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Rapport de stage à  la Réserve de Faune à  Okapis

( Télécharger le fichier original )
par Préféré Muluba, Bunia/ RDC
Université Shalom de Bunia - Graduat 2011
  

Disponible en mode multipage

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0. INTRODUCTION

0.1. Contexte du stage

En vue de concilier les théories apprises dans l'auditoire aux pratiques sur terrain, le Ministère de l'Enseignement Supérieur et Universitaire prévoit à la fin de chaque cycle de formation supérieure et universitaire un stage de professionnalisation.

Ainsi, pour ne pas faire une exception à cette instruction universitaire nationale, l'Université Shalom de Bunia nous a recommandé de passer ce stage au sein de la Réserve de Faune à Okapis, qui est une des Aires Protégées parmi d'autres en République Démocratique du Congo pour une durée allant du 13 septembre au 17 octobre 2010.

0.2. Objectifs

Dans le souci d'atteindre ce but de concilier la théorie à la pratique, nous nous sommes assignés comme objectifs :

Ø Avoir des connaissances générales sur la RFO ;

Ø Approfondir les connaissances pratiques par l'acquisition de l'expérience en matière de développement et de gestion d'une aire protégée ;

Ø Asseoir des connaissances sur les différentes méthodologies de recherche scientifique ;

Ø Comprendre l'orientation de la politique de conservation et les principes de gestion de la Réserve.

0.3. Méthodologie

La methode participative nous a servi de chemin pour mener nos recherches. Cependant, pour parcourir ce chemin, nous avons utilisé les techniques suivantes :

Ø De documentation à la bibliothèque de la WCS pour la rédaction du stage surtout la partie de généralités sur la RFO ;

Ø D'interview ou entretien suivi des questions explicatives avec les différents encadreurs pour s'informer du fonctionnement de la RFO/ICCN et ses partenaires (WCS et GIC) ;

Ø D'observation participante aux activités organisées au sein de deux partenaires de la RFO, ainsi que des visites sur terrain.

0.4. Difficultés rencontrées

Durant notre période de stage, nous nous sommes butés à des problèmes qui suivent :

Ø Le manque d'un protocole de recherche de l'Université Shalom de Bunia pour l'orientation des étudiants stagiaires aux recherches précises ;

Ø Le manque des matériels de terrain tels que le GPS, Boussole, ...

0.5. Subdivision

Comme tout travail scientifique, hormis l'introduction et la conclusion, ce présent rapport de stage se subdivise en deux petites parties dont :

Ø La première parle des généralités sur la Réserve de Faune à Okapis (RFO/Epulu) et ;

Ø La seconde axée sur le déroulement du stage est subdivisée à des chapitres.

PREMIERE PARTIE :

GENERALITES SUR LA RESERVE DE FAUNE A OKAPIS/ EPULU

I.1. CADRE JURIDIQUE DE LA RFO

La RFO est une Aire Protégée (AP) gérée pour des fins d'utilisation durable des écosystèmes naturels. Elle a été créée par l'Arrêté Ministériel N° 045/CM/ECNT/92 du 02 mai 1992, inscrite parmi les cinq sites du patrimoine mondial de l'UNESCO en RDC depuis le 15 décembre 1996. Elle est gérée aux fins d'assurer la protection et le maintien à long terme de la diversité biologique tout en garantissant la durabilité des fonctions et produits naturels nécessaires au bien être de la communauté locale.

I.2. LOCALISATION DE LA RFO

La Réserve de Faune à Okapis est située au Nord-Est de la R.D.Congo, dans la province Orientale, District de l'Ituri et en grande partie au territoire de Mambasa. Elle se situe entre 1° et 2°29' de la latitude Nord, 28o et 29o4' de longitude Est, à une altitude comprise entre 700 m et 1000 m. Elle couvre une superficie de 13.726 km2 soit 90% de son étendue située dans le territoire de Mambasa, 7% dans le territoire de Wamba et 3% dans le territoire de Watsa.

I.3. CLIMAT

La forêt de l'Ituri est classée dans la catégorie des forêts humides sempervirentes telle que définies par White en 1983. Elle présente un climat chaud et guinéen (humide). La moyenne des températures journalières se situe entre 20o et 27o C avec des variations de la durée du jour inférieure à une heure sur toute l'année1(*).

La température moyenne annuelle est toujours supérieure à 24o C avec une amplitude thermique très faible. La pression atmosphérique est très faible et constante. Les précipitations annuelles se situent autour de 1600 à 1800 mm2(*). En général, la région de l'Ituri connaît une saison sèche allant de mi-décembre à février, le reste de l'année est entièrement pluvieux avec des pics irréguliers de précipitations.

I.4. BIODIVERSITE

I.4.1. Flore

Quatre principaux types d'habitat ont été identifiés dans la forêt de l'Ituri3(*) , à savoir :

v Les forêts mixtes : C'est l'habitat le plus divers de l'Ituri du point de vue de la flore. Dans la plus grande partie de la RFO, elles sont dominées par Julbernadia seretii, et Cynometra alexandrii (Caesalpiniaceae) qui sont parmi les espèces les plus abondantes de la canopée.4(*)

v Les forêts mono dominantes : Elles sont caractérisées par la dominance de Gilbertiodendron dewevrei (Caesalpiniaceae) qui peut représenter plus de 90% des arbres de la canopée sur des vastes étendues.

v Les forêts marécageuses : ou riveraines se trouvant au bord des rivières où sur le sol continuellement inondé. Les espèces dominantes de cette végétation sont : Hallea stipulosa et Mitragyna stipulosa (Rubiaceae), Macaranga schweinfurthil, et Uapaca guineensis (Euphorbiaceae)

v Les forêts secondaires : Elles sont les plus abondantes le long des routes et dans les zones à forte densité de la population. La composition d'espèce est variable : Trema guinesis (Ulmaceae), Musanga cecrospioides, Albizia guimmifere (Cercrospiaceae, Fabaceae et mimosoideae).

v Dans le secteur Nord de la Réserve, de grands affleurements rocheux granitiques (Inselbergs) dominent la canopée de la forêt et supportent des formations végétales tout à fait particulières dont certaines sont endémiques.5(*)

I.4.2. Faune

La Forêt de l'Ituri est l'un des sites de la RDC les plus riches en faune en raison de son statut de refuge forestier du pléistocène à partir de laquelle se sont dispersées par la suite de nombreuses espèces vertébrées de l'Afrique centrale et Orientale.6(*) La plupart des données zoologiques disponibles portent sur les mammifères et les oiseaux. Les invertébrés sont très mal connus dans cette région.

L'Okapi, Okapia johnstoni est une Girafe (Giraffidé) forestière endémique à la RDC. Sa densité de population est relativement élevée dans la forêt de l'Ituri et sa présence est l'une des principales raisons ayant motivé la création de la RFO. Cependant, d'autres mammifères revêtent également une importance majeure du point de vue de la conservation7(*). La Réserve offre un habitat pour des populations appréciables d'éléphants de forêt (Loxondota africana cyclotis). Elle abrite 13 espèces de primates dont six espèces de cercopithèques, trois de colobes, deux de cercocèbes et deux de grands primates (babouin et chimpanzé) anthropoïdes diurnes ou la grande diversité connue en Afrique sur un seul site8(*). Trois espèces de ses primates sont considérées comme vulnérables. Il s'agit du Cercopithèque à tête de hiboux (Cercopithecus hamlyni), du Cercopithèque de l'hoesti (Cercopithecus hoesti) et du Chimpanzé (Pan troglodytes)9(*). Les divers carnivores de la RFO sont : le chat doré (félis aurata) et deux viverridés rares tels que la genette aquatique (Osbornictis piscivora) et la genette géante (Genetta victoriae).

I.5. OBJECTIFS DE LA RFO

I.5.1. Objectif global

Conserver la faune, la flore (la biodiversité) et assurer la continuation à perpétuité des activités économiques alternatives par les communautés vivant à l'intérieur de la RFO.

I.5.2. Objectifs spécifiques

Spécifiquement, la RFO vise :

v La protection des espèces phares, menacées, plus particulièrement les Okapis, Eléphants, les plantes médecinales, sans oublier les premiers habitants du Congo (Pygmées dans la Réserve) ;

v L'implication de la population locale dans la conservation ;

v La promotion du développement durable en milieu rural ;

v La création des microprojets compatibles avec la conservation de la nature.

I.6. FONCTIONNEMENT DE LA RFO

Dans son fonctionnement, la RFO bénéficie des soutiens internationaux dont les principaux partenaires sont : Wildlife Conservation Society (WCS) et Gilman International Conservation (GIC), sans oublier l'appui de l'USAID, UNESCO, .... Ces deux premiers partenaires sont implantés en R.D.Congo dans le secteur de la conservation de la nature en collaboration avec l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature précisément à la RFO/Epulu, il y a plus de vingt ans.

1.6.1. Wildlife Conservation Society (WCS)

C'est une Organisation Non Gouvernementale ayant son siège principal à New York intervenant en RDC dans ce même domaine. Elle s'occupe de la recherche scientifique, la connaissance de la biodiversité et la formation des agents de l'ICCN et autres cadres nationaux dans la recherche en écologie forestière. Elle apporte un appui varié dans les infrastructures et la gestion de la Réserve. Il existe trois volets organisés au sein de la WCS pour un progrès harmonieux de la Réserve à savoir :

· Le Volet Botanique (VB) : comprend les activités de recherches qui sont la phénologie, la météorologie et la dynamique forestière.

