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Incidence de la fiscalité sur la croissance économique au Bénin

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par Amour Abel KPOCHEME
Université d'Abomey Calavi - Maitrise 2005
  

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Chapitre I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

Le présent chapitre expose dans une première section le cadre théorique de l'étude à travers la problématique, les objectifs et hypothèses de l'étude, puis dans une seconde section esquisse la méthodologie de l'étude.

Section 1 : Problématique ; Objectifs et Hypothèses de l'étude

Dans cette section, nous présenterons d'abord la problématique, les objectifs, les hypothèses puis la justification ainsi que la délimitation du thème.

Paragraphe 1 : Problématique

Généralement on admet qu'une économie de marché a besoin, pour fonctionner, de l'existence de la puissance publique notamment pour la définition et le respect des droits de propriété et autres. L'Etat dans ce contexte assume certaines charges sociales qui ne sauraient être supportées par le privé. On peut citer, la fourniture de l'énergie électrique, construction des infrastructures routières, construction des écoles, paiement des salaires, dépenses de santé et de sécurité sociale etc...., toutes choses indispensables pour le développement socio-économique d'un pays. Pour financer ses dépenses, l'Etat dispose de différents moyens. Il peut lever des impôts ; créer discrétionnairement de la monnaie ; et emprunter sur le marché financier des capitaux. Mais dans les pays d'Afrique en général et au sud du Sahara en particulier, l'essentiel des ressources de l'Etat est constitué des recettes fiscales.

Ainsi dans la plupart de ces pays en voie de développement (P.V.D) dont le Bénin, le prélèvement fiscal est considéré comme un moyen sûr pour l'Etat d'assainir ses recettes budgétaires. Il apparaît donc que la politique fiscale occupe une place de choix dans les décisions de politique économique qui passe par une augmentation des recettes fiscales (Silamane SAVADOGO, 2001).

A ce titre, en vue de promouvoir et d'accélérer la croissance économique au Bénin, les ressources fiscales intérieures seront sollicitées pour soutenir l'agriculture, l'industrie et créer un climat incitatif aux activités du secteur tertiaire. Dans cette logique, la croissance économique a repris au Bénin depuis les années 90 avec une augmentation continue des recettes fiscales annuellement (da MATHA SANT'ANNA Sêdjro, 2001).

Cependant, l'économiste Laffer a remarqué que l'augmentation de la pression fiscale n'entraîne pas toujours la croissance économique. Pour lui, « l'augmentation de la pression fiscale découragerait l'activité productive et exercerait de ce fait une influence négative sur la croissance économique. L'impôt aurait en effet une incidence défavorable sur les facteurs d'offre (investissement ; offre de travail) ce qui engendrerait à terme une contraction du rendement de la fiscalité, imputable à la raréfaction de la matière imposable. » Cette analyse a été confirmée pour le cas du Bénin. En effet, en 2002, le Bénin a enregistré une progression de 14,2% soit une valeur de 282,5 milliards de recettes fiscales et une amélioration du taux de pression fiscale, passant de 14,2% en 2001 à 14,4% mais dans le même temps une baisse du taux d'investissement de 0,8 point de pourcentage à 4,9% ; occasionnant ainsi une baisse de la production avec ses corollaires (BCEAO, 2002).

Par ailleurs au Bénin, l'assiette fiscale repose essentiellement sur le secteur formel. Un maintien de la pression fiscale élevée aurait donc pour conséquence de décourager l'investissement privé dans le secteur moderne, notamment les PME, sur qui repose la croissance à long terme ; de décourager le capital humain source de développement économique.

De même, la complexité du régime fiscal sur le commerce extérieur peut amener les agents à voiler la nature de leurs produits pour bénéficier du régime le plus favorable. Elle est donc source de fraudes, de confusions et d'inefficacité du mécanisme de recouvrement.

Au regard de tout ce qu'on vient d'élucider, on pourrait se demander aujourd'hui, si le système fiscal béninois tel qu'il se présente répond aux préoccupations nationales, surtout celles visant à promouvoir et à accélérer une croissance économique durable au Bénin en ce troisième millénaire ? Faut-il simplement compléter la législation fiscale selon les fluctuations de l'économie ou doit- on vraiment innover en recherchant des mesures originales propres au contexte béninois ?

Il s'en suit alors une question principale de recherche à savoir :

Quel lien peut-on établir entre la fiscalité et la croissance au Bénin ?

De cette question principale, découlent trois autres interrogations spécifiques :

ü Quelle influence exerce la fiscalité sur l'investissement privé au Bénin ?

ü Quelle politique faut-il mettre en place pour limiter l'évasion fiscale ?

ü Existe-il un mode de prélèvement fiscal plus simple et plus efficace ?

Pour apporter les approches de solutions à ces différentes questions de recherche, nous nous sommes fixés des objectifs auxquels s'appliquent des hypothèses bien définies.

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