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Incidence de la fiscalité sur la croissance économique au Bénin

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par Amour Abel KPOCHEME
Université d'Abomey Calavi - Maitrise 2005
  

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2 -1) Analyses des résultats

Les résultats présentés ci-dessus font état de ce que l'investissement et le taux d'ouverture commerciale ont les coefficients dont les signes sont ceux attendus. Quant au taux de pression fiscale le signe de son coefficient est opposé à celui escompté. Les variables peuvent donc être classées en deux groupes. D'abord le groupe de variables qui ont des élasticités positives à savoir le taux de pression fiscale et l'investissement ; ensuite la variable taux d'ouverture commerciale dont le signe est négatif.

Ø Pour le premier groupe de variables :

L'investissement a un impact positif sur la croissance du PIB. Cela se traduit par son coefficient tant dans le modèle de court terme que celui de long terme. En effet une augmentation du niveau de l'investissement de 10 % entraîne une augmentation du PIB de 2,10 % à court terme et de 8,56 % à long terme. Cette sensibilité du PIB à l'investissement traduit l'importance de cette variable dans le processus du développement. Toutefois, il est important de constater que cette sensibilité est pratiquement non signifiante du fait de l'envergure que la littérature reconnaît à l'investissement. Ce niveau d'investissement est d'autant plus faible que malgré la croissance du PIB, la pauvreté n'a pas reculée. Il urge alors donc que les politiques macro - économiques instituées avec le programme d'ajustement structurel (PAS) auquel le Bénin s'est engagé, mettent un accent particulier sur l'investissement privé et public. Cela exige un tissu économique sain et peu contraignant avec les mesures fiscales visant à stimuler l'investissement.

Les taux de pression fiscale utilisés pour la régression de notre modèle jouent favorablement sur la formation du PIB.

Ce qui a tendance à mettre presque en cause les théories économiques qui stipulent un impact négatif de cette variable sur le développement. Mais il est important de souligner que le taux de pression fiscale a toujours un impact négatif à partir d'un certain seuil donné.

Comme l'atteste son coefficient, une augmentation du taux de pression fiscale de 10 % entraîne une augmentation du PIB de 6,28 % à court terme et de 18,86 % à long terme. Mais force est de constater que ces différents coefficients sont très faibles quand bien même la variable LTPF est individuellement significative dans les deux modèles au seuil de 1 %.

De plus une lecture des résultats du test de causalité de Granger nous permet de déduire que la croissance aurait été meilleure si les différents taux d'imposition en vigueur au Bénin favorisaient l'investissement qui est le socle même de tout décollage socio économique. Faut - il encore une fois rappeler que les différents entretiens que nous avons eu avec les promoteurs de PME / PMI ont révélé l'impact négatif des taux d'imposition sur leur activité et sont parfois à la base de leur chute commerciale.

Mais le résultat obtenu dans le cadre de cette étude trouve sa justification dans les critères de convergence de l'UEMOA, selon lesquels la pression fiscale devrait atteindre un taux minimum de 17 % en 2002. L'augmentation de la pression fiscale vient du fait que, compte tenu des critiques soulevées sur les taux d'imposition très élevés, il a été préconisé un élargissement de la base taxable et une amélioration des prestations de l'administration fiscale. Cela a provoqué une augmentation des recettes fiscales depuis les quinze dernières années jusqu' à nos jours, et du même coup, une augmentation du PIB.

Ø Pour le deuxième groupe de variables

Le taux d'ouverture commerciale utilisé dans la régression du modèle a eu tant à court terme qu'à long terme les signes attendus. Une augmentation de 10 % du taux d'ouverture commerciale entraîne une diminution du PIB de 2,36 % à court terme et de 16,62 % à long terme .Cette situation ne surprend guère et vient justifier les critiques apportées au système de taxation des échanges internationaux au Bénin. Le Bénin a en effet une économie purement dépendante basée sur l'importation et l'exportation. Il est vulnérable aux chocs des pays dont il dépend. Je ne veux pour exemple, la situation de morosité qu'a connu le Bénin du fait de son différend frontalier avec le Nigeria en 2004. De plus la taxation interne des activités commerciales au Bénin n'encourage guère la croissance et pour preuve le port autonome de Cotonou à subi en 2004 une forte baisse de ses recettes du fait de l'exorbitance des frais douaniers dans le domaine de la vente des véhicules d'occasion au Bénin.

Il ressort de tout ce qui précède que le système fiscal béninois bien à travers les différents impôts que les taxes ne favorisent pas de façon escomptée la croissance. Les impacts positifs obtenus pour certaines variables de l'étude sont négligeables. Cela traduit certainement le fait qu'on n'investit pas réellement dans les infrastructures de production, toute chose explicable par la pression fiscale.

En conséquence, on pourrait conclure à une faiblesse du potentiel productif du Bénin car la demande de produits d'investissements se reporte en très grande partie sur les importations et ne contribue pas forcément à accroître la production locale.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus