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La taudification de la commune de Lingwala : causes, conséquences et perceptive de rénovation en quartier durable

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par Jean Pierre BWAZU DUNGIA
Institut supérieur d'architecture et d'urbanisme(I.S.A.U):Kinshasa/RDC - Licence 2012
  

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IV.2.2 DÉSÉQUILIBRE SUR LES MARCHÉS DU FONCIER ET DIFFERENTS CONFLITS FONCIERS

Les conflits fonciers opposent soit de tierces personnes, soit des particuliers contre les services étatiques des affaires foncières. Les conflits défrayant la chronique dans la juridiction du secteur foncier dans la ville sont légion.

Face à la prédation contre laquelle ils ne peuvent sortir exemptés d'aucun risque fallacieux, beaucoup de propriétaires se sont décidés de vendre et autoriser le lotissement de leurs terres. Certains, par contre, se sont résolus de conserver la propriété parcellaire de leur concession, en la valorisant. Malheureusement, les autorités urbaines n'avaient ni les moyens, ni la volonté de les viabiliser.43(*)

IV.2.3 CRISE DE L'HABITAT, DU LOGEMENT ET LA CONCENTRATION À PROXIMITÉ DE LA COMMUNE DE LINGWALA DE SERVICES SOCIAUX DE BASE ET DE SERVICES ADMINISTRATIFS

Le prix du logement est fonction de l'emplacement de la commune qui est proche du centre-ville. En effet, aujourd'hui, un appartement de 300m² se vend dans la fourchette comprise entre 75.000 et 150.000 $ et dans les quartiers nés par de l'auto-construction, les prix des parcelles sont fonction de la nature des logements qu'ils soient faits de briques adobes ou en ciment; les parcelles de 500 m² sont évaluées à 100.000$ pour celles en briques de ciment et moins de 80.000 $ (Lelo Nzuzi, 2008), pour les briques adobes, mais ne descendant pas à moins de 50.000$. Cela s'explique notamment par le coût élevé du ciment.

La commune de Lingwala qui est située à proximité du centre-ville bénéficie d'une forte spéculation, eu égard à l'attraction créée par le marché central. Le prix du logement est parfois supérieur à ceux des cités résidentielles de la Gombe, dont les prix sont élevés aujourd'hui et se négocient à prix de l'or. La spéculation créée fait qu'une parcelle proche du marché central, de près de 400 m², se vend à près de 130.000 $ (Lelo Nzuzi, op.cit), pour faire office d'un grand centre commercial, afin de faire profit à l'acheteur, quel que soit la nature du bâtiment à acheter.

Après une dernière action d'aménagement de son espace en 1950, Kinshasa n'a plus connu une nouvelle politique sur l'habitat et laisse donc se développer une politique de l'auto construction. Cette politique a des conséquences néfastes sur la capacité de ses habitants de se trouver un logement décent, selon leurs moyens. De ce qui précède, les pauvres et les moins nantis sont donc contraints à la location de leur logement, faute certainement d'une politique concrète de logement. Des études montrent, déjà à la fin des années 70, le début d'une crise annoncée du logement. Partant sur le même ordre d'idées, la Caisse Nationale d'Epargne et des Crédits Immobiliers (CNECI) avaient estimé un déficit cumulé de l'ordre de 162 577 logements entre 1979 et 198544(*).

Des statiques évaluent aujourd'hui à 54% de locataires et d'autres les évaluent également à 64,7% à Kinshasa. Quand l'on considère la répartition de la population selon l'occupation du sol du logement dans la ville, MICS 2 évalue à 48,6% de locataires45(*).

Au regard de ce qui précède, il devient de plus en plus difficile de se procurer une maison de location à Lingwala. Profitant de cette situation, certains bailleurs dont les maisons jouissent de la rente de localisation en font objet d'enjeux de spéculation, profitant des faveurs de la loi du marché, c'est-à-dire de la loi de l'offre et de la demande. Ils font monter les prix de location, tout en se joignant aux commissionnaires qui bénéficient de pourcentages issus de la garantie locative.

Si aujourd'hui, le logement semble être difficile à acquérir, il faut compter sur la contribution malencontreuse de ces « commissionnaires » qui spéculent et font de ce commerce qui, du reste, très lucratif, font du coût de l'accès au logement un véritablement parcours de combattant. Consécutivement à cette spéculation sans scrupule, il s'observe un accroissement galopant de la demande de construction vers la périphérie. Loin de se douter des conséquences, les plus démunis vont squatter là où ils le peuvent, soit dans des bâtiments publics, soit dans des maisons inachevées.

Aujourd'hui, la commune de Lingwala connaît une forte attraction de la part des populations environnantes, et toutes veulent soit s'acheter ou louer un logement. Suite à toutes ces demandes, le prix du logement dans la commune ne fait que grimper et fait face à une forte spéculation. Les critères de détermination des prix sont fonctions de la distance par rapport au centre-ville.

Comme on le voit, la logique voudrait que les masses laborieuses pauvres aillent s'installer là où la spéculation foncière et immobilière est faible.

* 43LELO NZUZI et TSHIMANGA MBUYI Claudine, 2004, Pauvreté Urbaine à Kinshasa, Edition Cordaid. P.82

* 44 LELO NZUZI et TSHIMANGA MBUYI Claudine, Idem

* 45 LELO NZUZI et TSHIMANGA MBUYI Claudine, Ibidem

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