un très haut niveau. On observe le taux de la natalité le plus fort au Niger (52,2%), en Zambie (51,5%), au Bangladesh (49,5%), au Nigeria (49,3%), en Algérie (48,7%), en Iran (45,3%), en Indonésie (42,9%), au Mexique (42,0%).

La thèse selon laquelle le taux élevé de natalité chez les populations asiatiques, africaine et latino-américaine est du à une fécondité biologique élevé et à leur incapacité de limiter artificiellement cette fécondité a largement cours dans la littérature occidentale. Elle laisse transparaître une sous-estimation du caractère socialement contrôlable de la natalité é en société humaine. De nombreuses données témoigne que même des peuples se trouvant au degré les plus bas de la civilisation connaissent des méthodes de contraception et d'interruption de grossesses (sans parler de la vente et de la distribution gratuite de grandes quantités de contraceptifs de fabrication occidentale en de nombreux pays émancipés ces trois à quatre derniers lustres). Et si les méthodes et les moyens ne connaissent pas encore une grande diffusion, cela s'explique par l'orientation sociale de ces peuples vers une forte natalité et  des familles nombreuses,née des conditions objectives dépendante de l'homme par rapport aux facteurs naturels et sociaux de son existence : calamités naturelles,mauvaise récolte et disette,épidémie, guerre dévastatrice, etc., qui avaient pour conséquence un taux de mortalité élevé et l'instabilité du processus de reproduction de la population. Née de la nécessité de lutter pour survivre, l'orientation vers une forte natalité s'est solidement ancrée dans les dogmes religieux et traditions culturelles qui, dans l'ensemble, sont rigoureusement respectés jusqu'à présent.

De ce fait la deuxième phase du passage à un type moderne de reproduction de la population par la baisse du taux de natalité ne fait que commencer dans les pays en développement encore pas en tous et de loin. Dans certains pays seulement, ou la population est généralement peu nombreuse et le degré d'urbanisation relativement élevé (Singapore, Malaysia, Sri Lanka, Chili et certains autres) l'on constate une baisse sensible du taux de natalité.

Les données du tableau 1.3.2 montrent que dans la première moitié des années 70 la baisse de natalité s'est accentuée dans toutes les régions du monde en développement, sauf l'Afrique méridionale et orientale qui restent les régions ou la natalité est la plus forte du monde. Ce tableau permet de conclure que bien que la pointe de la dynamique de la natalité de toutes les régions d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine soit passée, de toute évidence, son niveau reste encore très élevé : il est en moyenne plus du double du taux général de natalité dans les pays économiquement développés.

Par conséquent, la discorde datant des années 50 dans la dynamique des taux de mortalité et de natalité qui a entraîné l'intensification démographique se maintient et continuera vraisemblablement de se manifester dans les prochaines décennies.

L'accroissement rapide de la densité moyenne de la population dans l'ensemble des régions en développement est une manifestation territoriale deb l'explosion démographique.

En un quart de siècle, de 1950 à 1975, la densité de la population a presque doublée dans ces pays passant de 17 à 31 habitants par km². Au milieu de notre siècle, plus 60 pour cent de la population des pays en développement habitaient des régions ou la densité dépassait considérablement le taux moyen mondial de 29 habitants par km².

La densité des populations en Afrique varie dans les limites assez larges. Il existe des pays géants fortement peuplés comme l'Inde avec la densité de la population qui ne le cède en rien aux pays économiquement développés, ou 1/7 de l'humanité vie sur une superficie représentant 1/12 de la terre ferme. Il en est d'autre, comme le Zaïre, ou la densité moyenne est de 2 à 3 personnes par km² ou, le Brésil avec 10 habitants en moyenne par km², soit 16 fois moins que dans l'Inde. En 1977 la densité de la population variait selon les régions du monde en développement de 2-5 personnes par km² en Afrique centrale à 101 en Asie méridionale.

À partir des années 80, la densité moyenne des populations dans les pays en développement a dépassé 40 habitants par km², niveau que les démographes de l'ONU considèrent comme le seuil de la haute densité actuelle. Augmentation de la densité sera particulièrement impressionnante dans certains pays d'Asie ou le taux élevé d'accroissement naturel de la population se combine à une déjà forte. On verra s'ajouter annuellement en moyenne 2-3 habitants par km², ce qui aboutira en 2000 à la densité colossale, de 120 habitants et plus par km².

Il est extrêmement important de discerner les différences démographiques non seulement entre les pays en développement mais à l'intérieur de ces pays. La structure de l'économie est telle agraire traditionnel et un secteur industriel urbanisé moderne y coexistent, de même que, par voie de conséquent, deux régimes de reproduction de la population, le régime traditionnel et le régime moderne, celui encore en cours d'instauration.  Le premier reste à l'écart du passage généralisé au régime moderne, le second s'y incorpore de plus en plus non seulement pour la baisse du taux de mortalité, mais aussi pour la limitation des naissances. Ce qui fait la complexité de la situation démo-économique dans les pays en développement est l'accroissement rapide de la population s'effectue dans le cadre d'un mode reproduction incapable d'utilise productivement. Cette situation est lourde de crises de structure grave.

La spécialité de la situation démographique dans les pays d'Asie, d'Afrique et Amérique latine que nous venons de décrire témoigne que la reproduction de la population, étant un processus bio social, est déterminée par le caractère et le niveau de développement des forces productrices et des rapports de production. Exerçant une certaines actions par lui-même sur l'état de l économie, le facteur démographique subit une influence déterminante des conditions socio-économiques. Ces principes méthodologie extrêmement important de la théorie marxiste-léniniste de la population relatif au rôle déterminant deb la production sociale doit être une fois de plus vigoureusement souligné avant de passer à l'analyse de l'impact des mutations démographiques sur la situation alimentaire des pays en développement.

Tableau 3.1.3 : Balance des céréales de l'Afrique subsaharienne en millions de tonnes en 1981, 1990 et en 2008

 

Année agricole

 

1981

1990

2008

Production

247

251

271

Consommation

313

463

532.1

Importation

85

103.2

147.05

Exportation

19

28

47

Solde de la balance

-66

-83

-101

* 10 UN concise report on thje world population situation in 1970-1975 and its Long- Range Implications, New York, 1974.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault