WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Incidences de la crise financière internationale dans le secteur minier congolais

( Télécharger le fichier original )
par Anthony Lavu Gere-Tula
Université pédagogique Nationale (UPN) - License 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.1.2.3. Capitalisme financier

La mutation du capitalisme organisationnel au capitalisme financier se réalise, selon FREITAG, sur le plan d'un déplacement de l'exercice du contrôle de l'entreprise.

A. Crise du fordisme aux Etats unis

Comme le souligne M AGLIETTA, l'ouverture financière est le résultat de la conjonction de la crise du fordisme et de l'amplification de l'intégration économique. La crise du fordisme provient essentiellement de l'épuisement de l'augmentation de la productivité aux États-Unis. La baisse de la rentabilité des entreprises, l'inflation, la rigidité des structures industrielles et la compétition internationale (en particulier du Japon et de l'Allemagne) forcèrent le Président de la Réserve fédérale à effectuer un changement important dans la politique monétaire américaine.

L'augmentation volontaire et ininterrompue (1979-82) du taux d'intérêt obtenue par une politique de restriction du crédit a provoqué non seulement une récession économique mais elle entraîna également une transformation fondamentale de l'économie américaine.

B. Développement de l'épargne institutionnelle et de la finance mondiale18(*)

Le déploiement de la finance nécessita d'importantes modifications législatives et de nouveaux acteurs financiers pour briser la structure productive instituée avec le compromis fordiste. En effet, le Crash de 1929 et la dépression des années "30 avaient forcé les législateurs à encadrer sévèrement l'activité financière nationale.

Or, le compromis fordiste joint à la vitalité de l'économie américaine de la belle époque enrichit considérablement les caisses de retraite et le niveau général de l'épargne privée. Ces fonds de placement qui n'avaient pas été légiférés sous le New Deal se transformèrent, par leur ampleur croissante, en puissants centres financiers libres de toute réglementation gouvernementale. La croissance rapide de ces institutions entrait directement en concurrence avec l'un des piliers de la stabilité de l'investissement industriel : les banques.

Ces dernières coincées dans leurs activités de financement traditionnelles, n'arrivaient plus à faire compétition à ces fonds qui offraient des taux de rendement de loin supérieurs à ceux offerts par les dépôts bancaires. Elles effectuèrent d'énormes pressions sur le gouvernement américain pour modifier le cadre législatif afin de faciliter leur intégration sur ces marchés prometteurs, ce qu'elles ont pu obtenir. Les banques et les institutions de placement participèrent de ce fait au déploiement mondial de la finance et à l'accumulation de titres financiers sur les marchés boursiers internationaux. Favorisées par le contexte d'après-guerre, les entreprises américaines pouvaient non seulement se réorganiser partout dans le monde, mais leurs intérêts se « dénationalisèrent ».

La concentration des titres au sein de ces institutions financières permit le déploiement d'un marché financier autonome hors du contrôle des cadres salariés de l'organisation capitaliste. Contrairement au capitalisme organisationnel dont La stabilité de l'accumulation à long terme était son objectif celui-ci insiste sur la maximisation des gains en capitaux.

* 18 VINET J F, Op.cit, p.14

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon