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Risques de credit dans une institution de micro finance en ville de Butembo, cas de crédit congolais pour la reconstruction

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par Amini KAMBALE MATABISHI
Université Catholique du Graben (U.C.G) - Licence 2009
  

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0. INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

La Micro finance ressemble de plus en plus à une « machine à risques » : elle prend des risques, les transforme et elle les incorpore aux services et aux produits qu'elle offre.

Le système financier est dès lors une nécessité et est au coeur de la vie économique et du processus de croissance. Partenaires habituels des entreprises, des particuliers mais aussi des associations ou des collectivités locales, elles sont quotidiennement confrontées à la prise de décision en avenir risqué.1(*)

L'environnement économique et financier est devenu de plus en plus source de risques dangereux pour les institutions de micro finance, qui vivent, mais qui peuvent aussi mourir à cause des risques qu'elles ont pris.

En 2007, Didier KIVAVA MUKENGA voulant se rendre compte de l'existence de ce risque au niveau de la CADECO, une institution financière non bancaire oeuvrant en ville de Beni, a fini par confirmer que les risques sont inévitables en octroyant des crédits car cela dépendait aussi de la volonté de l'emprunteur : « En accordant le crédit, l'institution financière court des risques qui sont déterminés soit par la qualité de l'emprunteur, soit par l'évolution économique générale, soit encore par la structure financière de l'institution2(*) ».

Touka FATTOUM HIASSA, lui, a essayé de déterminer un lien entre le risque de crédit et rentabilité bancaire. En marge de ses études, il a constaté que la rentabilité évoluait d'abord positivement avec le risque, puis atteint un maximum et commence à décroître si la banque continue à prendre des risques de plus en plus élevés :« Si la réalité des métiers bancaires ne va pas changer, en revanche l'éclairage qui en sera donné, notamment en termes de consommation de fonds propres et de rentabilité, pourra être dans certains cas sensiblement modifié par cette évolution de la mesure des risques. Ce changement au niveau du pilotage dans le secteur bancaire devrait engendrer en retour des adaptations significatives dans la gestion opérationnelle, notamment dans la politique de crédit.3(*) »

Cela n'est pas vain, il y aboutit après avoir déterminé un modèle de gestion des risques dans les banques de son pays, mais il conseille aussi à chaque institution financière de déterminer son modèle de gestion des risques en vue de se rendre compte du point d'équilibre entre risque et rentabilité :« L'approche fondée sur la modélisation interne du risque de crédit exprime une volonté claire de transfert de responsabilité en matière de méthode et de moyens. Même si les autorités de régulation paraissent avoir un rôle accru dans la mise en oeuvre du système, l'étape ultime conduira les banques à définir elles-mêmes et à faire ensuite valide leurs systèmes de mesure de risques et de création de valeur dans un cadre d'affermissement de l'équilibre rentabilité-risque.4(*) »

Dans la même aventure, KATEMBO MUKOHE essaye de faire allusion au risque de crédit. Dans le cadre de son analyse, il vérifie si, par le crédit, une institution de micro finance cours des risques ainsi que ses membres. Il cherche à voir aussi s'il y avait une relation entre les crédits octroyés et les disponibles.

A la fin de son étude, il aboutit à la conclusion que tous les prêts octroyés aux membres ne sont pas remboursés en 100%. Ce qui dénote un risque financier qui serait lié au non remboursement ; et de la relation entre disponibles et crédit par son résultat montre que le volume de la liquidité influence le crédit seulement en 9,57%.5(*)

Eu égard à ce qui précède, notre étude ne s'écartera pas de nos prédécesseurs. De notre part, notre préoccupation est de savoir le pourquoi (causes) des risques qui affectent les institutions de micro finance, particulièrement le Crédit Congolais pour la Reconstruction.

2. PROBLEMATIQUE

Le crédit est la principale source de financement de toutes les activités économiques. Les institutions chargées de l'octroi de ce dernier doivent ainsi comprendre qu'elles jouent un rôle crucial dans l'économie de tout pays. Mais pour leur pérennité, il faut autant que les emprunteurs prouvent des capacités de remboursement, sinon ils exposent ces institutions à un risque d'illiquidité.

Les institutions d'octroi de crédit sont de toute sorte. On peut citer en l'occurrence les banques et les institutions de micro finance (IMF). S'agissant spécialement des IMF, celles-ci ont toujours un problème préoccupant au niveau de l'octroi de crédit dans plusieurs pays du monde. Dans ce cadre, elles sont exposées aux risques presque identiques. Elles doivent être prudentes dans la gestion quotidienne de ces risques en octroyant des crédits. Comme pour toutes les institutions financières, le plus grand risque en matière de micro finance est d'octroyer un crédit et ne pas se faire rembourser.

Un équilibre retenu permet d'accepter un risque minimum qui n'empiète pas sur la rentabilité de l'entreprise. En fait, il y a lieu de reconnaître que ce problème de non remboursement peut apparaître très rapidement. Ainsi, il est nécessaire d'avoir un système de gestion et de contrôle dédié aux remboursements.

Le système financier (les banques, les institutions financières non bancaires, le marché financier...) représente l'un des piliers du succès de la relance et/ou de la consolidation des activités économiques d'un pays. Il constitue en effet le cadre idéal qui permet de recueillir les ressources financières auprès des agents économiques à capacité de financement (c'est-à-dire les résidents et les non-résidents à même de constituer une épargne) et, ensuite, de les transférer moyennant certaines garanties aux agents qui manifestent un besoin de financement (c'est-à-dire les demandeurs de crédits qui accusent un certain déficit en ressources financières). Il peut s'agir des entreprises privées faisant face à quelques difficultés de trésorerie, mais qui doivent assurer leurs investissements en capital, remplacer ou améliorer leurs équipements, rémunérer les facteurs de production, innover, etc6(*)

Dans une économie, la marge d'intermédiation s'érige en composante fondamentale de la rentabilité, et le crédit qui constitue l'essentiel des produits et services offerts par une institution bancaire. Dans ces conditions, les recherches portant sur les déterminants de la stabilité du système bancaire, se ramènent en dernière analyse à optimiser l'octroi des crédits. Or, de tels crédits sont fondamentalement consentis aux grandes affaires et groupes, les petites et moyennes affaires se trouvent relativement exclues de cette activité, de par diverses considérations.

Les banques opérant sur le territoire congolais présentent des caractéristiques et de situations certes différentes. La banque centrale du Congo révélait en octobre 2003 qu'entre 1995 et 2003, le Produit National Brut a connu une baisse de 4O% et le pays a vécu sous un régime d'hyperinflation avec un rythme annuel de 62% de la dépréciation monétaire.7(*)

Cette situation a conduit à la réduction significative des activités des institutions financières bancaires et le ralentissement voire la disparition de l'activité des structures de proximité en matière de collecte de l'épargne et de la distribution du crédit.

La gestion de risque et par l'appréciation de la firme bancaire dépendent des performances et estimations que l'on se fait des firmes impliquées dans l'essentiel de l'engagement bancaire. La gestion des risques est devenue incontestablement l'un des domaines les plus importants pour toute institution financière, afin de maintenir la confiance et d'en assurer la pérennité.

La distribution des crédits est toutefois, génératrice d'une multitude de risques déterminés soit, par la qualité de l'emprunteur, soit, par la vicissitude des marchés monétaires et financiers, des banques, suite aux fluctuations des taux d'intérêts. Ce qui rend le risque de crédit, défini comme étant le risque de pertes consécutives au défaut d'un emprunteur sur un engagement de remboursement de dettes qu'il a contracté.8(*)

Du jour au lendemain, les entreprises naissent et s'installent dans presque tous les domaines. Vivant une concurrence accélérée ayant atteint son paroxysme surtout dans le secteur financier, les institutions de micro finances sont présentes dans toutes les villes pour se chercher une part de marché dans ce secteur. Avec les risques élevés liés à ce secteur, les IMF octroient de crédits et cela sans tenir compte de critères d'octroi de crédit. Ellesse sont vues touchées par des risques tellement élevés et difficiles à couvrir.

Ainsi, la ville de Butembo, une entité administrative située à l'Est de la RDC, n'échappe pas non plus a cette situation des IMF. Le Crédit Congolais pour la Reconstruction figurant parmi les IMF en ville de Butembo, n'échappe lui aussi non plus à cette situation de crise de multi forme.

Pour essayer d'aborder dans le même angle d'idée que nos prédécesseurs, nous nous sommes donnés les tâches de revoir cette notion de risque dans une institution de micro finance.

Eu égard à ce qui précède notre curiosité est de savoir :

- Pourquoi le Crédit Congolais pour la Reconstruction court-t-il des risques ?

- De quels risques le Crédit Congolais pour la Reconstruction est-il affecté ?

- Sur quel critère d'octroi de crédit se base le Crédit Congolais pour la Reconstruction ?

3. HYPOTHESES

Par hypothèse, nous avons des réponses anticipatives aux questions posées. En abordant cette étude qui porte sur les risques de crédit dans une institution de micro finance en ville de Butembo, les réponses anticipatives aux questions ci hauts constituent les hypothèses.

Ces réponses sont les suivantes :

- Il se pourrait que le Crédit Congolais pour Reconstruction a couru des risques. Cela serait du à une mauvaise politique d'octroi de crédit;

- A cet effet, il est probable que le Crédit Congolais pour la Reconstruction soit affecté par les risques de crédit, d'illiquidité et d'insolvabilité.

- Il semblerait que l'octroi du crédit chez CCR dépende de l'importance des opérations effectuées avec ses clients.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

En RDC, et particulièrement en ville de Butembo, les institutions de micro finance ont été affectées par des risques qui ne sont pas à taire. Nous avons choisi le Crédit Congolais pour la Reconstruction comme champ d'investigation du fait qu'il figure parmi les grandes institutions de micro finance de la place.

Dans le cadre de ce travail, nous avons un triple intérêt :

- D'abord sur le plan scientifique, ce travail servira les futurs chercheurs comme référence où ils trouveront une importante base des données pour ce domaine ;

- Ensuite, sur le plan pratique, ce présent travail aidera les agents économiques qui ont investi où qui voudront investir dans ce domaine à bien prendre conscience des risques pour améliorer leur performance ;

- Enfin, le Crédit Congolais pour la Reconstruction, grâce à ce travail, se rendra compte des risques qu'ils avaient courus pour qu'il prenne des mesures efficaces de prévention.

5. METHODES ET TECHNIQUES

La méthode est une démarche raisonnée, rationnelle de l'esprit pour arriver à un but, à une vérité.9(*)Dans le cadre de ce travail nous avons utilisé certaines méthodes :

- La méthode statistique : elle nous a permis de traiter les données chiffrées recueillies ;

- La méthode comparative : celle-ci nous a permis de voir l'évolution de CCR dans son ensemble ;

La technique est, quant a elle, un outil de recherche qui implique une certaine manipulation matérielle des procédées de collecte des données, adaptées a l'objet sur le quel porte la recherche, ou soit sur l'objectif de la recherche.10(*) Pour ce travail, les techniques suivantes ont été utilisés:

- La technique documentaire : dans la réalisation de ce travail, la tache nous a été allégée par la consultation des ouvrages, monographies, mémoires, notes de cours, ainsi que la consultation des archives de Crédit Congolais pour la Reconstruction agence de Butembo ;

- Enfin, l'interview nous a permis la récolte d'autres informations concernant notre recherche.

6. DELIMITATION TRAVAIL

Il nous convient de signaler la limite de notre horizon d'analyse, étant donné que le thème à exploiter est vaste. Nous avons bon jugé d'inscrire le présent travail dans le seul cadre des risques dans une institution de micro finance, cas de Crédit Congolais pour la Reconstruction agence de Butembo. Quant à ce qui concerne la période, elle va de 2005 à décembre 2008.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Le présent travail est articulé sur trois chapitres, hormis la partie introductive et la conclusion :

- Le premier se consacre aux généralités sur les concepts de base ;

- Le deuxième est axé sur la micro finance en RDC, la présentation du Crédit Congolais pour la Reconstruction et les notions de Crédit ;

- Enfin, le troisième analyse les risques chez Crédit Congolais pour la Reconstruction.

8. DIFFICULTES RENCONTREES

Bien attendu, tout travail est réalisé avec des difficultés. Il est de notre part de souligner que nous ne sommes pas non plus épargné de celles-ci. Etant donné qu'une recherche n'est pas facile pour aboutir à sa finalité, avoir des données chiffrées n'a pas été facile. A cela s'ajoute des difficultés financières pour accéder aux autres documents nécessaires pour notre travail. Cela est difficile, sauf il faut aussi du courage.

CHAPITRE PREMIER :

GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE

Dans ce chapitre, nous essayons de définir les concepts de base sous deux sections dont la première présente une institution de micro finance en générale et la seconde, les notions sur les risques.

I.1. INSTITUTION DE MICRO FINANCE

Dans cette première section nous présentons l'institution de micro finance sous son origine, ses définitions, ses objectifs, ses services organisés ainsi que ses catégories.

I.1.1. Origine de la micro finance

Depuis plusieurs années, dans les différents pays du monde, la micro finance existe sous diverses formes. Mais elle n'a connu son organisation réelle que depuis une trentaine d'années. Dans les années 60 et 70, étaient apparus des programmes des prêts à faible taux dont le principe est repris sous leurs formes actuelles.

Un des premiers succès reconnus comme banque de pauvre était la «Gramen Bank». Le fondateur de la banque est MUHAMMAD YUNUS, docteur en économie de l'université de VANDERBILT UNIVERSITY aux Etat Unis. L'idée lui est venue durant une terrible famine au BANGLADESH en 1974 :11(*) L'idée de la Grameen bank est venue à M. YUNUS lorsqu'il prêta de sa poche l'équivalant de 27$ américain sans gage à un groupe de 42 femmes rempailleuses de chaises de son pays Bangladesh. Du fait qu'elles remboursaient tous leurs prêts dans les délais prévus et vu leur enthousiasme et leur solvabilité, il décida d'étendre son système à plusieurs villages du Bangladesh.

Il demanda aux habitants des villages de son pays de s'organiser en groupe de cinq personnes solidaires qui devraient se réunir toutes les semaines pour rembourser leurs prêts et échanger leurs points de vue sur l'utilisation de ces prêts.

Signalons que le crédit accordé par YUNUS était du type solidaire et lorsque l'un de leur groupe fait défaut, les autres sont obligés à assumer sa part. Considéré (Grameen bank) comme un ONG, en 1983, l'institution adopte le statut et fut reconnue par le gouvernement du Bangladesh comme une banque indépendant. Actuellement, elle se fait sentir dans près de 36.000 villages et prête à plus de 3.500.000 personnes.

Cependant, en Afrique, la pratique de la micro finance d'une période plus ancienne, surtout au début des années 60 dans des pays comme le Cameroun, le Burkinafaso, la République Démocratique du Congo, ..., les premières coopératives d'épargne et de crédit ont vu le jour 12(*)

I.1.2. Définitions

Plusieurs manières existent pour définir ce mot, bien qu'il n'ait pas encore trouvé une place dans le dictionnaire. Néanmoins, les activités organisées par celle-ci : micro épargne, micro crédit, micro assurance, transfert d'argent et par rapport à sa clientèle nous permettent de formuler et donner quelques définitions.

Selon la banque centrale, la micro finance est une activité exercée par une personne morale autre qu'un établissement de crédits, qui offre, habituellement et en vue de lutter contre la pauvreté des services financiers à une population évoluant pour l'essentiel en marge du système bancaire traditionnel.13(*)

L'accent mis par la banque centrale est sur l'offre des services des crédits et/ou épargnes sans qu'elle parle des services sociaux. Elle a parlé de la population évoluait sans parler des pauvres.

Planet finance, un site web définit la micro finance comme «l'offre des services financiers aux populations pauvres et exclues du système bancaire, sans ressources, ni droit de propriété» 14(*)

De toutes ces définitions, il découle que la micro finance est l'offre des services financiers à des personnes sans revenus et sans propriété et non ne sont pas à mesure d'offrir de garantie bancaire et sont donc en général «oubliés» des institutions financières et banques.

Toutes ces institutions qui s'occupent de cette clientèle sont dénommées «banque des pauvres» ou «institutions de micro finance», IMF en sigle. Notons que le fonctionnement permanent est conditionné par un agrément.

I.1.3. Objectifs de la micro finance

Cependant, pour les objectifs de millénaire qui prévoit la réduction de l'extrême pauvreté, la micro finance est l'un des programmes qui étaient pris en compte.

A cet effet, la micro finance a comme objectif si important:«la lutte contre la pauvreté». A côté de celui-ci, Institution de Micro Finance étant une société lucrative, elles ont aussi comme second objectif, celui de la «réalisation de bénéfices».

Par ailleurs, l'objectif de la lutte contre la pauvreté pose deux problèmes pratiques :

· Comment repérer ou savoir que l'on a touché ceux qui sont pauvres parmi les plus pauvres ?

· Sachant que le coût de service de micro crédit à des pauvres est élevé, comment donc trouver les moyens nécessaire de promouvoir et plus précisément financer de manière durable sans y affecter le risque?

I.1.4. Les services organisés par la micro finance

Une institution de micro finance a pour fonction première l'intermédiation financière. Les services organisés par les institutions de micro finance sont aussi organisés par les banques classiques. Elles se diffèrent du point de vue clientèle. Vu cette clientèle, les IMF offrent des micro services, c'est-à-dire, réduits à leurs niveaux, selon la capacité de leurs revenus.

Les gammes les plus fréquentes proposées sont : les micro crédits, les micro épargnes, les micro assurances, le transfert d'argent ainsi que le découvert(le débit en compte).

I.1.4.1. Le crédit

Le dictionnaire universel définit le mot crédit étant une faculté de se procurer des capitaux, par suite de la confiance que l'on inspire ou de la solvabilité que l'on présente15(*)

Cela veut dire que le crédit est un acte de confiance qui comporte pour l'emprunteur l'engagement de remboursement à l'échéance et l'occasion de construire son capital.

C'est ainsi que les IMF octroient aux micro entrepreneurs et aux ménages des crédits orientés à des fins productives. Néanmoins, certaines IMF accordent des crédits de types sociaux, c'est à dire destinés à la consommation, à l'habitat, à la scolarisation, aux soins médicaux, ... Il est donc normal que plusieurs activités soient financées par le même crédit ou soit reparties entre l'investissement productif et la consommation.

Les institutions de micro finance utilisent deux méthodes pour servir sa clientèle, l'une fondée sur un individu et l'autre sur un groupe:

- Crédits individuels : c'est le fait que les prêteurs du secteur informel accordent des crédits fondés sur la connaissance personnelle des emprunteurs plutôt que sur une analyse de faisabilité complexe. Les crédits sont octroyés à un seul individu avec un minimum de procédures bureautiques par rapport aux secteurs formels.

- Crédits de groupe: ils sont appelés aussi crédits solidaires. Ils font appel au regroupement de 5 à 100 personnes (ça dépend de l'IMF) partageant les mêmes sentiments.

I.1.4.2. L'épargne

Les pauvres disposent d'un revenu disponible qu'ils consacrent en grande partie à des dépenses de consommation. Néanmoins une partie n'est pas dépensée immédiatement car ils épargnent aussi en vue de l'utiliser dans les jours à venir.

1. Définition 

L'épargne est ce qui reste des revenus après la consommation.16(*)Elle est aussi une fraction d'un revenu qui n'est pas affecté à la consommation immédiate.17(*)

A propos de ces deux définitions, nous pouvons dire que l'épargne correspond à la partie du revenu disponible qui n'est pas consacré à une consommation immédiate.

L'épargne est principalement déterminée par le niveau du revenu réel. Plus le niveau du revenu d'un individu est élevé, plus ce dernier est enclin à épargner.

2. Motif de l'épargne 

Les pauvres ont trois raisons qui les poussent d'épargner, à savoir : 18(*)

a. Disposer de liquidités afin de permettre une dépense de consommation ou d'investissement plus important dans un futur proche.

b. Disposer d'une réserve pour constituer une marge de sécurité afin de faire face aux aléas de la vie (accident, maladie, décès,...)

c. Constituer un patrimoine qui servira comme un complément de revenu, soit sous forme d'un héritage aux descendants de l'épargnant ;

3. Types d'épargnes 

La part du revenu à épargner peut être groupé en deux types, il s'agit de : l'épargne financière qui est le placement pécuniaire et l'épargne non financière qui est le placement en nature.19(*)

Les IMF, exploitent l'épargne financière de trois catégories à savoir : l'épargne à vue, l'épargne à terme et l'épargne obligatoire.

Les deux premiers sont des épargnes dites volontaires : à vue est sans rémunération et le retrait est libre, tandis qu'à terme, c'est un compte bloqué dont le retrait s'effectue à la date convenue avec une rémunération qui dépendra de la durée convenue. Quant au troisième, elle permet l'accès au crédit. Ce montant est tantôt calculé sous forme de pourcentage tantôt sous forme d'un montant nominal.20(*)

I.1.4.3. L'assurance

La population membre de la micro finance vie dans un espace plein de risques. Elle a besoin d'assurances en cas de décès, de maladie, de sinistre, ... Les IMF ont pris connaissance et ont commencé à expérimenter ce service.

Cet ainsi, l'assurance se définit comme un système par lequel des individus et des micro entreprises peuvent prévoir une provision financière leur permettant de se protéger contre différents risques non maîtrisables. Ce type de service d'assurance inclut l'assurance-vie, l'assurance des biens de propriété, l'assurance-santé et l'assurance-invalidité.

L'assurance constitue une prévision à l'avenir du membre sachant que celui-ci ne cesse de voir accroître le besoin d'assurance car il vit dans un univers avec tant d'aléas.

I.1.4.4. Le transfert d'argent

Les pauvres sont non admis aux banques formelles, ils n'ont pas de comptes en banques et ne peuvent pas régler par chèque ou virement, elles ne peuvent payer qu'en monnaie liquide, qu'ils ne disposent pas d'ailleurs.

Comme toute autre personne, les pauvres fonds aussi de déplacements d'un milieu à un autre, ils ont souvent besoin de transférer d'argent et le souhaite faire facilement et sans risque. Ce service fait désormais partie des services financiers auxquels les plus pauvres et les exclues aspirent et payent pour leurs transferts une somme dérisoire qu'ils pouvaient a la banque.

I.1.4.5. Le découvert21(*)

Le découvert permet à une entreprise de faire face temporairement à un besoin en fonds de roulement, dépassant les possibilités de ces fonds de roulement.

Ce service est organisé par une institution de micro finance dans le cadre d'encourager un client ponctuel et solvable. Il consiste à octroyer à un client une somme d'argent supérieur à ce qu'il détient à son compte. Ce crédit à une échéance ne dépassant pas quinze jours.

Cela se fait pour un client qu'on a plus de confiance et régulier dans ses remboursements pendant les opérations antérieures.

I.1.5. Le fonctionnement de la micro finance

Les ressources des institutions de micro finance proviennent essentiellement des dépôts des membres, des subventions et des emprunts.

À l'heure actuelle, la majorité des investissements étrangers en micro finance d'origine privée provient de sources à vocation sociale, notamment d'organisations professionnelles, d'ONG et de philanthropes fortunés. Les investisseurs commerciaux qui cherchent à maximiser leurs profits, comme les investisseurs socialement responsables (soucieux de rentabilité commerciale, mais qui évitent certains secteurs jugés indésirables), n'ont jusqu'ici que relativement peu investi dans le secteur de la micro finance.

I.1.5.1. Les ressources et sources de financement

A. les dépôts

Les dépôts peuvent être de deux sortes :22(*)

a) L'épargne volontaire

L'épargne volontaire est constituée de deux types :

- Les dépôts à vue constituent la catégorie la plus utilisée des produits d'épargne. Ils sont caractérisés par la souplesse des conditions d'accès : faible montant exigé pour l'ouverture d'un compte, proximité et accessibilité des caisses, possibilité d'effectuer de petits versements et liberté de retraits à tout moment, facilité d'exécution des opérations. Les dépôts à vue permettent aux populations de garder leurs économies en lieux sûrs, à l'abri des pressions familiales. Le livret de compte remis au déposant lui permet de vérifier les opérations effectuées et le solde disponible dans le compte

- Les dépôts à terme sont des dépôts bloqués pendant une période minimum de trois mois et qui sont rémunérés par un taux prédéterminé. Les dépôts à vue sont très peu développés pour au moins deux raisons. D'abord, les populations ont des revenus très faibles. Ensuite il s'avère que la motivation essentielle de l'épargne demeure l'accès au crédit, même si d'autres motivations comme la sécurité et la précaution existent.

b) L'épargne obligatoire

L'épargne obligatoire est en relation directe avec le crédit.

On trouve deux types d'épargne obligatoire :

- L'épargne préalable suit le postulat selon lequel un demandeur de crédit doit fournir un effort financier minimum consistant à épargner régulièrement une certaine somme pendant une période à déterminer. Ce qui devra prouver qu'il est capable d'apporter au moment de sa demande de crédit une part des besoins de financement (au minimum 10 %). Cette épargne est bloquée et parfois non rémunérée

- L'épargne de garantie sert à garantir le crédit consenti généralement à un individu ou à un groupe. L'épargne de garantie est parfois utilisée en combinaison avec d'autres formes de garanties (cautions solidaires de groupe). La mobilisation de l'épargne de garantie (ou selon les appellations : fonds de garantie, fonds de groupe, épargne nantie) se fait selon trois procédés différents :

- Une constitution préalable de l'épargne par les moyens propres des demandeurs

- Un prélèvement sur le montant du crédit au moment de la mise en place du prêt. Ce montant prélevé est bloqué comme garantie 

- Une constitution de l'épargne au fur et à mesure que l'on rembourse le prêt. Ceci ne constitue plus une garantie mais suppose une incitation à l'épargne.

B. Les subventions

Les dons ou les prêts sur réescompte à faible taux d'intérêts émis par les gouvernements et les organismes donateurs se substituent souvent à la mobilisation de l'épargne par les institutions financières. Mais même lorsque ce type de fonds externes vient compléter l'épargne, l'expérience a montré de manière convaincante que plus ils sont importants, moins l'institution est durable. L'une des raisons en est que l'accès à des sources de fonds bon marché affaiblit la volonté de l'institution de parvenir à l'efficacité opérationnelle.23(*)

En outre, comme expliqué ci-dessus, le recours à ce type de fonds risque de provoquer un comportement de remboursement plus médiocre, et d'inciter l'institution à proposer pour ses prêts des taux d'intérêts inférieurs au marché, politique qui engendre d'autres pièges.

La tâche principale des bailleurs de fonds devrait être d'identifier et de prendre le risque de traiter avec des institutions de micro finance prometteuses, quoique présentant un niveau de risque plus élevé, afin de laisser les investisseurs commerciaux traiter avec les institutions bien établies et sûres.

C. les emprunts

Recours à lignes de refinancement et/ou des fonds de garantie. La mise à disposition des institutions de micro finance de fonds de garantie par les bailleurs de fonds et ou les Etats, généralement domicilié dans les banques de la place, est devenu au fur et à mesure des années, une pratique de plus en plus répandue (davantage que les lignes de refinancement). Certains opérateurs de micro financement, ou encore certaines banques ne sont prêts à s'engager dans les activités de micro financement dans des contextes risqués que sous couvert d'un fonds de garantie. Si ces fonds peuvent effectivement aider les institutions de micro finance à s'engager dans des financements plus risqués et/ou, dans une certaine mesure, aider les institutions de micro finance à atteindre plus rapidement leur autonomie financière, on tend, cependant, à observer des « abus » dans les situations où la prise de risque par l'opérateur ou la banque est quasi-nulle, le risque de crédit étant pris en charge par les emprunteurs et les propriétaires du fonds. Dans de nombreux cas, cette répartition inégale des risques conduits rapidement à la disparition des fonds, car ceux qui distribuent les crédits sont peu incités à maintenir une politique stricte de recouvrement des prêts.

Les institutions de micro finance réglementées se tournent de plus en plus vers les sources de financement locales

I.1.6. Catégories des IMF

Pour mieux identifier et classifier les IMF, DEFOURNY et alii tel que cité par KATEMBO MUKOHE nous propose ce qui suit 24(*): « les IMF se sont multipliées partant de nature associative, coopérative ou mutualiste sous des formes très variées avec plus ou moins des succès ». On distingue a cet effet cinq catégories des IMF : les systèmes informels de type tontinier, les coopératives d'épargne et de crédit, les initiatives liées à des programmes de développement économiques, les banques céréaliennes dans SAHEL, les systèmes de crédit solidaire.

Comme cette première section nous présente l'IMF d'une manière théorique, la deuxième qui suit va nous présenter les notions sur le crédit dans une IMF.

I.2. NOTIONS DE RISQUE

Cette deuxième section nous présente quatre points à savoir la définition du risque, l'origine de la crise financière, l'approche du risque de crédit et enfin les types des risques.

I.2.1. Définitions

Le risque est l'exposition à une forte probabilité de perte. Le risque n'est pas une mauvaise chose en tant que tel, parce qu'il est parfois important de prendre des risques pour atteindre des objectifs.25(*)

Appelé aussi risque de contrepartie ou risque de défaut, c'est le principal risque qui menace le bien être des établissements de crédit, d'où il désigne le risque de défaut des clients ainsi que la dégradation de la situation financière d'un emprunteur face à ces obligations. D'après Godlewiski C. J.26(*) « le risque de crédit peut être défini comme une non performance de la contrepartie engendrant une perte probable au niveau de la banque » De plus, ce risque dépend de la probabilité de défaillance de contrepartie que ce soit un pays, un particulier, une entreprise ou un établissement de crédit avec laquelle la banque est engagée.

I.2.2. Approche du risque de crédit

Face à un paysage financier en perpétuel changement, profondément marqué par une multitude d'événements majeurs, le risque de crédit n'a cessé d'augmenter ces dernières années. Le secteur bancaire de part ses fonctions d'intermédiation et gestion d'actifs à été l'un des premiers à être touché par ce fléau. C'est ainsi, que la gestion des risques est devenue un besoin d'adaptation récurrent et même une question de survie pour tous les utilisateurs de risque.

Les établissements de crédit doivent en permanence faire preuve de rigueur et prudence à l'égard de leur approche du risque de crédit ce qui constitue l'une des valeurs intrinsèques de la gestion des risques. En effet, il n'est pas insolite en matière d'octroi de crédit de voir certains préteurs suivre aveuglement les dernières tendances à l'égard des secteurs ou des produits, pas plus que de les voir modifier leurs critères d'affectation en fonction de la croissance ou du ralentissement de l'économie.27(*)

Nul ne doute que ces prêteurs qui sont enclins à délier les cordons de la bourse de manière excessive en période de prospérité doivent bien souvent les resserrer lorsque l'économie ralentit et la qualité de leurs portefeuilles de prêts se trouve dégradée.

Toutefois, ces pratiques peuvent être au mieux déstabilisante et au pire désastreuse. C'est pourquoi, les demandes de crédit doivent sans équivoque faire l'objet d'une analyse minutieuse. Les décisions sont prises et rendues en toute transparence par des experts en risque de crédit, parfaitement compétents, s'appuyant sur des normes et des méthodes éprouvées. La constance en matière d'octroi de crédit doit être l'une des priorités des préteurs que ce soit en période de prospérité qu'en période de crise.28(*)

I.2.3. Types des risques

Sous ce point nous tenterons de présenter les différents types des risque qu'une institution de micro finance peut engendrer.

I.2.4.1.le risque de crédit

Le risque de crédit est un des risques pour lequel les institutions de micro finance sont exposées.

Le risque de crédit se défini traditionnellement comme le risque de pertes consécutives au défaut d'un emprunteur sur un engagement de remboursement de la dette (obligations, prêts bancaires, créances commerciales, ...) qu'il à contracté.29(*)

Ce type de risque est sans doute le plus important de tout les risques auxquels sont exposées les institutions financières, dans la mesure où il met le plus en cause la survie de l'organisation, il résulte à la fois des facteurs liés à la santé de l'économie (récession/expansion) et des facteurs spécifiques aux emprunteurs.

En outre ce genre de risque lié au crédit, peut être décomposé en trois compartiments :30(*)

- Le risque de défaut, de défaillance, ou de contrepartie qui correspond à tout manquement ou tout retard sur le versement du principale de la dette contractée, selon l'agence de notation Moody's.

- Le risque de dégradation de la qualité du crédit qui correspond au risque que la qualité de crédit perçue de l'emprunteur se détériore, cette dégradation se traduit par une hausse de la prime du risque (crédit spread) liée à l'emprunteur qui se définie comme l'écart entre le rendement exigé d'un emprunteur risqué sur le marché et le taux sans risque (rendement des titres de la dette souveraine). En effet, le risque de dégradation et de défaut, sont corrélés dans la mesure où la détérioration de la qualité peut être poursuivie d'une défaillance.

- L'incertitude liée au taux de recouvrement qu'il est possible d'obtenir après survenance de défaut (à la suite de procédures judiciaires).

Le risque de crédit pose des problèmes délicats de mesures du fait que les pertes possibles sur une contrepartie dépendent non seulement des engagements mais aussi de la probabilité de défaut des contreparties, qui n'est pas facilement mesurables.

I.2.4.2.Le risque d'illiquidité

On l'aborde, en général, sous trois angles:31(*)

- Très souvent, le risque d'illiquidité intervient quand la banque ne dispose pas de liquidités suffisantes pour couvrir les besoins inattendus comme par exemple les retraits massifs des dépôts ou de l'épargne des clients. C'est donc l'absence d'un matelas de sécurité qui fait courir aux IMF ce risque.

- On peut définir encore le risque d'illiquidité sous la forme d'un état d'illiquidité extrême pouvant conduire à la faillite d'un établissement du secteur financier. Des pertes importantes pouvant être à l'origine de cette situation, il peut s'en suivre des retraits massifs de fonds ou la fermeture de lignes de crédits d'autres banques ce qui peut provoquer la crise d'illiquidité. Il y a dans ce cas une crise de confiance du marché à l'égard de l'établissement concerné.

- La troisième acception du risque d'illiquidité pour une IMF est relative à sa capacité de lever des ressources sur le marché à un coût normal pour couvrir ses besoins. Cette capacité dépend essentiellement de la situation de liquidité du marché et de celle de l'établissement de crédit lui-même. Il y a ici crise de confiance des prêteurs à l'égard de l'établissement considéré.

Une quatrième cause, souvent exogène à l'établissement, peut être à l'origine du risque d'illiquidité. Il peut s'agir notamment d'une grave crise économique, une réglementation contraignante ou restrictive entraînant des fermetures sur certains segments de marché ou de catastrophe.

Mais la solidarité entre les banques et l'intervention des banques centrales permet d'éviter ces situations extrêmes en raison du risque systémique qu'elles pourraient engendrer.32(*)

Ce risque découle encore de la fonction de transformation d'échéances d'une institution ; le terme des emplois étant généralement supérieur à celui des ressources, la banque peut se trouver confrontée à deux situations délicates : ne pas pouvoir honorer ses engagements à court terme, avoir des ressources dont le terme a tendance à se raccourcir alors que les emplois demeurent à terme inchangés.33(*)

Ce risque d'illiquidité peut aussi s'expliqué comme suit :

La première situation, appelée également risque d'illiquidité immédiate, est celle où l'institution est impossible de faire face à une demande massive et imprévue de retraits de fonds de la clientèle.

La seconde situation, appelée risque de transformation, est surveillée par le coefficient de fonds propres et de ressources permanentes.

L'analyste financier, quant à lui, portera son attention sur les points suivants:34(*)

- Les emplois et ressources doivent être analysés selon leur liquidité et exigibilités réelles et non juridiques. Ainsi, les dépôts à vue sont souvent plus stables que les dépôts à terme; les dépôts interbancaires sont plus volatils que les dépôts de la clientèle; les comptes débiteurs de la clientèle, à court terme par définition, sont souvent plus immobilisés que les crédits à échéance plus lointaine;

- les innovations financières de ces dernières années modifient le risque d'illiquidité de la banque: en le minorant grâce au développement des marchés secondaires de créances négociables, ainsi la titrisation des crédits.

I.2.4.3. Le risque de taux

La question du risque de taux d'intérêt est délicate dans la mesure où il existe de nos jours une multitude de taux avec des formules diverses.35(*)

On pourrait citer notamment : les taux directeurs de la banque centrale, les taux du marché monétaire pour les titres de créances négociables, les taux du marché financier ou taux à long terme pour les obligations, les taux de placement à court terme pour les comptes sur livrets, les taux débiteurs (créditeurs) payés par un emprunteur (une banque) à son banquier (à ses déposants).

Les formules de taux vont des taux fixes aux taux variables en passant par les taux révisables et les taux administrés. En outre, l'impact de l'évolution défavorable des taux pour la banque est encore plus marqué lorsqu'il existe des options « cachées » ou « implicites » dans les produits bancaires. C'est notamment le cas des remboursements anticipés ou des dépôts à vue lorsque ceux-ci sont transférés vers des placements plus rémunérateurs du fait des conditions du marché. En effet dans une telle situation, la banque aura du mal à prévoir et mesurer avec exactitude les incidences du comportement futur de sa clientèle.36(*)

Le risque de taux est celui causée par la modification de l'équilibre entre l'offre et la demande de capitaux. C'est donc celui supporté par l'institution financière qui détient des créances et/ou dettes à taux fixe du fait de l'évolution ultérieure des taux d'intérêt. Il se répercute sur la situation de l'institution financière par deux voies :

Ø La première, la plus connue est la liaison inverse taux d'intérêt-valeur d'actifs financiers, chaque actif réagit favorablement ou défavorablement aux variations de taux.

Ø La seconde conduit, au niveau du compte de résultats, à un désajustement durable du rendement des emplois et du coût des ressources. On peut en effet distinguer:

a. les emplois à taux fixe et les emplois à taux variable:

- Un emploi à taux fixe est un emploi dont la rémunération ne se modifie pas quand les taux d'intérêt évoluent. Ainsi un crédit immobilier dont le taux est fixe au moment de l'octroi du crédit et qui ne se modifie pas tout au long de la période de remboursement qui peut durer jusqu'à vingt ans

- Un emploi à taux variable est un emploi dont la rémunération évolue en même temps que les taux d'intérêt, soit parce que le crédit est à taux révisable ou plus simplement parce qu'il s'agit d'un crédit à court terme.

b. les ressources gratuites et les ressources rémunérées.

- Une ressource gratuite est de type dépôt à vue,

- Une ressource rémunérée implique le versement d'intérêts aux taux en vigueur, d'intérêts qui sont fixes soit variables.

Le risque de taux des institutions financières est donc de constater un coût des ressources supérieur au rendement des emplois. En raison des définitions précédentes, il est clair que les emplois à taux fixe et les ressources gratuites ou à taux fixe ne répercutent pas les variations de taux, à la hausse comme à la baisse. D'où, en fonction de la structure de bilan entre emplois à taux fixe et à taux variable, entre ressources gratuites et ressources rémunérées, chaque institution financière présente une plus ou moins grande sensibilité de son produit net non bancaire aux variations de taux d'intérêt.

L'analyse doit s'efforcer d'apprécier la sensibilité tant du bilan que du compte de résultats aux fluctuations de taux. Il est aidé par l'étude d'activité qui s'est attachée à la structure des opérations de trésorerie et des opérations avec la clientèle.37(*)

Selon l'administration des taux d'intérêt et l'encadrement des crédits, le taux d'intérêt demeure encore à ce jour sous l'administration de la Banque Centrale du Congo tandis que les crédits ont été jusque tout récemment (13 décembre 2005) encadrés via la limitation de la capacité de refinancement (limitation quantitative des dépôts des banques) et le plafond de refinancement. C'est à ce point que la libéralisation financière intérieure peut s'avérer une vraie bouée de sauvetage et indispensable pour le système financier congolais.38(*)

La libéralisation financière intérieure, celle qui repose sur une révision profonde des règles qui administrent encore en ce jour l'octroi des crédits et la mobilisation de l'épargne en RDC - via le contrôle des taux d'intérêt, l'encadrement des crédits...- peut s'avérer salutaire pour la restructuration du système financier congolais.

I.2.4.4.Le risque de change

La détention de créances et dettes en devises fait peser sur les institutions financières un risque de change découlant de la variation du cours des devises dans lesquelles les créances et dettes sont libellées par rapport au franc.39(*)

On notera que le risque de change et le risque de taux sont imbriqués puisque dans une opération de change à terme l'achat ou la vente au comptant de devises, première étape de l'opération, donne naissance au risque de change et que le placement des francs ou devises sur les marchés de capitaux, deuxième étape, donne naissance à un risque de taux.

Dans un système de taux de change flottant, dès qu'une entreprise ou un individu réalise une opération qui implique une entrée ou une sortie de devises dans les mois ou les années à venir, il supporte un risque de change car l'entreprise ou l'individu ne connaît pas à l'avance le cours de cette devise et donc la contrepartie de ses flux en devises dans sa monnaie.40(*)

Ce type de risque de change est désigné sous les termes « risque de change de transaction ou de conversion ».Les taux de change peuvent aussi avoir des impacts sur la valeur de l'entreprise, celle-ci étant égale à la valeur actualisée des flux qu'elle générera dans le futur. La variation de valeur de l'entreprise due aux fluctuations des taux de change traduit le risque de change économique. Enfin, les variations des taux de change ont des effets sur les états comptables et, en particulier, sur les résultats comptables des entreprises, ce qui correspond au risque de change de traduction ou comptable.

Le risque de change apparaît dès lors qu'un prix en devises ou une opération financière en devises est établie ou accepté par une entreprise. Le risque est que le cours de la devise considérée varie par rapport au cours existant à l'instant de la négociation.
Se couvrir contre le risque de change permet de connaître aujourd'hui avec certitude la contrepartie dans sa monnaie, des flux en devises futurs. Ne pas se couvrir est le résultat d'une décision.

Deux éléments peuvent inciter un particulier ou une entreprise à ne pas se couvrir :

- Premièrement, les prévisions des cours au comptant futurs sont différentes des cours de change futurs garantis ;

- Deuxièmement, si les variations des taux de change reflètent uniquement le différentiel d'inflation entre les deux pays considérés, le risque de change est nominal.

Ne pas se couvrir implique que le risque existe toujours car il n'est pas possible de connaître avec certitude aujourd'hui la contrepartie des flux en devises attendus dans le futur, les prévisions pouvant se révéler fausses. L'objet de la couverture du risque de change, quel que soit le type de risque de change analysé, est de se protéger contre les variations non anticipées des taux de change.

I.2.4.5. Le risque d'insolvabilité

Tout crédit est une anticipation de recettes futures. Tout crédit comporte le risque que ces recettes ne se produisent pas et qu'aucun remboursement ou bien seulement un remboursement partiel n'ait lieu à l'échéance.

Ce risque appelé risque d'insolvabilité est essentiel dans l'activité de l'institution de micro finance dont une des fonctions est la distribution de crédits. L'appréciation du risque d'insolvabilité est donc une première importance et on peut schématiser ainsi le comportement de l'institution conférée à ce risque: un crédit n'est accordé que si le banquier estime que la probabilité de remboursement excède celle de non remboursement.

Il est celui propre à l'institution et concerne la survie de l'institution de micro finance. Il est présenté ici en dernier car il est en général la conséquence de la manifestation d'un ou plusieurs des risques précédents et que l'institution n'a pu prévenir.41(*)

Comment apprécier la capacité d'un emprunteur à rembourser le crédit ? L'étude des documents financiers produits par l'emprunteur qui s'attache aux critères de développement du demandeur, est la méthode la plus utilisée. Cette méthode rencontre vite une limite : comment apprécier le risque d'insolvabilité lorsque l'emprunteur est un simple particulier et qu'il ne peut fournir aucun bilan ou compte de résultat ?

Avec le développement du marché des particuliers, cette question s'est posée de plus en plus fréquemment et l'insuffisance des renseignements concernant ces emprunteurs a conduit les banquiers à rechercher d'autres moyens d'appréciation des risques d'insolvabilité reposant sur des méthodes statistiques.

Par la suite, le problème s'est naturellement pris d'étendre ces méthodes aux crédits à destination des entreprises.

L'analyse de ce risque consiste pour l'essentiel à étudier les fonds propre de l'institution financière sur lesquels, comme dans toute entreprise, viennent s'imputer les pertes. L'analyse s'intéresse donc :

- au montant des fonds propres; et au-delà des données comptables, il convient de considérer avec attention les prévisions dont il n'est pas aisé d'apprécier la vraie nature, dette plus au moins exigible ou provision occulte constituée en franchise d'impôt;

- au moment du fonds de roulement afin de vérifier la couverture des actifs immobilisés par les capitaux permanents;

- au ratio de solvabilité qui, faute de données précise, peut être évalué par le rapport des capitaux propres au total de bilan.

Conclusion du chapitre

Au sein de ce chapitre notre objectif était de présenter l'institution de micro finance dans un cadre général. Car, celle-ci est liée a des risques, ces derniers étant inévitables dans la gestion d'une institution de micro finance. Cette dernière, dans sa gestion quotidienne, devrait en tenir compte, pas seulement de façon théorique, mais aussi pratiquer pour son avancement ou épanouissement surtout pour sa rentabilité.

CHAPITRE DEUXIEME

LA MICRO FINANCE EN RDC, LA PRESENTATION DE CREDIT CONGOLAIS POUR LA RECONSTRUCTION ET LES NOTIONS SUR LE CREDIT

Ce deuxième chapitre est présenté sous trois sections : la première présente la micro finance en RDC, la deuxième le Crédit Congolais pour la Reconstruction et enfin le crédit.

II.1. LA MICROFINANCE EN RDC

Au sein de cette section nous présentons l'institution de micro finance dans son histoire et sa structure d'encadrement.

Cette section présente la situation de la micro finance en R.D. Congo d'une manière brève. Elle expose de son origine et son évolution.

II.1.1. Origine (historique)42(*)

Généralement, l'historique de la micro finance en RDC remonte depuis la colonisation avec le décret loi du Roi Belge du 24 mars 1956. Et elle a connu trois périodes de son évolution, à savoir :

a) De la colonisation à 1970 : par le décret lois, le législateur a ordonné la création et le fonctionnement des « coopératives indigènes » dont l'objet social était de promouvoir les intérêts économiques et sociaux de leurs membres exclusivement. C'est juste à cette époque que la coloniale a créé la Caisse d'Epargne du Congo (CADECO) afin de collecter les petites épargnes et elle créa aussi la première Coopec Congolaise (Caisse Populaire Coopérative).

b) De 1970 à 1990 : cette période est caractérisée par l'émergence des coopératives d'épargne et de crédits (COOPEC) jusque dans des milieux les plus reculés du pays dépourvus de banques. C'est également au cours de cette période qu'on verra naître la structuration des coopec à trois niveaux, à savoir : primaire avec les Coopec, secondaire avec la centrale ou Coocec et tertiaire avec les unions ou fédérations. Toutefois, il convient de préciser qu'en l'absence d'un cadre légal spécifique, ces coopec ont continué à se conformer aux dispositions et décret de 1956.

c) De 1990 à nos jours : les pillages de 1991 et 93 avaient déstabilisé cette émergence. Ainsi les coopératives ont perdu près de 80% de leur clientèle et 66% de fonds placé dans les banques de dépôt, justifiant ainsi le climat de méfiance des membres envers ce mouvement. Les conflits ou guerres de 1997,1998 et 2003 ont encore empiré la situation.

II.1.2. Structure d'encadrement43(*)

En vue d'encadrer et de promouvoir ce nouveau secteur, deux structures d'encadrement ont été mises sur pieds, l'un au niveau professionnel et l'autre au niveau institutionnel.

a. Niveau professionnel

A ce niveau, les IMF sont contrôlées par le Règlement des Institutions du Système de Financement Décentralisé au Congo (RIFIDEC), créé en l'an 2000.

Il a comme objectif :

- Assainir et promouvoir le secteur de la micro finance en république Démocratique du Congo ;

- Assurer la défense des intérêts des opérateurs du système de financement centralisé et

- Renforcer les capacités institutionnelles de ses membres à travers des formations, des appuis techniques et des conseils.

b. Niveau Institutionnel

Ici l'encadrement est assuré par la Banque Centrale du Congo (BCC). Pour considérer, la micro finance comme un outil d'émancipation économique et sociale, une sous direction chargée de la Micro finance a été mise en place au mois de septembre 2000 au sein de la BCC.

Elle a pour missions de :

- Dresser le diagnostic du secteur et constituer une base de donnée fiable et actualisée ;

- Vérifier et contrôler la conformité des opérations aux instructions réglementaires relatives ;

- S'assurer de la régularité de la gestion interne et de la conformité des activités des organes de micro finance aux dispositions légales en la matière.

Après avoir présenté la micro finance au niveau nation, nous ne manquerons pas de dire un mot sur notre maison d'étude (CCR). Ainsi celle-ci constitue section suivante de ce chapitre.

II.2. LE CREDIT CONGOLAIS POUR LA RECONSTRUCTION « C.C.R » AGENCE DE BUTEMBO

Cette deuxième section présente notre maison d'étude sous l'historique, sa mission, le produit offert, ses domaines financiers, ses perspectives d'avenir et enfin son organisation et fonctionnement.

II.2.1. Historique

Dans le pays du tiers monde, le problème de financement des activités occupe une place de choix dans le blocage de développement de plusieurs activités. Si bien qu'elles fonctionnent en RDC en générale et en province du Nord Kivu en particulier des institutions bancaires habilitées à palier au problème, la majeur partie de la population se trouve écarter car n'ayant pas un revenu suffisant et n'étant pas à même de supporter les exigences bancaires habilitées en ce qui concerne l'accès au crédit. En vue de suppléer aux problèmes que connaissait cette population certains opérateurs économiques ont vu important de créer une coopérative d'épargne et de crédit sous l'appellation de «  Crédit Congolais pour la Reconstruction » C.C.R. en sigle.

Cette coopérative pris naissance et fonctionne en conformité des règles prescrites à la loi n° 002 / 2000 du 2 février 2002 portant dispositions applicables au coopératives d'épargne et de crédit. Le CCR a son siège à Butembo et à son ouverture comptait six agences qui sont : KISANGANI, BENI, GOMA, BUNIA, KIRUMBA, ARU, KINSHASA, ARIWARA et KASINDI. Et a été créée en 2004 pour une durée indéterminée.

II.2.2. Mission

Cette coopérative s'est assigné comme mission de participer au développement socio économique de la communauté et ses membres, d'encadrer l'épargne de ses membres qui n'ont pas accès aux services bancaires et leur octroyer le crédit pour le financement de leurs propres projets, de désenclaver les milieux non accessibles par les services du système bancaire formel, de permettre la disponibilité de fonds d'un endroit à l'autre pour ses membres en cas de déplacement ou voyage.

II.2.3. Le produit offert par C.C.R.

Ici nous faisons allusions au service qui consiste à la collecte de l'épargne et sa redistribution aux membres demandeurs selon leurs besoins sous forme de prêt et cela en fonction de sa mission assignée. A ceci s'ajoute aussi la vente des carnets des titres et la disponibilité de fonds des membres d'un lieu à un autre afin de leurs transactions partout où ils veulent aller, cela sous forme de transfert.

II.2.4. Les Domaines Financés de C.C.R

Le C.C.R finance les domaines suivants :

- le commerce : il finance ce secteur afin d'accroître le chiffre d'affaires du demandeur de crédit et surtout les commerçants pour leur permettre de remplir les formalités douanières et autres ;

- le secteur sanitaire : dans ce secteur le CCR le finance pour leur permettre les achats des produits pharmaceutiques ;

- le secteur éducatif : leur permettre de faire face au paiement des mobiliers de bureau et autres concernant ce secteur ;

- le secteur agricole : permettant aux agriculteurs d'avoir les intrants agricoles.

II.2.5. Perspectives d'avenir

Comme toute entreprise le souci est d'atteindre les objectifs assignés dès le départ, le CCR en est ainsi. Celui-ci avait le souci d'étendre ses activités sur toute la RDC et surtout dans le milieu désenclavé dans le cadre d'octroi de micro crédit et cela pour le désenclavement de cette population. A part ce rêve le CCR pensait aussi devenir leader dans ce domaine financier.

II.2.6. difficultés actuelles de CCR

Partant des effets de la crise financière mondial actuelle qui s'est présentée presque dans le domaine financier, le CCR n'a pas été aussi épargné.

CCR se trouve actuellement dans les difficultés de répondre aux besoins des ses membres et à l'heure actuelle il ne sait plus même continuer avec ses activités. Ainsi, le CCR se trouve alors dans la phase de la défaillance et n'ouvre plus ses portes ici à butembo car les agents sont menacés par les membres qui ont encore de l'argent sur leurs comptes à vue chez CCR.

II.2.7. Organisation et fonctionnement

Celle-ci est représentée par un organigramme ci-dessous :

II.2.7.1. Organigramme

Cet organigramme présente la structure de CCR suivant les postes hiérarchiques.

Assemblée Générale

Comité de Surveillance

Conseil d'Administration

Commission de crédit

Gérance

Service de garde

Service de rapprochement

Service des opérations

Comptabilité

Caisses paiement

Caisses recettes

Source : archives de CCR/ Butembo

II.2.7.2. fonctionnement

a. l'Assemblée Générale (AG) : elle regroupe tous les membres réguliers, elle est une instance suprême de C.C.R et elle est compétente pour statuer sur toutes les questions intéressant la vie de la coopérative.

b. Le conseil d'administration (CA) : celui-ci est l'organe chargé de la gestion de CCR, il est composé de cinq membres appelés administrateurs qui sont élus en assemblée générale.

c. Le conseil de surveillance (CS) : il est chargé de veiller sur les opérations de la coopérative, il est composé de trois membres élus par l'assemblée générale.

d. La commission de crédit : il est chargé de gestion de l'octroi de crédit et le recouvrement.

e. La gérance : c'est un organe qui est chargé de la gestion quotidienne de la coopérative.

Après avoir présenté cette deuxième section qui a essayée de présenter notre maison d'étude (CCR), nous essayerons aussi de parler de notions de crédit et ce dernier qui fera l'objet de notre troisième section.

II.3. LES NOTIONS SUR LE CREDIT

L'octroi du crédit par une institution financière est toujours une opération risquée car l'événement de non remboursement des dettes de la part d'un emprunteur défaillant devenu réalité et fait fréquent induit des effets pervers sur la situation financière de l'établissement de crédit.

De ce fait, un programme de maîtrise et de gestion du risque de crédit devient une nécessitée et un objectif recherché par les banques ou institutions de micro finance pour remédier à telle défaillance. Cette entreprise exige au préalable, si ne qua non une bonne identification du risque et l'élaboration d'un système viable de son suivie et de sa mesure.

II.3.1. définition du crédit

Pour PETIT-Dutaillis, «  faire crédit, c'est faire confiance, mais c'est aussi donner librement la disposition affective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre la promesse que le même bien ou un bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service».44(*)

PRUCHAUD J., quant à lui, dit que « le crédit bancaire est en général l'opération par laquelle la banque met une somme déterminée à la disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant l'engagement pris par ce dernier de payer au banquier les intérêts convenus et de lui restituer à l'époque fixée pour le remboursement, une somme équivalente à celle qui lui a été fournie».45(*)

Pour Bernard V. et colli J.C, « le crédit est un acte de confiance comportant l'échange de deux prestations dissociées dans le temps, biens ou moyens de paiement contre promesse ou perspective de paiement ou de remboursement ».46(*)

Des trois définitions ci-haut reprises, nous déduisons principalement trois notions inséparables dans l'octroi des crédits. Il s'agit entre autre de la confiance qui doit exister entre les parties contractantes, et à cela s'ajoute le facteur temps qui est extrêmement important dans ce genre d'opération. Enfin, le crédit ne peut pas se séparer du risque.

«Le crédit en économie, terme désignant des transactions en nature ou en espèces effectuées en contrepartie d'une promesse de remboursement dans un délai généralement convenu par avance »47(*)

Le crédit est une opération fondée sur la confiance (crédit vient de mot latin «credere» qui signifier «croire ») car le préteur doit attendre l'exécution de la prestation que l'emprunteur devra réaliser. Dans certain cas, des garanties sont demandées à l'emprunteur pour accroître la confiance qui peut lui être accordée (caution, nantissement, hypothèque...).

Dans le domaine de crédit, les institutions financières jouent un rôle particulier même si des crédits peuvent être accordés par d'autres agents économiques. Comme c'est le cas par exemple des fournisseurs lorsqu'ils consentent de délais de paiement à leurs clients.

II.3.2. Définition juridique 48(*)

La loi n0 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit de son article 112 définit le crédit comme suit:

«Une opération de crédit est tous actes à titre onéreux par lequel une personne met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne ou prend dans l'intérêt de celle-ci engagement par signature tel qu'un aval, cautionnement ou une garantie»

Faire crédit, c'est faire confiance et mettre à la disposition de quelqu'un - d'une manière effective - un bien réel, ou un pouvoir d'achat contre la promesse que le même bien sera restitué dans un délai convenu le service ainsi rendu est rémunéré, compte tenu de l'attente, du risque couru, et de la nature du service en lui-même.

Cette rémunération dans le domaine bancaire se dénomme agios ainsi le crédit c'est du temps et l'argent que la banque prête:

Elle prête le temps en attendant l'argent (crédit par signature). Elle prête l'argent en attendant le temps (crédit par caisse). Donc le crédit résulte de la combinaison de trois facteurs :

Crédit = confiance +temps +promesse

II.3.3. objet du crédit

Le crédit s'étale dans le temps et dans l'espace. En effet, la durée d'un crédit peut être de quelques jours au plus de vingt ans, il touche des domaines très diversifiés, des branches d'activité de plus en plus nombreuse. C'est ainsi qu'une gamme variée de crédit a vu le jour, elle est en extension permanente et cela suivant l'évolution des besoins de la clientèle.

II.3.4. typologie de financement de crédit49(*)

Il en existe quatre types: le financement de l'exploitation, le financement de l'investissement, le financement du commerce extérieur, les crédits aux particuliers.

II.3.4.1. Le financement de l'exploitation:

Les crédits de l'exploitation permettent à l'entreprise de financer les activités à court terme ; les besoins de production et de commercialisation. Le remboursement se fait en fur et à mesure par la collecte des recettes de crédit.

Il existe une variété de crédit d'exploitation, nous distinguons trois grandes catégories: Les crédits par caisse, les crédits spécifiques, les crédits par signature.

a- Le crédit par caisse (trésorerie):

Etait mis à la disposition de la clientèle par une banque lorsque les besoins en fonds de roulement de façon plus en moins permanente.

La banque autorise de prélever dans les caisses de la banque un montant convenu en permettant au client de rendre son compte débiteur.

Ø Facilité de caisse:

La facilité de caisse est un concours bancaire destiné à palier ou à combler un décalage de trésorerie c'est-à-dire l'intervalle qui sépare le paiement de l'entreprise ces rentrés.

Cette situation se produit à certaines périodes, notamment en fin du mois où les dépenses sont importantes : payer les salaries, échéance fiscale... Cette facilité accordée par le banquier de laisser évoluer le compte de son client en position débitrice, à concurrence d'un plafond déterminé ne doit pas être utilisé que quelques jours.

Chaque mois au moment où les décalages de trésorerie sont importants. Le compte doit rapidement revenir grâce aux recettes réalisées.

Ø Le découvert:

«Le découvert permet à une entreprise de faire face temporairement à un besoin en fonds de roulement, dépassant les possibilités de ces fonds de roulement ».50(*)

Le recourt au découvert s'explique généralement par une insuffisance momentanée du fonds de roulement due à un gonflement d'actif circulant et donc une croissance des besoins en fonds de roulement. Il est le plus souvent autorisé pour une durée qui peut aller de 15 jours à plusieurs mois, sans être toute fois à terme d'un an.

Ø Le crédit de compagne (crédit saisonnier):

Le crédit de campagne est un crédit spécifique aux activités saisonnières c'est le cas pour toute entreprises dont la vente de ses produits est saisonnières.51(*)

Ø Le crédit relais (soudure):

Le crédit relais est destiné à permettre à une entreprise d'anticiper sur une entrée de fonds dont la rentrée est certaine qu'elle qu'en soit la raison (vente d'un immeuble réalisation d'une augmentation du capital...). «C'est un crédit trésorerie qui est peu utiliser mais assez fréquent à l étranger. Il est destiné à permettre une entreprise anticiper sur une recette certaine est définie»

b- Les crédits spécifiques:

Les crédits spécifiques eus non seulement ont des objets bien précis, mais encore plus, ils sont assortis de garanties dont la forme diffère selon le crédit sollicité.

Ces garanties ne sont autres que le gage de certains actifs circulants (marchandise, créance).

Nous spécifions les formes suivantes:

Ø Avance sur marchandise:

Quant nous discutons de l'avance sur marchandise, nous pensons immédiatement au warrantage. Le warrant est un effet de commerce, concernant des marchandises entreposées dans des magasins généraux. Ces derniers sont des entreprises mettant à la disposition des opérateurs économiques de vastes entrepôts destinés à recevoir des marchandises en dépôts, contre paiement des droits de garde et une prime d'assurance.

En contre partie du dépôt de marchandise, les magasins généraux émettent selon la demande du déposant, soit des reçus non transmissibles, soit des titres négociables, appelés «récépissés warrant ». L'avance sur marchandise est une opération qui consiste à financer un stock contre la remise des marchandises en gage aux créanciers préteurs, un local et dont la clef sera en possession du banquier pour ce genre d'avance on débite un compte spéciale afin de créditer le compte client.

Ø Avance sur marché public:

Les marchés administratifs ou marchés publics sont des contrats passés par l'état en vue de l'exécution de travaux, livraison des fournitures ou prestation de service.

L'administration ne règle la livraison et/ou la pose des fournitures, objet d'une marche, qu'après service rendus et constaté et avec du retard. Les fournisseurs ou les entrepreneurs qui travaillent avec l'état peuvent s'adresser à leurs banques pour solliciter des avances sur les situations de travaux faits qui matérialisent leurs créances nées sur l'administration pour que le banquier soit couvert, il faut que la créance de l'entreprise sur l'administration lui soit déléguée par le biais de nantissement du marché.

Ø Avance sur titres:

C'est une opération qui consiste pour le possesseur de placement à obtenir un prêt dont les titres en portefeuille constitueront la garantie le propriétaire des titres les remet en gage avec un acte de nantissement signé par le propriétaire des bons.

Les bénéficiaires de ce type du crédit peuvent être des entreprises ou les particuliers, souhaitant d'obtenir pour un certains délais, des liquidités mais ne souhaitant pas se défaire des titres possédés, car, ces derniers représentent une garantie réelle particulièrement facile à évaluer par le banquier surtout si ces titres cotent en bourrée.

Ø Avance sur facture administrative:52(*)

Est destinée aux entreprises pour leurs permettre de mobiliser leur poste «Client» lorsqu'elles entrent en relation avec des administrations, la facture doit être domiciliée, mais cela reste insuffisant.

L'engagement de l'administration débitrice doit être irrévocable et ce mot doit être figuré dans la mention d'engagement.

Dans l'avance sur facture, le compte du client est crédite à hauteur de 70% du montant de la facture par le débit d'un compte spécial «Avance garantie ».

Ø Le factoring (ou affacturage):

Le factoring est une opération qui consiste à céder une créance à un organisme spécialisé inscrit sur la liste des établissements financiers qui garantit le règlement de créance moyennant une commission. Le code de commerce

Ø L'escompte:53(*)

L'escompte commerciale est une autre forme de crédit spécifique, il est définit comme étant un crédit de trésorerie accordé aux entreprises pour leur permettre de mobiliser les créances à terme qu'elles détiennent sur leur client. Il consiste pour un fournisseur à créer des effets représentatifs de ces créances et à les céder à sa banque qui lui fera l'avance des montants des effets diminuée des agios.

C'est aussi un prêt sur gage puisque le banquier prête le montant de l'effet contre remise de titre qui sert de garantie.

L'avantage de l'escompte du point de vue de l'entreprise c'est les délais de paiement accordés par le fournisseur à leurs acheteurs qui peuvent engendrer un gonflement de leurs postes client ce qui incitera ces fournisseurs à vendre ce dernier liquide (une grande transformation).

Du point de vue de la banque, l'escompte représente un moindre de non remboursement, grâce aux effets le banquier peut se refinancer sur le marché monétaire.

c- les crédits par signature:

Ø L'aval:54(*)

L'aval est une sûreté ou garantie fournie par un tiers au paiement d'une traite mais ce qui nous intéresse c'est l'aval bancaire donné par un banquier en faveur de son client et qui résulte d'une signature apposée au recto de l'effet de commerce tiré sur ce même client, donc l'aval constitue un crédit par signature accordé par la banque.

Ø Les cautionnements:55(*)

Le cautionnement bancaire est l'engagement par signature de la part d'un banquier sur un acte appelé contrat de cautionnement, de payer pour le débiteur si celui-ci s'avérait défaillant.

Les cautionnements délivrés par une banque sont solidaires, c'est-à-dire qu'ils offrent au créancier l'avantage de poursuivre à la fois le débiteur principale et la caution (banque) ou seulement l'un des deux.

Le but recherché par le client dans ce type de crédit est de déférer le paiement, et encore d'éviter un versement de fonds immédiat ou d'accélérer une rentré de fonds.

Ø L'acceptation:56(*)

L'acceptation est l'engagement de tirer, de payer la lettre de change à l'échéance. Cette acceptation s'exprime par la signature du tiré sur le recto de la lettre de change qu'il fait procéder par la mention «bon pour acceptation ».

Elle est utilisée dans le commerce extérieur, elle permet de substituer la signature de banquier à celle de son client. En effet, le vendeur ou son banquier n'étant pas en mesure d'apprécier la valeur des signatures de chacun des acheteurs d'un pays étranger, exige la signature du banquier de ceux ci.

