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Facteurs déterminants de la présence des infrastructures urbaines à  Ngaoundere (Cameroun): cas du quartier Burina

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par Hyacinthe ATANGANA BAMELA
Université de Ngaoundere - Licence en Géographie Humaine 2010
  

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INTRODUCTION GENERALE

Les effets de la croissance démographique, couronnée par la pression constante sur les espaces constituent de nos jours un débat hautement source de polémiques sur la scène internationale. ASCHER F1(*). Soutient ce point de vue lorsqu'il explore les tendances actuelles liées à la concentration des hommes au sein des grandes métropoles. En effet, les impératifs de développement économique des pays du sud sont le plus souvent freinés par l'évolution incontrôlée de ce phénomène. Ainsi, dans une perspective de gestion, de contrôle et d'aménagement des espaces urbains, l'on se retrouve le plus souvent confronté à une série de contraintes dont l'issue dans certains cas demeure presque incertaine. De ce fait, l'accès aux infrastructures urbaines dans certains quartiers dits périphériques, caractérisés par une extension incontrôlée demeure utopique. Dans cette perspective, BOYER J.C2(*) démontre les liens d'interdépendances entre le quartier dit périphérique et la ville à laquelle celle-ci appartient. Il présente les impératifs qui se posent en ce qui concerne l'amélioration des conditions de vie des populations au sein du quartier ; chose peut être faite pour ce qui est du quartier Burkina dont la situation du point de vue infrastructurel est du moins controversée. En effet, l'aménagement d'un territoire répond à quatre actions liées aux besoins des hommes : exploiter ; qui détermine le lieu de travail ; habiter : matérialisant l'habitat ; approprier ; en rapport avec la délimitation des territoires ; aménager, entendons par là la mise en place des réseaux des voies de communication, des infrastructures de base et des espaces tributaires* (R. BRUNET, 1990). Dans cette optique, Brunet fait ressortir les interactions qui existent entre l'Homme et le milieu qu'il s'approprie et aménage afin de satisfaire ses besoins. Dans la même logique, la présence infrastructurelle dans ce milieu de vie serait donc fonction de plusieurs caractéristiques relatives au milieu physique, aux efforts conjoints des pouvoirs publics ou à une volonté des acteurs locaux.

PROBLEMATIQUE

Bien avant l'installation des fonctionnaires Norvégiens (1925), le site d'étude était constamment fréquenté par les bergers et les cultivateurs. Dès lors, le quartier s'agrandit à une ampleur échappant presque à la vigilance des autorités. Sa situation sur le plan infrastructurel actuel est donc un héritage acquis de son occupation rapide et incontrôlée. Cette observation nous amène à considérer le fait que la mise en place des infrastructures a précédé l'installation effective de la population. De même, notre attention majeure sera orientée vers un aspect non négligeable relatif à l'état initial des infrastructures dans le quartier. En d'autres termes, il nous reviendra de circonscrire l'essentiel de notre travail autour des critères d'existence des infrastructures urbaines dans le quartier, car le devenir de certains quartiers périphériques est souvent fonction du nombre et du caractère fonctionnel des équipements urbains pouvant supporter en partie une éventuelle pression démographique. Ces différentes analyses débouchent donc sur la question fondamentale à s'avoir : existe-il des infrastructures urbaines dans le quartier Burkina-Faso ? La question d'existence infrastructurelle ici serait pour notre lieu d'étude dépendante de certains préposés ou agents spécifiques.

QUESTIONS DE RECHERCHES

L'interrogation majeure soutenant l'ensemble de notre travail est celle de savoir quel est le potentiel en infrastructures urbaines dans le quartier Burkina-Faso ?

Les interrogations additives à la précédente sont les suivantes :

Ø Quelle est leur importance et par extension répondent-elles aux attentes de la population locale ?

Ø Par qui a été prise l'initiative de leur installation?

Ø Comment se présente l'accessibilité à ces infrastructures et quels en sont les éléments influençant leur mise en place ?

Ø La population a-t-elle un impact sur celle-ci ?

Ø Quelles conséquences entraine l'installation de ces infrastructures ?

CONTEXTE SCIENTIFIQUE

La notion des infrastructures urbaines est une notion qui n'a pas laissée certains chercheurs urbanistes, aménageurs, ou les techniciens du génie civil indifférent. A cet effet, vu l'importance du sujet, bon nombre d'entre eux, dans le cadre d'une étude approfondie pour la prise de conscience de l'évolution du fait urbain, ont posé les jalons de ce sujet. Ainsi, du rapport d'activités de DOMINIQUE VOLO T., directeur aménagement urbain de la SOGREAH groupe Artelia (2010), il ressort que le bon fonctionnement d'une ville, et la réussite de tout projet d'aménagement urbain, reposent sur la capacité de la collectivité à planifier son développement, en s'appuyant sur un ensemble d'infrastructures de qualité, modernes et adaptées aux besoins (voies de circulation, réseaux d'assainissement, d'eau, d'énergie et d'électricité, infrastructures de télécommunications et de traitement de l'information...).

La transformation des besoins, des façons de penser et d'agir, des liens sociaux, le développement de nouvelles sciences et technologies, le changement de nature et d'échelle des enjeux collectifs, rendent aujourd'hui nécessaire un nouvel urbanisme. ASCHER F. dans son ouvrage : Les nouveaux principes de l'urbanisme. La fin des villes n'est pas à l'ordre du jour. La Tour d'Aigues : éditions de l'Aube, 2001, 100 p. en analyse les fondements et en définit les principes. Il revisite ainsi les catégories qui étaient au coeur de la conception des villes, les actualise et en propose de nouvelles. Que faire en effet aujourd'hui de la notion de limite et comment concevoir les espaces alors que se brouillent les distinctions entre ville et campagne, entre public et privé, entre intérieur et extérieur. Qu'en est-il des notions de distance, de continuité, de densité, de diversité, de mixité, alors que les vitesses de déplacements des biens, des informations et des personnes s'accroissent de façon considérable ? Comment planifier dans une société plus ouverte et dans un univers plus incertain ? Comment décider et agir pour le bien de la collectivité dans une société plus diversifiée et plus individualisée ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles répond l'auteur dans cet essai parfois impertinent, consacré à l'urbanisme, mais qui est aussi une analyse incisive de la société moderne.

En outre, dans le vocabulaire géographique classique, la "banlieue" désigne la partie d'une agglomération urbaine extérieure aux limites administratives de la ville-centre. Mais, depuis longtemps, le langage courant attribue à ce terme une connotation péjorative, qui explique sans doute l'apparition d'un second sens dans les années 1980. Désormais "les banlieues" désignent aussi des territoires - internes ou externes à la ville-centre - qui connaissent de graves difficultés économiques et sociales. A cet effet, l'ouvrage de BOYER J.C. Les banlieues en France, territoires et sociétés. Paris : Armand Colin, 2000, 206 p. explore ces deux significations, en montrant leur imbrication et en mettant en évidence les relations du spatial et du social. Les banlieues, au sens géographique du terme, se caractérisent par une dépendance de la ville centre toujours présente, quoique moins forte que dans le passé. Elles sont d'une extraordinaire variété, même si l'on y rencontre souvent la répétition des mêmes types de paysages mais le profil de leurs résidents et de leurs activités est loin de toujours confirmer l'image d'espaces déqualifiés. Il existe cependant des quartiers paupérisés, notamment dans les grands ensembles d'habitat social, qui constituent le témoignage le plus visible des fractures qui traversent notre société.

Les grandes villes sont le lieu par excellence où les hommes créent, échangent, se rencontrent. Pourtant on les rend souvent responsables de tous nos maux. Conscient de ceci, ASCHER F. dans son ouvrage Métapolis ou l'avenir des villes. Paris : éditions O. Jacob, 1995, 345 p. (traduit en portugais en 1998 : Métapolis. Acerca do futuro da cidade. Traduçao de Alvaro Domingues, Oeiras, Portugal, Celta editora, 240 p.) analyse la tendance actuelle à la concentration des hommes, des activités et des richesses dans les métropoles. Est-elle généralisée ? Quelles formes concrètes prend-elle ? Les nouveaux modes de communication vont-ils l'enrayer ? Ceux qui ont le choix vont-ils fuir les grandes agglomérations ou bien rechercheront-ils toujours plus la variété, le mouvement de la ville métropolitaine ? Comment mieux maîtriser le développement urbain ? Quel urbanisme mettre en oeuvre ?

Le développement exponentiel des capitales africaines est un fait d'une extrême importance en cette fin du 20ème siècle. Après avoir analysé ce phénomène et indiqué ses principales raisons, Mme Y. NOSNY et H. CHAUDET, dans leur travail de recherches intitulé Médecine d'Afrique Noire; environnement urbain en Afrique subsaharienne et pathologie: 1992, 39p, font une synthèse de la pathologie urbaine telle qu'on la rencontre surtout parmi les habitants des quartiers d'habitations spontanées. En effet, cette création spontanée des quartiers est la cause d'une desserte en infrastructures urbaines déséquilibrées et insuffisantes, des conditions d'hygiène précaires et d'une intégration économique et politique souterraine au sein de la ville.

Les transports publics révèlent une mutation profonde de la société qui affecte la vie quotidienne des personnes, les systèmes politiques, les équilibres écologiques. Le risque majeur est la dilution du lien social ; la priorité : reconstruire la ville en tant qu'espace de citoyenneté. A l'heure de la société de l'information, un renouveau du service public s'impose. La mobilité s'affirme comme mode de vie contemporain, l'accessibilité comme enjeu de solidarité, le transport comme forme de régulation collective. Révélateur de la mutation, le transport ne peut-il offrir un champ de réflexion favorable à un débat démocratique associant tous les acteurs concernés et impliquant les citoyens selon des formules innovantes ? La prospective est plus utile que jamais. Plus qu'à prévoir le futur, elle vise à stimuler l'intelligence collective. La prospective du présent décèle les transformations déjà à l'oeuvre dans la société et engage des initiatives permettant de construire son devenir. Le livre « Quand les transports publics deviennent l'affaire de la cité. Parlons-en avec la RATP ». La Tour d'Aigues : éditions de l'aube, 1999, 129 p.de ASCHER F., BRAUN A., DEMUTH G., PETRELLA R., et al. présente un exercice original de prospective qui a réuni quatre experts et des dirigeants de la RATP. Sur des questions de société, un dialogue s'est établi, fondé sur la confiance et l'écoute mutuelles. Le débat est désormais ouvert à tous ceux qui souhaitent " mieux vivre " demain dans les villes.

En vingt ans, le territoire français a connu de profondes modifications. Son image, sa réalité changent : concentration des populations et des activités, grande mobilité des hommes, différenciation des espaces ruraux, détérioration de l'environnement, mobilisation des acteurs locaux, ouverture européenne. L'avenir s'annonce incertain. Fruit d'une recherche initiée par la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale, l'ouvrage de ASCHER F., BRAMS L., DELAMARRE A., ROCHEFORT A., et al. Les territoires du futur. La Tour d'Aigues : Datar/éditions de l'aube, 1993, 178 p. propose six images du futur. Il discute leurs probabilités, leurs conséquences pour notre vie quotidienne. Il suggère des choix stratégiques aux pouvoirs publics. Instrument de dialogue, il stimulera la réflexion de tous. Par ses vues d'ensemble, il veut réduire les incertitudes du futur.

OBJECTIFS

OBJECTIF PRINCIPAL

Notre travail nous emmènera à présenter de manière succincte, non seulement les différentes infrastructures urbaines que l'on retrouve dans le quartier Burkina, mais aussi les agents ayant conduit à leur mise en place.

OBJECTIFS SECONDAIRES OU SPECIFIQUES

Pour atteindre cet objectif, il nous faudra :

Ø Faire une recension des infrastructures dans le site d'intérêt ;

Ø Enoncer leur importance pour la population locale ;

Ø Caractériser les facteurs limitant à la mise en place desdites infrastructures

HYPOTHESES

· Le quartier Burkina, autant que tout autre quartier dit périphérique, a un faible potentiel en ce qui concerne les infrastructures urbaines.

· Comme partout ailleurs, les infrastructures urbaines ont une importance capitale, et bien des fois, ne répondent pas aux besoins de la population.

· Dans l'optique de permettre un épanouissement de la population, la commune urbaine de Ngaoundéré Ier a mis en place certaines infrastructures au sein des quartiers se trouvant dans son domaine de juridiction, le quartier Burkina y compris.

· Vue les lourdeurs administratives que connaissent les services en charge de la mise en place et du contrôle des infrastructures urbaines, la population du quartier Burkina éprouve des difficultés d'accessibilité à celles-ci.

· Bien que leur mise en place améliore, dans l'ensemble, les conditions de vie des populations, celles-ci conduisent à une dégradation du milieu.

PREMIERE PARTIE

RAPPORT DE TERRAIN

Chaque année, les étudiants de niveau III géographie sont soumis à la rédaction intégrale d'un rapport de licence. C'est ainsi que, pour le compte de l'année académique 2009-2010, la promotion des étudiants de licence III géographie ont été conviés, dans le cadre de leur sensibilisation à la recherche, d'effectuer un stage de descente sur le terrain afin de s'imprégner des méthodes et techniques de recherches en géographie.

En effet, le 28/04/2010, un communiqué a été affiché au babillard du département de géographie (FALSH) informant les étudiants de géographie licence III et Master 1, terrain accompagnés de tous les enseignants dudit département, qu'une descente sur le est organisée le 01er mai 2010 à 07 heures précise au niveau du carrefour de l'hôpital norvégien (lieu de rencontre). En outre, tous les étudiants devraient être munis, pour l'occasion, des chaussures de terrain, d'un bloc note et d'un appareil photo si possible.

Etant donné le manque de moyens de locomotion en commun, chaque étudiant s'y rendait par ses propres moyens, néanmoins, nous nous sommes retrouvé presque au complet au lieu de rendez-vous aux environs de 07h 30min. Les enseignants quant à eux arrivèrent au lieu de rendez-vous selon l'ordre ci-après : Dr. Joseph Pierre NDAME (07h 15min), suivit respectivement de Mr. FOFIRI, Mr. AOUDOU DOUA, Mme. MEDIEBOU, le Pr. Michel TCHOTSOUA et enfin Mr. BRILTEY BAKULAY. Etant donc tous réunis, les enseignants procédèrent à la répartition des étudiants en fonction des niveaux d'études et aussi des spécialités. Au bout de cette répartition, une liste de présence fut exigée et établie par les enseignants. A la suite de ceci, le Pr. TCHOTSOUA se mit en tête, suivit des étudiants, en direction du site d'observation (Mt Ngaoundaï). L'itinéraire emprunté allait de l'hôpital norvégien au quartier Jérusalem, en passant respectivement par : le quartier Gambara II, et le quartier Burkina-Faso.

L'observation faite tout au long de l'itinéraire faisait apparaître une route accidentée, sinueuse, tracée sur un versant relativement raide au fur et à mesure que l'on montait en altitude. De plus, au fur et à mesure que l'on évoluait vers le mont, nous remarquions que les matériaux de constructions des maisons d'habitation ainsi que l'architecture urbaine étaient différentes de norvégien au quartier Jérusalem.

Arrivés au site aux environs de 10 heures, le Pr. TCHOTSOUA prit la parole et expliqua les prés requis pour une bonne observation du terrain :

- L'observation du haut de la zone d'étude

- L'identification des zones dignes d'intérêt afin d'obtenir un bloc diagramme de la zone (constitué de la lecture physique du paysage et de la population).

- Une descente sur le terrain afin de confirmer ou d'infirmer l'intérêt des zones identifiées.

