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Risques de credit dans une institution de micro finance en ville de Butembo, cas de crédit congolais pour la reconstruction

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par Amini KAMBALE MATABISHI
Université Catholique du Graben (U.C.G) - Licence 2009
  

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0. INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

La Micro finance ressemble de plus en plus à une « machine à risques » : elle prend des risques, les transforme et elle les incorpore aux services et aux produits qu'elle offre.

Le système financier est dès lors une nécessité et est au coeur de la vie économique et du processus de croissance. Partenaires habituels des entreprises, des particuliers mais aussi des associations ou des collectivités locales, elles sont quotidiennement confrontées à la prise de décision en avenir risqué.1(*)

L'environnement économique et financier est devenu de plus en plus source de risques dangereux pour les institutions de micro finance, qui vivent, mais qui peuvent aussi mourir à cause des risques qu'elles ont pris.

En 2007, Didier KIVAVA MUKENGA voulant se rendre compte de l'existence de ce risque au niveau de la CADECO, une institution financière non bancaire oeuvrant en ville de Beni, a fini par confirmer que les risques sont inévitables en octroyant des crédits car cela dépendait aussi de la volonté de l'emprunteur : « En accordant le crédit, l'institution financière court des risques qui sont déterminés soit par la qualité de l'emprunteur, soit par l'évolution économique générale, soit encore par la structure financière de l'institution2(*) ».

Touka FATTOUM HIASSA, lui, a essayé de déterminer un lien entre le risque de crédit et rentabilité bancaire. En marge de ses études, il a constaté que la rentabilité évoluait d'abord positivement avec le risque, puis atteint un maximum et commence à décroître si la banque continue à prendre des risques de plus en plus élevés :« Si la réalité des métiers bancaires ne va pas changer, en revanche l'éclairage qui en sera donné, notamment en termes de consommation de fonds propres et de rentabilité, pourra être dans certains cas sensiblement modifié par cette évolution de la mesure des risques. Ce changement au niveau du pilotage dans le secteur bancaire devrait engendrer en retour des adaptations significatives dans la gestion opérationnelle, notamment dans la politique de crédit.3(*) »

Cela n'est pas vain, il y aboutit après avoir déterminé un modèle de gestion des risques dans les banques de son pays, mais il conseille aussi à chaque institution financière de déterminer son modèle de gestion des risques en vue de se rendre compte du point d'équilibre entre risque et rentabilité :« L'approche fondée sur la modélisation interne du risque de crédit exprime une volonté claire de transfert de responsabilité en matière de méthode et de moyens. Même si les autorités de régulation paraissent avoir un rôle accru dans la mise en oeuvre du système, l'étape ultime conduira les banques à définir elles-mêmes et à faire ensuite valide leurs systèmes de mesure de risques et de création de valeur dans un cadre d'affermissement de l'équilibre rentabilité-risque.4(*) »

Dans la même aventure, KATEMBO MUKOHE essaye de faire allusion au risque de crédit. Dans le cadre de son analyse, il vérifie si, par le crédit, une institution de micro finance cours des risques ainsi que ses membres. Il cherche à voir aussi s'il y avait une relation entre les crédits octroyés et les disponibles.

A la fin de son étude, il aboutit à la conclusion que tous les prêts octroyés aux membres ne sont pas remboursés en 100%. Ce qui dénote un risque financier qui serait lié au non remboursement ; et de la relation entre disponibles et crédit par son résultat montre que le volume de la liquidité influence le crédit seulement en 9,57%.5(*)

Eu égard à ce qui précède, notre étude ne s'écartera pas de nos prédécesseurs. De notre part, notre préoccupation est de savoir le pourquoi (causes) des risques qui affectent les institutions de micro finance, particulièrement le Crédit Congolais pour la Reconstruction.

2. PROBLEMATIQUE

Le crédit est la principale source de financement de toutes les activités économiques. Les institutions chargées de l'octroi de ce dernier doivent ainsi comprendre qu'elles jouent un rôle crucial dans l'économie de tout pays. Mais pour leur pérennité, il faut autant que les emprunteurs prouvent des capacités de remboursement, sinon ils exposent ces institutions à un risque d'illiquidité.

Les institutions d'octroi de crédit sont de toute sorte. On peut citer en l'occurrence les banques et les institutions de micro finance (IMF). S'agissant spécialement des IMF, celles-ci ont toujours un problème préoccupant au niveau de l'octroi de crédit dans plusieurs pays du monde. Dans ce cadre, elles sont exposées aux risques presque identiques. Elles doivent être prudentes dans la gestion quotidienne de ces risques en octroyant des crédits. Comme pour toutes les institutions financières, le plus grand risque en matière de micro finance est d'octroyer un crédit et ne pas se faire rembourser.

Un équilibre retenu permet d'accepter un risque minimum qui n'empiète pas sur la rentabilité de l'entreprise. En fait, il y a lieu de reconnaître que ce problème de non remboursement peut apparaître très rapidement. Ainsi, il est nécessaire d'avoir un système de gestion et de contrôle dédié aux remboursements.