· Le Volet de Conservation Communautaire (VCC) : celui-ci est pour apporter solutions et remèdes éventuels aux différends qui se posaient entre la RFO et les CLs.

· Le Volet de Recensement de Grands Mammifères : ce volet se charge des inventaires des grands mammifères et le monitoring biologique.

I.6.2. Gilman International Conservation (GIC)

C'est aussi une ONG de conservation qui a pour but de contribuer à la sauvegarde de la faune et flore de la RFO et de soutenir l'ICCN à la gestion de la Réserve. Pour atteindre ce but, le GIC, partenaire de l'ICCN a pour objectifs de promouvoir l'écotourisme et l'éducation environnementale, tout en mettant en place les infrastructures touristiques appropriées. Cette ONG a plusieurs programmes dans son sein tels que l'Agroforesterie, l'éducation environnementale, le programme de Zoo, ...

I.7. APPROCHE DE GESTION DE LA RFO

Après une rivalité élastique entre la RFO et la Communauté Locale causée par le système répressif des agents de surveillance aux communautés, que la RFO a songé à créer, depuis 2000, une nouvelle stratégie de gestion de la Réserve qui est « La conservation communautaire participative ». Cette dernière permet d'associer et de faire participer les CLs dans la gestion de la Réserve en leur montrant le bien fondé de la Réserve. Les communautés locales bénéficient des retombées ou revenus de la conservation de la nature. Cette nouvelle stratégie suscite la collaboration entre ces deux parties (CLs et RFO/ICCN). Ce système accorde une importance à l'homme car « la conservation de la Réserve doit se faire par les hommes, avec les hommes et pour les hommes ». Ce système montre que l'homme est au centre de la conservation pour réaliser une conservation durable.

DEUXIEME PARTIE :

DEROULEMENT DE STAGE

Dans cette partie, il est question de présenter les différentes activités réalisées pendant notre période de stage d'un mois allant du 13 septembre au 17 octobre 2010. Notre stage s'est déroulé aux trois composantes de la Réserve de Faune à Okapis dont le calendrier est élaboré de la manière suivante :

1. Du 13 au 23 septembre 2010 : Prise de connaissance sur le plan d'utilisation des terres et la promotion des activités économiques alternatives ainsi que les différentes recherches botaniques.

2. Du 24 septembre au 5 octobre 2010 : Prise de connaissance sur le système de contrôle de séjour et de passage dans la RFO, les différentes réglementations et la stratégie de protection de la RFO.

3. Du 6 au 10 octobre 2010 : Prise de connaissance sur l'agroforesterie et l'éducation environnementale.

4. Du 11 au 17 octobre : Rédaction et présentation du rapport de stage au Comité Scientifique Local (CSL).

CHAPITRE PREMIER :

ADMINISTRATION DE L'ICCN/RFO

II.1.1. CADRE JURIDIQUE

L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature a été créé par la Loi n° 75-023 du 22 juillet 1975 telle que modifiée et complétée par l'Ordonnance Loi n° 78-190 du 05 mai 1978. Il est régi par la Loi N°08/099 du 07 Juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux Etablissements Publics.

En vertu du Décret N° 09/012 du 24 avril 2009 établissant la liste des Entreprises Publiques transformées en sociétés Commerciales, Etablissements Publics et Services Publics, l'ICCN est un Etablissement Public à caractère technique et scientifique, doté d'une structure paramilitaire, d'une personnalité juridique et d'une autonomie de gestion. Il est placé sous la tutelle du Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme.

II.1.2. MISSION ET OBJECTIF DE L'ICCN

II.1.2.1. Mission

L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, en sigle ICCN, est une Entreprise Publique ayant pour mission: Assurer la protection de la faune et de la flore dans les aires protégées ; Favoriser la recherche et le tourisme dans ces milieux ; Gérer les stations de capture et domestication.

II.1.2.2. Objectif global

Renforcer la capacité de l'ICCN à assurer la conservation et la gestion durable de la biodiversité dans le réseau des Aires Protégées de la RDC, en coopération avec les communautés locales et d'autres partenaires pour contribuer au bien-être des populations congolaises et de l'humanité entière.

II.1.3. ORGANISATION DE L'ICCN

L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature est sous la gestion de deux organes statutaires à savoir : Le Conseil d'Administration et le Comité de Gestion.

Ø Le Conseil d'Administration : est l'organe d'inspiration et d'orientation de la politique de l'Entreprise. Il est composé actuellement de 10 membres à savoir : Un Président (PCA), les quatre membres du Comité de Gestion et cinq Administrateurs dont les représentants de deux Tutelles.

Ø Le Comité de Gestion : est l'organe qui gère l'Entreprise au quotidien. Il coiffe trois Directions Centrales suivantes :

· La Direction Administrative

· La Direction Financière

· La Direction Technique des Parcs Nationaux (qui supervise les Directions Technique, Scientifique et du Tourisme).

II.1.4. LA STRUCTURE DE LA RFO

Ø A la tête, la RFO a un chef du site qui est un Directeur du site supervisant les activités au sein de la RFO ;

Ø Apres lui, il y a un chef du site adjoint qui est un Conservateur ;

Ø Les Officiers, pour le maintien du calme au sein de la RFO ;

Ø L'administration s'occupant de la gestion des ressources de la RFO, la centralisation de tous les services et des correspondances, et de la rédaction des courriers électroniques ;

Ø Lutte Anti-braconnage (LAB) travaille sur la planification des opérations de patrouilles ;

Ø Unité de Conservation Communautaire qui sert de pont entre l'ICCN et la population pour une bonne conservation des ressources naturelles de la Réserve ;

Ø Monitoring en collaboration avec LAB pour la préparation des fiches et planification des patrouilles.

II.1.5. LE PERSONNEL

L'ICCN/RFO a trois types de personnel :

Ø Le personnel technique : est les conservateurs et les gardes qui ont suivi des formations paramilitaires. Ces conservateurs et gardes sont gradés en allant de plus petit grade au plus grand : élève garde, garde de deuxième classe, garde de première classe, brigadier, brigadier en chef, sous officiers, officiers, officiers principaux, conservateur assistant, conservateur, conservateur principal, et à la tête le Directeur (du Site).

Ø Le personnel administratif : est celui qui n'a pas suivi des formations paramilitaires tel que le comptable, travailleurs, ouvriers, ...

Ø Le personnel scientifique : est un personnel qui est dans la Réserve pour seulement de fins des recherches scientifiques.

CHAPITRE DEUXIEME

LA PROTECTION DE LA RFO

En vue d'atteindre l'objectif de l'ICCN, celui de Renforcer sa capacité à assurer la conservation et la gestion durable de la biodiversité dans le réseau des Aires Protégées de la RDC, la RFO a mis des cellules pour une bonne protection de ses ressources naturelles. Ces cellules ont pour but d'organiser la surveillance et le contrôle pour lutter contre les destructeurs de la Réserve.

II.2.1. Application de l'Ordonnance loi et Arrêté Ministériel par la RFO

Cette application est faite par la cellule de Lutte Anti-Braconnage (LAB) qui travaille en fonction de l'Ordonnance loi No 69/041 du 22 août 1969 révisée après la guerre à l'Ordonnance loi No 69/017 du 14 mai 1969 portant sur la Conservation de la Nature. Cette Ordonnance loi 69/017 fut établie pour toutes les Réserves Naturelles Intégrales appelées aussi les Parcs Nationaux de la RDC.

La RFO, étant une AP habitée par les humains, soutire de cette Ordonnance loi quelques articles qu'elle essaye de les adapter à la population dans et autour de la RFO. Elle utilise cette Ordonnance loi, plus dans son article 5 ou l'article 3 de l'Arrêté Ministériel portant sur la création et délimitation d'une Réserve dénommée « Réserve de Faune à Okapis » stipulant ainsi:

« Sous réserve des exceptions prévues par la présente Ordonnance loi ou par les textes créant une Réserve Intégrale, il est interdit dans les Réserves Intégrales :

i. De poursuivre, chasser, capturer, détruire, effrayer ou troubler, de quelque façon que ce soit toute espèce animale sauvage, même les animaux réputés nuisibles, sauf le cas de légitime défense. En cas de légitime défense, si l'animal a été blessé ou tué, l'auteur du fait devra en faire la déclaration dans un délai de 48 heures à l'Institut prévu à l'article 14. il incombera à l'intéressé d'établir la preuve qu'il s'est réellement trouvé en état de légitime défense et n'a provoqué ni directement ni indirectement l'agression dont il prétendrait avoir été victime. Faute de preuve suffisante, il sera passible de peines prévues par la présente Ordonnance loi.

ii. De prendre ou de détruire les oeufs et les nids.

iii. D'abattre, de détruire, de déraciner ou d'enlever les plantes (ou les arbres) non cultivées.

iv. D'introduire n'importe quelle espèce d'animal et de plante.

v. De faire des fouilles, terrassements, sondages, prélèvements des matériaux et tous les autres travaux de nature à modifier l'aspect du terrain ou de la végétation.

vi. De bloquer les rivières, de prélever ou de polluer directement ou indirectement les eaux.

vii. De se livrer à tout fait de pêche.

viii. De faire évoluer un aéronef à hauteur inférieure à 300 m ».

Si les gardes de la RFO trouvent un infligé en infraction, on va l'apporter au bureau de la station où il sera auditionné, lui faire d'abord comprendre et modérer cette Ordonnance dans son article 5 afin qu'il se retrouve lui même fautif ou en infraction, ainsi l'Ordonnance loi est appliquée.

En ce qui concerne les gardes et les membres de soutien, la RFO utilise l'article 23 pour le rôle des gardes et l'article 31 pour les membres de soutien dans leur rôle de faciliter la tache à l'Institut en lui procurant toute l'assistance dont il pourrait avoir besoin.

II.2.2. La Surveillance et la patrouille

La surveillance est l'application de l'ordonnance loi et/ou l'arrêté ministériel. Elle est un contrôle effectué par les observations visant à empêcher la fraude ou les infractions dans la Réserve. C'est aussi, examiner avec attention pour obtenir les renseignements. D'après l'ICCN, la surveillance est l'ensemble des activités visant à garantir l'intégrité du site par les personnels des gardes (agents de surveillance).

La patrouille est une expédition en foret (AP) pour surveiller les animaux, les végétaux dans un secteur précis contre tout danger extérieur tel que le braconnage des espèces, destruction de la forêt. Elle doit nécessairement avoir une mission ou ordre spécifique soit : de la collecte d'information sur le nombre des animaux : dénombrement, leur distribution dans une région, etc ; de démantèlement des pièges et de la prospection ou patrouille de recherche.

II.2.2.1. Techniques de surveillance

Ø Barrière de contrôle : l'avantage de la barrière de contrôle est que ça permet de déceler ou d'appréhender les infractions sur la Conservation de la Nature entre autre : viandes de brousse, ivoires, armes, ...

Ø Positions mobiles : permettent de couvrir un grand secteur pour quelques jours, ça facilite un déploiement rapide pour une intervention de lutte contre le braconnage et elles permettent aux gardes de conserver l'énergie.

Ø Postes de patrouilles : ont comme avantage la permanence des agents de surveillance pour dissuader les infracteurs. Ces postes aident à élargir la couverture de la surveillance.

Ø Réseau d'information : contribue aux planifications de patrouille, il permet de localiser les activités illégales et aide pour le déploiement des équipes de gardes avec précision.

Ø Patrouille routière : C'est une bonne technique qui permet de contrôler les véhicules et de réduire la circulation des viandes de brousse sur la RN4 (route nationale n°4) et elle permet de surprendre les trafiquants des ivoires soit par des armes.

Ø Patrouille aérienne : permet de localiser rapidement certaines activités illégales telles que l'exploitation minière le long de la rivière Ituri au Sud-est et Sud-ouest de la RFO. Cependant, elle est incapable de réagir immédiatement en cas de repérage des braconniers et des orpailleurs à cause de retard d'atteindre la station et surtout que cette technique est valable pour la zone de la savane mais pas de la forêt.

Ø Patrouille de refoulement : Elle crée une bonne attente entre la RFO et les communautés locales et encourage l'implication de la population dans la gestion de RFO.

Toutes ces techniques de surveillance et la patrouille entrent dans le cadre de la protection de la biodiversité de la Réserve de Faune à Okapis. Toujours dans le cadre de la protection, il y a une cellule appelée Law Enfoncement Monitoring (LEM) qui fait maintenant le suivi de la loi appliquée par la LAB.

II.2.2.2. Les attributions du LEM

Ø Faire le débriefing, c'est-à-dire recevoir le rapport de patrouille quand une équipe est lancée sur terrain.

Ø Préparer les fiches LEM pour les patrouilles et les piles pour les GPS. Les fiches délivrées pour les patrouilles sont :

· Fiche d'autorisation de patrouille ;

· Fiche journalière permettant aux patrouilleurs de collectionner toutes les données utiles ;

· Fiche d'arrestation : pour donner et/ou recueillir des informations sur un ou plusieurs infligés (braconniers ou orpailleurs) ;

· Fiche d'accrochage ou rapport d'accrochage remplie quand il y a un contact entre les gardes de la RFO et les braconniers armés ;

· A part ces fiches, il y a des matériels pour la collection des données utiles tels que le GPS, Boussole, ...

Ø Marquer, enregistrer ou classer les saisies ou les résultats des patrouilles.

Ø Dresser les statistiques des saisies selon les secteurs d'opérations

Ø Rédiger le rapport de l'état de surveillance de la RFO.

Ø Monter les cartes selon les besoins.

Ø Conduire les sections de formation LEM.

CHAPITRE TROISIEME

CONSERVATION COMMUNAUTAIRE

La Conservation Communautaire est un concept qui veut que la gestion, l'élaboration des stratégies et la mise en oeuvre du plan de gestion des ressources naturelles du pays se fassent avec l'implication des communautés locales qui en sont les premiers conservateurs et bénéficiaires.

En RDC et particulièrement dans la RFO, l'Unité de Conservation Communautaire est née des conflits élastiques existant entre les communautés locales et les gestionnaires des Aires Protégées telles que la RFO. Les causes majeures de ces mésententes étant liées à l'accès réduit voire limité des CLs aux ressources naturelles (Réglementation), l'occupation anarchique des terres suite aux mouvements migratoires, ...

Ainsi, il y a plusieurs axes d'activités qui se réalisent dans le but d'impliquer les communautés locales dans la conservation et de créer un climat de confiance entre la RFO et les CLs pour leur participation à l'utilisation durable des ressources naturelles dont elles peuvent directement ou indirectement tirer profit et à relever leur niveau de vie.

II.3.1. L'EDUCATION ENVIRONNEMENTALE

Etant donné que l'homme est au centre de la conservation de la nature et est en même temps la principale cause des menaces pesant sur cette dernière, il s'avère utile de le former, l'informer et l'éduquer en matière de la gestion de l'environnement.

C'est dans cette optique que, pour véhiculer le message et l'instruction « Protecteur de la nature », l'activité d'éducation environnementale a été initiée au sein de la RFO dans le but de : promouvoir l'utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles du paysage Ituri - Epulu - Aru (Landscape), sensibiliser la population vivant dans et autour de la Réserve sur le bien fondé de la conservation de la nature  et de promouvoir l'écotourisme au sein de la RFO.

Activités réalisées au sein du programme d'éducation environnementale sont :

Ø La sensibilisation : les Educateurs descendent dans des villages se situant dans et autour de la RFO pour informer les différentes couches de la population et leur transmettre les messages relatifs à la gestion de la RFO en particulier et les Aires Protégées de la RDC en général. Les méthodologies d'approche sont : des réunions dans des villages, des conférences scolaires et académiques, des émissions des radios diffuses généralement en swahili et lingala sur les antennes des radios périphériques de la Réserve ; Des projections audiovisuelles des films sur la conservation de la nature.

Ø Production des matériels didactiques : le PEE conçoit des images sur des endroits publics (monuments, photos, calendriers,...) pouvant transmettre le message sur la conservation de la nature en attirant la curiosité de la population.

Ø Développement communautaire : le programme regroupe les mamans en association pour les encadrer par des activités telles que le jardinage, tricotage, foyer social, .... A part cela, le programme a aussi le rôle d'aménager des sources d'eau potable.

II.3.2. LE SYSTEME DU ZONAGE

II.3.2.1. Définition et objectifs

Le zonage appelé aussi Plan d'utilisation des terres dans le paysage forestier Ituri - Epulu - Aru (Landscape), c'est un système pour délimiter la Réserve en différentes zones à usages multiples des communautés locales. On délimite les zones en trois parties dont il y a la zone agricole, zone de chasse et la zone de conservation intégrale.

Le zonage de la RFO et son implantation participative ont commencé proprement dit depuis l'an 2000 dans le but de : Concilier les besoins de la conservation avec la continuation à perpétuité des activités humaines de subsistance ; Gérer l'utilisation des ressources naturelles d'une manière participative, rationnelle et durable ; Découper la RFO en différentes zones à usages multiples avec la participation des CLs, leurs chefs et l'administration publique.

II.3.2.2. Les étapes du zonage

Les activités (étapes) réalisées lors d'une délimitation de zone agricole sont :

v La sensibilisation :

Plusieurs réunions et discussions se passent entre les techniciens de la WCS/RFO et les communautés locales après les contacts avec les autorités locales. Les techniciens essayent d'expliquer aux CLs l'importance du zonage et les faire comprendre les objectifs du zonage. Ces discussions et réunions sont sanctionnées par de document juridique comme le procès verbal, etc.

v La prospection et la cartographie informatisée :

Après avoir signé le protocole d'accord, les techniciens de la WCS descendent sur terrain pour délimiter les zones ensemble avec les CLs. Lors de cette prospection, ils prélèvent des données géographiques du terrain qui seront informatisées pour donner une cartographie complète.

v Présentation des résultats :

Les résultats de la prospection sont présentés au Comité de Coordination du Site (CoCoSi) et aux différentes couches des CLs. C'est eux qui vont approuver si les résultats sont appréciables ou non. Si non, les étapes précédentes sont à reprendre et si oui, on passe à une autre étape.

v Matérialisation :

Après la prospection et présentation des résultats, directement on passe à l'étape de jalonnement qui consiste à mettre les limites artificielles là où il n'y a pas des limites naturelles (rivière, montagne), on procède par l'ouverture d'un couloir ou layon de plus ou moins de trois mètres pour les limites artificielles. En guise de matérialisation physique, les bornes et les panneaux de petit format sont fixés à chaque intervalle de 250 m sur les couloirs (jalons) préalablement ouverts.

v Validation et gestion 

Ici, il y a maintenant l'exécution par la signature de procès verbal du bornage et divers protocoles d'accords à tous les niveaux : local, provincial et national. L'ICCN/RFO et les CLs signent un acte d'engagement mutuel au respect des limites de la zone en titre d'un procès verbal de pose borne. Ainsi, les autorités locales ensemble avec la RFO interpelleront les CLs à la gestion participative de cet engagement pour la protection de la biodiversité de la Réserve de Faune à Okapis.

Ainsi, voici dans la carte de la RFO les zones délimitées :

II.3.2.3. Avantages du zonage

Quelques avantages du zonage sont : Droits d'usage des terres domanialisées ; Renforcement du pouvoir coutumier ; Renforcement des pratiques ancestrales de convention ; Gestion participative de la Réserve par les CLs et l'ICCN/RFO ; Gestion durable des ressources par une réglementation claire à l'intention de tous les partenaires (ICCN et CLs) ; Sédentarisation des populations bantoues et pygmées ; Elaboration d'un guide de gestion de zones de subsistance avec les CLs ; Encadrement des CLs à travers leurs initiatives de développement (associations, groupements agricoles, coopératives, ...) ; Elaboration d'une stratégie nationale commune de conservation communautaire.

II.3.3. LES ACTIVITES AGRICOLES

Les activités agricoles au sein de la RFO sont supervisées par le projet Livelihood dans la RFO. Livelihood ou Activités Economiques Alternatives Durables est mis sur pied depuis septembre 2009, dont l'objectif principal est de limiter la déforestation tout en augmentant le niveau de vie des communautés vivant dans et vers les périphéries de la Réserve. Cependant, dans la RFO les interventions qu'apporte le projet ciblent 4 couches de communautés à savoir :

Ø Des associations qui seront bénéficiaires des micros subventions (Small ground) ;

Ø De groupe de mamans qui seront encadrées à travers les activités suivantes : l'alphabétisation, l'épargne, la micro finance et la micro entreprise ;

Ø Des ménages agricoles bantous et/ou ménages multiplicateurs qui bénéficieront des intrants agricoles et d'appuis techniques ;

Ø Des ménages pygmées qui ont comme activité secondaire de l'agriculture. 10(*)

Avec le concourt du programme WCS dans son projet Livelihood, l'activité agricole mène quelques autres activités pour la survie des CLs qui sont : L'appui des ménages en intrants agricoles des ménages agricoles tels que la manchette, lime, houe et les semences ; Le suivi et l'encadrement technique des ménages bénéficiaires et/ou ménages multiplicateurs ; L'installation des champs de multiplication semencière.

II.3.3.1. Stratégies d'interventions dans les ménages agricoles bantous

La vision du projet Livelihood est d'augmenter le niveau de vie des communautés locales. Pour y arriver, le projet Livelihood procède par des principes ci-après :

v Identification des ménages bénéficiaires : La WCS/RFO organise les recensements des ménages agricoles, ce qui donne une idée sur le nombre précis de ménages.

v Réunions de sensibilisation : Ici la RFO présente l'objectif du projet Livelihood, son but ou sa mission et ses activités aux agriculteurs en vue de les amener à comprendre le projet.

v Sélection des ménages : On sélectionne les deux ménages : les ménages agricoles ciblés comme bénéficiaires d'appui et d'encadrement et les ménages multiplicateurs.

v Appui en intrants agricoles : La WCS/Livelihood apporte aux agriculteurs des outils aratoires et des semences améliorées pour une bonne production.

v Suivi et encadrement technique et formation : Pour arriver à cette bonne production agricole, la WCS fait de suivi et il y a de formation d'encadrement technique à l'intention des bénéficiaires.

v Production et rendement : L'efficacité des pratiques agricoles vulgarisées s'apprécie par rapport aux résultats mesurables, obtenus par référence aux objectifs préalablement définis et aussi par l'évaluation de l'adoption des techniques agricoles vulgarisées. En réalisant les interventions agricoles, le projet Livelihood vise un but principal, celui d'augmenter la production agricole paysanne.

v Séchage, vannage, conditionnement et stockage : Pendant la récolte, des séances de sensibilisation précédant le séchage, vannage pour envisager la répartition des productions à des faits différents. Une partie sera conservée pour constituer une banque de semences à utiliser pendant la saison prochaine ; Une deuxième partie sera destinée à l'alimentation familiale ; la dernière devra être stockée pour la vente.

v Transformation et commercialisation : Il est parfois difficile de vendre une production brute, d'où la nécessité de la transformation. Ici, la transformation est locale, c'est-à-dire qu'elle se fait au moyen des engins agricoles paysans : des moulins pour le moulage des cosettes de manioc et des graines de maïs, des décortiqueuses d'arachide, ... En vue de permettre la commercialisation des produits transformés, il est pensé susciter dans le chef des CLs des initiatives de regroupement des agriculteurs en paysannat agricole pour la commercialisation des produits agricoles. Ceci peut inciter l'accroissement de la production agricole d'où l'amélioration des conditions de vie des ménages agriculteurs.

II.3.3.2. Stratégies de gestion de champs de multiplication

L'objectif principal d'installation de champs de multiplication est de vulgariser les variétés améliorées du manioc dans la RFO, susceptibles d'augmenter la production agricole. C'est dans ce cadre que le projet prévoit 15 champs de multiplication en vue de multiplier et diffuser les boutures de manioc amélioré auprès des ménages agriculteurs non atteint pendant la distribution. Ainsi, pour arriver à un bon rendement, plusieurs stratégies sont mises en marche entre autre :

Ø Installation, suivi et entretien des champs de multiplication : pour raison de visibilité, les champs de multiplication doivent être placés à des endroits stratégiques (non loin de la route principale et approximité des sentiers qui mènent vers les blocs agricoles). Comme pour les ménages bénéficiaires, des suivis sont organisés par les agronomes en vue de prendre certaines informations. Pour assurer en bon état les cultures et maximiser la production, les travaux d'entretien à exécuter comprennent le sarclo-buttage, le défrichage de champ.

Ø Gardiennage des champs de multiplication : étant donné qu'il existe un grand nombre d'animaux dans la Réserve, et pour protéger les champs contre les animaux sauvages ravageurs et d'autres formes d'attaque (vol par les pygmées), on préconise le gardiennage des champs contre des attaques diurnes. Pour lutter contre les attaques nocturnes et les fréquences d'arrivée des animaux, WCS/RFO sollicite auprès de l'ICCN/RFO les refoulements de ces animaux par les gardes.

Ø Récolte des champs de multiplication : ici, le projet vise la multiplication des boutures. Le projet a pensé à rentabiliser la production tubéreuse à deux niveaux :

· Distribuer une partie de la récolte aux CLs : en vue de vulgariser aux agriculteurs la production et l'appétibilité des maniocs introduits, une partie de la production est distribuée aux CLs.

· Vulgariser les communautés en technique de transformation de manioc en farine : les techniques à vulgariser comprennent le rouissage, l'épluchage, lavage, séchage, conditionnement, moulage, stockage, puis la transformation et enfin, la commercialisation.

II.3.3.3. Stratégies d'encadrement des ménages multiplicateurs

Pour les ménages multiplicateurs, la philosophie est presque la même que celle des champs de multiplication mais, certaines particularités seront proposées :

v Les multiplicateurs bénéficient d'une motivation financière pour leur permettre de bien avancer dans l'exécution des travaux ;

v Les productions semencières sont rachetées par la WCS à un prix dérisoire ou abordable, pour la distribution aux autres ménages du village ;

v Lors des passassions de marché entre le multiplicateur et la WCS, la WCS soustrait les frais avancés pour de divers travaux. Cet acte est sanctionné par la signature d'un protocole de collaboration entre la WCS/RFO et le multiplicateur.

II.3.3.4. Suivi et évaluation

Au terme de son exécution, le projet est évalué sur base de son but principal qui est la réduction de la pauvreté des ménages encadrés qui, visiblement se manifeste par l'augmentation des revenus des ménages. L'évaluation est donc basée sur la comparaison entre la liste des biens et services nécessaires pour la survie des communautés avant les interventions et celle des biens et services après les interventions.

II.3.4. LA PRATIQUE D'AGROFORESTERIE

L'agroforesterie peut être définie comme un ensemble de techniques d'aménagement des terres impliquant la combinaison d'arbres soit avec les cultures, soit avec l'élevage, soit même avec les deux. Cette combinaison peut être simultanée ou échelonnée dans le temps et dans l'espace. C'est un système stable écologiquement sain qui fait toujours appel à des méthodes compatibles avec les pratiques sociales et culturelles de la population locale.

La RFO est une AP habitée. Parmi les principales contraintes actuelles à la réalisation de ses objectifs, l'exploitation agricole non rationnelle est une menace sérieuse. L'agriculture itinérante sur brûlis pratiquée dans et autour de la RFO est un grand facteur de destruction de la Réserve. En effet, plus de 80 % de la population vivant dans et vers les périphéries de la Réserve vit uniquement de l'agriculture. Pour pallier à cette contrainte, un encadrement et une éducation des agriculteurs avec les techniques appropriées de gestion durable de la forêt s'avèrent indispensables. Une des techniques appliquées par la RFO est l'agroforesterie ou les jachères améliorantes.

Les buts principaux de la pratique d'agroforesterie sont la rentabilisation des jachères et la sédentarisation des populations pour limiter le taux de déforestation dû aux activités agricoles non propices, ainsi qu'offrir les techniques culturales soutenables et compatibles avec la conservation de la nature. L'optimisation de la production par unité de surface tout en respectant le principe du rendement soutenu et le reboisement des espèces à usages multiples sont ainsi les objectifs assignés par le programme d'agroforesterie.

