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La peinture du conflit politque dans Allah n'est pas obligé d'Ahmadou Kourouma

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par Onyinyechi Nene ANANABA
Covenant University -  2003
  

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CHAPITRE 2

PRÉSENTATION DE L'OEUVRE CHOISIE

2.1  Contexte historique de l'écriture d'Allah n'est pas obligé

Au sens large du terme, l'ensemble des écrits sur chaque aspect distinct de la vie d'un pays représentant des expériences humaines peut qualifier la « littérature ». C'est la raison pour laquelle quelques écrivains comme Jean-Paul Sartre soutiennent la notion de la littérature engagée. Celle-ci pose que les oeuvres littéraires doivent refléter les événements de la société : conscientiser le lecteur sur certaines causes sociales. Ainsi, il n'est pas étonnant que les productions littéraires négro-africaines soient engagées.

En examinant le contexte d'écriture de Allah n'est pas Obligé, nous pouvons affirmer que l'Afrique de plusieurs décennies après les indépendances n'est plus la même. L'histoire récente de l'Afrique noire se caractérise par le débrouillement de ses pays pour la survie. Puis, les pays africains voient certains problèmes comme la violence et la désintégration des structures traditionnelles et culturelles. En réaction à ce fait, les écrivains noirs transcrivent les développements, conflits, tragédies qui constituent leurs réalités existentielles. C'est la raison pour laquelle Ahmadou Kourouma, cité par Bou-saana (2010) insiste que « Les écrivains occidentaux parlent volontiers de l'écriture comme d'une nécessité physique, vitale, organique. Pour nous, elle serait plutôt un moyen de se faire entendre. Pour nous, écrivains africains, l'écriture est aussi une question de survie. » 

Inspiré par des innombrables guerres civiles en Afrique, comme celles du Congo, du Rwanda, du Nigéria et surtout les guerres du Libéria et de la Sierra-Leone, Kourouma peint une image de l'histoire et de la vie politique de l'Afrique de l'ouest, en affichant du fatalisme et du pessimisme dans son titre « Allah n'est pas obligé d'être juste dans ses choses  » ( p.13, Allah n'est pas obligé désormais ANO ). L'objectif de cet écrivain est de mélanger l'authenticité avec la fiction pour critiquer les guerres. Ces guerres n'ont plus de tribalisme comme raison d'état. Ceci pousse Laditan (2001 :233) de dire que ce roman est « la romance de la vérité » 

L'ENFANT-SOLDAT

Dans ce roman, Kourouma se met comme un personnage-narrateur dans un enfant-soldat Birahima. Ce dernier raconte l'histoire des guerres et des enfants soldats dans la perspective d'un enfant qui est toujours innocent malgré ces actions. Un enfant soldat est un combattant âgé de moins de 18 ans.« Aux enfants de Djibouti : c'est à votre demande que ce livre a été écrit » .Telle est la dédicace de ce roman. Pour Ahmadou Kourouma, la rencontre avec les enfants de Djibouti l'a poussé à écrire le roman. Kourouma, cité par Laditan (2006 :19) raconte cet événement  dans une entrevue avec Catherine Argand : 

« En 1994, je me suis rendu à Djibouti à l'invitation du centre culturel français. Dans les écoles que j'ai visitées, j'ai rencontré énormément d'enfants chassés de Somalie par la guerre tribale. J'ai décidé d'écrire leur histoire, ou plutôt de la transposer dans deux pays plus proches de chez moi-le Libéria et la Sierra Leone. » 

En marge de la guerre, la question de l'enfance en Afrique est remise-en-cause. À cause de la hiérarchisation sociale bien visible dans le tiers monde, il y a toujours une classe qui croupit dans la pauvreté et une petite élite se réjouit des ressources des pays. Avec l'urbanisation, il y a la naissance des enfants de la rue. C'est au sein de cette population qu'il y a des mendiants et de petits criminels. Alors, c'est cet enfant qui « n'a plus personne sur terre, ni père, ni mère, ni frère ni soeur et qui est petit, un petit mignon dans un pays foutu et barbare où tout le monde s'égorge» (p.96, ANO) est utilisé comme un enfant aux jeux desquels les grands se sont joints, en leur prêtant leurs armes à feu. Ces enfants, aujourd'hui adultes, sont traumatisés à cause de ce qu'ils ont fait et ce qu'ils ont subi. Ils sont aussi rejetés par les membres de la société.

CAUSES LOINTAINES DU CONFLIT POLITIQUE AU LIBÉRIA : UN HÉRITAGE PESANT

Le Libéria est le seul pays en Afrique colonisé par des Africains. Il se situe à l'ouest de l'Afrique et s'ouvre sur l'océan Atlantique. Il est limité au nord par la Guinée Conakry, au nord-est par la Sierra Leone et à l'est par la Côte d'Ivoire. À l'indépendance de ce pays en 1847, les preuves anthropologiques montrent qu'il y avait toujours des habitants dès près du XVIIe siècle.

En outre, la chute des empires du Soudan de l'Ouest en 1375 et celle du Songhaï en 1591est la cause de la présence des immigrés au Libéria. Ceux-ci ont atteint les côtes du Libéria et s'y sont installés, dans des années différentes : Les Krus (de Goa et de Timbuktu), Les Vais,

les Manos (du Ghana), les Krahns, les Bassas, les Deis, les Mambas et les Gios (tous de la Côte d'Ivoire). Les Mendés et les Mandingos (du Soudan du nord).

Les causes principales de la guerre au Libéria se trouvent dans la structure divisée du pays : la violente installation des Américano-libériens et leur fusion avec les indigènes. Toutefois, malgré leur diversité, les habitants du Libéria actuel, y incluant les uns qui sont retournés de l'Amérique peuvent être qualifiés comme un peuple ayant tous l'origine en Afrique. D'ailleurs, l'expression «  indigène »  ou « natif »  veut dire un habitant qui n'est pas retourné de l'Amérique mais qui reste au Libéria sans interférence depuis des années. En 1816, est créée le « American Colonization Society », une société philanthropique anglo-saxonne, dont le but est de favoriser le retour des victimes de la traite négrière sur le sol africain. Cette institution cherchait à débarrasser les Etats-Unis d'une population d'esclaves récemment libérés et que la société américaine refusait d'accueillir parmi elle. En 1821, le « American Colonization Society » obtient des chefs locaux des terres sur le cap Mesurado, à l'embouchure du fleuve Saint-Paul. La ville, bâtie par les premiers esclaves libérés, prend le nom « Monrovia », en l'honneur de James Monroe, cinquième président des États-Unis. D'autres colonies séparées s'établissent peu à peu sur la côte. Malgré l'opposition croissante des natifs qui se sentaient exclus des affaires du pays, les esclaves libérés parviennent à rédiger une constitution inspirée de celle des États-Unis. Puis, le Libéria devient république indépendante, le 26 juillet 1847 sous le régime de Joseph Jenkins Roberts.

Pendant les années subséquentes, les esclaves libérés, se définissent par les noms «citoyens», ou «Américano-Libériens». Et les peuples autochtones étaient des «natifs», «les peuples des tribus», ou les «sauvages». Au fond, ces Américano-Libériens reproduisaient le même régime d'oppression que celui que les Occidentaux infligeaient ailleurs. Par conséquent, il y avait une hiérarchisation sociale très évidente :

Les mulâtres : Ce sont les esclaves libérés de teint clair. Ceux-qui avaient des racines mélangées des Africains et des Blancs. Ils étaient à la tête des classes. Ils se réjouissent des privilèges, niés aux autres. Ces types étaient les plus éduqués. En outre, ils étaient au pouvoir, et ne se marieraient pas avec les gens des autres classes. Lors de la fondation du pays, ils étaient immédiatement considérés comme des citoyens.

Les Américano-africains : Ce sont des esclaves libérés de teint noir et d'origine africaine, incultes et pauvres. Ils étaient des citoyens. Puisque c'était seulement les mulâtres qui avaient beaucoup de propriétés, ceux-qui étaient actifs dans la politique n'étaient pas nombreux. Il est important de noter que ces deux groupes ci-dessus se considèrent comme des Américano-Libériens.

Les Congoes : Ce sont les esclaves capturés par un marin américain. Celle-ci, les a libérés et les a amenés au Libéria. Puisqu'ils n'étaient jamais sur le sol américain, ils n'étaient pas citoyens. La discrimination et la ségrégation ont beaucoup marqué l'histoire des Congoes au Libéria.

Les Natifs : Ils étaient au bas des classes. Ils se situaient surtout dans les zones forestières à l'intérieur du pays. Pour les Américano- Libériens, ils étaient inférieurs en matière de la culture. Ils ne peuvent pas être citoyens sans le travail forcé pour l'atteindre. Ces gens souffrent de travaux forcés et étaient privés de droit de vote. Pourtant, c'est en mai 1945 que le président William Tubman accorde le droit de vote aux indigènes.

Aujourd'hui, la population du Libéria est environ 3, 955,000(estimation du Wikipédia en 2009), dont, selon Njoh (2007 :15), 2,5% sont des Américano-Libériens, 2,5% sont des Congoes et 95% sont indigènes  {notre traduction}. À la suite du régime de William V. S. Tubman (1944-1971), William Richard Tolbert a pris le pouvoir (1971-1980). Son règne était caractérisé par des conflits entre les factions Américano-Libériens et les Natifs. Ceci a crée un environnement instable et incertain. De plus, il y avait des problèmes économiques qui accroissent, le clivage entre les Américano-Libériens et les indigènes. Ceci donne naissance à un coup d'État mené par un natif Samuel Doe, le 12 avril 1980. Il instaure rapidement une dictature. Ensuite, c'était pendant le régime de Doe que la guerre civile éclate au Libéria en 1989.

LA SIERRA LEONE : CAUSES IMMEDIATES DE LA GUERRE CIVILE

Les causes immédiates de la guerre en Sierra Leone se reposent sur deux grands aspects :

i. L'Histoire Politique

La situation politique était instable car les départs et retours des différents présidents étaient très rapides. De plus, certains de ces présidents étaient corrompus, ce qui a eu une mauvaise influence sur la société sierra léonaise. La Sierra Leone a été formée par des esclaves libérés de la Grande-Bretagne. Ils y ont été transportés par un marin britannique en 1787. En 1961, le pays a gagné l'indépendance. À l'indépendance du pays, le premier ministre était Sir Milton Margaï, sous qui le pays a connu un grand essor. Mais le problème de base pendant son régime était le schisme entre les élites créoles et les politiciens du protectorat. Les créoles qui n'étaient que 2 % de la population, occupaient le plus grand nombre de sièges dans le parlement. Ceci est affirmé par la déclaration de Kilson (1966), cité par Gberie (2005 :21) « à l'indépendance, Margaï avait seulement 5 créoles dans son gouvernement. Bien qu'ils ne soient que 2 % de la population libérienne, ils étaient le groupe avec la plus grande proportion des ministres.»{Notre traduction}.Ils étaient plus éduqués que les autres groupes dans le pays.

Ceci a suscité des conflits pendant le régime de Milton Margaï. Toutefois, son frère, Albert Margaï, le remplace comme premier ministre en 1964. Mais en 1968, il y avait un coup d'état dirigé par le NRC. Celui-ci a livré le pouvoir à Siaka Stevens, chef du parti politique l'APC. Puis, les problèmes politiques du pays ont augmenté sous la direction de Stevens. Il instaure une constitution où il s'est déclaré président. Le 19 avril 1971, il met-en-pratique un régime de parti unique. De plus, les élections de 1973, de 1977 et de 1988, se sont caractérisées par la falsification des résultats et de la violence. Pour avoir plus d'influence dans le parlement, il a réduit le nombre des groupes d'opposition. En outre, quand il ne pouvait pas convaincre ses opposants d'un sujet dans le parlement, il les a exécutés ou les a exilés du pays. Après 17 années, Stevens a livré le pouvoir à Joseph Momoh. Ce dernier a maintenu le statu- quo. Sous sa direction, il y avait la chute économique complète. L'État n'avait pas les moyens de payer les fonctionnaires et les enseignants. Par conséquent, le système d'éducation a connu une décadence. Ainsi, la plupart des jeunes, pendant les années 80, n'assistaient plus au cours et ils étaient frustrés.

