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Analyse critique des outils de l'audit interne dans la performance d'une entreprise publique, cas de l'OCC Mwene-Ditu

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par Léonard KAYUMBI KAYUMBI
Université de Mwene-Ditu - Licence 2013
  

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SECTION 2 : A PROPOS DE LA PERFORMANCE

C'est entreprenant que de créer une entreprise, mais, il serait innovant que de l'engager sur le long terme par une performance. La performance, qu'est-ce ?

2.1. DÉFINITION

La performance d'une entreprise est une notion centrale dans la littérature de gestion (sciences de gestion). Loin d'être perceptible seulement dans son approche financière, on est passé de sa représentation financière à des approches globales qui incluent des dimensions sociale et environnementale. C'est ainsi que l'on évoque de la performance globale.

Commençons par définir la performance dans son approche financière. L'origine du mot performance remonte au milieu du 19ème dans la langue française. A l'époque, il désignait à la fois les résultats obtenus par un cheval de course et le succès remporté dans une course. Peu après, il désigna les résultats et l'exploit sportif d'un athlète. Son sens a évolué au cours du 20ème siècle, pour indiquer de manière chiffrée les possibilités d'une machine et désigner par extension un rendement exceptionnel. Ainsi, la performance, dans sa définition française, est le résultat d'une action, voir le succès ou l'exploit. Contrairement à son sens français, la performance en anglais « contient à la fois l'action, son résultat et éventuellement son exceptionnel succès »48(*)

Parce qu'elle n'est utilisée en contrôle de gestion que par transposition de sens en anglais, elle désigne de ce fait l'action, son résultat et son succès.

Alors, pour expliciter la performance, il y a lieu de retenir cette autre définition de BOURGUIGNON car elle regroupe les trois sens recensés ci-dessus et lui reconnait explicitement son caractère polysémique. D'où, la performance peut être définie comme « la réalisation des objectifs organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs. Cette réalisation peut se comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large du processus qui mène au résultat (action) »49(*).

LEBAS ajoute : « la performance n'existe que si on peut la mesurer et cette mesure ne peut en aucun cas se limiter à la connaissance d'un résultat.»50(*)

BOUQUIN de renchérir : « on évalue les résultats atteints en les comparant aux résultats souhaités ou à des résultats étalons.»51(*)

Pour revenir à l'approche globale de la performance, celle-ci fait appel au concept du développement durable pour lequel les entreprises devraient changer de comportement et de politique afin de s'y adapter. Ce concept est apparu officiellement dans les années 80, à la suite de la création d'une commission sur l'environnement et de développement dirigée par Mme GRO HARLEM Brundtland (ex premier ministre de Norvège) et pour le compte de l'ONU. En 1987, cette commission (dite commission BRUNDTLAND, du nom de sa présidente) avait défini le développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.»

Cette définition présente à la fois un caractère trop général et fait référence à une dimension macroéconomique, ce qui laissait place à plusieurs interprétations et posait du débat politique difficilement applicable aux entreprises. De ce fait, comment ces dernières pouvaient-elles contribuer au développement durable ?

A ce stade, la commission européenne tranchât : « la déclinaison des principes du développement durable à l'échelle des entreprises doit se faire par le biais de la responsabilité sociétale. Qu'elle a défini comme l'intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs acticités commerciales et à leurs relations avec leurs parties prenantes »52(*)

Pour PESQUEUX53(*), on distingue classiquement deux groupes de parties prenantes : les parties prenantes contractuelles, qui concernent les acteurs en relation directe et déterminée contractuellement avec l'entreprise (par exemple, les clients, les fournisseurs, les salariés, les actionnaires) et les parties prenantes « diffuses », qui sont les acteurs situés autour de l'entreprise envers lesquels l'action de cette entreprise se trouve impacter mais sans pour autant se trouver en lieu contractuel (par exemple : les collectivités locales, les organismes publics, les ONG, etc.).

Alors, cette responsabilité sociétale des entreprises (RSE) signifie essentiellement que les entreprises de leur propre initiative, contribuent à améliorer la société et à protéger l'environnement, en liaison avec ces parties prenantes. Voilà qui fait appel à la performance globale des entreprises.

Mais, dans notre travail, nous nous occuperons plus de la performance dans son approche financière.

* 48A. BOURGUIGNON, « Peut-on définir la performance », in REVUE FRANCAISE de COMPTABILITE, juillet-aout 1995, p. 62

* 49A. BOURGUIGNON, Performance et contrôle de gestion, encyclopédie de comptabilité, contrôle de gestion et audit, Ed Economica, 2000, p. 934

* 50 M. LEBAS, « Oui, il faut définir la performance » In revue française de comptabilité, juillet-août 1995, pp. 66-71

* 51 H. BOUQUIN, Le contrôle de gestion, PUF, Collection gestion, 6ème Ed., Paris, 2004, p. 508

* 52 Commissions européenne, Livre vert, juillet 2001, p. 8

* 53 Y. PESQUEUX, Organisations : modèles et représentations, PUF, Collection gestion, Paris, 2002, p. 397

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