II.3.4.1. Méthode utilisée par le Programme d'Agroforesterie

Pour parvenir à ces objectifs, la méthodologie utilisée par le programme est la suivante :

Ø Installation des pépinières communautaires d'arbres à différents usages dans les principales localités dans et autour de la Réserve ;

Ø Expérimentation avec les agriculteurs de l'adaptation des espèces légumineuses ligneuses en association avec les cultures vivrières dans les jachères ;

Ø Vulgarisation des techniques agricoles appropriées aux agriculteurs pour promouvoir leur production ;

Ø Distribution des intrants agricoles (houes, machettes, semences, ...) comme accompagnement aux techniques agricoles.

II.3.4.2. Les espèces utilisées dans le Programme

Pour choisir une espèce parmi les légumineuses, on doit considérer les critères fondamentaux suivants :

· L'espèce doit s'adapter au milieu local ;

· Elle doit répondre aux pratiques culturales ;

· Elle doit pouvoir partager les ressources avec les cultures intercalaires ;

· Elle doit entretenir et améliorer le sol.

Le Programme d'Agroforesterie utilise quelques espèces des légumineuses aidant comme fertilisant du sol pour une rentabilité. Il s'agit de : Leucaena leucocephal, Leucaena diversifolia et Calliandra calothyrsus. A part la fertilisation des sols, le Programme a initié un autre volet dénommé la domestication des arbres forestiers. Cette domestication consiste à faire sortir certaines espèces d'arbres utiles de l'état sauvage pour les adapter à la culture au champ. Les espèces suivantes sont représentées en pépinière et seront distribuées aux agriculteurs : Cola acuminata, Garcinia cola, Pipper guinensis, Dacryodes edulis, ...

Ainsi dit et expliqué, nous étions descendus sur terrain pour visiter de parcelles de démonstration et témoin ; enfin, nous avions visité aussi un Champ Communautaire du Groupe des Amis d'Agroforesterie (GAA) à BAPUKELI, 6 km du Centre Epulu.

CHAPITRE QUATRIEME

RECHERCHE ET MONITORING

II.4.1. RECHERCHE BOTANIQUE

En collaboration avec les institutions, universités et centres de recherche congolais, belges ou autres, des recherches sont menées dans la RFO en vue d'améliorer les connaissances sur la dynamique de la flore et de la faune, d'apporter des informations et de recommandations utiles pour la gestion de la Réserve ; de renforcer les capacités de jeunes scientifiques congolais. Le personnel de l'ICCN est impliqué dans les travaux sur le terrain.

La recherche botanique a commencé les activités dans la Réserve de Faune à Okapis depuis 1986 dans le but principal de mener des recherches à long terme pouvant permettre d'orienter les gestionnaires dans la conservation du Site (RFO/ICCN). Plusieurs activités de recherche botanique sont réalisées au sein de la RFO dont : Activité des gestions des infrastructures des recherches (Arboretum et Herbarium) ; Etude de la phénologie ; Etude météorologique ; Etude de la dynamique forestière.

II.4.1.1. L'HERBARIUM

C'est un laboratoire botanique ou un local où on entrepose des spécimens végétaux d'un milieu connu.

0. Activités de l'Herbarium

Ø Enrichissement de l'Herbarium en collection botanique ;

Ø Assainissement ou entretien de la collection ;

Ø Informatisation de l'Herbarium, c'est-à-dire mettre les données des collections reçues dans l'ordinateur ;

Ø Echange des collections avec les Herbaria du monde ;

Ø Identification des collections.

1. Collection des spécimens

Les spécimens récoltés sont étiquetés et les informations y relatives sont au préalable écrites dans un carnet de terrain. Ces informations aident lors de la mise sous presse dans le remplissage de fiche de collection. Les matériels utilisés lors du pressage de collections sont les suivants : la presse pour couvrir toutes les collections de part et d'autre, le carton, les papiers buvards, les lames métalliques, les papiers journaux et la sangle pour presser ou comprimer les collections.

2. Exemples de quelques collections

Les 10 collections MULUBA KATEMBO Préféré sont venues des plantes de la forêt primaire monodominante à Gilbertiodendron dewevrei à Kasenya.

N° Coll.

Nom vernaculaire

Nom scientifique

Famille

Usage

01.

Mbau

Gilbertiodendron dewevrei

Caesalpiniaceae

Bois d'oeuvre

02.

Eyako/ Checheche

Cassia manii

Caesalpiniaceae

Bois d'oeuvre

03.

Emule ou Eta

Greenwayodendron suaveolens

Annonaceae

Bois d'oeuvre

04.

Kpama

Klainedoxa gabonensis

Irvingiaceae

Bois d'oeuvre

05.

Lianga/ Mwenge

Beilschmiedia manii

Lauraceae

Bois d'oeuvre et alimentation des okapis

06.

Mane/ Gbeletu

Pausinystalia macroceras

Rubiaceae

alimentation des okapis

07.

Ngango

Pancovia harmsiana

Sapindaceae

Bois d'oeuvre

08.

Lipasa

Garcinia epunctata

Clusiaceae

alimentation des okapis

09.

Kumukumu

Bacteria phistylosa

Passifloraceae

Bois

10.

Sopa

Atiaris toxicaria

Moraceae

alimentation des okapis

II.4.1.2. LA PHENOLOGIE

La phénologie est l'étude de cycle végétatif des espèces végétales. Durant ce cycle de vie, on observe les feuilles, les fruits, s'ils sont tombés par terre ou sont sur l'arbre. En corollaire avec les données météorologiques, la phénologie montre les effets ou impacts des changements climatiques sur la végétation.

Il existe plusieurs facteurs favorisant les changements climatiques et peuvent être une menace pour la végétation. Ces facteurs sont : le feu de brousse, le vent, l'inondation, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère.

Dans la RFO par son programme WCS, ces études phénologiques ont commencé à l'année 1991. Pendant les périodes de la floraison, la feuillaison, la chute des feuilles, etc., il est déjà identifié à la Réserve 90 traits susceptibles dus aux changements climatiques qui sont regroupés en 5 traits :

- Habitat spécialisé ;

- Exigence des microclimats ;

- Tolérance environnementale étroite ;

- Interruption environnementale mettant en danger les espèces ;

- Interaction spécifique entre les espèces.

Tableau : Fiche de prélèvement des données phénologiques

FORET DE LENDA

 
 
 
 

komea :

mayani ya kukomea

 
 
 
 
 
 
 
 

mpya :

mayani teke teke

 

DATE

 
 
 
 
 

maua :

maua

 
 
 
 
 
 
 
 

mbegu :

mbegu

 

EQUIPE

 
 
 
 
 

changa :

mbegu changa

 
 
 
 
 
 
 
 

komea :

mbegu ilyokomea

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

JUU YA MITI

 

CHINI YA MITI

 
 
 

KIBILA

 

komea

mpya

maua

mbegu

 

maua

changa

komea

notes

Noms scientifiques

(1)

Kokolo

1

X

X

X

X

 

X

X

X

mort

Blighia welwitchii

2

Tembu

1

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Cynometra alexandrii

517

Matela

1

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Uapaca guineesis

518

Songo

1

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Ricinodendron heudelotii

519

Songo

2

2

0

0

2

 

0

0

0

 

Ricinodendron heudelotii

3

Sange G

1

2

1

0

0

 

0

0

0

 

Xylopia aethiopica

465

Kangba

2

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Parinari excelsa

(46)

Songo

0

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Ricinodendron heudelotii

457

Ebute

8

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Irvingia robur

467

Songo-

9

X

X

X

X

 

X

X

X

 

Ricinodendron heudelotii

468

Chene

9

2

0

0

2

 

0

2

0

 

Ficus mocuso

469

Eko

2

2

0

2

0

 

2

0

0

 

Julbernardia seretii

470

Njingi

3

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Parinari excelsa

4

Songo +

1

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Ricinodendron heudelotii

(43)

Songo

5

X

X

X

X

 

X

X

X

 

Ricinodendron heudelotii

436

Eko

1

1

0

0

0

 

0

0

0

 

Julbernardia seretii

437

Njingi

2

2

2

0

2

 

0

0

0

 

Parinari excelsa

5

Mbeli

6

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Canarium schweinfurthii

(6)

Mawela

1

X

X

X

X

 

X

X

X

mort

Ficus exasperata

(7)

Songo -

2

X

X

X

X

 

X

X

X

mort

Ricinodendron heudelotii

(8)

Kene

1

X

X

X

X

 

X

X

X

 

Celtis adolfi-friderici

9

Tembu

2

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Cynometra alexandrii

10

Njingi

1

2

0

0

0

 

0

0

0

 

Parinari excelsa

II.4.1.3. LA METEOROLOGIE

La météorologie fait partie des sciences naturelles physiques ; c'est l'étude, dans le sens le plus large du terme, de l'atmosphère terrestre : composition, phénomènes nombreux et complexes qui s'y déroulent, phénomènes d'interactions entre l'atmosphère et la surface terrestre, lois régissant divers phénomènes.

Les études météorologiques ont été amorcées à la RFO à 1986 par le programme WCS dans trois stations à savoir : la station palais d'Epulu, Afarama et la station Lenda dans les terrains d'étude.11(*) A la RFO, on prélève deux données météorologiques : la température et la pluviométrie. Ces deux données se mesurent respectivement par un thermomètre enregistreur et un pluviomètre. La récolte des données se fait sur une fiche une fois par jour et à une heure précise (à 7 heures 30 minutes).

