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Blocage du processus de la démocratisation en rdcongo lors de la transition mobutienne (causes et effets)

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par Pappy Faddy MUAMBA KABUTAKAPUA
Université de Lubumbashi - Graduat 1998
  

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Section 4 : LES INSTITUTIONS POLITIQUES

Trois causes sont a enregistrées dans ce domaine : il s'agit de la bipolarisation des institutions politiques, du blocage du circuit d'information et de la tracasserie policière dont le peuple a été victime.

2.4.1 LA BIPOLARISATION DES INSTITUTIONS POLITIQUES

Les institutions politiques lors de la transition étaient :

1. Le Président de la République ;

2. Le Haut Conseil de la République-Parlement de Transition ;

3. Le Gouvernement ;

4. Les Cours et Tribunaux.

De toutes les institutions politiques il n'y a que les cours et tribunaux qui n'ont pas été insérés dans la répartition équitable du pouvoir que prenait l'acte constitutionnel de transition. Effet, le Président de la République étant resté le même que celui de la deuxième République, l'acte constitutionnel de transition réclamait que le premier Ministre, chef de Gouvernement devait être issu de la famille politique autre que celle du chef de l'Etat. Or, cet acte avait été discuté et signé par deux camps : celui de la Mouvance Présidentielle et celui de l'opposition radicale qui se brisera en mil morceaux là il y avait pourtant la société civile qui en principe n'était pas forcement une instance politique, mais soit culturelle soit économique, soit sociale.

Cette dernière n'avait donc qu'un choix : ou bien se ranger du côté de la Mouvance, ou bien du côté de l'opposition. Et cette société civile n'était que constituée dans la circonstance de la Conférence Nationale Souveraine où elle trouvait sa place dans le H.C.R-P.T(Haut Conseil de la République-Parlement de Transition) or le H.C.R-P.T était pour une part élu en majorité par la CNS où se rangeai la majorité des partisans de Monsieur E.TSHISEKEDI qu'il ont élu premier Ministre, l'autre moitié s'étant versée dans l'opposition parce que du côté de la Mouvance Présidentielle en sa majorité absolue constituée par les anciens dignitaires membres du parlement élu lors des dernières élections législatives sous la 2ème République. Le sort était donc joué entre les deux camps : celui de la Mouvance et celui de l'Opposition. Toute solution qui devrait venir d'ailleurs était anticonstitutionnelle et donc illégitime et pourtant entre ces deux camps, le consensus était difficile à trouver en raison du radicalisme de la cristallisation des positions ; delà, le recours si pas à la force, alors à la corruption qu'a fini par gagner tout l'appareil politique de l'Etat « les gouvernants et les gouvernés recourant les uns et les autres à la corruption » et chaque fois qu'un membre de l'opposition se trouvait ailleurs que dans la ligné de conduite de chef de fil, il était considéré comme membre à part entière de la mouvance et que par conséquent, il ne devrait plus prétendre à la légitimité d'une fonction dont l'exercice exigeait que l'on soit « de la famille autre que celle du chef de l'Etat ».

Il faudra remarquer aussi que c'est en fonction de deux familles que les postes ministériels où la hiérarchie dans l'appareil législatif était distribuée. Il n y a que l'administration publique, la fonction publique et le service militaire qui n'étaient pas touchés dans cette bipolarisation à l'instar du pouvoir judiciaire et cela, était aux yeux de la majorité de la population ainsi qu'aux jeux des opposants, signe manifeste que leurs membres militaient pour le maintien du statu quo et étaient membre à part entière de la Mouvance Présidentielle dont il fallait se méfier.

2.4.2 LA CRISTALISATION DU CIRCUIT DE L'INFORMATION

La communication politique est comme un échange d'informations entre les gouvernants et les gouvernés, par des canaux de transmission, structurés ou informels. Si, dans le pays dit démocratique, les critiques faites aux médias lisent un éveil de la conscience des communications et constituent un appel à la vigilance, dans les pays qui sortent des régimes dictatoriaux, elles sont une invitation impérative à la mise sur pied d'une nouvelle structure de communication sociale faite d'institutions médiatiques démocratiques. Le cas du Congo pendant la deuxième République était éloquent car, il n'y avait que le groupe au pouvoir qui avait l'accès aux voies officielles de l'information à savoir : la radio et la télévision bien que la presse écrite privée ont un minimum de liberté pour faire passer dans la plupart des cas, les avis et considérations qui luttent pour le changement. Ce qui a posé un problème énorme : on ne savait pas ce qui se passait au niveau National car, la télévision ne montrait pas tout, la radio ne disait pas tout et ce n'était pas n'importe qui pouvait se payer les journaux encore que ces derniers, tout comme les revues faisaient l'objet d'une censure par le pouvoir en place. Delà, le tâtonnement, les suppositions, les incertitudes qui n'étaient avantageux qu'aux maîtres des citoyens de communication qui canalisaient l'information au gré de leurs attentes qui, trop souvent ne cadraient pas avec celle de la population toute entière. Or, c'était encore une fois la mouvance présidentielle qui maintenait le monopole de l'information aussi le car de reportage de l'O.Z.R.T. (Office Zaïrois de Radio et Télévision) a été ravi aux membres du H.C.R.-P.T le jour où ils se proposaient de déballer les dossiers des « bien mal acquis » et « des assassinats politiques » et ces dossiers n'étaient jamais passés car, le pouvoir, parmi lequel quelques membres de l'opposition y lisait la menace de salir leur blouson.

Le souverain primaire ne sachant pas à quoi s'en tenir, était réduit à regarder faire et ne pouvait participer à la gestion de son pays et au fonctionnement de leur histoire soit dans la passivité, soit à contre courant : dans des actes de vandalisme aux quels il était amené.

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