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La politique étrangère du Congo-Brazzaville(1997-2007) : jeux et enjeux d'une realpolitik

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par Sylvie Lembe
Institut des Relations internationales du Cameroun - Master II 0000
  

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Paragraphe 1 : Les signes d'un manque véritable d'une toile de fond commune et réelle entre le « dedans » et le « dehors »

Aujourd'hui, le Président congolais dispose d'une légitimité interne et externe. Le Congo, pays dont il a repris la charge depuis 1997, a retrouvé une crédibilité aux yeux des nations industrialisées, notamment ceux qui dictent les règles de conduite à tenir.

Cependant, l'on déplore le manque d'une toile de fond commune entre cette image extérieure, voire cette embellie externe, entre ce « joli spectacle diplomatique » affiché durant la présidence congolaise de l'U.A. (année 2006) et les réalités internes. Quels sont les signes susceptibles de vérifier cette difficile conciliation entre le « dedans » et le « dehors » ? La permanence de certaines failles internes est révélatrice à plus d'un titre d'une discontinuité entre le champ politique interne congolais et son champ politique externe.

L'on peut mentionner à cet égard, l'Affaire dite des Disparus du Beach de Brazzaville  qui remonte à 1999 et qui engage la responsabilité des autorités congolaises. Celles-ci sont accusées par les familles des disparus, pour l'essentiel, réfugiées en France d'avoir perpétré délibérément des massacres et des exécutions sommaires contre des Congolais qui, avaient fuit la guerre en se réfugiant à Kinshasa. Ils devaient rentrer à Brazzaville à la fin des hostilités.

Mais, ces personnes ne sont pas arrivées au Congo, elles ont tout simplement été massacrées.

En 2002, un jugement a été prononcé reconnaissant la responsabilité des autorités congolaises dans ces actes. Aujourd'hui, l'Affaire n'est pas être close.

C'est dire que le gouvernement congolais n'est pas réconcilié avec ses compatriotes. Cette Affaire est, depuis 2002, un véritable serpent de mer, une épine dans le pied du gouvernement. A cela ,il faut ajouter le problème de l'insécurité qui caractérise désormais la zone dite du Pool, fief de l'ancien opposant Bernard Kolelas aujourd'hui, allié au Général Sassou, son ennemi d'hier..

Il n'empêche qu'en dépit de cette alliance, cette région reste contrôlée par les milices de Frédéric Bisangou, dit Pasteur Toumi. Officiellement, il aurait rendu les armes. Mais, plusieurs faits attestent que la réalité est toute autre. A titre d'illustration, le train est régulièrement l'objet des attaques de ces milices qui pillent et/ou tuent les passagers. L'on ne saurait oublier la mort d'une dizaine de partisans de Toumi au début septembre où ils tenaient une manifestation à Brazzaville qui, a tourné en un affrontement avec les forces de l'ordre. C'est toute la problématique de la capacité des autorités congolaises à assurer la sécurité de leurs concitoyens qui se pose ici.

D'autres tares internes peuvent être relevées. Il s'agit en exemple, du chaos234(*) et des problèmes observés lors du premier tour des législatives du 25 juin 2007 qui, une fois de plus, a montré l'incapacité du gouvernement à mener à bien une action politique interne de cette envergure.

Bien plus, les frustrations dénoncées par l'opposition congolaise, sa certitude ,ses suspicions que le président Sassou n'entend pas respecter la Constitution notamment, les dispositions relatives au mandat du Président de la République, limité à sept ans renouvelable une fois,et que le Congo est un système où tout est joué à l'avance, où tout se décide aux  Champs-Élysées  et au Quai d'Orsay235(*), sont autant de signes qui ne sont pas de nature à favoriser un climat interne serein. Ces signes sont assez révélateurs d'une situation politique interne qui, à terme peut compromettre l'hypothèse d'un «come back» durable du Congo sur la scène internationale.

* 234 Substantif employé par Catherine Nina, Journaliste, envoyée spécial de Radio France Internationale pour les élections législatives du Congo Brazzaville du 25 juin 2007. Elle dénonce à la suite d'autres analystes, les conditions non adéquates pour l'organisation des élections législatives, pour une action d'au si grande envergure. Beaucoup

d'électeurs n'ont pas pu voter en journée car les bureaux de vote étaient fermés et certains n'auraient ouvert leurs portes que tard dans l'après midi.

* 235 Ces termes sont tirés d'un article intitulé « Peut-on empêcher la Françafrique de nous imposer Sassou Nguesso en 2007 et 2009 ? Disponible sur le site : www.Lec.com,également disponible in, L'étudiant congolais, daté du 10 octobre, 2006.

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