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L'adaptation cinematographique de On se chamaille pour un siege de Hyacinte Kakou

( Télécharger le fichier original )
par AKAFOU JOEL RICHMOND MATHIEU
INSAAC - DESA 2011
  

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CHAPITRE 1 : CINEMA ET LITTERATURE.

Les relations entre le cinéma et la littérature ont toujours donné lieu à des traités, à des conférences, à des débats dans l'intention de comprendre les ressorts qui poussent un auteur cinématographique à puiser des thèmes et des contenus, des dynamiques narratives, de simples inspirations dans la littérature. Jean-Loup Dabadie9(*) déclare : «  j'adore adapter un livre parce que j'ai l'impression de le continuer. Ayant commencé-moi-même par écrire des romans, je sais très bien que le romancier est obligé de faire un choix, de traiter certains thèmes, de s'intéresser à certains personnages, un petit peu aux dépens des autres, sinon chaque livre aurait dix mille pages si on avait le temps de les écrire. Aussi je trouve que dans chaque ouvrage que nous aimons, il y a devant nous des portes qui sont fermées et l'on imagine qu'il y a des choses qui se passent. Eh bien, le cinéma nous permet d'aller regarder derrière ces portes !... »

Il y a eu des opinions discordantes, souvent de l'approbation ou de l'absolution, quelquefois des critiques sur le pourquoi de certains choix, sur la justesse ou non du processus qui voit une oeuvre littéraire déjà bien définie confiée à un scénariste qui la repropose avec un langage différent. Il s'agit là d'un problème d'éthique, de respect et de débat culturel entre auteur et auteur sur la proposition ou la présentation de la même oeuvre basée sur des principes et des finalités artistiques différentes. Les insuccès et les disputes, de même que le succès et les chefs-d'oeuvre de la cinématographie mondiale sont multiples ; dans le monde entier, le cinéma a porté un regard attentif sur les oeuvres appartenant à la prose, à la poésie, au roman, au théâtre, toujours prêt à en recueillir le stimulus. Il est clair que des romans, des nouvelles, des récits plus accessibles que d'autres s'adaptent convenablement à une relecture en image, mais il existe des écrivains qui s'expriment directement en langage filmique. Un film tiré d'une oeuvre connue possède sans aucun doute une base solide, déjà vouée au succès, soit comme valeur artistique, soit comme indice d'agrément pour le public.

Les films naissant d'après un roman, un récit, une nouvelle sont les plus complexes à réaliser, à déchiffrer, au niveau de l'analyse. La difficulté consiste à chercher l'angle de lecture cinématographique le plus favorable à l'adaptation cinématographique, afin de transformer le contenu littéraire en une représentation filmique selon une cadence et des mouvements qui serviront le plus parfaitement possible l'idée de l'oeuvre originale. Cet aspect paraît le plus cinématographique est généralement personnelle, parfois réductible par rapport aux paroles écrites, aux atmosphères, aux concepts et aux contenus.

I-QUELQUES INDICATIONS DE PRINCIPE POUR UNE PROPOSITION CORRECTE DE L'OEUVRE LITTÉRAIRE.

Multiples sont les soucis du scénariste lorsqu'il s'apprête à transposer cinématographiquement une oeuvre littéraire. La relecture de l'écriture littéraire pour des images comporte la préparation analytique des caractères : idéologique, historique, psychologique, sociale. Il est souvent difficile de codifier filmiquement, de façon fidèle, les concepts exprimés dans l'oeuvre originale. A propos de ces difficultés de l'interprétation de la page écrite, Pierre Bost10(*) déclarait : « Un roman est toujours beaucoup trop long et la difficulté majeure consiste à réduire l'oeuvre en question. Or, il ne s'agit pas de la réduire en se contentant simplement de supprimer des épisodes. Il faut resserrer, il faut condenser, il faut faire autre chose, parfois retrancher des personnages, parfois en ajouter. Ce sont deux formes entièrement différentes entre lesquelles il convient d'établir une sorte de parallèle ...En matière d'adaptation, il n'ya que des secrets, d'ou la très grande difficulté de la tache de l'adaptateur. On peut simplement dire que certains écrivains sont plus ou moins faciles, c'est le cas par exemple de Stendhal, de Marcel Aymé, ou plus ou moins difficiles à adapter que d'autres. Mais je crois, en vérité, que si un scénariste se passionne pour un livre, il s'apercevra, ou plus exactement il s'imaginera très vite que ce livre a été, au fond, un peu conçu pour le cinéma. »

L'interprétation du mot écrit devient complexe et laborieuse pour en maintenir inaltérée sa valeur, lorsqu'elle se transformera en images. Malgré des problèmes évidents, c'est une solution souvent pratiquée aujourd'hui. « Le cinéma appelle de plus en plus la littérature », et de nombreuses cinématographies ont fréquemment recours à des ouvrages littéraires à succès, afin de les reproposer au public en une forme filmique.

Pour un scénariste, le point de départ est donc de trouver une clé de lecture qui permette de transférer les mots adéquatement aux images. On peut suivre, par ce rapport, des orientations diverses : l'adaptation, l'adaptation libre, la transposition.

Dans cette diversification, la matière première-roman, nouvelle, récit-est élaborée plus ou moins librement afin de devenir film.

II- L'ADAPTATION.

Par adaptation, on entend extrapoler du texte littéraire original, des clés de lectures adaptables au langage des images. En cas, on reconnaît la valeur du texte, soit sous le profil du thème et du contenu, soit sous l'aspect de l'évolution narrative. Le scénariste ne fait qu'interpréter les mots écrits, en découvrant le coté « figuratif », en reconstituant des situations et des atmosphères, en reproposant des personnages et des psychologies. Procédant ainsi, l'auteur cinématographique peut s'éloigner de l'oeuvre originale, avoir une certaine liberté d'interprétation, mais sans dénaturer la valeur expressive.

* 9 Jean-Loup Dabadie ,Op. Cit. p.42

* 10 Pierre Bost,Op. Cit. p.44

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery