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Analyse des paramètres morphométriques, climatologiques et hydrométriques du bassin du Kasa௠dans sa partie congolaise

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par Modeste KISANGALA MUKE
Université de Kinshasa - Troisième Cycle (MSc) 2009
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES

DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE

B.P. 190 KINSHASA XI

Laboratoire de Climatologie, Météorologie & Hydrologie

ANALYSE DES PARAMETRES MORPHOMETRIQUES, CLIMATOLOGIQUES ET HYDROMETRIQUES DU BASSIN DU KASAÏ, DANS SA PARTIE CONGOLAISE

Modeste KISANGALA MUKE

Licencié en Sciences

MEMOIRE

Présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) en Géographie

Orientation : HYDROLOGIE

Promoteur : Prof. Médard NTOMBI MWEN KABEYA

Copromoteur : Prof. Vincent LUKANDA MWAMBA

Encadreur : Prof. Jean-Patrice INTIOMALE MBONINO

Août 2008

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES i

REMERCIEMENTS i iv

INTRODUCTION 1

I. PROBLEMATIQUE 1

II. HYPOTHESES DU TRAVAIL 3

III. INTERET DU SUJET 3

IV. OBJECTIFS SPECIFIQUES 4

CHAPITRE PREMIER 5

APERÇU GENERAL SUR LE BASSIN DU KASAÏ 5

I. 1. LOCALISATION DU BASSIN VERSANT DU KASAI 6

I. 2. SOL ET VEGETATION 8

I. 3. LA GEOLOGIE DU BASSIN 8

CHAPITRE DEUXIEME 12

DONNEES ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL 12

II. 1. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 13

II. 1. 1. COLLECTE DES DONNEES 13

II. 1. 1. 1. LES SOURCES ECRITES 13

II. 1. 1. 2. OBSERVATIONS DIRECTES SUR LE TERRAIN 14

II. 1. 1. 3. TECHNIQUE D'INTERVIEW 15

II. 1. 2. CRITIQUE DES DONNEES 15

II. 1. 3. METHODES DE TRAITEMENT DES DONNEES 16

II. 2. LES DONNEES 17

CHAPITRE TROISIEME 18

ANALYSE PHYSIQUE ET MORPHOMETRIQUE 18

Introduction 19

III. 1. LES PARAMETRES GEOMETRIQUES ET DE RELIEF 19

III. 1. 1. LES CARACTERISTIQUES DE LA FORME 19

III. 1. 1. 1. LA SUPERFICIE DU BASSIN (A) 20

III. 1. 1. 2. LE PERIMETRE DU BASSIN (p) 20

III. 1. 1. 3. L'INDICE DE COMPACITE (KG) 20

III. 1. 1. 4. LE RECTANGLE EQUIVALENT 21

III. 1. 1. 5. PENTE MOYENNE ET INDICE DE PENTE DE ROCHE 22

III. 1. 1. 6. INDICE DE PENTE GLOBAL DE DUBREUIL (Ig) 23

III. 1. 1. 7. COURBE HYPSOMETRIQUE 25

a. L'altitude moyenne 26

b. L'altitude médiane 27

III. 2. LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE 27

III. 2. 1. LE DEGRE DE DEVELOPPEMENT DU RESEAU 29

III. 2. 2. LA DENSITE DE DRAINAGE 29

III. 2. 3. LA DENSITE HYDROGRAPHIQUE 29

CHAPITRE QUATRIEME 31

ANALYSES DES DONNEES CLIMATOLOGIQUES 31

INTRODUCTION 32

IV. 1. POSTE DE BANDUNDU 34

IV. 1.1. LES PLUIES 34

IV. 1. 1. 1. PRESENTATION BRUTE DES SERIES 34

IV. 1. 1. 2. TEST STATISTIQUE 35

IV. 1. 2. EVAPORATIONS 37

IV. 1. 2. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE 38

IV. 1. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS 39

IV. 1. 4. TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS - PEARSON 40

IV. 2. POSTE D'INONGO 41

IV. 2. 1. LES PLUIES 42

IV. 2. 1. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE 42

IV. 2. 1. 2. TEST DE MOYENNE 43

IV. 2. 2. EVAPORATIONS 44

IV. 2. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS 45

IV. 2. 4. TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS PEARSON 46

IV. 3. POSTE DE KIKWIT 47

IV. 3. 1. PLUIES 47

IV. 3. 1. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE 47

IV. 3. 1. 2. TEST DE MOYENNE 48

IV. 3. 2. EVAPORATIONS 49

IV. 3. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS 50

IV. 3. 3. 1 : TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS PEARSON 50

IV. 4. POSTE DE KANANGA 52

IV. 4. 1. PLUIES 52

IV. 4. 2. TEST DE MOYENNE 52

IV. 4. 2. EVAPORATIONS 54

IV. 4. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS 55

IV. 4. 3. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE 55

IV. 4. 3. 2. TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS - PEARSON 56

IV. 5. LE BILAN HYDROLOGIQUE 57

CHAPITRE CINQUIEME 60

ANALYSES QUANTITATIVES DES DONNEES LIMNIMETRIQUES DE LUMBU 60

V. 1. LIMNIMETRIE 61

V. 2. APPROCHE QUANTITATIVE 63

V. 2. 1. METHODE DE GOODRICH 63

V. 2. 1. 1. PRESENTATION THEORIQUE 63

V. 2. 1. 2. SCHEMA GENERAL DES OPERATIONS 64

V. 2. 1. 2. 1. CALCUL DES PARAMETRES EMPIRIQUES DE L'ECHANTILLON 64

V. 2. 1. 2. 2. CALCUL DES INTERMEDIAIRES 64

V. 2. 1. 2. 3. ESTIMATION DES PERIODES DES RECURRENCES 65

V.2. 2. METHODE DE GUMBEL 68

V. 3. SYNTHESE DES RESULTATS 69

V. 3. 1. METHODE DE GOODRICH 69

V. 3. 2. METHODE DE GUMBEL 70

CHAPITRE SIXIEME 71

INTERPRETATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS 71

VI. 1. PARAMETRES MORPHOLOGIQUES 72

VI. 2. PARAMETRES CLIMATOLOGIQUES 73

VI. 2. 1. STATION DE BANDUNDU 73

VI. 2. 2. STATION D'INONGO 76

VI. 2. 3. STATION DE KIKWIT 77

VI.2. 4. STATION DE KANANGA 79

VI. 3. DONNEES LIMNIMETRIQUES 80

CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS 82

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 85

ANNEXES 89

REMERCIEMENTS

A cet instant où sonne le dernier carillon de notre formation prédoctorale, couronnée par le présent mémoire, nous ne voudrions déroger à la règle universelle de reconnaissance envers toutes les personnes qui ont contribué tant matériellement, financièrement et scientifiquement à sa réalisation.

Nous pensons avant tout au Professeur Médard NTOMBI MWEN KABEYA, Directeur du laboratoire de climatologie et hydrologie de la faculté des sciences et Directeur général du Centre de Recherches Géologiques et Minières (CRGM), qui en dépit de ses multiples occupations, a assuré la direction de cette recherche.

Nous sommes spécialement redevable envers notre Copromoteur, le Professeur Vincent LUKANDA MWAMBA, coordonnateur national du projet ATP (Applied Training Project) de l'IBN (Initiative du Bassin du Nil) et Commissaire Général à l'Energie Atomique au CRENK, dont le dynamisme matérialisé dans l'octroi de la bourse pour la recherche prédoctorale, a été à la base de la réalisation de ce mémoire. Nous le remercions pour ses encouragements et son esprit d'ouverture.

Nous disons aussi merci au Professeur Jean - Patrice INTIOMALE MBONINO, membre du comité d'encadrement, pour ses remarques pertinentes qui ont suscité notre attention.

C'est pour nous un agréable devoir d'exprimer aussi notre cordiale gratitude aux Responsables du projet de formation appliquée de l'Initiative du Bassin du Nil, lequel permet aux jeunes assistants et chefs des travaux d'entamer les études prédoctorales en hydrologie, nous pensons au coordonnateur Régional, le Dr. Canisius KANANGIRE, et à son adjoint, le Dr William KUDOJA.

Nous sommes également reconnaissant envers tous les Professeurs de la faculté des Sciences en général et du Département des Sciences de la Terre en particulier, dont les conseils encourageants furent, pour nous, un signe de partage inoubliable.

Nous ne saurions oublier le Professeur Adalbert Jules MAKUTU MA NGWAYAYA, Directeur Général à l'ISP/Ilebo, qui nous a facilité la tâche lors de nos recherches sur terrain, à l'étape d'Ilebo, en mettant à notre disposition un grand nombre d'étudiants de son institution pour les interviews et la collecte des informations. Nous le remercions infiniment.

Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l'accomplissement de ce travail trouvent, ici, l'expression de notre profonde reconnaissance.

INTRODUCTION

I. PROBLEMATIQUE

La République Démocratique du Congo, notre pays, est drainé par un grand fleuve assorti de plusieurs affluents qui prennent leurs sources dans différents pays frontaliers. Cependant, ce réseau fluvial est l'objet de très peu d'études par les chercheurs congolais. Même la rivière Kasaï qui naguère avait fait exception notamment à l'époque coloniale, et ce par ses passes navigables, n'avait plus fait couler tant d'encre au cours de ces dernières décennies. Et dans l'entre-temps, cette rivière tue, divise des familles, réduit des gens au chômage, crée la faillite dans certaines entreprises de transport fluvial, etc.

Le bassin du Kasaï, un sous bassin parmi les plus importants du grand bassin du Congo, avec une voie navigable la plus importante qui vient juste après le fleuve Congo, est à ce jour confronté à plusieurs problèmes de navigabilité. En effet, la rivière Kasaï, longue de 2000km de sa source jusqu'à son déversoir, avec plus des 789km des voies navigables - de Kwamouth à Ndjoku-punda (Charles ville) -, jouait le rôle de pont sur une distance de 605km entre le chemin de fer du Sud (Port-Francqui - Lubumbashi) et celui de l'Ouest (Kinshasa - Matadi).

Les écueils sur la navigabilité de ces voies sont de natures différentes : émergence brusque des rochers due à la baisse de mouille, obstruction des voies navigables par des bancs de sable témoins d'une grande dégradation spécifique des berges, et parfois aussi, absence quasi-totale de signaux de canalisation des routes navigables (DEVROEY, 1939 ; NTOMBI et KISANGALA, 2002).

Ces obstacles seraient exacerbés à certains endroits par le changement climatique, essentiellement tributaire entre autres de la destruction des écosystèmes forestiers par la population en perpétuelle augmentation. Par contre, exception faite au - delà de Port-Francqui, en remontant la rivière, l'impact du changement climatique semble être atténué, la forêt étant encore en place (voir photo terrain1 ci-dessous) puisque n'ayant jamais fait objet d'une exploitation significative.

Photo terrain1 : forêt de galerie sur le tronçon Ilebo - Charles ville

Aussi, déjà à l'époque coloniale, les autorités ayant judicieusement perçu l'utilité des voies navigables, implantèrent sur l'ensemble du bassin du Congo, un réseau d'observations hydrométéorologiques parmi les plus performants du continent (NTOMBI et al, 1995).

L'immense et intense réseau d'observations hydrométéorologiques hérité des autorités coloniales est actuellement dans un état de délabrement très avancé. Certaines stations météorologiques n'ont plus d'appareil de prélèvement des données. Telle est la situation de la station de Tshikapa qui n'a plus qu'un abri de Stevenson dans son parc, et ce, uniquement pour l'observation de la température. La station d'Ilebo ne fonctionne presque plus et n'a plus qu'un baromètre comme instrument de mesure.

D'où la problématique fondamentale sur l'état de fonctionnement du bassin du Kasaï serait celle de savoir si :

- la dégradation spécifique du bassin versant est liée à la déforestation ou aux pluies seulement ?

- la déforestation est à la base du dysfonctionnement des écosystèmes sur l'ensemble du bassin versant ?

- la perte en vies humaines causée par la rivière Kasaï et ce à travers les accidents des unités fluviales, est liée à une baisse tendancielle de la limnimétrie ?

- l'augmentation spontanée des prix des denrées de première nécessité à Kinshasa, peut aussi être liée à la navigabilité sur cette voie ?

L'analyse de différentes données permettra de répondre de façon substantielle à toutes ces questions.

II. HYPOTHESES DU TRAVAIL

Nous axons cette étude autour de trois hypothèses fondamentales :

- La variabilité climatique serait persistante mais aussi de plus en plus tendancielle pour les pluies, l'évaporation et la température ;

- La fréquence des unités flottantes est ralentie par la crise économique généralisée du pays ;

- Les obstacles les plus accentués contre la navigabilité seraient d'origine anthropique à cause des activités diverses mettant en péril l'équilibre du bassin.

III. INTERET DU SUJET

Le basin hydrographique du Congo draine d'immenses étendues de forêt à la fois équatoriale et tropicale, et ce, sur une superficie de 3.822.000km2 couverte par un réseau fluvial de plus de 15.000 km des biefs navigables. Le fleuve Congo, gonflé par plusieurs affluents, permet une communication facile entre les populations locales de la R. D. Congo en particulier, et de l'Afrique Centrale en général.

En dépit de l'état de délabrement fort avancé de l'infrastructure routière, du mauvais entretien d'un réseau ferroviaire aussi obsolète, et compte tenu du coût exorbitant du transport aérien, le réseau fluvial du bassin du Congo qui offre à la population le moyen de transport le moins cher, n'a jamais fait objet de préoccupation des scientifiques dans le domaine d'hydrologie pour faire valoir notamment son importance économique.

Par ailleurs, vers les années 80 et 90, on assistait à une fréquence élevée du trafic sur cette voie, mais actuellement, les bateaux n'y circulent que rarement la nuit - ou presque pas - et parfois sporadiquement le jour.

Encore en 1992, nous avions personnellement été victime d'un accident à la passe rocheuse de KANDOLO à bord du M/B LOKOLO. Cet incident a sans doute suscité davantage en nous le besoin d'entreprendre une étude approfondie autour de ce bassin versant.

C'est dans ce contexte que nous avions entamé, cette étude d'abord à la fin de cycle de licence, et que nous la poursuivons à présent avec l'espoir de peaufiner des solutions à proposer notamment aux gouvernants.

IV. OBJECTIFS SPECIFIQUES

Cette étude a comme objectifs spécifiques :

- Arriver à bien cerner les aspects morphométriques du bassin versant, ce qui permettrait sa meilleure gestion ou protection vis - à - vis de la dégradation spécifique du fait que le bassin versant est de soubassement sablonneux ;

- Démontrer qu'on n'est pas à l'abri de la zone climatique AW6 laquelle zone est entièrement basée dans le Katanga ;

- Circonscrire l'évolution de principales variables climatologiques, en l'occurrence la pluie et l'évaporation avec comme point de chute la dynamique hydrométrique, à savoir l'évolution de la limnimétrie de la rivière.

CHAPITRE PREMIER 

APERÇU GENERAL SUR LE BASSIN DU KASAÏ

I. 1. LOCALISATION DU BASSIN VERSANT DU KASAI

Le bassin du Kasaï est situé dans la partie méridionale de la République Démocratique du Congo, et dans la partie septentrionale de la République d'Angola (carte 1). Il est limité longitudinalement entre 15°30' et 25° Est d'une part, et latitudinalement entre 1° et 12° Sud d'autre part. Il occupe une superficie de l'ordre de 904.000km2, et couvre pratiquement 40% du bassin du fleuve Congo.

Sa portion Sud-ouest, située en Angola, correspond à 27,6% alors que le reste s'étend entièrement en République Démocratique du Congo, précisément, dans les provinces de Bandundu (33,4%), les deux Kasaï (27,9%), le Katanga (10,9%) et l'Equateur (0,2%) (DEVROEY, 1939).

Le Kasaï prend sa source en Angola par 12° de latitude Sud et 19° de longitude Est, non loin du plateau de 1500m d'altitude où le Zambèze trouve également son origine. Il est gonflé des eaux de nombreux affluents et est le principal tributaire du fleuve Congo dans l'hémisphère sud.

I. 2. SOL ET VEGETATION

Le sol du bassin du Kasaï peut être subdivisé en deux types : sols ferralitiques et sols ferrugineux tropicaux (ALONI, 1999).

A chaque type de sol correspond un type de végétation. Les sols ferralitiques occupent la partie nord du bassin, c'est-à-dire la partie sud de la cuvette centrale qui est le domaine de la forêt équatoriale, tandis que les sols ferrugineux tropicaux s'étalent sur le Kwango - Kwilu et le plateau du Kasaï et portent une forêt dense sèche, forêt claire et des savanes (NICOLAI, 1964).

Les visites sur le terrain nous ont permis d'observer une forêt de galerie luxuriante le long de la rivière Kasaï dans son tronçon Charles ville et Ilebo. Une forêt qui garde encore toute son essence naturelle ou primaire.

I. 3. LA GEOLOGIE DU BASSIN

Le bassin du Kasaï appartient à la série du Kwango. Dans les couches du profil d'équilibre de cette dernière rivière et de la Wamba, les mésozoïques de base présentent un faciès géologique qui porte à les raccorder à la formation de l'unité du Lualaba. Il s'agit des formations qui reposent sur le soubassement ancien par l'intermédiaire d'un conglomérat probablement fluviatile. Le contact entre les couches de recouvrement (série du Kwango) et le substratum n'est pas connu avec précision. Il s'agit d'un crétacé supérieur, constitué notamment de grès micacés, de grès tendres, et des argiles.

Cette vaste région du sud du Congo est située entre le Congo Occidental et le Katanga. Les terrains de couverture y sont très développés et le soubassement n'affleure souvent qu'au fond des vallées profondes.

Totalement isolées du soubassement du Congo occidental par les hauts plateaux du Kwango, les formations du soubassement du Kasaï-Lomami sont, actuellement encore, difficiles à raccorder à celles du Katanga. Dans l'état actuel des connaissances, seule est quelque peu connue la formation la plus récente du soubassement constituée par le système de la Bushimaie qui fait partie du Katanguien.

Du point de vue lithologique, les formations antérieures au système de la Bushimaie, dans le socle ante - Bushimaie du Lomami - Kasaî, sont constituées des migmatites, de granites et de roches basiques (CAHEN, 1954).

Les couches stratigraphiques dans le bassin du Kasaï se présentent de la manière suivante (de bas en haut) :

Les roches archéennes : il existe ici trois grandes unités (DELHAL et al, 1975 ; DELHAL, 1977 ; LAVREAU, 1982 ; CAHEN et al, 1984 ; BLACK, 1985) :

- Le complexe des gneiss et granulites de la Haute - Luanyi : ce complexe est constitué de roches gneissiques du granulite faciès datées à 3,5 Ga.

- Le complexe gabbro-noritique et charnockitique du Kasaï-Lomami : cet ensemble comprend des gabbros et des norites parfois recoupés par des dykes de dolérites ; le tout apparaissant au sein des paragneiss. Toutes ces roches ont été déformées par le processus de charnokitisation au cours de l'événement tectono-métamorphique qualifié de « l'épisode Musefu » daté à 2,8 Ga (DELAHAL et al., 1986).

- Le complexe des migmatites et granites migmatitiques de Dibaya : il s'agit d'un vaste assemblage de granites calco-alcalins et de migmatites granitiques à tonalitiques contenant localement des septa d'amphybolites et de pyroxénolites. Les granites de ce complexe ont été datés à 2,6 Ga, alors que l'événement thermotectonique ayant entrainé la « migmatisation » est qualifié « d'épisode Moyo », lequel remonte à 2,7 - 2,6 Ga.

Les roches du protérozoïque inférieur : elles sont représentées par le « complexe métasédimentaire de Luiza et le complexe Lukochien ».

- Le complexe des roches métasédimentaires de Luiza : ce complexe est aussi appelé « Luizien » et comprend des quartzites, des amphibolites, des micaschistes et des itabirites. L'ensemble de ces formations a été tectonisé avec son soubassement gneissique autour de 2,4 Ga au cours de l'événement tectono-métamorphique dit « Mubindji » (DELHAL et LEDENT, 1973).

- Le Lukochien : situé au SW du Katanga, il se subdivise en deux groupes :

a. Groupe supérieur : composé de roches schisteuses et phyllades, divers quartzites avec passage éventuel latéral, par métamorphisme, à des micaschistes, amphibolo-schistes, à des quartzites métamorphiques et à la base un poudingue à éléments calcaires et de schistes phylladeux provenant de l'érosion des couches supérieures du groupes inférieur.

b. Groupe inférieur : comprend des roches schisteuses et phylladeuses micacées souvent sombres et graphiteuses, avec lentilles et bancs de calcaires cristallins à grain fin, des quartzites, arkoses, schistes, graphiteux, quartzo-phyllades et quartzites.

Les roches du protérozoïque moyen : il s'agit du « complexe volcano-sédimentaire de la Lulua » constitué de grès feldspathiques, des arkoses, des conglomerats, des calcaires et de quelques coulées basaltiques. Les laves ont été datées à 1,4 Ga.

Cependant, il convient de noter que les rapports entre le groupe de Luiza et celui de la Lulua sont très controversés. Certains auteurs, comme (DELHAL et LEDENT, 1973 ; CAHEN et al., 1984) pensent que ce dernier serait plus récent que le groupe de Luiza et par contre, d'autres auteurs récemment comme (FIEREMANS, 1991 ; DELHAL et al., 1989) soutiennent plutôt que ces deux groupes seraient de même âge, mais qu'ils seraient par contre affectés par un métamorphisme différent réalisé dans deux domaines structuraux distincts.

FIEREMANS en 1991, regroupe ces deux ensembles dans un seul supergroupe qu'il dénomma « Supergroupe Lulua - Luiza ». Il s'agit au départ d'un ensemble des roches volcano - sédimentaires déposées dans un fossé géosynclinal appelé «  fossé Luizien », lequel s'étendrait sur plus de 300km de long et plus de 60km de large et se serait formé lors de la réactivation du craton du Kasaï (Archéen).

Ce fossé géosynclinal, limité au nord par le complexe de granites migmatitiques de Dibaya (Archéen), et au sud par le complexe gabbro-noritique et charnockitique du Kasaï - Lomami (Archéen), serait comblé par les formations volcano - sédimentaires ayant par la suite été plissées et plus ou moins métamorphisées.

Les roches du protérozoïque supérieur : Il est représenté par le « Supergroupe de la Bushimaie », épais d'environ 1600m, et comprend de haut en bas :

a. Le groupe schisto-calcaire (plus de 1030m de puissance) : il comprend des basaltes amygdaloïdes au sommet, et un puissant ensemble calcoro-dolomitique avec des passées de roches schiteuses (schistes foncés, dolo-schistes, ...) et des quartzites vers la base.

b. Le groupe schisto-gréseux (+/- 450m de puissance) : Il comprend des conglomérats, des schistes et psammites argileux rouges, des psammites et grès psammitiques ainsi que des intercalations cherto-dolomitiques.

Les formations de couverture

- Le paléozoïque : quelques lambeaux du groupe de la Lukuga sont rencontrés au Kasaï occidental, conservés dans les dépressions du socle. Ils sont d'âge permier inférieur-Carbonifère supérieur.

- Le Cénozoïque : a. Formation des « grès polymorphes » (Kalahari inférieur) : Paléogène ;

b. Formation des sables ocres (Kalahari supérieur) : Néogène ;

c. Alluvions holocènes de basses terrasses et de plaines alluviales, sables et graviers pliopléïstocènes occupant les aplanissements d'érosion de la fin du Cénozoïque et du Pléistocène.

CHAPITRE DEUXIEME 

DONNEES ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL

II. 1. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

II. 1. 1. COLLECTE DES DONNEES

Afin de réaliser ce travail, nous avons eu à recourir aux différentes méthodes de recherche ci-après :

II. 1. 1. 1. LES SOURCES ECRITES

Nous avons commencé nos recherches de prime à bord à l'Internet qui est l'outil de recherche le plus utilisé par les scientifiques contemporains. Cette recherche sur le net nous a permis de parcourir plusieurs ouvrages d'hydrologie, ce qui nous a permis de comprendre les applications les plus utilisées en Hydrologie.

Nous avons aussi parcouru des publications écrites dans le domaine d'hydrologie et des ouvrages généraux d'hydrologie, d'hydrographie et d'hydraulique, documents consultés dans certaines bibliothèques et centres spécialisés tant de Kinshasa que des provinces. Ces documents nous ont permis d'orienter la rédaction de notre mémoire.

Les données pluviothermiques et thermométriques de quatre stations météorologiques situées sur ce bassin versant de la rivière Kasaï à savoir : la station de Bandundu, la station d'Inongo, la station de Kikwit et celle de Kananga, nous ont été fournies par le service climatologique de la METTELSAT/BINZA. Ces relevés climatologiques couvrent une période de 39 années, allant de 1968 à 2006.

Les mesures limnimétriques de la station hydrométrique de Lumbu sur la rivière Kasaï, viennent du service hydrologique de la Régie des Voies Fluviales. Elles seront analysées selon le modèle de GOODRICH et celui de GUMBEL, afin de déterminer les périodes de récurrences des crues.

Nous nous sommes servi aussi de la carte du bassin versant du Kasaï que nous avons tirée des atlas climatiques du bassin Congolais de Franz BULTOT. Cette carte nous a servi de source des références des normales climatologiques et aussi comme guide sur le terrain.

II. 1. 1. 2. OBSERVATIONS DIRECTES SUR LE TERRAIN

L'observation directe sur le terrain est la méthode la plus utilisée dans la recherche en sciences de la terre.

A cet effet, nous nous sommes concrètement rendu dans le gigantesque bassin du Kasaï où nous avons commencé les observations environnementales à partir de la ville de Tshikapa. Tous les moyens de locomotion ont été mis à contribution : la pirogue jusqu'à Mayimbi ; le vélo de Mayimbi à Charles ville (Ndjoku punda), le tronçon n'étant pas navigable même en pirogue par suite de plusieurs rapides (chutes rocheuses). Nous avons observé minutieusement l'environnement (forêt) immédiat le long de la rivière Kasaï jusqu'à Mayimbi. Dans cette partie, le Kasaï coule en pleine savane herbeuse et la dégradation des berges est très accentuée. Il s'y pratique une grande activité de recherche des pierres précieuses - les diamants.

De Mayimbi à Ndjoku-punda, l'observation de la forêt de galerie et sa description était alors meilleure.

De Ndjoku-punda à Ilebo, nous avons pris un bateau de BELTEXCO. Sur ce tronçon s'étend une forêt luxuriante avec toute son essence en place (voir photo 1). Nous avions également constaté beaucoup de bancs de sable, résultats d'une forte dégradation spécifique qui s'opère en amont, c'est-à-dire à Tshikapa et ses environs. Il sied de signaler que ce tronçon n'a jamais été balisé par la Régie des Voies Fluviales. Il ne contient donc aucune bouée ni un signal de canalisation. Les bateaux y circulent grâce aux pêcheurs qui font office de guide.

D'Ilebo à Dibaya - lubwe, nous avons encore pris un autre bateau de la société MPAKASA avec lequel nous avons échoué trois fois et passé trois nuits sur un trajet naguère de durée d'un jour à la descente. Ce tronçon est le domaine des divagations (serpentement) des passes de navigabilité. Sur ce tronçon, le constat était amer sur l'état de l'environnement, le Sud de la forêt dense équatoriale et humide est complètement saccagé. Cette forêt est en train de laisser la place à une formation dysclimacique où l'on trouve seulement quelques gros arbres, témoins qui rappellent l'existence d'une forêt dense humide dans le passé (voir photo terrain4).

De Dibaya-lubwe à Kikwit via Idiofa, nous avons fait la route par véhicule. Nous avons observé la savane herbeuse qui s'étend à perte de vue sur des milliers de kilomètres.

A Kikwit où nous avons fini nos observations - fautes de moyens financiers, nous avons observé la dégradation de l'environnement par les multiples têtes d'érosions qui menacent sérieusement cette ville, ainsi que la disparition de la forêt aux alentours.

Partout où nous sommes passé, un questionnaire d'enquête ad hoc a été exploité.

II. 1. 1. 3. TECHNIQUE D'INTERVIEW

La technique d'interview permet au chercheur d'entrer en contact avec la population locale afin d'obtenir les informations utiles correspondant à son investigation.

Nous nous sommes servi d'un questionnaire préétabli pour avoir les informations en rapport avec notre domaine de recherche. Notre questionnaire avait trait au changement climatique qui attaque les ressources en eau, les ressources forestières et les ressources agricoles (voir annexe5).

Les questions relatives aux ressources en eau, nous ont donné des réponses sur la nature des pluies, l'évolution de la saison des pluies et de la saison sèche, et sur le comportement de la rivière Kasaï pendant la crue et l'étiage.

Les questions sur les ressources forestières, nous ont aussi permis de noter les avis des enquêtés sur la cause de la disparition et/ou du maintien de la forêt du bassin du Kasaï.

Les questions sur les ressources agricoles nous ont donné les moyens d'argumenter sur l'évolution du rendement de l'agriculture dans le bassin du Kasaï.

Toutes les réponses obtenues ont servi aux commentaires de l'analyse des données tant hydrologiques que climatologiques.

II. 1. 2. CRITIQUE DES DONNEES

Toute étude hydrologique est fondamentalement basée sur l'exploitation des séries de données climatologiques et hydrométriques recueillies le plus souvent pendant des périodes plus au moins longues continues ou discontinues.

Les méthodes statistiques d'analyse de ces séries exigent de celles-ci une homogénéité de leurs composantes. Par conséquent, avant toute utilisation des variables climatologiques et hydrométriques, il est nécessaire de contrôler leur qualité pour aboutir à des échantillons homogènes.

Ainsi, nous avons fait recours aux différentes fiches de prélèvement journalier de toutes les stations météorologiques pour porter les corrections nécessaires aux erreurs de transcription, ou de calcul, et ce, sur les totaux mensuels, annuels et les moyennes.

L'analyse des données limnimétriques et des débits des cours d'eau est couramment entreprise dans des buts pratiques en des sites bien définis.

Si on dispose aux sites eux-mêmes de relevés des débits, on s'en sert directement pour l'analyse. Mais, lorsque la précision ou la représentativité de ces relevés n'est pas jugée satisfaisante, on peut les corriger pour répondre aux normes requises en procédant notamment à la maximisation de l'information hydrométrique.

Quand il n'y a pas assez de relevés, il faut tout simplement procéder à un transfert d'information basé sur les données disponibles à d'autres sites ou appliquer d'autres types de données hydrométriques (O.M.M., 1983).

C'est le cas des données limnimétriques de Lumbu, où il y a eu interruption des données parce que l'échelle d'étiage était tombée de 1996 à 1999. Pour combler ces vides dans la série, nous nous sommes servi des données de l'échelle de Kimana qui est située en amont de Lumbu, en utilisant la méthode de la droite de régression (NTOMBI, 2007).

II. 1. 3. METHODES DE TRAITEMENT DES DONNEES

Le temporel introduit la notion de l'année hydrologique. En principe, cette période d'une année est choisie en fonction des conditions climatiques. Pour notre climat, l'année hydrologique commence en juin pour se terminer en juillet de l'année suivante.

Ainsi, en fonction de la situation météorologique des régions, l'année hydrologique peut débuter à des dates différentes de celle dite civile. Les données climatologiques ont ainsi été converties en années hydrologiques.

L'analyse hydrologique s'appuie sur les principes d'hydrodynamique et de thermodynamique. La principale difficulté est d'appliquer ces principes dans un milieu naturel non homogène et surtout mal observé. Les événements qui s'y rapportent sont en général imprévus et incontrôlés.

Les analyses conduites sur les échantillons disponibles ont pour but de tirer de cette information imparfaite, les distributions de certains paramètres dans l'espace et dans les temps, ainsi que des généralisations à l'échelle régionale, et d'étudier des relations entre ces paramètres.

De ce qui précède, pour notre étude, nous allons appliquer une analyse basée sur une approche déterministe qui suit au plus près le processus physique du phénomène et une analyse basée sur une approche paramétrique qui consiste à comparer les données hydrologiques obtenues en différents points et à différents temps. L'analyse selon la méthode de GOODRICH et selon la méthode de GUMBEL est appliquée sur les mesures limnimétriques pour déterminer les séquences d'apparition des récurrences des crues.

II. 2. LES DONNEES

Nous disposons sur ce point de plusieurs variables à analyser. Il s'agit notamment des données sur la pluviométrie (1968-2005), l'évaporation (1955-2005) et la température (1968-2005) de quatre stations météorologiques parmi les trente que comptait le bassin du Kasaï ; et la limnimétrie à l'échelle de LUMBU. Ces données seront traitées aux chapitres IV et V. Toutes ces données sont repris en annexe3.

CHAPITRE TROISIEME 

ANALYSE PHYSIQUE ET MORPHOMETRIQUE

Introduction

Le bassin hydrologique ou bassin de drainage d'une rivière considérée en un point donné de son cours, représente l'aire limitée par le contour à l'intérieur duquel l'eau précipitée sur chacun de ses points se dirige vers un point commun appelé exutoire. Il comprend trois parties essentielles qui sont le bassin de réception, le canal d'écoulement et l'exutoire.

Si le sol est imperméable, les limites du bassin versant sont définies topographiquement par la ligne de crête le séparant d'un autre bassin voisin. Pour les sols perméables, le bassin versant réel peut différer du bassin topographique mais, sauf dans le cas d'une circulation interne particulièrement intense (terrain karstique, basaltes, couches sableuses très puissantes), cet effet est surtout sensible pour de très petits bassins. En pratique, on admet la plupart du temps que le bassin versant coïncide avec le bassin topographique (ESKENAZI, 1991; BEIJA, 1997).

La quantification des facteurs caractéristiques du milieu physique en vue de la recherche des causes des variations du régime hydrologique dans l'espace pour être homogène doit se faire avec des méthodes précises, définies et universelles (NTOMBI, 1999 ; DUBREUIL, 1974).

III. 1. LES PARAMETRES GEOMETRIQUES ET DE RELIEF

III. 1. 1. LES CARACTERISTIQUES DE LA FORME

La forme d'un bassin versant influence l'allure de l'hydrogramme à l'exutoire du bassin versant. Par exemple, une forme allongée favorise, pour une même pluie, les faibles débits de pointe de crue, ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau à l'exutoire plus importants. Ce phénomène est lié à la notion de temps de concentration.

En revanche, les bassins en forme d'éventail, présentant un temps de concentration plus court, auront les plus forts débits de pointe.

Par ailleurs, le temps de concentration des eaux sur un bassin versant se définit comme le maximum de durée nécessaire à une goutte d'eau pour parcourir le chemin hydrologique entre un point du bassin et l'exutoire de ce dernier.

Théoriquement, on estime que le temps de concentration est la durée comprise entre la fin de la pluie nette et la fin du ruissellement. Pratiquement, le temps de concentration peut être déduit des mesures sur le terrain ou s'estimer à l'aide de formules le plus souvent empiriques.

L'objectif des caractéristiques de forme est de rendre le milieu physique du bassin versant analysable avec un appareil mathématique.

III. 1. 1. 1. LA SUPERFICIE DU BASSIN (A)

Le bassin versant étant l'aire de réception des précipitations et d'alimentation des cours d'eau, les débits vont être en partie reliés à sa surface.

La surface du bassin versant peut être mesurée par superposition d'une grille dessinée sur papier transparent, par la méthode de triangulation, soit par l'utilisation d'un planimètre ou, mieux, par des techniques de digitalisation.

L'aire de notre bassin a été calculée par la méthode de triangulation, et ce uniquement dans la partie se trouvant en République Démocratique du Congo. L'aire obtenue est de 625443,3km2, ce qui représente au moins un quart de la superficie totale de la République Démocratique du Congo.

III. 1. 1. 2. LE PERIMETRE DU BASSIN (p)

Le périmètre stylisé est la longueur du contour du bassin versant en épousant aussi bien que possible la sinuosité des crêtes. Il se calcule en assimilant le bassin à une forme géométrique régulière. Le périmètre de l'aire sous étude est de 3642km.

III. 1. 1. 3. L'INDICE DE COMPACITE (KG)

Il existe différents indices morphologiques permettant de caractériser le milieu, et de comparer les bassins versants entre eux. L'indice de compacité de Gravelius (KG), est en fait le rapport du périmètre du bassin à la circonférence du cercle ayant la même surface :

 

Avec :

KG est l'indice de compacité de Gravélius,

A : surface du bassin versant [km2],

P : périmètre du bassin [km].

Cet indice est déterminé à partir d'une carte topographique en mesurant le périmètre du bassin versant et sa surface. Il est proche de 1 pour un bassin versant de forme quasiment circulaire et donc compact ; mais supérieur à 1 lorsque le bassin est de forme allongée.

= 1,29

Ce bassin est donc de forme relativement allongée. Comme nous l'avons dit plus haut, une forme allongée d'un bassin versant favorise des faibles débits de pointes en raison du temps de concentration élevé. Ce cas est le plus courant sur la rivière Kasaï qui connaît très peu de cas d'inondation des localités riveraines au cours de ces dernières décennies même pendant les hautes eaux.

III. 1. 1. 4. LE RECTANGLE EQUIVALENT

Pour pouvoir comparer des bassins versants entre eux du point de vue de l'influence de leurs caractéristiques sur l'écoulement, on introduit la notion du rectangle équivalent. On suppose que, sur un bassin donné, l'écoulement est approximativement le même que sur un rectangle de même superficie, ayant un même coefficient de Gravelius, une même répartition hypsométrique à conditions climatiques similaires, une même distribution des sols, de la végétation et même densité de drainage. C'est une transformation purement géométrique dans la quelle les droites parallèles aux largeurs du rectangle et l'exutoire sont le petit coté ou largeur du rectangle (ESKENAZI, 1991).

En considérant la longueur L et la largeur l du rectangle, connaissant le périmètre P, l'indice de compacité de Gravelius KG et la superficie A du bassin versant, on peut déduire l et L :

L =

L = = 1363,1127km

l =A/L = 625443,3 km2 / 1363,1127 km = 458,83462km

III. 1. 1. 5. PENTE MOYENNE ET INDICE DE PENTE DE ROCHE

La pente moyenne d'un bassin est la moyenne pondérée des pentes élémentaires pour lesquelles on peut considérer que la ligne de la grande pente est constante. Le bassin du Kasaï est situé entre les cotes 1127m et 307m d'une part  et donc une dénivelée totale de 820m, d'autre part.

La formule de la pente moyenne est la suivante :

Pm = Ó (ni .pi ) / N où ;

ni est le nombre de mailles qui ont une pente pi ,

N est le nombre total de mailles.

Le calcul de la pente moyenne ne tient pas compte de la forme de la courbe hypsométrique qui est une donnée capitale pour l'écoulement et surtout pour le ruissellement. C'est pour tenir compte de ce dernier facteur que M. Roche a proposé un indice de pente de Roche (Ip) (ROCHE, 1963).

Supposons que les courbes de niveau soient ao(exutoire), a1, a2, a3, ... ai, .... an. La pente moyenne dans l'aire comprise entre les courbes de niveau cotées ai-1 et ai est :

, où ;

X: distance qui sépare les deux courbes sur le rectangle équivalent.

Ip =

L'indice de pente peut être calculé à partir de la répartition hypsométrique (pourcentage de la superficie entre les courbes de niveau)

Ip = , où ;

ai est le pourcentage de la superficie entre les courbes de niveau.

di est la distance entre les courbes de niveau appelée aussi dénivelée.

Le résultat est repris dans le tableau 1.

Tableau 1 : Zones altimétriques, Surface partielle et Dénivellation

Zones altimétriques ou hypsométriques

Surface partielle

Dénivellation

 

A (km2)

ai (%)

di (m)

 

< 300

21551,53

3,45

7

4,9

300 - 350

94452,20

15,10

50

27,5

350 - 400

58118,95

9,29

50

21,6

400 - 500

149826,61

23,96

100

48,95

500 - 600

53383,54

8,54

100

29,2

600 - 800

79364,30

12,67

200

50,34

800 - 900

107051,47

17,12

100

41,4

900 - 1000

35764,40

5,72

100

23,9

> 1000

25930,40

4,15

127

22,9

TOTAL

625443.30

100

 

270,69

Ip =

L'indice de pente du bassin du Kasaï est donc de 0,45%.

III. 1. 1. 6. INDICE DE PENTE GLOBAL DE DUBREUIL (Ig)

La détermination de l'indice de pente global exige la connaissance de la dénivelée utile (Dut).

Dut = H95% - H5%, où ;

H95% : l'altitude correspondant à 95% de la superficie totale du bassin versant

H5% : l'altitude correspondant à 5% de la superficie totale de bassin versant

Ig =

Tableau 2: Surface et pourcentage de chaque dénivelée dans le bassin du Kasaï

Zones hypsométriques (m)

Fraction ai%

de A

ai cumulée (%)

Dénivelée di (m)

< 300

3,45

3,45

7

300 - 350

15,10

18,55

50

350 - 400

9,29

27,84

50

400 - 500

23,96

51,80

100

500 - 600

8,54

60,34

100

600 - 800

12,67

73,01

200

800 - 900

17,12

90,13

100

900 - 1000

5,72

95,85

100

> 1000

4,15

100

127

Pour arriver à calculer l'indice global de pente, il va falloir déterminer d'abord Dut. Et dans le cas d'espèce nous allons l'extrapoler à partir des valeurs correspondantes de 5% et 95% de la superficie totale du bassin (DUBREUIL, 1974).

H5 est compris entre la fraction 3,45% et 18,55%

3,45% 300

15,1 50 et 5% - 3,45% = 1,55%

18,55% 350

15,1% 50 m x 1,55% / 15,1% = 5,13 m

1,55%

H5 est égale à : 300m + 5,13m = 305,13m

H95 est compris entre les fractions 90,13% et 95,85%, d'où ;

90,13% 900

5,72% 100 et 95% - 90,13% = 4,87%

95,85% 1000

5,72% 100m x 4,87% / 5,72% = 85,14m

4,87%

H95 est égale à : 900m + 85,14m = 985,14m

Ainsi, la dénivelée utile (Dut) = H95 - H5 = 680,01m

L'indice global (Ig) = = = 0,4989

III. 1. 1. 7. COURBE HYPSOMETRIQUE

L'effet du relief sur un hydrogramme est très important : une pente forte correspond à une durée plus faible de concentration des eaux de ruissellement dans les canaux de drainage.

Le relief est souvent caractérisé par la courbe hypsométrique du bassin ; on porte une altitude donnée en abscisses et en ordonnées la surface du bassin pour laquelle chaque point est à une cote au moins égale à cette altitude. Enfin, la courbe hypsométrique s'établit en planimétrant les surfaces correspondant à la définition de l'ordonnée pour chacune des courbes de niveau (ESKENASI, 1991)

Cette courbe hypsométrique peut aussi servir de référence pour les valeurs de H5 et H95 dans le calcul d'indice global d'un bassin versant.

L'allure de cette courbe altimétrique nous donne plusieurs renseignements sur la morphologie du bassin versant. Nous pouvons déterminer les zones navigables et non navigables. De l'altitude inférieure à 300 m (vers Kwamouth) jusqu'à l'altitude 400m, la rivière est navigable. Cette tranche couvre pratiquement le bief navigable de la rivière Kasaï jusqu'aux environs de Ndjoku-punda.

De l'altitude supérieure à 450m, la rivière Kasaï est marquée d'abord par une faible mouille et devient non navigable ; c'est aussi la zone des rapides jonchées de plusieurs rochers. Les zones dont les altitudes sont supérieures à 600m sur l'ensemble du bassin versant constituent les zones d'exploitation des pierres précieuses, et ce, jusqu'en Angola.

Les courbes hypsométriques demeurent un outil pratique pour comparer plusieurs bassins entre eux ou les diverses sections d'un seul bassin. Elles peuvent, en outre, servir à la détermination de la pluie moyenne sur un bassin versant et donnent des indications quant au comportement hydrologique et hydraulique du bassin et de son système de drainage.

Cette courbe hypsométrique peut aussi nous permettre de calculer l'altitude moyenne et médiane :

a. L'altitude moyenne

L'altitude moyenne se déduit directement de la courbe hypsométrique ou de la lecture d'une carte topographique. On peut la définir comme suit :

Avec :

Hmoy : altitude moyenne du bassin [m] ;

Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau [km2] ;

hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau [m] ;

A : superficie totale du bassin versant [km2].

Pour le cas présent, considérons par exemple les courbes de 300m et 350m, l'aire comprise entre les deux courbes vaut Ai= 94452,20 km2, l'altitude moyenne entre les deux courbes vaut hi= 325m et l'aire totale du bassin étant connue, nous pouvons calculer l'altitude moyenne notamment en nous référant au tableau1 pour toutes les surfaces comprises entre les courbes de niveaux:

Hmoy=

Hmoy = 553,1m

L'altitude moyenne est peu représentative de la réalité. Toutefois, elle est parfois utilisée dans l'évaluation de certains paramètres hydrométéorologiques ou dans la mise en oeuvre de modèles hydrologiques.

b. L'altitude médiane

L'altitude médiane correspond à l'altitude lue au point d'ordonnées 50% de la surface totale du bassin, sur la courbe hypsométrique. Cette grandeur se rapproche de l'altitude moyenne dans le cas où la courbe hypsométrique du bassin concerné présente une pente régulière.

L'altitude médiane de notre bassin versant au point de 50% de la surface totale est comprise entre l'altitude 450m et 500m. Elle est approximativement égale à 496m. Cette valeur est différente de celle de la moyenne. L'écart résulte de la courbe hypsométrique qui a une pente irrégulière.

III. 2. LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Le réseau hydrographique du bassin du Kasaï est constitué d'un cours d'eau principal appelé rivière Kasaï mais alimentée par plusieurs affluents (carte 2).

III. 2. 1. LE DEGRE DE DEVELOPPEMENT DU RESEAU

III. 2. 2. LA DENSITE DE DRAINAGE

La densité de drainage, introduite par Horton, est la longueur totale du réseau hydrographique par unité de surface du bassin versant :

Dd =

Avec :

Dd : densité de drainage [km/km2] ;

Li : longueur de cours d'eau [km] ;

A : surface du bassin versant [km2].

La densité de drainage dépend de la géologie (structure et lithologie), des caractéristiques topographiques du bassin versant et, dans une certaine mesure, des conditions climatologiques et anthropiques.

En pratique, les valeurs des densités de drainage varient de 3 à 4 pour des régions où l'écoulement n'a atteint qu'un développement très limité et se trouve centralisé ; elles dépassent 1000 pour certaines zones où l'écoulement est très ramifié avec peu d'infiltration.

Selon Schumm, la valeur inverse de la densité de drainage, C=1/Dd, s'appelle « constante de stabilité du cours d'eau ». Physiquement, elle représente la surface du bassin nécessaire pour maintenir des conditions hydrologiques stables dans un vecteur hydrographique unitaire.

III. 2. 3. LA DENSITE HYDROGRAPHIQUE

La densité hydrographique représente le nombre de canaux d'écoulement par unité de surface.

F =

Où :

F : densité hydrographique [km-2] ;

Ni : nombre de cours d'eau ;

A : superficie du bassin [km2].

Le bassin du Kasaï compte en son sein plus ou moins 100 cours d'eau ; ainsi la densité de drainage vaut :

F = 100/625443,3 km2 =1,6 .10-4km-2

En somme, les régions à haute densité de drainage et à haute densité hydrographique (deux facteurs allant souvent de pair) présentent en général une roche mère imperméable, un couvert végétal restreint et un relief montagneux.

L'opposé, c'est-à-dire faible densité de drainage et faible densité hydrographique, se rencontre en région à substratum très perméable, à couvert végétal important et à relief peu accentué ; c'est le cas du bassin du Kasaï. Il a un couvert végétal qui lui permet d'alimenter ses aquifères et a très peu des reliefs montagneux.

CHAPITRE QUATRIEME 

ANALYSES DES DONNEES CLIMATOLOGIQUES

INTRODUCTION

Le bassin du Kasaï comptait à l'époque coloniale 29 postes météorologiques comme nous pouvons le constater sur la carte 3. Le tableau de ces stations météorologiques se trouve en annexe 1.

Plusieurs de ces stations ne fonctionnent plus depuis 1970. Pour rappel, nous n'avons pu disposer que des données de quatre postes opérationnelles et encore en contact avec la Direction Générale de la METTELSAT à Kinshasa / BINZA. Il s'agit des postes suivants : Bandundu, Inongo, Kananga et Kikwit dont les données sont repris en annexe 3.

IV. 1. POSTE DE BANDUNDU

Cette station est considérée comme celle de base et de référence pour le bassin du Kasaï. Elle a une série qui s'étend sur une longue période (1968-2006) et qui fonctionne normalement par rapport aux autres stations qui ont des données discontinues.

IV. 1.1. LES PLUIES

Les pluies sont toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre sous forme liquide.

Elles sont provoquées par un changement de température ou de pression. La vapeur d'eau de l'atmosphère se transforme en liquide lorsqu'elle atteint le point de rosée par refroidissement adiabatique ou isobarique.

IV. 1. 1. 1. PRESENTATION BRUTE DES SERIES

La présentation brute d'une série permet d'en visualiser l'évolution chronologique des données. Cette approche est aussi l'une des démarches de la loi normale de Laplace-Gauss en vue des tests d'ajustement. Pour ce faire, nous analysons ces données sur le plan saisonnier à travers les courbes et parfois des tests statistiques.

Il ressort de cette courbe des pluies qu'au cours de la première décennie de ces années hydrologiques (1968 - 1969 à 1977 - 1978), les hauteurs de pluies annuelles ont fluctué entre 1800mm et 1300mm avec un pic de plus de 2000mm en 1971-1972 avant de chuter à 1300mm en 1977-1978. Cette décennie a été marquée tout simplement par une tendance à la baisse des pluies. Néanmoins, les pluies ont fluctué davantage au-dessus de la moyenne annuelle.

La deuxième décennie (1977-1978 à 1986-1987) quant à elle pourrait être subdivisée en deux parties  dont la première débute en 1978-1979 et se termine en 1983-1984. La lame d'eau avait baissé sensiblement durant ce quinquennat avec une pluviométrie la plus basse en 1983-1984 (1125,1mm). La deuxième partie (1983-1984 à 1988-1989) a été marquée par une distribution sensiblement aléatoire de la pluviométrie. Cette deuxième décennie a été aussi marquée par un rééquilibre net de la pluviométrie grâce à l'augmentation des pluies à la seconde partie de la décennie par rapport à la moyenne annuelle.

La troisième décennie (1986-1987 à 1995-1996) de cette série a connu une situation tout à fait particulière par rapport à celle de la deuxième décennie. Les hauteurs des pluies ont fluctué entre 1350mm et 1600mm, avec notamment un pic de 1791,7mm vers la fin de la décennie en 1994-1995 et un point le plus bas de 1341,8mm en 1992-1993. Cette décennie a été marquée par une faible tendance à la hausse, c'est - à -dire la situation est restée au moins équilibrée dans cette tranche avec peu de hauteurs des pluies en deçà de la moyenne annuelle.

La dernière décennie (1995 - 1996 à 2005 - 2006) connaît une nette diminution de la pluviométrie avec une prédominance des hauteurs des pluies en deçà de la moyenne annuelle et de la normale de la station de Bandundu qui est de 1600mm (BULTOT, 1971).

L'évolution de cette courbe en dents de scie suggère une tendance à la baisse de la pluviométrie. Pour confirmer ou infirmer cette assertion à la station de Bandundu, nous faisons appel à un test statistique.

IV. 1. 1. 2. TEST STATISTIQUE

Un test statistique est un ensemble de procédés susceptibles d'aboutir à un jugement `` impartial et donc inattaquable''. Pour cela, tout test statistique est lié à un intervalle de confiance dont le résultat consiste à déterminer laquelle parmi deux décisions possibles est la meilleure dans une situation donnée.

La construction d'un test statistique n'est rien d'autre que la détermination de la région critique. Cette détermination se fait sans connaître le résultat de l'expérience, et donc à priori. Le test est aussi un moyen rationnel de trancher un problème en optant pour une décision par rapport à une autre, et ce en connaissance du risque encouru (NTOMBI, 2007 ; SAPORTA, 1990).

Pour tester l'évolution pluviométrique notamment, nous considérons deux hypothèses :

- la première est Ho, l'hypothèse nulle qui stipule que la distribution de la pluviométrie sur le bassin (Bandundu) n'a pas connue un changement significatif depuis 39 ans ;

- la deuxième est H1, l'hypothèse alternative qui stipule le contraire.

Nous avons choisi le test de Laplace-Gauss ou loi normale qui est un outil indispensable à l'analyse et à l'interprétation des données obtenues par l'observation ou l'expérience (DONALD & al., 1992).

Pour analyser ces données, nous considérons :

- H: la normale établie dans les Atlas climatiques du bassin Congolais

par F.BULTOT en 1971.

- La moyenne calculée de 39 ans : = 1490,6mm/an

- L'écart - type S = 220,3mm (F. BULTOT, 1971)

Si Ho est vrai, l'expérience ayant porté sur n = 39 est donc que :

doit suivre une loi de L.G. (m(HO) , ) ou que L. G. (1600, )

- a un seuil K qui n'a que 5 chances sur 100 d'être dépassée,

En d'autre terme, on aura que L.G. (ì ; ó) englobe L.G. (ì +/-)

K (Ho) = m(Ho) +/- . Tá/2

Avec : - =  : erreur - type de la moyenne

- Tá/2 : est la valeur tabulée de la moyenne au seuil correspondant dans la loi normale réduite (Tá/2 = 1,6449). Cette valeur tabulée est tirée dans la table de la loi normale centrée réduite qui sert à déterminer les probabilités de n'importe quelle distribution normale (DONALD & al., 1992).

- á = seuil

Pour L.G. (ì +) ; K (Ho) = 1600 + 35,3 x 1,6449 = 1658,1mm

Pour L.G. (ì -) ; K (Ho) = 1600 - 35,3 x 1,6449 = 1541,9mm

En comparant la moyenne calculée (1490,6mm/an) et les seuils des régions critiques de K (Ho) 1658,1mm et 1541,9mm ; nous constatons que est inférieur à K (Ho), donc nous sommes enclin de retenir H1 qui confirme que la distribution de la pluviométrie a connu un changement significatif dans le sens d'une baisse depuis 39 ans.

Ce constat vient confirmer le propos des enquêtés sur la diminution de la pluviométrie actuelle et la récurrence des pluies souvent sous forme d'orage.

Ces orages qui ne sont pas favorables à la recharge des aquifères du bassin versant, mais plutôt favorables au ruissellement et au ravinement, détruisent de plus en plus des habitations et tuent des êtres humains à chaque saison des pluies.

IV. 1. 2. EVAPORATIONS

L'évaporation est définie comme étant le passage de l'eau de la phase liquide à la phase vapeur. Il s'agit de l'évaporation physique.

Les climatologues disent qu'il pleut certes de haut vers le bas mais que le phénomène commence de bas vers le haut. Cela étant, la source principale de l'évaporation sur le bassin du Kasaï reste incontestablement la couverture végétale qu'il porte, d'où quand nous parlons de l'évaporation, il est en réalité sous entendu surtout l'évapotranspiration. L'analyse approfondie des hauteurs de ces évaporations s'avère impérieuse sur plusieurs plans. La navigabilité et l'agriculture dépendent de la pluviométrie qui est en partie tributaire de l'évaporation.

IV. 1. 2. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE

L'allure générale de la courbe annuelle des évaporations dont la forme est en dents de scie, montre une évolution tendant à la baisse au cours de deux premières décennies, c'est-à-dire de 1968-1969 jusqu'aux alentours de 1990-1991. Les hauteurs des évaporations ont fluctué entre 1150mm et 850mm et ce, en majorité au - dessus de la moyenne annuelle. La hauteur la plus grande a été enregistrée en 1978-1979 (1186,4mm) et après la baisse s'en est suivie le reste des années. Cette baisse peut s'expliquer dans ce sens que la nappe, les rivières et la végétation ayant pompé une grande quantité de ces réserves en une année seulement, étaient obligées d'emmagasiner plus d'eau pour alimenter l'écosystème et de renvoyer à l'atmosphère peu d'évaporations.

La dernière décennie (1990-1991 à 1996-1997) de cette série marque une légère tendance à la hausse, mais ses hauteurs ne fluctuent que très peu au-dessus de la moyenne annuelle.

IV. 1. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS

La conception de ce graphique avait comme but de comparer l'évolution saisonnière simultanée des pluies et évaporations, deux paramètres ayant la même unité de mesure et jouant un rôle complémentaire ou d'interdépendance dans l'environnement.

Nous constatons ici que la courbe des pluies ne correspond pas avec celle des évaporations. Une discordance totale se dégage dans cette analyse. Lorsque les précipitations augmentent, les évaporations se contractent et vice-versa. Nous pouvons les constater aux années hydrologiques suivantes: 1980-1981 ; 1981-1982 ;1985-1986 ;1988-1989 ;1992-1993 ;1994-1995 ;1996-1997, pour ne citer que celles-là. 

Normalement, les pluies qui tombent sur la terre ferme dépendent ipso facto des évaporations, à telles quantités d'évaporations devraient correspondre telles quantités des pluies. Cette situation ne peut pas se reproduire forcément à la verticale des lieux d'évaporation à cause de la circulation de l'air dans la basse troposphère.

Il reste à démontrer ici, si la plupart des précipitations qui déferlent sur le continent, prennent réellement naissance à partir des évaporations émises in situ. Il s'ensuit une discordance totale qui reste à démontrer entre les hauteurs des pluies et celles des évaporations. Nous passons à une approche statistique inférencielle ou décisionnelle pour voir cette discordance.

IV. 1. 4. TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS - PEARSON

Un test statistique est un moyen rationnel de trancher un problème en optant pour une décision par rapport à une autre, et ce en connaissance de risque encouru.

Ce test de corrélation mesure le degré d'association existant entre deux variables. Dans le cas d'espèce, il s'agit de vérifier ce lien entre les pluies et les évaporations.

Pour cela, la démarche ci-après est requise (SAPORTA G, 1990) :

COV(x,y) = et rx,y =

Où :

- xe et ye sont des écarts à la moyenne ;

- COV est la covariance de x et y ;

- représentent respectivement l'écart - type de x et y.

- rx,y est le coefficient de corrélation qui varie entre -1 et +1.

Lorsque r = +1 (Ho), cela signifie une corrélation parfaite positive où si l'un des paramètres augmentait ou diminuait l'autre suivrait également.

Lorsque r = -1 (H1), cela signifie une corrélation parfaite négative, soit l'inverse du premier cas.

Sur un échantillon de vingt neuf années, qui va de 1977 à 2006, l'analyse nous donne le résultat suivant :

COV(x,y) = avec xe = (xi - ) et ye = (yi - ) ou xi sont les hauteurs des pluies et yi sont les hauteurs des évaporations à la station de Bandundu (voir annexe3).

COV(x,y) = COV(x,y) = = -1921,38

rx,y = = = - 0,13

Passons maintenant au calcul du test pour trancher sur la linéarité de la corrélation entre les pluies et les évaporations :

tc =

avec (n-2) : degré de liberté

t: valeur calculée du test qui représente Ho

r : coefficient de corrélation

r: coefficient de détermination

n : effectif

tc = = = 0,6754998/0,991514 = 0,6813

Au seuil á qui n'a que 5% de chance de se tromper, on peut calculer la valeur tabulée H1 :

tt(0,05 ; n-2)

tt (0,05 ; 27) = 0,3673

tc étant supérieur à tt, l'hypothèse nulle (Ho) est rejetée et on retient alors son alternative (H1). En d'autres mots, cela signifie que les pluies n'évoluent pas de paire avec l'évaporation à la station de Bandundu.

IV. 2. POSTE D'INONGO

La station météorologique d'Inongo se situe dans la partie méridionale de la cuvette centrale et jouit de toutes les conditions de l'Equateur météorologique.

IV. 2. 1. LES PLUIES

IV. 2. 1. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE

La station d'Inongo est l'une des stations du bassin du Kasaï qui reçoit beaucoup des pluies de par sa position géographique. Son graphique présente une courbe exceptionnelle dans cette analyse.

La première décennie (1968-1969 à 1977-1978) a été marquée par une tendance à la hausse des pluies bien que tout se déroule en - dessous de la moyenne annuelle et de la normale d'Inongo qui est de 1800mm (BULTOT, 1971). Les hauteurs des pluies de cette décennie ont fluctué entre 1250mm et 1950mm.

Pendant la deuxième décennie (1977- 1978 à 1986-1987), cette station a été bien arrosée par les pluies. Les totaux annuels ont largement dépassé la normale, avec des valeurs allant de 1900mm à plus ou moins 2400mm. Cette décennie confirme que la station d'Inongo est bel et bien dans la forêt équatoriale et que cette dernière est caractérisée par l'entité extrêmement pluviogénétique, appelé ``zone intertropicale de convergence'' (Z.I.C) et qu'elle était effectivement un ``océan vert'' (NTOMBI, 1999).

Par contre, pour la troisième décennie (1987-1988 à 1995-1996), sa première moitié a été marquée par une hausse des pluies et sa deuxième moitié dénote une tendance à la baisse avec des hauteurs des pluies en deçà de la normale. Cette tendance à la baisse dans la seconde moitié de la décennie se justifie par le processus de changement climatique en cours en République Démocratique du Congo (PANA/RDC, 2006).

La dernière décennie (1996-1997 à 2004-2005) est comparable à la deuxième décennie. Les hauteurs des pluies avaient en partie dépassé largement la normale de la station d'Inongo, avec un pic avoisinant 2500mm en 1999-2000. C'est au cours de cette année hydrologique que l'ensemble du bassin du Congo avait reçu beaucoup de pluies, ce qui avait créé aussi des inondations à Mbandaka et à Kisangani.

La tendance générale est mitigée avec une présomption à la hausse, mise à part la situation des cinq dernières années hydrologiques. Comme il en est ainsi, nous faisons appel au test statistique pour trancher.

IV. 2. 1. 2. TEST DE MOYENNE

Ce test de moyenne va nous permettre de décider s'il y a présomption d'augmentation significative ou présomption de diminution significative selon que la moyenne calculée en rapport avec l'erreur type de la moyenne sera soit supérieure ou inférieure à la normale établie par BULTOT à la station d'Inongo. Ce test se calcule par :

N'ayant pas trouvé l'écart calculé par BULTOT, nous avons contourné l'extension de la moyenne calculée par l'intervalle de confiance à 95% pour les échantillons de plus de 30 valeurs. Sur ce, l'erreur type de la moyenne calculée est défini par l'I.C : +/- 1,96

Avec  : écart type de la série (279,8mm)

n : la taille de l'échantillon (37)

 : moyenne de la série (1864,3mm)

ì : la normale établie par BULTOT

- Lorsque ì est inférieur à +1,96 (supérieur), il y a alors présomption d'augmentation plausible significative des pluies ;

- Lorsque ì est supérieur à -1,96 (inférieur), il y a dans ce cas présomption de diminution plausible significative des pluies.

=

Pour supérieur = 1864,3 + 90,2 = 1954,5mm

Pour inférieur = 1864,3 - 90,2 = 1774,1mm

Nous nous retrouvons devant les deux cas ou ì < supérieur et ì > inférieur : encore la décision reste mitigée. Dans des cas pareils, il est souvent conseillé de comparer la valeur de la normale à celle de la moyenne calculée et ensuite, on opte pour la valeur de la moyenne calculée si elle est supérieure ou inférieure à la normale. Donc, la décision tend vers la présomption d'augmentation significative des pluies à la station d'Inongo.

IV. 2. 2. EVAPORATIONS

Les observations météorologiques du paramètre évaporations au poste d'Inongo ont cessé d'être opérationnelles depuis 1990. Néanmoins, celles faites de 1955 à 1990, montrent quand même une certaine évolution positive.

L'allure de cette courbe peut se subdiviser en deux parties : la première qui commence en 1955-1956 et se termine en 1972-1973 et la deuxième partie quand à elle débute en 1972-1973 et se termine en 1987-1988.

La première quinzaine d'années a été marquée par une augmentation graduelle des évaporations chaque année jusqu'à l'année hydrologique 1972-1973 où la hauteur des évaporations a atteint le point d'inflexion qui équivaut à 1059mm, hauteur des évaporations qui a dépassé la normale (1050mm) à la station d'Inongo (BULTOT, 1972). Cette augmentation des évaporations dans cette quinzaine a évolué en - dessous de la moyenne annuelle de la série.

La seconde quinzaine dénote une diminution graduelle des évaporations au fur et à mesure que les années avancent. Cette diminution a basculé plus au dessus de la moyenne annuelle et ce, entre 970mm et 760mm, situation que nous pouvons observer respectivement en 1978-1979 et en 1988-1989. Cette diminution des évaporations durant la deuxième quinzaine s'explique dans le sens de la reconstitution de la réserve pour l'alimentation des écosystèmes.

IV. 2. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS

Il apparaît dans ce graphique couplé pluies et évaporations une tendance de discordance. Lorsque les hauteurs des pluies augmentent, celles des évaporations diminuent et vice versa. Cette discordance est facilement observable en 1968-1969, 1973-1974, 1975-1976, 1981-1982 et dans beaucoup d'autres années hydrologiques.

Nous allons faire appel au test de corrélation pour voir si réellement il y a discordance entre les deux séries.

IV. 2. 4. TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS PEARSON

Sur un échantillon n de 21 ans ou les pluies et les évaporations se couplent, nous pouvons calculer l'écart type, la covariance et ensuite le coefficient de corrélation.

COV(x,y) = et rx,y =

L'écart type de la série des pluies óx = 297,04mm

L'écart type de la série des évaporations óy = 67,48mm

La moyenne de la série des pluies = 1882,6mm

La moyenne de la série des évaporations = 900,9mm

COV(x,y) =

COV(x,y) = = - 8897,8

rx,y =

rx,y = = - 0,44

Pour trancher sur la linéarité ou pas de la corrélation entre les pluies et les évaporations à la station de Inongo, passons au test proprement dit :

tc =

avec (n -2) : degré de liberté

t: valeur calculée du test qui représente Ho

r : coefficient de corrélation

r: coefficient de détermination

n : effectif

tc = = = 1,9179155/0,8979977 = 2,136

Au seuil á qui n'a que 5% de chance de se tromper, on peut calculer la valeur tabulée H1 :

tt(0,05 ; n-2)

tt (0,05 ; 19) = 0,4329

La valeur calculée tc est de loin supérieur à la valeur tabulée tt, nous rejetons Ho et retenons son alternative H1. Ceci justifie cette discordance qui existe entre les pluies et les évaporations.

IV. 3. POSTE DE KIKWIT

IV. 3. 1. PLUIES

IV. 3. 1. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE

En observant cette courbe des pluies annuelles à la station de Kikwit, nous avons l'impression que cette station reçoit des pluies sporadiquement. Il n'y a pas une suite logique de distribution de la pluviométrie. Cette distribution étant aléatoire au regard même de la courbe de la moyenne annuelle, il ressort de cette courbe des pluies trois grands ensembles de constat.

La première tranche (1968-1969 à 1977-1978) de cette série est la décennie où la station de Kikwit a reçu quelques hauteurs des pluies supérieures à la moyenne annuelle et à la normale de 1600mm (BULTOT, 1971). Cette décennie a connu dans sa première moitié une augmentation de la pluviométrie avec une hauteur la plus haute de 1960mm en 1971-1972 et à sa deuxième moitié une diminution sensible de la pluviométrie avec une hauteur la plus basse de 877mm en 1977-1978.

Le deuxième groupe (1978-1979 à 1987-1988) - la deuxième décennie marque deux temps, les cinq premières années avec des hauteurs des pluies en deçà de la moyenne annuelle et les cinq autres années dénotent tout simplement une tendance à la hausse des pluies avec des hauteurs des pluies supérieures à 1400mm et à la moyenne annuelle.

Le troisième ensemble (1988-1989 à 1997-1998) traduit une diminution de la pluviométrie. Les cinq dernières années ont connu une augmentation de la pluviométrie. Cette augmentation, bien qu'à la fin de la série, vient quand même pallier au déficit de la pluviométrie dans la région de Kikwit.

Le calcul du coefficient de variation à ce paramètre pluie peut encore nous renseigner sur la variabilité de la distribution des pluies à Kikwit. Ainsi, ce coefficient se calcule par la formule suivante :

C.V. = . 100%

Avec : C.V. : coefficient de variation

 : écart type de la série (311,6 mm)

 : moyenne calculée de la série (1299,8 mm)

C.V. =. 100% = 24%

Un tel coefficient de variation (24%) montre à suffisance que la distribution des pluies à la station de Kikwit est réellement aléatoire et qu'elles reviennent de manière sporadique. La région de Kikwit a perdue au moins 80% des pluies régulières et normales.

Cette variance s'explique par des pics sur la figure 8, comme nous pouvons le constater en 1971-1972 avec une hauteur des pluies de 1964mm et en 1983-1984 avec une hauteur de 708mm. Cette variation qui a une dénivellation de 1256mm renseigne sur la diminution et la rareté des pluies à Kikwit.

IV. 3. 1. 2. TEST DE MOYENNE

Pour être au moins concis sur cette prise de position quant à la diminution des pluies dans la région de Kikwit, faisons appel au test de moyenne. Ce test se calcule par :

Avec  : écart type de la série (311,6mm)

n : la taille de l'échantillon (37)

 : moyenne de la série (1299,8mm)

ì : la normale établie par BULTOT (valeur à comparer avec ce test)

- Lorsque ì est inférieur à +1,96 (supérieur), il y a alors présomption d'augmentation plausible significative des pluies ;

- Lorsque ì est supérieur à -1,96 (inférieur), il y a dans ce cas présomption de diminution plausible significative des pluies.

=

Pour supérieur = 1299,8 + 100,4 = 1400,2mm

Pour inférieur = 1299,8 - 100,4 = 1199,4mm

La normale établie par BULTOT (ì=1600mm) étant supérieure au deux cas c'est - à - dire supérieur et inférieur, la décision est la présomption plausible de diminution significative des pluies à la station de Kikwit. Cette présomption de diminution des pluies vient renforcer les analyses faites un peu plus haut sur cette station.

IV. 3. 2. EVAPORATIONS

En suivant l'évolution de la courbe des évaporations à Kikwit par rapport à celle de la moyenne annuelle, elle présente une tendance à la hausse. Une augmentation graduelle des évaporations sur l'ensemble de la série.

IV. 3. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS

Les analyses faites sur les deux paramètres séparément ont montré une tendance à la hausse à la station météorologique de Kikwit. Nous pouvons les constater dans la tranche 1972-1973 jusqu'en1975-1976 et plusieurs d'autres années sur ce graphique. Pour confirmer cette évolution couplée, nous faisons appel au test de corrélation de BRAVAIS PEARSON.

IV. 3. 3. 1 : TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS PEARSON

Sur un échantillon n de 23 ans ou les pluies et les évaporations se couplent, nous pouvons calculer l'écart type, la covariance et ensuite le coefficient de corrélation.

COV(x,y) = et rx,y =

La moyenne de la série des pluies = 1274mm

La moyenne de la série des évaporations = 1025,7mm

L'écart type de la série des pluies óx = 354,9mm

L'écart type de la série des évaporations óy = 145,9mm

COV(x,y) =

COV(x,y) = = 1641,2

rx,y =

rx,y = = 0,032

Le test proprement dit va nous permettre de trancher sur la linéarité de la corrélation entre les pluies et les évaporations à la station de Kikwit:

tc =

avec (n-2) : degré de liberté

t: valeur calculée du test qui représente Ho

r : coefficient de corrélation

r: coefficient de détermination

n : effectif

tc = = = 0,1466424/0,998979 = 0,1467927

Au seuil á qui n'a que 5% de chance de se tromper, on peut calculer la valeur tabulée H1 :

tt(0,05 ; n-2)

tt (0,05 ; 21) = 0,4132

Sur ce, tt (valeur tabulée) étant supérieur à tc (valeur calculée) (tt > tc ), l'hypothèse alternative (H1) est rejetée et on retient l'hypothèse nulle (Ho). Elle justifie cette parfaite évolution concordante qui existe entre les pluies et les évaporations dans la région de Kikwit et ses environs.

IV. 4. POSTE DE KANANGA

IV. 4. 1. PLUIES

Il apparaît clairement sur cette courbe des pluies en forme des dents de scie une tendance sensible à la baisse de la pluviométrie à Kananga et ses environs. Les hauteurs des pluies ont fluctué autour de la moyenne annuelle. L'année hydrologique 1968-1969 a connue une hauteur des pluies qui avoisine 2200mm, elle marque le pic de ce graphique et le point le plus bas avoisine 1000mm en 2001-2002. Pour confirmer cette baisse des pluies, nous faisons appel au test statistique pour décider.

IV. 4. 2. TEST DE MOYENNE

Ce test de moyenne va nous permettre de décider, s'il y a présomption d'augmentation significative ou présomption de diminution significative selon que la moyenne calculée en rapport avec l'erreur type de la moyenne sera soit supérieure ou inférieure à la normale établie par BULTOT à la station de Kananga. Ce test se calcule par :

Avec  : écart type de la série (290,8mm)

n : la taille de l'échantillon (37)

 : moyenne de la série (1556,3mm)

ì : la normale établie par BULTOT (1600mm)

- Lorsque ì est inférieur à +1,96 (supérieur), il y a alors présomption d'augmentation plausible significative des pluies ;

- Lorsque ì est supérieur à -1,96 (inférieur), il y a dans ce cas présomption de diminution plausible significative des pluies.

=

Pour supérieur = 1556,3 + 93,7 = 1650mm

Pour inférieur = 1556,3 - 93,7 = 1462,6mm

Nous nous retrouvons encore devant les deux cas ou ì < supérieur et ì > inférieur. La décision reste critique. Dans des cas pareils, il est conseillé de comparer la valeur de la normale à celle de la moyenne calculée, ensuite, on opte pour la valeur de la moyenne calculée si elle est supérieure ou inférieure à la normale. La moyenne calculée étant inférieure à la normale de BULTOT, la décision tend vers la présomption plausible de diminution significative des pluies à la station de Kananga.

La région de Kananga et ses environs connaissent ce dernier temps beaucoup des pluies diluviennes sporadiquement. Les pluies normales sont devenues rares. Celles d'orage créent le cauchemar et la désolation au sein de la population lorsque les cumulonimbus pointent à l'horizon. Ces pluies génèrent des graves érosions à Kananga et ses environs, les déversant lesquelles coupent à plusieurs endroits la route nationale et la voie ferrée Kananga - Muene Ditu.

IV. 4. 2. EVAPORATIONS

Il apparaît sur la courbe des évaporations annuelles trois groupes d'années essentiels. Il s'agit du groupe1 : 1952-1953; 1963-1964 ; groupe2 : 1963-1964 ; 1975-1976 et enfin le groupe3 : 1975-1976 ; 1990-1991.

En effet, le premier groupe marque une tendance très sensible à la baisse. Malgré cela, cette baisse remarquable en dessous de la moyenne annuelle, n'est pas descendue en deçà de la normale des évaporations qui est de 1050mm à Kananga (BULTOT, 1971). Les hauteurs des évaporations ont balancé seulement entre 1540mm et 1275mm, et la hauteur des évaporations la plus élevée est de1967mm en 1956-1957. Après cet année hydrologique, la nappe aquifère, les rivières et la végétation de la région de Kananga ont constitué une grande réserve d'eau jusqu'en 1964-1965. Pendant cette période, les hauteurs des évaporations ont balancé en dessous de la moyenne annuelle.

Le deuxième groupe a donné à la courbe des évaporations la forme d'une ligne brisée. L'on a enregistré des hauteurs qui augmentaient chaque année et qui se diminuaient l'année suivante. La tendance de ce deuxième groupe est équilibrée, mais tout se déroule en dessous de la moyenne annuelle. Ces hauteurs ont fluctué entre 1275mm et 1125mm et à aucune fois elles ont baissé en deçà de la normale.

Le troisième groupe montre une augmentation des évaporations en zigzag, avec un pic qui avoisine 1800mm en 1980-1981. Les hauteurs ont fluctué ici entre 1125mm et 1625mm et ont tourné seulement au-delà de la normale avec une tendance à la hausse.

La tendance générale de la courbe des évaporations, montre une tendance à la hausse comme nous pouvons l'observer sur la fig.12.

IV. 4. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS

IV. 4. 3. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE

Ce graphique couplé pluies et évaporations semble être difficile à analyser. Leurs analyses séparément ont montré que l'une avait la tendance à la baisse et l'autre avait la tendance à la hausse. Il y a quelques années ou les deux paramètres corroborent très bien et d'autres ou elles sont en discordance totale. Nous pouvons les remarquer en1971-1972 ; 1972-1973 ; 1975-1976 ; 1983-1984 ou elles sont en discordance totale et en 1976-1977 ; 1977-1978 ; 1977-1978 ; 1980-1981 ; 1987-1988 ou elles sont en parfaite corrélation.

Comme nous nous retrouvons devant deux situations contradictoires, nous faisons appel à un test statistique décisionnel, pour être au moins concret dans la prise des décisions,

Nous utilisons ici, le fameux test de corrélation de Bravais - Pearson, pour décider sur la linéarité ou pas de l'évolution de ces deux paramètres.

IV. 4. 3. 2. TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS - PEARSON

Sur un échantillon de 24 ans seulement à la station météorologique de Kananga ou les deux paramètres se retrouvent sur une série continue de prélèvement durant les mêmes périodes, nous pouvons calculer l'écart type, la covariance et ensuite le coefficient de corrélation de ces deux paramètres ;

COV(x,y) = et rx,y =

La moyenne de la série des pluies = 1592,1mm

La moyenne de la série des évaporations = 1400,1mm

L'écart type de la série des pluies óx = 150,5mm

L'écart type de la série des évaporations óy = 171,1mm

COV(x,y) =

COV(x,y) = = -7423,4mm

rx,y =

rx,y = = - 0,3

Pour trancher sur la linéarité ou pas de la corrélation entre les pluies et les évaporations à la station de Kananga, voyons ce que le test va nous donner comme résultat :

tc =

avec (n-2) : degré de liberté

t: valeur calculée du test qui représente Ho

r : coefficient de corrélation

r: coefficient de détermination

n : effectif

tc = = = 1,4071247/0,9539392 = 1,4720675

Au seuil á qui n'a que 5% de chance de se tromper, on peut calculer la valeur tabulée H1 :

tt(0,05 ; n-2)

tt (0,05 ; 22) = 0,4044

La valeur calculée étant supérieure à la valeur tabulée, l'hypothèse nulle (Ho) est rejetée et on retient alors l'hypothèse alternative (H1) (tc > tt). Ceci confirme les analyses faites plus haut sur la figure13 qu'il y a la majorité des années de discordance primant sur les années où il y a quelques corrélations entre les deux paramètres.

IV. 5. LE BILAN HYDROLOGIQUE

On peut schématiser le phénomène continu du cycle de l'eau en trois phases :

· les précipitations,

· le ruissellement de surface et l'écoulement souterrain,

· l'évaporation.

Il est intéressant de noter que dans chacune des phases se retrouvent respectivement un transport d'eau, un emmagasinement temporaire et parfois un changement d'état. Il s'ensuit que l'estimation des quantités d'eau passant par chacune des étapes du cycle hydrologique peut se faire à l'aide d'une équation appelée "hydrologique" qui est le bilan des quantités d'eau entrant et sortant d'une aire définie dans l'espace et dans le temps.

Le bilan hydrique se fonde sur l'équation de continuité et peut s'exprimer pour une période et un bassin donné comme suit :

 

Avec :

P : précipitations [mm],

S : ressources (accumulation) de la période précédente (eaux souterraines) [mm],

R : ruissellement de surface et écoulements souterrains [mm],

E : évaporation (y compris évapotranspiration) [mm],

S + ?S : ressources accumulées à la fin de la période [mm]. 

On exprime généralement les termes du bilan hydrique en hauteur d'eau (mm par exemple), on parle alors de lame d'eau (précipitée, écoulée, évaporée, stockée, etc.).

Cette équation exprime simplement que la différence entre le débit d'eau entrant et le débit d'eau sortant d'un volume donné au cours d'une période déterminée est égale à la variation du volume d'eau emmagasinée au cours de la dite période. Elle peut s'écrire encore sous la forme simplifiée suivante :

 

Avec :

E : évaporation [mm] ou [m3],

I : volume entrant [mm] ou [m3],

O : volume sortant [mm] ou [m3],

?S : variation de stockage [mm] ou [m3].

Notons que les erreurs de mesure éventuelles des termes qu'on retrouve dans l'équation hydrologique simplifiée se répercutent directement sur les valeurs calculées de l'évaporation.

Devant ces imprécisions, on suggère l'emploi de cette méthode dans le cas d'un avant-projet par exemple, pour vérifier l'état du système et surtout la fiabilité des mesures qui les décrivent.

La connaissance du déficit d'écoulement permet d'évaluer le comportement du système ou la fiabilité des données sensées le décrire, par comparaison entre les valeurs du déficit calculées directement et les valeurs estimées dans un bassin versant plus grand.

Pour le cas échéant du bassin du Kasaï, nous ne saurons utiliser cette formule suite à certaines contraintes de sous estimer les volumes d'eau entrant et sortant. Nous avons opté pour la formule qui permet de calculer le déficit d'écoulement.

Ce déficit d'écoulement représente essentiellement les pertes dues à l'évaporation. Il peut être estimé à l'aide de mesures ou de méthodes de calcul. A titre illustratif, la formule empirique de TURC (NTOMBI, 1999 et MUZY, 2005).

Formule de TURC :

 

Avec :

D : déficit d'écoulement [mm],

P : pluie annuelle

T : température moyenne annuelle [°C].

L = 300 + 25 T + 0.05 T 3.

Pour ce faire, nous avons repris sur le tableau ci-dessous les données essentielles pour la détermination du déficit d'écoulement.

Tableau 3 : les 4 stations météorologiques et leurs paramètres

Stations

Bandundu

Inongo

Kikwit

Kananga

Moy.bassin

Préc.moy.an (mm)

1493,7

1862,4

1308,2

1587,6

1562,975

Temp.moy.an (°c)

25,9

25,5

24,9

24,0

25,075

Calcul de L : 300 + 25 T + 0,05 T3 = 1715,1774

Le déficit d'écoulement ou Evaporation : D = 1188,1714mm, constitue la réserve moyenne annuelle du bassin du Kasaï.

CHAPITRE CINQUIEME 

ANALYSES QUANTITATIVES DES DONNEES LIMNIMETRIQUES DE LUMBU

V. 1. LIMNIMETRIE

Le limnimètre est l'élément de base des dispositifs de lecture et d'enregistrement du niveau de l'eau : il est constitué le plus souvent par une échelle limnimétrique ou une règle métallique graduée placée verticalement ou inclinée, et permettant la lecture directe de la hauteur d'eau à la station. Si l'échelle est inclinée, la graduation est corrigée en fonction de l'angle d'inclinaison par rapport à la verticale.

La lecture de l'échelle limnimétrique se fait généralement au demi-centimètre près. Le zéro de l'échelle limnimétrique doit être placé au-dessous des plus basses eaux possibles dans les conditions de creusement maximum du lit dans la section de contrôle, et ce pour ne pas avoir de cotes négatives.

Les relevés limnimétriques ainsi recueillis constituent la base des estimations hydrologiques en matière d'aménagement des eaux, mais ils doivent être complétés par les mesures des débits liquide et solide pour ressortir des relations entre le niveau d'eau et le débit transité (Archive RVF ; TUMWAKA, 1994).

Conformément à l'état de lieu actuel, les études hydrologiques sont de plus en plus consacrées à une étude globale des écoulements. Cette approche aboutit souvent à la modélisation de la genèse et à la propagation des crues naturelles et accidentelles.

Pour lire et prédire ces genres de crues, nous disposons des données limnimétriques du Kasaï à l'échelle de LUMBU (longitude : 17°29'15''E, latitude : 3°16'20'' S, altitude : 306,27m) (Annexe2). Nous considérons uniquement pour cette étude le module maximum, le module minimum n'étant intéressant que lorsque le besoin en eau ne peut être satisfait par un prélèvement au fil de l'eau dans la rivière.

Tableau 4 : Maximums ordonnés de façon décroissante, écart à la moyenne et écart à la moyenne au cube en m de 1968 à 2006.

Années

Maximums

(Hi-H?)

(Hi-H?)

1970

3,20

0,66

0,287496

1979

3,18

0,64

0,262144

1977

3,15

0,61

0,226981

1969

3,05

0,51

0,132651

1976

3,02

0,48

0,110592

1968

2,99

0,45

0,091125

1985

2,91

0,37

0,050653

2002

2,70

0,16

0,004096

1989

2,69

0,15

0,003375

1991

2,69

0,15

0,003375

2003

2,65

0,11

0,001331

1996

2,62

0,08

0,000512

2001

2,60

0,06

0,000216

1975

2,55

0,01

0,000001

1983

2,55

0,01

0,000001

1971

2,53

-0,01

-0,000001

1973

2,50

-0,04

-0,000064

1987

2,49

-0,05

-0,000125

1986

2,48

-0,06

-0,000216

1994

2,48

-0,06

-0,000216

2004

2,48

-0,06

-0,000216

1988

2,45

-0,09

-0,000729

1974

2,43

-0,11

-0,001331

1995

2,42

-0,12

-0,001728

1990

2,41

-0,13

-0,002197

1997

2,41

-0,13

-0,002197

2000

2,41

-0,13

-0,002197

2005

2,41

-0,13

-0,002197

1972

2,40

-0,14

-0,002744

1978

2,40

-0,14

-0,002744

1982

2,38

-0,16

-0,004096

2006

2,35

-0,19

-0,006859

1980

2,30

-0,24

-0,013824

1999

2,26

-0,28

-0,021952

1981

2,22

-0,32

0,032768

1992

2,16

-0,38

-0,054872

1993

2,14

-0,40

-0,064

1998

1,99

0,55

0,166375

1984

1,86

0,68

0,314432

Moy

2,54

 

 

Ecart type

0,31057345

 

 

Somme

 

 

0,790901

V. 2. APPROCHE QUANTITATIVE

Nous faisons appel aux lois statistiques pour l'étude des valeurs hydrologiques extrêmes. Concrètement, nous utilisons la loi de GOODRICH et celle de GUMBEL. Ces lois consistent à déterminer les périodes de récurrence de certaines valeurs à partir de la mesure limnimétrique (NTOMBI, 2007 ; MUZY A. & HIGY C., 1998 ; DUBAND. D., 1982 ; MEYLAN P., MUZY A., 1999).

L'on peut aussi, avec ces lois arriver à prévoir les inondations des certaines localités riveraines qui sont souvent menacées par cette catastrophe, en sommant tout simplement ces récurrences calculées avec leur niveau zéro de l'échelle d'étiage (MBOKOLO, 2003).

V. 2. 1. METHODE DE GOODRICH

V. 2. 1. 1. PRESENTATION THEORIQUE

Cette loi appartient à la famille des lois exponentielles généralisées.

Sa fonction densité est la suivante :

F (H) = 1 - eA

Cette loi comporte trois paramètres d'ajustement, à savoir :

- A : est le paramètre de l'échelle, voir S de la loi de GUMBEL,

soit S = 1/a = 0,780 ó

- H: est le débit initial ou débit ordinaire,

- n : est le paramètre de forme, déterminé à partir de l'expression ö(n),

- H : est le débit inconnu ou recherché.

Il faut savoir que les valeurs de ö(n) ont été tabulées pour en déduire la valeur de n jusqu'au millième près, au besoin par interpolation linéaire. Ainsi GOODRICH a établi le tableau suivant :

Tableau 5 : Valeurs de n correspondant à ö(n)

n

0,30

0,35

0,40

0,45

0,50

0,55

0,60

0,65

0,70

0,75

0,80

0,85

0,90

0,95

1,00

ö(n)

0,069

0,217

0,359

0,496

0,631

0,764

0,896

1.028

1,160

1,294

1,430

1,567

1,708

1,852

2.000

V. 2. 1. 2. SCHEMA GENERAL DES OPERATIONS

V. 2. 1. 2. 1. CALCUL DES PARAMETRES EMPIRIQUES DE L'ECHANTILLON

a) = 2,54 m

b) ó = 0,31057345 m

V. 2. 1. 2. 2. CALCUL DES INTERMEDIAIRES

a) Moment centré : M3 =

avec N la taille de l'échantillon

M3 = = 0,0132164

b) Le paramètre forme ö(n) = = 0,0132164/(0,31057345)3

ö(n) = 0,4410713

c) Détermination de n : en nous référant au tableau n°4, ö(n) est compris entre les valeurs 0,359 et 0,496.

Pour ö(n) = 0,359  ; n = 0,40

Pour ö(n) = 0, 496 ; n = 0,45

Par la méthode d'extrapolation :

0,359 0,40

0,137 0,05

0,496 0,45

Ainsi 0,137 0,05

1 0,05 / 0,137 = 0,3649635

La différence entre ö(n) calculé 0,4410713 et la valeur tabulée minimale 0,359 est égal à 0,0821 ; alors 0,0821 0,05 x 0,0821 / 0,137 = 0,0299635 = 0,03

la valeur de n sera alors : 0,03 + 0,40 = 0,43

Lorsque la différence est faite avec la valeur tablée maximale ; n est égal à : 0,45 - (0,05 x 0,05493 / 0,137) = 0,4299525 = 0,43

c) Calcul des intégrales d'EULER (x)

1 = (n + 1) = (0,43 + 1) = (1,43) = 0,88604

2 = (2n + 1) = (1,86) = 0,94869

3 = (3n + 1) = (2,29) = 1,87224

Il faut noter que 1, 2 et 3 sont des valeurs lues dans la table d'EULER (table en annexe), et le cas échéant, déterminées par extrapolation.

d) Détermination de Ho et A

Ho = - = 2,54 - =2,54- 0,275204024/0,4045035

Ho = 1,8596498

A = = = = 1/0,54101

A = 1,8483947 = 1,85

e) La densité de fonction : F (H) = 1 - e -A

Dans cette fonction F(H), H reste la seule donnée inconnue, c'est - à - dire la limnimétrie qui représentera la récurrence à n années reproduite ou à reproduire.

F(H) = 1 - e -1,85

V. 2. 1. 2. 3. ESTIMATION DES PERIODES DES RECURRENCES

· Pour T = 10 ans : F(H) = 0,90

F(H) = 1 - e -1,85

0,90 = 1 - e -1,85

1 - 0,90 = e -1,85

0,10 = e -1,85

ln0,1 = lne -1,85

ln0,1 = -1,85lne

-2,3025851 = -1,85 (H-1,86)1/0,43

1,2446405 = (H-1,86)2,33

= H - 1,86

1,0986741 = H - 1,86

H10 ans = 2,96 m

· Pour T = 20 ans ; F (H) = 0,95

0,95 = 1 - e -1,85

1 - 0,95 = e -1,85

0,05 = e -1,85

ln0,05 = lne -1,85

-2,9957323 = -1,85(H-1,86)1/0,43

1,6193147 = (H-1,86)1/0,43

1,230304 = H - 1,86

H 20 ans = 3,09 m

· Pour T = 50 ans ; F(H) = 0,98

0,98 = 1 - e -1,85

1 - 0,98 = e -1,85

0,02 = 1 /e1,85(H-1,86)

ln0,02 = ln e -1,85

-3,912023 = -1,85(H-1,86)1/0,43

2,114607 = (H-1,86)1/0,43

1,379903 = H - 1,86

H50 ans = 3,24 m

· Pour T = 100 ans ; F(100) = 0,99

ln100 = ln e1,85(H-1,86)

4,6051702 = 1,85(H-1,86)1/0,43

1,4801706 = H - 1,86

H100 ans = 3,34 m

· Pour T = 1000 ans ; F(1000) = 0,999

ln1000 = ln e1,85(H-1,86)

6,9077553 = 1,85(H-1,86)1/0,43

1,7621 = H - 1,86

H1000 ans = 3.581 m

Pour arriver à déterminer le débit transitant à LUMBU, nous faisons recours aux équations de tarage de la rivière Kasaï établies par F. BULTOT (1971) et DEVROEY (1961) :

- KUTU MOKE (q = 4052 + 212,19h + 760, 71h2)

- FRANCQUI (q = 760.34 + 906,02h + 46,74h2).

Par la méthode d'extrapolation, nous avons dégagé l'équation de tarage suivante de LUMBU : q = 2440,17 + 559,105h + 403,72h2

L'application de cette équation sur les données limnimétriques de LUMBU nous a rapproché des estimations établis par DEVROEY en 1939 des débits (maximums (8000m3s-1) et minimums (2500 m3s-1)). Le tableau ci-dessous a été établi grâce à l'équation de tarage de LUMBU.

Tableau 6 : Années, limnimétries max en m et débits maximaux en m3s-1

Années

Maximuns

Débits max

1968

2,99

7721

1969

3,05

7901

1970

3,2

8363

1971

2,53

6439

1972

2,4

6108

1973

2,5

6361

1974

2,43

6183

1975

2,55

6491

1976

3,02

7811

1977

3,15

8207

1978

2,4

6107

1979

3,18

8301

1980

2,3

5862

1981

2,22

5671

1982

2,38

6058

1983

2,55

6491

1984

1,86

4860

1985

2,91

7486

1986

2,48

6310

1987

2,49

6336

1988

2,45

6233

1989

2,69

6866

1990

2,41

6132

1991

2,69

6866

1992

2,16

5531

1993

2,14

5486

1994

2,48

6310

1995

2,42

6123

1996

2,62

6676

1997

2,41

6132

1998

1,99

5152

1999

2,26

5766

2000

2,41

6132

2001

2,6

6623

2002

2,7

6893

2003

2,65

6757

2004

2,48

6310

2005

2,41

6132

2006

2,35

5984

Moyenne

2,53615385

6491,5641

Ecart type

0,31057345

830,268752

Nous passons à une autre approche quantitative, celle de GUMBEL, pour voir si elle peut démontrer le contraire de la méthode de GOODRICH.

V.2. 2. METHODE DE GUMBEL

La loi de GUMBEL appartient à la même famille des lois des valeurs extrêmes ou lois de double exponentielle que la loi de GOODRICH. Elle se définit comme suite :

f (Q) = e-a(Q - Qo)

Comme la loi de GOODRICH, celle - ci fonctionne aussi avec le paramètre d'échelle S = 1/a et le paramètre forme : Qo = - 1/a x 0,577

Avec 1/a = 0,780 ó

= moyenne de l'échantillon

ó = son écart-type.

La droite de GUMBEL : Y = a (Q - Qo)

En nous référant au tableau 6, la moyenne de la chronique = 6491,56 m3s-1 et son écart-type = 830,27 m3s-1

S = 1/a = 0,780 x 830,27 = 647,6

a = 0,00154

Qo = 6491,56 - 647,6 x 0,577 = 6117,9 m3s-1

La droite de GUMBEL : Y = 0,00154 (Q - 6117,9)

Application : - en remplaçant Q par la moyenne = 6491,56 ; Y = 0,575 = 0,6

- en remplaçant Q par les deux valeurs extrêmes :

Q = 8363 m3s-1 ; Y = 3,5

Q = 4860 m3s-1 ; Y = - 1,94

En ajustant cette droite sur le diagramme de probabilité de GUMBEL, nous obtenons la figure suivante :

Fig. 14 : Ajustement de la droite sur le diagramme de probabilité de GUMBEL

V. 3. SYNTHESE DES RESULTATS

V. 3. 1. METHODE DE GOODRICH

En appliquant l'équation de tarage de LUMBU sur les récurrences calculées selon GOODRICH, nous avons trouvé les débits suivants en rapport avec leur temps de récurrences.

Tableau 7 : Récurrences, limnimétries et débits

Récurrences

Limnimétries (m)

Débits (m3s-1)

T10

2,96

7632,35

T20

3,09

8022,56

T50

3,24

8489,76

T100

3,34

8811,32

T1000

3,58

9616,003

En regardant cette série de 39 ans des données limnimétriques de LUMBU, nous constatons que :

- la récurrence de T10 ans, ne s'est reproduite que trois fois et cela en 1968 avec 7721 m3s-1, en 1969 avec 7901 m3s-1 et en 1976 avec 7811 m3s-1 ;

- la récurrence de T20 ans, ne s'est reproduite aussi que trois fois, en l'occurrence l'année 1977 avec un débit de 8207 m3s-1, l'année 1979 avec un débit de l'ordre de 8301 m3s-1 et l'année 1970 avec un débit de 8363 m3s-1 ;

- les récurrences T50 ans, T100 ans et T1000 ans, ne sont jamais reproduites sur la rivière Kasaï depuis 1968. En d'autres mots, il n'y a pas eu de limnimétries supérieures à 3,20 m à l'échelle limnimétrique de LUMBU depuis 1968.

Les récurrences décennales et bi décennales se sont reproduites seulement à la première décennie de la série et les trois autres décennies de la série ont été tout simplement marquées par une baisse sensible en eau, ce constat a été déjà signalé par NTOMBI et KISANGALA, en 2002.

V. 3. 2. METHODE DE GUMBEL

Il ressort de cet ajustement de la droite à la loi de GUMBEL que pendant les quatre décennies de la chronique de LUMBU, il s'est passé deux récurrences cinquantenale en 1970 avec un débit de 8363 m3s-1 et en 1979 avec un de 8301 m3s-1, par contre les récurrences décennales se sont reproduites cinq fois, à savoir ; en 1977 avec 8207 m3s-1 , en 1969 avec 7901 m3s-1 , en 1976 avec 7811 m3s-1 , en 1968 avec 7721 m3s-1  et en 1985 avec un débit de 7486 m3s-1 . Aucune crue centennale ne s'est produite pendant les quatre décennies, c'est-à-dire, il n'y a jamais eu un débit supérieur à 9000 m3s-1.

Toutes ces crues ne sont survenues qu'au cours de la première et la deuxième décennie de la série. Les 32 autres années restantes ont été marquées par une baisse sensible ou les débits ont fluctué autour de la moyenne, mais avec une tendance accrue vers les minima.

.

CHAPITRE SIXIEME 

INTERPRETATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS

VI. 1. PARAMETRES MORPHOLOGIQUES

La quantification des facteurs caractéristiques du milieu physique pour la recherche des causes des variations du régime hydrologique a donné les résultats que nous allons interpréter et discuter dans ce chapitre.

Le bassin du Kasaï, avec son indice de compacité de Gravelius, ou KG égal à 1,29 qui est supérieur à 1 a donc la forme allongée. Cette dernière favorise des faibles débits de pointe de crue. Ce genre de bassin avec la forme allongée a souvent une faible densité de drainage, un substratum très perméable, un couvert végétal important et un relief peu accentué.

Sur ce, la rivière Kasaï qui constitue l'épine dorsale de ce bassin est confrontée, surtout dans sa partie sud, à un problème d'ensablement occasionné par le ravinement des berges. Son tronçon qui part d'Ilebo jusqu'à Charles ville, un tronçon qui n'est pas balisé par la régie des voies fluviales, est parsemé de plusieurs bancs de sable et marque une faible mouille, qui est l'oeuvre des graves érosions qui se développent en amont dans la région de Tshikapa et ses environs. Sur la photo terrain2 ci - dessous, nous observons un banc de sable qui obstrue une grande largeur de la rivière Kasaï et n'offre qu'un petit espace de passage à risque sur la rive gauche à cet endroit.

Photo de terrain2 : passage exiguë au tronçon Charles ville - Ilebo

Normalement, dans le chenal d'une rivière, on ne peut pas trouver des bancs de sable. Dans ce genre de tronçons où les deux rives sont bornées par des forêts galeries, les eaux de la rivière coulent dans la même direction et il n'y a pas de divagation de passe de navigation ; les bancs de sable sont rares. Tel est le cas du chenal Basakata (tronçon compris entre Lumbu Moke et Semondani). Mais le chenal Ilebo - Charles ville présente une faible dénivellation, la vitesse du courant d'eau ayant été réduite, le cours d'eau perd un peu de sa compétence ; il y a alors formation des bancs de sable.

Cet ensablement sur la rivière est à la base de plusieurs dégâts qui surviennent sur les unités fluviales : échouement, éventrement et naufrage pour ne citer que ceux-là. Le serpentement des routes navigables ou la divagation de passes de navigation dans le pool sont attribués à la mobilité des bancs de sable. Ces bancs de sable sont constitués de plusieurs mégarides longues de 60 cm à quelques mètres et diminuent sensiblement la mouille (TSHIDIBI, 1997).

Pour garder une mouille favorable à l'accostage des unités fluviales au port d'Ilebo, le comité hydrographique du bassin du Congo avait érigé une digue canalisant les eaux en direction du quai (DEVROEY, 1939). Cette digue est actuellement mal entretenue.

VI. 2. PARAMETRES CLIMATOLOGIQUES

VI. 2. 1. STATION DE BANDUNDU

Les analyses faites sur le plan présentation brute de la série et statistique à la station de Bandundu ont démontré que les pluies et les évaporations ont connu une baisse significative, pendant que leur évolution concomitante indique une discordance totale. Le test de corrélation appliqué à ces données a aussi montré que la valeur calculée est largement supérieure à la valeur tabulée. L'hypothèse nulle était rejetée et l'on a retenu son alternative qui stipule que les pluies n'évoluent pas de paire avec l'évaporation à la station de Bandundu.

Les enquêtes menées sur le terrain nous ont permis de conclure sur cette baisse de la pluviométrie. Au fait, sur un échantillon des 100 enquêtés, au moins 90% reconnaissent que les pluies commencent à se faire rares et que pendant la saison des pluies, il pleut rarement. La récurrence des pluies est souvent sous forme d'orage. Ces pluies diluviennes favorisent plus le ruissellement et le ravinement accompagné de la destruction des habitations. Elles provoquent des crues temporelles et n'alimentent pas très bien les aquifères pour que le bassin garde son niveau hydrostatique équilibré et que la rivière ait une mouille suffisante pour la navigabilité.

L'irrégularité des pluies est due notamment au saccage de la forêt qui reste la source incontestable des évapotranspirations - tributaires des précipitations. L'atmosphère ne peut restituer à la terre que si elle reçoit quelque chose de celle-ci.

Les forêts jouent un rôle clé pour de nombreux aspects de la gestion des ressources en eau et la protection de l'environnement. L'impact des forêts sur la qualité de l'eau et les caractéristiques des processus hydrologiques dans les bassins versants forestiers est d'une importance primordiale pour un développement humain durable et la préservation des habitats naturels. La destruction de cet écosystème forestier a un impact négatif direct non seulement sur la situation socio-économique des personnes vivant dans des environnements forestiers, mais a également des répercussions sur des sociétés entières à travers les liens étroits de la sylviculture, de la gestion durable des ressources en eau et d'autres aspects du comportement humain comme l'agriculture et l'approvisionnement en énergie et commerce (PUHLMANN & al. 2008).

La destruction de l'écosystème du bassin du Kasaï est attribuée à la pression démographique. Nous avons observé cette situation sur la rive droite de la rivière Kasaï, partie qui couvre le sud de la forêt équatoriale et qui va pratiquement de Semodanie à Ilebo. Les cités urbano-rurales (Mabenga, Panu, Mangaï, Dibaya-lubwe, ...) se trouvant sur ce tronçon, ont connu un accroissement des populations à la recherche des terres arables, et ceux, fuyant l'avancée du désert du Kalahari vers le Sud du pays. Nous pouvons observer cela sur les photos (3 et 4) ci-après :

Photo terrain3 : Forêt équatoriale saccagée le long du Kasaï

Cette photo illustre le niveau du désastre causé sur la forêt, la population exploite, défriche et coupe le bois sans normes environnementales. Ici la forêt dense sempervirente a complètement été transformée en forêt secondaire décidue.

Photo terrain4 : squelette de la forêt équatoriale

La photo terrain 4 montre le « squelette » d'une forêt équatoriale complètement détruite où ne restent plus que de grands arbres témoins, longs et tantôt asséchés. Ce squelette de forêt est appelé aussi « forêt relique » par les botanistes.

Le taux de croissance démographique est très élevé actuellement dans notre pays. Il est actuellement de 3,2% dans sa tranche prévisionnelle 2005-2015 (PNUD, 2007) par rapport à ce qu'il y avait depuis deux décennies (3%). Cette population, par manque de travail rémunérateur en milieu rural, se rabat automatiquement à l'agriculture sur brûlis qui décime même les racines des plantes. Chaque année, la grande forêt congolaise perd plus de 2,4% de son écosystème forestier (FAO, 2006) et par ailleurs, l'Afrique dans sa totalité, ne contribue que pour 15% à la déforestation mondiale (MAYAUX P., et al., 2003).

VI. 2. 2. STATION D'INONGO

La station d'Inongo, située dans la grande forêt équatoriale, bénéficie des lames d'eau importantes par rapport aux autres stations. Son analyse a montré un maintien d'équilibre de la pluviométrie en général, et quelque tendance à la baisse des pluies au cours de la première et de la troisième décennie de la série. Certaines baisses décennales des pluies ont même dépassé la normale. Il n'est pas exclu qu'on puisse lire les signes perceptibles de changement climatique dans la grande forêt équatoriale.

Par contre, les lames d'eau importantes que cette station reçoit ne profitent pas à la rivière Kasaï, parce que la Fimi qui collecte les eaux de cette station les jette dans le Kwa.

La lecture sur l'évaporation des évapotranspirations réelles à Inongo dénote une situation particulière. Sa courbe annuelle marque un point d'inflexion d'une hauteur de 1059mm en 1972-1973 qui est juste le milieu de la série. Nous avons remarqué que la tendance générale des évapotranspirations réelles était en baisse. Une baisse très significative par rapport à la normale. Il y a eu seulement une année qui a dépassé la normale, en l'occurrence l'année du point d'inflexion.

Cette baisse de l'évapotranspiration réelle peut s'expliquer dans le sens d'auto - conservation de la réserve pour le maintien de l'équilibre écologique.

Les pluies ayant connu une augmentation, et par contre les évapotranspirations s'étant contractées, il a été constaté une divergence entre les deux paramètres.

La forêt dense équatoriale et tropicale, étant  « un océan vert », et de surcroît « une aire pluviogénétique par excellence »  pour le maintien de la pluviométrie et de l'hydrométrie, subit actuellement une exploitation sérère par la culture sur brûlis et l'exploitation du bois. Ces pratiques privent la forêt de son pouvoir d'évapotranspiration.

Nul ne peut croire que les pluies commencent à se faire rares à Inongo. Toutefois, leur tendance y a été à la baisse au cours de certaines décennies. Cette réalité se justifie encore par la mauvaise récolte répétée des produits agricoles saisonniers dans le bassin du Kasaï. Les terres de la R. D. Congo, naguère reconnues arables partout, se dégradent au fil du temps.

La Convention des Nations Unies sur la lutte Contre la Désertification (CCD) définit la dégradation des terres comme étant « la diminution ou la disparition, dans les zones arides, semi - arides, et subhumides sèches, de la productivité biologique ou économique et de la complexité des terres cultivées non irriguées, des terres cultivées irriguées, des parcours, des pâturages, des forêts ou des surfaces boisées du fait de l'utilisation des terres ou d'un ou plusieurs phénomènes, notamment de phénomènes dus à l'activité de l'homme et à ses modes de peuplement, tels que :

- l'érosion des sols causée par l'eau et/ou le vent ;

- la détérioration des propriétés physiques, chimiques et biologiques ou économiques des sols ; et

- la disparition à long terme de la végétation naturelle » (OMM, 2007).

L'agriculture en R. D. Congo étant pluviale et caractérisée par des périodes de semence en fonction de la saison des pluies, le maintien de son écosystème s'avère indispensable. Lorsqu'il ne pleut pas à la période attendue, les pluies vont revenir sous forme d'orage et favoriseront le ruissellement en lieu et place de l'infiltration. Il s'en suit alors la dégradation des terres cultivables et la chute de la production.

VI. 2. 3. STATION DE KIKWIT

Kikwit est la station qui reçoit des pluies le plus sporadiquement au regard de sa courbe annuelle. Les pluies sont en effet rares à Kikwit, et leur chute survient souvent sous forme d'orage.

Le coefficient de variation de la station de Kikwit de 24% explicite davantage la distribution pluviométrique peu changeante à l'échelle inter- saisonnière. En fait, soit près de 80% des pluies se déversent sous forme de trombes d'eau orageuses à Kikwit. Ces fortes pluies gonflent la cote udométrique saisonnière laquelle ne participe cependant pas significativement à la recharge de l'écosystème.

Les évapotranspirations, quant à elles, étaient en perpétuelle augmentation. Leur évolution concomitante présente aussi une parfaite corrélation.

Les études menées sur le terrain ne corroborent pas cette analyse. La région de Kikwit n'a plus l'écosystème qu'elle avait il y a trente ans. La population grandissante de cette région ne pratique que l'agriculture sur brûlis. Il s'y développe même des érosions dans les champs de culture parce que le sol n'est plus mis en jachère. Ce sol restant nu sur un terrain en pente, à chaque saison des pluies, lorsque les averses dégénèrent, il s'en suit des ravinements.

Sur ce, cet écosystème n'ayant rien emmagasiné lors des pluies diluviennes - lesquelles favorisent plus le ruissellement que l'infiltration - ne peut être en mesure d'évaporer graduellement une grande quantité d'eau dans l'atmosphère.

BAUMER (1987) avait déjà souligné que les environs de Kikwit était menacés par une désertification, qui est l'un des aspects de la dégradation généralisée de ces écosystèmes sous la pression combinée des conditions climatiques (averses capricieuses), et d'une exploitation excessive de ces ressources naturelles.

La décimation de l'écosystème de la région de Kikwit en particulier, et de la province du Bandundu en général durant la dernière décennie, peut être liée à la rupture des échanges entre la ville province de Kinshasa avec certaines provinces pendant la guerre de triste mémoire de 1996 à 2003. La province de Bandundu  était restée le seul grenier de la ville de Kinshasa. La demande étant très grande sur les marchés Kinois, la pression sur les ressources naturelles était aussi forte.

Cette pression sur la flore a eu des répercussions sur la faune. Les environs de Kikwit abritaient plusieurs espèces animales que l'on pouvait d'ailleurs apercevoir. Les observations de la faune étaient fructueuses le matin, quelques heures avant le lever du soleil et le soir avant le crépuscule. Actuellement, cette faune a sensiblement diminué, et plusieurs espèces ont totalement disparu. C'est le cas de l'éléphant, du lion, du porc-épic, et de certaines espèces d'antilopes comme le colobe magistrat et le roseau (SEMEKI, 2002).

NGABULONGO (2005), l'avait aussi souligné en disant : « dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et la survie, les populations de Kikwit et ses environs ont dépouillé la terre de ses arbres et de ses arbustes pour en faire les bois de chauffe, défrichent les terrains instables à forte pente, surexploitent la faune locale ; et les écosystèmes en payent le lourd tribu. Il s'en suit alors des érosions, disparition des espèces, délabrement des routes, chute de rendement agricole et la malnutrition s'installe ».

Sur ce, les organismes des Nations Unies (UICN, PNUE, WWF, 1980) ont même soulevé cet aspect des choses en disant : les ressources naturelles indispensables à la survie de l'humanité et au développement durable sont en train d'être détruites ou épuisées à une cadence toujours accrue, alors que parallèlement, la demande de ces ressources augmente rapidement. Sous les tropiques par exemple, la dégradation des terres arables s'accélère rapidement pendant que les populations y sont confrontées à un problème alimentaire aigu. En outre, ces régions sont plus exposées à l'érosion que celles de la zone tempérée, par suite de la topographie et de la nature des sols et des précipitations.

De ce qui précède, il est clair que l'écosystème forestier actuel de Kikwit et ses environs lui prive de son pouvoir d'évapotranspiration réelle et les pluies qui s'abattent à Kikwit ne sont que l'oeuvre du phénomène de convection extrêmement isolée.

VI.2. 4. STATION DE KANANGA

La région de Kananga reçoit beaucoup de pluies diluviennes mais sporadiquement. Les pluies régulières (normales) sont devenues rares ces derniers temps. Or, ces averses orageuses détruisent et tuent à chaque récurrence.

De par sa position géographique, la station de Kananga devrait jouir des conditions météorologiques de la zone équatoriale, mais l'avancée du désert du Kalahari dans la partie sud du pays change la donne des conditions écologiques et météorologiques de certains milieux. La région de Kananga, se localisant juste à la lisière de la grande forêt équatoriale, se retrouve actuellement dans le domaine de la savane. D'où elle acquiert petit à petit les conditions de ce domaine de la savane.

Le processus de désertification est déjà engagé par le recul de la forêt dans la majeure partie du Sud du bassin du Kasaï. La Convention des Nations Unies sur la lutte Contre la Désertification (CCD), définit la désertification « comme la dégradation des terres dans les zones arides, semi - arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines » (OMM, 2007). Ce processus de désertification dans le bassin du Kasaï peut s'expliquer par la migration des populations de la partie Sud (zones subhumides) vers le Nord (zones humides) du Bassin.

La lecture des évapotranspirations a montré une diminution de celles-ci de 1957-1958 jusqu'en 1975-1976, et leur augmentation sensible de 1976 - 1977 jusqu'en 1990 - 1991. La station de Kananga tend à se retrouver dans les mêmes conditions que la station de Kikwit. L'augmentation des évaporations montre à suffisance que dans la zone de savane, les évapotranspirations directement liées aux pluies sont plus élevées que dans le domaine de forêt équatoriale.

Cette augmentation de l'évapotranspiration n'est pas du tout compatible avec l'évolution de la pluviométrie. La distribution des pluies reste aléatoire pendant que les évapotranspirations dénotent une augmentation significative, ce qui prive davantage le sol - par capillarité - de son contenu hydrique.

Dans cette partie du pays, la population ne cesse de se plaindre des types de pluies qui s'abattent ce dernier temps chez - elle. D'aucuns penseraient à une péjoration pluviométrique au cours de ces deux dernières décennies due à une détérioration de l'environnement forestier, et d'autres gageraient tout simplement sur le phénomène de changement climatique.

VI. 3. DONNEES LIMNIMETRIQUES

L'objectif de l'approche quantitative de la loi de GOODRICH et de celle de GUMBEL était sans doute la détermination des périodes de récurrences de certaines valeurs à partir des données limnimétriques.

Après analyse, les récurrences décennales pour les deux lois ne se sont reproduites que pendant la première décennie (1968-1977) de la série, la récurrence de bi décennale pour la de GOODRICH s'est produite pratiquement au cours de la première décennie avec une année hydrologique et la deuxième décennie (1977-1986) avec deux années hydrologiques, la récurrence cinquantenale s'est reproduite une fois pour la loi de GUMBEL, pendant que les récurrences centennale et millénaire ne se sont jamais reproduites sur la rivière Kasaï durant les quatre dernières décennies.

Les deux dernières décennies ont été marquées par une baisse sensible de la limnimétrie. Cette baisse de la limnimétrie a été signalée dans les travaux antérieurs au cours des deux dernières décennies. Dans le diagramme limnimétrique de Lumbu, les courbes limnimétriques annuelles ne présentent aucun dépassement de l'enveloppe, c'est - à - dire la limnimétrie a oscillé entre les maxima et les minima mais avec une nette tendance à la baisse (NTOMBI & KISANGALA, 2002).

Cette situation est à la base de tous les problèmes que connaît cette importante rivière. Les accidents à la passe de Kandolo, les échouements, les éventrements et les naufrages des unités fluviales sont directement liés à la baisse de la mouille. A ceci, il faut ajouter le non entretien des signaux de canalisation des routes navigables qui sont presque inexistants.

Les unités fluviales transportant des denrées alimentaires passent beaucoup des temps à cause du mauvais état des voies navigables - ce qui crée l'augmentation des prix des produits de première nécessité à Kinshasa.

CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS

L'objet de cette étude était, pour rappel, celui de savoir si le dysfonctionnement du bassin du Kasaï était lié à la fois à la dégradation spécifique des berges et à la déforestation avec des conséquences néfastes sur la navigabilité. Ensuite, si l'augmentation spontanée des prix des denrées de première nécessité à Kinshasa était lié au retard que les unités fluviales mettent en cours de route.

Après analyse, il s'est avéré que la dégradation spécifique des berges et les érosions qui se développent suite à la « nudité » du sol est due à la déforestation. Et comme conséquences, l'ensablement et la baisse de la mouille contrariant la navigabilité fiable du Kasaï.

Les analyses faites sur les quatre stations météorologiques ont donné les résultats suivants :

- Une baisse significative des pluies et des évapotranspirations à la station de Bandundu. Une baisse attribuée à la destruction d'écosystème forestier qui constitue la source des évapotranspirations.

- Une hausse des pluies et une baisse des évapotranspirations à la station d'Inongo. La hausse des pluies est favorable à l'alimentation des nappes du bassin et la baisse des évapotranspirations était liée à l'auto- conservation des ressources en eau pour le maintien de son écosystème forestier.

- Une baisse des pluies et une hausse des évapotranspirations à la station de Kikwit. Cette station reçoit des pluies sporadiquement et de type orageux. Son écosystème forestier a été complètement détruit. Ces pluies sont à la base de plusieurs érosions par ravinement qui détruisent les infrastructures routières et les habitations.

- Une baisse des pluies et une hausse évapotranspirations à la station de Kananga. La récurrence des pluies à cette station est souvent sous forme d'orage. Cette situation est similaire à celle de la station de Kikwit.

Dans l'analyse de la chronique de LUMBU par la loi de GOODRICH, nous avons remarqué que les maxima les plus élevés n'ont appartenu qu'au cours de deux premières décennies. La récurrence décennale (T10 ans) ne s'est reproduite que trois fois : en 1968 avec 7721 m3s-1, en 1969 avec 7901 m3s-1 et en 1976 avec 7811 m3s-1.  La récurrence bi décennale (T20 ans) s'est reproduite aussi trois fois, en l'occurrence l'année 1977 avec un débit de 8207 m3s-1, l'année 1979 avec un débit de l'ordre de 8301 m3s-1 et l'année 1970 avec un débit de 8363 m3s-1. Par contre, les récurrences cinquantenale, centennale et millénaire ne se sont jamais produites sur la rivière Kasaï. En d'autres mots, il n'y a jamais eu des débits respectivement de l'ordre de 8500 m3s-1, 8800 m3s-1 et 9600 m3s-1.

Les deux dernières décennies ont par conséquent été marquées par une baisse significative de la limnimétrie. En effet, en aucune fois la cote limnimétrique n'a pu atteindre 3 m durant cette période.

La baisse de la limnimétrie est intimement liée à la baisse des pluies dans le bassin. Les pluies lentes et normales qui alimentent mieux les nappes aquifères étant devenues rares au profit des pluies orageuses qui ne provoquent que des crues accidentelles, on assiste à une diminution substantielle de la limnimétrie. Il ne pleut pas chaque jour mais l'eau de la rivière coule chaque jour. Cette eau qui coule dépend impérativement du niveau hydrostatique des nappes aquifères.

Cette baisse de la limnimétrie a des répercussions directes sur la navigabilité, par l'émergence des rochers à la passe de Kandolo et de celle des bancs de sable aux différents pools que compte cette rivière. Les unités fluviales qui empruntent cette voie rencontrent beaucoup de difficultés pour arriver à la destination à cause du mauvais état des voies navigables. Il s'ensuit alors des conséquences économiques sur les prix des produits de première nécessité.

L'augmentation spontanée des prix de ces produits de première nécessité à Kinshasa est due, en partie, au fait que les bateaux qui transportent ces produits mettent beaucoup de jours. La raréfaction des produits qui en résulte sur le marché accentue la cherté de la vie. En outre, une telle situation conduit à l'émergence d'un marché non - concurrentiel, ce qui se traduit alors par le monopole. Or, une bonne politique économique suppose une concurrence des pôles des produits mis à la disposition des consommateurs (MAZINGA, 1992 ; KISANGALA, 1999).

Il ressort de ce qui précède que la baisse de la limnimétrie est corollaire à la fois à celle de la pluviométrie et du niveau hydrostatique des nappes aquifères. Bien que cette péjoration n'ait pas atteint son point de flétrissement - comme nous l'avons démontré qu'elle a basculé autour de la moyenne - elle a néanmoins sévèrement été une véritable contrainte hydroclimatologique pour la navigabilité du Kasaï. Le changement climatique qui touche les ressources en eau en R. D. Congo n'est plus un vain mot mais plutôt une réalité.

Il est même impérieux de signaler que le troisième rapport d'évaluation du GIEC (groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique) indique que les changements climatiques prévus accentueront la dégradation des sols et la désertification qui sont apparues dans de nombreuses régions aux cours des siècles derniers. D'après les projections du rapport, les sécheresses vont accroître, le régime des précipitations va s'intensifier et devenir plus irrégulier, tandis que la fréquence des sécheresses estivales tropicales va augmenter à l'intérieur des terres continentales aux latitudes moyennes (OMM, 2007).

Par ailleurs, un partenariat pour les forêts du bassin du Congo initié lors du sommet mondial sur le développement durable de Johannesbourg avait pour objectif de contribuer à la gestion durable des ressources naturelles du bassin du Congo et de promouvoir le développement économique, la réduction de la pauvreté et des inégalités et l'amélioration de la gouvernance en faveur des populations dépendantes des ressources naturelles. Et pourtant, la destruction des écosystèmes forestiers s'accélère sous l'effet conjugué de la pression démographique, de l'aggravation de la pauvreté et de l'action prédatrice de puissants groupes industriels qui contournent les réglementations forestières (RIDDAC, 2004).

Sur ce, nous faisons quelques recommandations en vue de l'amélioration tant soit peu les services météorologique et hydrologique de notre pays. L'Organisation Mondiale de Météorologie (OMM) s'est fixé comme objectif de réduire de moitié, d'ici 2019, la mortalité moyenne imputable aux catastrophes naturelles liées au temps, au climat et à l'eau. Pourquoi ? Parce que les pertes en vies humaines et les dégâts causés par les catastrophes naturelles font obstacles au développement durable (OMM, 2007). Les stations météorologiques et hydrométriques de notre pays sont actuellement dans un état de délabrement très avancé.

Nous suggérons alors ce qui suit :

- Il faut que le gouvernement et l'OMM aide et équipe les services météorologique et hydrologique nationale (SMHN/METTELSAT et RVF) de notre pays avec des matériels performants pour mieux surveiller et mieux évaluer l'état de nos ressources en eau, et fournir des informations-clefs sur ce point. Car l'OMM veille à ce que, dans le monde entier, les instruments météorologiques soient précis et qu'ils fournissent des données normalisées.

- Les services météorologique et hydrologique du pays (METTELSAT et RVF) doivent faire clairement comprendre aux politiques et aux dirigeants l'importance des données des produits météorologiques et hydrologiques pour la conception des systèmes appropriés et fiables dans le domaine de l'eau et leur gestion optimale.

- Ces services doivent coopérer avec les Universités du pays notamment à travers le Département des Sciences de la Terre de la faculté des Sciences de l'Université de Kinshasa - une des grandes ressources humaines d'érudits de cette question.

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43. OMM, 2007 : Changement climatique, désertification et adaptation : point de vue du GIEC, N°30 Janvier 2007, 12p.

44. OMM, 1983 : Guide des pratiques hydrologiques. Analyse, prévision et autres applications. OMM-N°168.

45. OMM, 1992 : Guide des programmes hydrologiques. Vol. 1 ; analyse, prévision et autres applications. 4ème édition, Genève Suisse.

46. Philipe MAYAUX, Valéry GOND, Michel MASSART, Michelle PAIN-ORCET, et Frédéric ACHARD, 2003 : Evolution du couvert forestier du bassin du Congo mesurée par télédétection spatiale. Pub. Bois et forêts des tropiques, n°277. (Internet)

47. PNUD, 2007 : Rapport mondial sur le développement humain 2007/2008. La lutte contre le changement climatique : un impératif de solidarité humaine dans un monde divisé. Ed. La découverte, Paris, 382p.

48. PUHLMANN, SCHWARZE ? FEDEROV & MARUNICH, 2008 : Hydrologie forestière - résultats de recherche en Allemagne et russie. Bulletin bimensuel du Portail de l'eau de l'UNESCO N°204 : l'eau et énergie.

49. RIDDAC, 2004 : Les enjeux des forêts du bassin du Congo (Internet)

50. SAPORTA G., 1990 : Probabilité. Analyse des données et statistiques. Ed. Technip., Paris, 493p.

51. SEMEKI N., 2002 : Gestion des aires protégées et zones périphériques en RDC par l'approche participative. Mémoire, Unikin, Sces Agro., Inédit.

52. TUMUAKA, 1994 : Le régime hydrologique du Kasaï, Mémoire, Unikin, Inédit.

53. TSHIDIBI, 1997 : Cours de sédimentologie, 1ère licence géographie - physique, Unikin.

54. UICN, PNUE, WWF, 1980: Stratégie Mondiale de la conservation de la nature. La conservation des ressources vivantes au service du développement durable.

ANNEXES

ANNEXE 1 : LES STATIONS METEOROLOGIQUES DU BASSIN VERSANT DU KASAÏ

STATIONS

LONGITUDE (°c)

LATITUDE (°c)

ALTITUDE (m)

Bandundu

17,350

-3,300

324

Kwamouth

16,233

-3,183

307

Oshwe

19,750

-3,416

350

Inongo

18,266

-1,966

299

Popo kabaka

16,633

-5,683

400

Kasongo - lunda

16,816

-6,483

519

Gungu

19,483

-5,750

813

Panzi

18,750

-7,266

 

Kenge

17,066

-4,916

563

Feshi

18,133

-6,116

900

Kikwit

18,800

-5,033

449

Kahemba

19,000

-7,333

1044

Dekese

21,416

-3,466

354

Lodja

23,466

-3,483

502

Katakokombe

24,350

-3,450

585

Ilebo

20,583

-4,333

420

Tshikapa

20,850

-6,416

481

Luisa

22,433

-7,183

950

Luebo

21,366

-5,366

443

Kananga

22,416

-5,883

657

Lubefu

24,433

-4,716

495

Lusambo

23,433

-4,966

424

Mbuji Mayi

23,616

-6,166

677

Luputu

23,733

-7,133

877

Gandajika

23,933

-6,733

797

Kabinda

24,433

-6,133

862

Kapanga

22,650

-8,350

882

Sandoa

22,850

-9,633

921

Kaniama

24,200

-7,516

865

ANNEXE 2 :

MAXIMUMS, MINIMUMS ET MOYENNES LIMNIMETRIQUES

DE LA STATION D'ETIAGE DE LUMBU SUR LA RIVIERE KASAI

Années

Maximuns

Minimuns

Moyennes

Débits max

1968

2,99

0,66

1,75

7721,00

1969

3,05

0,71

1,82

7901,00

1970

3,20

0,67

1,66

8363,00

1971

2,53

0,43

1,60

6439,00

1972

2,40

0,40

1,44

6108,00

1973

2,50

0,41

1,43

6361,00

1974

2,43

0,33

1,09

6183,00

1975

2,55

0,35

1,48

6491,00

1976

3,02

0,41

1,84

7811,00

1977

3,15

0,65

1,71

8207,00

1978

2,40

0,47

1,39

6107,00

1979

3,18

0,73

1,78

8301,00

1980

2,30

0,42

1,46

5862,00

1981

2,22

0,34

1,26

5671,00

1982

2,38

0,27

1,32

6058,00

1983

2,55

0,23

1,31

6491,00

1984

1,86

-0,03

0,93

4860,00

1985

2,91

0,10

1,13

7486,00

1986

2,48

0,11

1,20

6310,00

1987

2,49

0,26

1,34

6336,00

1988

2,45

0,40

1,47

6233,00

1989

2,69

0,47

1,55

6866,00

1990

2,41

0,38

1,36

6132,00

1991

2,69

0,41

1,42

6866,00

1992

2,16

0,33

1,25

5531,00

1993

2,14

0,25

1,20

5486,00

1994

2,48

0,24

1,20

6310,00

1995

2,42

0,25

1,27

6123,00

1996

2,62

0,22

1,32

6676,00

1997

2,41

0,39

1,40

6132,00

1998

1,99

0,59

1,29

5152,00

1999

2,26

0,34

1,36

5766,00

2000

2,41

0,41

1,68

6132,00

2001

2,60

0,35

1,43

6623,00

2002

2,70

0,56

1,63

6893,00

2003

2,65

0,57

1,61

6757,00

2004

2,48

0,37

1,36

6310,00

2005

2,41

0,36

1,32

6132,00

2006

2,35

0,35

1,30

5984,00

Moy

2,54

0,39

1,42

6491,56

Ecart type

0,31057345

0,16702

0,209585414

830,268752

ANNEXE 3 : HAUTEURS DES PLUIES SELON ANNEES HYDROLOGIQUES A LA STATION DE BANDUNDU (en mm)

 

Années

Juillet

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Janv.

Fév.

Mars

Avril

Mai

Juin

Tot.ann

1968-1969

0,0

42,5

146,2

70,0

385,0

165,8

220,4

183,3

144,0

208,2

173,7

0,0

1739,1

1969-1970

0,1

13,1

21,9

289,0

371,1

134,4

171,5

157,7

294,4

244,6

70,1

3,7

1771,6

1970-1971

0,0

4,8

169,4

317,5

280,5

80,9

71,0

157,4

105,4

26,7

145,9

2,4

1361,9

1971-1972

53,1

104,1

245,8

135,0

293,1

184,9

202,9

171,7

260,3

201,1

130,8

19,3

2002,1

1972-1973

0,4

81,0

145,2

192,0

161,0

154,7

96,1

163,4

109,5

178,8

125,1

0,8

1408,0

1973-1974

0,0

10,6

84,8

159,2

170,6

214,7

135,7

128,7

294,1

150,5

186,4

0,0

1535,3

1974-1975

6,6

0,0

204,0

146,8

234,5

166,9

241,6

200,6

184,1

182,2

102,3

72,9

1742,5

1975-1976

1,7

0,0

149,4

182,5

176,0

163,8

178,3

143,8

79,0

180,6

36,9

16,0

1308,0

1976-1977

0,0

41,0

98,6

231,4

206,5

203,3

50,9

133,8

175,7

215,9

168,8

23,9

1549,8

1977-1978

0,0

33,6

54,8

228,0

269,1

208,3

65,2

75,5

63,5

103,1

153,9

45,4

1300,4

1978-1979

0,0

27,5

26,2

134,7

157,1

152,7

282,3

179,0

191,0

241,0

121,6

14,1

1527,2

1979-1980

19,0

21,1

216,9

124,6

167,1

148,0

143,2

301,8

162,9

198,1

42,3

5,3

1550,3

1980-1981

24,4

73,6

101,5

210,5

254,9

59,1

198,5

103,6

131,1

111,9

197,9

61,6

1528,6

1981-1982

6,8

57,4

114,1

204,8

237,3

77,0

70,1

129,1

238,7

129,5

112,0

15,8

1392,6

1982-1983

6,3

49,0

162,0

391,8

119,8

144,0

60,2

88,8

107,1

32,7

138,2

17,2

1317,1

1983-1984

0,0

13,2

42,2

175,1

218,7

113,2

92,7

76,4

93,3

130,3

166,1

3,9

1125,1

1984-1985

15,7

64,0

66,0

136,7

156,7

111,2

143,7

179,7

240,8

238,1

146,2

0,4

1499,2

1985-1986

31,6

150,8

173,9

146,6

225,0

122,7

172,0

356,2

74,0

258,9

67,2

59,4

1838,3

1986-1987

10,4

6,6

91,5

332,7

126,0

117,4

104,7

133,7

256,4

92,9

80,2

0,0

1352,5

1987-1988

0,0

8,4

172,8

225,3

308,9

86,7

91,6

112,1

196,4

206,8

61,2

47,6

1517,8

1988-1989

2,0

165,0

80,8

256,3

201,9

88,8

88,0

108,7

196,1

138,2

306,0

24,0

1655,8

1989-1990

4,5

28,6

248,2

156,4

128,4

96,7

159,9

241,8

199,3

97,7

170,0

26,7

1558,2

1990-1991

0,0

18,4

140,4

169,3

168,9

80,6

175,7

173,5

169,6

163,1

205,5

3,0

1468,0

1991-1992

0,1

18,4

82,0

171,8

281,3

211,9

71,8

101,4

125,3

271,6

202,8

33,9

1572,3

1992-1993

0,0

0,0

87,1

208,1

219,7

136,9

70,1

124,3

112,7

225,2

54,1

103,6

1341,8

1993-1994

0,0

64,7

145,0

271,8

221,5

111,6

185,9

26,4

76,8

150,4

109,4

18,6

1382,1

1994-1995

10,5

2,3

142,8

339,7

277,3

106,2

198,7

171,4

229,7

177,8

133,2

2,1

1791,7

1995-1996

0,6

40,2

71,9

310,1

186,6

98,7

221,7

287,1

126,5

159,3

60,4

12,0

1575,1

1996-1997

0,0

0,0

147,7

91,8

230,8

134,0

25,0

106,8

158,6

15,6

30,7

36,5

977,5

1997-1998

0,0

24,2

77,8

110,4

214,5

234,9

181,9

234,8

237,2

164,7

70,9

54,3

1605,6

1998-1999

8,5

72,4

209,9

190,5

299,5

196,4

160,6

105,2

100,0

196,0

94,1

59,6

1692,7

1999-2000

47,1

90,9

82,0

63,5

156,6

199,5

150,3

85,3

112,1

33,2

74,3

99,0

1193,8

2000-2001

17,4

39,9

110,5

119,2

264,3

141,9

101,0

107,7

123,6

114,0

84,5

0,0

1224,0

2001-2002

0,0

25,4

58,9

225,6

191,6

323,7

112,4

223,4

125,1

230,6

108,6

6,8

1632,1

2002-2003

1,2

138,3

196,5

158,4

148,5

318,4

132,0

216,4

188,3

209,1

30,3

36,8

1774,2

2003-2004

0,0

33,4

42,1

140,0

184,8

183,3

112,1

229,1

122,1

163,8

0,2

0,0

1210,9

2004-2005

0,0

22,2

110,8

218,6

149,9

95,7

77,7

203,3

213,1

155,3

149,2

11,2

1407,0

2005-2006

12,0

26,4

28,9

180,9

187,0

176,0

77,6

69,8

103,8

156,3

91,9

101,5

1212,1

EVAPORATION DE L'EAU A LA STATION DE BANDUNDU en mm.

Années

Juillet

Août

Sept.

Octobre

Nov.

Déc.

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Tot. An.

1977-1978

102,7

106,6

111,8

92,9

72,6

61,4

87,7

83,3

113,4

90,8

88,9

95,3

1107,4

1978-1979

129,7

153,6

143,3

105,5

73,1

72,5

81,7

73,5

98,2

96,2

77,3

81,8

1186,4

1979-1980

91,2

138,2

114,7

91,9

87,8

73,2

80,8

79,2

99,2

92,2

84,3

89,2

1121,9

1980-1981

101,8

116,5

94,9

79,9

70,5

75,3

64,8

77,4

100,4

102,2

78,6

87,4

1049,7

1981-1982

91,4

133,5

124,9

90,3

76,1

77,0

85,4

92,0

107,3

101,8

80,6

79,9

1140,2

1982-1983

31,8

101,3

98,3

73,6

72,8

71,7

84,9

89,6

100,0

114,1

88,1

79,9

1006,1

1983-1984

101,7

135,1

128,3

101,4

72,4

71,2

70,6

85,2

102,5

89,5

86,1

83,4

1127,4

1984-1985

80,5

102,9

99,2

96,2

84,6

74,6

81,2

72,4

85,6

76,6

82,7

98,5

1035,0

1985-1986

91,4

107,5

82,4

78,4

73,7

79,0

82,3

82,5

93,0

81,9

87,5

83,1

1022,7

1986-1987

106,1

129,7

114,0

72,3

76,6

80,4

73,0

71,7

84,8

97,5

96,8

99,2

1102,1

1987-1988

113,2

127,8

104,6

82,4

72,7

92,3

83,6

82,3

88,8

88,1

90,1

66,3

1092,2

1988-1989

98,9

96,7

96,1

84,4

77,3

72,0

108,6

94,7

77,9

95,0

68,8

97,6

1068,0

1989-1990

104,7

132,8

124,2

87,7

79,5

78,4

77,9

74,6

94,1

94,6

60,1

76,6

1085,2

1990-1991

82,9

108,6

94,7

77,9

95,0

68,8

81,0

77,0

84,3

49,6

76,2

81,7

977,7

1991-1992

85,0

109,5

107,4

89,6

70,6

65,9

65,4

74,4

87,1

88,2

72,9

73,6

989,6

1992-1993

93,2

135,1

115,4

99,4

75,1

63,9

79,3

77,6

92,7

84,5

92,2

74,8

1083,2

1993-1994

102,5

116,5

81,8

73,6

70,7

73,8

75,3

82,0

109,9

82,6

66,0

76,0

1010,7

1994-1995

84,8

103,8

94,2

74,0

69,1

56,0

59,8

74,5

87,0

85,4

82,6

74,7

945,9

1995-1996

94,6

115,2

112,7

82,9

71,6

74,7

76,2

71,2

80,9

88,4

79,4

81,5

1029,3

1996-1997

96,5

147,7

106,1

83,1

73,6

67,4

67,7

74,5

90,4

89,8

83,5

83,4

1063,7

1997-1998

115,1

126,4

95,8

81,6

62,6

57,1

63,3

74,4

90,1

70,7

84,1

74,8

996,0

1998-1999

91,3

120,0

92,4

68,2

68,8

62,8

73,4

65,6

82,9

82,7

80,0

58,9

947,0

1999-2000

88,2

116,0

75,6

84,8

67,0

57,5

63,7

57,9

0,0

101,0

85,8

62,2

859,7

2000-2001

73,7

85,3

92,1

72,9

66,4

62,1

71,2

61,2

85,0

90,9

80,6

82,7

924,1

2001-2002

90,8

130,9

127,0

98,2

75,3

66,7

65,2

73,0

90,0

87,6

99,9

94,2

1098,8

2002-2003

96,5

92,6

99,2

71,5

68,6

71,5

62,7

71,8

95,2

77,2

77,8

80,6

965,2

2003-2004

98,5

127,6

102,7

93,0

64,1

67,6

73,3

86,8

97,8

81,8

94,5

79,1

1066,8

2004-2005

88,3

130,3

116,2

90,4

70,7

49,1

70,9

78,0

87,2

87,8

75,4

72,1

1016,4

2005-2006

75,5

94,0

129,3

82,9

76,6

79,6

77,6

69,8

103,8

85,5

91,9

101,5

1068,0

HAUTEUR DES PLUIES A INONGO en mm

Années

Juillet

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Janv.

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Tot ann.

1968-1969

0,0

127,4

179,6

149,5

266,0

120,8

259,7

288,1

140,6

186,3

162,6

18,0

1898,6

1969-1970

92,9

84,2

200,7

148,1

339,9

194,6

221,9

227,9

104,1

152,3

213,6

20,5

2000,7

1970-1971

2,4

129,6

117,6

159,9

215,6

122,1

121,9

79,0

76,4

111,1

88,7

18,1

1242,4

1971-1972

60,7

72,5

483,8

79,8

223,1

152,1

115,8

252,1

139,2

122,6

148,0

14,7

1864,4

1972-1973

41,0

53,4

230,0

232,0

175,8

117,9

71,8

147,1

34,1

131,6

159,3

37,7

1431,7

1973-1974

114,0

54,9

103,4

195,9

155,2

252,7

123,9

59,1

156,7

135,3

135,4

11,8

1498,3

1974-1975

99,0

16,6

153,9

229,2

244,5

218,2

133,5

141,3

175,5

163,5

64,2

60,5

1699,9

1975-1976

44,3

113,5

228,5

160,0

208,6

129,5

158,5

179,3

53,8

190,0

174,3

106,7

1747,0

1976-1977

84,6

62,6

158,3

181,5

202,8

171,2

107,6

125,1

140,5

206,9

127,4

54,0

1622,5

1977-1978

16,6

169,2

152,1

379,2

183,4

93,7

123,0

100,4

95,9

123,8

136,9

87,4

1661,6

1978-1979

24,1

67,3

114,9

302,6

267,1

218,2

203,0

332,5

320,8

186,3

137,1

9,5

2183,4

1979-1980

92,9

129,1

130,1

148,5

185,7

220,2

69,0

180,0

77,5

173,2

190,3

31,0

1627,5

1980-1981

94,7

140,4

182,0

280,5

306,9

336,2

43,8

26,1

146,2

107,0

246,4

63,8

1974,0

1981-1982

128,5

55,6

333,2

241,6

368,7

301,9

121,0

84,6

257,9

254,3

138,5

93,3

2379,1

1982-1983

78,9

290,0

231,5

396,4

246,7

104,3

97,3

251,4

183,6

146,2

171,4

37,6

2235,3

1983-1984

64,6

129,2

130,0

238,2

426,1

155,3

66,9

237,0

163,0

165,2

151,5

47,0

1974,0

1984-1985

58,6

116,1

205,2

226,9

263,3

195,3

159,8

193,2

250,9

356,1

213,0

26,1

2264,5

1985-1986

26,8

107,4

382,2

167,8

258,0

225,4

197,7

144,3

193,0

190,1

155,1

69,1

2116,9

1986-1987

24,0

120,4

50,0

390,7

385,8

239,2

159,8

337,7

170,9

128,1

42,6

5,2

2054,4

1987-1988

34,6

206,9

236,7

180,4

252,3

164,5

140,7

242,5

155,2

127,1

92,6

146,0

1979,5

1988-1989

73,3

234,2

248,9

231,1

307,2

329,2

37,4

60,7

209,1

99,6

191,0

56,3

2078,0

1989-1990

34,3

73,9

262,0

271,9

293,5

235,2

297,8

92,6

281,7

168,5

151,5

47,0

2209,9

1990-1991

58,6

116,1

205,2

226,9

263,3

195,3

130,2

168,8

159,5

163,4

136,7

56,2

1880,2

1991-1992

56,2

107,3

186,1

214,4

246,4

190,3

126,9

164,4

155,4

159,2

133,2

54,8

1794,6

1992-1993

54,8

104,6

181,3

207,9

240,1

185,4

123,7

160,2

151,4

155,2

129,8

53,4

1747,8

1993-1994

53,4

101,9

176,7

202,6

233,9

180,6

120,5

169,5

147,5

151,2

126,4

52,0

1716,2

1994-1995

52,0

99,3

172,2

197,4

227,9

176,0

114,3

79,4

161,9

257,4

63,3

21,4

1622,5

1995-1996

27,2

151,8

144,2

291,3

208,8

133,0

99,4

243,6

264,7

153,3

133,7

114,8

1965,8

1996-1997

37,9

126,1

158,3

287,3

219,2

149,0

130,8

156,1

143,7

147,3

123,2

50,7

1729,6

1997-1998

50,7

96,8

167,7

192,3

222,1

171,5

118,2

392,5

382,1

195,2

93,1

42,8

2125,0

1998-1999

116,6

102,1

215,8

152,8

277,1

210,0

212,4

97,7

41,7

105,8

59,8

100,7

1692,5

1999-2000

132,3

155,3

177,2

311,2

303,2

297,7

88,7

163,3

160,3

237,8

214,8

228,1

2469,9

2000-2001

35,8

159,8

242,6

156,8

230,9

281,1

157,1

175,3

36,7

114,3

200,4

108,0

1898,8

2001-2002

87,3

2,9

142,8

204,7

125,7

196,3

105,9

210,5

222,9

273,9

95,4

28,1

1696,4

2002-2003

37,6

44,0

145,6

99,6

254,2

175,5

232,4

217,4

101,9

138,6

38,7

153,0

1638,5

2003-2004

2,6

39,4

155,4

127,7

247,8

184,1

72,3

80,5

106,4

196,7

115,7

32,1

1360,7

2004-2005

49,0

142,8

197,8

330,9

155,7

278,8

45,0

141,4

235,2

125,0

181,3

15,2

1898,1

EVAPORATION DE L'EAU A LA STATION D'INONGO

Années

Juillet

Août

Sept.

Octobre

Nov.

Déc.

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Tot. An

1955-1956

66,4

67,4

56,6

61,6

58,3

49,9

56,7

65,2

72,0

64,8

61,1

79,6

759,6

1956-1957

73,7

84,0

71,6

63,6

61,0

54,0

64,1

57,0

60,4

59,8

55,9

56,5

761,6

1957-1958

63,8

73,9

60,4

63,7

62,7

54,9

64,3

64,6

75,7

64,1

66,5

62,6

777,2

1958-1959

69,6

77,4

74,7

65,3

54,5

55,3

62,9

65,8

76,4

67,6

61,3

60,5

791,3

1959-1960

61,2

67,4

63,5

64,3

56,9

58,2

64,7

67,7

78,9

70,0

63,1

63,0

778,9

1960-1961

63,2

69,2

65,3

66,1

58,7

60,2

66,6

69,6

80,8

72,0

64,9

65,0

801,6

1961-1962

64,1

72,1

67,2

68,0

60,2

61,2

68,5

71,6

83,5

74,0

66,7

66,2

823,3

1962-1963

66,2

73,4

69,1

69,9

62,1

64,5

60,3

66,8

83,5

59,4

55,8

64,4

795,4

1963-1964

63,0

65,1

66,1

68,9

50,0

55,5

63,4

64,3

75,5

59,2

57,8

57,6

746,4

1964-1965

77,1

90,0

76,4

62,2

62,6

65,4

63,9

62,1

68,1

58,0

55,9

66,9

808,6

1965-1966

59,6

66,4

68,8

70,9

62,2

56,1

60,0

73,1

83,6

74,7

63,6

79,3

818,3

1966-1967

76,2

82,2

83,6

64,5

65,7

64,7

73,7

83,9

83,5

84,1

76,0

68,6

906,7

1967-1968

71,4

74,9

77,6

75,0

54,8

61,4

55,2

51,4

64,2

77,4

70,0

60,1

793,4

1968-1969

78,8

84,9

82,5

85,2

67,7

71,0

71,7

67,3

80,0

72,3

67,6

65,2

894,2

1969-1970

58,7

76,2

77,0

91,4

65,9

64,8

68,6

72,6

86,9

85,3

77,8

70,0

895,2

1970-1971

83,4

82,9

78,0

74,8

66,8

72,9

70,8

88,5

91,6

82,0

63,5

99,7

954,9

1971-1972

78,6

91,6

75,8

87,2

76,0

87,1

86,6

92,8

96,8

89,0

85,0

75,9

1022,4

1972-1973

64,4

95,5

96,5

77,1

78,1

87,0

89,4

95,1

135,9

90,6

79,8

68,8

1058,2

1973-1974

23,8

73,7

30,1

81,6

73,7

66,0

76,7

94,5

96,5

94,7

77,0

81,6

869,9

1974-1975

84,9

85,0

84,4

78,8

71,1

70,2

69,4

77,0

97,3

84,4

78,5

68,4

949,4

1975-1976

64,6

81,0

76,1

71,9

70,6

69,3

71,0

79,3

95,3

75,3

77,1

75,7

907,2

1976-1977

71,7

78,9

77,8

71,5

62,7

60,0

74,7

70,6

89,1

83,6

65,1

57,4

863,1

1977-1978

65,1

74,8

62,5

69,9

77,3

74,4

78,7

78,1

105,9

82,1

67,5

65,4

901,7

1978-1979

98,7

85,1

90,4

77,9

67,9

75,3

85,1

69,4

97,2

75,3

81,7

66,2

970,2

1979-1980

54,0

83,7

85,5

76,1

80,5

71,3

68,7

74,3

89,0

82,5

68,4

67,0

901,0

1980-1981

64,0

79,5

71,5

72,1

63,8

61,5

72,5

95,5

112,4

87,7

61,2

72,4

914,1

1981-1982

69,0

73,3

70,9

63,4

59,1

63,6

74,7

71,9

89,0

86,3

70,8

54,6

846,6

1982-1983

66,0

57,2

64,5

82,5

57,3

57,1

88,1

80,9

90,2

87,3

79,6

68,4

879,1

1983-1984

62,0

69,3

76,6

76,6

60,0

73,1

79,9

88,1

86,3

73,8

67,1

66,2

879,0

1984-1985

68,2

76,2

69,5

70,3

62,2

65,7

59,2

71,9

92,2

65,4

70,1

65,6

836,5

1985-1986

65,1

54,8

54,8

70,3

71,7

74,8

64,6

81,6

73,9

67,2

69,9

64,3

813,0

1986-1987

78,6

94,8

78,4

69,0

53,1

63,1

68,7

48,0

82,1

72,3

72,4

80,1

860,6

1987-1988

88,6

76,2

57,1

69,7

63,2

79,3

88,4

84,8

89,5

87,7

91,7

65,7

941,9

1988-1989

48,2

44,1

57,8

83,2

54,6

44,8

76,0

80,9

72,6

79,9

56,6

61,7

760,4

PRECIPITATIONS A LA STATION DE KIKWIT

Années

Juillet

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Janv.

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Totaux an

1968-1969

0,0

43,6

185,8

231,6

189,1

132,7

174,0

184,3

222,2

234,2

104,4

8,2

1710,1

1969-1970

2,5

106,0

73,3

153,8

238,7

177,8

203,0

185,1

195,8

170,0

37,0

17,6

1560,6

1970-1971

24,5

0,7

51,8

136,6

159,4

98,6

134,0

250,6

162,1

168,1

62,0

0,0

1248,4

1971-1972

61,7

90,8

234,8

211,3

236,3

136,6

231,8

263,3

198,4

176,9

110,8

11,2

1963,9

1972-1973

33,4

53,4

102,4

214,2

144,3

102,9

53,5

182,5

73,7

124,4

78,3

0,2

1163,2

1973-1974

0,0

52,2

46,9

258,9

167,5

202,8

117,1

147,6

130,7

136,7

66,0

5,5

1331,9

1974-1975

12,0

28,0

226,4

195,6

224,4

110,9

95,0

294,0

176,1

119,2

81,7

4,4

1567,7

1975-1976

15,0

18,6

177,3

209,9

180,4

164,7

242,0

145,6

147,6

254,6

29,8

13,7

1599,2

1976-1977

4,8

65,8

41,4

127,9

222,8

122,3

137,1

167,4

173,1

117,7

94,4

36,0

1310,7

1977-1978

0,2

84,8

130,8

223,3

128,6

84,7

12,0

60,4

46,6

70,5

36,0

0,0

877,9

1978-1979

0,0

27,0

53,8

111,8

93,0

63,4

71,6

57,2

68,9

109,0

67,2

0,0

722,9

1979-1980

0,0

14,7

115,8

65,9

89,0

82,8

76,6

47,0

113,9

57,7

64,0

0,0

727,4

1980-1981

16,9

26,2

111,8

100,0

77,2

154,1

154,1

57,9

81,9

137,4

30,1

0,0

947,6

1981-1982

0,0

15,7

94,4

129,8

115,1

100,5

152,1

23,3

79,5

93,1

78,9

0,5

882,9

1982-1983

0,0

30,3

95,5

154,9

155,0

145,7

138,1

33,9

105,8

70,8

31,2

8,8

970,0

1983-1984

0,2

5,0

39,2

143,7

68,3

52,8

103,0

84,8

71,1

90,1

46,0

4,0

708,2

1984-1985

29,2

51,8

122,8

58,8

179,4

67,9

239,6

235,7

58,4

294,4

100,5

0,0

1438,5

1985-1986

0,0

53,2

81,3

114,1

164,6

132,1

154,0

66,8

124,1

165,9

35,4

26,8

1118,3

1986-1987

9,2

44,1

138,0

325,2

209,8

326,8

141,4

92,6

96,0

125,2

32,2

0,2

1540,7

1987-1988

0,2

130,2

193,3

172,1

183,6

271,4

130,0

215,3

66,5

160,2

104,4

23,4

1650,6

1988-1989

0,0

54,8

152,6

139,0

281,0

181,2

238,2

161,9

153,2

138,2

59,8

4,7

1564,6

1989-1990

9,7

31,2

218,7

161,0

131,2

197,8

106,4

297,4

129,4

103,0

57,6

7,6

1451,0

1990-1991

5,4

25,0

91,8

177,8

115,6

207,0

139,8

140,4

125,5

137,9

69,2

9,5

1244,9

1991-1992

8,0

49,3

115,4

174,6

161,0

153,3

136,2

136,8

122,2

134,4

67,4

8,2

1266,8

1992-1993

7,9

48,1

112,5

166,4

161,7

149,4

132,7

133,3

119,1

130,9

65,7

8,2

1235,9

1993-1994

7,6

46,8

109,6

162,1

152,7

145,5

129,3

129,9

116,1

127,6

64,0

7,8

1199,0

1994-1995

7,4

45,6

106,9

158,0

148,8

141,8

126,0

126,5

113,1

124,3

62,4

7,6

1168,4

1995-1996

7,5

44,5

104,0

153,2

145,0

138,2

122,8

123,3

110,2

121,1

60,8

7,4

1138,0

1996-1997

7,0

43,3

101,4

150,0

141,3

134,6

119,6

120,1

107,4

118,0

59,2

8,5

1110,4

1997-1998

6,9

42,2

99,1

146,2

137,6

131,2

116,5

117,0

104,6

115,0

57,7

7,0

1081,0

1998-1999

6,7

41,1

96,2

142,4

134,1

127,8

140,7

70,5

277,6

257,4

76,0

0,0

1370,5

1999-2000

3,6

167,4

106,8

96,2

167,7

344,0

174,0

122,3

128,6

171,3

207,8

29,6

1719,3

2000-2001

0,0

122,4

171,6

279,4

300,3

72,9

164,2

51,8

68,4

110,1

106,0

10,0

1457,1

2001-2002

0,0

4,5

66,3

221,0

138,4

248,0

307,6

198,9

97,1

145,1

98,8

10,0

1535,7

2002-2003

20,0

84,5

197,3

311,0

254,9

223,9

109,6

241,2

201,2

96,8

39,8

8,4

1788,6

2003-2004

1,5

57,1

43,4

185,9

182,0

148,7

44,3

158,1

162,1

205,1

0,0

0,0

1188,2

2004-2005

1,2

42,0

157,7

185,3

120,3

214,5

208,8

201,9

198,4

113,5

79,2

9,5

1532,3

EVAPORATION DE L4EAU A LA STATION DE KIKWIT en mm

Années

Juillet

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Jan.

Fév.

Mars

Avril

Mai

Juin

Annuelle

1952-1953

144,2

98,9

82,9

76,2

50,4

64,8

53,4

49,0

57,0

50,9

55,2

104,2

887,1

1953-1954

91,9

114,5

90,4

70,5

56,4

54,2

56,1

62,0

66,2

48,1

48,1

96,9

855,3

1954-1955

92,3

107,4

88,0

67,7

62,2

53,3

58,3

54,6

105,4

56,1

102,3

91,8

939,4

1955-1956

94,9

100,0

71,1

59,4

51,1

55,2

48,1

71,6

58,5

52,7

54,9

92,8

810,3

1956-1957

92,9

112,5

98,2

64,7

46,5

44,5

48,3

49,8

49,2

58,8

80,5

88,6

834,5

1957-1958

94,0

108,2

85,6

73,1

59,9

52,9

70,3

63,0

77,8

61,6

76,4

90,5

913,3

1958-1959

101,1

158,1

125,1

78,1

69,2

70,7

65,7

74,7

70,8

37,7

74,5

87,1

1012,8

1959-1960

102,6

111,5

80,4

70,3

68,0

62,4

55,2

70,8

51,2

62,9

72,0

90,4

897,7

1960-1961

110,8

113,6

88,4

73,1

71,8

65,0

64,8

64,8

70,1

35,6

77,1

103,6

938,7

1961-1962

110,0

101,9

85,1

75,1

64,5

64,0

63,2

63,2

68,0

64,3

75,2

101,1

935,6

1962-1963

107,0

99,3

83,0

72,7

62,6

62,8

56,7

69,3

50,4

66,1

48,4

122,0

900,3

1963-1964

97,6

91,7

83,8

78,2

59,4

58,7

72,4

59,5

86,5

57,1

70,0

75,8

890,7

1964-1965

131,2

70,8

85,2

74,6

64,2

64,0

65,2

33,1

66,5

64,1

115,1

99,2

933,2

1965-1966

115,1

102,0

79,1

58,1

60,7

67,5

59,9

62,8

73,1

50,7

93,0

103,8

925,8

1966-1967

100,0

102,1

0,0

74,6

64,2

64,0

63,5

65,0

70,2

66,1

77,7

107,9

855,3

1967-1968

110,3

18,5

64,4

69,5

50,5

54,9

50,0

55,1

60,5

9,1

8,3

88,6

639,7

1968-1969

124,8

136,7

105,2

80,4

64,1

75,0

61,6

64,8

69,8

65,9

77,2

103,7

1029,2

1969-1970

109,7

101,8

87,5

74,6

64,2

64,0

60,1

63,1

68,0

64,2

75,2

101,1

933,5

1970-1971

106,9

99,2

85,1

72,5

62,4

62,3

72,3

67,1

75,0

65,1

79,5

135,6

983,0

1971-1972

83,2

78,8

76,4

72,8

62,7

60,6

74,7

73,1

73,0

69,8

72,7

96,5

894,3

1972-1973

117,4

110,5

90,0

73,7

59,9

102,9

6,8

72,3

79,5

74,6

51,5

101,5

940,6

1973-1974

106,8

96,4

90,8

68,6

58,6

49,9

53,4

62,4

63,0

70,1

76,9

96,3

893,2

1974-1975

108,6

126,9

82,8

72,4

58,9

52,3

65,0

64,8

69,8

66,0

67,8

103,8

939,1

1975-1976

109,8

101,9

87,5

74,6

64,2

64,2

58,7

65,0

68,1

61,2

115,5

118,1

988,8

1976-1977

124,2

111,6

73,2

73,2

95,0

81,1

91,8

77,8

99,7

100,7

77,7

103,9

1109,9

1977-1978

113,5

136,1

128,8

102,8

88,9

90,4

115,5

93,0

49,6

80,6

75,8

107,8

1182,8

1978-1979

96,0

105,7

87,5

74,6

64,2

64,2

65,0

65,0

69,8

66,0

77,5

103,8

939,3

1979-1980

109,8

101,9

85,0

72,4

62,3

62,2

63,2

63,0

67,9

64,1

75,3

100,9

928,0

1980-1981

106,8

99,1

82,5

70,2

60,4

60,2

61,5

61,3

61,1

62,3

73,2

98,1

896,7

1981-1982

103,8

96,3

80,0

68,0

58,6

58,4

64,9

74,4

80,7

84,6

63,8

91,6

925,1

1982-1983

148,6

99,1

77,7

66,0

56,8

56,5

67,8

62,5

105,2

108,7

88,4

74,4

1011,7

1983-1984

115,8

143,4

140,5

94,6

70,7

74,4

56,6

61,7

64,4

74,2

74,9

124,1

1095,3

1984-1985

97,7

94,8

75,4

91,2

62,7

61,9

80,0

61,7

88,1

67,2

84,1

122,9

987,7

1985-1986

63,7

97,6

94,6

67,5

63,3

71,7

75,9

87,5

74,1

61,8

125,8

132,2

1015,7

1986-1987

141,6

51,5

61,8

66,5

60,6

58,6

72,5

73,6

31,7

72,7

104,9

88,6

884,6

1987-1988

135,4

84,5

82,2

86,3

70,8

82,2

83,1

69,6

84,6

72,3

116,3

104,6

1071,9

1988-1989

95,6

110,8

97,8

95,8

75,6

77,7

87,7

70,7

61,0

117,3

102,7

196,2

1188,9

1989-1990

188,8

153,3

131,9

111,2

106,1

78,5

102,2

91,4

125,4

120,6

93,4

196,4

1499,2

1990-1991

158,2

121,2

121,7

115,1

112,9

92,0

101,0

69,5

70,2

73,5

110,7

107,7

1253,7

PLUIES EN ANNEES HYDROLOGIQUES A LA STATION DE KANANGA en mm

 
 
 
 
 

Années

Juillet

Août

Sept.

Octobre

Nov.

Déc.

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Totaux

1968-1969

11,8

18,7

74,6

228,7

439,7

143,2

246,1

157,6

301,1

239,6

304,5

0,0

2165,6

1969-1970

25,4

76,1

142,0

168,8

284,8

139,6

169,4

201,1

219,9

155,5

14,9

60,4

1657,9

1970-1971

4,8

189,6

117,5

109,8

201,5

170,2

119,3

147,2

239,9

238,2

7,2

2,0

1547,2

1971-1972

136,6

22,6

55,1

148,1

353,9

158,8

213,8

109,6

128,5

145,4

88,4

11,2

1572,0

1972-1973

0,0

32,2

98,7

171,9

244,5

142,3

111,5

135,8

315,8

100,9

91,8

0,0

1445,4

1973-1974

11,8

38,5

61,2

246,0

385,8

120,6

224,7

194,9

230,2

197,6

120,4

0,0

1831,7

1974-1975

37,9

20,0

187,6

146,3

182,3

150,7

172,9

180,0

212,9

204,8

108,4

95,6

1699,4

1975-1976

8,0

28,3

90,9

253,6

291,3

226,5

172,2

238,8

129,2

215,5

24,2

12,1

1690,6

1976-1977

32,0

52,8

119,0

260,3

299,0

213,7

100,5

80,9

221,6

222,2

37,1

4,0

1643,1

1977-1978

16,9

30,4

62,0

90,3

121,8

107,2

107,5

71,7

185,2

109,9

44,5

0,0

1556,3

1978-1979

17,3

30,1

64,1

92,3

125,0

110,1

110,5

75,8

280,6

112,3

43,3

3,2

1474,4

1979-1980

0,0

30,0

65,2

95,2

128,4

113,2

115,6

78,5

156,3

106,5

45,7

0,0

1515,4

1980-1981

0,0

40,0

67,1

97,2

131,8

116,1

125,6

77,8

245,6

115,2

43,2

8,2

1559,9

1981-1982

0,0

31,5

69,2

100,2

135,5

119,2

119,6

79,9

285,2

103,6

46,9

0,0

1514,1

1982-1983

14,0

32,0

70,7

103,2

139,1

122,4

118,4

82,1

305,6

118,4

41,0

0,0

1469,5

1983-1984

0,0

45,2

72,6

106,2

142,9

125,8

135,2

84,2

65,2

101,2

48,9

0,0

1426,3

1984-1985

0,0

54,0

74,5

108,8

146,7

129,2

145,2

86,6

114,2

121,6

40,0

0,0

1518,3

1985-1986

17,0

35,0

77,1

111,8

150,7

104,3

1146,2

89,6

232,2

98,3

49,5

11,1

1469,3

1986-1987

0,0

41,1

78,6

114,8

154,8

101,6

182,1

104,2

165,5

124,6

38,9

0,0

1574,3

1987-1988

0,0

43,0

80,8

117,9

159,1

98,9

122,2

123,2

186,2

95,7

50,8

0,0

1518,1

1988-1989

25,0

34,0

82,3

121,1

163,3

96,3

173,2

100,2

179,6

128,6

37,1

0,0

1463,9

1989-1990

0,0

44,4

85,2

124,3

167,7

93,8

117,8

89,6

197,8

93,2

52,2

10,2

1581,0

1990-1991

0,0

0,0

87,5

127,7

172,2

91,3

181,2

97,4

175,9

131,8

36,9

0,0

1517,7

1991-1992

32,0

38,0

89,8

131,2

176,9

88,9

185,9

120,2

168,7

90,7

53,6

0,0

1583,7

1992-1993

0,0

54,0

92,3

134,7

181,6

86,6

190,9

109,8

184,5

135,3

35,9

9,8

1514,9

1993-1994

20,2

36,0

95,2

138,3

186,6

84,3

196,5

115,6

189,5

88,3

55,1

0,0

1587,0

1994-1995

0,0

46,0

98,3

142,1

191,6

82,1

201,5

114,6

190,2

86,5

35,1

0,0

1511,4

1995-1996

324,0

64,2

121,2

218,4

230,1

214,4

202,8

93,4

300,5

256,6

28,6

5,0

2059,2

1996-1997

0,0

52,4

109,6

317,4

219,7

132,2

77,8

133,2

273,3

268,7

42,4

20,4

1647,1

1997-1998

0,0

82,4

188,6

177,2

146,2

302,4

261,0

155,0

113,7

123,8

16,6

0,6

1567,5

1998-1999

3,0

46,6

201,4

61,6

167,3

191,8

150,1

88,4

197,0

159,6

84,8

0,0

1351,6

1999-2000

28,2

122,4

94,0

214,7

278,7

98,3

158,9

195,2

117,6

103,2

151,6

140,6

1703,4

2000-2001

0,0

67,0

201,8

131,6

217,2

141,0

209,0

124,3

111,6

15,2

0,0

3,6

1222,3

2001-2002

0,0

0,0

38,2

34,4

56,6

93,4

301,8

129,2

245,0

65,7

40,8

0,0

1005,1

2002-2003

0,0

54,4

119,4

144,4

179,1

146,7

459,8

112,9

168,5

135,3

45,9

0,0

1566,4

2003-2004

0,0

61,2

131,8

162,5

164,5

130,9

218,1

107,9

168,5

135,3

41,3

0,0

1322,0

2004-2005

0,0

55,1

134,3

146,2

162,8

120,0

408,6

67,7

185,8

198,0

45,5

6,8

1530,8

EVAPORATION DE L'EAU A LA STATION DE KANANGA en mm

Années

Juillet

Août

Sept.

Octobre

Nov.

Déc.

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Annuelle

1952-1953

144,9

117,9

128,8

180,6

102,1

103,0

92,5

101,2

106,3

105,0

135,6

221,2

1539,1

1953-1954

181,1

145,0

128,2

126,8

98,1

86,6

104,6

103,2

97,3

97,7

102,3

190,7

1461,6

1954-1955

133,7

147,8

125,7

125,8

98,5

84,7

111,7

121,8

110,6

123,8

212,2

242,6

1638,9

1955-1956

129,6

134,1

79,5

117,2

100,9

75,4

92,2

95,9

97,9

111,8

205,1

324,6

1564,2

1956-1957

229,4

194,4

193,4

184,2

121,1

128,5

125,8

131,0

151,8

140,9

194,9

172,0

1967,4

1957-1958

170,5

106,1

122,9

87,1

86,0

76,4

99,8

94,5

110,3

125,7

213,8

179,7

1472,8

1958-1959

172,5

155,2

98,9

97,4

85,8

76,1

91,2

89,5

102,3

102,9

153,0

186,9

1411,7

1959-1960

149,9

122,8

111,2

110,2

89,9

92,1

88,6

87,2

100,3

100,2

149,6

182,3

1384,3

1960-1961

146,2

119,9

108,5

107,5

87,5

79,9

86,4

87,1

97,9

98,0

145,6

177,6

1342,1

1961-1962

142,6

116,9

105,6

105,2

85,2

77,9

84,3

83,0

95,5

95,6

142,1

173,6

1307,5

1962-1963

139,2

114,1

103,3

102,6

83,1

76,0

82,2

81,0

93,2

93,3

138,6

169,1

1275,7

1963-1964

135,2

111,3

100,8

100,1

81,1

74,2

89,6

68,5

126,2

105,6

139,4

222,8

1354,8

1964-1965

116,1

142,5

118,6

107,1

93,0

82,6

81,6

91,3

86,7

69,7

170,3

128,0

1287,5

1965-1966

215,3

127,0

115,0

118,0

90,0

85,0

97,0

93,0

110,0

90,9

236,6

191,8

1569,6

1966-1967

172,5

146,9

96,5

78,9

62,2

71,0

84,5

87,3

79,5

76,1

156,0

218,2

1329,6

1967-1968

175,5

183,5

86,4

109,1

70,4

75,4

70,7

52,0

107,1

106,8

158,1

193,2

1388,2

1968-1969

155,0

123,0

65,3

87,7

74,3

76,2

79,0

83,2

81,5

86,1

153,0

150,1

1214,4

1969-1970

166,1

123,6

108,7

90,8

75,0

77,0

80,2

79,0

91,1

91,0

135,2

165,2

1282,9

1970-1971

132,5

108,6

98,3

97,6

79,1

72,4

78,3

77,1

88,7

88,8

131,9

161,2

1214,5

1971-1972

129,2

105,9

95,9

95,3

77,2

70,6

75,2

85,2

122,0

98,3

202,5

301,8

1459,1

1972-1973

93,6

76,2

94,8

105,9

78,2

47,2

93,5

74,3

124,9

107,3

142,4

157,6

1195,9

1973-1974

189,6

174,0

47,0

115,0

87,0

82,0

76,4

75,2

86,5

86,6

128,7

157,2

1305,2

1974-1975

126,1

103,4

93,6

92,9

75,3

68,9

74,5

74,1

84,4

84,5

125,6

153,4

1156,7

1975-1976

123,0

100,8

91,3

90,7

73,5

67,2

72,7

71,6

82,3

82,5

122,5

147,7

1125,8

1976-1977

120,0

98,4

89,1

88,5

71,7

65,6

103,7

97,3

178,5

97,3

178,5

216,5

1405,1

1977-1978

150,4

114,9

137,0

116,8

93,5

106,6

96,1

92,2

88,2

77,3

147,3

159,1

1379,4

1978-1979

133,8

115,2

116,6

110,2

97,4

98,3

93,1

96,0

94,5

86,2

147,3

159,0

1347,6

1979-1980

129,1

118,4

118,6

107,0

97,4

98,3

79,5

94,8

117,3

170,9

153,1

269,1

1553,5

1980-1981

235,3

167,2

173,5

155,4

128,5

110,3

126,1

121,1

148,4

122,5

124,8

183,4

1796,5

1981-1982

217,7

172,2

136,6

135,3

97,0

79,2

98,0

67,7

96,8

110,7

150,0

169,7

1530,9

1982-1983

154,8

130,0

120,8

112,9

109,9

95,3

93,2

95,5

104,0

126,0

122,8

110,3

1375,5

1983-1984

151,4

103,7

109,1

95,2

94,6

90,6

99,9

112,6

124,5

123,9

153,8

127,8

1387,1

1984-1985

87,3

97,8

152,9

143,6

131,4

96,5

87,3

110,1

131,6

151,9

184,2

203,1

1577,7

1985-1986

146,2

119,0

111,3

100,0

84,0

77,0

93,8

88,9

28,1

106,8

148,8

130,6

1234,5

1986-1987

103,2

62,3

108,0

104,7

99,7

94,4

104,1

127,9

103,7

106,8

155,0

206,4

1376,2

1987-1988

173,1

146,9

132,3

108,7

94,9

103,3

102,2

102,4

123,1

113,3

156,0

259,9

1616,1

1988-1989

189,5

151,0

143,4

127,2

105,0

74,2

93,2

111,9

118,7

110,3

189,3

187,3

1601,0

1989-1990

130,3

115,0

116,3

133,0

82,0

71,8

105,6

86,2

96,5

123,8

171,3

222,4

1454,2

1990-1991

181,0

111,3

148,3

137,5

119,3

105,1

116,3

97,2

120,0

126,2

144,6

218,3

1625,1

ANNEXE 4 : FONCTION FACTORIELLE D'EULERT(x)

X

(x)

X

(x)

X

(x)

X

(x)

1.00

1,00000

1,25

0,90640

1.50

0,88623

1.75

0,91906

01

0,99433

26

0,90440

51

0,88659

76

0,92137

02

0,98840

27

0,90250

52

0,88704

77

0,92376

03

0,98355

28

0,90072

53

0,88757

78

0,92623

04

0,97744

29

0,89904

54

0,88818

79

0,92877

1.05

0,97350

1.30

0,89747

1.55

0,88887

1.80

0,93138

06

0,96874

31

0,89600

56

0,88964

81

0,93408

07

0,96415

32

0,89464

57

0,89049

82

0,93685

08

0,95973

33

0,89338

58

0,89142

83

0,93869

09

0,95546

34

0,89222

59

0,89243

84

0,94261

1.10

0,95135

1.35

0,89115

1.60

0,89352

1.85

0,94561

11

0,94740

36

0,89018

61

0,89468

86

0,94869

12

0,94359

37

0,88931

62

0,89592

87

0,95184

13

0,93993

38

0,88854

63

0,89724

88

0,95507

14

0,93642

39

0,88785

64

0,89864

89

0,95838

1.15

0,93304

1.40

0,88726

1.65

0,90012

1.90

0,96177

16

0,92930

41

0,88676

66

0,90167

91

0,96523

17

0,92670

42

0,88636

67

0,90330

92

0,96877

18

0,92373

43

0,88604

68

0,90500

93

0,97240

19

0,92089

44

0,88581

69

0,90678

94

0,97610

1.20

0,91817

1.45

0,88566

1.70

0,90864

1.95

0,97988

21

0,91558

46

0,88560

71

0,91057

96

0,98374

22

0,91311

47

0,88563

72

0,91258

97

0,98393

23

0,91075

48

0,88575

73

0,91467

98

0,99318

24

0,90852

49

0,88595

74

0,91683

99

0,99581

1.25

0,90640

1 .50

0,88623

1.75

0,91906

2.00

1,00000

ANNEXE 5 : QUESTIONNAIRE D'ENQUËTE

1. Identification de l'enquêté.

- Nom :..................................... Post-nom :.............................. 

- Sexe :.............. - Age :...........

- Catégorie socioprofessionnelle :..........................................

2. Quid de l'hydrologie

2. 1. Est-ce que les pluies ont changé ? Oui Non

- Si oui, comment ?

2.2. Est-ce que la saison de pluies a changé ? Oui Non

- Si oui, comment ?

2.3. Pendant la saison des pluies, les pluies reviennent-elles sous forme d'orage où pluies normales ? Oui Non

- Si l'orage arrive, cause -t-il des dégâts matériels ? Oui Non

- Cela peut arriver combien de fois pendant la saison ? .............

2. 4. Est-ce que la saison sèche a changé ? Oui Non

- Si oui, comment ?

2.5. Comment se comporte la rivière Kasaï pendant la période de crue et d'étiage?

2.6. Connaissez-vous les sources d'eau qui ont tari ? Oui Non

- Si oui, citez quelques unes que vous connaissez :

2.7. Connaissez-vous des problèmes d'inondation ? Oui Non

- Si oui, s'agit-il des inondations par les cours d'eau en débordement ou des inondations dues aux eaux des pluies ?

3. Quid de la végétation

3.1. Connaissez-vous l'importance de la forêt ? Oui Non

- Si oui, que savez-vous ?

3.2. Connaissez-vous les causes de la disparution de la grande forêt sur la rive droite de la rivière Kasaï ?

3.3. A quoi attribuez-vous cela ?

4. Quid de l'agriculture

4.1. Exercez-vous une activité agricole ? Oui Non

- Si oui, depuis combien d'année ? ...........

4.2. Pouvez-vous comparez le rendement obtenu des années ............ et celui des années récentes ?

4.3. Si baisse, il y a, à quoi attribuez-vous cela ?

4.4. Que fautes-vous pour améliorer le rendement ?






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