II.3.4.2. le financement des investissements:

L'investissement peut être défini comme étant une opération qui entraîne une transformation de ressources à un projet industriel ou financier. Dans l'espoir d'en retirer des gains sur un certain nombre de périodes afin d'enrichir l'entreprise. La banque étant un agent économique qui participe au développement de l'économie octroi des crédits d'investissement pour la création d'une entreprise renouvellement des équipements de production.

Nous pouvons aussi définir le crédit d'investissement comme étant le crédit qui finance la partie haute du bilan.

a- Le crédit à moyen terme:57(*)

Est un crédit dont la durée en général, égale ou supérieur à deux (02) ans et que ne saurait dépasser sept ans. Les branches d'activité concernées par ce type de crédit sont: l'industrie d'envergure moyenne, le commerce, l'artisanat...

Ce genre de financement comporte généralement une durée accordée par le banquier à son client avant qu'il commence à rembourser le crédit accordé.

On ce qui concerne les types de crédit à moyen terme, nous distinguons:

- Le crédit à moyen terme mobilisable: c'est un crédit à moyen terme directe mobilisable sur le marché monétaire. Il est consenti par la banque en vue de réescompte des billets crées à cette occasion.

- Le crédit réescomptable : pour pouvoir financier les opérations du crédit d'une durée relativement longue avec des déports essentiellement à court terme la banque pouvait mobiliser sa créance sur le marché monétaire.

- Le crédit à moyen terme direct : il est dit direct lorsqu'il est nourrit par la banque, par sa propre trésorerie le billet a ordre crée en représentation d'un tel crédit deviennent des reconnaissances des dettes et non des instruments de réescompte ou de mobilisation.

b- les crédits à long terme:58(*)

Les crédits à long terme s'inscrivent dans la fourchette 8 à 20 ans, ils financent les immobilisations lourdes telles : les usines, les magasins...

Les garanties prisent par la banque à cette occasion sont de garanties hypothécaires ou de nantissement du fond du commerce et des équipements financiers.

- le crédit bail ou leasing:

Est un contrat de location assortie d'une promesse de vente. Né dans les années 50 aux états unis, la technique de leasing est rapidement développée dans l'ensemble des pays industrialisés, l'activité de crédit bail est également subdivisée en deux catégories:

- crédit bail mobilier:

Les opérations bail mobilier sont définies comme des opérations de location d'une durée déterminée (généralement 3 à 7 ans) de bien d'équipement ou de matériel d'outillage. Ces opérations sont effectuées par des sociétés spécialisées qui achètent des équipements pour les louer à des entreprises, ces derniers ont la possibilité d'acquérir tout ou une partie des biens loués.

- crédit bail immobilier:

Il consiste en une opération de location d'un bien immobilier à usage professionnel acheté ou construit par une société du crédit bail immobilier qui est en demeure propriétaire cette opération permet au locataire de devenir propriétaire en fin de ce contrat de tout en partant du bien loué.

II.3.4.3. Le financement du commerce extérieur:59(*)

L'activité économique a de plus en plus tendance à prendre une dimension internationale, avec la diversification et la multiplication des techniques de commerce extérieur, ainsi la banque est amenée à financer, selon le cas les importations et les exportations.

a- Le financement des importations:

la principale technique utilisée est celle du crédit documentaire, le crédit documentaire est bien sur un crédit par signature en vertu du quel un banquier s'engage à payer la marchandise importée contre remise d'un certain nombre de documents par l'exportation justifier ainsi avoir chargé cette marchandise sur un moyen de transport de l'importateur.

- L'encaissement documentaire:

Est un ordre du vendeur à sa banque d'encaisser une certaine somme auprès de l'acheteur contre remise des documents d'expédition, le règlement peut s'effectuer par paiement au comptant ou par acceptation d'un traite.

- le crédit documentaire:

C'est un engagement par signature qui permet de substituer à l'engagement d'un importateur celui de la banque qui paiera pour le compte de l'acheteur la marchandise commandée contre remise des documents conformément aux exigences de l'importation.

b- Le financement des exportations:

Il existe plusieurs formes de crédit en matière de financement des exportations:

- crédit acheteur:

Ce type de crédit est un prêt direct à moyen ou à long terme consenti par la banque de l'exportateur à l'acheteur étranger pour lui permettre de payer comptant son fournisseur étranger.

- crédit fournisseur:

Est une forme de crédit dans laquelle le banquier consent à l'exportateur soit des crédits de préfinancement lui permettant de ressembler les biens à exporter, soit des crédits lui permettant de mobiliser, après livraison sa créance née sur l'acheteur étranger et qui peuvent avoir une durée qui ne saurait excéder 18 mois pour le court terme, 7 ans pour le moyen terme et un délai plus de 7ans pour le long terme.

II.3.4.4. les crédits aux particuliers: 60(*)

La distribution de ce genre de crédits est conditionnée par l'existence d'organismes spécialisés de crédits et d'une règlementation en la matière. Aussi, également un niveau de vie favorable garantissant une capacité de remboursement des crédits. Un particulier est tout simplement un salarié, dans l'étude de dossier de crédit à un particulier, il faut se rendre compte d'un certain nombre d'éléments : profession, âge, revenu patrimoine et garantie fournie... Les variétés de ces crédits sont nombreuses à savoir:

- crédits pour acquisition de bien durable:

Il est conditionné par une épargne préalable, ce crédit destiné au financement de l'habitat et des biens mobiliers.

- prêts personnels:

Sont assimilés aux crédits par caisse accordés aux entreprises destinés à combler des :

· Besoins de trésorerie momentanés, remboursables en fin de mois sur le salaire ;

· Evénements exceptionnels, mariage, frais médicaux...

Nous distinguons aussi: l'avance sur titres et de crédits relais (soudure).

- Crédits spéciaux (à taux bonifié):

A savoir:

· Les crédits destinés à la création d'activité en faveur des jeunes (emploi de jeune) ;

· Les crédits aux professions libérales.

- Crédits à la consommation:

Le crédit à la consommation, appelé également (crédit de trésorerie aux particuliers) est destiné au financement d'achat à tempérament, qui permet à la fois l'encaissement immédiat du prix par le vendeur et le paiement par versement échelonné de tout ou partie de ce prix par l'acheteur.

Le crédit de consommation est destiné à financer des produits domestiques durables fabriqués totalement ou partiellement au pays, et cela au bénéfice de tout particulier résident sur le territoire national, et disposant d'un revenu régulier. Pour cela les conditions d'accès à ce type de crédits, tout acheteur disposant d'un revenu permanant et fixe, s'ouvre un droit à l'octroi d'un crédit à la consommation sous réserve de sa capacité d'endettement.

Conclusion du chapitre

Ce chapitre nous a permis de présenter notre maison d'étude(CCR) sur le plan général de façon de prendre sa connaissance sur le marché d'octroi du crédit, ensuite une présentation des IMF au niveau de notre pays dans le cadre de son fonctionnement dans le domaine, enfin le crédit sous ses différentes formes qui se présentent.

CHAPITRE TROISIEME :

ANALYSE DES RISQUES CHEZ CREDIT CONGOLAIS POUR LA RECONSTRUCTION AGENCE DE BUTEMBO

Sous ce chapitre, nous présentons, traitons, les données chiffrées qui montre l'évolution des activités de la maison d'étude(CCR) et interprétons les résultats afin de vérifier nos hypothèses.

III. 1. PRESENTATION DES DONNES

Dans cette section, nous présentons les différentes données chiffrées recueillies auprès de CCR. Et ces données sont présentées de 2005 à 2008.

III.1.1. Evolution des membres

Notre souci est de voir comment à évoluer ces membres au niveau de CCR/Butembo.

Tableau n°01 : Evolution des membres

Mois

2005

2006

2007

2008

Janvier

254

890

4221

4355

Février

284

968

4230

4362

Mars

345

4022

4230

4369

Avril

377

4040

4214

4377

Mai

422

4053

4261

4383

Juin

500

4066

4251

4388

Juillet

549

4099

4251

4388

Août

563

4122

4214

4360

Septembre

601

4143

4318

4298

Octobre

672

4161

4328

4275

Novembre

712

4185

4333

4213

Décembre

798

4202

4347

4197

Total

6077

42951

51198

51965

moyenne

506

3579

4266

4330

Source : archives CCR / Butembo

En présentant l'évolution des membres, notre souci est de voir comment à évoluer les membres de CCR depuis 2005 à 2008, cela pour faire une analyse évolutive de ses clients. A janvier 2005, nous avons 254 membres qui, à la fin de cette même année, ont augmenté à 798. Par son totaux annuels qui a été de 6077 membres en 2005 et ce d'une manière croissante jusqu'en mars 2006. De ce mois jusqu'à la fin de l'année 2008, la courbe évoluée légèrement jusqu'à une décroissance à la fin. Cela se présente mieux avec le graphique suivant :

Graphique 1 : évolution des membres (en nombre de personnes)

Mois

Evolution des membres

De ce graphique ressort que les membres de CCR ont évolués de façon croissante. Cela se présente par la courbe et se vérifie par l'équation de la tendance qui présente une évolution croissante. Malgré cette croissance nous constatons une décroissance vers le mois d'août 2008.

Par la première phase de notre courbe, nous avons une légère évolution, puis une montée en mars 2006 et enfin une évolution presque stagnante qui va jusqu'à une légère décroissance à partir du mois de septembre 2008. Cela s'explique par le retrait de certains membres qui n'avait plus confiance à CCR.

III.1.2. Evolution des dépôts

Nous présentons ici l'évolution des dépôts au niveau de CCR/Butembo.

Tableau n°02 : évolution des dépôts (en $)

Mois

2005

2006

2007

2008

Janvier

115635.58

601363.00

1375589.95

1151107.48

Février

174291.82

731211.07

968333.41

1304322.64

Mars

143766.14

666136.56

802301.11

1236982.76

Avril

258524.42

647233.27

857131.14

1183704.84

Mai

379712.79

722148.44

1197480.20

896055.97

Juin

479705.80

879202.11

819483.91

919589.64

Juillet

474301.69

871377.92

1294363.40

1003268.59

Août

404735.31

855263.23

1208955.00

990357.22

Septembre

422423.23

943478.88

1035782.00

986578.21

Octobre

413111.09

988577.37

1143583.00

980444.03

Novembre

496838.52

117372.45

1616052.29

978769.55

Décembre

580723.93

1037372.27

1283973.06

972297.44

Total

4343770.32

9060736.56

13603028.40

12603478.32

moyenne

361980.86

755061.38

1133585.70

1050289.86

Source : archives CCR/Butembo

Les dépôts ont évolué en hausse et comme en baisse. De janvier 2005, ils ont été de 115635,58$ ; suivie d'une hausse au mois de février 2005 de 174291,82$. Subitement, ils décroissent en mars 2005 à 143766,14$. Cette situation se fait voir encore au mois de juin 2005 ou les dépôts étaient de 479705,80$ pour décroitre à 413111,09$ en octobre 2005. Ce mouvement de hausse et de baisse continue et vers le mois de mars 2007 une chute jusqu'à atteindre 802301,11$ s'observe alors que les dépôts atteignaient 1375589,95$ pour la même année. Vers le mois de novembre de la même année les dépôts ont atteint un maximum de 1616052,29$ et décroissent encore jusqu'à un minimum de 896055,97$ au mois de mai 2008. Cette situation remonte un peu jusqu'à 986578,21$ au mois de septembre de la même année et va encore en décroissance jusqu'au mois de décembre 2008 pour un montant de 972297,44$.

Graphique 2 : évolution des dépôts

Mois

Evolution des dépôts

De ce graphique nous voyons que les dépôts ont évolués d'une façon croissante durant les trois premières années de notre étude et une décroissance à la dernière. Subitement nous remarquons une forte décroissance au mois de novembre 2008 et cela se récupère directement le mois suivant. Selon notre étude, cette décroissance était due à une concurrence ou à l'implantation des IMF sur le marché pour le mois de novembre mais une décroissance de la dernière année est due aux facteurs non encore identifiés.

Cela se relevant au mois de novembre 2007 allant d'une allure à dent de scie et va encore atteindre un maximum vers septembre 2008 et enfin décroit jusqu'au mois de novembre en suivent toujours l'allure à dent de scie.

Cette situation à dent de scie s'explique par le fait de l'implantation des multiples IMF dont les membres voulaient profiter et qu'ils revenaient encore et enfin repartaient.

III.1.3. évolution des disponibles

Ici nous présentons comment ont évalué les disponibles au sein de CCR/ Butembo. Cela est présenté au niveau de la caisse, banque ainsi les totales de ces disponibles.

III.1.3.1. la caisse

Ici nous présentons seulement l'évolution de la caisse dans le tableau suivant :

Tableau n°03 : évolution de disponibles en caisse (en $)

Mois

2005

2006

2007

2008

Janvier

19042.00

150001.00

292369.01

108286.00

février

199786.69

283208.00

232889.01

154734.00

Mars

27305.66

212281.01

120330.01

62228.00

Avril

55349.15

248941.01

155068.06

29161.45

Mai

48876.61

260083.01

304756.01

14156.75

Juin

56672.61

235893.01

25704.21

26369.40

Juillet

86877.73

200600.01

76250.01

61180.76

Août

96915.73

217143.01

105144.01

83222.50

Septembre

100533.80

252838.01

30673.01

120748.73

Octobre

124781.80

295328.01

32868.01

99477.00

Novembre

106947.30

356078.01

202045.01

150005.00

Décembre

210962.73

364334.01

243333.01

181227.01

Total

1134051.81

3076228.14

1881429.46

1090796

moyenne

94504.31

105714.83

156785.78

90899.71

Source : Archives CCR/ Butembo

De ce tableau, nous constatons que les valeurs en caisse ont évolué d'une façon positive durant les trois premières années de notre étude mais en décroissance pour la dernière année 2008.cette situation va de 19042,00$ en janvier 2005 et atteint un maximum de 36433,01$ en décembre 2006. De là, elle diminua jusqu'à une valeur de 120330,01$ en mars 2007 et atteint encore un maximum de 32868,01$ en octobre 2007. De là encore, elle décroit en juin 2008 pour 26369,40$ et remonte jusqu'à atteindre 181227,01$ en décembre 2008.Cette évolution nous sera présentée par le graphique suivant.

Graphique 3 : Evolution en caisse

Mois

Evolution caisse

De ce graphique, nous constatons que le montant en caisse a évolué en dents de scie pour dire en oscillation. Par sa droite de tendance nous voyons qu'elle a été légèrement décroissante en 2008.

Cette situation de hausse s'explique par un nombre élevé des dépôts. Celle de la saison s'explique par les retraits successifs et/ou par l'octroi de crédit. Les hausses peuvent aussi s'expliquer par un nombre de membres qui épargnent dès l'ouverture de comptes et par le remboursement de quelques crédits.

III.1.3.2. la Banque

Ici nous présentons les valeurs en banque pour les quatre années de notre étude. Cela se présente dans le tableau suivant.

Tableau n°04 : Evolution des avoirs en banque (en $)

Mois

2005

2006

2007

2008

Janvier

10274.24

23706.24

73771.33

7338.30

Février

20858.24

14465.24

73771.33

7338.30

Mars

11695.24

1245.24

73741.30

7838.30

Avril

44135.24

13847.24

73741.30

2320.80

Mai

72648.24

58234.40

73721.28

2260.76

Juin

4838.24

268840.61

10741.98

2260.76

Juillet

40688.24

64300.38

73701.26

2260.76

Août

3116.24

42852.41

74201.26

1897.76

Septembre

50246.24

63777.41

74181.24

23230.00

Octobre

21832.24

58630.41

74181.24

41223.00

Novembre

62050.24

69271.34

74161.22

2699.00

Décembre

120326.24

73771.33

74222.22

73271.34

Total

528708.88

752942.25

824136.96

173439.08

moyenne

44059.07

62745.18

14453.25

14453.25

Source : Archives CCR/Butembo

Par ce tableau, on avait que le compte Banque de CCR a évolué avec des hausses et des baisses. Ce compte atteint un maximum de 120326,24$ en décembre 2005 et décroit subitement jusqu'à atteindre une valeur de 1245,2$ en mars 2006. De là, il se remonte encore à un maximum de 268840,61$ au mois de juin 2006. Il diminue jusqu'à une valeur de 1897,76$ au mois d'Août 2008 et remonte légèrement jusqu'à décembre.

Graphique 04 : Evolution des avoirs en banque

Mois

Evolution banque

De ce graphique, nous avons dans les trois premières années une croissance et à la dernière, une décroissance. Mais en juin 2006, nous avons une forte croissance qui est dû aux dépôts massifs et remboursements de crédits qui augmentent la caisse et c'est celle-ci qui affecte la banque. La décroissance pour la dernière année peut être due à la crise financière. La croissance s'explique par les versements en compte qui élèvent la valeur de la trésorerie et cela entraine la surliquidité à la caisse de CCR. Pour minimiser ce risque, l'institution recourt au versement à son compte banque pour une bonne sécurité.