Les Sierra léonais voulaient du changement. Ce voeu a aidé la naissance du RUF dirigé par le caporal Foday Sankoh. L'intervention de ces rebelles, soutenue par le chef- de -guerre du Libéria, Charles Taylor, désirait renverser le gouvernement Sierra léonais par la force et dégénère en un conflit armé dévastateur en 1991. Son but consiste en libérer les paysans et installer la vraie démocratie. Mais au cours de sa longue protestation, le groupe ne faisait que le contraire.

ii. Les diamants : Dès le début de l'exploitation des diamants en 1931, il existe le problème de la distribution injuste des revenus dans le pays. Ce secteur se caractérisait de l'exploitation illégitime des mines de la part du libanais surtout avec la coopération de Siaka Stevens et ses alliés. Et sous la direction de Momoh, les problèmes ne sont pas résolus.

D'ailleurs, le RUF, pillait et utilisait les diamants pour procurer des armes (avec le soutien de Charles Taylor). Ceci est devenu une motivation principale de ces rebelles après des années puisqu'il ne pouvait plus articuler une bonne raison pour le conflit armé.

2.2 Résumé et Structure de Allah n'est pas obligé

Le roman a 223 pages, divisés en six chapitres. En effet, le tout est un récit cyclique en raison du fait que la narration commence à l'endroit même où l'aventure prend fin. Au début, on retrouve le narrateur (Birahima) à l'arrière du 4x4, le ramenant à Abidjan comme à la fin du récit. Il raconte sa  «...vie de merde » (p.11, ANO) à l'aide de quatre dictionnaires : « Primo le Dictionnaire Larousse et le Petit Robert, secundo l'inventaire des particularités lexicales du français en Afrique noire et tertio le dictionnaire Harrap's » (p.11, ANO). Ceci est pour aider la compréhension du récit par ses lecteurs de genres différents. Né en Côte d'Ivoire, dans un petit village de Togobala, Birahima est issu de la tribu des Malinkés. Il est un enfant de la rue qui n'est pas « chic et mignon » (p.12, ANO). Il n'est âgé que d'une dizaine d'années lorsqu'il devient orphelin. Ayant perdu son père dès le bas âge, il a été élevé en Côte d'Ivoire par sa grand-mère et une mère infirme qui succomba des suites d'un mauvais sort, d'un ulcère à la jambe droite.

Après la mort de sa mère, sa vie change. Accompagné et encouragé par Yacouba, un féticheur, un marabout et « multiplicateur de billets », Birahima parcourt les routes du Libéria, puis celles des principales villes d'Afrique de l'Ouest à la recherche de sa tante Mahan, résidant au Libéria. Cette tante, à la mort de sa mère, est devenue sa tutrice. Ensuite, cet enfant se retrouve à Zorzor, au Libéria qui est déchiré par la guerre civile. Il a son premier rencontre avec les enfant-soldats et leur maître, le colonel Papa le bon (un des chefs de guerre). Sans aucun choix, le jeune garçon n'aura pas d'autre solution de devenir, comme de nombreux orphelins de son âge, un enfant-soldat au service des nombreuses factions régnant sur le pays. À cette occasion, Birahima y fera la douloureuse expérience de la vie dure et impardonnable de « Small-soldier », une vie faite de souffrances et de violence.

Dans son errance dans le continent, l'auteur, à travers le personnage de Birahima, exprime son point de vue des guerres au Libéria et en Sierra Leone. Il met en scène non seulement les vies de certains enfants-soldats qui sont morts, mais aussi en traçant l'histoire de ces deux pays et en faisant de petites présentations des chefs-de-guerre, il nous ouvre aux causes du conflit entre des chefs-de guerre et leurs factions. Ceci engendre la guerre dans les pays. C'est la raison pour laquelle il dit : « Quand il y a une guerre tribale dans un pays, ça signifie que des bandits de grand chemin (des chefs de guerre) se sont partagé le pays » (p.51, ANO). Birahima, avec sa vue pluridimensionnelle raconte son expérience avec les grands chefs de guerre du Libéria, qui sont le Colonel Papa le bon et le Lieutenant Charles Taylor du NPFL, Samuel Doe et ses dirigeants d'ULIMO, le Prince Johnson et El Hadji Koroma. De plus, il parle de la Sierra Leone, qui est «le bordel au carré » (p.163, ANO) où la situation est pire que celle au Libéria. Ce n'est pas seulement les chefs de guerres qui sont impliqués dans la guerre. Il y existe des associations, des chefs-de-guerre et même le président. 

Dans cette lutte de pouvoir qui a influencé d'autres pays de l'Afrique, il y a la participation des personnages des pays étrangers, qui est dévoilée dans le roman. Il s'agit respectivement des présidents de la Côte d'Ivoire, du Burkina-Faso, et de la Libye : Houphouët-Boigny, Campaoré, et Kadhafi, le gouvernement de la Guinée, les troupes de l'ECOMOG du Nigéria et son président d'alors Sani Abacha.D'une autre part, les enfants-soldats armés d'une kalachnikov et qui sont toujours drogués au hasch et à l'alcool tuent sans difficultés. Ils sont utilisés comme outils des factions de guerres. Birahima a tué beaucoup de villageois et pillé leurs maisons. De ce fait, dépourvu de compassion comme tant d'autres enfant-soldats, le jeune Birahima, n'éprouve aucun remord à abandonner ses camarades blessés ou morts sur le champ de bataille. Les plus chanceux, c'est-à-dire les plus connus et les plus appréciés, ont droit à une oraison funèbre, les autres, non. Sans aucun sentiment et avec la neutralité la plus totale, le jeune Birahima se pose comme le porte-parole d'une jeunesse africaine déshéritée et exploitée. À la fin du roman, Birahima trouve que sa tante est morte dans un camp en Sierra Leone. Pourtant, Birahima a rencontré son cousin Mamadou (le fils de sa tante), qui l'a ramené en Côte d'Ivoire et qui lui a demandé de raconter ses histoires. Pour ce roman, il est nécessaire de noter que Kourouma fait une rupture stylistique en adoptant un français miné par les marques de l'oralité, par la présence quasi-permanente de la langue malinké. Ceci est pour traduire les réalités existentielles de ses personnages. Ce type de français est souvent appelée le petit-nègre (un français non-soigné).

En tout, dans ce roman, l'auteur a essayé de donner une image picaresque et satirique des faits qui ont vraiment touché des milliers d'innocents. Ici, le role de la fiction est d'attirer l'attention du lecteur aux événements qui déjà présentés par des journaux, étaient peut-être d'une manière plus ordinaire. Ainsi, c'est la raison pour laquelle Laditan (2001 :241) pose une question importante concernant le roman : « Les vérités indéniables ne sont-elles pas mieux exprimées en riant ? ». Donc, c'est à nous de nous demander si Kourouma a vraiment atteint ce but ou non.

Références bibliographiques

L'auteur : Ahmadou Kourouma. www.bousaana.com/l-auteur.htm, mis-en -ligne en 2010, consulté le 10 décembre ,2010

Laditan, O. Affin. 2001. Allah n'est pas obligé ou la romance de la vérité In Neohelicon 28/2, Dordrecht/Boston/London : Kluwer Academic Publishers; p.234, 261

Kourouma, Ahmadou. (2000) : Allah n'est pas obligé, Paris : Editions de seuil.

Laditan, O. Affin. (2006) : Comprendre Allah n'est pas obligé, Lagos : Le Département de Littérature, Culture et Civilisation. Village français du Nigéria.

Njoh, Joseph. (2007): Liberia -The Path to War, Ibadan: Spectrum Books.

Gberie, Lansana. (2005): A DIRTY WAR IN WEST AFRICA: The RUF and the Destruction of Sierra Leone, Indiana: Indiana University Press.

Notes

NRC -National Reformation Council

APC-All Peoples' Congress

RUF-Revolutionary United Front

NPFL- National Patriotic Front of Liberia (traduit; le Front National Patriotique)

ULIMO-United Liberian Movement of Liberia (traduit; Le Mouvement Uni de Libération pour le Libéria)

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera