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La croissance de la population et le problème alimentaire en Afrique

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par Traore METAHAN
 - DESS Démographie 2010
  

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Chapitre 7 : PRÉALABLES SOLUTIONS DU PROBLÈME ALIMENTAIRE

7-1 Des transformations socio économiques radicales.

L'augmentation de la production alimentaire grâce aux méthodes scientifique et techniques dans le but d'atteindre l'autosuffisance alimentaire ne signifie nullement qu le « problème alimentaire soit purement technique et puisse être résolu uniquement par des méthodes de fabrication 43(*)».

Les révolutions vertes menées en Inde au Pakistan ont certes donné des résultats encourageants où l'accroissement de la production résulte principalement de l'utilisation de meilleures semences d'engrais minéraux et autres éléments de l'agro technique moderne. Mais comme le soutient L. Kniajinskaïa  «  Dans le contexte socio économique et politique actuelle l'intensification et la modernisation du secteur agraire revêt un caractère limite et fort contradictoire » montre que la réussite de la révolution en Afrique revêt de nombreuses obstacles difficiles à lever.

L'un des principaux obstacles à la révolution verte en Afrique est la dominance de rapports de production tout à fait désuets qui freinent le développement des forces productives. Cet archaïsme de production empêche sérieusement une rénovation de la base matérielle et technique de l'agriculture qui accroissent le faible rendement des principales cultures.

Le fait de vouloir augmenter la production alimentaire par la méthode de la révolution verte ne signifie nullement une augmentation de la consommation dans les conditions sociales des pays. La satisfaction des besoins alimentaires exigent une amélioration des revenus des masses populaires. C'est ce que soutient «  la production aura bien s'accroître, les couches modestes et déshérités des villes et des campagnes ne seront pas ne état d'améliorer leur ration si elles ne disposent pas de revenus nécessaires 44(*)». Les faibles résultats de la révolution verte par les pays qui l'ont appliquée est la résultante de ces obstacles lie à la forme et au fond. Les cultures alimentaire aux quelles s'étend la révolution verte notamment les légumineuses, les plantes à tubercules et a racines et les oléagineuses, sans parler de l'accroissement de la productivité du bétail laitier et de boucherie et de la volaille, on ne constate que de petits résultats. C'est seulement le rendement du riz et du blé qui a pu augmenter.

L'autosuffisance alimentaire peut entraîner une suffisance au niveau national, mais peut aller de pair avec la sous alimentation et la malnutrition de la paysannerie et des couches pauvres de la population urbaines. C'est ce qui constitue les vrais paradoxes du développement de la de la révolution verte dans les conditions socio économiques actuelles des pays africains. Ce paradoxe mis en exergue par l'impact négatif du progrès scientifique et technique sur les pays en développement en générale et des pays africains en particulier a maintes fois été décrié par certains auteurs. Ainsi G. Skorov écrivait à ce sujet «  Comme l'écoulement des excédents de grains marchands sur le marché intérieur bute sur la faible demande solvable de la population et, sur le marché extérieur, sur les limitations douanières des l'importation des céréales dans la plupart des pays développés, il n'est pas exclu que nous soyons témoin d'une forte crise de surproduction dans un contexte de sous alimentation et de famine de masse dans le tiers monde ».

Au regard de tout cela, il n'est pas surprenant que les prévisions de la FAO se fondant sur les facteurs technico-économiques sont si alarmants. Même malgré les investissements relativement colossaux en Afrique. Le nombre d'affamés non seulement est élevé mais en constante progression. Donc comme le soutient lk « Si les leviers sociaux correspondant ne sont pas mis en action , la faim et la sous alimentation resteront le lot d'une partie considérable de l'humanité 45(*)» pour palier aux formes contradictoires de la révolution vertes des pays africains, son impact globalement négatif sur la situation des masses populaires exigent impérativement un essor authentique de l'agriculture et la solution du problème alimentaire radicale toute la structure sociale des pays africains et avant tout une reforme agraire.

* 43 L. Kniajinskaïa : croissance de la population et le problème alimentaire dans les pays en voie de développement, Editions du progrès, Moscou, 1980

* 44 L. Kniajinskaïa : l'aspect démographique du problème alimentaire (Berlin, 1979)

* 45 Perspective de solutions du problème alimentaire mondial, 1985, Moscou

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon