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L'OTAN face aux nouveaux défis sécuritaires de l'après guerre froide

( Télécharger le fichier original )
par Erick-Levi Libende mibolu
Université Cardinal Malula (U.C.M) - Licencé en Relations Internationales,Option: Politique Internationale 2009
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE CARDINAL MALULA

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
DEPARTEMENT DE RELATIONS INTERNATIONALES

 

Année Académique 2009-2010

 

B.P. 14464/KIN 1 -- KINSHASA/LIMETE

L'OTAN FACE AUX NOUVEAUX DEFIS

SECURITAIRES DE L'APRES

GUERRE FROIDE

?

ERICK-LEVI LIBENDE MIBOLU
Gradué en Relations Internationales

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du Grade de licencié en Relations Internationales

Option : Politique Internationale

Directeur

Professeur Jean - Lucien KITIMA KASENDWE AMUNDALA

Rapporteur

Assistant Jean-Denis NGBOKOLI KULE

EPIGRAPHIE

«Si vis pacem para pacem ».
(Qui veut la paix prépare la paix)

Proverbe romain

ii

DEDICACE

* A L'Eternel des Armées qui dispose chaque chose en son temps,

* A mon Directeur, le Professeur Jean-Lucien KITIMA KASENDWE AMUNDALA, pour son oeil regardant et exigeant,

* A la communauté scientifique congolaise et Africaine des filières
« Politique internationale » et « Relations Internationales ».

Erick-Levi LIBENDE MIBOLU

iii

REMERCIEMENTS

Au Nom du TRES HAUT, CREATEUR DES CIEUX et de la TERRE, le Dieu TOUT- PUISSANT, L'ETERNEL DES ARMEES, celui qui est, et qui ne cessera d'être, celui qui accorde des opportunités aux humains et aux êtres vivant de part tout l'univers, nous rendons Gloire et hommages, car après les obstacles et embûches encourus pendant toutes ces années nous sommes arrivé quand même à la fin de notre cursus universitaire, et nous le disons avec une franchise aussi éloignée de l'orgueil que d'une fausse modestie que, toutes celles et ceux qui nous liront pour la progéniture intellectuelle et académique, qu'ils aient du courage et de la détermination en dépit de tous ce qu'ils auront a rencontré comme difficultés le long de leurs parcours, car la vie n'est pas facile en somme.

Un vibrant hommage soit rendu a mes chers parents GASPARD MIBOLU MALE et SEVERINE MAKINGI LIGBANO pour leur encadrement et éducation. Étant élevé dans un milieu fortement communautarisé ; mes pensés vont droit aux parents, ami (e)s, frères et soeurs de la communauté qui nous ont encadré et encouragé, nous disons merci à Madame MBOYO GABRIELLE et Monsieur FABIEN MOLA BOKANDA (paix a son âme), couple Benoit NUMBI, couple KELE KELE DIATA, Madame juge BOLINGO ; les oncles : clément MBONGA, innocent SAYA, José SAMANO, Roger ENIMO TONEA ; mes tantes : Augustine MAHELE, Marianne BENY BOLIMA, jeanne MABOSO et son mari Monsieur Théodore NTAHOBARI.

Mes remerciements vont droit au Professeur Jean-Lucien KITIMA KASENDWE AMUNDALA pour la direction combien rigoureuse de ce mémoire, et en dépit de ses lourdes responsabilités comme Recteur de l'IFASIC, Professeur dans plusieurs universités du pays, Directeur au Ministère des Affaires Etrangères, à pu accepter de nous éclairer dans notre domaine ; a Monsieur l'Assistant Jean-Denis NGBOKOLI KULE, pour ses remarques et son encadrement, malgré ses multiples occupations, et a Monsieur l'assistant BONIFACE KALUBI NKANDA.

A ma chère épouse : Jacqueline KIKWISIYA qui, à travers sa patience et son encouragement, n'a cessé de croire a l'aboutissement heureux de notre parcours académiques ; a mes chers enfants ; Christelle TINDA, Judith MAKINGI, Laurianne-Levi LIBENDE MOSEKA, Prisca MAKINGI, Kereine WASSIA, Elijah-Levi LIBENDE, ERICKSON LIBENDE ALUNGA, Jasmine EYENGA, PAVODI SEMA.

A mes frères et soeurs : REMY ALUNGA, Adolphe MADZO, Ibrahim MOLEKA, Jadot LIANJA NKOY, jean-Paul MOLA MBOYO, Adrien MUKUNDANI, Avenir YELA, Constant MOLA IWONDO, Charlye WASSIA, Théophile SEMA, Nanou MAHELE, YANGONGA, Noël DIMU MPEWA, Niclette ROSE NGONGO, Sergine TABU, Felix EDANDU BWEKA, MAKUMU BUEKA, KABIKA, Naska MAGOSO et berthe AMISSI MBUNZU.

Je Témoigne ma reconnaissance aux éminents hommes de Dieu qui m'ont soutenu a travers leurs prières, finances et bienfaisances, il s'agit de : pasteur Ruffin EBANDJA EBIO, apôtre Joël KAMBA, Pasteur Amos LUMPUNGU, Pasteur Paul MWAMBA, Pasteur Claude MAVAKALA, Frère Nehemiah DIAFWANDA.

Ma gratitude et reconnaissance vont également a maitre Royal LUNDA'NSI VIEFLEUR, qui se trouve être le moteur en terme de support de ce travail ; à Messieurs Cedrick et Beau LUNDA'NSI, aux Colonels Brevetés et techniciens d'Etat-major : BOEKE LINKANDA II BOYOMBO, KAMBALE, Jean-Pierre GINEGUME, Polydore KIMBULUNGU et José KOMAYA. Ma soeur Marceline MOLIMA, ainsi que ses enfants, au couple Edouard NTENDE et MBEBA LIOBO pour leur implication, les Officiers subalternes : KASAY KASHAMA, KABEMBA WAKAPUILA, MINASALI LUNGO, Salim MINASALI et NICOLE MINASALI.

Aux autorités académiques, administratives et à tout le personnel de l'Université Cardinal MALULA (UCM), j'adresse un grand merci pour leur savoir-faire et leur faire-savoir. Je pense tout autant à mes promotionnaires : Jean-Remy NSEKA MAKENGO BOKONZI BWA NZAMBE, Jean-puis NGOY MULUNDA, Philémon BOMPANGO, Debot BOMPORE, Rose ANGUIS MOMBEMBE, Douglas NDJOKU INGILA, Joseph BEPALI et Ferdinand NGOY KAPEPA, et les anciens de l'Institut Technique Industrielle MPIKO.

A tous celles et ceux qui nous ont soutenu sous quelque forme que ce soit, et à défaut de le citer nommément, qu'ils trouvent a travers ces quelques lignes, l'expression de ma profonde reconnaissance, vis-à-vis de leur personne.

Erick-Levi LIBENDE MIBOLU

GLOSSAIRE DES SIGLES

1. ACO (autrement SHAPE) : Allied Command for Opération/Le Commandement alliés des Opérations.

2. ACT : Allied Command for Transformation/Commandement
Allié pour la Transformation.

3. ANC : African National Congress/Congrès National Africain.

4. ANZUS : Australia, New Zealand, United States Security Treaty

5. BAPSC : British Association of Private Security Companies. s

6. C.E.E : Communauté Economique Européenne.

7. CCNA/COCONA : Comité de Coopération Nord Atlantique.

8. CDMA : Cyber Defense Management Authority/Autorité de
Gestion de la Cyber Defense de l'OTAN.

9. CEI : Communauté des Etats Indépendants.

10. CEPMA : Central Europe Pipeline Management Agence/Agence
de Pipeline en Europe Centrale.

11. CNAD : Conference of National Armament
Directors/Conférence de gestion de programme d'armement.

12. COMECON : Conseil d'Assistance Economique Européenne.

13. CPI : Cour Pénal Internationale.

14. CSCE : Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe.

15. DAMG : Défense Anti-missile

16. DAT : Défense Anti-terroriste.

17. DCI : Defense Capacity Initiative/L'initiative sur les capacités
de défense de l'OTAN.

18. DMA : Destruction Mutuelle Assurée.

19. DOMP : Département des Opérations de Maintien de la paix.

20. EMI : Etat-major International.

21. EUFOR : European Force.

22. FDLR : Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda.

23. FIAS/ISAF : Force Internationale d'Assistance et de Sécurité (en
Afghanistan).

24. FORPRONU : Force de Protection des Nations Unies.

25. GFIM : Groupes des Forces Interarmées Multinationales.

26. GIF : Groupe International de Police.

27. GISPC : Groupe Islamique pour le Salut, la Prédication et le
Combat.

28. HCR : Haut Commissariat des Nations Unies pour le Refugiés.

29. IDS : Initiative de Défense Stratégique.

30. IESD : Identité Européenne de Sécurité et Défense.

31. IFASIC : Institut Facultaire des Sciences de l'Information et
Communication.

32. IMB : International Maritime Bureau/Bureau Maritime
International.

vi

33. IPOA : International Peace Operations Association.

34. KFOR : Force multinationale de l'OTAN au Kosovo.

35. LRA : Lord Resistance Army.

36. MANUA : Mission d'Assistance des Nations Unies en Afghanistan.

37. MC : Comité Militaire.

38. MINUK : La Mission d'administration internationale des Nations
Unies au Kosovo.

39. MONUC : Mission de l'Organisation de Nations Unies au Congo.

40. MONUSCO : Mission de l'Organisation de Nations Unies pour la
Stabilité au Congo.

41. MPR : Mouvement Populaire de la Révolution.

42. NACMA : Nato Air command and Control System Management
Agency.

43. NAMSA : Nato Maintenance and Supply Agency/Agence de
Maintenance et Approvisionnement de l'OTAN.

44. NBC : Nucléaire, Bactériologique et Chimique.

45. NC3A : Consultation, Command and Control Agency.

46. NCSA : Nato Cis Service Agency/Agence de Service Sic de
l'OTAN.

47. NRF : Nato Response Force.

48. NSA : Nato Standardization Agency/Agence de Normalisation
de l'OTAN.

49. NURC : Nato Undersea Reseach Center/Centre de recherche
sous marine de l'OTAN.

50. OECE : Organisation Européenne de Coopération Economique.

51. OMP : Organisation de Maintien de la Paix.

52. ONG/NGO : Organisation Non Gouvernementale/Non Government
Organization.

53. ONU : Organisation des Nations Unies.

54. OCDE : Organisation de Coopération et de Développement
Economique.

55. OSCE : Organisation pour le Sécurité et la Coopération en
Europe.

56. OTAN/NATO : Organisation de Traité de l'Atlantique Nord/North
Atlantic Treaty Organisation.

57. OTAS : Organisation du Traité de l'Atlantique Sud.

58. OTASE : Organisation du Traité de l'Asie du Sud-Est.

59. OTV : Organisation de Traité de Varsovie/Pacte de Varsovie.

60. PAM : Programme Alimentaire Mondial.

61. PCT : Pays Contributeurs de Troupes.

62. PESC : Politique Etrangère et de Sécurité Commune.

63. PESD : Politique Européenne de Sécurité et de Défense.

64. PSDC : Politique de Sécurité et de Défense Commune.

65. PpP : Partenariat pour la Paix.

66. RDA : République Démocratique d'Allemagne.

vii

67. RDC : République Démocratique du Congo.

68. RFA : République Fédérale d'Allemagne.

69. RI : Relations internationales.

70. RPC : République Populaire de Chine.

71. RTA : Reseach and technology Agency/Agence de recherche
et technologie.

72. SACEUR : Commandement Suprême des Forces Alliées en Europe.

73. SDN : Société des Nations.

74. SFOR : Force de Stabilisation de l'OTAN.

75. SHAPE (Autrement ACO) : Suprême Headquarter Allied Powers in Europe/Quartiers Généraux Suprêmes Puissances Alliées en Europe.

76. SIC : Systèmes d'Information et de Communication.

77. SSP/PSC : Société de Sécurité Privée/Private Security Companies.

78. UCK : Université Catholique de Kinshasa.

79. UCM : Université Cardinal Malula

80. UE : Union Européenne.

81. UEO : Union de l'Europe Occidentale.

82. UNIKIN : Université de Kinshasa

83. URSS Union de Républiques Socialistes et Soviétiques.

84. USA : United State of America/Etats-Unis d'Amérique.

85. USAEUR : 7ème Armée des Etats-Unis pendant la guerre froide.

86. USEUCOM : Organe Naval du Commandement Européen des Forces
Armées Américaines.

87. USNAVEUR : Commandement des Forces Armées Américaines.

88. Z.E.E : Zone Economique Exclusive.

INTRODUCTION

I. Problématique

Le siècle passé fut émaillé de différents problèmes qui s'apparentaient essentiellement à la lutte pour l'affirmation des puissances, suite à la bipolarité qui prévalait sur le terrain : les Etats Unis d'Amérique d'une part avec leurs alliés et, d'autre part, l'URSS avec ses Etats satellites. Nous nous inscrivons dans la période de l'après la deuxième Guerre mondiale, au moment où les intérêts des super puissances ne convergeaient pratiquement plus.

La mise en place par chacune des puissances, des structures idéologiques, militaires et économiques a favorisé la division du monde en blocs antagonistes. Ainsi, comme il a toujours été dit : « c'est de ta peur que j'ai peur», Les suspicions portées sur autrui, provoquaient des tensions eu égard aux défis et intérêts qui étaient en présence entre les anciens alliés victorieux de la deuxième Guerre mondiale. Après l'écrasement de l'Allemagne nazie, fut ainsi appelée a l'existence, les structures de sécurité commune à large alliance sur les plans temporel et spatial : l'OTAN pour le bloc occidental et le pacte de Varsovie pour le bloc de l'Est, attitude qualifiée de « stratégie de la tension » entre les deux blocs, veillant chacun sur ses limites d'application politico-idéologique, tout en évitant que l'autre ne puisse empiéter sur le terrain de l'autre.

Ce qui est surprenant, est que l'existence de ces structures de sécurité commune ont vécu concomitamment a une période donnée avec les Nations Unies, qui de part leur vocation première sont appelées à assurer la paix et la sécurité mondiales, autrement dit la sécurité collective. Ce Principe prôné par les idéalistes lors de la création de la Société des Nations (SDN) n'avait pas toujours mis d'accord certains Etats dont les grandes puissances a la fin de la première Guerre mondiale, puis que l'avènement de la deuxième Guerre, provoqua la dissolution de la SDN, et la création de l'ONU en 1945. Mais comme cela ne suffisait pas, le monde bipolaire de l'époque a favorisé l'émergence des structures de sécurité commune, diminuant par conséquent l'influence et la force d'application coercitive des Nations Unies, car en réalité, bien que le Pacte de Varsovie soit désarticulé, avec le fin de la Guerre froide, provoquée par la chute du Mur de Berlin en 1989, l'OTAN en activité, détient une force militaire impressionnante en terme des potentiels humains, matériels et structurels, qui peuvent êtres mis à contribution non seulement pour l'espace ou périmètre Euratlantique, mais également pour l'ensemble du monde, afin de faire face aux nouveaux défis sécuritaires auxquels le monde se trouve être confronté.

A la fin de la seconde Guerre mondiale où, bien des forces étaient en présence, majoritairement les alliés, victorieux de différentes batailles, les intérêts divergeaient au regard du partage de l'Allemagne en 4 zones de contrôle et d'influence, à savoir : la partie Est contrôlée par l'URSS avec comme capitale Bonn, et la partie ouest, sous contrôle occidental, dirigée par les Etats Unis d'Amérique, l'Angleterre et la France, d'oü partira la course, pour le contrôle de l'Europe et produisant des ramifications sur l'ensemble du monde entier, en tenant compte des aspects idéologiques, qui commencèrent à se constituer en danger pour les uns pour les autres.

9

Ainsi, l'avènement du phénomène Guerre froide dans la période de l'après Guerre mondiale, constituait une succession logique dans l'art de la Guerre. L'après Guerre devait toujours être géré pour éviter une éventuelle résurgence. « Si vis pacem, para pacem (si tu veux la paix, prépare la paix) », Les alliés qui s'étaient divisés sur différents rapports de force qui les caractérisaient en terme de la détention de l'Armement nucléaire, les Etats Unis d'Amérique, en tête des pays d'Europe occidentale, et en face d'eux l'URSS avec les Etats de l'Europe de l'Est, ont mis sur pied une stratégie de contrôle (interventions pour le contrôle de l'accès aux ressources énergétiques, intervention pour le contrôle des idéologies politiques, l'accession au pouvoir en Europe soit par une formation politique communiste ou capitaliste et également le contrôle des flux migratoires Est-Ouest ou Sud-Nord), nous citons l'OTAN et le Pacte de Varsovie qui ont géré la période des grandes stratégies de la Guerre froide, qui malheureusement verra la mort politique et idéologique de l'URSS, avec la chute du Mur de Berlin en 1989.

Considérant les enjeux de la sécurité européenne, après une situation de crise en Europe de la « Guerre froide », il convenait de définir une nouvelle architecture de sécurité européenne. Pour cela, il nous faut répondre notamment aux problèmes posés aux différentes communautés après la chute du Mur de Berlin : le conflit en ex-Yougoslavie ou en Tchétchénie, la montée du nationalisme et d'intégrisme de part le monde. Il y a donc lieu de s'interroger sur la signification du maintien de l'OTAN dans sa configuration qui en toute analyse continue a être géré sous l'aspect d'un monde Bipolaire, car elle a toujours envisagé des nouveaux projets de son élargissement a l'Europe de l'Est (voir l'adhésion de l'Ukraine, de la Géorgie, le contrôle de certaines bases aériennes de l'OTAN en Azerbaïdjan etc....), bref chercher à tout prix d'avoir le contrôle politico-militaire de certaines contrées de l'Europe de l'Est qui sont au fait le sanctuaire d'influence stratégique de l' ex-URSS, dont l'actuelle Russie.

Les nouveaux défis sécuritaires qui ont acquis une prépondérance sur la vie sécuritaire internationale, timidement dans les années de la Guerre froide avec certains attentats en Europe de l'Ouest et centrale, qui ont eu une nette précision dans les années 90, avec les attentas de Nairobi de l'Ambassade des Etats Unis d'Amérique, et qui se sont identifiés le 11 septembre 2001, par les attaques du coeur économique des Etats Unis d'Amérique le World Trade Center et celui du pentagone, ont ouvert une série d'actions terroristes, qui ont eu a redéfinir la politique militaire de l'OTAN.

Signalons ici que l'organisation en terme de la politique de défense et sécurité de l'OTAN est d'une définition hautement structurée, détenant une logistique militaire d'une grande capacité, car les moyens financiers, humains et matériels sont de loin supérieur, et à la limite, peuvent dépasser ceux des Nations Unies, qui jusqu'à présent n'ont pas une force militaire propre. L'OTAN qui semble être née d'abord d'une incapacité de l'ONU a assurer la paix mondiale dans le cadre de la sécurité collective, fut bloquée par les multiples vetos Soviétiques. Pour réaliser l'alliance qui permettrait la paix, les occidentaux qui craignaient un autre veto, trouvaient une parade en ayant recours a l'article 51 de la charte des Nations Unies, comme l'article 5 dans le cadre de la légitime défense collective. Ainsi, l'OTAN verra le jour, car une association des nations n'a pas besoin de l'autorisation du Conseil de Sécurité de l'ONU pour être crée.

Présentement, après la lutte idéologique et stratégique d'après Guerre froide, l'OTAN a survécu pendant 61 ans d'existence, oü du reste le soixantième anniversaire a été célébré avec faste en l'an 2009, tout en identifiant et indiquant des nouvelles stratégies sécuritaires, eu égard aux nouveaux défis et autres phénomènes sécuritaires qui menacent d'une manière permanente les intérêts occidentaux a travers le monde. Ces nouvelles menaces qui guettent l'occident, sont beaucoup plus visibles et non contrôlables, contrairement aux menaces de la Guerre froide produites par l'URSS oü les menaces ont été beaucoup plus cernables et identifiables. Nous pouvons dès lors nous poser la question de savoir si l'OTAN au regard des phénomènes d'insécurité internationale, détenait-elle des moyens pour en faire face?

Ces menaces qui sont devenues globales ( a l'instar du terrorisme, piraterie, montée de l'intégrisme religieux, le nationalisme xénophobe et autres...), celles qui concernent également les régions outre- Atlantiques, ne serait il pas possible que l'OTAN dans le cadre de la lutte contre les dits défis, puisse mettre sa force militaire à profit et au service de l'humanité toute entière, cette force qui s'identifierait comme bras armé des Nations Unies, dans le cadre de la sécurité collective mission idéologique et à long terme difficile, qui cause aujourd'hui certaines interrogations pour la reforme de celles-ci ?, car l'ONU doit en principe disposer d'une Armée propre et permanente, dont les troupes doivent être gérées par le DOMP (Département des opération de maintien de la paix), supervisé par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Le mécanisme de la sécurité collective a glissé faute et par manque de disposer d'une Armée a l'échelle mondiale par l'ONU vers les OMP (opération de maintient de la paix) du reste gérée par le DOMP mission ayant une limitation en terme d'espace et de temps a l'instar de la Monuc (devenue Monusco) en RDC, Minuci en côte d'ivoire et autres missions à travers le monde).

La grande préoccupation consécutive à notre investigation gravite autour des questions qui se rapportent aux actions de l'OTAN a savoir :

1. En quoi l'OTAN est-elle importante après la chute du mur de Berlin ?

2. Comment peut-elle opérer sa mutation en une force internationalement équilibrée pour faire face aux différents défis sécuritaires ?

3. Quels en sont donc les moyens ?

II. Hypothèse du travail

La bipolarité qui caractérisait le monde sous la guerre froide ayant pris fin, la tendance unipolaire actuelle, favorise largement l'OTAN comme super structure politicomilitaire a exister encore, bien que l'essence du motif qui la créa (la menace communiste) n'existe plus sous forme idéologique. Elle trouve sa raison d'être grâce aux nouvelles dérives sécuritaires qui ont existé et continué d'exister en Europe occidentale, centrale et de l'Est, a l'instar de l'ethnicisme et l'extrémisme entre Bosniaques, Kosovars, Albanophones en exYougoslavie, le sentiment indépendantiste tchétchène en Russie, les nouvelles formes expansionnistes du terrorisme depuis le 11 septembres 2001 aux Etats Unis d'Amérique et la traque du bastion terroriste, appuyé et motivé par un sentiment d'islamisme doctrinaire en

Afghanistan et également la piraterie affectant certains axes maritimes du monde dont le golfe d'Aden en somalie.

La probable mutation de l'OTAN en une force internationale et équilibrée constitue un souhait, car face à certains de ces défis qui ne peuvent être résolus militairement, a l'instar du terrorisme qui est une nébuleuse, peuvent êtres gérés par une structure comme l'OTAN, puisque détenant des potentialités politiques à grande échelle, pouvant contenir l'épiphénomène évoqué. La détention des moyens qui permettraient son action, est probable car, au regard des infrastructures portuaires, aéroportuaires, maritimes, fluviales, ajoutant également la grande machine logistique adaptée aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, sans oublier les potentiels humains très consistants. L'OTAN est capable de faire face à ses nouveaux défis sécuritaires qui gangrènent le monde, si elle se muait en un cadre de dialogue et de concertation en premier lieu.

III. Choix et intérêt du sujet

Au moment où la vie internationale au niveau des Etats est gérée par la prise en compte des différents mécanismes qui permettent à ces derniers d'avoir une sécurisation relative, car l'absolue (sécurisation) n'est pas démise.

Notre choix est intéressant dans la mesure où le sujet porté sur ce thème brûlant d'actualité théorique et scientifique table sur une littérature abondante et importante publiée et inédite qui milite soit pour sa disparition au même titre que la pacte de Varsovie, soit pour la suppression comme super structure politico-militaire puisque protégeant les intérêts occidentaux.

La préoccupation des auteurs, des décideurs et des analystes n'est pas moindre. L'Afrique en cette année jubilaire fêtant avec éphorie l'anniversaire de son âge de la maturité, à savoir le cinquantenaire de l'indépendance de la majorité des pays est concernée. La prise en compte est capitalisée pour le développement et le décollage du continent africain oü se déroule la pratique des faits d'insécurisation mondiale, nous citons la pratique du terrorisme liée a l'Islamisme radical au Nord du Mali, au Sud de l'Algérie, au Nord de la Mauritanie, les organisations terroristes dans le Darfour soudanais, la pratique de piraterie dans le golfe d'Aden en Somalie etc.

L'intérêt et choix du sujet est ensuite pratique et personnel, car entant qu'Internationaliste en devenir, analyste et décideur de demain, nous nous trouvons dans l'obligation de proposer des pistes permettant a cette institution internationale au regard de ses potentialités et capacité à apporter l'eau au moulin sécuritaire du monde entier, en agissant de concert avec l'ONU et les autres organisations régionales et sous-régionales des autres continents.

IV. Méthodes de travail et techniques de recherche

1. méthodes de travail

M. GRAWITZ et R. PINTO, ont défini la méthode comme un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie. 1 Pour mener à bien notre investigation, certaines méthodes appropriées ont été inéluctablement prises en compte, notamment :

1.1 la méthode structuro-fonctionnelle

La méthode structuro-fonctionnelle nous a permis d'étudier d'une manière approfondie les différents concepts liés a notre démarche, c.à.d. l'OTAN, la guerre froide, les défis sécuritaires et les deux grandes périodes d'avant et d'après guerre froide, la mise en fonction de l'adaptation de l'OTAN a travers ses structures fonctionnelles, au regard de l'insécurisation du monde.

1.2 La méthode systémique

Elle est aussi capitalisée dans notre démarche par le concept défis sécuritaires qui doivent être relevé par l'OTAN d'une manière prioritaire, car nullement l'idée maitresse d'une institution politico-sécuritaire (militaire) ne saurait évoluer en marge de la paix, si non elle ne trouvera plus sa raison d'être. Il s'agit ici d'un système régional spécifiquement sécuritaire, appelé a la rescousse du système international en difficulté, nous citons l'ONU.

1.3 Méthode analytique

Le thème : « l'OTAN face aux nouveaux défis sécuritaires de l'après Guerre froide ~, ne peut se passer d'une approche analytique. Cette méthode qui a consisté à décomposer un tout en ses éléments constitutifs pour permettre de disséquer d'abord les concepts de base de l'OTAN de la Guerre froide dans la période de pendant et d'après celleci et les différentes menaces qui attaquent la paix mondiale, a laquelle l'OTAN est appelée a suppléer.

2. Les techniques de recherche

GODE WILLIAM soutient que les techniques sont des outils utilisés dans la recherche scientifique, soumises a l'interprétation et l'explication grâce aux méthodes2. Pour collecter les données et les informations dans le cadre de ce travail, nous avons fait usage d'un certain nombre des techniques d'analyse documentaire, d'observation, d'interview et de recherche sur internet.

1 M. GRAWITZ et R. PINTO, méthodes de recherche en sciences sociales, 4e Edition Dalloz, Paris, 1993, p. 26.

2 GODE WILLIAM, cité par NGOYI KAZADI ; séminaire sur la méthode de recherches scientifiques. Cours, G3

Adm, UCK, 2005-2006, inédit.

2.1 La technique documentaire

Selon TURNER, la technique d'analyse documentation est réalisée par l'intermédiaire d'objet qui garde plus ou moins fidèlement les traces des faits3. Notre investigation à été élaborée essentiellement sur base des ouvrages, revues, documents officiels, les mémoires et travaux de fin de cycle, notes de cours, pour ne citer que ceux-là.

