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Francophonie et médiation des crises politiques en Afrique francophone: le cas de Madagascar

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par Rodrigue TASSE MOTSOU
Institut des Relations Internationales du Cameroun et en cotutelle avec l'Université Jean Moulin de Lyon III en France - Master II en Science politique option Relations Internationales 2012
  

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A- CADRE THEORIQUE

La théorie peut être entendue comme une boite à outil, mise à la disposition de l'analyste, grâce à laquelle il peut proposer une interprétation de la réalité nationale ou internationale. Pour Daigneault, la théorie constitue une lentille conceptuelle qui permet de simplifier le réel en distinguant ce qui est important de ce qui ne l'est pas37(*). L'étude des théories existantes nous apprend à réfléchir et à ne pas prendre nos opinions pour des vérités.

Notre étude sur la Francophonie et la médiation des crises politiques repose sur l'institutionnalisme.

Depuis une quinzaine d'années, il ya un regain d'intérêt pour les théories institutionnalistes. En particulier dans le monde anglo-saxon, la parution de plusieurs ouvrages mettant en exergue l'importance des institutions a contribué à faire naitre un débat dans les revues scientifiques autour du rôle des institutions dans la résolution des crises et la consolidation de la paix. Ainsi, John Mearsheimer, dans son article intitulé « the false promise of international institutions » affirme que les institutions internationales ne sont pas liées à la stabilité politique et n'ont pas une influence majeure sur les questions de guerre et de paix. Il définit les institutions comme « un ensemble de règles qui stipulent les façons dont les Etats doivent coopérer et rivaliser les uns avec les autres »38(*). Il se réfère aux théories de l'institutionnalisme pour illustrer son manque de confiance dans l'efficacité des institutions internationales notamment l'institutionnalisme libéral qui met l'accent sur la coopération économique et environnementale comme un moyen d'éviter la guerre, puis, la sécurité collective qui traite de la prévention de la guerre en rejetant l'usage de la force par l'écrasement immédiat de toute menace de guerre, en interdisant aux Etats d'agir par intérêt. Il dit de la théorie critique qu'elle adopte une approche révolutionnaire et s'efforce de changer la structure de la politique afin de rendre la coopération inévitable et créer les conditions d'une paix durable. Mearsheimer affirme que, bien que les conditions de stabilité et de coopération ont eu lieu « la coopération entre les Etats a ses limites, principalement parce qu'il est contraint par la logique dominante de la concurrence de sécurité, auquel aucune somme de coopération peut éliminer »39(*). Robert keohane et Lisa Martin dans leur article intitulé « the promise of institutionalisttheory » tenteront d'apporter une réponse à Mearsheimer. Ils montrent que les institutions internationales remplissent leurs « promesses » notamment par un tour d'horizon des recherches théoriques et empiriques sur les institutions internationales. Dans cette optique, il faut se demander de quelle manière les institutions comptent, et non plus seulement si elles comptent. Pour eux, les Etats ne cherchent pas toujours un gain relatif. Leur importance est conditionnelle à des facteurs tels que le nombre d'acteurs majeurs dans le système.

Ce regain d'intérêt pour les institutions a été d'un coté, une réaction aux théories behavioristes et surtout aux théories du choix rationnel, et, de l'autre, un retour aux sources de la sociologie et surtout de la science politique40(*). Pendant les années 1950 et 1960, les explications en termes de choix et de comportements individuels dominaient les sciences sociales. Ceci vaut surtout pour la science politique, alors que la tradition structuro-fonctionnaliste, en particulier sous l'impulsion de l'oeuvre de Talcott Parsons, préserva en partie la sociologie d'une telle domination. Comme le souligne à juste titre, Guy Peters, cependant, à partir de Thomas Hobbes, et même auparavant les racines de la pensée politiques se trouvent dans l'analyse et le dessin des institutions, il existe une tradition institutionnaliste qui pendant une grande partie du XIX ème siècle et la première moitié du XX ème, a jeté les bases de la science politique moderne.

En se rapportant à ce postulat institutionnaliste, nous pourrons voir comment une organisation comme la Francophonie fonctionne et quels sont les obstacles à son fonctionnement.

* 37Daigneault (P.M) (dir), « Les approches théoriques en évaluation », Cahiers de la performance et de l'évaluation, printemps, no 4, p.12

* 38Mearsheimer (John), « The false promise of international institutions », international Security, winter, vol.19, no 2, 1994-1995,p.8, accessible sur http://www.jstor.org/stable/2539078 consulté le 10 décembre 2012

* 39 Ibid. P.9

* 40 Peters (B.Guy), « InstitutionnalTheory in political science », Londres, Pinter, 1999 cité par Giugni (Marco), « ancien et nouvel institutionnalisme dans l'étude de la politique contestataire » danspolitique et société, vol 21, no 3, 2002, p.69-90, disponible sur http://id.erudit.org/iderudit/000494ar consulté le 15 novembre 2012

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