1. Météorologie du prélèvement des données

Ø Température : deux températures sont prises chaque jour : le maximum quotidien (généralement atteint pendant l'après midi), et le minimum quotidien (généralement atteint pendant la nuit). Un thermomètre particulier appelé Thermomètre Enregistreur est utilisé afin d'obtenir toutes ces informations. Il est constitué de deux thermomètres liés entre eux dont l'un enregistre la plus haute température atteinte depuis la dernière lecture, et l'autre la plus basse. La lecture est faite en degré Celsius (° C).

Ø Pluviométrie : la quantité de pluie tombée en 24 heures est récoltée dans l'appareil pluviométrique placé en pleine aire, au sein de la station. Les données quotidiennes récoltées sont additionnées pour constituer la pluviométrie mensuelle.

Diagramme de variation mensuelle moyenne de température à Epulu/station palais

La plus grande valeur a été enregistrée en avril 2010 soit 30,97°C pour les maxima et a dimuniée progressivement jusqu'à juin. La valeur de minima est presque identique (sans beaucoup de variation durant les deux mois du trimestre soit 18,40 (juin) à 19.19°C (mai).

2. Importance de la météo pour la RFO

La météo influence fortement la période de floraison, de fructification et de renouvellement des feuilles. Elle peut aussi affecter les quantités de fruits et de fleurs produites ainsi que le nombre des plantules qui survivent, facteurs qui déterminent la disponibilité en nourriture des animaux, donc leur production et leur mortalité, leurs migrations et leurs déplacements. A une échelle plus petite, la météo change la distribution locale des animaux, car ils cherchent à s'abriter du vent, de la pluie ou du soleil.12(*)

Les données météo sont très importantes car elles peuvent aider les chercheurs à interpréter les données de l'abondance, de distribution, de reproduction, de mortalité et de comportement des animaux et des végétaux. Elles sont également d'une importance capitale pour les agronomes car le calendrier agricole d'un milieu déterminé est fonction des données météo. De plus, on pense que les changements climatiques sont plus importants aujourd'hui que pendant les derniers 10 000 années.13(*)

C'est ainsi que la RFO/WCS par son Centre de Formation et de Recherche en Conservation Forestière (CEFRECOF) a amorcé depuis 1986 pour la station palais d'Epulu et 1991 pour les deux terrains d'études (Afarma et Lenda), le travail de la récolte des données météo qui se poursuit jusqu'aujourd'hui.

II.4.1.4. LA DYNAMIQUE FORESTIERE

L'objectif de la dynamique forestière est de connaître la composition, la structure et la dynamique de la forêt ; elle permet d'évaluer les puits carbones.

1. Méthodologie pour le placeau de 40 hectares dans la RFO/Epulu

La première tache des travaux du placeau de 40 ha est celle d'arpentage. Les autres taches suivront au fur et à mesure que la première avancera. Après la délimitation des placettes de 20 x 20 m, chacune d'elles sera ensuite subdivisée en 16 carrés de 5 x 5 m. L'objectif poursuivi dans cette étude est d'inventorier toutes les plantes ligneuses érigées de diamètre supérieur ou égal à 10 cm et toutes les lianes de diamètre supérieur ou égal à 20 cm, assigner à chacune d'elles une étiquette permanente pourvue d'un numéro, mesurer son diamètre, cartographier sa position dans la placette, et aussi assurer son identification complète.

La délimitation des sous placettes ou carrés, l'étiquetage, la cartographie et la mensuration seront assurés par des équipes formées de 8 personnes dont un chef d'équipe qui s'occupera particulièrement de la prise des notes, un étiqueteur, deux cartographes, un mensurateur, un aide cartographe et trois techniciens chargés de la détermination préliminaire des espèces et disposant d'une connaissance profonde de la flore locale. Ces derniers s'occuperont aussi du transport, de la collection des échantillons à grande hauteur et du marquage des points de mesure. Pour nous, notre étude de la dynamique forestière a été faite sur une seule placette de 20 x 20 m.

2. Matériels utilisés

Chaque équipe de travail aura besoin d'un bureau portatif, d'un mètre-diamètre, d'au moins sept mètres rubans, d'un marteau, de pièces de fil à nylon, d'un pieds à coulisse, de deux crayons, de fiches de terrain et de papier spécial pour les cartes. Une tige en bois de 1,3 m sera utilisée pour indiquer le point de mesure de DBH en anglais ou DHP en français qui est le Diamètre à Hauteur de Poitrine.

Outre ce matériel permanent, des étiquettes en aluminium numérotées en séries, seront utilisées pour l'identification de chaque individu. Ces étiquettes seront fixées aux arbres de petite taille au moyen des morceaux de fil à nylon tressé de préférence, préalablement coupés de 0,5 m et introduits dans les trous des étiquettes. D'autres étiquettes en aluminium très souples, marquées « A », « B », « C » servira pour distinguer les tiges multiples ou les ramifications ayant une différence inférieure à 5 cm de diamètre. Pour les arbres de diamètre supérieur ou égal à 50 cm, les étiquettes seront fixées par des clous en aluminium. Des échelles pourront être nécessaires pour la mensuration au dessus des contreforts ou des racines échasses. Des morceaux de fil à nylon seront utilisés pour le transport des étiquettes portant des numéros consécutifs, de la peinture blanche et une brosse (à dents) seront utilisées pour marquer les points de mensuration sur chaque tige, surtout sur les lianes, les étrangleurs et les grands arbres.

C'est ainsi que nous avons réalisé une étude de la dynamique forestière ayant une et une seule placette de 20 x 20 m dont le grand résultat se retrouve en annexe. Voici en quelques sortes les diagrammes des histogrammes (arbres et sous arbres abondants de cette placette) :

Les espèces Abondantes de la Canopée

Nous avons inventoriés 180 espèces (arbres et sous arbres) dans cette aire d'étude. Dont nous avons trouvé 6 espèces les plus abondantes qui sont Gilbertiodendron dewevrei avec 34 espèces, Pancovia harmsiana avec 9 espèces, Cola sciaphila avec 5 epèces, Staudtia gabonsensis avec 4 espèces, Mammea africana avec 4 espèces et Rinorea afzelii avec 3 espèces. Soit 32,8 % de l'ensemble de l'échantillonnage.

Parmi les espèces du sous bois, nous avons identifiés 3 les plus abondantes dont nous avons Alornea floribunda qui a 53 espèces, Scaphopetalum dewevrei avec 9 espèces et Cola congolensis avec 4 espèces. Soit 36,7 %.

A ce qui concerne la répartition spatiale des espèces, nous voyons que ces espèces retrouvées dans cette aire d'étude sont groupées en agrégat, pour dire qu'il y a des surfaces vides dans la placette, c'est-à-dire il y a des allées. Donc, ces espèces se sont reparties inégalement dans l'espace.

II.4.2. MONITORING

Par définition du mot MONITORING, C'est l'opération qui consiste à suivre méticuleusement le fonctionnement d'un système, d'un processus en temps réel. C'est ainsi qu'il y a des suivis qui se font pour une bonne protection et conservation de la Réserve à travers les différents comités.

II.4.2.1. Le Comité Local de Suivi pour la Conservation des

Ressources Naturelles (CLSCRN)

Le CLSCRN a été créé dans la RFO afin d'harmoniser les relations entre l'ICCN/RFO et les communautés environnantes. C'est une structure qui joue le rôle d'un pont entre la RFO et les CLs pour instaurer un climat de confiance indispensable entre ces deux parties prenantes dans la meilleure gestion des ressources naturelles. Cette structure assure l'implication effective des CLs dans la conservation des ressources naturelles et atténue les conflits autour des ressources naturelles en créant une attitude positive des CLs vis-à-vis de la Réserve.

Le rôle du CLSCRN, d'une manière générale, est d'assurer le lien entre l'ICCN et les CLs. Et d'une manière spécifique, il a comme tâche :

Ø Redynamiser le dialogue dans le cadre de la sensibilisation sur le bien fondé de la conservation des ressources naturelles de la Réserve ;

Ø Inciter la population à l'autopromotion villageoise ;

Ø Identifier les besoins des CLs selon le cas et le milieu à exécuter avec l'appui de l'ICCN et autres partenaires ;

Ø Contraindre les membres du CLSCRN et la population à ne pas se livrer aux activités illégales.


II.4.2.2. Le Contrôle de Séjour et de Passage (CSP)

Le CSP dans la RFO est une mesure d'accompagnement au zonage afin de réduire les conflits entre les autochtones et les immigrés sur la gestion voire l'utilisation des terres, le partage du pouvoir et par l'occasion gérer le problème de la surexploitation des ressources naturelles dans la RFO. Le but de cette activité est de réglementer l'accès aux ressources naturelles et au séjour dans la Réserve.

Cette activité se réalise en étroite collaboration avec les entités administratives en place, il y a installation des postes d'enregistrement pour la livraison des documents de contrôle (jeton de passage), gratuitement délivrés à toute personne franchissant la RFO.

Afin de renforcer ce contrôle au niveau local, des Comités de Contrôle de Séjour et de Passage (CCSP) qui veillent sur le séjour et l'accès aux ressources naturelles ont été installés dans quelques villages. Ceux-ci délivrent le Permis de Séjour Temporaire aux visiteurs et les cartes des résidents aux autochtones figurant dans le répertoire des habitants concernés. Ces deux spécimens d'immigration sont délivrés moyennant une somme d'argent. Ce frais contribue aux actions de développement communautaire de chaque entité concernée et vise plus les interventions au niveau social (école, centres de santé et sport). C'est une approche participative basée sur la promotion des activités de la conservation, de développement et celles génératrices de revenus dans le souci de contribuer à l'amélioration de conditions de vie de la communauté locale.

Actuellement, il existe quatre postes de CSP, à savoir Zunguluka, Epulu, Molokay et Adusa tandis qu'il y a cinq sites où fonctionnent les comités de CSP: Bandisende (entre Zunguluka et Epulu), Epulu, Molokay, Badengaido et Ekwe (entre Mambasa et Nduye).

Les membres du comité font le recouvrement des visiteurs en leur faisant payer un permis de séjour temporaire dont la durée n'excède jamais 180 jours soit six mois. Ils vendent des cartes des résidents aux personnes ayant été recensées et répertoriées lors de recensement comme habitant de la RFO.

CHAPITRE CINQUIEME

LE TOURISME A LA RFO

II.5.1. HISTORIQUE DU TOURISME A LA RFO

L'Okapi, animal phare de la RFO, a été découvert par un certain Harry Johnston Hamitton en 1901, comme un animal endémique de la RDC. Le tourisme dans la RFO a commencé depuis bien longtemps avec les explorateurs venant capturer les okapis dans le but de les expédier tous. Le tourisme proprement dit a été lancé par Monsieur David en 1954 qui s'installa à Epulu et puis s'est mis à construire l'hôtel touristique.

De 1964 à 1967, il y a eu la destruction massive de toutes les infrastructures touristiques de la station par la rébellion de Mulele. En 1968, la station d'Epulu a été prise en charge par l'Etat Congolais et gérée par l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature comme étant toujours un zoo. En 1985, la Société Zoologique de New-York (SOZONY) s'installa pour démarrer et mener les activités des recherches scientifiques pour la conservation. En 1987, l'installation du projet Animals In Motion (AIM) avait pour but de remettre en état les infrastructures touristiques et la capture des okapis.

Depuis l'implantation d'AIM à Epulu, le projet est devenu aujourd'hui Gilman International Conservation (GIC) qui a pour but de contribuer à la sauvegarde de la faune et flore de la RFO et soutenir l'ICCN à la gestion de la Réserve. Pour atteindre son but, le projet GIC, partenaire de l'ICCN, a pour objectifs spécifiques de promouvoir l'écotourisme et l'éducation environnementale, tout en mettant en place les infrastructures touristiques appropriées.

Après une certaine période de plus au moins dix ans de guerre qui a déchiré la RDC, il n'y avait plus d'activités touristiques dans la RFO. C'est à partir d'ici 2009 - 2010 que le tourisme a repris ses activités dans la Réserve par les touristes tant internationaux que nationaux. Le tourisme étant un fait de voyager pour son plaisir ou loisir, la RFO dispose d'une structure d'accueil des touristes. Elle regorge d'une biodiversité riche en faune et flore.

II.5.2. INFRASTRUCTURE TOURISTIQUE

L'accès à la RFO se fait par la Route Nationale No 4, Kisangani - Bunia. La station d'Epulu est située à 460 km de Kisangani et d'environ 240 km de Bunia. Une autre possibilité d'accès à la Réserve, est la voie aérienne : un aérodrome de l'ICCN est disponible et bien entretenu. La station d'Epulu possède comme infrastructure : un bâtiment administratif, un centre d'Accueil, un gite avec toilette et douche internes, deux bungalows, quatre paillotes, un camping vaste et verdoyant d'une capacité d'accueil de plus ou moins 100 personnes et une toilette moderne externe.

II.5.3. ATTRACTION TOURISTIQUE

Les attraits de la RFO sont :

Ø okapis (Animal phare de la Réserve) au zoo et autres animaux (Singe, Perroquet gris, Eléphants, ...) en forêt.

Ø Présence des pygmées dans leur milieu naturel

Ø Chasse traditionnelle au filet sélectif par les Mbuti.

Ø Présence des chauves-souris au Mont M'bia.

Ø Vision panoramique des forêts à partir du Mont M'bia.

Ø Végétation des rochers (Inselbergs) au Mont Sida et au Mont M'bia.

Ø Chute au confluent des rivières Ituri et Epulu qui arrose la Réserve.

Ø Observation des différentes espèces d'oiseaux.

Ø Possibilité du camping libre à coté de la rivière Epulu ; etc.

II.5.4. ORGANISATION

Les visites dans la Réserve sont toujours guidées par les Eco-guides ou les gardes de parc. Pour participer au fonctionnement de la RFO, un tarif est en vigueur selon le loisir : Participation à la chasse traditionnelle ; Visite des okapis au zoo ; Nuit à la belle étoile au campement des pygmées en assistant aux danses et rites traditionnels ; Visite des salines et promenade dans la paisible forêt.

Les visites sont disponibles tous les jours du lundi au dimanche suivant un programme convenu entre le visiteur et le délégué aux visites. La restauration est à la charge du visiteur qui doit s'approvisionner soit au départ ou soit au Centre Commercial d'Epulu. En effet, l'ICCN n'organise pas un service de restauration à la station.

II.5.5. LOGEMENT

Bungalows : avec un lit double, le prix revient de 30 à 35 $ par nuit.

Gite : avec lit double, 30 à 35 $ par nuit ; avec lit simple, 20 à 25 $ par nuit.

Camping : sans tente, 15 $ par nuit ; avec votre propre tente : 10 $ par nuit.

Ainsi, la tente est individuelle. Le paiement s'effectue au Centre d'Accueil suivant une grille de tarification fixée par la Direction Générale de l'ICCN.

CONCLUSION

En guise de conclusion, nous voici au terme de notre stage de professionnalisation effectué à la Réserve de Faune à Okapis à EPULU pendant une période allant de 13 septembre au 17 octobre 2010. Notre présent rapport de stage était constitué de deux grandes parties, hormis l'introduction et cette conclusion, dont la première a parlé des généralités sur la Réserve de Faune à Okapis, c'est-à-dire comment est son fonctionnement. La seconde nous relate le déroulement du stage. Elle nous donne un aperçu général sur les activités que nous avions parcourus au sein de la RFO, entre autre la protection de la Réserve, la conservation communautaire, les activités de recherche et monitoring, et enfin le tourisme durable.

Ainsi, nous pouvons affirmer en 90 % d'atteindre nos objectifs assignés et préétablis au début de ce présent rapport. Pour arriver à atteindre ces objectifs préétablis, nous avions utilisé les méthodes ou techniques de documentation à la bibliothèque de la WCS pour la rédaction du stage surtout la partie de généralités sur la RFO ; d'interview ou entretien suivi des questions explicatives pour s'informer du fonctionnement de la RFO/ICCN et ses partenaires (WCS et GIC) ; d'observation participante aux activités organisées au sein de deux partenaires de la RFO, ainsi que des visites sur terrain.

La RFO est une structure organisée du gouvernement congolais. Elle s'efforce à réaliser le maximum de protection à travers ses stratégies (politiques de gestion) et moyens pour arriver à une bonne et/ou meilleure protection et conservation des ressources naturelles malgré les difficultés qu'elle est entrain de traverser sans appui du gouvernement central.

RECOMMANDATIONS et/ou SUGGESTIONS

Il est vrai que dans toutes les organisations ou institutions publiques ou privées, il ne manque jamais des points positifs et négatifs, forts et faibles marchant toujours ensemble, c'est-à-dire deux à deux. Dans cette même optique, après les observations et constats faits durant notre stage à la Réserve de Faune à Okapis, quelques recommandations et/ou suggestions s'avèrent importantes pour une bonne organisation et un bon fonctionnement de l'ICCN/RFO et ses partenaires (WCS et GIC) d'un côté et de l'Université Shalom de Bunia d'autre côté. Ainsi, nous recommandons et/ou suggérons ce qui suit :

v AU GOUVERNEMENT

Ø Mettre des moyens disponibles et nécessaires pour une bonne protection et/ou conservation de cette Réserve qui est la RFO, la seule aire protégée habitée de la RDC ;

Ø Stabiliser la Réserve du point de vue sécuritaire ; parce que là où il y a la guerre les choses ne marchent pas toujours bien ; etc.

v A l'ICCN/RFO

Ø Bien vouloir encore instaurer le système de contrôle de séjour et surtout de passage des véhicules comme il se faisait dans les années écoulées pour éviter le braconnage ;

Ø Ensemble avec le GIC, faire la promotion de l'écotourisme comme ce fut dans le passé, c'est-à-dire mettre en valeur les sites touristiques abandonnés de la Réserve entre autre le Mont M'bia et le Mont Sida, donc construire les hôtels touristiques et aménager ces sites ;

Ø Selon le constat, augmenter le nombre des gardes pour la bonne surveillance de la Réserve car cette dernière est très menacée par les braconniers à mains armées et le nombre des gardes est limité par rapport à la superficie de la Réserve.

v A la WCS

Ø Echanger régulièrement des correspondances avec les institutions supérieures et universitaires qui envoient ses étudiants au Centre de Formation et de Recherche en Conservation Forestière pour qu'il y ait plus d'harmonie afin d'aider ces étudiants à participer aux différentes activités du terrain afin d'atteindre son objectif principal de concilier la théorie apprise à la pratique sur terrain. Faute de quoi, il n'y aura pas cette conciliation de matière et de la vie professionnelle.

v Au GIC

Ø Pousser fort avec le système d'agroforesterie, car c'est une bonne technique culturale afin de limiter la déforestation dans la Réserve ; donc élargir le champ d'action afin d'adapter ce système même aux paysans de la savane telle que Ituri en général et Bunia en particulier ;

Ø Munir le programme d'éducation environnementale en moyens financiers suffisants pour la promotion de la conservation de la nature en général et la gestion rationnelle et durable de la RFO en particulier, d'autant plus que la prise de conscience de la population est un processus à long terme et ce programme demande beaucoup de moyens pour atteindre ses objectifs.

A l'USB

Ø Bien vouloir signer un partenariat avec l'ICCN afin d'avoir une très bonne coopération et un bon encadrement de la part des étudiants au sein de la RFO ;

Ø Avoir un protocole de recherche pour bien orienter les étudiants stagiaires dans leurs recherches de stage ;

Ø Etre à tout moment en contact avec les autorités de l'ICCN/RFO et ses partenaires pour connaitre à quand ils ont les activités sur terrain afin de ne pas envoyer les étudiants faire encore la théorie que de la pratique ;

Ø La prise en charge des étudiants au stage où nous suggérons d'annexer un petit montant pour le stage aux frais académiques ;

Ø Equiper l'institution avec des matériels du terrain tels que le GPS, la boussole, l'ordinateur, les tentes, les instruments en rapport avec le terrain,...

BIBLIOGRAPHIE

1. Abedi Selemani Asani, Rapport de stage : implication des communautés locales dans la gestion de la chasse de subsistance dans la Réserve de Faune à Okapis, promotion 2006 - 2008.

2. Arrêté Ministériel N° 045/CM/ECNT/92 du 02 mai 1992 portant sur la création et délimitation d'une Réserve dénommée « Réserve de Faune à Okapis ».

3. Arufu Masimango Mass, Rapport de stage effectué dans al Réserve de Faune à Okapis du 21 janvier au 21 février 2009.

4. Charles Doumenge, La Conservation des Ecosystèmes Forestiers, UICN 1980.

5. FAO, Conflits et gestion des Ressources Naturelles, 2001.

6. Floribert Bujo et Batido D., Synthèse météorologique de précipitation et température de la Station Palais d'Epulu de 1986 à 2007, WCS/ VB 2009.

7. Hart, Makana et al., Guide météorologique pour le placeau de 40 hectares de la RFO, mars 2000.

8. M'monga Kiete Jean Paul et Mahmudi Ali Tambwe, Rapport de stage effectué à la Réserve de Faune à Okapis du 15 avril au 15 juin 2009.

9. Ndinga Assitou, Les ectomésodermes de forêts denses et humides d'Afrique Centrale, Brazzaville, du 28 au 30 mai 1996.

10. Ongendangenda Lombe E.F., Rapport de stage à la RFO : Relevés phytosociologiques dans une forêt de transition à Gilbertiodendron dewevrei et à Julbernardia seretii, mai 1991.

11. Raymond Paluku et al., le Zonage : Mécanisme de gestion des terres dans la RFO, Découpage des zones à usages multiples dans la RFO élaboré par l'ICCN/RFO, mai 2006.

12. Richard Tsombe, Ligne directrices de gestion pour la Réserve de Faune à Okapis, WWF 1995.

13. Stenphenson, R. Tyler, La Cogestion des ressources naturelles : réduire la pauvreté par l'apprentissage local, Paris 2006.

14. White Lee et Ann Edwards, Conservation en forêt pluviale africaine, éd. Multipresse-Gabon, 2001.

TABLE DE MATIERE

REMERCIEMENTS ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. .. .. ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... .... . i

ABREVIATIONS ET SIGLES .. ... ... ... ... ... .. ... ... .. . ... ... ... .. .... ... ... ... ... ... iii

0. INTRODUCTION ...... ....... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ..... .. ... ... ... ... ... ... ... 1

PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA RESERVE DE FAUNE A OKAPIS/

EPULU .... .... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .... ... ...... ... ... ... ... ... ... ... ... ......... 3

I.1. CADRE JURIDIQUE DE LA RFO ......... ... ... ... ...... ... ... ... ... ...... ... ... ...... 3

I.2. LOCALISATION DE LA RFO ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... 3

I.3. CLIMAT ... ... ... ... ... .. .. . .. ... ... ... . .. ... .. .. .. .... ... ... ... .. .. .... ... ... ... ... 3

I.4. BIODIVERSITE ... .. .. ..... .... ... ... .. .. ... ... .. .. ... ...... .. ... ... .. .. ..... .... .... ... 4

I.5. OBJECTIFS DE LA RFO .. .... .. .. .. ... ..... .... ... .. .. .... .... ..... .. ... ...... .... ...... 5

I.6. FONCTIONNEMENT DE LA RFO ... .. .. .. .. .. ..... .... ... ... ... ... .... ...... ..... .... 5

1.6.1. Wildlife Conservation Society (WCS) .. ... .. .. ..... .... ... ... ... ... ... ... ... ... ..... 6

I.6.2. Gilman International Conservation (GIC) ... ... ... ... ... ... ... ... ... .... .... ...... ... 6

I.7. APPROCHE DE GESTION DE LA RFO ... ... ... ... ... ... .... ... ... ... ... ... ... ... ..6

DEUXIEME PARTIE : DEROULEMENT DE STAGE ...... ... .. ... ... ... .... ..... .... 7

CHAPITRE PREMIER : ADMINISTRATION DE L'ICCN/RFO... ... ... ... ... ... .. .. ..... 8

II.1.1. CADRE JURIDIQUE ... .... .... .... ... ... .. ... ... ... .... .... ... ... ... ... ... .. ...... 8

II.1.2. MISSION ET OBJECTIF DE L'ICCN ... ... ... ... ... ... . . ... ... ... ... ... .. .. .. ... 8

II.1.3. ORGANISATION DE L'ICCN ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... 8

II.1.4. LA STRUCTURE DE LA RFO...................................... ... ... .... ... .... ... . 9

II.1.5. LES PERSONNELS OU CADRES ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ......9

CHAPITRE DEUXIEME : LA PROTECTION DE LA RFO ... ... ... .. ......... ...... 10

II.2.1. Application de l'Ordonnance loi et Arrêté Ministériel par la RFO ... ...... ... ... ... 10

II.2.2. La Surveillance et la patrouille ... ... ... ... ... ... .. .. ... ... ... ... ... ... ... ... ......11

II.2.2.1. Techniques de surveillance ... .. ... ... ... .. .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .... . 11

II.2.2.2. Les attributions du LEM ... ... ... ... .... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...... .. .. 12

CHAPITRE TROISIEME : CONSERVATION COMMUNAUTAIRE ... ......... .... 13

II.3.1. L'EDUCATION ENVIRONNEMENTALE ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .... ... . 13

II.3.2. LE SYSTEME DU ZONAGE ... ... ... .. .. .. ... ... ... ... .... .... ... ... ... ... ... ...14

II.3.3. LES ACTIVITES AGRICOLES ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .... 16

II.3.4. LA PRATIQUE D'AGROFORESTERIE ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ..... 19

CHAPITRE QUATRIEME : RECHERCHE ET MONITORING ... .. ... ... ... ... ... 21

II.4.1. RECHERCHE BOTANIQUE ... ... ... ... .... ..... ... ... .. .. ... ... ... ... ... ... .... 21

II.4.1.1. L'HERBARIUM ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... .... ... ... ... ... ... ... .. 21

II.4.1.2. LA PHENOLOGIE ... ... .. ... ... .... ... .. .. .... ... ... ... ... .. ... .. .. .. .. ... .. .. . 22

II.4.1.3. LA METEOROLOGIE ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. ..... 24

II.4.1.4. LA DYNAMIQUE FORESTIERE ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .... ... 26

II.4.2. MONITORING ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... .... ... ... ... ... ... ... 28

II.4.2.1. Le Comité Local de Suivi pour la Conservation des Ressources

Naturelles (CLSCRN) ... .. ... ... ... ... ... . ... .. .. ... ... ... ... ... .... ... .... .... 29

II.4.2.2. Le Contrôle de Séjour et de Passage (CSP) .. .... ... ... .... ... ... ... ... ... ... .... 29

CHAPITRE CINQUIEME : LE TOURISME A LA RFO ...... ... ... ...... ... ... ... ... 31

II.5.1. HISTORIQUE DU TOURISME A LA RFO ...... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...... 31

II.5.2. INFRASTRUCTURE TOURISTIQUE ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .... 31

II.5.3. ATTRACTION TOURISTIQUE ... .... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 32

II.5.4. ORGANISATION ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .... ... ... .. .. 32

II.5.5. LOGEMENT .... ... ... ... ... ... ... .. ... .. ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 32

CONCLUSION ... ... ...... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... 33

RECOMMANDATIONS et/ou SUGGESTIONS ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ...34

BIBLIOGRAPHIE ... ... ... ... . ...... ... . .. ... ... ... .... ... .. .. .. .. ... ... ... .... ... .... 36

ANNEXES

* 1 Walter, 1973 cité par Ongendangenda, 1991.

* 2 Hart, 1985.

* 3 Hart, Ibidem

* 4 White, 1983

* 5 Rapport UNESCO, 2006

* 6 Grubb, 1982 cité par Ongendangenda, 1991.

* 7 Jonathan Kingdon, 2006

* 8 Hart et al., 1986

* 9 Groombridge, 1993

* 10 WCS/RFO, Rapport 2009.

* 11 Bujo F. et Batido D., 2009.

* 12 White L. et Edwards A., 2001.

* 13 Hoghton et al., 1990 in White et Edwards, 2001.






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