2.2 La technique d'observation indirecte

Les masses médias nous ont permis à nous mettre parfois dans la place des acteurs et des auteurs analystes de la politique internationale sur l'aspect sécuritaire. Nul n'est sensé ignorer a ce jour les effets néfastes causés par les phénomènes d'insécurisation grandissant a l'échelle mondiale.

La technique d'observation indirecte nous a rendu témoin parfois oculaire et auditeur des effets d'insécurisation et sécurisation produits par les structures disparates, mouvement de libération et d'autre part, l'effort que déploient l'OTAN et la communauté internationale pour en faire face.

2.3 La technique d'interview

Qu'il nous soit permis de rappeler que la documentation est muette et ne peut en aucun cas fournir tous les éléments lorsqu'on veut élaborer un travail scientifique brulant d'actualité. Cette technique a été dans le cas d'espèce complémentaire par des entretiens obtenus auprès des personnalités scientifiques, intellectuelles et techniques les attachés militaires des Ambassades des pays membres de l'OTAN, accrédités en République Démocratique du Congo, lesquels ont mis à notre disposition des nouvelles données pour l'élaboration de cette démarche.

2.4 La technique de recherche sur internet

L'honnêteté intellectuelle faisant foi, l'internet étant une partie des nouvelles technologies de l'information et communication (NTIC), il nous a également permis d'accéder aux informations d'une primeur récente liées a notre démarche.

V. Délimitation spatio-temporelle
1. Délimitation temporelle

D'importantes données d'ordre stratégique et d'application ont connu d'énormes mutations, car l'OTAN depuis la mort idéologique du communisme et son bras armé le pacte de Varsovie, a connu une requalification et réorientation imposées par ses maitres à pensée qui ne sont autres que les Etats Unis d'Amérique et les pays d'Europe occidentale. Considérant également l' acquisition et par détention par cette structure d'une force de sécurité de défense importante, du reste chapotée par un appareil politique engagé et déterminé à faire face aux phénomènes pernicieux et non contrôlables d'insécurité

3 TURNER Th. Cité par NGBOKOLI KULE JD, le terrorisme facteur de la fragilisation des Etats-unis, Memoire,

L2 RI, UNIKIN, 2003-2004, inédit

globalisante qui menacent le monde en général et surtout que ces phénomènes d'insécurité mondialiste ont atteint leur paroxysme depuis le 11 septembre 2001. Dans le temps, nous partons de l'intervention musclée de l'OTAN en Yougoslavie en 1999 jusqu'en 2010.

2. Delimitation spatiale

Pour cette délimitation, nous ne voyons pas seulement l'aspect « espace géographique ~, mais également en terme de la matière d'intervention par l'OTAN, c.à.d. nous avons ciblé quelques interventions de l'OTAN dans l'espace de l'après guerre froide. Ainsi nous citons par exemple son intervention en ex-Yougoslavie oü l'extrémisme et l'ethnicisme battaient leur plein ; en Afghanistan où le terrorisme avec Ben Laden et le réseau Al qaida se sont retranchés, et en somalie, dans le Golfe d'Aden oü la piraterie a refait surface, menaçant l'économie mondiale a majorité pétrolifère.

VI. Esquisse du travail

Outre l'introduction et la conclusion, notre dissertation s'articule de la manière suivante : le premier chapitre traite de considérations générales, le deuxième porte sur l'OTAN et son action pendant la Guerre froide, le troisième brosse l'action de l'OTAN dans la période de l'après Guerre froide et le dernier porte enfin sur l'analyse critique.

CHAPITRE I : LES ESQUISSES NOTIONNELLES ET DEFINITIONNELLES DES

CONCEPTS DE BASE

Il est question dans ce chapitre de brosser d'une manière succincte, les concepts liés au phénomène OTAN, son champ d'application et surtout les facteurs qui à concouru à son expansion. Sa limitation dans l'action est le fait qualifié de nouveaux défis sécuritaires en sa qualité d'organisation politico-sécuritaire appelée à faire face, au regard des mutations qu'a connus le monde, depuis la fin de la guerre froide, en passant obligatoirement par la date d'interpellation du 11 septembre 2001.

CARTE PHYSIQUE ET OPERATIONNELLE DE L'OTAN

Carte N° 1

Source : http://www.mecanopolis.org/?p=4658

CARTE PHYSIQUE EUROPEENNE DE L'OTAN

Carte N° 2

Source : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/cartotheque/elargissement-progressif- otan-europe-jusqu-2006..shtml

CARTE DES ETATS MEMBRES ET CANDIDATS A L'ADHESION A L'OTAN

Carte N° 3

Section 1. LES CONCEPTS CLES

Nous apportons dès lors quelques lumières consécutives aux approches liées aux concepts fondamentaux de notre démarche.

1.1. Organisation de traité de l'Atlantique Nord

L'organisation du traité de l'Atlantique Nord - OTAN ou NATO en anglais North Atlantic Treaty Organization, est une organisation transcontinentale, du type politicomilitaire (Alliance militaire) créée le 04 avril 1949 à la suite de négociation entre les pays signataires du Traité de Bruxelles ; les Etats-Unis d'Amérique et le Canada ainsi que cinq autres pays d'Europe occidentale(b) ont été invités à y participer. La vocation initiale de celleci fut d'assurer la défende et la sécurité de l'Europe face aux menaces politiques et militaires de l'Union des Républiques socialistes et soviétiques (URSS), sous la guerre froide. Les cartes politiques N° 1, N° 2 et N° 3, décrivent au clair les pays membres, leurs dates d'adhésion a l'OTAN, les Etats d'Europe de l'Est, candidats a l'adhésion et différentes opérations de celleci. Du reste, le chapitre II de ce travail en parle d'une manière explicite.

1.2. Guerre froide

Le terme « Guerre froide » désigne la période de tensions et de confrontation idéologiques et politiques entre les deux superpuissances que furent les Etats-Unis et l'Union des Républiques Socialistes soviétiques (URSS) et leurs alliés entre 1947 et 1991, année de l'implosion de l'URSS et de la dissolution du Pacte de Varsovie. Ainsi, d'après Raymond ARON, il s'agissait d'une Guerre limitée ou une paix belliqueuse dans un monde bipolaire où les belligérants évitaient l'affrontement direct ; d'oü, l'expression paix impossible, guerre improbable.

La qualification froide apposée en oxymore, indique qu'il ne s'agissait pas d'une guerre au sens habituel du terme, mais d'une confrontation qui proscrit l'affrontement armé direct entre les deux grands vainqueurs de la seconde Guerre mondiale ; elle fut également marquée par la course aux armements, la menace nucléaire (équilibre de la terreur) et la compétition technologique dans le domaine de la conquête de l'espace.

Il existe une autre définition, si l'on retient généralement les dates de l'affrontement idéologique entre les deux blocs Est-Ouest (1947-1989). André FONTAINE, ancien rédacteur en chef du journal Français « Le Monde », quant à lui, il indique que le fait de l'affrontement entre deux nations, remonte a l'époque de la Révolution Russe d'octobre 1917. Victor DEBUCHY4 estime que la Guerre froide aurait déjà commencé lors de la bataille de Berlin en 1945 suite aux tensions américano-soviétiques pour s'emparer des recherches Nazis. Un colonel américain du nom de Gervais William TRICHEL jugea la décomposition du IIIe Reich suffisamment avancée pour prendre l'initiative de faire main basse sur les archives des armes secrètes Allemandes. Ceci permettait a l'Armée Américaine de combler vingt ans de retard et de prendre la relève des Allemands (puisqu'ils étaient en nette avance, a l'instar

4 Victor Débuchy, L'étrange histoire des armes secrètes allemandes Ed. France-empire, Paris, France, pp. 341-343.

des archives des recherches qu'ils recueillirent comme héritage du savant Allemand du nom de Von BRAUN) car a l'époque la fusée était sans conteste l'arme du futur qui reléguerait au musée l'artillerie lourde.

Le colonel Gervais William TRICHEL cité par Victor DEBUCHY, qui caressait l'idée de s'emparer des réalisateurs des armes V et de s'en attacher n'avait pas encore gagné a l'époque les dirigeants alliés. Il avait été convenu entre Britanniques et Américains que les Russes seraient tenus a l'écart de la chasse au trésor, tout au moins hors de leur zone d'occupation d'Allemagne fixée a Yalta, car ce fut, ajouta Victor DEBUCHY, un général du nom de KNERR qui en Avril 1945 convainquit le Secrétaire-adjoint au département de la Guerre aérienne des Etats - unis, monsieur Robert LOVETT, d'insister auprès du Ministre de la Guerre pour que les savants allemands accompagnés de leurs familles fussent envoyés en Amérique y poursuivre leurs travaux. Deux mois après l'armistice, cette opération fut officialisée sous le nom de code « Overcast », autrement dit « obscurcissement ».5

Chacune de deux blocs se faisait le devoir de communiquer à son partenaire ses travaux de recherches. Les Anglais se montrèrent d'une correction parfaite, mais leur franchisse fut très mal récompensée. Au fur et a mesure que la victoire approchait, l'égoïsme national reprenait peu à peu le dessus sur la solidarité guerrière.

1.3. Défis

1. Nouveau : Ensemble des faits et phénomènes récent liés a l'actualité, se déroulant dans une entité (socio-communautaire, politico-administrative et autres...), intéressant et concernant les membres de cette dernière.

2. Défi : Etymologiquement dérivant du mot latin « disfidare »
(signifiant « refuser sa confiance ~) ou refus d'adhésion par contradiction a une démarche.6

3. Sécuritaire : Variante du concept sécurité (protéger, garder, préserver...) qui constituent l'ensemble des faits ou processus de protection d'une entité ciblée.

4. Menace : Fait qui attaque sous diverses formes de nuisance sur le plan temporel et spécial face à une entité ciblée ; processus qui mettrait en péril les différents systèmes (politico-sécuritaire, institutionnel, socio-économique, sanitaire, technologique aéronautique et autres...) stables mis en place et évoluant dans cette dernière.

5. Nouveaux défis sécuritaires : Ensemble des faits et phénomènes d'actualité liés au concept sécurité qui menace une communauté, par la démarche de mise en péril des différents systèmes qui s'y trouvent et dont la dite communauté est appelée à lutter à contre-courant pour y faire face et surtout par motif de suivi et de stabilité générale.

5 Idem, p. 342.

6 Jean Mathieu-Rosay, Dictionnaire étymologique, Ed. Marabout service, Alleur, Belgique, 1985, p. 125.

Dans le cadre de notre travail, nous ciblons quelques phénomènes sécuritaires, certes anciens, mais dont la mise en pratique et l'expansion ont provoqué l'inquiétude, l'instabilité, la remise en question et en cause des systèmes politiques sécuritaires dans le monde en général, mais surtout de l'occident en particulier. Nous épinglons quelques phénomènes cibles dont, le terrorisme global autrement dit les autres faits qui se rapportent à lui : la piraterie, la montée de l'extrémisme ou le nationalisme xénophobe, l'enrichissement illicite de l'Uranium pour des faits et usages militaires et la cybercriminalité.

1.4. Terrorisme

Le terrorisme constitue de nos jours une nébuleuse en forme de sphinx (animal mythique Grec), fait qui s'illustre en forme de tentacule, qui exprimerait une sorte de communication alternative sous diverses formes.

Il est important de marquer une mise au point important en rapport avec la définition du mot « terrorisme » ou « terrorisme global ~ d'une manière générale. Car selon Jean-Pierre STEINHOFER officier de l'Armée française, le terrorisme se définit comme une problématique dans la conception stratégique occidentale car elle repose sur une aberration intellectuelle, d'autant plus que le terrorisme n'est pas un ennemi, c'est une méthode de combat.

Nous définissons donc le terrorisme comme l'ensemble des procédés et tactiques de combat relevant de la guerre non conventionnelle, qui s'appliquent a l'improviste, ciblant des endroits à haute fréquentation et les infrastructures d'intérêt général, une méthode utilisée par des personnes ayant des convictions politico-religieuses d'extrémisme accentué, qui les amena aux suicides de leur vie par des attentats.

Dans son ouvrage « No End to War », le prolifique auteur politique Walter LAQUEUR, titulaire de la chaire « Kissinger » sur les études sécuritaires de Center for Strategic and International Studies, définit tout en démentant l'idée répandue selon laquelle pour combattre le terrorisme, il faut s'attaquer a ses causes, c.à.d. la pauvreté, l'absence de perspective d'évolution sociale ou l'occupation étrangère, tout comme les révolutions.

Ainsi, pour Walter LAQUEUR, le terrorisme apparait non pas quand tout va mal, mais quand différents facteurs économiques, politiques et sociaux coïncident.

Il explique également que le terrorisme est devenu une vraie menace depuis qu'il s'est mondialisé dans les années 90, en implantant des cellules d'études et d'actions (opérations) dans les communautés musulmanes, qui ont réussi malheureusement a maitriser l'utilisation de l'internet, qui les ont aidés a constituer un califat panislamique dans le cyberespace.7

Walter LAQUEUR étudie également la culture de la mort comme conséquence de l'aboutissement final de l'action, qui se manifeste par des attentats suicides. Le concept est difficile à saisir car totalement étranger à la culture occidentale. Toutefois, l'auteur prétend que cette méthode ne permet pas de disposer des candidats en nombre illimité

7 William O. BEEMAN, in http://www.voltairenet.org

pour de telles missions alors que l'actualité semble démontrer le contraire. La radicalisation des extrémistes semble fournir de nombreux candidats.

En bref, le terrorisme global englobe le terrorisme actuel dans ces différents aspects et contours qui le spécifient, d'une manière classique et sous l'oeil des spécialistes en la matière, car de nos jours, le terrorisme n'est plus un fait mais un phénomène généralisé qui embrase plusieurs secteurs de la vie internationale, mais principalement certains systèmes politiques, économiques, sociaux, militaires, la recherche scientifique militaire et civile, voire même d'autres formes d'organisation d'ordre évolutive.

1.4.1. Piraterie moderne

Par des définitions modernes de la piraterie, elle est l'ensemble des actions de menace sur mers, s'identifiant par l'enlèvement des personnes avec demande de rançon, le vol, le meurtre, le sabotage, tous opérés sur le bâtiment naval et autres navires sur mers dans des régions à risques et sensibles, souligne Jean-Michel BARRAULT.8

Dans la plupart des cas, les pirates comme acteurs de la piraterie moderne ne s'intéressent pas a la marchandise transportée mais plutôt aux affaires personnelles de l'équipage et au contenu du coffre-fort, qui peut contenir d'importantes quantités de monnaie destinée à payer le personnel et les taxes portuaires.

Il arrive également que les pirates se débarrassent de l'équipage et conduisent le navire dans un port afin de vendre la cargaison et dans de très rares cas, de transformer son identité et de le revendre.

La piraterie moderne se développe pour plusieurs raisons :

- Une incapacité de certains pays à gérer la sûreté de leurs eaux territoriales,

- Les équipages des navires cargos sont peu nombreux et non armés (une vingtaine d'homme sur un navire de 150 mètres) ;

- Les navires marchands se déplaça a des vitesses faibles (entre 10 et 20 noeuds en moyenne), sont peu manoeuvrant et, chargés, ils peuvent être assez bas sur l'eau permettant ainsi un abordage aisé ;

- Les équipages, embarquant pour une durée de neuf mois en moyenne, proviennent en grande partie des pays en développement (Asie, Amérique Latine, Afrique) et reçoivent la majeure partie de leur salaire en espèce à bord. Par extension, l'on parle également de piraterie lorsqu'il y a acte de braconnage, par exemple lors des pêches interdites d'espèces protégées dans les zones d'exclusivité économique. Ceci concerne tout particulièrement la Legine, poisson très recherché localisé dans les Z.E.E des terres australes.

Les attaques se produisent généralement de nuit, entre 01h00 et 03h00' dans des zones dites à risques » (c.à.d. Asie du Sud-Est, Détroit de Malacca, Sud de la mer Rouge,

8 Jean-Michel BARRAULT, Pirates des mers d'aujourd'hui, Ed. Gallimard, Paris, 2007, p. 174.

golfe d'Aden, côtes de somalie, golfe de Guinée...) en haute mer ou dans des zones de mouillage.

Seule une tentative ainsi qu'une réaction rapide de l'officier de quartier par une manoeuvre ; l'enclenchement de l'alarme générale peuvent éventuellement dissuader les pirates de poursuivre leur action.

Il est à noter que depuis 2006, les navires cargos possèdent tous un système « d'alarme silencieuse » par satellite en réponse au développement de la piraterie. Ce système d'alarme activé manuellement à bord de deux endroits gardés secrets, n'a aucune manifestation physique sur le navire mais envoie des données par communication satellitaire.

Les pirates d'aujourd'hui sévissent essentiellement dans la région d'Asie du Sud et Asie du Sud-Est en particulier, dans la Mer de Chine méridionale, le long des côtes de l'Amérique du sud, du golfe d'Aden, de la Mer Rouge... Plus de 4000 actes de piraterie ont été enregistrés durant les vingt dernières années.9

Le nombre d'attaques et de tentatives d'attaques est a 209 durant la période de 1994-1999 et a 2463 entre l'an 2000 et fin 2006. Soit une augmentation exponentielle de ces pratiques depuis le début du XXIè siècle.10

1.4.2. Montée de l'extrémisme (nationalisme, internationalisme regional)

1. Montée

Action de prendre de l'ampleur dans une démanche ou processus visé d'une manière attendue ou impromptue.

2. Extrémisme

Doctrine ou conviction (politique-religieuse, scientifique...) qui se situe ou s'identifie aux extrémités de deux courants : socialiste, capitaliste ; classique, fédéraliste ou unitariste ; progressiste ou conservateur ; classique ou moderne... qui s'illustrent par une défense farouche des idées et convictions d'une manière exacerbée.

3. Nationalisme

- Une doctrine politique qui consiste à défendre les intérêts nationaux d'une Nation et militant pour l'indivisibilité de cette dernière.

- Un sentiment d'appartenance raciale, ethnique d'un peuple se trouvant dans un Etat ou dispersé dans une région donnée, comme le souligne Edward SAÏD (Essayiste Palestinien et Professeur a l'université de Columbia a New-York), à l'instar du Nationalisme arabe, qui est une doctrine qui considère que les

9 Bureau Maritime International (IMB - International Maritime Bureau), rapport semestre 1, 2004.

10 The Maritime Dimension of International Security, RAND Corporation, 2008.

Arabophones forment une nation unique, et non une collection d'Etats qui doit s'affranchir de la tutelle étrangère.

4. Internationalisme régional

- Une doctrine politico-religieuse et même ethnique qui consiste à défendre les idées forces liées a la culture, la religion, la race d'un peuple se retrouvant dans une région donnée et même identifié dans un espace transcontinental.

- William O. BEEMAN (Professeur d'anthropologie et dirigeant des études moyenorientales à la Brown University à Los Angeles), définit ce concept en observant l'émergence d'une force multiforme et transnationale dans une région continentale donnée.11

A l'instar du Proche-Orient, ou non pas sur la base du nationalisme arabe, mais sur celle du chiisme (peuple Chiite), celle des Kurdes répandus du Nord de l'Irak jusqu'au Sud de la Turquie, du sionisme juif à travers le monde, où même le lobby juif qui a de la prépondérance dans les décisions à haute échelle politique du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, l'espace « Kongo » soutenue par le Kimbanguisme congolais (Kongo-Kinshasa ; Kongo-Brazza ; Kongo-Angola ; Kongo-Gabon), l'espace Téké en Afrique centrale et tant d'autres regroupements...

1.4.3. Détention illicite de l'arme nucléaire

L'arme nucléaire est une arme non conventionnelle qui utilise l'énergie dégagée par la fission de noyaux atomiques lourds (uranium, plutonium dans le cas des bombes A), par la fusion de noyaux atomiques légers (hydrogène dans le cas des bombes H) ou par une combinaison des deux phénomènes.12

Ses effets destructeurs, qui sont sans commune mesure avec ceux des « armes conventionnelles », a l'instar de son utilisation pour la première fois par les EtatsUnis d'Amérique, pour les bombardements en 1945, des villes Japonaises d'Hiroshima et Nagasaki, sont non seulement dus au souffle et à l'augmentation de la température, comme pour les explosifs classiques, mais aussi aux rayonnements. L'énergie libérée par l'explosion s'exprime par son équivalent en TNT (Le trinitrotoluène (TNT) est un explosif, utilisé dans plusieurs mélanges, notamment en proportion égale avec le nitrate d'ammonium pour former l'amatol.).

En raison de sa puissance, l'arme nucléaire n'est généralement pas considérée comme une arme conventionnelle, mais comme une arme de dissuasion (politique de dissuasion nucléaire), visant à empêcher toute attaque majeure, qui serait sanctionnée par l'utilisation de cette arme. Inversement, l'impact psychologique potentiel d'une arme nucléaire en fait une cible de choix pour des mouvements ou États terroristes. Depuis que

11 William O. Beeman in http//www.voltairenet.org/

12 George Ayache et Alain Demant, Armements et Désarmements depuis 1945, Ed. Complexe, Bruxelles, 1991, pp. 45-46.

plusieurs pays se sont dotés plus ou moins rapidement de l'arme nucléaire, des accords internationaux visent à réduire l'arsenal nucléaire et à limiter la prolifération nucléaire.13

Du point de vue nucléaire, il est indissociable de parler de l'arme nucléaire sans l'uranium comme matière première, et son enrichissement illicite par certains Etats qualifiés des voyous (Iran, Corée du Nord...), les organisations terroristes dont a leur tête Al Qaeda, qui entretiennent des réseaux d'achat et d'enrichissement illicite de l'uranium, en vue de mettre en place l'arme atomique. Ainsi, Paul REUSS14 affirme que, L'enrichissement de l'uranium est le procédé consistant à augmenter la proportion d'isotope fissile dans l'uranium. L'opération la plus commune est l'enrichissement de l'uranium naturel en son isotope 235. Par extension, l'enrichissement est aussi la teneur en matière fissile.

Bien que la limite fixée par la réglementation internationale soit de 20%, la teneur en isotope 235 (ou 233) nécessaire en pratique pour des applications militaires dépasse 85%. Pour des taux d'enrichissement de l'ordre de 80 à 90%, l'uranium hautement enrichi est dit de qualité militaire. Il est utilisable pour fabriquer une arme nucléaire, sans oublier qu'il y a le nucléaire civil qui concoure a la production de différentes énergies dont domestique, électrique, médicale et tant d'autres.

1.4.4. Cybercriminalité

La cybercriminalité est une notion large qui regroupe « toutes les infractions pénales susceptibles de se commettre sur ou au moyen d'un système informatique généralement connecté à un réseau. »

Il s'agit donc d'une nouvelle forme de criminalité et délinquance qui se distingue des formes traditionnelles en ce qu'elle se situe dans un espace virtuel appelé le cyberespace. Depuis quelques années la démocratisation de l'accès a l'informatique et la globalisation des réseaux ont été des facteurs de développement du cybercrime.15

On peut alors aujourd'hui regrouper la cybercriminalité en trois types

d'infractions :

· Les infractions spécifiques aux technologies de l'information et de la communication : parmi ces infractions, on recense les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données, les traitements automatisés de données personnelles (comme la cession des informations personnelles), les infractions aux cartes bancaires, les chiffrements non autorisés ou non déclarés ou encore les interceptions.

· Les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication : cette catégorie regroupe la pédopornographie, l'incitation au terrorisme et à la haine raciale sur internet, les atteintes aux personnes, les atteintes aux biens.

13 Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Ed. Calmann-Levy, Paris, 1962, pp. 65-68.

14 Paul Reuss, L'épopée de l'énergie nucléaire-une histoire scientifique et industrielle, Ed. Collection Génie Atomique, EDP Science, Paris, 2007, p. 75.

15 Myriam Quéméner et Joël Ferry, Cybercriminalité Défi mondial, 2ème édition, Ed. Economica, Paris, février 2009, pp. 15-18.

· Les infractions facilitées par les technologies de l'information et de la communication, que sont les escroqueries en ligne, la contrefaçon ou toute autre violation de propriété intellectuelle.

Le 23 novembre 2001, les pays membres du Conseil de l'Europe ainsi que les États-Unis, le Canada, le Japon et l'Afrique du Sud, ont adopté la convention sur la cybercriminalité, aboutissement d'un long processus de négociations (vingt-sept versions antérieures et quatre années de négociations officielles). Il s'agit d'une convention pénale a vocation internationale destinée à lutter contre le cybercrime. En 2007, seuls 14 États avaient ratifié la convention sur les 47 signataires.

Par ailleurs en 2003, a été ouvert à la signature le protocole additionnel à la convention sur la cybercriminalité, qui visait a élargir le champ d'application de la convention aux infractions de propagande raciste ou xénophobe commis via les réseaux internet. Ce protocole, non ratifié par les États-Unis, prévoit par ailleurs des mesures facilitant l'extradition et l'entraide judiciaire.

La France a ratifié ces deux textes par la loi n° 2005-493 du 19 mai 2005 autorisant l'approbation de la Convention du Conseil de l'Europe sur la cybercriminalité et du protocole additionnel à cette Convention.

La convention sur la cybercriminalité de 2001 poursuit trois objectifs déterminés :

· L'harmonisation des législations des États signataires

· La modernisation de ces législations, notamment en matière procédurale

· L'amélioration de la coopération internationale en matière d'extradition et d'entraide répressive.

Le premier axe est l'harmonisation des législations nationales en ce qui concerne la définition des infractions répertoriées par la Convention. Il s'agit donc d'incriminer quatre séries d'infractions qui sont :

I. Les infractions informatiques : falsification et fraude informatique.

II. Les infractions de contenu : la pornographie enfantine. Le protocole additionnel inclut la propagation via Internet d'idées racistes et xénophobes.

III. Les infractions liées aux atteintes à la propriété intellectuelle et aux droits connexes : le partage non autorisé via Internet des oeuvres protégées.

IV. Les infractions contre la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des données et systèmes : accès illégal, interception illégale, atteinte à l'intégrité des données ou des systèmes.

Ensuite, le deuxième axe, d'ordre procédural, définit les moyens d'enquêtes et de poursuites pénales les mieux adaptés à la mondialisation du réseau Internet. La Convention prévoit des règles pour garantir les droits des individus, mais aussi pour faciliter la conduite d'enquête. En ce sens, on peut citer, entre autres, les règles régissant la conservation des données

stockées, la conservation et la divulgation rapide des données relatives au trafic, la perquisition des systèmes informatiques, la saisie de données informatiques, la collecte en temps réel des données relatives au trafic et l'interception de données relatives au contenu.

Enfin, le troisième axe concerne la mise en place d'un système rapide et efficace de coopération internationale. À côté des formes traditionnelles de coopération pénale internationale, prévues notamment par les Conventions européennes d'extradition et d'entraide judiciaire, la Convention sur la cybercriminalité prévoit des formes d'entraide correspondant aux pouvoirs définis préalablement par la Convention. Ces conditions sont exigées afin que les autorités judiciaires et les services de police d'un État membre puissent agir pour le compte d'un autre État dans la recherche de preuves électroniques, sans toutefois mener d'enquêtes ni de perquisitions transfrontalières. En outre, toute donnée obtenue devrait être rapidement communiqué à l'État intéressé.