Le système financier (les banques, les institutions financières non bancaires, le marché financier...) représente l'un des piliers du succès de la relance et/ou de la consolidation des activités économiques d'un pays. Il constitue en effet le cadre idéal qui permet de recueillir les ressources financières auprès des agents économiques à capacité de financement (c'est-à-dire les résidents et les non-résidents à même de constituer une épargne) et, ensuite, de les transférer moyennant certaines garanties aux agents qui manifestent un besoin de financement (c'est-à-dire les demandeurs de crédits qui accusent un certain déficit en ressources financières). Il peut s'agir des entreprises privées faisant face à quelques difficultés de trésorerie, mais qui doivent assurer leurs investissements en capital, remplacer ou améliorer leurs équipements, rémunérer les facteurs de production, innover, etc6(*)

Dans une économie, la marge d'intermédiation s'érige en composante fondamentale de la rentabilité, et le crédit qui constitue l'essentiel des produits et services offerts par une institution bancaire. Dans ces conditions, les recherches portant sur les déterminants de la stabilité du système bancaire, se ramènent en dernière analyse à optimiser l'octroi des crédits. Or, de tels crédits sont fondamentalement consentis aux grandes affaires et groupes, les petites et moyennes affaires se trouvent relativement exclues de cette activité, de par diverses considérations.

Les banques opérant sur le territoire congolais présentent des caractéristiques et de situations certes différentes. La banque centrale du Congo révélait en octobre 2003 qu'entre 1995 et 2003, le Produit National Brut a connu une baisse de 4O% et le pays a vécu sous un régime d'hyperinflation avec un rythme annuel de 62% de la dépréciation monétaire.7(*)

Cette situation a conduit à la réduction significative des activités des institutions financières bancaires et le ralentissement voire la disparition de l'activité des structures de proximité en matière de collecte de l'épargne et de la distribution du crédit.

La gestion de risque et par l'appréciation de la firme bancaire dépendent des performances et estimations que l'on se fait des firmes impliquées dans l'essentiel de l'engagement bancaire. La gestion des risques est devenue incontestablement l'un des domaines les plus importants pour toute institution financière, afin de maintenir la confiance et d'en assurer la pérennité.

La distribution des crédits est toutefois, génératrice d'une multitude de risques déterminés soit, par la qualité de l'emprunteur, soit, par la vicissitude des marchés monétaires et financiers, des banques, suite aux fluctuations des taux d'intérêts. Ce qui rend le risque de crédit, défini comme étant le risque de pertes consécutives au défaut d'un emprunteur sur un engagement de remboursement de dettes qu'il a contracté.8(*)

Du jour au lendemain, les entreprises naissent et s'installent dans presque tous les domaines. Vivant une concurrence accélérée ayant atteint son paroxysme surtout dans le secteur financier, les institutions de micro finances sont présentes dans toutes les villes pour se chercher une part de marché dans ce secteur. Avec les risques élevés liés à ce secteur, les IMF octroient de crédits et cela sans tenir compte de critères d'octroi de crédit. Ellesse sont vues touchées par des risques tellement élevés et difficiles à couvrir.

Ainsi, la ville de Butembo, une entité administrative située à l'Est de la RDC, n'échappe pas non plus a cette situation des IMF. Le Crédit Congolais pour la Reconstruction figurant parmi les IMF en ville de Butembo, n'échappe lui aussi non plus à cette situation de crise de multi forme.

Pour essayer d'aborder dans le même angle d'idée que nos prédécesseurs, nous nous sommes donnés les tâches de revoir cette notion de risque dans une institution de micro finance.

Eu égard à ce qui précède notre curiosité est de savoir :

- Pourquoi le Crédit Congolais pour la Reconstruction court-t-il des risques ?

- De quels risques le Crédit Congolais pour la Reconstruction est-il affecté ?

- Sur quel critère d'octroi de crédit se base le Crédit Congolais pour la Reconstruction ?

* 1 S. DE COUSSERGUES., Gestion de la banque, éd. Dunod, Paris, 1982, P..4

* 2 Didier KIVAVA M. : Risques financiers dans une institution financière non bancaire, cas de la CADECO de 2003 a 2007, mémoire Inédit UCG/Butembo, 2007-2008, P. 61

* 3 TOUKA Fattoum H., le risque de crédit et la rentabilité bancaire, ( le 04 janvier 2010), disponible sur http:// www.mémoire online.free.fr, P ;64

* 4 idem

* 5 KATEMBO MUKOHE, le risque de crédit dans une institution de micro finance : une étude empirique sur les données du CCR-Butembo, mémoire, inédit, ISC-Beni, 2008-2010, P.81

* 6 Didier KIVAVA M. : op. cit, P.2.

* 7 Patience MBANZU BALOMBA, Aperçu général du secteur financier, in [Micro finance en République Démocratique du Congo], [cas du site maraîcher de Njili], (le 04 janvier 2010), disponible sur http:// www.mémoire online.free.fr

* 8 Roncalli T. : La gestion des risques financiers, Economica, Paris, 2004, P.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry