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Analyse de la rentabilité de la filière anacarde dans le département des collines; cas de la commune de Savalou.

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par Tchéhouéya Romaric ZINMONSE
Université de Parakou - Maîtrise en Finance et Comptabilité 0000
  

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CHAPITRE I :

CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

Une recherche est un mélange rationnel de théories et de données pratiques. Aussi, faut-il que la recherche puisse avoir un fondement ou une raison d'être. C'est pour cela, que ce premier chapitre aborde le cadre théorique de l'étude et la démarche méthodologique suivie pour la collecte et l'analyse des données.

SECTION I : Cadre théorique de l'étude.

Cette partie présente en un premier lieu la problématique, les objectifs et hypothèses d'étude et en un second temps la revue de littérature.

Paragraphe 1 : Problématique, objectifs, hypothèses.

Ce paragraphe expose la problématique et justification de l'étude. Il contient également les objectifs à atteindre, les hypothèses émises.

A- Problématique et justification :

D'un point de vue agro-écologique, l'aire favorable de production de l'anacardier au Bénin couvre actuellement huit (8) des douze (12) nouveaux départements du pays à savoir: l'Atacora, la Donga, le Borgou, l'Alibori, les Collines, le Zou, le Plateau, le Couffo et permet de résoudre à la fois, trois problèmes de développement importants et complémentaires que sont: l'économie, le social et l'environnement. De plus, la noix d'anacarde est la deuxième culture d'exportation de notre pays après le coton (Gagnon, 1998). Le Bénin occupe la sixième (6eme) place au plan mondial en volume de noix exporté et le deuxième (2ème) rang des pays Ouest africains (après la Guinée-Bissau) en thème de qualité de la production (MAEP, 2003 et LARES, 2004).La compétitivité de l'anacarde béninois n'est plus à démontrer ce qui entraine l'évolution de la demande des noix de cajou béninoises sur le marché international. A cet effet, les exportations des produits anacardes se sont accrues passant de 10.000 tonnes en 1996 à 116.398 tonnes en 2008 (avec influences des flux entrants du Nigéria, du Togo, et du Burkina Faso estimés à15%, selon les acteurs, soit 17.460 tonnes en 2008) (PAC, 2009). La dynamique observée au niveau de cette filière a permis à l'économie locale, régionale et nationale de tirée des revenus substantiels pour équilibrer la balance commerciale au regard de la part de sa contribution de 8% au revenu d'exportation nationale et de 24,87% à celui des exportations agricoles, 7% du PIB agricole et 3% du PIB national (MEF, 2008 et PAC ,2009). Aussi, 2,5 à 3% de la population dépendent-elles de la production d'anacarde (INSAE, 2002; 2008) et 200.000 producteurs dont 95% d'hommes et 5% de femmes (MAEP, 2008 ; Tandjiékpon et al, 2008), exploitant un total de 190.000 hectares de terre (FAO stat rapporté par FBSPL (2008)) sachant que 78% des anacardiers ont moins de 10 ans en 2008 (Tandjiékpon et al, 2008).

Par ailleurs, la région Zou/Collines constitue la principale zone de production de l'anacarde avec plus de 50% des surfaces destinées à cette production. Et le potentiel économique de la commune de Savalou repose fondamentalement sur l'agriculture. Selon le PDC(2005) de la commune de Savalou, les principales cultures de la commune sont : l'igname, le manioc, le maïs, le riz, niébé, l'anacarde et des cultures maraîchères avec au moins un groupement villageois dans chacun des 52 villages de la commune.

Actuellement, la commune de Savalou compte 20.000 producteurs d'anacarde dont 75% d'hommes et 25% de femmes produisant sur une superficie de production estimée à 24.000 hectares constitués de 10.000 hectares d'anacardiers âgés de 30ans, de 9000 hectares de plantes âgées de 20 ans et 6000 hectares d'anacardiers âgés de 5 ans (UCPA , 2011). Avec un potentiel de 62,5% d'anacardiers âgés de 5 à 20 ans, l'anacarde est produit dans tous les quatorze (14) arrondissements de la commune de Savalou.

De même, la commune de Savalou compte deux usines de transformation de l'anacarde en amandes pour l'exportation à savoir: SITAB Sarl (ex - unité de transformation kakè 5) de zouzonkanmè et la lumière de Tchètti. L'existence et le développement de ces deux usines de transformation donnent un avantage absolu à la commune de Savalou en thème d'exportation de noix transformées. En effet, en 2000, la valeur d'une tonne de noix brute à l'importation en Inde était de $US 694,16 contre $US 4144,24 à l'exportation de la même quantité de noix après transformation (CNUCED, 2004), soit un accroissement de près de 600%.

Cependant, l'efficacité et l'encadrement de la production d'une culture d'exportation dépendent de la contribution de celle-ci à l'accroissement du PIB et donc à la croissance économique. De même, la pérennité d'une filière ne dépend-t-elle pas de sa rentabilité et donc de son apport de plus-values aux différents acteurs de cette filière ?

Malgré les atouts et opportunités de la filière anacarde sur les plans: national, départemental et communal, elle est confrontée à des difficultés pouvant émousser son développement.

Au Benin, la filière anacarde est confrontée à des contraintes telles que: la non fonctionnalité des organisations des producteurs et acteurs ,le vieillissement du matériel végétale existant ,l'accès difficile aux intrants spécifiques, la faible capacité de transformation locale, la faible productivité des plantations, la faible maîtrise des normes pour l'accès au marché international, le manque de statistiques fiables, l'absence de crédits adaptés ,le monopole du marché par les exportateurs (Tandjiékpon,2010).Au niveau départemental, notamment communal, certains facteurs entravent le développement de la filière. Ces facteurs sont : l'insuffisance de magasins de stockage, la mauvaise gestion dans les organisations paysannes, la dégradation continue des ressources naturelles, le bradage des produits agricoles, l'insuffisance de personnel d'encadrement technique, la faible organisation de la commercialisation des noix de Cajou (CAPO-CHICHI, 2006). De plus, chaque acteur de la filière cherche à pérenniser ses intérêts et à maximiser ses profits au détriment des autres acteurs.

Au vu de tout ce qui précède, à voir l'importance de cette filière pour la nation et plus particulièrement à la commune et dans l'optique de pérenniser cette filière, la conduite d'une analyse de la rentabilité devient indispensable.

En dépit des études déjà effectuées sur la compétitive, la chaine de valeur ajoutée et la rentabilité de la filière au niveau national, le département des collines et plus particulièrement la commune de Savalou, est confrontée à la rareté des études, notamment d'étude de rentabilité sur la filière anacarde. Cette étude se propose donc de trouver une approche de solutions aux questions de recherche ci-après:

- Les différentes fonctions de la filière anacarde (production et commercialisation) sont-elles rentables ?

- Quel est l'effet des changements de politiques économiques sur les rentabilités des fonctions de production et de commercialisation de la filière anacarde?

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