Sans doute, ce texte international - constitue un complément indispensable aux lois nationales pour contenir le phénomène de cette nouvelle criminalité "caméléon" dont on ne connaît pas encore - du moins avec certitude - toutes "les couleurs" et les menaces.16

Par ailleurs, le 17 janvier 2005 le Conseil de l'Union européenne a adopté la décision cadre 2005/222/JAI du Conseil« relative aux attaques visant les systèmes d'information », qui va permettre une harmonisation des règles pénales concernant les principales activités criminelles visant les systèmes d'information, l'atteinte a l'intégrité d'un système et l'atteinte a l'intégrité des données.

Le cybercrime était le fait de particuliers souvent des étudiants et autres fanatiques religieux extrémistes qui pénétraient un ou plusieurs réseaux, pour des mobiles divers. Pour rappel, lors du sommet de Bucarest (en Roumanie) en 2008, l'OTAN avait affuté ses armes pour lutter contre les délits perpétrés sur l'Internet, frappant jusqu'au coeur même de ses Etats membres. Elle s'était dotée d'un centre de recherche dédié a la cyberdéfense, où des formations et informations techniques sont fournies et assurées pour combattre les délits sur l'autoroute de l'information.

La structure fut implantée dans la ville de Talinn (en Estonie), et fonctionne de pair avec l'autorité de gestion de la cyberdéfense (CDMA : Cyber Defense Management Autority), crée lors du sommet évoqué, et elle est basée à Bruxelless. La CDMA est chargée de coordonner les moyens de défense dans et entre les différents pays membres de l'OTAN.

Les systèmes informatiques bancaires et du gouvernement ont été littéralement paralysés par des attaques avec refus de service qui les ont visés, a l'instar de ce qui s'était produit en Estonie en 2008. Une situation qui a poussé les membres de l'Otan à prendre des mesures, et à ne plus se focaliser sur la seule défense du système interne de l'organisation via son centre NRIC (Nato Computer Incident Response Capability). Ce dernier continue de fonctionner en parallèle.17

16 Abbas JABER, Les infractions commises sur Internet, thèse de l'Université de Bourgogne, 2007, p. 64.

17 Nick Heath, L'OTAN se dote de deux centres européens de cyberdéfense, in Sécurité et menaces, ZDNet.fr,

publié le 20 mai 2008.

Section 2. L'OTAN ET LES ACTEURS EN PRESENCE

Dans le cadre de la gestion des crises a travers l'espace atlantique, et au delà de celui-ci, les acteurs en présence sont définis et identifiés dans l'optique de la collaboration et complémentarité opérationnelle. Nous citons par conséquent, les organisations internationales, régionales, sous-régionales et organisations non gouvernementales. Il est également important de considérer comme acteurs ; la présence des forces négatives a l'instar de la nébuleuse Al-Qaeda, les groupes armés, mouvements de libération qui influent sur la sphère d'action de l'OTAN, avec d'autres organisations internationales dans la lutte contre les défis sécuritaires de l'après guerre froide.

Ainsi, comme acteurs en présence nous citons : l'organisation des Nations Unies (ONU), Union Européenne (UE), l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), la Russie, l'Union Africaine, et la liste n'est pas exhaustive.

1. Organisation des Nations Unies

Mise en place après la fin de la deuxième guerre mondiale, l'organisation des Nations Unies naîtra des cendres de la SDN (Société des Nations), qui était incapable de mettre d'accord ses Etats membres qui influaient sur la scène internationale, dans le cadre de la gestion de certaines crises épineuses.

L'ONU, qui depuis lors, et jusqu'à ce jour fonctionne sous certaines contraintes d'ordre juridique, liées a la prise de décisions finales, l'instar de conseil de sécurité où le vote en terme de « droit de veto » est circonscrit à la limite de cinq Etats, victorieux de la seconde guerre mondiale, dont nous citons : les Etats-Unis, la France, La Grande-Bretagne, la Chine et la Russie. La sécurité collective étant universelle, la collaboration effective et opérationnelle ONU-OTAN remonte en date du 17 décembre 1992, a la conférence de Bruxelles, oü, les Ministres des Affaires Etrangères des pays de l'OTAN déclarent que l'Alliance est prête a soutenir les opérations de maintien de la paix des Nations-Unies. La déclaration se résumait comme suit : « ...Nous confirmons aujourd'hui que notre Alliance est disposée à soutenir, cas par cas et conformément à nos propres procédures, des opérations de maintien de la paix menées sous l'autorité du conseil de sécurité des Nations-Unies, à qui revient la responsabilité principale des questions touchant à la paix et à la sécurité internationale.

Nous sommes prêts à répondre positivement aux initiatives que pourrait prendre le Secrétaire Général des Nations Unies afin que l'Alliance puisse aider a la mise en oeuvre des résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU. Nous avons demandé au Secrétaire Général (de OTAN) de maintenir à cet égard, sous la direction du Conseil en session permanente, les contacts nécessaires avec le Secrétaire Général des Nations Unies concernant l'assistance que l'Alliance pourrait fournir... »18

Raison pour laquelle, le 11 août 2003, l'OTAN prend la direction la direction de l'ISAF (Force internationale d'Assistance a la Sécurité en Afghanistan), succédant a un commandement assuré successivement par le Royaume-Uni, la Turquie, puis conjointement

18 http://www.ladocumentation française.Fr/dossier/maintien-paix/otanacteurs.shtml

par l'Allemagne et le Pays-Bas. La Force a été mandatée en décembre 2001 par la résolution 1386 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, avec comme mission la sécurisation de Kaboul et ces environs.

2. Union Européenne

Sortie des entrailles de l'ancienne Communauté Economique Européenne (CEE), l'Union Européenne verra le jour avec le Traité de Maastricht en 1992. Sur le plan sécuritaire, jusqu'à l'année évoquée, l'Europe occidentale a travers l'Union Européenne, ne disposait d'aucun instrument sécuritaire. C'est ainsi, qu'avec le Traité évoqué, datant de 1992, que les pays Européens se dotent d'une politique étrangère et de sécurité commune (PESC) en sigle, cette politique était censée faciliter la coordination des diplomaties des Etats membres. Celle-ci montrera son inefficacité au cours des crises des Balkans, tout au long des années 1990.

Le Président français Jaques CHIRAC et le 1er Ministre Britannique Tony BLAIR, avec la déclaration de Saint-Malo en 1998, qui sera reprise par le Conseil Européen de Cologne en juin 1999, donnent le coup d'envoi de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD), transformée en politique de sécurité et de défense commune (PSDC) avec le Traité de Lisbonne en 2008. Cette politique mettra graduellement les Etats Européens en condition de lancer de missions autonomes de maintien de la paix pour tenter de pallier à leur impuissance répétée en Bosnie, puis au Kosovo - cette impuissance s'étant traduite par l'appel aux Etats-Unis et aux structures de l'OTAN afin de faire cesser les combats dans une région pourtant au coeur de l'Europe.19

Rappelons qu'il y a en Europe, une organisation politico-sécuritaire dénommée, organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui est l'une des organisations internationales qui participent à la sécurité du continent européen, à coté de l'OTAN et l'Union Européenne. Elle est cependant la seule à regrouper cinquante-six Etats20, depuis les Etats-Unis jusqu'aux Etats d'Asie centrale en passant par la Russie et les pays européens. Cela fait d'elle la plus importante organisation de sécurité régionale au monde. Pourtant, ses activités et son rôle demeurent entourés de mystère : pratiquement inconnue de la grande majorité des citoyens, l'OSCE est même souvent confondue avec l'organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

L'organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) a cependant été pionnière à bien des égards, sa conception et sa naissance ont joué un rôle majeur dans la propagation des mouvements de défense des droits humains dans les Etats d'Europe centrale et orientale tout au long de la guerre froide, participant ainsi activement à l'écoulement du bloc soviétique et a la fin de l'antagonisme Est-Ouest. L'OSCE a de même

19 Fabio Liberti, une certaine idée de sécurité, in, Le monde diplomatique http://www.monde-diplomatique.Fr/2010/11/LIBERTI/19867

20 Albanie, Allemagne, Andorre, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Belgique, Biélorussie, Bosnie Herzégovine, Bulgarie, Canada, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Kazakhstan, Kirghizstan, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine, Malte, Moldavie, Monaco, Monténégro, Norvège, Ouzbékistan, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Tadjikistan, Turkménistan, Turquie, Ukraine et Vatican.

été la première organisation internationale a mettre en pratique l'approche globale de la sécurité (police, armée, Economie, droit fondamentaux, etc.), si chère aujourd'hui a l'Union Européenne.

C'est de cette notion que le Secrétaire Général de l'OTAN aimerait faire bénéficier l'Alliance lors des prochains sommets, dans les années qui suivront, oü sûrement l'adoption d'un nouveau concept stratégique serait effective, complétant celui de 1999 sorti des assises de Washington.

L'OSCE est officiellement née en 1975, créée par l'Acte final de la conférence d'Helsinki, elle avait a cette époque pour nom : La conférence pour la sécurité et la coopération en Europe (CSCE).

Elle est en partie le fruit du souhait de l'Union Soviétique, des pays nonalignés qui voulaient se faire entendre et de la politique étrangère du secrétaire d'Etat américain Henry KISSINGER. Ce dernier, après avoir amorcé la détente entre les Etats-Unis et la Chine 1972, le voyage du Président Richard NIXON à Pékin marqua la reprise des relations économiques entre les deux Etats.

Ainsi, dans la considération du partenariat existant entre l'OTAN et l'Union Européenne, que, lors du sommet de Washington du 23 au 25 avril 1999 où fut scellé le partenariat stratégique entre l'OTAN et l'Union Européenne est esquissé, et que les engagements pris au Conseil de Berlin du 3 juin 1996 par l'OTAN au Bénéficie de l'UEO (les accords de Berlin plus) sont repris au profit de l'Union européenne, s'engageant a soutenir le développement de l'identité européenne de sécurité et de défense (IESD) au sein de l'OTAN et vont « permettre l'accès aisé de l'Union Européenne aux moyens et capacités collectifs de l'Alliance pour des opérations dans lesquelles l'OTAN dans son ensemble ne serait pas engagé militairement en tant que structure ».21

Le sommet de Washington consacrera une part importante de ses conclusions pour la mise en place du nouveau concept stratégique à la reconnaissance de la pertinence d'une politique européenne de la sécurité et de défense. Dans leur communiqué final, les chefs d'Etat et de Gouvernement se sont réjouis du nouvel élan donné au renforcement d'une politique européenne commune de sécurité et de défense par le Traité d'Amsterdam, ainsi, que des réflexions engagées .Depuis lors, au sein de l'UEO (Union de l'Europe Occidentale)*, et suite a la résolution de l'Union Européenne, par la déclaration de

21 http://www.ladocumentation francaise.fr/dossier/maintien-paix/otanacteur.shtml

*

L'Union de l'Europe occidentale (UEO, en anglais WEU) était une organisation européenne de défense et de sécurité, qui fut en sommeil

pendant un certain nombre d'années, composée d'États membres de l'OTAN et de l'Union européenne. À partir de 1984 et surtout au Début des années 1990, elle a été identifiée par les États membres pour être le support de la politique européenne de défense mais le projet n'a pas été poursuivi. La Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) a donc été créée en 1998, pour assumer ce rôle. Bien que le dispositif normatif de l'UEO n'ait pas été repris par la PESD, un certain nombre de ses travaux, de ses initiatives, des accords conclus avec d'autres organisations et de ses organes ont été repris par l'Union européenne. L'UEO sera totalement dissoute en juin 2011.

C'est un traité de coopération, essentiellement militaire (intégration collective de défense et de sécurité) est signé le 23 octobre 1954 à Paris, entre la France, le Royaume-Uni, la RFA, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, suite à l'échec de la Communauté européenne de défense. C'est une réactivation directe du Traité de Bruxelles du 17 mars 1948, qui fait suite au coup de Prague. Le siège de l'UEO se trouvait alors à Londres.

Dans le contexte de la Guerre froide, la première fonction de cette alliance était de montrer aux États-Unis la volonté européenne de réagir
face à la pénétration soviétique en Europe orientale. En apportant ainsi la preuve de leur détermination a oeuvrer ensemble, les puissances
signataires du Traité de Bruxelles ont contribué à vaincre la réticence des États-Unis à participer à l'édification de la sécurité européenne.

Saint-Malo (France). Prenant acte de la résolution de l'Union Européenne a se doter d'une capacité d'action autonome, les chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Alliance ont eu a souscrire sur le projet pour que toutefois qu'il soit fondé sur quelques principes de base :

- que l'OTAN et l'Union Européenne établissement entre elles une consultation, une coopération et une transparence effectives ;

- que les Européens prennent les mesures nécessaires pour renforcer leurs capacités de défense pour de nouvelles missions en évitant les doubles emplois inutiles (a l'instar de l'EUFOR comme une force Européenne autonome, qui fait ses preuves sur les théâtres des opérations a travers l'Europe et le reste du monde ;

- que les alliés européens non membres de l'Union Européenne soient associés à des opérations de réponse aux crises dirigées par l'Union Européenne ;

- Que cette extension d'un rôle accru de l'Union en matière de défense, s'appuiera sur un approfondissement des décisions du sommet de Berlin de 1996 relatif au concept de capacité de l'OTAN séparables mais non séparées pour des opérations dirigées par l'Union de l'Europe occidentales.22

3. Russie

Héritière symbolique de la puissance Soviétique de l'ex-URSS, la Russie est incontournablement un acteur de taille, non négligeable dans la lutte contre les défis sécuritaires en Europe et dans le reste des espaces, où son influence se conjugue et s'applique. Au sortir de la guerre froide, la Russie voit avec suspicion et inquiétude les manoeuvres visant a accueillir au sein de l'OTAN et de l'Union Européenne ses anciens pays satellites d'Europe centrale et orientale. Affaiblie, humiliée par la dégradation de sa situation économique et sociale, elle ne peut rien faire pour s'y opposer. Après une décennie de relations en demi-teinte, il faudra l'arrivée au pouvoir de Vladimir POUTINE en 1999, pour que la Russie renoue avec une dialectique nationaliste tendant à réaffirmer le pays comme puissance régionale et mondiale.

Bien que ses relations avec l'OTAN et l'Union Européenne se dégradèrent, la Russie bénéficie de son statut « d'Etat participant ~ de l'OSCE, organisation qui, de surcroît, fonctionne par consensus. Ainsi à partir de 1990 et sous ses différents Gouvernements, Moscou a toujours milité pour que l'OSCE soit chargée de la sécurité européenne, car elle avait lancé en 2009, le processus de Corfou (Grèce) afin de réfléchir à la nouvelle architecture de sécurité européenne découlant du conflit russo-géorgien, celui-ci ayant souligné la nécessité d'un forum permanent politique et militaire. Dans ce cadre, les Etats participants mirent l'accent sur les menaces transfrontalières (terrorisme, l'utilisation abusive des nouvelles technologies, détention irrégulière de l'arme nucléaire, trafic d'arme et de drogue...) La tenue d'un sommet des chefs d'Etat et de Gouvernements dans la région, traduira en outre la volonté manifeste d'ancrer l'Asie centrale, comme zone stratégique dans le concept de sécurité de l'OSCE. La proposition d'un traité paneuropéen sur la sécurité du continent faite par le Président Russe Dimitri MEDVEDEV, semble cependant n'avoir

Cependant, en pratique, l'UEO n'eut pas vraiment de rôle effectif, puisque dans les faits, toutes les actions de défense furent chapeautées par l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_de_l'Europe_occidentale

22 Xavier DE VILLEPIN, Opération « Force alliée ~ en Yougoslavie, rapport d'information 464 (98-99) sénat, commission des Affaires Etrangères, 1999.

aucune chance d'aboutir, car lui désirait entre autre bloquer par là tout nouvel élargissement de l'Union Européenne ou de l'OTAN vers les zones d'influence de son pays.

4. Firmes privées de sécurité et organisation non gouvernementales

Elles constituent aujourd'hui une présence effective des risques d'objectifs, comme entreprises de sécurité privées en succédant aux mercenaires artisanaux, comme le souligne Jérôme LARCHE23, car leur poids est devenu considérable. A l'instar de la Grande Bretagne, oü il s'agit d'une activité en pleine expansion, évoluant dans le cadre des modifications structurelles du marché de la sécurité24 de l'après 11 septembre 2001.

Cette industrie s'organise en Europe comme aux Etats-Unis, pour offrir un visage plus présentable, celui d'un mercenariat éthique, responsable, obéissant bien sûr aux lois du marchés, mais conscient d'intervenir sur des zones sensibles. Pour preuve de cette quête de responsabilité, cette industrie de guerre entend maintenant être celle de paix et de a stabilité. Elle a désormais ses publications, ses instituts de recherche et affirme que a plupart de ces sociétés de sécurité privées (SSP) en sigle, respectent les codes de conduite éthique, que ce soient celui de l'international Peace Opérations Association (IPOA) en sigle ou de la British Association of Private Security compagnies (BAPSC) en sigle.25

Dans la prise en compte des organisations non gouvernementales (ONG) comme actrices sur le terrain, au même titre que d'autres organisations Internationales spécialisées, évoquant la lecture des contextes dans lesquels évoluent les acteurs humanitaires européens s'est profondément modifiée ces dernières années, notamment avec l'augmentation des terrains d'urgence complexes et de catastrophes, qu'elles soient naturelles ou induites par l'homme.

Ces acteurs sont confrontés de multiples façon aux militaires, que ces derniers appartiennent a des opérations des maintien ou d'imposition de la paix onusiens, a des forces armées étatiques, y compris européennes, à des groupes armés étatiques et transfrontaliers, évoqués ci-haut, et qui travaillent pour des sociétés de sécurité privées (le cas des SSP, équivalant a l'acronyme anglais PSC), dont plusieurs sont basées en Europe et actuellement avec des représentations et extensions par tout dans des zones en conflit, où l'intérêt économique est juteux.

5. Organisations terroristes et autres sociétés secrètes armées

Ces structures extrémistes, organisées en forces négatives, sont éparpillées a travers la planète et agissent d'une manière spontanée, car étant non prévisibles et

23 Jérôme LARCHE, La saine distance entre acteurs armés et ONG : une exigence a défendre auprès de `Union Européenne, in L'Europe humanitaire en question, Juin 2008, p. 6.

24 Bear PARK A. et Schulz S (2007), The regulation of the private security industry and the future of the market, in ; Simon CHESTERMAN and chia CENHARDT, from mercenaries to market : The rise and regulation of private military companies, Oxford University press 2007, p. 4.

25 C. SPEARIN, Humanitarian NGO and International PSC : the « humanitarian » challenges of mouldering a market place «Geneva centre for the democratic control of Armed Forces, Policy Paper n° 16, 2007, p. 5.

produisent par vocation des faits d'insécurité, dont l'OTAN est appelée a faire face, pour la pacification de l'espace Euro-Atlantique et en dehors de celui-ci. Ces groupes et sociétés sont légion et multiforme, a l'instar de groupes terroristes, idéologiques et fondamentalistes, religieux, tribalo-ethniques et autres... qui menacent la paix mondiale.

Dans leur choix opérationnel pour victimiser une cible donnée, Jean-Jacques CÉCILE26 affirme que, pour le terroriste, le premier problème à résoudre est celui consistant a choisir sa cible. Si tant est qu'il s'agisse d'un attentat devant être perpétré dans un pays industrialisé ou en voie de développement soit il, celle-ci (cible) est généralement sélectionnée en fonction de deux critères prédominants : d'une part la recherche d'un effet psychologique optimum et d'autre part la volonté de faire un maximum de victimes. Il est a noter que ces deux critères sont du reste bien souvent liés. Rechercher un effet psychologique optimum, c'est avant tout choisir une cible liée a une échelle de valeurs intrinsèque à un référentiel communautaire, que cette communauté soit de nature par exemple nationale ou religieuse.

26 Jean-Jacques CECILE, in, http://www.armees.com/info/actualites/Comment-les-terroristes-preparent.html

CHAPITRE II : L'ORGANISATION DE TRAITE DE L'ATLANTIQUE NORD (OTAN) DURANT LA GUERRE FROIDE

Section 1. L'HISTORIQUE DE L'OTAN

Lorsque la deuxième guerre mondiale venait de prendre fin, l'Allemagne Nazi et les pays de l'Axe (japon et l'Italie) prononcèrent leur reddition, et par voie de conséquence, étaient vaincus par les pays alliés appuyés par les Etats-Unis d'Amérique en 1945. Le partage de l'Allemagne en zone d'influence politique, idéologique et militaire, est le point focal du début de la méfiance entre les anciens allies, notamment les Etats-Unis d'Amérique et l'URSS.

L'Allemagne divisée en deux pays distinct dont : l'Allemagne fédérale (RFA) contrôlée par les Etats-Unis d'Amérique et les pays alliés dont la France et, le Royaume Uni, et la République démocratique d'Allemagne (RDA), contrôlée par l'URSS. Le mur étendu sur plusieurs centaines de Km est érigé, séparant même Berlin la capitale, symbole de la force et de l'unité Allemande. Le sentiment d'insécurité et de menace soviétique commençait à hanter les occidentaux, qui sont vus dans l'obligation de créer une structure de défense commune, sécurisant leur espace, face aux potentielles attaques de l'Armée soviétique, en recourant aux soutiens des Etats-Unis, pour ne pas donner l'occasion a l'avènement d'une troisième guerre mondiale, qui arriverait à causer des pertes incalculables en termes de vies humaines et dégâts matériels incommensurables.

Ainsi, l'OTAN semble être née d'abord d'une incapacité de l'organisation des Nations unies à assurer la paix mondiale, bloquée par les multiples vétos soviétiques. Pour réaliser l'alliance qui permettrait la paix, les occidentaux qui craignaient un véto, trouvent une parade en ayant recours a l'article 51 de la charte des Nations Unies comme le précise l'article 5 dans le cadre de la légitime défense collective. Charles ZORGBIBE souligne : « une association des nations n'a pas besoin de l'autorisation du Conseil de Sécurité pour voir le jour... »27

Les Européens voulaient assurer leur sécurité, mais ils craignaient un nouveau relèvement de l'Allemagne, et a l'Est la menace communiste se faisait de plus en plus forte, surtout après le départ de la majorité des troupes américano-canadiennes qui stationnaient en Europe depuis la fin de la seconde Guerre mondiale. Les alliés européens souhaitaient l'aide des Etats-Unis qui voulaient d'abord que les Européens réalisent eux mêmes leur défense, quitte a les aider par la suite, craignant qu'une alliance brise le mouvement d'Unification de l'Europe. L'On voit d'ailleurs que dans le traité, cette volonté développe son propre système de défense (sorte de Plan Marshall militaire). Mais la situation de la politique internationale avait évolué après le coup de Prague (en Hongrie) le 12 mars 1948 ; et, le 17 mars 1948 est conçue l'alliance militaire dénommée : « Traité de Bruxelles », conclu entre les pays cités ci-haut, lequel traité préfigurait la future alliance atlantique.

Une dernière étape reste néanmoins à franchir, après plusieurs rencontres entre différentes instances, secrètes et classiques soit elles ; l'étape a franchir était

27 Charles ZORGBIBE, Histoire de l'OTAN, Ed. Complexe, 2002, Paris, p. 23.

l'interdiction par la condition des Etats-Unis d'Amérique, de toute alliance militaire en temps de paix. Un sénateur américain favorable à une alliance militaire a fait voter la Résolution 239 pour établir cette dernière le 11 juin 1948. Sur demande du sénat Américain, l'on inscrit dans le Traité (article 5), que les mesures à prendre en cas d'agression sur un des membres soient laissées souverainement au choix de chacun des pays signataires,28 car le sénat voulait présenter le choix du Congrès américain de faire ou ne pas faire la guerre.

Des pourparlers à Washington, du 03 juillet au 09 septembre 1948 ont définis les bases du Traité. Ce pacte militaire est donc né d'un accord signé le 04 avril 1949 à Washington ; il s'agit du traité de l'Atlantique Nord, dont l'article 5 sur la solidarité entre ses membres en cas d'agression est le point primordial. Ce traité a alors été ratifié par les Etats-Unis d'Amérique, le canada, le Belgique, le Danemark, la France, les Pays-Bas, l'Islande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, le Royaume-Uni et le Portugal qui, à cette époque, constituaient une partie du bloc de l'Ouest.

Section 2. LA DENOMINATION, LE BUT ET LE SIEGE DE L'OTAN

- L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), en français ; - North Atlantic Treaty Organization (NATO), en Anglais.

L'OTAN avait comme but et vocation initiale d'assurer la défense et la sécurité de l'Europe face a l'Union Soviétique après la deuxième Guerre mondiale.

Grâce à ses moyens logistiques, l'OTAN a su, durant la Guerre froide, « garder les Américains a l'intérieur, les Russes a l'extérieur et les Allemands sous tutelle »29 comme le souhaitait son ancien Secrétaire Général Hastings Lionel Ismay (du 04 Avril 1952 au 16 mai 1957).

Le siège de l'OTAN fut d'abord a Paris en France (1949-1966). Le Président Charles DE GAULLE décida du retrait de son pays du commandement militaire intégré de l'OTAN, suite au refus par les Etats-Unis d'Amérique de voir le Général DE GAULLE lancer un programme de création d'une force de dissuasion nucléaire française, afin de s'autonomiser de ses alliés, sur le plan de la détention de l'arme nucléaire. Ainsi désormais, le Siège de l'OTAN est Situé a Bruxelles (Belgique) depuis 1966 jusqu'à ce jour.

Section 3. L'ACTION DE L'OTAN DANS LA GUERRE FROIDE 3.1. Les missions dévolues au Traité (1949)

Avec l'OTAN, les Américains rompaient avec leur tradition d'isolement (selon le Président Monroe), et entraient dans une alliance permanente avec le continent Européen. Les Européens ont tout fait pour amener les Américains à participer à leur défense et même si le Traité les laissait libres en théorie, en pratique, en cas d'attaque d'un des membres, les Etats-Unis n'auraient pas d'autre solution que d'entrer en guerre.

28 Charte des NU, http//www.onu.int/

29 Hastings Lionel Ismel, cité par Daniele GANSER, Les Armées secrètes de l'OTAN, Réseau Stay Behind,

opération Gladio et terrorisme en Europe, Ed. Demi-lune, Paris, 2007.

14Citation originale : « Keep the Americans in, the Russians out and the Germans down ».

L'OTAN veut une paix active et encourage la coopération de ses membres dans tous les domaines : économique, social, culturel et non seulement militaire (art. 2). Le but de l'Alliance Nord Atlantique ne serait pas simplement négatif, elle créerait un contrecourant dynamique s'opposant au communisme, car on y trouve, dès le préambule des idées de liberté, de démocratie et de bien être.

Les Soviétiques s'opposaient au Traité, l'accusant d'être « un instrument de l'impérialisme américain ». Le Traité reposait en effet sur les principes que les Américains ont tenté d'imposer après la guerre. Principe de libre échange économique issu de la conférence de Bretton Woods (voir art. 2 sur la collaboration économique). Le Traité allait finalement être l'élément qui a réellement soudé le bloc occidental. Sur demande des Américains, l'OTAN ne visait pas un adversaire en particulier. Il n'avait pas pour but de provoquer les Soviétiques.

Conformément à la charte des Nations Unies, et notamment à son Art. 51, les pays de l'Alliance s'en remettaient à la décision du Conseil de Sécurité (Art. 5 et 7) lors de tout règlement des différends. Le Traité réaffirme sa subordination a l'ONU et le rôle important de celle-ci dans les relations internationales (Art. 1).30

3.2. L'extension de l'OTAN (1949-1991)

Situé à Londres puis à Paris à partir de 1952, le siège de l'Alliance atlantique occupait initialement des locaux temporaires au Palais de Chaillot (Paris), avant d'être transféré à Porte Dauphine, avec l'inauguration du « Palais de l'OTAN » (actuelle université Paris Dauphine) en 1959.

Les Etats-Unis ont déployé de nombreuses forces terrestres en Europe pendant toute la durée de la guerre froide, à savoir :

* La 7ème armée ou USAREUR a dirigé ces forces divisées entre le Vème corps et les
VIIème corps, ce dernier ayant été désactivé en 1991 après la guerre du Golfe ;

* Dès septembre 1954, alors que Staline puis Khrouchtchev ont formulé la doctrine de la « coexistence pacifique », fondée sur « l'équilibre de la terreur », le Pentagone réplique en stockant des armes nucléaires au Royaume-Uni, avant d'en stoker dans l'ensemble du territoire européen au début des années 1960. Plusieurs armées européennes eurent à leur disposition des ogives nucléaires « sans double clé ~ équipés de dispositif de sécurité et d'armement.

* La dissuasion nucléaire, fondée essentiellement sur les armes nucléaires des EtatsUnis basées en Europe de l'ouest et en Turquie, était en effet un axe dominant de la stratégie atlantique face a l'importante force conventionnelle du bloc de l'Est.

* Parallèlement, l'Alliance s'étendait a d'autres Etats ; elle est rejointe par la Grèce et la Turquie (1952), la République fédérale d'Allemagne (RFA) en 1955 et l'Espagne de l'après Franco (1982), bien que cette dernière collaborait précédemment avec l'OTAN, de façon informelle.

30 Charte des NU, http://www.onu.int/

3.3. Une chronologie de la guerre froide 3.3.1. Les débuts et causes

Après la seconde guerre mondiale, les relations entre les Américains et les Soviétiques de dégradèrent. L'URSS affirmait vouloir garantir sa sécurité en s'entourant de pays alliés le long de ses frontières. L'Armée Rouge (Ancienne armée de l'URSS) ne se retirait pas des pays qu'elle avait libérés du Nazisme Hitlérien et, contrairement aux engagements pris à la conférence de Yalta, elle n'y organisait pas d'élections libres. Une (( guerre ~ d'un nouveau genre oppose les Etats-Unis a l'expansionnisme soviétique, et la guerre des influences concernait rapidement le tiers monde, stabilisé par un équilibre nucléaire, dit (( l'équilibre de la terreur ~ dès 1949, année oü l'URSS possède a son tour la bombe nucléaire.

3.3.2. Les causes immédiates

Joseph STALINE cherchait a mettre l'URSS a l'abri d'une nouvelle attaque par la création d'un « glacis » territorial et idéologique, c.-à-.d d'un espace protecteur qui éloignait la menace des frontières soviétiques :

* En repoussant plus a l'Ouest les frontières de l'URSS par l'annexion des pays baltes et d'une partie de la Pologne, alors que les territoires allemands situés à l'Est de l'Oder et de la Neisse de Görlitz étaient placés sous administration polonaise (partage effectué lors de la conférence de Postdam) ;

* En imposant des gouvernements prosoviétiques dans les pays d'Europe centrale et orientale occupés par l'Armée rouge (a l'exception de l'Autriche), pays qui deviendront plus tard (( des démocratiques populaires ». Le coup de Prague en Tchécoslovaquie, une des rares réelles démocraties d'avant-guerre en Europe de l'Est, fut l'expression la plus visible pour l'ouest de cette politique et fut perçu comme la manifestation de la volonté hégémonique de l'URSS.

Avant même la fin des hostilités avec l'Allemagne, l'URSS avait établi sa domination dans les territoires libérés par l'Armée rouge :

* L'arrestation de Seize (16) dirigeants de l'armée secrète polonaise ; formellement conviés à Moscou pour des entretiens politiques les deux principaux leaders de la résistance polonaise mourraient en prison quelques mois plus tard. Le gouvernement polonais en exil à Londres, abandonné par les occidentaux, se voit dénié peu à peu de toute responsabilité et le comité de Dublin, formé par les soviétiques, prend le contrôle des pays ;

* L'attribution de la province tchécoslovaque de la Ruthénie subcarpatique à

l'Ukraine, procurait a l'union soviétique une frontière commune avec la Hongrie ; * L'installation au pouvoir des partis communistes tant a Bucarest qu'à Sofia, et

l'élimination de toute autre formation politique ;

* La mise en place à Vienne (Autriche), sans consulter les occidentaux, d'un gouvernement provisoire prosoviétique dont le chef avait approuvé l'Anschluss en 1938 ;

* enfin, le Maréchal TITO, établi à Belgrade (capitale de l'ex-Yougoslavie), refusait, contrairement à ce que Kremlin avait promis aux alliés, de laisser le Roi Pierre II (de l'ex-Yougoslavie) rentrer de son exil.

De plus en plus inquiet de ces violations répétées de la charte de l'Atlantique et de la Déclaration sur l'Europe libérée de Yalta, Winston CHURCHILL s'alarmait dans un télégramme du 12 mai 1945 au Président TRUMAN des Etats-Unis d'Amérique de risquer de voir les forces soviétiques s'avancer jusqu'aux rives de l'Atlantique et utiliser déjà l'expression « Rideau de fer p31, qui deviendra célèbre.

En mars 1946, dans un discours retentissant, il dénonçait ouvertement cette mainmise soviétique sur l'Europe centrale et orientale. « De Stettin dans la baltique à Trieste dans l'Adriatique, un rideau de fer est tombé sur le continent... Les partis communistes, qui étaient très faibles dans tous ces Etats de l'Est de l'Europe ont obtenu un pouvoir qui dépassait de beaucoup leur importance et ils cherchaient partout à exercer un contrôle totalitaire. Des gouvernements policiers s'installaient un peu partout, au point qu'à l'exception de la Tchécoslovaquie, il n'y avait pas de vraie démocratie p avait souligné W. CHURCHILL.

En Allemagne, dans leur zone d'occupation, les Soviétiques menaient avec vigueur, la dénazification décidée à la conférence de Potsdam. Plus de 120.000 personnes sont internées dans des « camps spéciaux p qui ont existé jusqu'en 1950.

42.000 détenus y seraient morts de privations et de sévices.32 Cette politique d'épuration allait de pair avec la nomination de cadres communistes aux postes-clés de l'Administration, de la police et de la justice ; plusieurs milliers d'agents ayant travaillé sous le IIIe Reich étaient « recyclés ~ par les nouveaux services de sécurité d'Allemagne de l'Est ou maintenus dans l'Administration33 et, de nombreux fonctionnaires de l'ancien régime, ont servi le nouveau pouvoir jusqu'aux années 1960.

Les alliés occidentaux, en revanche, ont misé davantage sur une « rééducation p (umerziehung en Allemand) du peuple allemand34, car avec un succès très limité, en novembre 1946, d'après un sondage en zone américaine, 37 % d'allemands estimaient que « l'extermination des Juifs, des Polonais et d'autres non Aryens était indispensable à la survie du peuple allemand p, et en 1952, 25 % des Allemands de l'ouest admettaient avoir « une opinion favorable p sur A. HITLER, donc une rééducation s'avérait être très importante.

3.3.3. L'Opposition idéologique

Le destin secret de la providence à tenir un jour dans leurs mains les destinés de la moitié du monde avait prédit Alexis de TOCQUEVILLE35, prédiction qui disait dès le 19e

31 Rideau de fer : Séparation politique, économique, militaire et stratégique de l'Europe en deux blocs idéologiques (Est-Ouest), démarcation visible entre les pays de l'OTAN a l'Ouest et ceux du pacte de Varsovie a l'Est, Principe mis en place par Winston CHURCHILL.

32 A. Heinrich WINKLER., Histoire de l'Allemagne, XIXe-XX siècle, Ed. Fayard, Paris, 2000. p. 565.

33 Christine OCKRENT et Alexandre de MARENCHES, Le secret des Princes, Ed. Stock, 1986, p. 86.

34 Tony JUDT., Postwar - A History of Europe since 1945, Ed. Pimlico, 2005. p. 58.

35 Alexis TOCQUEVILLE, De la démocratie en Amérique, 1er livre, 1935.

siècle, les Etats-Unis et la Russie impériale avaient tous deux vocation à devenir un empire à l'échelle mondiale et qu'ils s'opposaient pour la domination globale dès qu'ils entreraient en contact. La destinée manifeste des Etats-Unis d'un coté, la volonté d'expansion de la Russie de l'autre, entrainaient la rivalité des deux principaux Etats impérialistes.

Les deux systèmes socioéconomiques sont différents, voire opposés sur plusieurs points :

 

Système du bloc de l'Est

Système du bloc de l'Ouest

Politique

Régime dit de « démocratie populaire »*

Régime dit de « démocratie libérale »

Société

Officiellement, société sans

classe dominante**, en réalité une société dotée d'une nomenklatura privilégiée.

Importance de la bourgeoisie

Economie

Planification centralisée (plans quinquennaux)

Economie capitaliste reposant sur

l'initiative individuelle et le libre
marché.

Conception du

progrès

La progression de la société

entraîne le progrès des
individus dans leur ensemble.

La progression personnelle de

l'individu entraîne le progrès de la
société.

Conception de

l'individu

L'individu est soumis aux

objectifs politiques fixés par le parti qui réforme la société.

La liberté individuelle est le moteur de la société de l'économie.

*En réalité dictature d'un parti unique. Certains pays de l'Est (comme la Pologne)

disposaient de plusieurs partis politiques mais tous ont été sous le diktat d'un parti inféodé a l'URSS.

**Dès 1918 jusqu'à l'adoption de la constitution de 1936 l'URSS définissait officiellement comme « dictature du prolétariat » avec les ouvriers comme classe dominante.

N.B : La mise en place des blocs et la question des armes nucléaires au centre de la guerre froide se situaient les questions nucléaires, que nous évoquions au début de ce chapitre. Visiblement, grâce à leur capacité de destruction inégalée, étaient en grande partie responsables de l'absence de conflit a grande échelle entre les deux blocs, ce qu'on appelle « l'équilibre de la terreur » par la dissuasion, une peur du nouveau conflit mondial sous peine de la « destruction mutuelle assurée » (DMA), à partir du moment où les super puissances avaient admis que l'usage des armes nucléaires devaient être restreint, au maximum l'admission faite au moment de la guerre de Corée par exemple. Ainsi, la menace de ce conflit nucléaire aura désamorcé la fameuse crise des missiles de Cuba, ainsi que la crise du canal de Suez. Limitant les conflits aux théâtres régionaux ou locaux.

La formation des blocs s'explique en partie par l'arme nucléaire que les EtatsUnis possèdent, mais pas l'URSS (qui l'aura bientôt cependant : la bombe A RDS-1 qui avait explosé en 1949). Chaque Etat se range donc sous la protection de l'une ou l'autre des superpuissances ; c'est le « parapluie nucléaire ». Le ralliement des Etats se faisait par une série de pactes ; c'est la « pactomanie », expliquant la rapide mise en place des blocs durant

la guerre froide. Un bloc se définit donc comme un ensemble de pays sous le parapluie nucléaire d'une superpuissance.

Section 4. LE BLOC DE L'OUEST

La formation des démocraties populaires était ressentie par les pays occidentaux comme une menace. Ils réagissaient :

1. Politiquement

Le 12 mars 1945, un an après le discours de Fulton, le Président Harry TRUMAN annonçait sa politique de containment (endiguement) du communisme, aussi appelé la doctrine Truman, qui considérait l'opposition Ouest/Est comme un conflit entre deux systèmes antinomiques : « démocratie » contre « totalitarisme ».

La doctrine Truman prévoyait d'assister tout pays qui pour conserver son indépendance, combattait l'expansionnisme soviétique.

L'application de cette doctrine amèna les Etats-Unis à participer au coup d'Etat au Guatemala qui remplaçait un gouvernement démocratiquement élu par un dictateur ; l'opération se nommait « opération PSBUCCES ». Lors de la guerre froide, beaucoup de dictatures d'Amérique latine et d'Europe soutiennaient les politiques américaines, qui sont vues comme rempart face à la montée du communisme ; a l'instar de l'Espagne de Franco, le Portugal de Salazar, la Grèce du régime des Colonels à partir de 1967, la Turquie du général Kenan Evren après le coup d'Etat de 1980, le Chili de Augusto Pinochet, l'Argentine de la Junte de Videra après 1976, le régime militaire brésilien a partir de 1964 et la liste n'est pas exhaustive.

Il y a aussi une opposition économique du marché contre économie planifiée quoique là encore, la Yougoslavie de TITO (le Maréchal) adoptait un système dit « autogestionnaire ~, tandis qu'en Europe des régimes d'économie mixte sont adoptés : le dirigisme en France, de larges nationalisations au Royaume-Uni.

2. Economiquement

A partir de 1947, les Etats-Unis ont mis en oeuvre le Plan Georges MARSHALL, aide économique pour la reconstruction de l'Europe, en tant que complément à la Doctrine Truman.

3. Miitairement

Les Etats-Unis et leurs alliés ont crée un important réseau d'alliances défensives : l'Organisation des Etats Américains (1948), le Traité de Bruxelles (1948), le Pacte Atlantique (1940) doté en 1950 d'une structure militaire, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) (avec mise en place des cellules paramilitaires clandestines du stay-behind, Gladio36, l'ANZUS (1951), l'Organisation du Traité de l'Asie du Sud-Est (OTASE)

(1954) et le pacte de Bagdad (1955), les pays signataires s'engageaient a s'aider mutuellement en cas d'agression.

En 1947, les services de renseignements des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande signaient l'Accord UKUSA, dans le cadre duquel le système de renseignement d'origine électromagnétique Echelon sera mise ne place dans les années 1960 (dès 1945, la National Security Agency intercepte les télégrammes, débutant la fameuse opération dit « shamrock »37

Une base de renseignements d'origine électromagnétique (SIGNIT) est installée à San Vito dei Normanni (en Italie) en 1964, tandis que le premier satellite COMINT (CANYON) est lancé en août 1968, suivie de sept autres entre 1968 et 1977.38

Section 5. LE BLOC DE L'EST

L'URSS a adopté une stratégie strictement parallèle. Elle réagit :

1. Politiquement

En septembre 1947, en réponse à la doctrine Truman et au plan Marshall, qui d'après eux visent a l'asservissement économique et politique de l'Europe ; les Soviétiques ont mis en place le Comité d'Information des Partis Communistes (Kominform). Le but officiel de cet organisme est l'échange des expériences et la coordination des activités des partis communistes lors de la réunion constitutive, le ministre Russe des Affaires Etrangères JDANOV, dans la même perspective manichéenne que Truman, formulait la doctrine désormais divisée en deux camps hostiles, le camp anti-impérialiste et démocratique et le camp impérialiste et antidémocratique ; l'URSS serait le leader du camp démocratique, alors que les Etats-Unis seraient à la tête du camp impérialiste.

2. Economiquement

En janvier 1949, suite a la création de l'OECE, l'URSS fonde le Conseil d'Assistance Economique Mutuelle (CAEM en anglais, COMECON en français ), chargé de coordonner les économies de démocraties populaires et de planifier les échanges commerciaux entre elles.

3. Militairement

En mai 1955, suite a l'admission de la RFA dans l'OTAN, l'URSS créa le Pacte de Varsovie, qui officialise l'autorité soviétique sur les armées des démocraties populaires. D'oü, la mise en place de l'organisation de défense militaire de bloc de l'Est dénommée pacte de Varsovie en réplique avec l'OTAN.

37 Le Rapport ic 2000, (interception capabilities 2000) publié pour le parlement européen par le bureau d'évaluation des opinions techniques et scientifiques (STOA).

38 Ducan CAMPBELL, Op cit, pp. 42-45.

Plusieurs crises ont secoué la période de la guerre froide, à l'instar de :

* La guerre de Corée (1950-1953) ; l'insurrection de Budapest (1956) ; la crise de Suez (1956) ; la deuxième crise de Berlin (entre Américains et Soviétiques) en 1961, 1962 ; conflit Indonésie/Pays-Bas (1962) ; la crise des missiles cubaines (1962) ; la détente (1963-1974) ; la détente en Europe (1962-1975) ; la République populaire de Chine (comme 3ème acteur) ; les limites de la « détente ».

La guerre du Viêt-Nam ; la crise des missiles en Europe (la crise des euromissiles de 1979-1985).

Le problème de la Pologne (16 octobre 1978) électron de Karole Wojtyla élu 262e pape sous le nom de Jean-Paul II, la 1ère guerre d'Afghanistan.

* Les différentes tensions dans le monde ont provoqué que de nombreux pays à l'époque trouvèrent la tutelle soviétique ou américaine lourde et voulaient s'en séparer :

- Dans le bloc de l'Ouest ; la France, sous DE GAULLE prit distance avec les EtatsUnis d'Amérique et l'OTAN, développa l'anti-américanisme. Pour DE GAULLE, il fallait distinguer l'Alliance de l'organisation.

Le Cuba sous Castro renversa le dictateur pro-américain Batista FLUGENCIO, pris distance avec les Etats-Unis d'Amérique, cause de crise des missiles.

L'Iran mit en place une République islamiste en remplaçant le gouvernement installé et maintenu longtemps par les Etats-Unis d'Amérique.

- Dans le bloc de l'Est ; La Chine sous MAO s'éloignait de plus en plus de l'URSS en forgeant un communisme modéré en rapprochement des Etats-Unis d'Amérique. La Hongrie tentait de faire défection du Pacte en 1956, d'oü l'insurrection de Budapest. La Tchécoslovaquie, à travers le printemps de Prague, amorça des réformes politiques qui autorisèrent même la création des partis politiques et la libéralisation des informations. La Roumanie refusa la spécialisation économique imposée par l'URSS a travers le COMECON et se déclarait neutre dans le conflit Sino-soviétique en 1964. La liste n'est pas exhaustive.39

Section 6. LE PACTE DE VARSOVIE OU L'ORGANISATION DU TRAITE DE VARSOVIE (OTV)

Loin de nous l'idée de faire une étude comparative en étudiant d'une marnière brève le dit Traité, puisque nous ne saurons citer l'OTAN, sans pour autant évoquer le Traité de Varsovie, il a été un contre poids en terme d'organisation politico-militaire comme l'OTAN, et ce qui un moment donné a servi a créer un équilibre de force entre l'Est et l'Ouest. Ce qui nous motive a titre historique d'évoquer la dite organisation.

Le Pacte de Varsovie était une alliance militaire conclu le 14 mai 1955 entre la plupart des Etats du bloc communiste* par le Traité d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle, ou Traité de Varsovie ; il avait son siège a Moscou, la Capitale de l'URSS. Nikita

KROUCHTCHEV le Président de l'URSS qui en fut l'artisan, l'avait conçu dans le cadre de la guerre froide comme un contrepoids a l'OTAN.

La principale raison ayant motivé la formation du Pacte de Varsovie ou organisation du Traité de Varsovie (OTV), selon l'exposé des motifs, fut l'adhésion de la République fédérale d'Allemagne, en voie de remilitarisation au Traité de l'Atlantique Nord le 09 mai 1955, rendu possible après la ratification par les pays occidentaux des accords de Paris.

Partant du rôle, le Pacte de Varsovie était dominé par l'URSS. Les tentatives d'abandon du Pacte par les autres pays furent écrasées par la force a plusieurs reprises. Ainsi, durant la Révolution Hongroise de 1956, la Hongrie qui projetait de quitter le Pacte et de devenir neutre durant la guerre froide, s'est vu assiégée en octobre 1956, par l'Armée Rouge qui intervint et élimina toute résistance en deux semaines. Les forces du Pacte de Varsovie furent également utilisées lors du Printemps de Prague de 1968, quand elles envahirent la République Socialiste tchécoslovaque pour mettre un terme à la réforme démocratique que le gouvernement était en train d'implanter. Cela mit en lumière la politique soviétique qui gouvernait le Pacte. La Doctrine Brejnev, disait : « Quand des forces hostiles au socialisme cherchent à faire dévier des pays socialistes vers le capitalisme, cela devient un problème, non seulement de la Nation intéressée, mais un problème commun à tous les pays socialistes... »40

Après l'invasion de la Tchécoslovaquie l'Albanie se retira le 13 septembre 1968 du Pacte qu'elle avait déjà cessé de supporter depuis la fin de 1962. Ce retrait fut rendu possible par l'isolement géographie de ce pays par rapport aux autres membres du Pacte, puisque l'Albanie ne partageait ses frontières qu'avec la Grèce et la Yougoslavie. Les Nations appartenant a l'OTAN et au Pacte de Varsovie ne se sont jamais affrontées directement dans un conflit armé ouvert, mais se sont combattues indirectement, par voie interposée dans le cadre de la guerre froide durant plus de 35 ans.

Le dispositif du Pacte constitue encore de nos jours, le plus formidable déploiement des forces militaires en temps de paix, puisqu'au cour de ses premières années d'existence ; le Pacte a mené des activités essentiellement symboliques, et le rôle du commandement conjoint semblait se limiter a celui d'une agence de coordination des procédures d'entraînement. Les premières manoeuvres militaires communes dataient d'octobre 1961. Par la suite, ce type de manoeuvre a été organisé aux intervalles réguliers, sous un commandement conjoint dominé par les Soviétiques dont le rôle s'est fait de plus en plus autoritaire ; la dernière (manoeuvre militaire) en date, a eu lieu en 1991, à la veille de la dissolution, il alignait dans la seule zone « ATTU ~ l'atlantic To the Urals - de Atlantique à l'oural), 2.365.700 militaire ; 105.405 blindés dont 33.870 chars de combat répartis en 145 divisions et autres unités et la défunte Nationale Volksarmee de la RDA (Armée Nationale de la RDA) ne faisait plus parti du pacte. La fiabilité des éléments non Soviétiques de l'OTV a toujours été mise en doute, mais il est clair que la disparition de cette organisation a balayé dans son sillage l'idée d'une menace d'agression en provenance de l'Est de l'Europe.

40 Patrick FAUCON, L'OTAN et le Pacte de Varsovie, Ed. Atlas, paris, 1992, pp. 45-48.

Le Pacte de Varsovie se composait (comme texte le régissant) d'un préambule et de onze article (ficelés comme celui de l'OTAN et se référant a la charte de Nation Unies), il fut établi en quatre exemplaire, dont un en russe, un en polonais, un en tchèque et un en allemand. Le Traité de Varsovie se proclamait ouvert à tous les Etats « indépendamment de leur régime sociale et politique ~. L'adhésion de nouveau membre restait toutefois soumise au consentement des Etats signataires (dans son Art. 9).

Le Traité créait un commandement unifié et un comité consultatif politique, où chaque Etat était représenté et qui se réunit deux fois par an. Le premier commandant en chef fut le Maréchal KONIEV. Les forces armées de la RDA ne furent officiellement intégrées au Pacte qu'en janvier 1956. La République Populaire d'Albanie le quitta en septembre 1968 pour des raisons que nous avions évoqués ci-haut (agression de la Tchécoslovaquie), puisque d'ailleurs elle (Albanie) avait cessé de participer a ses travaux depuis 1961.

* La République Populaire de Chine (Etat observateur) dont un observateur
participant aux séances du Pacte. La Chine cessa d'être représentée en 1962.

* La République fédérale populaire de Yougoslavie, pourtant communiste, n'a pas pris part à cette Alliance en raison de la politique de neutralité observée par le Maréchal TITO et l'indépendance politique vis-à-vis de Moscou qui en découlait.

N.B : Le Traité fut établi pour une durée de vingt ans. Il resta en vigueur pendant les dix années suivantes pour les Etats qui ne l'avaient pas dénoncé. Il fut reconduit pour vingt ans en 1985. Les membres de l'Alliance se promettaient un secours mutuel en cas d'agression d'un des pays membres. Le Pacte s'acheva le 31 mars 1991 et fut officiellement rompu lors d'une rencontre a Prague le 1 juillet de la même année, car l'URSS reconnu l'état de fait de ce dernier.

6.1. La dissolution du Pacte de Varsovie et le passage de ses membres a l'OTAN

Pour rappel historique, les Ministres des Affaires Étrangères et de la Défense de l'Organisation du Traité de Varsovie (OTV) se sont réunis le 25 février 1991 a Budapest pour mettre un terme aux institutions créées dans le cadre de la guerre froide. Auparavant, l'Union Soviétique avait anticipé la possibilité du retrait unilatéral de certains Etats membres, lorsqu'elle avait suggéré la cessation des activités militaires de l'organisation a partir du 1 avril 1991. Cette proposition a été adoptée sans difficulté lors de la réunion de Budapest.

Les Ministres ont également décidé de mettre un terme aux activités politiques du Pacte au plus tard la fin de la même année, mais la discussion sur la dissolution du Conseil d'Assistance Economique Mutuelle (CAEM/COMECON) a été reportée à une date ultérieure. Ce développement mis fin aux tentatives permanentes de l'Union Soviétique de consolider son hégémonie en Europe de l'Est par des structures multilatérales. Il a été souvent dit que l'Organisation du Traité de Varsovie (OTV) ou Pacte de Varsovie constituait le pendant de l'OTAN, et donc un rouage important du mécanisme de stabilisation qui a contribué a préserver un certain équilibre en Europe. En fait, le Pacte de Varsovie et l'OTAN n'ont jamais été compatibles. A la différence du Traité instituant l'OTAN en 1949, le Traité de Varsovie a été superposé a une série d'accords bilatéraux entre les membres, restés en

vigueur parallèlement au Pacte. Ces accords sont aujourd'hui délaissés en grande partie, mais ils pourraient être remplacés, en temps voulu, par des accords de sécurité d'un type tout a fait différent, a l'instar de la reconquête de l'espace Géopolitique et Géostratégique par l'actuelle Russie, a travers la CEI (communauté des Etats indépendants) et l'organisation de l'Asie du Sud-Est.

Bien que l'OTAN se soit avérée d'être un instrument essentiel de la consolidation de la participation américaine a la défense de l'Europe occidentale, elle a réalisé bien plus que cela. Jouissant d'un appui considérable parmi les populations des Etats membres, l'OTAN a su s'adapter de façon remarquable et a toujours pris grand soin d'éviter toute ingérence dans les affaires intérieures de ses members, du moins visiblement. L'Organisation du Traité de Varsovie (OTV), en revanche, était perçue comme un instrument du pouvoir soviétique, servant principalement les intérêts de sécurité de l'URSS. C'est la puissance militaire soviétique qui maintenait en 1956 et provoquait la chute du gouvernement légitime de la Hongrie, c'est bien parce que le Pacte de Varsovie l'y autorisait, « ... pour protéger la Hongrie de la subversion... ~, comme l'avait déclaré a l'époque le Représentant Soviétique au Conseil de Sécurité des Nations Unies. L'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968 a constitué en réalité un acte de guerre auquel ont pris part tous les Etats membres du Pacte, a l'exception de la Roumanie.

Ainsi, pour clore ce point de vue, bien qu'elle se déclarait une alliance défensive, l'OTV était pratiquement unique en son genre puisqu'elle a, à deux reprises au moins, déclaré la guerre a l'un de ses membres. C'est pourquoi l'analogie avec l'OTAN n'a jamais été pertinente.

6.2. L'implosion de l'Union Soviétique et la fin de la guerre froide (1989-1991)

Rappelons que dans le contexte de la glasnost (« transparence ») et de la perestroïka (« restructuration ~) et d'une tentative de démocratisation de l'union soviétique, son implosion se fait en sept grandes étapes :

1. Dès mars 1989, les Républiques Baltes (Estonie ; Lettonie ; Lituanie) proclament leur souveraineté. Moscou réagit en envoyant des troupes, mais choisit de les retirer devant les protestations internationales ;

2. En juin 1991, le Conseil d'Assistance Economique Mutuelle (le Comecon), un des deux principaux du bloc de l'Est se dissout officiellement.

3. Le 12 juin 1991, la République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie qui a élu Boris ELTSINE à sa présidence, bien que GORBATCHEV ait tout fait pour éviter cette élection, proclame à son tour la souveraineté (le 08 juin 1991).

4. Le 1 juillet 1991, l'autre principale organisation, le pacte de Varsovie (organisation de défense militaire) est officiellement dissous suite au retrait des démocraties populaires Est-européennes.

5. Le 18 août 1991, des tenants de la ligne dure tentaient le putsch de Moscou, GORBATCHEV qui est séquestré quelques jours dans sa datcha en Crimée. Des manifestations contre à ce putsch, et ELTSINE réussit à rétablir la situation. Les autres Républiques ont quitté, l'Union Soviétique du mois d'août a décembre 1991.

6. Le 08 décembre 1991, par les accords de Minsk en Biélorussie, constatant que « l'URSS n'existe plus », 11 ex-Républiques socialistes fondent la communauté des Etats Indépendants (CEI), qui est confirmé à Alma-Ata (en Kazakhstan) quelques ours plus tard c.-à-.d le 21 décembre 1991.

7. Le 25 décembre 1991, le Président d'un Etat qui n'existait plus, GORBATCHEV est contraint de démissionner.

A note que, dès août 1990, Georges Herbert WALKER BUSH, élu nouveau président des Etats-Unis, annonce la fin de l'affrontement Est-Ouest, c.-à-.d la fin de la guerre froide et de la bipolarisation du monde, car en effet, lors de son discours sur l'état de l'Union des Etats-Unis, devant le congrès américain le 28 janvier 1992, Georges Herbert WALKER BUSH déclarait : « ... Grâce à Dieu, les Etats-Unis ont gagné la guerre froide ; un monde jadis divisé en deux camps armés reconnaît aujourd'hui la supériorité d'une seule puissance (l'unipolarité américaine) ; les Etats-Unis d'Amérique, cette constatation n'inspire aucune peur car le monde a confiance en notre nation et il la raison... ».

CHAPITRE III : L'OTAN APRES LA GUERRE FROIDE (de 1990 à 2010)

Section 1. LES ELEMENTS REGULATEURS DE LA FIN DE LA GUERRE FROIDE

A titre de rappel, le 12 mars 1999, les anciens membres du Pacte de Varsovie dont : la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Pologne, rejoignirent l'OTAN. En 2004, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie y ont adhéré. Ces faits furent très mal perçus par Moscou qui y vit une pénétration occidentale dans sa sphère d'influence.

La situation de l'alignement des pays du monde sur les deux blocs en 1980 et les guérillas liées à la guerre froide sont mentionnées. Profitant du déclin des Etats-Unis sur la scène internationale du fait de l'humiliation subie au Viêt-Nam et de la politique relativement pacifiste du Président CARTER, l'Union Soviétique en profita pour s'engager d'avantage, notamment en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud, mais aussi en Europe (la crise des euromissiles).

L'Union Soviétique se met à déployer le plus d'armes de la nouvelle génération, inquiétant ainsi l'avance technologique de l'ouest. Jimmy CARTER négocia cependant le traité SALT II avec BREJNEV, signés en 1979 à Vienne (Autriche) le 18 juin 1979.

Aux Etats-Unis, discrédité par sa politique internationale jugée désastreuse et malgré une bonne gestion de la crise économique, CARTER est battu aux élections par Ronald REAGAN. Sous les présidences de Ronald REAGAN (1981-1989), puis de Georges Herbert Walker BUSH (1989-1993), les valeurs conservatrices sont remises a l'honneur, en économie, le Président REAGAN suit un programme néolibéral, inspiré en particulier par l'école de Chicago (monétarisme de Milton Friedman), récupéré par un creusement considérable des déficits publics.

Dans un but militaire, plusieurs pays s'équipèrent en matériel, souvent audelà de ce qui est en pratique nécessaire pour assurer leur survie et leur domination, qu'elle soit géopolitique ou économique. Les Etats-Unis et l'URSS ont acquis de façon frénétique du matériel de destruction oü chacun a tenté de démontrer sa supériorité sur l'autre. Cependant, a l'usure, cette course aux armements, les progrès techniques étant continus ; ce fut le poids trop important du complexe militaro-industriel sur l'économie de l'URSS qui mit fin à cette course.

Le résultat de la course aux armements en 1982*

Troupes et matériels logistique militaire

OTAN

Pacte de Varsovie

Cadres et hommes de troupes (soldats)

5.200.000

5.700.000

Fusées intercontinentales

1.646

2.348

Avions de combat

11.900

12.000

Missiles de moyenne portée

0

600

Navires de guerre

368

207

Têtes nucléaires

14.587

9.000

Chars d'assaut

25.000

60.000

Sous-marins

224

258

*Source : Manuel d'Histoire Franco-allemand, Terminales L (ES) L, Nathan, 2006, pp. 46-48.

Pendant cette course, ces deux pays ont crée un climat de terreur chez les adversaires. Chemin faisant, ils ont démontré qu'ils possédaient un arsenal nucléaire suffisant pour détruire quiconque s'opposerait de façon notable a leurs plans. Etant assuré de leur destruction mutuelle, ils ont maintenant ce qui est appelé l'équilibre de la terreur, c.-à-.d une situation où personne ne peut gagner suite à un conflit nucléaire.41

Le 23 mars 1983, Ronald REAGAN annonça le projet initiative de défense stratégique (IDS) ou « Guerre des étoiles )) : les Etats-Unis seraient protégés des armes nucléaires par un « bouclier spécial )) (très coûteux) qui les dévierait. L'Union Soviétique ne pouvant suivre, abandonna la course aux armements et consentit à négocier. CLINTON renonça a l'IDS en 1993 et c'est Georges W. BUSH qui le réalisera (décembre 2001).

Le 11 mars 1985, après la mort de Konstantin TCHERNENKO (ancien Président Soviétique), Mikhaïl GORBATCHEV (âgé de 54 ans) arriva au pouvoir en URSS. Il relança trois ans et demi après les politiques de glasnost (transparence) et de pérestroïka (restructuration). D'après KITIMA KASENDWE AMUNDALA42, Mikhaïl GORBATCHEV n'avait que exécuté le plan concocté par Youri ANDROPOV, ancien ministre soviétique des Affaires Etrangères et Président du Présidium du soviet suprême.

Le courage d'exécution d'une telle politique au moment oü le monde était sous la bipolarité, a eu comme conséquence majeure :

1. La recherche du désarmement ;

2. La fin du règlement des conflits dits « guerres des périphériques )) avec comme conséquences la démocratisation de l'Afrique par le fameux Discours de la Baule (France sous la présidence socialiste de François MITTERRAND).

3. Reconfiguration stratégique au Moyen-Orient.

Mikhaïl GORBATCHEV voulait sortir son pays de la guerre froide ruinant l'Union Soviétique qui consacrait environ 15 % de son PNB (Produit national Brut) contre 6,5 % pour les Etats-Unis (Statistique M. Vaïsse 2004). La première rencontre officielle entre GORBATCHEV et Ronald REAGAN à eu lieu lors du sommet de Genève en octobre 1985. Les deux dirigeants conviennent de se rencontrer a l'avenir pour discuter du désarmement ; le sommet se caractérise par une détente manifeste entre les deux supergrands.

Un accord écrit est signé a Genève en prévision d'une future réduction bilatérale de 50 % des arsenaux nucléaires, et certains évoquent dès à présent une nouvelle phase de détente. Les 11 et 12 octobre 1986, Ronald REAGAN et GORBATCHEV se rencontrent à Reykjavik (Islande), ce qui inaugure une nouvelle « détente )) marquée par la reprise du dialogue interrompu en 1979. Les Etats-Unis refusent d'abandonner l'IDS, mais un accord est presque conclu sur la diminution des armes stratégiques tandis que Mikhaïl GORBATCHEV évoque la « maison commune européenne )), dénucléarisée et neutralisée. Ainsi, le 08 décembre 1986 à Washington, REAGAN et GORBATCHEV décident d'éliminer

41 Source : Armement nucléaire (Revue), « Destruction de l'environnement au profit de la défense : pour la première fois dans l'histoire, l'humanité avait le potentiel de se détruire. La peur régnait a travers le monde, autant dans les pays producteurs que les pays spectateurs.

42 KITIMA KASENDWE J.L, Grands problèmes contemporains, cours inédit, L2 RI, UCM, Kinshasa, 2009-2010.

tous les missiles présents en Europe dans un délai de trois ans : C'est « l'option zéro », premier réel traité de désarmement, car :

1. L'Europe est vidée des missiles nucléaires de deux grands ;

2. C'est la fin de la crise des euromissiles ;

3. C'est la fin de la course aux armements (même si 4 % des têtes nucléaires seulement ont disparu.

Le 07 décembre 1988, à la tribune des Nations-Unies (ONU), M. GORBATCHEV annonce la réduction des forces armées soviétiques en RDA, Hongrie et Tchécoslovaquie, ce qui signifie la fin du concept de la « doctrine de souveraineté limitée » mise en place par BREJNEV. L'Union Soviétique se désengage de l'Europe de l'Est. Ce discours inaugure la Révolution velour, c.-à.-d la transition politique douce des pays de l'Europe de l'Est entre un régime de type soviétique et un régime démocratique multipartite par de nouvelles lois constitutionnelles de 1988 à 1990, avec des manifestions populaires, mais sans combat ni effusion de sang.

En République Démocratique d'Allemagne, les habitants commencèrent à immigrer vers la République Fédérale d'Allemagne par la Hongrie libre (été 1989). Puis, sous la pression de la population, le Mur de Berlin (symbole de la bipolarité idéologique et stratégique de la guerre froide en Europe) chute le 09 novembre 1989 et l'Allemagne sera réunifiée l'année suivante, c.-à-.d le 03 octobre 1990. En Roumanie, le régime autocratique de Nicolaï CEAUSESCU est le dernier à tomber, le 26 décembre 1989 et, le dictateur est exécuté ainsi que sa femme. Ce genre de démantèlement politique fera obtenir à M. GORBATCHEV le prix Nobel de la paix en 1990.

Peu a peu, du fait du désengagement de l'Union Soviétique et de la fin de la menace communiste, un vent de liberté souffle sur le monde et plusieurs conflits périphériques se règlent. A l'instar des troupes du Viêt Nam qui quittent le Cambodge (le 29 septembre 1989), les troupes cubaines quittent l'Angola et le Nicaragua. Beaucoup de dictatures d'Amérique latine, soutenues par les Etats-Unis comme rempart contre la tentation communiste, tombent : Argentine (1983), Brésil (1985), Paraguay (1989) et Chili (1990).

François MITTERRAND le Président Français, invitera la plupart de chefs d'Etats africains a la Baule (France), oü un discours d'annonce du changement politique qui devait désormais conduire l'Afrique vers la démocratisation, par la mort du monopartisme et l'ouverture au multipartisme intégral (surtout dans les pays ayant le Français comme langue en commun), était tenu. Ainsi, ce vent porté et amené par la pérestroïka apporta des bouleversements conséquents dans la vie politique de l'essentiel des Etats africains. Partout en Afrique des Présidents se prononcèrent pour annoncer les changements politiques, à l'instar du Maréchal MOBUTU qui s'est prononcé le 24 avril 1990 à la N'Sele devant les membres de son parti le Mouvement Populaire de la Révolution, parti-Etat et l'ensemble du corps diplomatique accrédité au Zaïre a l'époque : l'annonce de la fin du monopartisme et dans un premier temps le multipartisme à 3, puis plusieurs autres partis politiques ; MOUSSA TRAORE est arrêté et évincé du pouvoir au Mali ; le colonel AMANI TUMANI TOURE prend le pouvoir et organise la conférence National malienne ; Mathieu KEREKOU au Benin quitta le pouvoir, et le Benin organise la plus brève conférence nationale souveraine en Afrique à

l'époque, pendant 08 jours, présidée par Monseigneur DE ZOUSA, et la liste n'est pas exhaustive.

Du coté de l'Afrique du Sud, un autre pôle très important oü sévissait l'apartheid, le Leader de l'ANC (African National Congress), Nelson MANDELA, est libéré le 12 février 1990, après 27 ans d'emprisonnement, ce qui a mis fin a l'apartheid (1991). En Afghanistan, l'Armée Rouge (URSS) quitta le pays (1988-1989, mais la guerre civile se poursuivit entre les islamistes modérés du commandant MASSOUD (qui sera assassiné 12 ans après soit en 2001) et les islamistes (les Moudjahidin) soutenus par le Pakistan.

Lors de la guerre Iran/Irak (1980-1988), l'Occident arma officiellement l'Iraq, et fournit les armes à l'Iran en cachette. L'URSS soutenait les deux camps. Le 20 août 1988, l'ONU parvient a un cessez-le-feu sans qu'il n'y ait un réel vainqueur. Cependant, au Liban, les accords Taïf soumirent le pays à la Syrie. Dans le conflit Israélo-palestinien, alors que la première intifada bat son plein, des négociations secrètes s'en mêlaient.

Le Mur de Berlin ou Mur de séparation, de division de l'Allemagne de l'après deuxième guerre mondiale en quatre zones d'influence : zone soviétique [communiste] et zone capitaliste subdivisée en 3 parties : américaine, britannique et française. Ce mur est l'un des symboles majeurs de la guerre froide en Europe et dans l'influence du système bipolaire de l'époque. Pour la petite histoire, entre 1949 et 1961, 3 millions d'Allemands de l'Est transitèrent par le Berlin pour passer en République Fédérale d'Allemagne (RFA). Cette hémorragie démographique était un désastre économique pour la République Démocratique d'Allemagne (RDA), car c'était surtout des cadres dont ; des ingénieurs, des médecins et des ouvriers spécialisés qui commirent le « délit de fuite » que le gouvernement communiste d'Allemagne de l'Est appelait « republikflucht ».

En même temps, elle était catastrophique en ce qu'elle portait atteinte a l'image de marque officiel de la RDA.

En novembre 1958, cette situation donna lieu à une crise diplomatique connue sous le nom « d'ultimatum de Khrouchtchev » et dans laquelle furent impliquées toutes les puissances occidentales. En juin 1961, J.F KENNEDY et N. KHROUCHTCHEV se rencontrent à vienne, et le Président de l'URSS annonce qu'il va signer un traité de paix avec la RDA, ce qui priverait les Etats-Unis de leur accès à Berlin-ouest. KENNEDY juge la situation inacceptable et la conférence ne mène à rien. KHROUCHTCHEV envoie son armée devant Berlin-ouest, ce qui poussa le Président Américain de riposter en étalant les chars américains devant les forces soviétiques et en augmentant le budget militaire, ce qui poussa KHROUCHTCHEV de reculer avec son armée sous la pression.

Ainsi, le 13 aout 1961, la construction du Mur de Berlin entre le secteur soviétique et les trois secteurs occidentaux met fin à ce « débouchage systématique de citoyen de la République Démocratique Allemande.(43) Mais ,étant donné que les autorités Est-allemandes et soviétiques ne firent aucune tentative pour bloquer les voies de communication entre la RFA et Berlin-Ouest et que , par ailleurs, KHROUCHTCHEV ne mit pas en fusion le statut quadripartite de la ville, la réaction des occidentaux se limita à des protestations verbales et à des gestes symboliques, à l' instar de la visite à Berlin-Ouest du

43 HEINRICH. A, Histoire DE L'Allemagne, éd. Fayard, Paris 2000, p. 625.

général Lucius D. CLAYS, l' organisateur du pont aérien, et le renforcement de la garnison américaine par 1500 hommes. En effet, aux yeux des occidentaux, la construction de ce mur ne constituait qu'une agression a l' égard des Allemands de l'Est et ne menaçait pas les three essentials, c'est a dire les intérêts essentiels du bloc de l'Ouest.(44)

La chute de ce Mur en date du 09 novembre 1989, qui symbolise la fin de la guerre froide et de l'unification de l'Allemagne, a été la confirmation de l'heure nouvelle de la perestroïka prononcée le 07 décembre 1988 à la tribune des Nations Unies par Mikhaïl GORBATCHEV. Ainsi, une fois de plus, la symbolique a joué dans le processus engagé de la chute du bloc communiste en Europe entre 1988-1990

Section 2. LES CONSEQUENCES DE LA FIN DE LA GUERRE FROIDE

Il est d'une évidence notoire que les conséquences ayant entrainé la chute du bloc communiste en Europe sont légion, car la globalisation de l'économie mondiale ou mondialisation mise en place depuis longtemps par le camp capitaliste, principe qui allait a l' encontre du « collectivisme ~ russe, avait ruiné l'économie du leader de l'Est. Nous citons l'URSS, puisque logiquement, il est difficile de faire une guerre ouverte sans une bonne économie, à fortiori une guerre dite secrète ou froide qui demande beaucoup de moyens de dissuasion et de persuasion.

Au clair, il est incontestablement prouvé que la politique ne peut se passer de l'économie en terme de la continuation de deux moyens pour les Etats de s'exprimer et s'affirmer a l'extérieur, nous citons la diplomatie et la guerre. La liste des conséquences découlant de la fin de la guerre froide étant longue, a l'instar de la recherche effrénée et nombre des armements, la course aux armements et a l'arme nucléaire, et aussi du désarmement international. Nous évoquons également la gestion et les règlements des conflits armés dits guerres périphériques, l'interminable conflit de Moyen-Orient, nous soulignons une conséquence primordiale qui englobe les autres, qui est identifiée comme l'oeuvre de Gorbatchev, qui se nomme l'implosion de l'Union Soviétique et la dislocation du communisme.

2.1. La mondialisation de l'économie

La mondialisation étant par définition la libération de l'économie interétatique, par la suppression des barrières douanières, d'une détention en terme des biens (matières premières, ressources naturelles, minerais stratégiques, produits primaires, métaux précieux...) et services (la détention du savoir technologique, les cerveaux ; promouvoir le transfert technologique, la main d'oeuvre qualifiée et compétente...), oü nous disons les plus faibles s'éliminent, car le fait de ne rien posséder entre ses mains dans la globalisation de l'économie, rendent certains Etats vulnérables, et menacent par surcroit leurs frontières nationales, qui deviennent poreuses et de facto, la désouverainisation des Etats se conjugue par le fait qu'ils n'ont pas une assise économique, a l'instar de l'URSS qui s'est vue incapable de continuer à faire le contre courant.45

44 HEINRICH. A, Op. cit., p. 625

45 J.L KITIMA KASENDWE AMUNDALA, Op. cit., Inédit

2.2. La tryptique (triogie) secrète de l'OTAN en Europe

Tryptique ou trilogie qui est une notion chère à deux concepts proches qui sont la géopolitique (qui évoque la maitrise du milieu, l'organisation de la société et le mode de production) et la géostratégie (qui évoque l'armée, la diplomatie et les renseignements)46 l'OTAN dans la recherche de maitrise du milieu en terme de temps et d'espace, la géostratégie appliquée dans le secret par l'OTAN en Europe contre l'URSS, fut une nécessité en terme de technique appliquée dans la perspective d'affrontement, non pour subir mais précéder les événements sur terrain.

Les Etats-Unis d'Amérique et l'URSS, faisant la guerre par voies interposées c.à.d. appuyaient et encadraient financièrement, tactiquement, et logistiquement certains Etats dit satellites, mais surtout des organisations paramilitaires, évoluant comme des branches armées a coté des structures et partis politiques, soit de l'extrême droite, socialiste ou communiste, a l'instar du réseau Stay-Behind, Gladio et autres formes du terrorisme en Europe de l'Ouest, cité par Professeur Daniele GANSER,47 qui montre et marie le sens de notre démarche sécuritaire.

Il démontre qu'à la fin de la seconde guerre mondiale (1945) jusqu'au début des années 1990, existait dans le pays de l'OTAN, a coté des troupes ordinaires de l'alliance des armées secrètes de l'OTAN nommées aussi Stay-Behind ou Gladio qui avaient été mises en place par la CIA américaine et le MI6 britannique.48 Ce dans ce cadre que dans beaucoup d'Etats d'Europe de l'Ouest, les Américains recrutèrent des partisans de l'extrême droite pour former les réseaux Stay-Behind de l'OTAN ; c'est ainsi par exemple que l'officier SS et responsable de la Gestapo Klaus Barbie, dit Le Boucher de Lyon, avait été recruté en 1947 par le CIC (Counter Intelligence Corps) américain qui l'avait ensuite aidé a échapper aux poursuites pour crimes de guerre (voir le procès de Nuremberg) avant d'organiser sa fuite d'Europe vers l'Argentine en 1951. De même Reinhard GENLEN, un des généraux d'HITLER et d'autres Nazis ont été recrutés pour Gladio par les Américains.

Ces armées secrètes de l'OTAN étaient commandées et coordonnées par un bureau de la sécurité au sein du quartier général de l'OTAN (le SHAPE) a Bruxelles. C'est ainsi, selon l'ex-Président américain Richard NIXON cité par GANSER, l'OTAN elle-même était soumise au Pentagone, « puisqu'étant le seul organisme international qui ait jamais fonctionné, tout simplement parce qu'il s'agit d'une alliance militaire et que nous étions aux commandes... ))7, les représentants de ces armées secrètes se réunissaient chaque année dans l'une des capitales européennes. « Des représentants de la CIA étaient toujours présents aux réunions des armées Stay-Behind )) se souvient le Général Gerardo SERRAVILLE, cité par Daniele GANSER, lui qui avait commandé le Gladio en Italie entre 1971 et 1974,49 et qui avait comme devise emblématique ; « ...Silendo libertatem servo ou je servirai la liberté en silence )).

46 J.L KITIMA KASENDWE AMUNDALA, Cours de géostratégie, cours inédit L1 RI, UCM, Kinshasa, 2009-2010.

47 Daniele GANSER, Les armées secrètes de l'OTAN, Ed. Demi-lune, Paris, 2007. pp. 261-290.

48 Daniele GANSER, idem, pp. 261-290

49 Daniele GANSER, ibidem, p. 59

53
Section 3. : LES STRUCTURES DES COMMANDEMENTS POLITIQUES ET MILITAIRES DE

L'OTAN

3.1. Le commandement politique50

3.1.1. Le conseil de l'Atlantique Nord

Est l'organe principal de décision. Il est composé de représentants permanents des Etats membres (ayant rang d'ambassadeurs), il se réunit au moins une fois par semaine sous la présidence du Secrétaire Général de l'OTAN. Il prend ses décisions a l'unanimité. Les représentants permanents agissent sur instructions de leur pays, et rendent compte aux autorités nationales des positions des autres gouvernements. Parallèlement aux réunions de représentants permanents, les Ministres des Affaires Etrangères et ceux de la Défense se réunissent deux fois par an.

Enfin, très rarement, se réunissent les Premiers Ministres et/ou les Chefs d'Etat des pays membres. Le statut et le degré d'importance de décision du Conseil de l'Atlantique Nord, sont les mêmes qu'elles soient prises au niveau des représentants permanents, des ministres ou des Chefs d'Etat ou de Gouvernement.

Plusieurs comités, crées par le conseil, sont responsables des domaines particuliers dont :

1. Le comité des plans de défense : planification de la défense collective ;

2. Groupe des plans nucléaires : s'occupe des questions politiques liées
aux forces nucléaires ;

3. Comité militaire : Il recommande aux autorités politiques
de l'OTAN les mesures jugées nécessaires à la défense commune et établit des directives sur les questions militaires ;

4. Assemblée parlementaire de l'OTAN

- Le secrétariat international et l'état-major militaire international apportent leur concours au conseil et aux comités.

3.1.2. Les différents secrétaires généraux de l'OTAN51

1. Hastigs Lionel ISMAY ou Lord ISMAY (Royaume-Uni) : du 4 avril 1952 au 16 mai 1957.

2. Paul-Henri Spaak (Belgique) : du 16 mai 1957 au 21 avril 1961.

3. Dirk STIKKER (Pays-Bas) : du 21 avril 1961 au 1er août 1964.

4. Manlio BROSIO (Italie) : du 1er août 1964 au 1er octobre 1971.

5. Joseph LUNS (Pays-Bas) : du 1er octobre 1971 au 25 juin 1984.

6. Peter CARINGTON (Royaume-Uni) : du 25 Juin 1984 au 1er juillet 1988.

7. Manfred WÖRNER (Allemagne) : du 1 juillet 1988 au 13 août 1994.

N.B : Sergio BALANZINO (Italie) aura en charge la fonction de secrétaire général

pendant deux mois, à la mort de Manfred WÖRNER en août 1994.

8. Willy CLAES (Belgique) : du 17 octobre 1994 au 20 octobre 1995.

9. Javier SOLANA (Espagne) : du 5 décembre 1995 au 6 octobre 1999.

10. George ROBERTSON (Royaume-Uni) : du 14 octobre 1999 au 1er juillet 2004.

11. Jaap de HOOP SCHEFFER (Pays-Bas) : du 1er janvier 2004 au 31 juillet 2009.

12. Anders FOGH RASMUSSEN (Danemark) : élu le 4 avril 2009 lors du dernier sommet de l'OTAN a Strasbourg-Kenl 2009, en poste à compter du 1er août 2009.

3.2. Le commandement miitaire52

Auparavant, la structure de commandement militaire reposait sur une division géographique : l'une pour l'Europe (commandement allié pour l'Europe) l'autre pour l'Atlantique ; treize quartiers généraux étaient subordonnés à ce commandement.

Depuis 2003, toute la fonction opérationnelle est concentrée en un seul commandement : le commandement allié des opérations (Allied commandand for opération - ACO), plus communément appelé SHAPE (Supreme headquarter Allied Powers in Europe, Quartiers généraux suprêmes des puissances alliées en Europe) basé à Mons, en Belgique depuis 1966, et il n'y a plus que six quartiers généraux subordonnés.

Le commandement allié des opérations dirige ainsi trois états-majors interarmés basés à Brunssum (Pays-Bas), à Oeiras dans la banlieue de Lisbonne (Portugal) et, à Naples (Italie) et 6 états-majors de composante (air, terre, mer) :

1. Etats-majors air : Izmir (Turquie) et Ramstein (Allemagne) ;

2. Etat-majors terre : Heidelberg (Allemagne) et Madrid (Espagne) ;

3. Etat-majors mer : Northwood (Royaume-Uni) et Naples (Italie).

Quant au commandement allié pour la transformation (ACT, Allied command for transformation) basé à Norfolk (Virginie, Etats-Unis), il a remplacé le commandement allié pour l'Atlantique et dirige les efforts militaires visant a adapter les forces de l'alliance a un environnement en mutation rapide.

Les deux commandements ACO (alias SHAPE) et ACT sont tous deux rattachés au comité militaire (MC) de l'OTAN.

52 http://www.nato.int

3.3. L'organigramme de structure civio-miitaire décisionnelles de l'OTAN

Organisation politique (civile)

Organisation militaire

Commandement stratégique

Comité militaire
(CM)

ACO*

ACT*

Etat-major Militaire
International

Le secrétariat
International

Le Conseil
Atlantique Nord

Le Secrétaire
Général

Source : http://www.rpfrance-otan.org Légende

* L'Organisation politique : Structure civile de conception et de décision de l'OTAN, composée des Chef d'Etat et de Gouvernement, incluant le secrétariat international, le conseil atlantique nord et le secrétaire général.

- Le Secrétariat international : Organe administratif de l'OTAN chargé d'assurer la bonne réalisation des travaux menés par cette dernière. Il regroupe les membres du conseil politique et l'organisation militaire ;

- Le conseil atlantique nord : organe regroupant les Ministres de la Défense et des Affaires Etrangères des pays membres de l'OTAN ;

- Le secrétaire général : il est l'administrateur de l'OTAN ; Il exécute les décisions émanant du secrétariat international.

* L'organisation militaire : Structure opérationnelle et exécutoire subordonnée à l'organisation politique, elle renferme les comités militaires, l'Etat-major international et le commandement stratégique.

- Comité militaire (CM) : Organe donnant des avis militaires reposant sur un consensus et traduit les directives politiques en orientations militaires. Il regroupe deux structures militaires de commandement dont la ACT ou l'Alliance Command for Transformation et ACO ou Alliance Command for Opération servant dans des situations opérationnelles sur terrain ;

- Etat-major militaire international : organe exécutif du Comité militaire ;

- Commandement stratégique : Il donne l'avis militaire le mieux adapté au comité militaire et au conseil atlantique.

3.4. Le mécanisme de prise de décisions militaires a l'OTAN53

* Le conseil de l'OTAN, comité des plans de défense, groupement des plans nucléaires,

rattachés au secrétariat général, prend des décisions politiques et donne des orientations politiques ;

* Les Comités principaux donnent des avis politiques et des orientations générales ;

* Le Comité Militaire [Président] donne des avis militaires reposant sur un consensus et traduit les directives politiques en orientations militaires ;

* Le Secrétariat International l'organe exécutif qui soutien le conseil et ses comités ;

* L'Etat-major Militaire International (EMI) l'organe exécutif du comité militaire (CM) ;

* Le Groupe de Travail *délégations militaires des pays+ Travaillent avec l'Etat-Major

International [EMI] pour trouver des solutions aux problèmes ;

* Les Commandements stratégiques *SACEUR* et SACT*+ donnent l'avis militaire le
mieux adapté au CM et au conseil pendant les opérations et la transformation.

3.5. Les autres acteurs de l'OTAN

La structure permanente de l'OTAN par opposition aux moyens apportés ponctuellement par les nations dans le cadre d'opérations comme l'ISAF en Afghanistan par exemples intègre un grand nombre d'agences et de comités (politique, financiers, technique) qui sont dédiés au soutien de commandement politique et militaire de l'OTAN :

- La NC3A (Nato Consultation, command and control Agency) chargé de l'acquisition de moyens de SIC (systèmes d'information et de communication) ;

- La NCSA (Nato Cis Service Agency, Agence des Service Sic de l'OTAN) qui s'occupe du déploiement et du soutien des systèmes Sic ;

- La NACMA (Nato Air command and Control System Management Agency) ;

- La NAMSA (Nato Maintenance and Supply Agency, Agence de maintenance et

approvisionnement de l'OTAN) qui s'occupe du soutien des moyens OTAN déployés ;
- La CEPMA (Central Europe Pipeline Management Agency, Agence de gestion de pipeline

en Europe central) qui est le « service des essences ~ de l'OTAN.

- La CNAD (Conference of National Armament Directors, Conférence de gestion de

programmes comme la DAT (défense Anti-terroriste) ou la DAMB (Défense anti-missile) ; - La RTA (Research and Technology Agency, Agence de recherche et technologie) chargé

d'animer la recherche technologique a l'OTAN ;

53 http://www.nato.int

- La NSA (Nato Standardization Agency, Agence de normalisation de l'OTAN) chargé d'animer l'activité de normalisation a l'OTAN ;

- Le NURC (Nato Undersea Research Center, centre de recherche sous marine de l'OTAN) qui est situé à Spezia (Italie) et qui mène des activités de recherche en matière de lutte sous la mer ;

- Le NATO Defense College de Rome qui est une des plus prestigieuses universités militaires d'Europe...

3.6. Le dispositif militaire

Les temps sont durs pour (presque) tout le monde et l'Alliance Atlantique n'y échappe pas. Déjà que les budgets militaires des pays européens seront pratiquement tous soumis à une cure d'austérité pour cause de crise économique et de déficits publics a éponger, il devrait être difficile de trouver les 545 millions d'euros qui manquaient pour boucler le budget 2010 de l'Otan.

La question de ce trou financier devait être abordée lors de la réunion des Ministres de la Défense des Etats membres, réunion qui fut organisée à Bratislava les 22 et 23 octobre 2009. Mais selon toute vraisemblance, et de l'aveu même du porte-parole de l'Otan, James APPATHURAI, ce déficit risquerait de se « perpétuer » pour les années suivantes.

Le budget annuel de l'Otan pour l'exercice 2009 est de l'ordre de 2 milliards d'euros. Sur cette somme, la moitié est consacrée aux opérations auxquelles participe l'Alliance. Le reste se partage entre l'administration (300 millions) et les infrastructures (640 millions).

L'explication du déficit tient aux coûts de plus en plus lourds des opérations en cours et aussi des effets de la crise économique. Selon James APPATHURAI, le Secrétaire Général de l'Otan, Anders FOGH RASMUSSEN, aurait donc demandé aux membres de l'Alliance de choisir des priorités, de mettre des moyens en commun et de rationaliser les dépenses.

Ce qui est d'ailleurs en cours puisque l'Otan a déjà décidé de réduire ses effectifs militaires en fonction d'un plan qui est entré en vigueur en mars 2010. Ainsi, sur un effectif théorique de 17.000 postes, dont 15.000 sont réellement occupés, il est question de passer à 13.000.

Cela étant, l'entrée de nouveaux membres (Croatie, Albanie) et le retour de la France au sein de la structure militaire intégrée, complique la donne ; c'est qu'il faut faire de la place pour tout le monde, ce que certains ont du mal à admettre.54

Les cinq principaux contributeurs de l'OTAN sont, dans l'ordre décroissant de leur participation financière (pourcentage en 2009) ;

- Etats-Unis : 29,16 % - Allemagne : 19,16 %

54 http://www.opex360.com/2009/10/26/probleme-budgetaire-pour-lotan/

- Royaume-Uni : 11, 59 %

- Italie : 7,33 %

- France : 6,40 % (110 millions d'euros) ; sa part théorique dans le budget OTAN est d'environ 13 % mais la France en vertu de son positionnement particulier dans l'OTAN, bénéficie d'un régime dérogatoire de « financement à la carte » c.-à-.d qu'elle peut choisir au cas par cas les opérations (budget militaire) ou programmes (budgets NSIP) qu'elle finance ; en contrepartie, les industries françaises peuvent candidater qu'aux appels d'offre OTAN a la France.

3.7. Les infrastructures militaires et l'articulation des différentes forces de l'OTAN 3.7.1. Les forces terrestres

Les Etats-Unis ont déployé de nombreuses forces terrestres en Europe depuis la seconde guerre mondiale. Pendant toute la durée de la guerre froide, notamment sa 7ème Armée ou USAREUR a dirigé les forces divisées entre le V corps et le VII corps. Ce dernier ayant été désactivé en 1991 après la guerre du Golfe. Ces forces sont basées en totalité en Allemagne. Il s'agit principalement de la 1st Infantry Division et de la 1 Armored Division respectivement basées à Würzburg et Wiesbaden, la 7e Armée étant basée à Heidelberg tout comme le V corps.

En 2002 à été décidée la fondation du CBRN (bataillon de défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire) et d'un laboratoire d'analyse NBC (nucléaire, bactériologique et chimique) déployable sur terrain.

Et actuellement sous la bannière de la force de l'ISAF Afghanistan, il y a la présence d'une grande force Inter-Etat-Major opérant pour la traque des talibans, dans la lutte contre le terrorisme bien qu'étant une nébuleuse, et également la mission de ladite force est de former l'armée afghane pour un jour essayer de prendre la relève.

N.B : La force de l'ISAF force Inter-Etat-Major composé des forces de l'OTAN, et EUFOR, ayant un seul commandement, un général américain en principe.

3.7.2. Les infrastructures aériennes55

Nous rappelons qu'en 1951, l'OTAN n'avait a sa disposition qu'un nombre insignifiant d'aérodromes pouvant mettre en oeuvre les nouvelles générations d'avions a réaction ; elle se lança donc dans un effort massif dans ce domaine et 220 bases aériennes furent créées ou aménagées en France pour la somme de 448 millions de livres sterling (valeur en 1969). L'United States Air Forces in Europe qui avait son quartier-général à Wiesbaden, en Allemagne depuis 1945, et avait dans les années 1950, quatre escadrilles déployées au Royaume-Uni, trois en Allemagne de l'Ouest et six en France, soit 18.000 personnes et 800 avions de tous types.

55 http://www.nato.int

Les Etats-Unis, engagés massivement dans la guerre de Corée depuis juin 1950 ne purent pas accomplir comme prévu leur installation en Europe. En conséquence, le Canada dut pallier à ce problème, il a donc été décidé de créer une force aérienne canadienne performante, réservée a l'Europe, qui consistait en quatre escadres de trois escadrons (équipés du nouveau North American F-86 sabre comme type d'avion) chacune. Le 1 (F) Wing (escadre) était implanté à Marville (en France), le 2 (F) à Grostenquin (France), le 3 (F) à Zwiebrücken et le 4 (F) à Baden-Söllingen (tous deux en Allemagne de l'Ouest).

L'Islande est le seul membre de l'OTAN qui n'a pas sa propre force militaire (la défense est assurée par la force de défense Islandaise [IDF] qui est tenue par les Etats-Unis et basée a Keflavik (Islande). Elle fut acceptée sans obligation d'en établir vue, sa contribution a l'Alliance se faisant sous d'autres formes (bases militaires et contributions financièrement pour l'essentiel). Mais actuellement la force aérienne de l'OTAN qui est composée des Etats-Majors internationaux à une capacité de frappe cinq fois supérieur et ses infrastructures plus que modernisées et adaptées avec les types d'avions et missiles de la dernière génération.

3.7.3. Les bases navales

Les Etats-Unis ont déployé deux grands commandements navals après la seconde guerre mondiale. Il s'agit du commandement des forces navales en Europe (USNAVEUR), organe naval du commandement européen des forces armées américaines (USEUCOM), et de la 6ème flotte américaine déployée en permanence en méditerranée depuis 1947 contre la guérilla communiste en Grèce et en Turquie. Cela a donc donné des installations navales américaines en Europe, principalement en méditerranée :

- Northwood (Angleterre, Royaume-Uni) : Le QG des forces navales en Europe ; - Naples (Italie) : Le QG de la 6ème flotte américaine et point d'escale fréquent ; - Hoyloch (Ecosse, Royaume-Uni) : Une base de sous-marin pendant la guerre froide,

aujourd'hui fermée ;

- La maddalena (Sardaigne, Italie) : Une base de sous-marin, aujourd'hui fermée ; - Rota (Espagne) : Une base aéronavale, aux portes du détroit de Gibraltar ;

- Sigonella (Sicile, Italie) : Une autre base aéronavale face au point le plus étroit de

méditerranée ; le passage entre la Libye et la Sicile ;

- Gaète (Italie) : Une base navale.

Section 4. LES OPERATIONS MILITAIRES DE L'OTAN DE L'APRES GUERRE FROIDE

Dans le cadre de notre démarche, nous avons ciblé 03 opérations beaucoup plus récentes où l'OTAN a planifié, organisé et exécuté d`abord en Europe (en ex-Yougoslavie plus précisément en Bosnie-Herzégovine (1995-2004), en Asie (en Afghanistan depuis 2001) et en Afrique de l'Est (en Somalie dans le Golfe d'Aden) ou se pratique une piraterie par les Chebab somaliens.

Le 03 opérations citées ci-haut, démontrent a suffisance que l'OTAN est partie de son espace de prédilection, qu'est l'espace Nord de l'Océan Atlantique, en étendant ses actions dans les périphériques qu'elle avait négligées a l'époque, mais qui sont devenues des

sanctuaires d'instabilité, oü sévit les défis sécuritaires dont elle doit lutter pour le sauvegarder des intérêts politico-économiques non seulement de l'Occident (capitalisme), mais également du reste du monde, d'autant plus que l'insécurité avec ses tendances a l'instar du terrorisme, la montée de l'extrémisme, la piraterie, sont aujourd'hui comparées à des phénomènes nébuleux, échappant au contrôle des méthodes et autres procédés tactiques classiques.

4.1. Les opérations participatives de l'OTAN

En terme de rappel, nous énumérons quelques opérations un peu plus récentes de l'OTAN a travers le monde ;

4.1.1. L'opération « Sharp Guard » en adriatique

L'OTAN s'engage dans une opération de surveillance maritime dans l'espace adriatique (1992-1996), destinée a contrôler l'embargo sur les armes de l'ONU imposé a la République fédérale socialiste de Yougoslavie.

4.1.2. L'opération « Althéa » en Bosnie-Herzégovine

Elle se passa en Bosnie-Herzégovine entre 1995 et 2004 ; elle fut une campagne de bombardement pour faire cesser le conflit puis la 1ère mission de maintien de la paix. Ce fut l'occasion pour les Tchèques et les Polonais de participer a l'IFOR et d'en tirer une expérience précieuse, en particulier au niveau de l'interconnexion des armées. La IFOR puis la SFOR (Force de Stabilisation) de l'OTAN ont passé le relais a l'EUFOR de l'Union européenne le 2 décembre 2004 ; c'est ainsi que fut engagé 7.000 hommes dans le cadre des accords de Berlin plus.

4.1.3. L'opération en Albanie

En Albanie entre les mois d'avril jusqu'au mois d'août 1999 ; 7000 militaires sont déployés pour une opération humanitaire pour venir en aide aux réfugiés Kosovars venus en Albanie après le début de la guerre sur leur territoire.

4.1.4. L'opération « Allied Force »

Après une compagne aérienne durant la guerre du Kosovo au Kosovo en 1999, la force multinationale de paix de l'OTAN au Kosovo (KFOR) se déploie avec 43.000 hommes. Au 07 décembre 2004, elle représentait 17.733 personnes.

4.1.5. L'opération concorde

Elle fut organisée dans l'ancienne République Yougoslavie de Macédoine (2001-2003) ; où la force de maintien de la paix, chargée du désarmement, de la protection des observateurs civils, de la stabilisation et sécurisation du pays. L'Union Européenne reprend le relais le 31 mars 2003 dans le cadre des accords de « Berlin plus » dans les exrépubliques de la Yougoslavie, quant a la gestion sécuritaire comme entre UE et l'OTAN.

4.1.6. L'opération « Active Endeavour »

Une opération d'interdiction maritime intervint à la fin de l'an 2001, suite aux attentats du 11 septembre 200. La force navale permanente de la Mer Méditerranée (Stanavformed) est déployée pour participer à la lutte anti-terroriste. Elle dispose en particulier d'aéronefs AWACS. 1200 militaires sont concernés.

4.1.7. L'opération Anaconda

Le 11 août 2003, l'OTAN prend le commandement de la force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS ou ISAF). C'est la première intervention de l'OTAN hors du cadre euro atlantique ; y contribuent 37 pays.56 Elle s'emploie a étendre l'autorité du pouvoir central et à faciliter la reconstruction du pays. Y est présente une force de 45.000 hommes en 2008.

4.1.8. L'opération « justice immuable »

Dans la dite opération, l'OTAN apporte un soutien logistique a la division multinationale et participe a la formation des forces de sécurité Irakienne de l'après Saddam HUSSEIN, avec 300 personnes dont des instructeurs sur place et dans les écoles de l'OTAN.

En juin 2006, les Ministres de la Défense de l'OTAN, réunis a Bruxelles, ont décidé de doubler les effectifs de l'ISAF, la force internationale d'assistance et de sécurité déployée en Afghanistan, forte actuellement de 9000 hommes.

4.2. La période de transition de l'après-guerre froide (1990-2001)

La fin de la guerre froide à partir de 1989 symbolisée par la chute du Mur de Berlin, la disparition de l'URSS et de l'adversaire naturel de l'Alliance Atlantique, qui est le Pacte de Varsovie, pose très vite la question de l'intégration des anciens satellites de l'URSS et des ex-Républiques soviétiques nouvellement indépendantes.

D'un autre côté, la guerre du Golfe est concomitante d'un rapprochement franco-américain. Le Président François MITTERRAND amorce des négociations secrètes, menées par son envoyé Monsieur Gabriel ROBIN avec l'OTAN.57 Celle-ci dura quatre mois. A l'automne 1990, ROBIN plaida alors pour la transformation du SHAPE (Supreme Heard Quarters Allieds Powers in Europe) basé à Mons en Belgique, afin de le mettre en « veilleuse en temps de paix ». Ces négociations échouent cependant.

Selon Monsieur Gabriel ROBIN58, le Président MITTERRAND et son Ministre des Affaires Etrangères, Roland DUMAS, « s'intéressaient davantage a l'identité européenne de défense qu'à la réforme de l'Alliance ».

56 OTAN réunie à Bruxelles pour assurer le succès de sa mission en Afghanistan, in Le Monde, 08 juin 2006, www.lemonde.fr

57 Isabelle LASSERRE, Quand Mitterrand, déjà, négociait le retour dans l'OTAN, in FIGARO, du 10 mars 2009, p. 15.

58 Idem, p. 15.

Ainsi, selon le Secrétaire Général de l'Elysée a l'époque, Monsieur Hubert VEDRINE, il ne s'agissait que de discussions pragmatiques, ne modifiant en rien la position française vis-à-vis des Etats-Unis. La France participa néanmoins pour la première fois à une opération de l'OTAN lors de la guerre en Bosnie, en 1993 ; l'Armée française étant impliquée, le rapprochement avec le commandement de l'OTAN est inéluctable, la France devant participer à la planification des opérations.59

Concernant les Armées des pays de l'Est qui sont héritées du système soviétique, Serge ENDERLIN,60 affirme, qu'elles disposent généralement d'un matériel pléthorique souvent mal adapté, 10 % seulement étant compatible avec les standards de l'OTAN et d'un budget militaire en chute rapide. Il est également urgent de diviser les troupes en brigades OTAN plus réduites, plus mobiles, bien équipées et plus rapides. Dès lors, les forces armées de l'Europe de l'Est doivent se réformer en profondeur et de manière structurelle, et ce même en période de pénurie financière ; ainsi, le budget tchèque de la défense par exemple, s'effondre de 7 % du PIB en 1989, a 2,5 % en 1996, le matériel militaire stocké dans les vastes bases héritées de l'époque soviétique est dans un état déplorable. Ce qui n'empêche pas certaines Etats africains par exemple, sous embargo militaire, de passer par la voie de la contre bande transnationale pour s'acheter armes, munitions et autres matériels de combat.61

Le premier membre intégré a l'OTAN après la guerre froide fut l'ex-RDA (République Démocratique d'Allemagne-Est), lors de la réunification de l'Allemagne le 03 octobre 1990. Pour s'assurer de l'accord russe a une entrée de l'Allemagne réunifiée dans l'OTAN, il fut décidé qu'aucune troupe étrangère et aucune arme nucléaire ne seraient stationnées a l'Est, et également que l'OTAN ne s'attendrait jamais plus a l'Est.62

En 1995, le Président Jacques CHIRAC amorce des négociations en vue de la réintégration de la France au commandement intégré de l'OTAN. L'année précédente, et dans le cadre de la guerre en ex-Yougoslavie, la France avait participé au comité militaire de l'OTAN ; elle la réintègre pleinement en 1996 (source : www.nato.int). Les négociations de CHIRAC échouent toutefois, Washington refusant de confier le commandement Sud de l'OTAN à Naples, mais la France ; c'est le début d'une évolution de la politique française héritée du Gaullisme.

En 1999, tournant dos aux promesses tenues lors de la réunification allemande, l'OTAN intègre la Hongrie, la Pologne et la République tchèque, donc trois anciens satellites de l'URSS. Cette intégration fut très populaire, vécue avant tout comme la garantie de leur totale indépendance future. Les sondages en Pologne affirmaient par exemple, que plus de 80 % des citoyens polonais étaient favorable a l'intégration a l'OTAN, a affirmé Jerzy BACZYNSKI.63 Toujours la même année c.-à.-d 1999, l'OTAN engage ses forces dans la première grande opération militaire, participant à la guerre du Kosovo en

59 Isabelle LASSERRE, Op. cit, p. 16

60 Serge ENDERLIN, Armées de l'Est : la longue marche vers l'OTAN in l'Hebdo Lausanne, tradition international, n° 311, 17-23 octobre 1996, p.14.

61 J.L. KITIMA KASENDWE, Grands problèmes contemporains, cours inédit, L2 RI, UCM, Kinshasa, 2009-2010.

62 Stephan F. COHEN, Gorbachev's lost legacy, in The Nation, 24 février 2005, p. 10.

63 Jerzy BACZYNSKI, Pour enter dans l'alliance, la Pologne se met a l'Anglais, in Renne Polityka, Varsovie, tradition courrier international, n° 311, 17-23 octobre 1996. p.4.

bombardant la Serbie et Monténégro pendant onze semaines (soit du 24 mars au 10 juin 1999), lors de l'opération « Allied Force ».

Cette opération fut motivée par l'incident de Racak, c.-à-.d un massacre de civils albanais qui s'avérèrent finalement être des combattant de l'armée de libération du Kosovo (UCK).

Cela pose déjà la grande question de l'avenir de l'OTAN, qui a perdu son ennemi naturel, le Pacte de Varsovie, et alors que la fédération de Russie traverse une crise qui est souvent interprétée comme une période de décadence. Les attentats du 11 septembre 2001 et la déclaration, par le Président George Walker BUSH, d'une « guerre contre le terrorisme », a modifié la donne, l'OTAN s'engageant sur différents terrains dans cette guerre atypique, qui n'oppose pas un Etat contre un Etat, mais un groupe d'Etats à un réseau hétérogène d'organisations terroristes Islamiques, souvent désignés de façon métonymique, par le nom d'Al Qaeda.

L'Islamisme fondamental remplace ainsi le communisme comme principale menace, réelle ou imaginaire, exagérée selon certains, sous-estimée selon d'autres du « monde libre » et démocratique.

4.3. Les opérations de l'OTAN face a la globalisation des menaces

L'ancien Secrétaire Général de l'OTAN, Jaap DE HOOP SCHEFFER, qui affirmait en 2006, je cite : « ... l'Alliance n'a plus grand-chose à avoir avec celle de la guerre froide, ainsi soyons claire ; il ne saurait être question de jouer au gendarme du monde, puisqu'elle n'en a ni les moyens, ni la volonté politique... »

Ainsi, la globalisation des menaces où des épiphénomènes étant tentaculaires, nous voulons bien jeter notre dévolu sur 3 opérations qui ont eu et continuent d'avoir l'appui de l'OTAN, dans la phase d'exécution militaire a côté des autres institutions politico-sécuritaires internationales (évidement dans leurs volets d'application) a l'instar de l'ONU, de l'Union Européenne (EUFOR) et autres sur l'adaptation, si pas la reconversion de l'OTAN dans son volet militaire d'être au service des Nations Unies, car celle-ci jusqu'~ preuve du contraire, n'a pas une force militaire propre et permanent, hormis les pays Contributeurs de Troupes, qui envoient leurs troupes en détachement pour parer à la carence. Les preuves d'une collaboration entre les Nations Unies et l'OTAN sur le plan des participations opérationnelles, ne feront plus l'ombre d'aucun doute, au regard de trois opérations que nous avons ciblées, nous citons :

1. L'instauration de la paix dans l'ex-Yougoslavie ;

2. La lutte contre le terrorisme (en Afghanistan) ;

3. La lutte contre la piraterie (dans le Golfe d'Aden en Somalie).

Les trois opérations, 3 endroits ou centres névralgiques pour la stabilité politico-économique mondiale de l'après guerre froide : l'ex-Yougoslavie se trouvant dans les Balkans, ancien satellite du bloc de l'Est et au milieu de l'Europe, influe par ce fait la partie Ouest de ce continent ; l'Afghanistan qui était un sanctuaire et une tanière retranchée

et incontrôlée par la communauté internationale depuis le départ des Russes vers la fin des années 80, où les moudjahidines et autres talibans installent un régime politique basé sur le fondamentalisme de la « charia », l'Afghanistan donc, qui malgré les ruines et autres spectacles désolant qu'il affiche, est d'un intérêt hautement stratégique, qui est la sécurité pour l'occident, parce que considéré comme le sanctuaire et la base de l'Al Qaeda ; la Somalie, où la lutte contre la piraterie est conjuguée, le Golfe d'Aden est le passage d'au moins 40 a 45 % de l'économie mondiale, et principalement de la cargaison transportant du pétrole en provenance principalement de Moyen-Orient pour l'Occident, principalement les Etats-Unis, lui qui consomment sur le plan mondial au moins 60 % de la production mondiale, alors qu'ils n'en produisent que 26 %, voilà les motivations pour cette lutte sans merci du traque des pirates au large de la corne de l'Afrique et du Yémen en Asie.64

Nous contextualisons ainsi, quelque peu techniquement les 03 opérations auxquelles l'OTAN a eu a participer et continue de le faire.

4.3.1. L'instauration de la paix dans l'ex-Yougoslavie (lutte contre la monté de l'extrémisme)

En juillet 1992, des navires de l'OTAN appartenant a la force permanente de l'Alliance en Méditerranée, avec le soutien d'avions de patrouille maritime de l'OTAN, sont engagés dans l'Adriatique dans des opérations de surveillance à l'appui de l'embargo sur les armes décrété par les Nations Unies, a l'encontre de toutes les Républiques de l'exYougoslavie. Quelques mois plus tard, en novembre de la même année, l'OTAN et l'Union de l'Europe occidentale (UEO) ont entamé des opérations destinées à faire respecter les résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies afin de prévenir une escalade de conflit, considérant les massacres entre Serbes musulmans (à majorité) et Bosniaques, par l'entremise de leurs leaders politiques, Slobodan MILOSEVIC et ses généraux, dont lui-même trouva la mort dans une cellule de la Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye en Hollande, quelques années bien après.

En décembre 1992, les Ministres des Affaires Etrangères des pays de l'OTAN ont déclaré officiellement que l'Alliance était prête a soutenir les opérations de maintien de la paix menées sous l'autorité du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Un certain nombre de mesures ont ensuite été appliquées, notamment des opérations maritimes conjointes menées sous l'autorité des conseils de l'OTAN et de l'UEO, des opérations aériennes menées sous l'autorité des conseils de l'OTAN, un appui aérien rapproché pour la forces de protection des Nations Unies (FORPRONU), des frappes aériennes destinées à protéger les « zone de sécurité ~ instaurées par l'ONU et l'établissement des plans de circonstance pour d'autres options que pouvaient adopter les Nations-Unies.

Après la signature de l'Accord-cadre général de paix en Bosnie-Herzégovine (Accord de Dayton sous le président Bill CLINTON des Etats-Unis) le 14 décembre 1995, les Nations Unies ont donné mandat a l'OTAN, sur la base de la Résolution 1031 du Conseil de Sécurité, de mettre en oeuvre les aspects militaires de l'accord de paix. Première mission de maintien de la paix menée par l'Alliance, la force de mise en oeuvre (IFOR) a engagé ses

64 http://www.lemondediplomatique.com

opérations en Bosnie-Herzégovine en décembre 1995 pour remplir ce mandat. Un an plus tard, elle était remplacée par une force de stabilisation (SFOR), également dirigée par l'OTAN. Les deux forces multinationales ont, pendant toute la durée de leur mandat respectif, travaillé en étroite collaboration avec d'autre organisations internationales et agences humanitaires sur le terrain, y compris celles relevant des Nations-Unis, telles que le Haut Commissariat de Nations Unies pour le Refugiés (HCR) et le groupe international de police (GIF).

Dès le début du conflit au Kosovo, en 1998, et tout le long de la crise, des contacts étroits ont été maintenus entre le Secrétaire Général de l'ONU et le Secrétaire Général de l'OTAN. Des actions ont été menées par l'Alliance a l'appui des résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies pendant et après le conflit. La force de paix au Kosovo (KFOR) a été déployée sur la base de la Résolution 1244 adoptée le 12 juin 1999 pour assurer une présence internationale de sécurité, condition préalable à la paix et à la reconstruction du Kosovo. Pendant toute la durée de son déploiement, la KFOR a travaillé en étroite collaboration avec la mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), oü l'ancien Ministre français (socialiste) de la Santé, le Docteur Bernard KOUCHNER était l'administrateur, sous mandat des Nations Unies.

En 2000 et 2001, l'efficacité de la coopération entre l'OTAN et les Nations Unies a permis d'endiguer les grandes dissensions ethniques apparues dans le Sud de la Serbie et de prévenir une véritable guerre civile dans l'ex-République Yougoslave de Macédoine.

4.3.2. La lutte contre le terrorisme (en Afghanistan)

La coopération entre l'OTAN et l'ONU joue un rôle clé en Afghanistan ; l'Alliance a pris officiellement, en août 2003, le commandement de la force internationale d'assistance a la sécurité (FIAS), force placée sous mandat de l'ONU. Chargée a l'origine d'assurer la sécurité a Kaboul et aux abords de la capitale, la FIAS a ensuite été autorisée par une série des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies à étendre sa présence à d'autres régions du pays afin d'accroître l'autorité du gouvernement central et de faciliter le développement et la reconstruction.

L'OTAN et la FIAS travaillent en étroite collaboration avec la Mission d'Assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et d'autres acteurs internationaux qui soutiennent la gouvernance, la reconstruction et le développement. Cette étroite coopération a pour cadre l'Afghanistan, dans la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes, y compris la production excessive de la drogue en terme de culture de la pava, par les clairières (agriculteurs) afghans, car l'argent qui s'y rapporte, est reversée dans l'achat illicite par contre bande des armes, pour faire perpétuer la guerre en Afghanistan entre fractions armées.

4.3.3. La lutte contre la piraterie dans le Golfe d'Aden ou l'opération de « Allied provider »

Ainsi, la dite opération de point du point de vue de sa mission, ses objectifs et sa portée (car limitée dans le temps et dans l'espace), l'OTAN avait pour mission, d'escorter les navires affrétés par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) et plus généralement de patrouiller dans les eaux somaliennes. La présence de l'Alliance a également contribué a prévenir les actes de piraterie qui continuent de menacer encore la région.

Pour s'acquitter de leur mission de protection rapprochée et de patrouille dans les eaux particulièrement exposées à des actes de piraterie contre des navires marchands (pétroliers et autres...), les bâtiments de l'OTAN pouvaient avoir recours a la force dans le respect des règles d'engagement approuvées et du droit national et international applicable. Limitée dans le temps, l'opération Allied Provider avait été établie en réponse à la demande formulée le 25 septembre 2008 par le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban KIN-MOON. L'OTAN a fourni ces ressources de lutte contre la piraterie en application des Résolutions 1814, 1816 et 1838 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et en coordination avec d'autres acteurs internationaux, parmi lesquels l'Union Européenne.

Le 09 octobre 2009, lors d'une réunion informelle a Budapest (Hongrie), les Ministres de la Défense des pays de l'OTAN avaient décidé de répondre favorablement a la demande de l'ONU. A la suite de cette décision, le déploiement des ressources du SNMG2 dans la perspective de cette mission de lutte contre la piraterie a été planifié. Le SNMG2, qui avait déjà prévu de faire escale dans plusieurs pays du Golfe Persique (Bahreïn, Koweït, Qatar et Emirats arabes unis) dans le cadre de l'initiative de coopération d'Istanbul, a entamé la traversée au canal de Suez le 15 octobre afin de conduire de front ces deux missions.

Parlant de perspectives a long terme, l'OTAN envisage la possibilité de jouer un rôle à long terme dans la lutte contre la piraterie, dans le plein respect des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies et en synergie avec des missions conduites par d'autres acteurs, dont l'Union Européenne qui, quelques temps après avoir pris le relais. Ainsi, pour le SNMG2 (voir l'explication au glossaire), dans le cadre de l'initiative de coopération d'Istanbul par exemple, c'est fut la première fois qu'une flotte battant pavillon OTAN se déployait dans le Golfe.

CHAPITRE IV : L'ANALYSE CRITIQUE

Section I. L'OTAN FACE AUX NOUVEAUX CONCEPTS STRATEGIQUES

L'OTAN est appelée a s'adapter, encore mieux a s'acclimater au regard des situations politico-sécuritaires qui constituent des interrogations plus que manifestes. Aussi, nous évoquons dans ce chapitre les différents rapports de collaboration entre l'OTAN, les Nations-Unies et l'Union Européenne sur le plan sécuritaire, sous forme schématisée, les nouvelles stratégies sécuritaires de l'alliance dans le concept d'un monde multipolaire actuel de l'après guerre froide en plein 21ème siècle. Ces nouvelles stratégies identifiées d'ores et déjà en forme des programmes militaires, a l'instar de la mise en oeuvre du concept militaire de « Groupes des forces interarmées multinationales [GFIM] », approuvée au sommet de l'OTAN de janvier 1994. L'initiative sur les capacités de défense de l'OTAN *DCI+ », lancée au sommet de Washington des 13 et 14 avril 1999, et en novembre 2002 au sommet de Prague, la création de la force de réaction de l'OTAN ou NATO response Force (NRF), s'appuyant sur les accords dits de « Berlin plus »de mars 2003, motiver tous, par la foi de combattre les formes diverses du terrorisme, extrémisme, piraterie marquées par les attentats du 11 septembre 2001.

Nous évoquons aussi le programme d'adhésion des pays de l'ex-URSS, le partenariat existant entre ces Etats d'Europe, le programme de partenariat pour la paix pour ces mêmes Etats et y compris la collaboration existant entre les institutions internationales comme l'Union Européenne, car ces adaptations ou acclimatations sur le plan défensif pour l'OTAN, dans le début de ce 21ème siècle, sous la guerre froide ouverte, mais latente, puisque la multipolarité imposée comme système international par les Etats, a la forme d'un corps, dont la tête est l'unipolarité occidentale.

1.1. Les nouveaux concepts stratégiques

Dans le monde multipolaire actuel, le rôle et les missions de l'OTAN sont difficiles a l'interpréter. Elles sortent donc du traditionnel « espace Euro-atlantique ». Cependant, l'OTAN n'a pas vocation a se substituer aux Nations-Unies, ou de devenir un mini-ONU, compassant aux incapacités structurelles de celle-ci, car elle (OTAN) n'est pas une nouvelle forme de troupes casques bleus des Nations-Unies, mais travaillant de concert, Ainsi, les stratégies de la nouvelle OTAN ont été élaborées à partir de la fin des années 1990, et développées après les attaques du 11 septembre 2001 sur les Etats-Unis.

Partant de l'évolution des capacités militaires, pendant la guerre froide, les plans de défense de l'OTAN portaient essentiellement sur le maintien des capacités nécessaires pour contrer une agression de l'Union Soviétique et des pays du Pacte de Varsovie. Après la dite guerre, l'environnement sécuritaire en Europe devient plus complexe. Les menaces viennent de crises ou conflits a la périphérie de l'Europe, comme dans l'exYougoslavie, ou au-delà (a l'instar de l'Afghanistan), ou du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. En conséquence, l'OTAN a ressenti le besoin d'être a déployer des forces rapidement, au-delà des frontières de ses Etats membres pour répondre à des crises, tout en étendant la capacité de se défendre contre une agression délibérée, que les spécialistes en la matière qualifient d'une communication alternative.65

65 J.L KITIMA KASENDWE AMUNDALA, op cit.

Nous avons ainsi parmi les concepts stratégiques les programmes : 1.1.1. Les groupes de forces interarmées multinationales (GFIM)

La mise en oeuvre de ce concept militaire de l'après guerre froide a été approuvée au sommet de l'OTAN de janvier 1994 ; il a constitué la première étape de l'adaptation des forces armées alliées à leur nouvel environnement de sécurité. Destinées en premier lieu a améliorer la capacité de l'OTAN de déployer, sur un court préavis, des forces multinationales et interarmées adaptées aux exigences spécifiques d'une opération militaire donnée, les GFIM visaient à favoriser l'intégration des participants non-OTAN, notamment dans le contexte du développement de l'IESD (Identité Européenne de Sécurité et Défense). Le concept de GFIM a été mis en pratique dans le cadre des opérations de maintien de la paix dirigées par l'OTAN dans les Balkans.

1.1.2. L'initiative sur les capacités de défense de l'OTAN (DCI)

Ce programme ou concept à été lancé au sommet de Washington des 13 et 14 avril 1999 ; il avait constitué une nouvelle étape pour l'OTAN vers une nouvelle acclimatation sécuritaire, dans le cadre de la garantie pour celle-ci d'être en mesure de réagir efficacement, et si nécessaire, dans la durée, aux crises comme celle du Kosovo, tout en restant capable d'assumer des responsabilités fondamentales pour la défense des membres. La DCI s'est concentrée essentiellement sur les capacités de l'Alliance dans cinq (O5) domaines ;

1. La mobilité et aptitude au déploiement : Capacité de déployer rapidement des forces, y compris dans les zones situées en dehors du territoire des Etats membres de l'Alliance.

2. La capacité de soutien : Capacité de génération des forces suffisantes pour les opérations de longue durée et capacité de maintien et d'approvisionnement des forces hors de leurs bases habituelles.

3. L'efficacité de la prise à partie : Capacité de prendre efficacement un adversaire à partie dans tous les types d'opérations ;

4. La surviabilité : capacité de protéger les forces et les infrastructures contre les menaces actuelles et futures ;

5. L'interopérabilité des communications : Systèmes de commandement, de contrôle et d'information compatibles entre eux et permettant aux forces de différents pays de coopérer efficacement.

1.1.3. L'engagement capacitaire de Prague

C'est en 2002 au mois de Novembre, au sommet de Prague, que l'OTAN, à travers ses membres ont pris la décision de l'adaptation de l'outil militaire la nouvelle donne internationale, autour du concept de réaction rapide. Les dirigeants des pays membres, de l'OTAN se sont engagés, sur la base d'objectifs individualisés et collectifs et selon des calendriers agrées, à améliorer les capacités opérationnelles existantes de leurs forces armées et à en développer de nouvelles dans des domaines spécifiques. Des dispositifs ont été mis en place afin de faire un suivi et un bilan des progrès réalisés.

L'objectif est d'assurer la capacité de l'OTAN a remplir, de nouvelles missions exigeant le déploiement rapide et pour les longues périodes de forces sur les théâtres d'opérations lointaines, pour y mener une large gamme de tâches, tel que le cas de l'Afghanistan.

Les engagements d'amélioration de capacité des Etats membres portent sur 400 rubriques spécifiques, regroupés en huit domaines ;

1. La défense contre les armes chimiques, biologies, radiologiques et nucléaires ;

2. Le renseignement, surveillance et acquisition d'objectifs ;

3. La capacité aéroportée de surveillance terrestre ;

4. Les systèmes déployables et protégés de commandement, contrôle et communication ;

5. L'efficacité au combat, y compris les munitions à guidage des précisions et la neutralisation des défenses aériennes ennemies ;

6. Le ravitaillement en vol ;

7. Les unités déployables d'appuis tactique de soutien des forces au combat ;

8. Le transport aérien et maritime stratégique.

Une approche reposant sur la création d'unité multinationale a été retenue pour la défense contre les armes chimiques, biologiques et nucléaires. Une approche similaire a été adoptée dans les domaines du transport stratégique et du ravitaillement en vol, où des consortiums multinationaux ont été crées pour donner a l'Alliance les capacités requises. L'initiative est coordonnée avec les efforts de l'union européenne pour améliorer ses propres capacités. Un groupe OTAN-UE sur les capacités à été créé, sur la base des arrangements dits « Berlin plus » ou accords de Berlin plus (signés en mars 2003), où lorsque ceux-ci sont nécessaires a la réalisation des missions décidées par le conseil de l'Union.

Ainsi, dans les mêmes accords dit de « Berlin Plus », pour assurer la complémentarité des processus OTAN et UE, il a été décidé de confier aux mêmes pays la responsabilité des mêmes capacités dans les deux organisations, l'Allemagne dirige a la fois le consortium OTAN et le Groupe pour le plan d `action européen sur les capacités.

1.1.4. La création de NATO response Force *NRF+ ou la force de réaction de l'OTAN

Le sommet de Prague tenu en novembre 2002, a également décidé la mise en place ou la création de la Force de réaction de l'OTAN (NATO Response Force, NRF). Le concept stratégique qui s'y attachait fut la réponse de l'Alliance aux changements de nature des engagements auxquels elle est susceptible d'être confrontée. Le concept permet a l'OTAN de disposer de forces d'un haut degré de réactivité, capables d'être rassemblées et projetées dans les délais de 5 à 30 jours.

La NRF est constitué à partir des contributions de forces de différents pays, soumises a un système de rotation selon lequel elles s'entraînent jusqu'à leur certification en tant que forces interarmées, puis sont en alerte pendant les six mois suivants. Elle doit être capable de s'acquitter de missions dans le monde entier en tant que force autonome pour des opérations relevant de l'article 5 de la charte de l'OTAN (défense collective) et des

opérations de réponse aux crises hors l'article 5, telles que des opérations d'évacuation, ou l'appui a la gestion des conséquences d'une catastrophe (notamment des incidents chimiques, biologiques, radiologiques).

Elle a par exemple été activée pour l'aide apportée aux Etats-Unis à la suite du cyclone Katrina en septembre 2005 et pour l'assistance fournie au Pakistan suite au tremblement de terre d'octobre de la même année. Actuellement, la Force (NRF) compte 17.000 hommes. Elle a atteint sa capacité opérationnelle finale en octobre 2006 et comptait alors quelques 25.000 hommes, répartis en une composante terrestre, une composante navale, une composante aérienne et un élément supplémentaire de forces spéciales.

Enfin, le sommet de Prague avait encore décidé une révision fondamentale de la structure de commandement de l'OTAN, en créant deux commandements stratégiques dont :

1. Le SHAPE (quartier général de commandement des forces de l'OTAN) basé a Mons en Belgique, chargé de l'ensemble des opérations de l'Alliance ;

2. L'ACT (Alliés command transformation), à Norfolk (Royaume-Uni), chargé de guider la transformation de capacités militaires.

1.1.5. Le comité des plans de défense

Sa mise en oeuvre a été décidée en 2006, lorsque l'Alliance devait se préparer à mener de front deux opérations de grande envergure mobilisant 60.000 hommes chacune et six opérations moyennes (30.000 hommes). Au total, jusqu'à 300.000 hommes entrainés et préparés devront donc être disponibles pour intervenir dans n'importe quelle région du monde pour maintenir la paix. L'OTAN est en 2008 très loin de tenir ces objectifs si l'on se réfère aux difficultés chroniques de l'ASAF a obtenir les moyens nécessaires a une stabilisation de la situation en Afghanistan (considérée selon les critères OTAN comme une opération de moyenne envergure). Les alliés se sont engagés à consacrer à leur défense au moins 2 % de leur PIB pour y parvenir, un chiffre que seul sept de vingt-six alliés dont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Turquie) parviennent à atteindre.

Section 2. LE PLAN D'ACTION POUR L'ADHESION A L'OTAN

Les pays candidats a l'OTAN participent au programme « plan d'action pour l'adhésion » afin de les aider à avancer dans le processus conduisant à une future adhésion formelle. Ce qui favorise de facto et de jure l'élargissement progressif de l'OTAN dans toute l'Europe. Ces Etats ont en effet besoin de réformer en profondeur leurs forces armées, et même une certaine conception de la défense :

1. Entretien durable de relation pacifique avec les pays voisins ;

2. Assurance de la paix intérieure par rédaction d'un cadre légal régissant les minorités ethniques éventuelles ;

3. Le commandement en chef de l'armée doit être entre les mains d'un civil, c'est la démilitarisation de l'armée qui met fin a des héritages totalitaires ;

4. Généralisation de la langue anglaise, (une force hégémonie culturelle)

5. Réalité structurelle de la croissance économique ;

6. La normalisation et standardisation tactiques, techniques dans l'instruction, armements charrois utilisés, y compris l'adaptation commune de langage militaire des armées de l'OTAN.

Pays participants : les pays ayant adhéré en juin 2004 (voir pays participants au partenariat pour la paix) faisant partie de ce programme ainsi que les pays candidats (2008) ;

* La Macédoine

Pays candidats au programme plan d'action d'adhésion ;

* L'Ukraine * La Géorgie

Ce qui est a retenir ici et que l'adhésion a l'OTAN des ex-Républiques soviétiques menace la sécurité de Moscou (Russie) sur le plan géopolitique et géostratégique, raison pour laquelle des menaces et guerres provoquées par celle-ci pour interpeller l'attention des Etats-Unis, la France et l'Angleterre. Nous pouvons évoquer la sécession de la province d'Ossétie du Nord (en Géorgie) favorisée par la Russie en réponse à l'adhésion de la Géorgie a l'OTAN, la non fourniture du gaz par Moscou dans certaines provinces d'Ukraine en forme de protestation, car c'est leur sécurité qui reste menacée, il faudrait également évoquer la reconnaissance de la province Serbe du Kosovo, comme Etat souverain par les Etats-Unis, et la liste ne fait que s'allonger.

2.1. Le programme de partenariat pour la paix (PpP)

Le partenariat pour la paix ou PpP ; l'OTAN a signé de nombreux accords de coopération avec la plupart des Etats européens non membres et tous les pays de la CEI (Communauté des Etats Indépendants). Ce sont des accords bilatéraux et extrêmement souples : chaque Etat souhaitant participer au partenariat décide, en collaboration avec les Etats membres, du niveau de collaboration qu'il souhaite entreprendre avec l'OTAN. L'objectif est avant tout de maintenir des échanges d'informations avec les anciens Etats membres de l'URSS.

Les pays adhérant au PpP sont :

Arménie, Azerbaïdjan, Autriche, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Finlande, Géorgie, Irlande, Kazakhstan, Kirghizistan, Macédoine, Moldavie, Monténégro, Ouzbékistan, Russie, Serbie, Suède, Suisse, Ukraine, Tadjikistan, Turkménistan.

Les seuls Etats européens qui ne font pas partie du PpP, en plus des microétats (Andorre, Liechtenstein, Monaco, Saint-Martin et Vatican), sont Chypre et Malte. D'autres partenariats généralement plus distendus existent : C'est le cas par exemple du dialogue méditerranéen qui réunit la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Turquie et l'Egypte.

La coopération s'élargie également dans l'espace de l'UPM (Union pour la Méditerranée), structure politico-économique regroupant les pays d'Europe, de Moyen-

Orient asiatique et d'Afrique du Nord, ayant la mer Méditerranée comme espace liquide commun. C'est ainsi qu'il a été entendu que chaque Etat organise avant tout une surveillance efficace de son territoire. A ce titre, chaque Etat a sa propre spécificité géopolitique. Par exemple, la Roumanie est une sorte de pont entre l'Europe centrale et l'Europe du Sud-Est. A ce titre, elle lutte contre les trafics de stupéfiants, le crime organisé, les risques de prolifération d'armes de destruction massives (ADM) ; sa flotte même réduite se modernise et contribue à la surveillance de la mer noire et des abords des Dardanelles ; les forces fluviales roumaines participent la sécurisation du Danube en accord avec les autres Etats riverains.

2.2. Le développement du partenariat Union Européenne et OTAN

Dès l'origine, la question des relations UE-OTAN a été dominée par des craintes opposées des chevauchements et des divergences entre les deux institutions. Ainsi, Madeleine ALBRIGHT, alors Secrétaire d'Etat du Président Bill CLINTON a évoqué les « 3D », a savoir le risque de découplage (des actions de l'OTAN et de l'UE), de doubles emplois (s'agissant des capacités, et de discrimination a l'encontre des pays membres de l'OTAN, mais non intégrés a l'UE).

Au sommet de Prague en novembre 2002, les pays membres de l'OTAN se déclarent disposés a donner a l'UE un accès aux moyens et aux capacités de l'OTAN pour des opérations dans lesquelles l'Alliance ne serait pas engagée militairement. L'UE et l'OTAN publieront ensuite en décembre 2002, une déclaration commune sur la politique européenne de sécurité et de défense (PESD), qui ouvre la voie à une coopération politique et militaire plus étroite entre les deux organisations. Elle énonce les principes politiques de cette coopération et garantit a l'UE, pour ses propres opérations militaires, un accès aux moyens logistiques et planification de l'OTAN.

Les accords ou les arrangements dits Berlin plus, adoptés le 17 mars 2003, posent le fondement et la coopération OTAN-UE dans le domaine de la gestion des crises en donnant a l'UE un accès aux moyens logistiques et capacités collectives de l'OTAN pour des opérations dirigées par l'Union Européenne. Ils permettent a l'Alliance (c.-à-.d les accords de Berlin plus) de soutenir des opérations dirigées par l'UE dans lesquelles l'OTAN dans son ensemble n'est pas engagée. Ces arrangements ou accords dits Berlin Plus comportent notamment :

1. L'accord de sécurité OTAN-UE (couvrant l'échange d'information classifiée en vertu de règles de protection réciproque) ;

2. L'accès garanti de l'UE aux capacités de planification de l'OTAN en vue d'une utilisation effective dans le cadre de la planification militaire d'opération de gestion de crise obligées par l'UE ;

3. La disponibilité de capacité et de moyens communs de l'OTAN (Unités de Communication de capacité généraux, etc.) pour des opérations de gestion de crise dirigées par l'UE ;

4. Le mandat de l'Adjoint au commandement suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) de l'OTAN qui commandera l'opération dirigée par l'UE (et qui est toujours un Européen) ;

5. L'intégration dans les système OTAN de l'établissement des plans de défense, qui existe de longue date, des besoins et capacités militaires pouvant être requis pour des opérations militaires dirigées par l'UE, de façon a garantir la disponibilité de forces bien équipées, entraînées en vue des opérations dirigées soit par l'OTAN, soit par l'UE.

La question de la nature de la capacité commune de planification de l'UE et de son éventuelle duplication avec les structures de l'OTAN est réglée par la décision de création de deux nouvelles structures, lors du Conseil Européen de Bruxelles des 12 et 13 décembre 2003. Une cellule permanente de planification et de conduite des opérations civiles et militaires de l'UE menées sans recours aux moyens de l'OTAN sera placée auprès de l'état-major de l'Union Européenne, une cellule autonome et distincte des structures de l'OTAN ; une cellule de l'Union Européenne est créée au sein de l'état-major de l'OTAN, le SHAPE, afin d'améliorer la préparation des opérations de l'Union menées avec les moyens de l'OTAN, dans le cas des arrangements de Berlin Plus. Nous joignons par surcroit le deux schémas évocateurs de la collaboration OTAN, ONU et UE, depuis sa création sous la guerre froide, la période d'après guerre froide marquant la transition pour les Etats sortis de l'effondrement de l'ex-pacte de Varsovie et la tendance ou l'adaptation de celles-ci dans le 21ème siècle.

2.3. Le schéma de la création évolutive et de collaboration (partenariat) de l'OTAN avec des organisations internationales, régionales et autres programmes de défenses

17 mars 1948 signature du Traité de Bruxelles ou
pacte occidentale

28 septembre 1948 création de l'Organisation de
l'Union Occidentale

10 décembre 1948 ouverture à Washington des
négociations sur le traité de l'Atlantique Nord

04 avril 1949 signature à Washington du traité de
l'Atlantique Nord qui entre en vigueur le 24 août 1949

L'organisation militaire de l'Union Occidentale L'organisation du traité de l'Atlantique Nord

Réorganisation du conseil de l'Atlantique Nord qui absorbe le comité de défense
et du comité de défense économique et financier (en date du 03 mai 1951)

21 décembre 1991, fin de l'URSS avec la
création de la CEI entérinée à Alma-Ata
(Kazakhstan) par le 11 ex-républiques
soviétiques dont la Russie.

01 juillet 1991 dissolution du pacte de Varsovie

21 janvier 1993 : création du corps européen ou Eurocorps mis en
place depuis mai 1992 dans le cadre de l'alliance.

04 juin 1991 (domaine maintien de la paix : Coopération
avec le DOMP/ONU et la CSCE/CEE)

Les 07, 08 novembre 1991 : conseil atlantique de Rome ; les
Chefs d'Etats et des gouvernements définissent le nouveau
concept stratégique de l'Alliance sur la gestion des crises et
publient la déclaration de Rome sur la paix et la
coopération avec les pays l'Est, création du CCNA/COCONA
rassemblant les membres de l'OTAN et les anciens
membres du pacte de Varsovie.

07 février 1992 : signature du traité de Maastricht, qui par le titre
V, met en place le deuxième pilier de l'Union européenne, créant
une politique étrangère et de sécurité commune (PESC)

10-11 janvier 1994 : au sommet de Bruxelles, les Chefs
d'Etats et des Gouvernements de pays de l'Alliance
lancent le PpP programme de coopération militaire avec
les membres de la CCNA et de CSCE.

- Adoption du concept de GFIM, ainsi que d'autres mesures, dans le cadre de développement de l'identité européenne de sécurité et de défense (IESD).

MINUEY, KFOR, ISAF et différentes
opérations collaboration ONU -
OTAN - UE

Charte des N.U/chapitre VII

Différentes résolutions de
conseil de sécurité/DOMP

ONU OTAN UE

Organisation de l'Union
occidentale (OUE)

Traité de Bruxelles

Traité de Maastricht/Titre V

IESD/Accords Berlin Plus

PSDC/2008

PESC

PESD

CCNA/COCONA

GFIM, NRF, DCI

Plan d'adhésion à
l'OTAN

PpP, Plan d'action pour l'adhésion et élargissement
de l'OTAN vers l'Europe de l'Est.

Source : Les éléments constitutifs de ce deux organigrammes ont été tirés de : http://www.nato.int

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/maintien.paix/otanacteur.html http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/liberti/19867

Légende :

*GFIM : Groupes de forces internationales multinationales

*DOMP/ONU : Département des opérations de la paix des Nations Unies

*CCNA ou COCONA : Comité de coopération Nord Atlantique *CEI : Communauté des Etats indépendants

*IESD : Identité Européenne de la sécurité et défense *NRF : Force des réactions de l'OTAN

*DCI : L'initiative sur les capacités de défense de l'OTAN

*PESC : Politique étrangère et de sécurité commune en Europe *PESD : Politique Européenne de Sécurité et de Défense *PSDC : Politique de Sécurité et de Défense Commune

*PpP : Programme de partenariat pour la paix

Section 3. PROPOSITIONS ET SUGGESTIONS 3.1. L'espace sécuritaire Maghreb Islamique

La Mauritanie, le Mali, le Sud de l'Algérie, le Sud du Maroc constituent des espaces oü des enlèvements accompagnés des demandes de rançons avec mort d'homme qui s'en suit ; cet espace constitue et démontre a suffisance l'incapacité pour les pouvoirs politique s'y trouvant de réagir promptement, car le terrorisme se trouve être un tentacule, qui de fois manque de nom. Les transfuges de l'ex FIS (Front Islamique du Salut) en Algérie, le groupe Sala-Fis, le GISPC (Le Groupe Islamique pour le Salut, la prédication et le combat, travaillant de concert avec les éléments migrants d'Al-Qaeda, désormais installer au Nord du Mali, exerce l'activisme terroriste d'un Islamisme déviant, qui s'attaque aux occidentaux, leurs alliés, leurs intérêts et éventuellement des victimes innocentes.

Loin de considérer l'idée évoquée par le Président Libyen au sommet Afrique et Amérique latine (27-29 septembre 2009/Venezuela) l'idée qui était celle de créer l'OTAS (Organisation du Traité Atlantique Sud, en réplique de l'OTAN, qui néglige au fait les différents problèmes que eux ont crée dans les pays du Sud, les dirigeants de l'OTAN feront mieux d'apporter expertise, matériels, finances, bref, appuyer les gouvernements de la région indiquée pour combattre ces phénomènes, ce qui est quand même encourageant, quand le Ministre français des Affaires Etrangères est venu voir le Président AMANI TOUMANI TOURE pour apporter la contribution de la France dans cette lutte contre le terrorisme qui concerne tout le monde.

3.2. L'espace sécuritaire d'Afrique de l'Est et centrale

Les événements terroristes sur l'ambassade américaine du Nairobi en 1996, précurseur de ceux du 11 septembre 2001, ont eu à afficher un signal fort aux américains, car c'est leurs intérêts et ceux de leurs alliés qui restent menacés. Ainsi, le pré-carré Américain du triangle Soudan, Kenya, Ouganda et le Rwanda, constitue actuellement un foyer potentiellement menaçant pour la sécurité et stabilisation de l'Afrique au sud du Sahara. Les Chebab somaliens, entrainés par la branche Al-Qaeda africaine, procède aux opérations terroristes a l'instar des événements du 11 juillet 2010 en plein capitale Kampala en Ouganda, où fut déploré près de 80 morts et une centaine de blessés.

L'Al-Qaeda étant manifestement envahissant en Afrique de l'Est, par la porte d'entrée incontrôlé de la Somalie, il est (Al-Qaeda) déjà à la porte de la RDC, qui est un épicentre stratégique pour l'Afrique et les intérêts des grandes puissances membres de l'OTAN. C'est ainsi nous aurions souhaité, que l'OTAN installe une représentation en terme de bureau liaison, pour une coordination politico-sécuritaire pour le contrôle et pacification de l'espace évoqué, si on y prend jamais garde, la pauvreté avec ses corolaires, favorisera l'implantation et l'occupation en force des entreprises terroristes qui apporteraient des capitaux frais pouvant contribuer au décollage masqué des économies des Etats tiers mondistes de la région, fort sera de constater le blanchissement d'argent par ces dernières en tenant compte de la déchéance de certains pouvoirs politiques au centre de l'Afrique, qui sont au début de leur consolidation en terme démocratique.

L'OTAN et ses moyens pour lutter contre le terrorisme dans le cas de la RDC par exemple qui a une position stratégique au centre de l'Afrique et qui comporte des instabilités militaires dans sa partie Est à l'instar de la LRA (Lord Resistance Army) de Joseph KONI qui occupe le Sud du Soudan, la partie Sud-Est de la République Centrafricaine et le l'extrême Nord-Est de la RDC, les FDLR (Les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), les Interhahamwe et autres fractions armées nationales dont différents groupes Maï-maï dans le grand Kivu et le Nord du Katanga y compris les forces négatives opérant dans le district de l'Ituri. Si l'OTAN pourrait mettre ses moyens, potentiels humains et logistiques pour la stabilité militaires qui a des effets sur la vie politique internationale, les intérêts qu'elle tirerait en terme d'échange économique et de coopération lui seraient profitables, puisqu'il n'y a rien pour rien, considérant ce principe de droit qui dit : « pas d'intérêt, Pas d'action ... »

Si seulement, la machine dissuasive militaire de l'OTAN récupérait certaines bases militaires comme jadis en RDC par exemple (Kamina, Mura, Kitona, Lukando, Nyaleke etc.) pour ne citer que celles-là, dans le cadre d'une coopération bi et multilatérales, pour combler les failles et lacunes des forces armées des Etats des sous-régions africaines évoqués en général, mais surtout en particulier la RDC, en réalité constitue un espace non contrôlé et inquiétant la sécurité internationale.

Certes, le budget ou le coût en terme de soutien financier ne serait pas moindre pour l'OTAN en plus de ce qu'elle a comme mission en Asie centrale, mais la sécurité au même titre que la santé n'ayant pas du prix, cet espace d'Afrique de l'Est et central constituera bientôt un havre non inquiétant pour les sociétés terroristes paramilitaires, se camouflant derrière des firmes transnationales, structures de bienfaisances et philanthropiques, soudoyant des populations pauvres et non instruites des Etats qui s'y trouvent a adhérer a leurs causes.

Bien qu'il y ait certaines missions de Nations-Unies qui s'y trouvent, a l'instar du MONUSCO (RDC), MONUB (Burundi), MINUS (au Darfour au Soudan), l'élargissement des programmes d'information pour le partenariat pour la paix, ne pourra-t-il pas s'adapter dans cet espace ? Car les différents mandats des troupes des Nations-Unies qui s'y trouvent a peine on changé de vocable observation, pour le maintien de paix et d'autres exceptionnellement ont eu mission d'imposer la paix, comme la MONUSCO (anciennement MONUC), mais qui en réalité doit s'acclimater.

CONCLUSION

Parler de l'OTAN avec tant d'empressement et engagement de notre part, voudrait faire marquer par une empreinte indélébile que nous voulons poser comme notre point de vue dans l'ensemble et innombrables ouvrages et monographies publiés ou inédits en cette organisation internationale spécifiquement vouée en matières sécuritaires dans l'arenne internationale, car l'accent que nous mettons sur le rôle militaire de l'OTAN, depuis la guerre froide, la période d'après guerre froide (transition 1991-2001) et son adaptation, si pas sa transformation, qu'il s'agisse de la défense des alliées ou de la gestion militaire de crise sous mandat du conseil de sécurité des Nations-Unies, nous ont conduit à soutenir les efforts de transformation et d'engagement entreprises depuis les différents sommets de celle-ci, mais surtout celui de Prague en novembre 2002, qui a milité pour l'amélioration des capacités des forces à agir vite et loin est un objectif auquel nous adhérons et que nous souhaitons la mise en oeuvre dans le cadre de la lutte contre les défis sécuritaires actuels qui sont identifiées comme des phénomènes, menaçant l'avenir du monde.

Nous souhaitons que les maîtres du monde, dirigeants de l'OTAN, veuillent a ce que la transformation ou l'adaptation de celle-ci face aux défis sécuritaires évoqués, n'entraîne pas une dérive incontrôlable de ses finances, qu'ils prennent en compte une répartition équilibrée des charges entre alliés, afin d'agir également d'une manière efficace dans les coins oü émergent des foyers terroristes plus qu'inquiétants.

Cependant notre conception de l'Alliance, centrée sur la fonction de défense et de sécurité, est considérée comme trop restrictive dans certains cercles atlantiques qui préconisent une vision plus large, de celle d'une « OTAN globale ». Ces idées trouvent un écho a Washington et dans d'autres capitales alliées.

Dans l'esprit de ses promoteurs, une OTAN globale doit s'entendre constamment, géographiquement et fonctionnellement. Nous sommes bien conscient que les pays des Balkans et d'Europe orientale brûlent d'envie de devenir membres de l'OTAN, ainsi favorisant l'élargissement de celle-ci, chaque candidature et évaluer en fonction des critères définis par les alliées en terme d'intérêt géopolitique et géostratégique, non seulement en rapport avec la Russie, mais le reste du monde, car l'alliance continuera de renforcer les différents partenariats établis à sa périphérie.

Mais est-il pour autant que l'intérêt de l'OTAN, a l'échelle mondiale est de promouvoir une alliance des démocrates ? Nous ne le pensons pas, car une telle démarche risquerait d'accentuer les fractures qui rendent déjà le monde actuel si dangereux. L'Alliance n'a rien a gagner a être perçue comme un instrument d'exploitation de la démocratisation au bout du fusil. L'ambition d'une OTAN globale s'applique aussi aux tâches que celle-ci serait amenée à remplir, car certains de ces membres considèrent par exemple qu'en matière de gestion de crise, l'OTAN devrait s'affranchir de ses tâches purement militaires et prendre en compte des fonctions dans le domaines civils comme la police, l'Etat de droit ou la reconstruction économique, or l'Alliance n'a pas de compétences dans ces domaines, qui sont du ressort d'autres organisations internationales, notamment les organisations du systèmes des Nations-Unies.

A vouloir trop étendre son rôle, l'OTAN risque de se disperser, de porter atteinte à sa crédibilité, et, enfin de compte, de s'affaiblir.

Pour boucler la boule, l'ancien Secrétaire Général de l'Alliance, Jaap DE HOOP SHEFFER, affirma en l'an 2006 : « ...L'Alliance n'a plus grande chose a avoir avec celle de la guerre froide, ainsi soyons clairs ; il ne saurait être question de jouer au gendarme du monde, puisqu'elle n'en a ni les moyens ni la volonté politique... ». Ce qui est vrai, car elle doit concentrer son attention et ses efforts sur les priorités actuelles, dont les phénomènes d'insécurité qui sont en Afghanistan, au Sud du Pakistan, la piraterie dans le Golfe d'Aden y compris les vagues terroristes au Nord, a l'Est et actuellement au centre de l'Afrique. Réussir ces genres d'opérations, dans les conditions qui ne sont pas faciles, est le meilleur service qu'elle peut rendre a la communauté internationale.

BIBLIOGRAPHIE

1. OUVRAGES

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1. Bearpark A. et Schulz S. (2007), the regulation of the private sécurity industrie and the future of the market, in ; Simon Chesterman and Chia Cenhardt, from mercenaries to market : The rise and regulation of Private Military Companies, Oxford University Press 2007.

2. Bureau Maritime International, Rapport semestre 1, 2004.

3. C. SPEARIN, Humanitarian NGO and International PSC : The « Humanitarian » challenges of mouldering a market + place, Geneva centre for the democratic control of Armed forces, Policy Paper n° 16, 2007, p. 5.

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5. ENDERLIN Serge, Armées de l'Est ; la longue marche vers l'OTAN, in L'Hebdo Lausanne, tradition concerner International, N° 311, 17-23 octobre, 1996, p. 14.

6. LARCHE Jérôme, La saine distance entre acteurs armés et ONG : Une exigence à défendre auprès de l'Union Européenne, in L'Europe Humanitaire en question, Juin 2008, p. 8.

7. Jerzy BACZYNSKI, Pour enter dans l'alliance, la Pologne se met à l'Anglais, in Renne Polityka, Varsovie, tradition courrier international, n° 311, 17-23 octobre 1996. p.4.

8. JOUVET Albert, l'OTAN réunie à Bruxelles pour assumer le succès de la mission en Afghanistan, In Le monde, 08 juin 2006, Paris.

9. LASSERRE Isabelle, Quand Mitterrand, déjà, négociait le retour dans l'OTAN, in journal figaro, 10 mars 2009, p. 7.

10. Le Rapport IC 2000, (Interception capabilities 2000) publié pour le parlement européen par le bureau d'évaluation des opinions techniques et scientifiques (STOA).

11. The Maritime Dimension of international security, RAND Corporation, 2008.

3. NOTES DE COURS

1. KALUBI NKANDA Boniface, Géostratégie, cours inédit, L1 RI, UCK, Kinshasa, 2008- 2009.

2. KITIMA KASENDWE AMUNDALA JL, Géostratégie, cours inédit, L1 RI, UCM, Kinshasa, 2009-2010.

3. KITIMA KASENDWE AMUNDALA JL, Grands problèmes contemporains, Cours inédit, L2 RI, UCM, Kinshasa, 2009-2010.

4. MEMOIRE

1. NGBOKOLI KULE J.D., le terrorisme facteur de la fragilisation des Etats-Unis, Mémoire, L2 RI, UNIKIN, Kinshasa, 2003-2004.

5. SEMINAIRE

1. NGOY KAZADI ALEXIS, Séminaire sur la méthode de recherches scientifiques, Document inédit, G3 Adm/UCK, Kinshasa 2005-2006.

6. WEBOGRAPHIE

1. Charte des NU, in http://www.onu.int/

2. Jean-Jacques CECILE, Comment les terroristes préparent-ils leurs attentats, in http://www.armees.com

3. http://www.lemonde.fr/

4. http://www.nato.int/

5. http://www.opex360.com/2009/10/26/probleme-budgetaire-pour-lotan/

6. http://www.rpfrance-otan.org/

7. WILLIAM O. Beeman in http://www.voitairenet.org/

8. http://www.nato.int

9. http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/liberti/19867

10. http://www.ladocumentationfrançaise.fr/dossiers/maintien-paix/otanacteur.shtml

ANNEXES

Le Traité de l'Atlantique Nord

Les Etats parties au présent Traité, réaffirmant leur foi dans les buts et les principes de la Charte des
Nations Unies et leur désir de vivre en paix avec tous les peuples et tous les gouvernements.
Déterminés à sauvegarder la liberté de leurs peuples, leur héritage commun et leur civilisation, fondés
sur les principes de la démocratie, les libertés individuelles et le règne du droit.
Soucieux de favoriser dans la région de l'Atlantique Nord le bien-être et la stabilité. Résolus à unir
leurs efforts pour leur défense collective et pour la préservation de la paix et de la sécurité. Se sont
mis d'accord sur le présent Traité de l'Atlantique Nord :

Article 1

Les parties s'engagent, ainsi qu'il est stipulé dans la Charte des Nations Unies, à régler par des moyens pacifiques tous différends internationaux dans lesquels elles pourraient être impliquées, de telle manière que la paix et la sécurité internationales, ainsi que la justice, ne soient pas mises en danger, et à s'abstenir dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l'emploi de la force de toute manière incompatible avec les buts des Nations Unies.

Article 2

Les parties contribueront au développement de relations internationales pacifiques et amicales en renforçant leurs libres institutions, en assurant une meilleure compréhension des principes sur lesquels ces institutions sont fondées et en développant les conditions propres à assurer la stabilité et le bien-être. Elles s'efforceront d'éliminer toute opposition dans leurs politiques économiques internationales et encourageront la collaboration économique entre chacune d'entre elles ou entre toutes.

Article 3

Afin d'assurer de façon plus efficace la réalisation des buts du présent Traité, les parties, agissant individuellement et conjointement, d'une manière continue et effective, par le développement de leurs propres moyens en se prêtant mutuellement assistance, maintiendront et accroîtront leur capacité individuelle et collective de résistance à une attaque armée.

Article 4

Les parties se consulteront chaque fois que, de l'avis de l'une d'elles, l'intégrité territoriale, l'indépendance politique ou la sécurité de l'une des parties sera menacée.

Article 5

Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l'article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord.

Sécurité aura pris les mesures nécessaires pour rétablir et maintenir la paix et la sécurité internationales.

Article 6 1

Pour l'application de l'article 5, est considérée comme une attaque armée contre une ou plusieurs des parties, une attaque armée :

· contre le territoire de l'une d'elles en Europe ou en Amérique du Nord, contre les départements français d'Algérie 2, contre le territoire de la Turquie ou contre les îles placées sous la juridiction de l'une des parties dans la région de l'Atlantique Nord au nord du Tropique du Cancer;

· contre les forces, navires ou aéronefs de l'une des parties se trouvant sur ces territoires ainsi qu'en toute autre région de l'Europe dans laquelle les forces d'occupation de l'une des parties étaient stationnées à la date à laquelle le Traité est entré en vigueur, ou se trouvant sur la mer Méditerranée ou dans la région de l'Atlantique Nord au nord du Tropique du Cancer, ou au-dessus de ceux-ci.

Article 7

Le présent Traité n'affecte pas et ne sera pas interprété comme affectant en aucune façon les droits et obligations découlant de la Charte pour les parties qui sont membres des Nations Unies ou la responsabilité primordiale du Conseil de Sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Article 8

Chacune des parties déclare qu'aucun des engagements internationaux actuellement en vigueur entre Etats n'est en contradiction avec les dispositions du présent Traité et assume l'obligation de ne souscrire aucun engagement international en contradiction avec le Traité.

Article 9

Les parties établissent par la présente disposition un Conseil, auquel chacune d'elle sera représentée pour examiner les questions relatives à l'application du Traité. Le Conseil sera organisé de façon à pouvoir se réunir rapidement et à tout moment. Il constituera les organismes subsidiaires qui pourraient être nécessaires; en particulier, il établira immédiatement un comité de défense qui recommandera les mesures à prendre pour l'application des articles 3 et 5.

Article 10

Les parties peuvent, par accord unanime, inviter à accéder au Traité tout autre Etat européen susceptible de favoriser le développement des principes du présent Traité et de contribuer à la sécurité de la région de l'Atlantique Nord. Tout Etat ainsi invité peut devenir partie au Traité en déposant son instrument d'accession auprès du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique. Celui-ci informera chacune des parties du dépôt de chaque instrument d'accession.

Article 11

auprès du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, qui informera tous les autres signataires du dépôt de chaque instrument de ratification. Le Traité entrera en vigueur entre les Etats qui l'ont ratifié dès que les ratifications de la majorité des signataires, y compris celles de la Belgique, du Canada, des Etats-Unis, de la France, du Luxembourg, des Pays-Bas et du Royaume-Uni, auront été déposées et entrera en application à l'égard des autres signataires le jour du dépôt de leur ratification 3.

Article 12

Après que le Traité aura été en vigueur pendant dix ans ou à toute date ultérieure, les parties se consulteront à la demande de l'une d'elles, en vue de réviser le Traité, en prenant en considération les facteurs affectant à ce moment la paix et la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord, y compris le développement des arrangements tant universels que régionaux conclus conformément à la Charte des Nations Unies pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Article 13

Après que le Traité aura été en vigueur pendant vingt ans, toute partie pourra mettre fin au Traité en ce qui la concerne un an après avoir avisé de sa dénonciation le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, qui informera les gouvernements des autres parties du dépôt de chaque instrument de dénonciation.

Article 14

Ce Traité, dont les textes français et anglais font également foi, sera déposé dans les archives du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique. Des copies certifiées conformes seront transmises par celui-ci aux gouvernements des autres Etats signataires.

1. La définition des territoires auxquels l'article 5 s'applique a été modifiée par l'article 2 du Protocole d'accession au Traité de l'Atlantique Nord de la Grèce et de la Turquie, signé le 22 octobre 1951

2. Le 16 janvier 1963, le Conseil de l'Atlantique Nord a noté que, s'agissant des anciens départements français d'Algérie, les clauses pertinentes du Traité étaient devenues inapplicables à la date du 3 juillet 1962.

3. Le Traité est entré en vigueur le 24 août 1949, après le dépôt des instruments de ratification de tous les Etats signataires.

Protocole au Traité de l'Atlantique nord sur l'accession de la

République de Lituanie (Ratifié le 26 mars 2003)

Les Parties au Traité de l'Atlantique Nord, signé le 4 avril 1949 à Washington,

Assurées que l'accession de la République de Lituanie au Traité de l'Atlantique Nord permettra d'augmenter la sécurité de la région de l'Atlantique Nord,

Conviennent ce qui suit : Article I

Dès l'entrée en vigueur de ce Protocole, le Secrétaire Général de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord enverra, au nom de toutes les Parties, au Gouvernement de la République de Lituanie une invitation à adhérer au Traité de l'Atlantique Nord. Conformément à l'Article 10 du Traité, la République de Lituanie deviendra Partie à ce Traité à la date du dépôt de son instrument d'accession auprès du Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique.

Article II

Le présent Protocole entrera en vigueur lorsque toutes les Parties au Traité de l'Atlantique Nord auront notifié leur approbation au Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique. Le Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique informera toutes les Parties au Traité de l'Atlantique Nord de la date de réception de chacune de ces notifications et de la date d'entrée en vigueur du présent Protocole.

Article III

Le présent Protocole, dont les textes en français et anglais font également foi, sera déposé dans les archives du Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique. Des copies certifiées conformes seront transmises par celui-ci aux Gouvernements de toutes les autres Parties au Traité de l'Atlantique Nord.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHIE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

GLOSSAIRE DES SIGLES V

INTRODUCTION 8

I. PROBLEMATIQUE 8

II. HYPOTHESE DU TRAVAIL 10

III. CHOIX ET INTERET DU SUJET 11

IV. METHODES DE TRAVAIL ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 12

V. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 13

VI. ESQUISSE DU TRAVAIL 14

CHAPITRE I : LES ESQUISSES NOTIONNELLES ET DEFINITIONNELLES DES CONCEPTS DE BASE 15

SECTION 1. LES CONCEPTS CLES 19

1.1. L'ORGANISATION DE TRAITE DE L'ATLANTIQUE NORD 19

1.2. : LA GUERRE FROIDE 19

1.3. : LES DEFIS 20

1.4. LE TERRORISME 21

1.4.1. : la piraterie moderne 22

1.4.2. : la monte de l'extrémisme (nationalisme, internationalisme regional) . 23

1.4.3. La détention illicite de l'arme nucléaire . 24

1.4.4. La cybercriminalité 25

SECTION 2. L'OTAN ET LES ACTEURS EN PRESENCE 28

1. L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES 28

2. L'UNION EUROPÉENNE 29

3. LA RUSSIE 31

4. LES FIRMES PRIVEES DE SECURITE ET ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALES 32

5. LES ORGANISATIONS TERRORISTES ET AUTRES SOCIETES SECRETES ARMEES 32

CHAP II : L'ORGANISATION DE TRAITE DE L'ATLANTIQUE NORD (OTAN) DURANT LA GUERRE FROIDE 34

SECTION 1. L'HISTORIQUE DE L'OTAN 34

SECTION 2. LA DENOMINATION, LE BUT ET LE SIEGE DE L'OTAN 35

SECTION 3. L'ACTION DE L'OTAN DANS LA GUERRE FROIDE 35

3.1. LES MISSIONS DEVOLUES AU TRAITE (1949) 35

3.2. L'EXTENSION DE L'OTAN (1949-1991) 36

3.3. UNE CHRONOLOGIE DE LA GUERRE FROIDE 37

3.3.1. Les débuts et causes 37

3.3.2. Les causes immédiates 37

3.3.3. L'Opposition idéologique . 38

SECTION 4. LE BLOC DE L'OUEST 40

1. POLITIQUEMENT 40

2. ECONOMIQUEMENT 40

3. MILITAIREMENT 40

SECTION 5. LE BLOC DE L'EST 41

1. POLITIQUEMENT 41

2. ECONOMIQUEMENT 41

3. MILITAIREMENT 41

SECTION 6. LE PACTE DE VARSOVIE OU L'ORGANISATION DU TRAITE DE VARSOVIE (OTV) 42

6.1. LA DISSOLUTION DU PACTE DE VARSOVIE ET LE PASSAGE DE SES MEMBRES A L'OTAN 44

6.2. L'IMPLOSION DE L'UNION SOVIETIQUE ET LA FIN DE LA GUERRE FROIDE (1989-1991) 45

CHAPITRE III : L'OTAN APRES LA GUERRE FROIDE (DE 1990 A 2010) 47

SECTION 1. LES ELEMENTS REGULATEURS DE LA FIN DE LA GUERRE FROIDE 47

SECTION 2. LES CONSEQUENCES DE LA FIN DE LA GUERRE FROIDE 51

2.1. LA MONDIALISATION DE L'ÉCONOMIE 51

2.2. LA TRYPTIQUE (TRILOGIE) SECRÈTE DE L'OTAN EN EUROPE 52

SECTION 3. : LES STRUCTURES DES COMMANDEMENTS POLITIQUES ET MILITAIRES DE
L'OTAN 53

3.1. LE COMMANDEMENT POLITIQUE 53

3.1.1. Le conseil de l'Atlantique Nord . 53

3.1.2. Les différents secrétaires généraux de l'OTAN 53

3.2. LE COMMANDEMENT MILITAIRE 54

3.3. L'ORGANIGRAMME DE STRUCTURE CIVILO-MILITAIRE DÉCISIONNELLES DE L'OTAN 55

3.4. LE MÉCANISME DE PRISE DE DÉCISIONS MILITAIRES À L'OTAN 56

3.5. LES AUTRES ACTEURS DE L'OTAN 56

3.6. LE DISPOSITIF MILITAIRE 57

3.7. LES INFRASTRUCTURES MILITAIRES ET L'ARTICULATION DES DIFFÉRENTES FORCES DE L'OTAN 58

3.7.1. Les forces terrestres 58

3.7.2. Les infrastructures aériennes 58

3.7.3. Les bases navales 59

SECTION 4. LES OPERATIONS MILITAIRES DE L'OTAN DE L'APRES GUERRE FROIDE 59

4.1. LES OPÉRATIONS PARTICIPATIVES DE L'OTAN 60

4.1.1. L'opération « Sharp Guard » en adriatique 60

4.1.2. L'opération « Althéa » en Bosnie-Herzégovine 60

4.1.3. L'opération en AlbanieI 60

4.1.4. L'opération « Allied Force » 60

4.1.5. L'opération concordeI 60

4.1.6. L'opération « Active Endeavour » 61

4.1.7. L'opération Anaconda . 61

4.1.8. L'opération « justice immuable » 61

4.2. LA PÉRIODE DE TRANSITION DE L'APRÈS-GUERRE FROIDE (1990-2001) 61

4.3. LES OPÉRATIONS DE L'OTAN FACE A LA GLOBALISATION DES MENACES 63

4.3.1. L'instauration de la paix dans l'ex-Yougoslavie (lutte contre la monté de l'extrémisme)I 64

4.3.2. La lutte contre le terrorisme (en Afghanistan) 65

4.3.3. La lutte contre la piraterie dans le Golfe d'Aden ou l'opération de « Allied provider » 66

CHAPITRE IV : L'ANALYSE CRITIQUE 67

SECTION I. L'OTAN FACE AUX NOUVEAUX CONCEPTS STRATEGIQUES 67

1.1. LES NOUVEAUX CONCEPTS STRATÉGIQUES 67

1.1.1. Les groupes de forces interarmées multinationales (GFIM) 68

1.1.2. L'initiative sur les capacités de défense de l'OTAN (DCI)I 68

1.1.3. L'engagement capacitaire de Prague 68

1.1.4. La création de NATO response Force [NRF] ou la force de réaction de l'OTAN 69

1.1.5. Le comité des plans de défense 70

SECTION 2. LE PLAN D'ACTION POUR L'ADHESION A L'OTAN 70

2.1. LE PROGRAMME DE PARTENARIAT POUR LA PAIX (PPP) 71

2.2. LE DÉVELOPPEMENT DU PARTENARIAT UNION EUROPÉENNE ET OTAN 72

2.3. LE SCHEMA DE LA CREATION EVOLUTIVE ET DE COLLABORATION (PARTENARIAT) DE L'OTAN AVEC DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES, REGIONALES ET AUTRES PROGRAMMES DE DEFENSES 74

SECTION 3. PROPOSITIONS ET SUGGESTIONS 76

3.2. L'ESPACE SÉCURITAIRE D'AFRIQUE DE L'EST ET CENTRALE 76

CONCLUSION 78

BIBLIOGRAPHIE 80

ANNEXES 82

TABLE DES MATIERES 87






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