La décroissance est due à l'illiquidité une forte demande ou octroi de crédit) à leur compte caisse. Par là on fait directement recourt au compte banque pour renforcer la caisse.

III.1.3.3. Total des disponibles

Le tableau qui suit reprend la valeur des disponibles logés en caisse et en banque pour les années allant de 2005 à 2008.

Tableau n°05 : Evolution des disponibles en caisse et banque (en $)

Mois

2005

2006

2007

2008

Janvier

29316.24

173707.24

366140.34

115624.30

Février

220644.93

297673.24

306660.34

162072.30

Mars

39000.90

213526.25

194071.31

69566.30

Avril

99484.39

262788.25

228809.36

31482.25

Mai

127524.84

318317.41

378477.29

16417.51

Juin

61510.85

504733.62

96446.19

28630.16

Juillet

127565.97

264900.30

149951.27

63441.52

Août

100031.97

259995.42

179345.27

85120.26

Septembre

150780.04

31661542

104854.25

143978.73

Octobre

206614.04

353958.42

107049.25

140700.00

Novembre

168997.54

425349.35

276206.23

152704.00

Décembre

331288.97

432105.34

317555.23

254498.35

Total

1662760.69

3829170.35

2705566.42

1264235.68

moyenne

138563.38

319097.52

225463.86

105352.97

Source : CCR/Butembo

Nous constatons pour ce tableau une croissance pour les deux premières années et une décroissance pour les deux dernières années : de 29316,24$ en janvier 2005 allant jusqu' à un maximum de 504733,62$ au mois de juin 2006. De là se présente un décroissance de 504733,62$ jusqu'à un minimum de 28630,16$ en juin 2008.

Pour faire une bonne analyse présentons cela par le graphique suivant :

Graphique n° 05 : Evolution des disponibles en caisse et banque

Mois

Evolution disponible totale

De ce graphique, il ressort que les valeurs disponibles ont évoluées en dents de scie. Ils ont connu une forte croissance au mois de juin, puis une décroissance légère. Cette décroissance des deux dernières années est due à une hausse demande de crédit, de retraits au compte par les membres et surtout il y avait déjà les effets de la crise qui s'étaient introduit sur ce marché. Cela peut être aussi s'expliquer par une mauvaise gestion de liquidité.

III.1.4. Evolution des crédits

Dans ce point nous présentons la valeur des crédits dans trois tableaux différents. Le premier présente les prêts, le deuxième les débits en compte et enfin le troisième présente la valeur totale des prêts et des débits en compte.

III.1.4.1. les prêts

Nous présentons la valeur des prêts dans le tableau suivant :

Tableau n°06 : Evolution des prêts (en $)

Mois

2005

2006

2007

2008

Janvier

13910.00

111222.00

259366.00

323221.63

Février

33658.00

174155.00

472061.00

521461.00

Mars

57808.00

201019.50

472061.00

528752.00

Avril

76033.00

26798.50

469186.00

485801.00

Mai

155612.00

243100.50

429989.00

334871.00

Juin

209886.00

309384.50

395699.00

273748.00

Juillet

239036.00

371077.50

169051.00

236884.00

Août

231974.00

385217.00

375300.00

285268.00

Septembre

125050.00

299500.00

347976.00

200200.00

Octobre

197800.00

310800.00

356190.00

199950.00

Novembre

97347.00

369602.00

350282.00

316584.00

Décembre

79548.00

281078.00

332045.00

316584.00

Total

1527662.00

3082954.5

31088030.00

3994490.63

moyenne

127305.16

256912.87

355669.16

332874.21

Source : Archives CCR/Butembo

De ce tableau, nous voyons que les demande de crédits a évoluée d'une manière croissante. Alorsqu'au début il y avait l'octroi de 13910,00$ en janvier 2005, cela va atteindre 528752,00$ en mars 2008. Cet octroi commence à décroitre jusqu'à une valeur de 199950,00$ en octobre 2008 et remonte un peu à 316584,00$ en décembre 2008.

Le graphique suivant montre cette évolution.

Graphique 06 : Evolution des prêts

Mois

Evolution des prêts

De ce graphique, nous avons une évolution croissante des prêts. C'est à la dernière année que nous constatons une décroissance. Cette croissance est due à la forte demande de prêts auprès de CCR et par la décroissance, nous pensons aux effets de la crise qui ont amené à cette institution ne plus répondre à toutes les demandes sauf pour quelques clients qui étaient réputés crédibles.

III.1.4.2. les débits en comptes

Tableau n°07 : évolution des débits en comptes

Mois

2005

2006

2007

2008

Janvier

7025.34

199885.00

758421.86

493355.23

Février

20624.64

295412.48

672688.90

302303.34

Mars

58445.73

411244.16

790142.77

289099.19

Avril

104462.62

393475.16

823475.00

265790.99

Mai

154684.46

277990.16

829951.89

361267.32

Juin

158851.95

469972.12

264230.10

385624.22

Juillet

184983.89

484199.27

924683.04

395928.09

Août

220676.25

540983.18

956238.78

368325.00

Septembre

238775.50

388900.22

981008.74

410005.00

Octobre

200500.30

433350.03

927270.68

305838.00

Novembre

193500.00

579877.90

944452.77

525100.67

Décembre

285734.29

599659.18

955750.00

601942.67

Total

1828264.97

5074948.86

9828314.53

4704579.72

moyenne

152355.41

422912.40

819026.21

392048.31

Source : Archives CCR/Butembo

Par la présentation du tableau qui nous montre comment les débits en comptes ont évolués, celui-ci nous montre que les débits en compte ont évolués d'une façon croissante les trois premières années. D'une valeur de 7025,34$ en janvier 2005 ils ont atteint une somme de 540983,18$ en août 2006. Après ce maximum d'août 2006, se constat au mois suivant, une diminution jusqu'à 388900,22$. De là, ils remontent encore jusqu'à un maximum de 981008,74$ au mois de septembre 2007. Par la suite ils décroissent jusqu'à une valeur de 601942,67$ en décembre 2008.

Graphique 07 : Evolution des débits en compte

Mois

Evolution des débits en compte

De ce graphique, nous constatons une évolution croissante de débits en compte de 2005 à 2008. Cela se présente par la tendance positive mais nous avons une décroissance en 2008.

Par une évolution croissante de débits en compte, les demandes de débiteurs ont été massives, et cela est dû aux urgences de ces débiteurs pour faire face à leurs obligations ailleurs. Ici, c'est surtout le cas de commerçants lors de dédouanement des marchandises. Le CCR a appliqué une mauvaise politique d'octroi de crédit. Car, les montants des débits en compte sont tellement importants et surtout que cela se fait sans garantie immobilière ou mobilière.

Nous trouvons que le CCR court un risque par sa mauvaise politique d'octroi de crédit. Le début en compte entraine l'IMF dans une illiquidité. Ceci confirme partiellement notre deuxième hypothèse.

III.1.4.3. total des crédits

Ce tableau nous présente la synthèse des crédits octroyés par les débits en compte et les prêts.

Tableau n°08 évolution des crédits totaux (en $)

Mois

2005

2006

2007

2008

Janvier

30935.34

311107.00

1017787.86

816576.86

Février

54282.64

469567.48

1144749.90

823764.34

Mars

116253.73

612263.66

1259328.77

817851.19

Avril

180495.62

420273.66

1253464.00

751591.99

Mai

310296.46

521090.66

1225650.89

696138.32

Juin

368737.95

779356.62

433281.1

659372.22

Juillet

424019.89

855276.77

1299983.04

632812.09

Août

452650.25

926200.18

1304214.78

653593.00

Septembre

363825.50

688400.22

1337198.74

610205.00

Octobre

398300.30

744150.03

1277552.68

505788.00

Novembre

290847.00

949479.90

1276497.77

812850.67

Décembre

36528.29

880737.18

1266635.00

918526.67

Total

3355926.97

8157903.36

14096344.53

8699070.35

Moyenne

279660.58

679825.28

1174695.37

724922.52

Source : Archives CCR/Butembo

Ces crédits évoluant d'une manière croissante de janvier 2005 d'une valeur de 30935,34$ à 398300$ du mois d'octobre de la même année. Il décroit en novembre 2005 de 290847,00$ jusqu'à atteindre un maximum de 1259328,77$ au mois de mars 2007. En suite, il décroit de là jusqu'à un minimum de 433281,1$ au mois de juin ; se relevant encore jusqu'à 1337198,74$ en septembre 2007 qui décroit en suite à 505788,00$ en octobre 2008 et enfin remonte avec une légère valeur de 918526,67$ en décembre 2008.

Notre constant est que les crédits ont évolués les trois premières années et décroisent en 2008. Cela prouve aussi une mauvaise politique d'octroi de crédit chez CCR.

Graphique 08  Evolution crédits totaux

Evolution crédits totaux

Mois

En tenant compte de la droite de tendance, celle-ci a une allure croissante. La courbe, quant à elle présente des oscillations aux trois premières années et décroit fortement à la dernière année. Cela s'explique par la une diminution de la demande des crédits en juin 2007 jusqu'à septembre de la même année. Cette oscillation de la courbe est visiblement décroissante. De cette allure, il y a avait une forte demande de crédits pour les trois premières années et la dernière, la diminution est due à la faible demande de crédit.

Avec l'évolution croissante de crédits qui avait déjà atteint à peu près 60,47% des dépôts de membres, cela pouvait entrainer un risque à l'institution. Une demande excessive des crédits, cause à l'institution un risque qu'il ne sera pas capable de gérer. C'est par là que se confirme partiellement notre première hypothèse. Ceci étant un risque de crédit, nous confirmons partiellement aussi notre deuxième hypothèse.

III.1.5. Evolution crédits remboursés

Tableau n°09 évolution des crédits remboursés

Mois

2005

2006

2007

2008

Janvier

20931.46

259856.65

911526.86

493355.23

Février

41940.64

411134.13

1011604.85

504992.33

Mars

97753.18

556136.65

1129041.36

500675.45

Avril

159784.99

367051.66

1124688.50

441241.52

Mai

281410.91

471080.61

1072396.88

394997.48

Juin

335913.94

721912.54

262980.55

359945.10

Juillet

385908.88

795327.97

1137502.04

336006.52

Août

413166.25

862084.31

1121099.75

369184.76

Septembre

323817.50

609177.20

1109716.70

329823.89

Octobre

357326.30

656377.80

1021553.68

252340.99

Novembre

246719.00

853479.96

984274.77

572897.66

Décembre

317404.22

775864.18

966085.30

704542.39

Total

2982077.27

7339483.66

11852471.24

5260003.32

moyenne

248506.43

611623.63

987705.93

438333.61

Source : Archives CCR/Butembo

De ce tableau, ressort que les moyennes mensuelles de prêts remboursés ont évolués positivement sauf la dernière année. Cela s'est aussi effectué de façon croissante qui va de 20931,46$ en janvier 2005 jusqu'à une valeur de 1129041,36$ en mars 2007. Ensuite, on constate une décroissance jusqu'à un montant de 262980,55$ et puis une croissance jusqu'à un maximum au mois suivant (juillet) de 1137502,04$. Enfin décroissance s'observe en octobre 2008 de 252340,99$. Présentons ces résultats par le graphique pour bien les visualiser.

Graphique 09 : Evolution crédits remboursés

Mois

Evolution credits remboursés

De ce graphique, il ressort qu'en janvier 2005 et mai 2007 la courbe a suivi une allure croissante. Ensuite, une chute se présente à partir de juin 2007. Cela présente les différents remboursements des différents clients.

III.2. ETUDE DES RISQUES

En ce point, notre souhait est de faire les différents calculs qui nous permettrons de déterminer les risques et d'en chercher les causes.

III.2.1. Calcul des écarts entre les crédits octroyés et crédits remboursés

Par ce calcul, nous voulons vérifier si les débiteurs remboursent la totalité de leurs dettes. Par la différence entre ces deux variables nous permettra de dégager aussi la moyenne pour une bonne interprétation de nos résultats.

Ainsi pour calculer la moyenne, nous utilisons la formule ci-après :

Moyenne :

Pour le calcul de ces écarts et moyenne nous nous servons du tableau annexe I nous présente les différents résultats suivants :

Par la moyenne de nos écarts, nous avons une somme de 136384,583$ soit 19,27% des dettes restant à payer. De ce résultat nous constatons qu'au moment de remboursement il y a un écart moyen de 136384,583$ qui est un risque en prendre en compte entant que analyste financier. L'écart que présente ce résultat montre le non remboursement de la totalité de la dette. Ainsi, notre première hypothèse est confirmée.

L'écart moyen de 136384,583$ prouve que l'institution (CCR) ne se fait pas rembourser tout ce qu'elle a prêté à ses membres. Sur 100% du montant prêté, il se fait remboursé seulement 80,73% pour dire que cet écart moyen (la différence) qui est de 19,27% pousse l'institution (CCR) de ne plus satisfaire d'autres clients qui ont des comptes à vue. Donc, le CCR court ici le risque de crédit car ses débiteurs n'ont pas remboursés la totalité de leurs dettes. A cet effet, notre deuxième hypothèse est confirmée partiellement.

Avec ce calcul de la moyenne, le taux d'insolvabilité est de 19,27%. Enfin, ce résultat nous permet encore de confirmer partiellement notre deuxième hypothèse par le fait d'octroyer le crédit aux membres et la différence qui est l'écart prouve que CCR a des risques. Le premier risque dit de crédit engendre d'autres risques comme celui d'insolvabilité car cette IMF ne parvient plus à satisfaire toute sa clientèle. Cette insolvabilité s'explique aussi par l'illiquidité que connait le coopec CCR. A ce niveau, notre deuxième hypothèse est confirmée.

Cet écart moyen qui montre le non remboursement de la totalité des prêts, pouvait aussi entrainer le CCR à la chute.

Par les histogrammes, cette situation se présente de la manière suivante :

Graphique 10. Histogramme crédits octroyés, crédits remboursés et écarts.

Au vu de ce graphique, les écarts entre les crédits octroyés et les crédits remboursés ont évolué dans le même sens que les crédits octroyés de 2005 à 2007. Mais en 2008, les crédits octroyés ont diminués alors que les écarts ont continués à augmenter. Les membres sont devenus réticents à s'acquitter de leurs dettes.

Après ces calculs, nous tentons de vérifier à combien le taux d'insolvabilité s'est élevé. Nous calculons la moyenne arithmétique, la variance et l'écart type des écarts entre les crédits octroyés et les crédits remboursés : calculs intermédiaires du tableau annexe II.

La moyenne arithmétique étant calculée, nous calculons la variance.

La variance est :

Nous avons alors : 1,54

L'écart type se calcul de la manière suivante :

= 124074,4438

En comparant cet écart type de 124074,4438$ par rapport à la moyenne qui est de 136384,5833$, nous comprendrons qu'il existe une grande dispersion des écarts entre les crédits octroyés et les crédits remboursés autour de la moyenne.

Par cette valeur de l'écart type, nous pouvons encore dire qu'il n'y a pas des comportements homogènes dans la gestion de crédits ; ce qui augmente le risque. Cela devient plus visible par le calcul du coefficient de variation qui se détermine comme suit :

CV=

CV= 90,97%

Le coefficient de variation est de 90,97%. Il est très grand. Ceci confirme encore plus que des valeurs sont trop dispersées par rapport à la moyenne. Il y a donc hétérogénéité. Car, le coefficient de variation est supérieur à 30%.

Par ces résultats de l'écart type et du coefficient de variation, cette institution CCR court un risque du crédit. Le graphique ci haut nous montre aussi que l'institution a un risque d'insolvabilité de la part des membres, et que ces derniers l'on affecté. Ce qui reconfirme encore notre deuxième hypothèse.

III.2.3. Etude du degré de dépendance entre les dépôts et les crédits

Notre souci est d'établir une liaison entre les dépôts et les crédits pour dégager la dépendance entre ces deux variables. Ceci nous est présenté par le graphique suivant.

Graphique 11. Evolution des dépôts et crédits

Evolution des dépôts

Evolution des crédits

De ce graphique, notre constant est que les épargnes et les crédits évoluent dans le même sens de façon linéaire. Pour dire qu'à une augmentation des dépôts correspond une augmentation des crédits. Cela prouve que les crédits dépendent des dépôts. Notre équation de la tendance qui est de 0,719X+31563 prouve cette dépendance.

Avant de tout dire sur ces deux variables qui sont en vedette dans les présentes analyses, déterminons le coefficient de corrélation. Il est égal à la racine carrée du coefficient de détermination.