De plus, le professeur nous présenta sommairement le programme du jour constitué de trois phases :

- La présentation généralisée de l'histoire géologique de l'Adamaoua ;

- La lecture du paysage ;

- La répartition des étudiants en fonction des spécialités et des thématiques.

Notons que cette présentation sommaire fut soutenue par l'intervention des encadreurs présents, ceci en fonction de leurs domaines de compétence.

A la suite de cette répartition, chaque groupe se dirigea vers l'enseignant susceptible de mieux l'orienter par rapport aux différentes thématiques choisies. C'est ainsi que Mr. BRILTEY et Mme. MEDIEBOU prenaient en charge les thèmes suivants : ravitaillement en eau et électricité ; les activités économiques ; les matériaux de construction et les infrastructures urbaines dont nous en sommes les membres (04 au total). Les différents itinéraires empruntés étaient les suivants : les quartiers Jérusalem - Burkina-Faso - Sabongari america - le marcher de Bantaï - les quartiers Samari - Sabongari-gare, lieu dit école publique de Sabongari (lieu d'arrivée).

Tout au long de l'itinéraire, les encadreurs demandaient que l'on se rapproche plus d'eux pour mieux suivre les différentes explications en rapport aux thèmes quelconques. Au fur et à mesure qu'on avançait, les étudiants observaient, prenaient des photos et posaient des questions aux encadreurs par rapport à leur thématique respective. Ce qui a emmené Mr. BRILTEY à se renseigner sur l'état de certaines infrastructures, et donner des informations en relation avec l'évolution du paysage urbain, etc.

Par ailleurs, il convient de noter que le jour de la descente sur le terrain correspondait à la fête du travail, par conséquent, l'ensemble de la ville était en effervescence. Ce qui distrayait de temps en temps certains étudiants et même nos enseignants.

Parvenus au point d'arrivée (école publique de Sabongari-gare) aux environs de 13heures, le professeur fit un bilan de tout ce qui été fait et nous donna les dernières instructions ou directives en relation aux différentes thématiques. A la suite dudit bilan, il s'est avéré qu'en matière d'infrastructures urbaines, nous avons observé que certains quartiers périphériques sont marginalisés et ne disposent pas de services de base (rues aménagées, hôpitaux, approvisionnement en eau et en électricité). Enfin, il nous souhaita bonne chance pour la suite de nos recherches et nous nous séparons autour de 13 heures.

METHODOLOGIE

Afin de mieux aborder la thématique que nous nous proposons de développer, un certain nombre de méthodes et d'outils nous ont été très utiles. Notons tout d'abord que, les données sur les infrastructures urbaines sont recueillies par enquête. En effet, nous cherchons des informations sur la présence et l'état des infrastructures dans le quartier, ainsi que l'adaptation du milieu de vie de la population à l'avènement de ces infrastructures. Pour avoir des informations relatives à ce sujet, nous structurons notre travail en quelques points que sont :

· Le choix du site. Celui-ci n'est pas du tout aisé, car nous risquons de nous retrouver avec un site « fantôme » c'est-à-dire où le recueil des informations nécessaires serait un leurre. Notre choix se porte donc sur un quartier périphérique en pleine extension depuis sa création (Burkina).

· L'observation sur la carte : la carte est un élément clef pour mieux se référer par rapport à quelque chose. Le but recherché ici est d'émettre des suppositions et des observations préalables sur le milieu physique et humain du site d'étude. A cet effet, il a été important pour nous de nous rendre au département de géographie (Université de Ngaoundéré) où malheureusement aucune carte sur le site n'a été disponible. Néanmoins, nous avons pu nous en procurer une sur internet, ceci avec beaucoup de difficultés.

· La mise sur pied d'un guide de recherche : guidés par les objectifs que nous nous sommes fixés, il nous a été opportun de confectionner un questionnaire, afin de tirer un maximum d'informations nécessaires à notre travail.

· La descente sur le terrain : guidés par notre questionnaire, nous effectuons une descente sur le terrain avec pour objectif non seulement de vivre les réalités du site, mais aussi de toucher du doigt les différents éléments observés sur les cartes. Pour ce faire, munis d'un appareil photo numérique et des blocs notes, nous marchions ici et là, de maisons en maisons, et ce tout au long de la journée, afin d'avoir des informations de la population. Au cours de nos discutions avec les habitants du quartier, l'attention était portée sur l'importance des infrastructures urbaines. Les modalités de mise en place, la composition ethnique, l'histoire de l'occupation de cet espace et les méthodes habituelles de ravitaillement en eau et en électricité ont été aussi discutées. Le recueil d'informations est suivi de la prise des photos.

Les perceptions du milieu par les populations, les déclarations sur ce qu'elles savent de leur milieu (quartier) en matière infrastructurelle, leur propositions sont alors enregistrées, pour être traitées avec des logiciels appropriés (Microsoft Word, Inkscape et Excel) afin de faire des superpositions avec les infrastructures mises en place, leur état et les facteurs influençant leur présence dans le milieu.

Dans le but de recueillir assez d'informations, nous fixons notre échantillon à 40 maisons, en fonction du temps dont nous disposons.

Afin d'évaluer le degré d'importance des infrastructures urbaines pour la population résidente du quartier Burkina, nous avons procédé au questionnement de celle-ci.il en est de même en ce qui concerne leurs habitude de consommation ou de ravitaillement en eau et en électricité. Après recensement des consommateurs, la moyenne est multipliée par le nombre de sous traitants (non abonnés) pour avoir une idée sur le poids total exercé par ceux-ci sur ces infrastructures. En outre, des tests d'essaye ont été effectués dans certaines maisons dans le but d'apprécier leur état de fonctionnement. Ailleurs, afin d'évaluer l'état des rues, des observations ont été faites de la base (à l'entrée du quartier) à l'exutoire (limites du quartier avec les autres). Ceci nous a aussi permis de les quantifier et de faire ressortir les facteurs limitant la mise en place de certaines infrastructures de base.

Au laboratoire, la mise au point des tableaux a respecté un certain nombre de thématiques, en fonction des messages à véhiculer (ravitaillement en eau, en électricité etc.). Il en est de même des illustrations imageries. Après dépouillage et analyse des résultats, nous commencions la rédaction de notre travail. Cette rédaction a été guidée non seulement par nos questions de recherche, ou encore des informations recueillies, mais aussi par des ouvrages de certains auteurs scientifiques et enseignants ayant publiés soit dans le cadre de la description du milieu physique, soit dans le cadre de l'analyse du phénomène urbain et des interactions entre l'homme et le milieu qu'il a plus ou moins domestiqué par ses activités et ses aménagements. Pour ce faire, nous nous sommes rendu tour à tour : à la Bibliothèque de l'ENSAI, à celle de la FALSH et enfin à ANTHROPOS. Néanmoins, nous avons aussi pu nous procurer certains documents, livres et revues scientifiques sur internet.

Il est à noter tout de même que de nombreux déplacements ont été effectués dans les services compétents en matière d'infrastructures urbaines de la région. Il s'agit entre autre de la Camerounaise des Eaux, C.D.E, American Electricity Society-Société Nationale d'électricité, AES-SONEL, la Cameroon Télécommunication, CAMTEL, la Commune de Ngaoundéré Ier, où, dans certains cas, nous avons été reçus par les chefs de services (CAMTEL et la Commune de Ngaoundéré I) et d'autres par des agents.

Malgré certaines résistances de la part des quelques uns (AES-SONEL où le délégué à catégoriquement refusé de nous recevoir, et ce à trois reprises) et les intempéries ou caprices de la nature (ensoleillement élevé, pluies subites etc.) nous avons pu recueillir assez d'informations pour la mise en oeuvre de notre travail.

DEUXIEME PARTIE

* 1 _ ASCHER F. Métapolis ou l'avenir des villes. Paris : édition O. Jacob, 1995, 345 p

* 2 _ BOYER J.C Les banlieues en France, territoires et sociétés. Paris : Armand Colin, 2000, 206 p

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld