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Vers un nouveau cadre d'analyse du gouvernement d'entreprise : la gouvernance des PME

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par Ikbel kerkeni
Faculté des sciences économiques et de gestion de tunis - Mastère en sciences economiques 2008
  

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2-1 : L'insuffisance de fonds propres :

Les fonds propres regroupent des ressources financières d'origine interne qui proviennent essentiellement des apports des propriétaires et des résultats dégagés par l'activité de l'entreprise et mis en réserve aux cours des exercices écoulés. Ces fonds propres sont en partie dépendants de la rentabilité de l'entreprise et de sa capacité d'autofinancement. Les fonds propre dépendent aussi de la structure juridique de l'entreprise (société de personne ou sociétés de capitaux).

La situation financière des PME est souvent caractérisée par une insuffisance de fonds propres. Ce problème est d'autant plus crucial que l'entreprise est jeune. Ainsi en phase de démarrage, la PME dispose d'une capacité d'autofinancement réduite. L'apport des créateurs est souvent limité (apport familial). Les fonds propres s'avèrent aussi insuffisantes lorsque la PME s'engage dans un processus de croissance qui nécessitent des investissements ambitieux : prospecter des marchés à l'étranger, augmenter la capacité de production, moderniser l'appareil productif ou intégrer un fournisseur.

Les difficultés rencontrées par les PME innovatrices dans le financement de leur projet constituent une autre illustration de l'insuffisance des fonds propres. N'ayant pas accès au marché financier et ayant des ressources en fonds propres limitées, le financement de leur investissement et donc de leur croissance passe nécessairement par l'emprunt.

A partir de plusieurs études, les auteurs semblent s'entendre sur le fait que les PME ont d'avantage recours à l'endettement bancaire à court terme que les grandes entreprises. Dédier Van Caillie (1998) montre, à partir d'une étude des PME belges appartenant à 9 secteurs industriels différents, qu'il y a une forte réduction du crédit interentreprises et son remplacement par un crédit bancaire de court terme17(*) .

Si on utilise la théorie de l'ordre hiérarchique de Meyers (pecking order theory) où il s'avère préférable de financer en priorité par autofinancement, puis par dette et enfin par augmentation de capital (réservée à de nouveaux actionnaires). Elle semble convenir parfaitement aux PME pour expliquer leur choix de financement. En effet une enquête menée par Nicolas Antheaume et Lionel Honoré (2005) auprès de cinquante PME, montre, d'une part, une préférence des entreprises pour les solutions de financement internes par rapport aux solutions de financement externes et d'autre part, leurs résultats sont cohérents par rapport à ceux de l'approche théorique de Meyers18(*) .

Confirmé également par l'étude portant sur les entreprises moyennes belges réalisée par F.Jansen (1994)19(*) : 66% des dirigeants interrogés recourent prioritairement à l'autofinancement, 30% l'endettement et 4% seulement à l'ouverture de capital.

On peut suggérer que c'est le schéma mental du dirigeant qui décide de la politique financière de l'entreprise, c'est-à-dire, l'endettement ou l'ouverture de capital. En effet dans une enquête réalisée auprès de 115 PME canadiennes, Galof 198520(*) a démontré que la structure de financement de ces entreprises était bien plus fonction des préférences des entrepreneurs plutôt que des déficiences des marchés financiers ; Wirtz (1999)21(*) montre que le schéma mental du dirigeant est à l'origine des modification successives de la structure financière et Hervé Ndoume(2003)22(*) propose le schéma suivant :

Modèle interactif du financement des entreprises

Décisions des entreprises : décisions de financement

Cadre institutionnel et environnement (règles, valeurs, habitudes...)

Schéma mental des entrepreneurs organisationnels (dirigeant)

Source : Hervé Ndoume Essingone : « les fondements et les développements de la structure financières des entreprises : une synthèse théoriques et empiriques »

Il apparaît que l'interaction de schéma mental du dirigeant, les contraintes et les règles environnementales trouvent dans l'entreprise un lieu d'expression privilégiée pour l'élaboration de la structure financière de l'entreprise.

Les banques en particulier imposent des instructions et des contraintes aux dirigeants et ces derniers semblent préférer ce type de financement (confirmé par plusieurs études) malgré qu'il puisse être lésé par leurs exigences.

Cette préférence conduit ces entreprises à être très dépendantes financièrement à l'égard des banques.

* 17D.Van Caillie : « étude longitudinale de la structure financière des PME » ; 1998, p20

* 18N.Antheaume et L.Honoré « Gouvernement d'entreprise et PME : quel partage entre actionnaires et dirigeants »,2005

* 19F.Janssen « l'influence de l'interprétation du dirigeant et de son entreprise sur l'endettement des PME et sur leurs relations avec les banques », 1998, P 11

* 20Groupe de recherche en économie et gestion des PME (G.R.E.P.M.E): «  Les PME bilan et perspective » sous la direction de Pierre.André.Julien, Economica, 1994, p213

* 21 P. Wirtz : « Evolution institutionnelle schémas mentaux et gouvernement d'entreprises ; le cas de Krupp/ thyssen », 1999.

* 22 H.Ndoume « fondement et les développement de la structure financière de l'entreprise », 2003, p109

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