Il vient : 0,751664819

On peut alors comprendre que dans la coopec CCR, on prête 0,785 UM pour chaque unité monétaire déposé par les épargnants. Nous estimons que ce taux est vraiment élevé car il y a probabilité de retrait d'argent tant qu'ils font des dépôts à vue. A ce point, notre troisième hypothèse, selon laquelle l'octroi de crédit dépend de l'importance des opérations effectuées avec les clients, est confirmée.

En ce qui concerne R2, , la différence entre 100 pourcents-56,50 pourcents qui est égale à 43,5 % est due au taux d× intérêt et d'autres facteurs du circuit monétaire.

Après ce qui précède, nous essayons de tester nos différents résultats à partir du tableau annexe III. Cela nous permet de vérifier la validité de notre modèle.

Test global du modèle

1°) Hypothèse : H0 : r2 = 0 l'allure croissante de la courbe de tendance n'est pas significative

H1 : r2 0 l'allure croissante de la courbe est significative.

2°) Seuil de signification : = 5% = 0,05

3°) Comme il s'agit du test de coefficient de détermination : Loi du Fisher Snedecor

4°) Règle de décision : Rejeter H0 si Fcal est supérieur à Fth (k-1, nk F(0,05)1;48

La table de fisher dont nous disposons ne donne pas directement les résultats de cette statistique pour ces degrés de liberté. Toutefois, elle nous donne :

F(0,05)1 ;40 = 4,08 et F(0,05)1 ;60 = 4,00

Il nous revient alors d'extrapoler pour trouver cette valeur. Nous avons

5°) Calcul : Fcal =

6°) Conclusion : comme Fcal = 59,7471264 est supérieur à Fth=4,048 ; nous rejetons H0 au seuil de 5% et nous sommes confiant à 95% que le modèle est globalement valide

Test des paramètres du modèle

Test de la pente :

1°) Hypothèse :

H0 : a = 0, la pente de notre courbe n'est pas significative

H1 : a 0, la pente de notre modèle est significative.

2°) risque d'erreur : = 5% = 0,05

3°) Comme il s'agit du test du coefficient angulaire et notre échantillon est de taille supérieure à 30, nous appliquons la loi normale de LAPLACE GAUSS

4°) Règle de décision : Rejeter H0 si zcal est supérieur à z0,05/2

La table de la loi normale nous donne z0,05/2 =1,96

5°) Calcul : zcal =

Avec =

104811628054,6

Nous avons alors : = = 0,015580254

On peut alors calculer aisément l'écart type de l'estimateur qui n'est autre chose que la racine carrée de sa variance. Il est égal à 0,124820888.

Et finalement nous avons :

zcal = = 6,289011495

6°) Conclusion : comme zcal = 6,289011495 est supérieur à Zth=1,96 ; nous rejetons H0 au seuil de 5% et nous sommes confiant à 95% que la pente du modèle est significativement différent de zéro.

Test du terme indépendant :

1°) Hypothèse :

H0 : a = 0, le terme indépendant de notre courbe n'est pas significatif

H1 : a 0, le terme indépendant de notre modèle est significatif.

2°) Seuil de signification : = 5% = 0,05

3°) Comme il s'agit du test du terme indépendant et notre échantillon est de taille supérieure à 30, nous appliquons la loi normale de LAPLACE GAUSS

4°) Règle de décision : Rejeter H0 si zcal est supérieur à z0,05/2

La table de la loi normale nous donne z0,05/2 =1,96

5°) Calcul : zcal =

Avec =

104811628054,6

Et

681 002 935 450,16000000

Nous avons alors : =

= 12 793 774 362,55670000

On peut alors calculer aisément l'écart type de l'estimateur qui n'est autre chose que la racine carrée de sa variance. Il est égal à 113 109,56795319

Et finalement nous avons :

zcal = = 0,27904801

6°) Conclusion : comme zcal = 0,2790 est inférieur à Zth=1,96 ; nous acceptons H0 au seuil de 5% et nous sommes confiant à 95% que le terme indépendant de notre modèle n'est pas significatif.

Mais comme le modèle s'est révélé globalement valide, c'est sur lui que porterons nos résultats.

CONCLUSION GENERALE

Nous sommes au terme d'un présent travail scientifique portant sur les risques dans une institution de micro finance en ville de Butembo, cas du crédit congolais pour la reconstruction, CCR en sigle.

Notre préoccupation était de savoir :

- Pourquoi le Crédit Congolais pour la Reconstruction court-t-il des risques ?

- De quels risques le Crédit Congolais pour la Reconstruction est-il affecté ?

- Sur quel critère d'octroi de crédit se base Crédit Congolais pour la Reconstruction ?

Ainsi à cette préoccupation, nous avons les réponses provisoires suivantes :

- Il se pourrait que le Crédit Congolais pour Reconstruction a couru les risques parce que les débiteurs ne remboursent pas la totalité des montants empruntés et une mauvaise politique d'octroi de crédit;

- A cet effet, il est probable que le Crédit Congolais pour la Reconstruction soit affecté par les risques de crédit et d'insolvabilité.

Pour la poursuite et pour la réalisation de ce présent travail nous avons utilisé des méthodes et techniques suivantes :

- La méthode statistique : elle nous a permis de traiter les données chiffrées recueillies ;

- La méthode comparative : celle-ci nous a permis de voir l'évolution de CCR dans son ensemble ;

- La technique documentaire : dans la réalisation de ce travail, la tache nous a été allégée par la consultation des ouvrages, monographies, mémoires, notes de cours, ainsi que la consultation des archives de Crédit Congolais pour la Reconstruction agence de Butembo ;

- Enfin, l'interview nous a permis la récolte d'autres informations concernant notre recherche.

Ce qui précède nous ont permis la récolte, l'analyse, le calcul, et interpréter nos résultats ; et avons aboutit aux résultats ci après :

- Les écarts entre les crédits octroyés et les crédits remboursés, montre en suffisance que le coopec CCR court les risques du fait qu'il ne se fait pas rembourser la totalité de la dette. Notre première hypothèse a tété confirmée.

- les risques qu'affecte le crédit congolais pour la reconstruction sont donnés à partir du calcul des écarts entre les crédits octroyés et les crédits remboursés. Il ressort un risque financier au sein de crédit congolais pour la reconstruction qui est expliqué par le non remboursement de la totalité des crédits Il s'agit du risque de crédit.

- A part ce calcul, nous avons aussi le crédit en débits de compte qui met cette institution de micro finance dans l'insuffisance de liquidité lors de la demande de retrait des comptes à vue.

Aussi, tous ces risques se présentent par le montant énorme octroyé aux membres qui présente les différents risques qui affecte cette institution de micro finance (CCR). Ceci nous a permis de confirmer notre deuxième hypothèse.

Ensuite, le graphique n° 10, qui nous présente l'évolution de la droite de tendance de dépôts et des crédits, montre que ces derniers dépendent des dépôts des épargnants, car avant de prêter on vérifie le volume de mouvement d'un membre. Enfin, la valeur de r2qui est de 56,50%, prouve cette dépendance. Et, la différence qui est de 43,50% montre que cette influence s'explique par d'autres facteurs liés au fonctionnement de cette institution de micro finance.

Nous ne prétendons pas avoir fait l'excellence. Mais, la présente étude n'est qu'une contribution d'une petite pierre pour la construction d'un chantier scientifique. Ainsi, invitons tout chercheur intéressé de ce domaine de continuer la construction de ce chantier pour son achèvement.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. A. de SERVIGNY., Le risque de crédit: nouveaux enjeux bancaire, 2eéd. , Dunod, Paris, 2003

2. A. SURVEY, le risque de crédit, nouveaux enjeux bancaires, éd. Dunod, Paris, 2003

3. C. de LA BAUNE et alii., Couverture des risques de changes et de taux de l'entreprise, Economica, Paris, 1999

4. Encyclopédie économique

5. H. VAN GREUNING et S. BROJAVIC : analyse et gestion du risque : un cadre de référence de la gouvernance d'entreprise et du risque financier, éd. ESKA, Paris, 2004,

6. J. DEFOURNY et Alii, l'Economie sociale au Nord et au Sud, de Boek - université Bruxelles, 1999

7. J. DESSIC, gestion des risques et gestion actif des banques, éd. Dalloz, Paris, 1995

8. J. P. PATAT : la monnaie, système financier et politique monétaire, 6è éd. Economica, Paris, 2002,

9. JOL BESSIS : risque du crédit et gestion de portefeuille de prêts bancaires, éd. Dunod, Paris, 2006

10. MicroRate & Inter-American Development Bank sustainable Development   Department , Micro, small and Entrerprise, division, Indicateur de Performance pour les Institutions de Micro finance, Guide Technique, Mars 2003,

11. P. RONGER, Méthodes sociales, éd. Dalloz, Paris, 1975

12. PETIT-DUTAILLIS, le risque de crédit bancaire, Editions scientifiques Riber, Paris, 1967

13. PRUCHAUD. J., Evolution des techniques bancaires, Editions scientifiques Riber, Paris, 1960,

14. Roncalli T. : La gestion des risques financiers, Economica, Paris, 2004

15. S. DE COUSSERGUES, gestion de la banque, éd. Dunod, Paris, 1982

II. Dictionnaires

1. Dictionnaire universel, édition 1996-1997

III. Mémoires

1. Didier KIVAVA M. : Risques financiers dans une institution financière non bancaire, cas de la CADECO de 2003 a 2007, mémoire Inédit UCG/Butembo, 2007-2008, ,p 61

2. Fidèle DIKULINGA NDUNGISILA, Micro finance et lutte contre la pauvreté, cas de la CAMEC Mbanza-ngugu, Mémoire, ISTC Mbanza-ngungu, 2007-2008

3. KATEMBO MUKOHE, le risqué de crédit dans une institution de micro finance : une étude empirique sur les données du CCR-Butembo, mémoire, inédit, ISC-Beni, 2008-2010, p81

4. Rigaud LUSAKU:Une Institution de Micro Finance (IMF) dans la lutte durable contre la pauvreté, cas de la CAMEC/LUKALA, mémoire, inédit, ISTC/MBANZA-NGUNGU, 2008-2009

IV. Internet

1. . www.memoireonline.com:le risque de crédit: évaluation a partir des engagements des banques auprès des grands groupes tunisiens, consulte en date du 1er décembre 2009.

2. Allamine Mahamat M. : couverture des opérations sur le risque d'échange par la BCC, disponible sur htpp : WWW. Mémoire online.com, consulté en date du 23 janvier 2010

3. Bouyakoub . F. « l'Entreprise et le financement bancaire », casbah, édition Alger, 2000, [référence du 8 janvier 2010], disponible sur http://www.mémoire online.com

4. Godlewiski.C.J., modélisation de la prévision de la défaillance bancaire une application aux banques des pays émergents, mémoire, inédit, université Robert Schuman, 2003, (le 20 janvier 2010) disponible sur http:// WWW.mémoire online.com ;

5. TOUKA Fattoum H., le risque de crédit et la rentabilité bancaire, (le 04 janvier 2010) disponible sur http:// www.mémoire online.free.fr,

6. www.planetfinance.org/microfinace-entreprise/fiches

7. www.wikipédia: crise financière 2008, consulté en date du 20 janvier 2010

V. Rapports

1. Rapport de société d'audit et conseil en gestion : La gestion des opérations de crédit et recouvrement des créances, cabinet FIGEX-CAMEROUN (finance gestion expertise), Août 2008

2. Rapport de la Banque Centrale de décembre 2005

VI. Notes de cours

1. KAMBALE MIREMBE, Cours de gestion financière internationale, L1. Sciences économiques et gestion, UCG-Butembo, inédit, 2008-2009

2. MAFIKIRI TSONGO A., Cours de microéconomie, L1sciences économiques et Gestion, UCG-Butembo, inédit, 2008-2009

3. MUSONGORA, Cours d'Economie Sociale, L1sciences économiques et Gestion, UCG-Butembo, inédit, 2008-2009

4. MUSUBAO KIVETE : Initiation à la recherche scientifique, cours, Inédit, Université Catholique du Graben, 2005-2006.

5. MBUGHAVINYWA BIBISHE, cours des documents commerciaux, Inédit, Université Catholique du Graben, 2005-2006.

VII. Revues

1. BERNARD. V. ET Colli. J.c., les crédits bancaires aux entreprises, Révue bancaire,

VIII Autres

1. archives CCR

2. Encarta 2007: définition économique du crédit

Liste des tableaux et graphiques

a. tableaux

1. Evolution des membres, page 44

2. Evolution des dépôts, page 46

3. disponibles en caisse, page 48

4. disponibles en banque, page 50

5. Evolution des disponibles en caisse et banque, page 52

6. Evolution des prêts, page 54

7. Evolution des débits en compte, page 56

8. Evolution des totaux des crédits accordés, page 58

9. Evolution des crédits remboursés, page 60

b. Graphique

1. Evolution des membres, page 45

2. Evolution des dépôts, page 47

3. disponibles en caisse, page 49

4. disponibles en banque, page 51

5. Evolution des disponibles en caisse et banque, page 53

6. Evolution des prêts, page 55

7. Evolution des débits en compte, page 57

8. Evolution des totaux des crédits accordés, page 59

9. Evolution des crédits remboursés, page 61

10. Histogramme des crédits octroyés, crédits remboursés et écarts, page 63

11. Liaison entre dépôts et crédits octroyés, page 65

TABLES DES MATIERES

0. INTRODUCTION GENERALE 1

1. ETAT DE LA QUESTION 1

3. HYPOTHESES 5

5. METHODES ET TECHNIQUES 6

6. DELIMITATION TRAVAIL 6

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

CHAPITRE PREMIER : 8

GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE 8

I.1. INSTITUTION DE MICRO FINANCE 8

I.1.1. Origine de la micro finance 8

I.1.2. Définitions 9

I.1.3. Objectifs de la micro finance 10

I.1.4. Les services organisés par la micro finance 10

I.1.4.5. Le découvert 13

I.1.5. Le fonctionnement de la micro finance 14

I.1.6. Catégories des IMF 17

I.2. NOTIONS DE RISQUE 17

I.2.1. Définitions 17

I.2.2. Approche du risque de crédit 18

I.2.3. Types des risques 18

CHAPITRE DEUXIEME 27

LA MICRO FINANCE EN RDC, LA PRESENTATION DE CREDIT CONGOLAIS POUR LA RECONSTRUCTION ET LES NOTIONS SUR LE CREDIT 27

II.1. LA MICROFINANCE EN RDC 27

II.1.1. Origine (historique 27

II.1.2. Structure d'encadrement 28

a. Niveau professionnel 28

b. Niveau Institutionnel 28

II.2. LE CREDIT CONGOLAIS POUR LA RECONSTRUCTION « C.C.R » AGENCE DE BUTEMBO 29

II.2.1. Historique 29

II.2.2. Mission 29

II.2.3. Le produit offert par C.C.R. 30

II.2.4. Les Domaines Financés de C.C.R 30

II.2.5. Perspectives d'avenir 30

II.2.7. Organisation et fonctionnement 31

II.3. LES NOTIONS SUR LE CREDIT 32

II.3.1. définition du crédit 32

II.3.2. Définition juridique 33

II.3.3. objet du crédit 34

II.3.4. typologie de financement de crédit 34

CHAPITRE TROISIEME : 44

ANALYSE DES RISQUES CHEZ CREDIT CONGOLAIS POUR LA RECONSTRUCTION AGENCE DE BUTEMBO 44

III. 1. PRESENTATION DES DONNES 44

III.1.1. Evolution des membres 44

III.1.2. Evolution des dépôts 46

III.1.3. évolution des disponibles 47

III.1.4. Evolution des crédits 53

III.1.5. Evolution crédits remboursés 60

III.2. ETUDE DES RISQUES 61

III.2.1. Calcul des écarts entre les crédits octroyés et crédits remboursés 61

CONCLUSION GENERALE 69

BIBLIOGRAPHIE 71

Listes des tableaux et graphiques........................................................................ 74

TABLES DES MATIERES 75

ANNEXE I: les écarts entre les crédits accordés et les crédits octroyés 77

ANNEXE II: Tableau des écarts et moyennes 78

ANNEXE III : les écarts entre les épargnes et les crédits 79

ANNEXE I: les écarts entre les crédits accordés et les crédits octroyés

Mois

Crédits octroyés

crédits remboursés

écarts

pourcentages

Janvier

30935

20931

10004

0,32338775

Février

54282

41940

12342

0,22736819

Mars

116253

97753

18500

0,15913568

Avril

180495

159784

20711

0,11474556

Mai

310296

281410

28886

0,09309176

Juin

368737

335913

32824

0,08901738

Juillet

424019

385908

38111

0,08988041

Août

452650

413166

39484

0,08722854

septembre

363825

323817

40008

0,10996496

octobre

398300

357326

40974

0,10287221

novembre

290847

246719

44128

0,15172238

décembre

36528

317404

-280876

-7,68933421

Janvier

311107

259856

51251

0,16473753

Février

469567

411134

58433

0,12444018

Mars

612263

556136

56127

0,09167139

Avril

420273

367051

53222

0,12663673

Mai

521090

471080

50010

0,09597191

Juin

779356

721912

57444

0,07370701

Juillet

855276

795327

59949

0,07009316

Août

926200

862084

64116

0,06922479

septembre

688400

609177

79223

0,1150828

octobre

744150

656377

87773

0,11795068

novembre

949479

853479

96000

0,10110808

décembre

880737

775864

104873

0,11907414

Janvier

1017787

911526

106261

0,10440397

Février

1144749

1011604

133145

0,11630934

Mars

1259328

1129041

130287

0,10345756

Avril

1253464

1124688

128776

0,1027361

Mai

1225650

1072396

153254

0,12503896

Juin

433281

262980

170301

0,39304978

Juillet

1299983

1137502

162481

0,12498702

Août

1304214

1121099

183115

0,14040257

septembre

1337198

1109716

227482

0,17011841

octobre

1277552

1021553

255999

0,20038245

novembre

1276497

984274

292223

0,22892572

décembre

1266635

966085

300550

0,23728225

Janvier

816576

493355

323221

0,39582476

Février

823764

504992

318772

0,38697005

Mars

817851

500675

317176

0,38781636

Avril

751591

441241

310350

0,41292405

Mai

696138

394997

301141

0,43258808

Juin

659372

359945

299427

0,45410936

Juillet

632812

336006

296806

0,46902714

Août

653593

369184

284409

0,43514695

septembre

610205

329823

280382

0,4594882

octobre

505788

252340

253448

0,50109532

novembre

812850

572897

239953

0,29519961

décembre

918526

704542

213984

0,23296455

Total

33980469

27434009

6546460

0,19265361

moyenne

707926,4375

571541,854

 

 

Nos calculs

ANNEXE II: Tableau des écarts et moyennes

Mois

écarts

 
 

Janvier

10004

-126380,5833

1,5972E+10

Février

12342

-124042,5833

1,5387E+10

Mars

18500

-117884,5833

1,3897E+10

Avril

20711

-115673,5833

1,338E+10

Mai

28886

-107498,5833

1,1556E+10

Juin

32824

-103560,5833

1,0725E+10

Juillet

38111

-98273,58333

9657697181

Août

39484

-96900,58333

9389723050

Septembre

40008

-96376,58333

9288445815

Octobre

40974

-95410,58333

9103179412

Novembre

44128

-92256,58333

8511277168

Décembre

-280876

-417260,5833

1,7411E+11

Janvier

51251

-85133,58333

7247727011

Février

58433

-77951,58333

6076449344

Mars

56127

-80257,58333

6441279683

Avril

53222

-83162,58333

6916015267

Mai

50010

-86374,58333

7460568646

Juin

57444

-78940,58333

6231615697

Juillet

59949

-76435,58333

5842398400

Août

64116

-72268,58333

5222748137

Septembre

79223

-57161,58333

3267446609

Octobre

87773

-48611,58333

2363086034

Novembre

96000

-40384,58333

1630914571

Décembre

104873

-31511,58333

992979884

Janvier

106261

-30123,58333

907430273

Février

133145

-3239,583333

10494900,2

Mars

130287

-6097,583333

37180522,5

Avril

128776

-7608,583333

57890540,3

Mai

153254

16869,41667

284577219

Juin

170301

33916,41667

1150323320

Juillet

162481

26096,41667

681022963

Août

183115

46730,41667

2183731842

Septembre

227482

91097,41667

8298739323

Octobre

255999

119614,4167

1,4308E+10

Novembre

292223

155838,4167

2,4286E+10

Décembre

300550

164165,4167

2,695E+10

Janvier

323221

186836,4167

3,4908E+10

Février

318772

182387,4167

3,3265E+10

Mars

317176

180791,4167

3,2686E+10

Avril

310350

173965,4167

3,0264E+10

Mai

301141

164756,4167

2,7145E+10

Juin

299427

163042,4167

2,6583E+10

Juillet

296806

160421,4167

2,5735E+10

Août

284409

148024,4167

2,1911E+10

Septembre

280382

143997,4167

2,0735E+10

Octobre

253448

117063,4167

1,3704E+10

Novembre

239953

103568,4167

1,0726E+10

Décembre

213984

77599,41667

6021669467

Total

6546460

-1,77533E-09

7,235E+11

Moyenne

136384,5833

 

 

Source : nos calculs

ANNEXE III : les écarts entre les épargnes et les crédits

Mois

Epargnes y

crédits x

y estimé

erreurs

erreurs au carré

 
 

Janvier

115635

30935

83898,975

31736,025

1007175282,8

-676991,438

4,58317E+11

Février

174291

54282

102226,37

72064,63

5193310897,0

-653644,438

4,27251E+11

Mars

143766

116253

150873,605

-7107,605

50518048,8

-591673,438

3,50077E+11

Avril

258524

180495

201303,575

57220,425

3274177037,2

-527431,438

2,78184E+11

Mai

379712

310296

303197,36

76514,64

5854490134,3

-397630,438

1,5811E+11

Juin

479705

368737

349073,545

130631,455

17064577035,4

-339189,438

1,15049E+11

Juillet

474301

424019

392469,915

81831,085

6696326472,3

-283907,438

80603433068

Août

404735

452650

414945,25

-10210,25

104249205,1

-255276,438

65166059543

septembre

422423

363825

345217,625

77205,375

5960669928,9

-344101,438

1,18406E+11

Octobre

413111

398300

372280,5

40830,5

1667129730,3

-309626,438

95868530799

novembre

496838

290847

287929,895

208908,105

43642596334,7

-417079,438

1,73955E+11

décembre

580723

36528

88289,48

492433,52

242490771619,6

-671398,438

4,50776E+11

Janvier

601363

311107

303833,995

297529,005

88523508816,3

-396819,438

1,57466E+11

Février

731211

469567

428225,095

302985,905

91800458628,7

-238359,438

56815221445

Mars

666136

612263

540241,455

125894,545

15849436460,8

-95663,4375

9151493274

Avril

647233

420273

389529,305

257703,695

66411194416,7

-287653,438

82744500106

Mai

722148

521090

468670,65

253477,35

64250766963,0

-186836,438

34907854378

Juin

879202

779356

671409,46

207792,54

43177739679,7

71429,5625

5102182399

Juillet

871377

855276

731006,66

140370,34

19703832351,7

147349,563

21711893569

Août

855263

926200

786682

68581

4703353561,0

218273,563

47643348086

septembre

943478

688400

600009

343469

117970953961,0

-19526,4375

381281761,4

Octobre

988577

744150

643772,75

344804,25

118889970818,1

36223,5625

1312146480

novembre

117372

949479

804956,015

-687584,02

472771777683,5

241552,563

58347640450

décembre

1037372

880737

750993,545

286378,455

82012619488,2

172810,563

29863490512

Janvier

1375589

1017787

858577,795

517011,205

267300586095,6

309860,563

96013568193

Février

968333

1144749

958242,965

10090,035

101808806,3

436822,563

1,90814E+11

Mars

802301

1259328

1048187,48

-245886,48

60460161046,8

551401,563

3,04044E+11

Avril

857131

1253464

1043584,24

-186453,24

34764810706,5

545537,563

2,97611E+11

Mai

1197480

1225650

1021750,25

175729,75

30880945035,1

517723,563

2,68038E+11

Juin

819483

433281

399740,585

419742,415

176183694950,0

-274645,438

75430116340

Juillet

1294363

1299983

1080101,655

214261,345

45907923961,2

592056,563

3,50531E+11

Août

1208955

1304214

1083422,99

125532,01

15758285534,6

596287,563

3,55559E+11

septembre

1035782

1337198

1109315,43

-73533,43

5407165327,6

629271,563

3,95983E+11

Octobre

1143583

1277552

1062493,32

81089,68

6575536202,5

569625,563

3,24473E+11

novembre

1616052

1276497

1061665,145

554386,855

307344784996,8

568570,563

3,23272E+11

décembre

1283973

1266635

1053923,475

230049,525

52922783952,7

558708,563

3,12155E+11

Janvier

1151107

816576

700627,16

450479,84

202932086246,4

108649,563

11804727431

Février

1304322

823764

706269,74

598052,26

357666505691,1

115837,563

13418340886

Mars

1236982

817851

701628,035

535353,965

286603867841,2

109924,563

12083409441

Avril

1183704

751591

649613,935

534090,065

285252197531,7

43664,5625

1906594018

Mai

896055

696138

606083,33

289971,67

84083569402,6

-11788,4375

138967258,7

Juin

919589

659372

577222,02

342366,98

117215148994,3

-48554,4375

2357533401

Juillet

1003268

632812

556372,42

446895,58

199715659423,5

-75114,4375

5642178721

Août

990357

653593

572685,505

417671,495

174449477735,5

-54333,4375

2952122431

septembre

986578

610205

538625,925

447952,075

200661061496,8

-97721,4375

9549479347

Octobre

980444

505788

456658,58

523785,42

274351166204,6

-202138,438

40859947915

novembre

978769

812850

697702,25

281066,75

78998517955,6

104923,563

11008953968

décembre

972297

918526

780657,91

191639,09

36725540816,0

210599,563

44352175725

Sommes

39610993

33980469

29536188,17

10074804,8

4821334890510,0

0,0

6727209156713,8

moyenne

825229,021

707926,4375

 

 

104811628054,6

 

0,015580254

Nos calculs

* 1 S. DE COUSSERGUES., Gestion de la banque, éd. Dunod, Paris, 1982, P..4

* 2 Didier KIVAVA M. : Risques financiers dans une institution financière non bancaire, cas de la CADECO de 2003 a 2007, mémoire Inédit UCG/Butembo, 2007-2008, P. 61

* 3 TOUKA Fattoum H., le risque de crédit et la rentabilité bancaire, ( le 04 janvier 2010), disponible sur http:// www.mémoire online.free.fr, P ;64

* 4 idem

* 5 KATEMBO MUKOHE, le risque de crédit dans une institution de micro finance : une étude empirique sur les données du CCR-Butembo, mémoire, inédit, ISC-Beni, 2008-2010, P.81

* 6 Didier KIVAVA M. : op. cit, P.2.

* 7 Patience MBANZU BALOMBA, Aperçu général du secteur financier, in [Micro finance en République Démocratique du Congo], [cas du site maraîcher de Njili], (le 04 janvier 2010), disponible sur http:// www.mémoire online.free.fr

* 8 Roncalli T. : La gestion des risques financiers, Economica, Paris, 2004, P.

* 9 MUSUBAO KIVETE : Initiation à la recherche scientifique, cours, Inédit, Université Catholique du Graben, 2005-2006.

* 10 P. RONGER, Méthodes sociales, éd. Dalloz, Paris, 1975, p20

* 11 MicroRate & Inter-American Development Bank sustainable Development   Department , Micro, small and Entrerprise, division, Indicateur de Performance pour les Institutions de Micro finance, Guide Technique, Mars 2003, P.42

* 12 Fidèle DIKULINGA NDUNGISILA, Micro finance et lutte contre la pauvreté, cas de la CAMEC Mbanza-ngugu, Mémoire, inédit,ISTC Mbanza-ngungu, 2007-2008

* 13 Rigaud LUSAKU:Une Institution de Micro Finance (IMF) dans la lutte durable contre la pauvreté, cas de la CAMEC/LUKALA, mémoire, inédit, ISTC/MBANZA-NGUNGU, 2008-2009, p48

* 14 www.planetfinance.org/microfinace-entreprise/fiches

* 15 Dictionnaire universel, édition 1996-1997

* 16 MAFIKIRI TSONGO A., Microéconomie, cours, inédit, L1sciences économiques et Gestion, UCG-Butembo, inédit, 2008-2009

* 17 Dictionnaire universel, édition, 1996-1997, P.423

* 18 MUSONGORA, Economie Sociale, cours, inédit, L1sciences économiques et Gestion, UCG-Butembo, inédit, 2008-2009

* 19 . Idem

* 20 . J. DEFOURNY et Alii, l'Economie sociale au Nord et au Sud, de Boek - université, Bruxelles, 1999, p.51

* 21 J. DEFOURNY et Alii, op. cit, p70

* 22 J. DEFOURNY et Alii, op. cit, p128-130

* 23 J. DEFOURNY et Alii, op. cit, p119

* 24 KATEMBO MUKOHE, le risqué de crédit dans une institution de micro finance : une étude empirique sur les données du CCR-Butembo, mémoire, inédit, ISC-Beni, 2008-2010,

* 25 cabinet FIGEX-CAMEROUN (finance gestion expertise) :Rapport de société d'audit et conseil en gestion : La gestion des opérations de crédit et recouvrement des créances, Août 2008, p3

* 26 Godlewiski.C.J., modélisation de la prévision de la défaillance bancaire une application aux banques des pays émergents, mémoire, inédit, université Robert Schuman, 2003, p70, en ligne, le 20 janvier 2010, disponible sur http:// WWW.mémoire online.com ;

* 27 Touka Fattoum H., op. cit, p

* 28 Didier KIVAVA M., op. cit, p

* 29 KAMBALE MIREMBE,Ggestion financière internationale, Cours, inédit, L1. Sciences économiques et gestion, UCG-Butembo, inédit, 2008-2009

* 30 :Le risque de crédit: évaluation à partir des engagements des banques auprès des grands groupes tunisiens, en ligne, le 1er décembre 2009, disponible sur http:// WWW.mémoire online.com 

* 31 J. DESSIC, Gestion des risques et gestion actif des banques, éd. Dalloz, Paris, 1995, P.49

* 32 A. de SERVIGNY., Le risque de crédit: nouveaux enjeux bancaire, 2eéd. , Dunod, Paris, 2003, P.72

* 33 S. DE COUSSERGUES, Gestion de la banque, éd. Dunod, Paris, 1982, P.105

* 34 A. SURVEY ,Le risque de crédit, nouveaux enjeux bancaires, éd. Dunod, Paris, 2003, P96

* 35 J. P. PATAT : La monnaie, système financier et politique monétaire, 6è éd. Economica, Paris, 2002, P.83

* 36 H. VAN GREUNING et S. BROJAVIC : analyse et gestion du risque : un cadre de référence de la gouvernance d'entreprise et du risque financier, éd. ESKA, Paris, 2004, P.121

* 37 J.P. PATAT, Op. cit, P.112

* 38 Rapport de la Banque Centrale de la RDC, décembre 2005

* 39 C. de LA BAUNE et alii., Couverture des risques de changes et de taux de l'entreprise, Economica, Paris, 1999, P. 201

* 40 Allamine Mahamat M. : couverture des opérations sur le risque d'échange par la BCC, en ligne, le23 janvier 2010, disponible sur htpp : WWW. Mémoire online.com

* 41 JOL BESSIS : risque du crédit et gestion de portefeuille de prêts bancaires, éd. Dunod, Paris, 2006, p153

* 42 Patience MPANZU BALOMBA, op cit, p

* 43 Patience MPANZU BALOMBA, op cit, p45

* 44 PETIT-DUTAILLIS, le risque de crédit bancaire, Editions scientifiques Riber, Paris, 1967, p18.

* 45 PRUCHAUD. J., Evolution des techniques bancaires, Editions scientifiques Riber, Paris, 1960, p.50.

* 46 BERNARD. V. ET Colli. J.c., les crédits bancaires aux entreprises, Révue bancaire, p.43.

* 47 Encarta 2007: définition économique du crédit

* 48 Bouyakoub . F., l'Entreprise et le financement bancaire , casbah, édition Alger, 2000, en ligne, le 8 janvier 2010, disponible sur http://www.mémoire online.com

* 49 Bouyakoub.F, op cit, p243

* 50 Dictionnaire universel, 389

* 51 MUSONGORA,op. cit

* 52 KAMBALE MIREMBE, op. cit

* 53 Encyclopédie économique

* 54 MBUGHAVINYWA BIBISHE, Documents commerciaux, cours, inédit, G1. Sciences économiques et gestion, UCG-Bbo, 2005-2006

* 55 idem

* 56 Ibidem

* 57 Bouyakoub.F, op cit, p243

* 58 KAMBALE MIREMBE, op. cit

* 59 Bouyakoub.F, op cit, p287-288

* 60 Bouyakoub.F, op cit, p243






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