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Facteurs de risque de la malnutrion protéino-energétique chez les enfants de moins de cinq ans dans la zone de santé de Kisenso

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par Jean Paul TSHIABELA NYIME
Institut Superieur des Techniques Medicales de Kinshasa - Licence en Santé Communautaire 2010
  

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EPIGRAPHE

« La faim et la malnutrition sont inacceptables dans un monde qui dispose à la fois des connaissances et des ressources voulues pour mettre fin à cette catastrophe humaine ».

FAO et OMS, (1992).

DEDICACE

En mémoire de ma mère Angélique Mushiya dont Dieu n'a pas permis de voir ce jour pour tout ce que tu a fait pour moi afin que je devienne ce que je suis aujourd'hui, que ton âme repose en paix ;

A mon père Justin Nyime dont l'affection et le soutien indéfectible ont constitué le socle de ma réussite ;

A vous révérend père Donatien Tshidibi pour l'affection, le soutien moral et financier durant notre parcours académique, puisse Dieu vous bénir richement;

A ma très chère tendre épouse Françoise Mbembe pour la confiance que vous avez placé en moi ;

A mes enfants bien aimés : Angel Mushiya, Suzanne Kama, Ruth Dimueshe, Roland Bengua et Merveille Bambi, vous avez été sacrifiés durant toute cette période d'études, soyez consolé par ce travail qui est pour vous le modèle à suivre ;

A mes frères et soeurs, cousins et cousines.

TSHIABELA NYIME Jean Paul

REMERCIEMENTS

Toute oeuvre humaine, si modeste soit elle, mérite d'être considérée comme le fruit et l'épanouissement des collaborations proches et lointaines.

Cette référence qui nous permet d'être en contact avec le grand public n'aurait pas vu le jour sans le précieux concours scientifique, financier et spirituel des uns et des autres.

Ainsi, nous serons moins reconnaissant si nous n'aurions pas une pensée de gratitude à toutes ces personnes.

Notamment à :

· Mon Dieu, tout puissant, qui a guidé mes pas depuis la naissance jusqu'à ce jour ;

· Tout le corps académique et scientifique de l'ISTM Kinshasa pour avoir consenti tant de sacrifices à notre formation ,la richesse de leurs enseignements a permis d'élargir notre vision du monde dans les différents domaines ;

· Professeur Katako Mulangwa Joseph Pierre qui, malgré ses très lourdes responsabilités, a accepté de prendre la direction de ce travail avec beaucoup d'attention et rigueur scientifique qui nous a été d'un grand support ;

· Monsieur Mack Mpingiyabo, pour ses conseils vraiment indispensables dans la confection de ce travail et son énorme contribution à l'analyse des données ;

· Tous les professeurs : Okenge Léon, Mutumbi, Payanzo, Omanyondo Ohambe, Amuli Jiwe et tous les chefs de travaux et assistants, pour les enseignements théoriques et pratiques qu'ils nous ont assurés au cours de notre formation ;

· Maman Martine pour votre hospitalité, Magalie Ovungu, Marie Kampilu pour votre soutien durant ce parcours académique;

· Mes amis et connaissances : Franck Manshimba, Irwin Mbokoso, frère Simon, Cédric, Vicky Tshiandiya ;

· Papa Donatien Meyi, Oncle Jackson Nyime, Tantine Bernadette, Pasteur Sem Ciabela pour toutes vos prières à notre égard;

· Tous nos collègues et compagnons de formation : Théo Ilunga, Gaby Kingunza, Kisondji Guise, Sylvie Serubungo, Antho Mujangi, Annie Ntumba, Wivine Bimpe, Chérubin Sangi, qu'ils trouvent aussi leurs comptes pour les moments de joie et de difficultés que nous avons vécus ensemble ;

· Nous ne saurions pas terminer sans exprimer notre profonde gratitude à Dr Luc Lukwangomo MCZ de la ZS de Kisenso et son équipe pour leur concours à la récolte de données de ce travail ;

· Tous ceux qui n'ont pas été cités et qui ont apporté une pierre à cet édifice car toute oeuvre humaine ne manque pas d'imperfection, nous leurs remercions ;

A toutes et tous nous disons : Merci.

TSHIABELA NYIME Jean Paul

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONSAME: Allaitement maternel exclusifBCG : Bacille de Calmette et Guérin

BDK : Bundu dia kongo

BAD : Banque Africaine pour le développement

BERPS : Bureau d'études et des recherches pour la promotion de la santé

COGE : Comité de gestionCODEV : Comité de développement

CPS : Consultation préscolaireCS : Centre de santé

Cm : Centimètre

ECV : Enfant Complètement vacciné

ddl : degré de liberté

DTC-Hep B-Hib : vaccin contre la diphtérie, tétanos, coqueluche et Hépatite B-Haemophylus Influenzae type b

ECZ : Équipe cadre de la zone de santéFAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture

f : fréquence

kg : kilogramme

IC : Intervalle de confiance

IRD : Institut français de recherches pour le développementKm² : Kilomètre carréMed: MédianeMPC : Malnutrition protéino-caloriqueMPE : Malnutrition protéino-énergétiqueMSF : Médecins sans frontière

NCHS: National center for health statistics

n: Taille de l'échantillon

OR : Odds ratio

OMS : Organisation mondiale de la santéOMD : Objectifs du millénaire pour le développement

ONU : Organisation des Nations Unies

OCHA: United Nations Office for the Coordination of humanitariam Affairs

p: Degré de significationPAM : Programme alimentaire mondialPCA : Paquet complémentaire d'activitésPCIME : Prise en charge intégrée des maladies de l'enfantPEC : Prise en chargePEV : Programme élargi de vaccinationP F: Planification familialePMA : Paquet minimum d'activitésPRONANUT : Programme National de nutrition

RTH: Road-to-healthSIDA: Syndrome d'immuno- déficience acquise

SMI: Santé maternelle et infantileUnicef: Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

VAD : Visite à domicileVAR : Vaccin anti rougeoleux

VAA : Vaccin anti Amarile

VIH: Virus de l'immunodéficience humaine

X² : khi carré

ZS : Zone de santé

< : Inferieur

> : Supérieur

= : Inferieur ou égale

= : Supérieur ou égale

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS v

TABLE DES MATIERES vii

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. HYPOTHESES 6

3. OBJECTIFS 7

3.1. Objectif général 7

3.2. Objectifs spécifiques 7

4. JUSTIFICATION ET INTERET DE L'ETUDE 7

5. METHODOLOGIE 8

6. DELIMITATION DU SUJET 9

7. DIVISION DU TRAVAIL 9

CHAPITRE I. RECENSION DES ECRITS 10

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS 10

1.1.1. Facteurs de risque : 10

1.1.2. Malnutrition : 10

1.1.3. Malnutrition protéino-énergétique : 11

1.1.4. Enfant 11

1.1.5. Enfant de moins de cinq ans : 11

1.2. GENERALITES SUR LA MALNUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE 11

1.2.1. Causes 12

1.2.2. Formes cliniques 12

1.2.3. Indices anthropométriques 13

1.2.4. Interaction malnutrition-infection 15

1.2.5. Lutte contre la MPE 16

1.3. PRINCIPAUX RESULTATS DE QUELQUES ETUDES SUR LA MPE 20

1.4. FACTEURS DE RISQUE 22

1.4.1. Facteurs liés aux enfants 22

1.4.2. Facteurs liés aux parents des enfants 24

1.5. CADRE CONCEPTUEL 28

Facteurs sanitaires 29

Facteurs démographiques 29

Malnutrition protéino-énergétique 29

Facteurs socioéconomiques et culturels 29

CHAPITRE II. METHODOLOGIE 30

2.1. MATERIEL 30

2.1.1. Site d'Etude: 30

2.1.2. Population d'Étude 33

2.1.3. Echantillon 33

2.2. METHODES 35

2.2.1. Type d'Etude 35

2.2.2. Méthode de Recherche 35

2.2.3. Collecte des données 35

2.2.4. Traitement et Analyse des données 39

2.2.5. Considérations Ethiques 40

2.2.6. Limites de l'Etude 40

2.2.7. Difficultés rencontrées 41

CHAPITRE III. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 42

3.1. PRESENTATION DES RESULTATS 42

3. 2. DISCUSSION 57

CO NCLUSION 64

SUGGESTIONS ET RECOMMANDANTIONS 66

BIBLIOGRAPHIE 67

ANNEXES 71

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

La malnutrition des enfants est un problème préoccupant de santé publique dans le monde qui touche les pays en développement, et a d'importantes conséquences en termes de retard de développement physique et cognitif, et d'augmentation des risques d'infection et de mortalité. Elle regroupe les affections par carence et aussi celles par excès alimentaires, (OMS, 2001).

Le Rapport 2005 des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) des Nations unies confirme que cette affection serait à l'origine de plus de la moitié des décès d'enfants de moins de cinq ans dans le monde.

La sous-alimentation affecte quelques 800 millions de personnes dans le monde, tandis que l'obésité affecte plus de 300 millions de personnes. Selon MSF, en moyenne en 2009, un enfant est mort de malnutrition toute les 6 secondes (soit plus de 5 millions sur l'année), (WIKIPEDIA, 2010).

La malnutrition affecte tous les groupes d'âge, mais elle est particulièrement fréquente chez les pauvres et ceux qui ont un accès insuffisant à l'eau propre et à un assainissement de bonne qualité et sont privés d'éducation sanitaire. Plus de 70% des enfants souffrant de malnutrition protéino-énergétique vivent en Asie, 26% vivent en Afrique et 4% en Amérique latine et dans les Caraïbes, (OMS, 2000).

En 2008, le rapport de la FAO, indique que la grande majorité de la population sous-alimentée du monde vit dans des pays en développement où se trouvaient 832 millions de personnes souffrant chroniquement de la faim en 2003-05. Sept pays rassemblent, à eux seuls, 65 pour cent de ces personnes: l'Inde, la Chine, la République démocratique du Congo, le Bangladesh, l'Indonésie, le Pakistan et l'Éthiopie.

Au jour d'aujourd'hui, le tableau reste sombre, surtout dans les pays en développement. Le rapport 2005 de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), affirmait que : «Chaque année, près de 11 millions d'enfants meurent avant d'avoir atteint leur cinquième anniversaire. La quasi-totalité de ces décès intervient dans des pays en développement, trois quarts d'entre eux en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, les deux régions qui affichent également les taux les plus élevés de faim et de malnutrition.

Chaque année, les estimations portent à 24 millions le nombre de bébés ayant une insuffisance pondérale à la naissance (IPN) ce qui veut dire moins de 2,5 kg. Quatre-vingt-quinze pourcent des ces naissances ont lieu dans les pays en développement (FAO, 2007).

Dans les pays en développement, 146 millions d'enfants de moins de cinq ans ont un poids insuffisant, inférieur à la normale, soit un enfant sur quatre. Soixante millions d'enfants de moins de cinq ans souffrent d'émaciation (près d'un enfant sur dix), (MSF, 2010).

Selon de récentes estimations, la malnutrition (mesurée d'après les paramètres anthropométriques) serait associée a` 50% environ des décès chez l'enfant, (OMS, 2001).

L'association des maladies transmissibles et de la malnutrition constitue aujourd'hui un problème de santé publique le plus rependu dans le monde. Les nourrissons et les enfants sont les premiers touchés, parmi ce groupe on estime à 13 millions par an le nombre de décès dans les pays en développement et on considère que plus de la moitié de la mortalité infantile infectieuse dans ces pays est due aux effets de potentialisation de la malnutrition, (OMS, 2000).

Cette relation est synergique, la malnutrition affaiblit les défenses naturelles, ce qui accroit la sensibilité aux infections, le nombre et la durée des épisodes, et la sévérité des maladies. De même, les infections peuvent aggraver ou précipiter la malnutrition par la perte de l'appétit et des apports, la malabsorption, la perte des nutriments ou l'augmentation des besoins métaboliques, (OMS, 2005).

La malnutrition protéino-énergétique autant que les carences en micronutriments accroissent, à leur niveau, la morbidité et la mortalité des maladies transmissibles, notamment chez le nourrisson et l'enfant, (OMS, 2005).

Le Sommet Mondial de l'Alimentation de la FAO en 1996, s'est fixé comme objectif principal de réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées jusqu'à 2015 au plus tard. C'est aussi un des objectifs de la Déclaration du Millénaire que les Chefs d'Etat et de Gouvernement ont adoptée en 2000. Le bilan établi par la FAO sur les résultats de l'action commune menée depuis le Sommet Mondial de l'Alimentation en 1996 est loin d'être satisfaisant : plus de 800 millions d'habitants continuent de souffrir de faim et sont sous-alimentés, (FERNAND, 2002).

Malgré cette volonté politique, force est de reconnaître que les problèmes liés à la malnutrition sont actuellement parmi les difficultés de grande ampleur auxquelles sont confrontés la plupart des pays en développement et même certains des pays dits développés. «Aujourd'hui, plus de la moitié de la population mondiale est atteinte par une forme ou une autre de malnutrition » (DELPEUCH et BERNARD, 2002).

La République Démocratique du Congo est l'un des pays en développement où la pauvreté et l'analphabétisme sont parmi les grandes difficultés qui se posent avec acuité. L'une des conséquences de cette situation est la persistance des problèmes de sous-alimentation et de malnutrition.

Les résultats des enquêtes nutritionnelles menées par le Programme National de Nutrition (PRONANUT) dans les provinces de l'Equateur, des Kasaï Occidental et Oriental, du Katanga et du Maniema, en République Démocratique du Congo révèlent des taux de malnutrition inquiétants chez les enfants de moins de 5 ans.

Le Ministère de la Santé Publique de la RDC estime ainsi que dans ces cinq provinces, près de 530.000 enfants de moins de 5 ans et plus d'un million de femmes ont besoin d'une prise en charge nutritionnelle urgente. Dans plusieurs localités les taux de malnutrition aiguë globale sont supérieurs au seuil critique de 10% et même au delà du seuil d'urgence de 15 % dans certains cas.

Sur 90 territoires enquêtés, 52 affichent des taux de malnutrition aiguë de 10%, alors que huit d'entre elles sont en situation d'urgence nutritionnelle avec un taux supérieur à 15 %. La province du Kasaï Oriental est la plus affectée tant en milieu urbain que rural avec trois communes sur cinq qui révèlent des taux supérieurs à 10%.

Selon des experts les causes structurelles de ces taux élevés ont été aggravées par les conflits, les prix élevés , la crise financière , le faible accès aux soins de santé et à l'eau potable, le manque d'hygiène, les pratiques alimentaires inappropriées surtout pour les nourrissons, les enfants et les femmes, ainsi que le manque d'intrants agricoles et la monoculture représentent les principales causes structurelles qui ont ébranlé l'industrie minière dans l'Ouest et le Sud Est du pays,(OCHA,2010).

La pauvreté est une cause fréquente de malnutrition. Cette dernière a des conséquences graves sur les personnes et les ménages. En plus de la souffrance humaine, la perte de potentiel humain se traduit en coûts économiques et sociaux qu'aucun pays n'est en mesure de supporter.

La sous-alimentation et les carences en micronutriments, que ce soit dans leurs formes les plus légères ou les plus graves, peuvent affecter négativement la santé et le bien-être des individus. Un mauvais état de nutrition et de santé débouche sur une qualité de vie amoindrie et sur un développement ralenti du potentiel humain. Une santé compromise par la malnutrition conduit à la réduction des ressources et de la productivité financière de ménages déjà pauvres au préalable et les enfonce encore davantage dans leurs problèmes économiques et sociaux, (FAO, 2007).

Il apparaît aussi qu'un mauvais état de nutrition se répercute sur la reproduction, l'activité physique, la croissance et le développement de l'enfant, la capacité d'apprendre et le rendement professionnel. En outre, la malnutrition réduit l'aptitude individuelle à combattre l'infection, aggravant ainsi l'ampleur et la sévérité des maladies qui affectent les personnes mal nourries, (FAO ,2007).

Il ressort du rapport annuel 2009 de la Zone de santé de Kisenso que le pourcentage des enfants à faible poids de naissance s'élève à 11%, la prévalence de la malnutrition selon la dernière enquête nutritionnelle réalisée en 2007 par la coordination provinciale de Nutrition était de 11%.

La malnutrition semble prendre de l'ampleur au fil des années dans la Zone de santé de Kisenso pourtant c'est un milieu favorable pour l'agriculture et l'élevage.

Il est donc indispensable que tous les acteurs sociaux et tous les partenaires au développement s'engagent avec plus de dynamisme dans la lutte contre cette affection, car elle constitue l'un des principaux obstacles au bien-être et au développement dans nos communautés.

C'est pour apporter notre contribution à cette lutte que nous avons décidé d'étudier les facteurs de risque de la malnutrition protéino-énergétique chez les enfants de moins de cinq ans dans la Zone de Santé de Kisenso.

Face à tout ce qui précède, nous nous sommes posé ces questions à savoir :

- Quels sont les facteurs de risque de la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans la Zone de santé de Kisenso?

- Quelle est la prévalence de la malnutrition protéino-énergétique chez les enfants de moins de cinq ans dans la ZS de Kisenso ?

- Existe-t-il une relation entre les caractéristiques sociodémographiques, économiques, culturelles et la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans le ZS de Kisenso ?

2. HYPOTHESES

Eu égard aux objectifs de notre recherche, nous avons émis les hypothèses suivantes :

- Les facteurs socio-économico-culturels des parents, les infections, la diarrhée seraient associés à la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans la zone de santé de Kisenso ;

- La prévalence de la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans la ZS de Kisenso serait élevée ;

- Il existerait une relation entre les caractéristiques sociodémographiques, économiques, culturelles et la MPE chez les enfants de moins de cinq ans.

3. OBJECTIFS

3.1. Objectif général

La présente étude a pour objectif d'étudier les facteurs de risque de la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans la zone de santé de Kisenso.

3.2. Objectifs spécifiques

Pour atteindre cet objectif général, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques suivants :

· Décrire les caractéristiques démographiques, socio-économiques et culturelles des parents ;

· Déterminer la prévalence de la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans la zone de santé de Kisenso ;

· Rechercher la relation entre les caractéristiques socio-démographiques, économique, culturelles des mères et la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans la ZS de Kisenso.

4. JUSTIFICATION ET INTERET DE L'ETUDE

Plusieurs raisons nous ont amené à nous intéresser au problème de la MPE dans la zone de santé de Kisenso.

D'abord, les rapports des structures sanitaires montrent des tendances à la hausse de cas de malnutrition dans la zone de santé ainsi que de cas de décès des enfants de moins de cinq ans dus à cette affection. Nous avons donc décidé de mieux comprendre ce problème pour contribuer à mieux le contrôler.

Ensuite, notre étude devrait permettre de situer le niveau actuel du problème. Cela pourrait servir de repère pour les planificateurs en matière de la lutte contre la malnutrition dans la Zone de santé.

Il était aussi nécessaire, à notre avis, de rechercher et de mettre à jour les facteurs de risque associés à la MPE dans la Zone de santé de Kisenso. Nous pensons qu'une meilleure connaissance de ces facteurs pourrait aider à réajuster les stratégies et les activités de lutte contre cette maladie qui semble être parmi les plus fréquentes chez les enfants de moins de cinq ans dans la Zone de santé de Kisenso.

Enfin, sachant que la malnutrition est responsable d'une grande partie de la morbidité et de la mortalité des enfants, une réduction notable de sa prévalence contribuera, sans doute, à un meilleur état de santé des enfants et, partant, aidera un tant soit peu à la création des conditions favorables au bien- être et au développement au sein de nos communautés. Sans un état nutritionnel satisfaisant, il sera difficile d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ceci paraît plus évident si l'on se rappelle que chaque année, la malnutrition coûte aux pays en développement, en plus des millions de décès, des milliards de dollars de pertes de productivité et de revenus.

5. METHODOLOGIE

Tout travail scientifique quel qu'il soit doit obéir à une démarche méthodologique qui impose les règles rigoureuses devant guider l'esprit du chercheur.

Notre étude est de type descriptif transversal à visée analytique. Nous avons fait recours dans ce travail à la méthode d'enquête basée sur l'interview et l'observation.

Le traitement de données a été fait en Excel où les données ont été saisies, codifiées, nettoyées, exportées dans SPSS 12,0 pour l'analyse. La comparaison de sous groupe par groupe a été réalisé avec le khi carré au degré de signification p<0,05.

6. DELIMITATION DU SUJET

Sur le plan spatial, nous avons choisi la Zone de Santé de Kisenso où le problème est évident et ressenti. Sur le plan temporel, cette étude a couvert la période allant du 17 au 26Août 2010.

7. DIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction, notre travail comprend trois chapitres suivants :

- Le premier chapitre est consacré à la recension des écrits;

- Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie et

- Le troisième chapitre traite de la présentation, interprétation et discussion des résultats.

La conclusion clôture ce travail suivi des suggestions et les recommandations.

CHAPITRE I. RECENSION DES ECRITS

Nous avons articulé notre revue de littérature autour des points suivants: les définitions des concepts, généralités sur la malnutrition protéino-énergétique, les facteurs de risque de la MPE au sein des communautés, Les principaux résultats de quelques études sur la MPE, les activités de lutte contre la MPE au niveau des CS et le cadre conceptuel.

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS

1.1.1. Facteurs de risque :

Le facteur de risque est «tout événement (alimentaire, comportemental, génétique, environnemental, iatrogène, etc.) pouvant favoriser la survenue d'une maladie » (ANCELL, 2002).

Dans le cas de notre étude, c'est toute caractéristique, tout phénomène ou toute condition de vie qui expose les enfants de moins de cinq ans à un danger accru de contracter ou de développer la malnutrition protéino-énergétique.

1.1.2. Malnutrition :

La malnutrition est le résultat d'une carence ou d'un excès en nutriments spécifiques, ou d'un régime alimentaire non varié (mauvais choix ou proportion inadéquate d'aliments), (FAO, 2007).

La malnutrition désigne un trouble ou affection nutritionnelle résultant d'une mauvaise nutrition ou nutrition inadéquate, (COGILL ,2003).

Pour notre étude, la malnutrition, c'est une affection nutritionnelle due à une insuffisance ou déséquilibre des apports alimentaires en énergie et /ou en protéine.

1.1.3. Malnutrition protéino-énergétique :

La MPE est définie comme étant une : « Sous-alimentation qui est due au fait qu'une personne ne reçoit pas la quantité de protéines ou de calories que demande une croissance normale et l'énergie nécessaire pour des activités humaines ordinaires », (COGILL ,2003).

Dans cette recherche, nous nous intéressons au cas où les apports alimentaires sont insuffisants pour couvrir les besoins de l'organisme notamment aux carences protéino-énergétiques.

1.1.4. Enfant

C'est un garçon ou une fille n'ayant pas encore atteint l'adolescence (Larousse, 1998).

1.1.5. Enfant de moins de cinq ans :

Pour cette étude les enfants de moins de cinq ans, ce sont les enfants dont la tranche d'âge est comprise entre 0 à 59 mois.

1.2. GENERALITES SUR LA MALNUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE

La malnutrition signifie principalement « mauvaise nutrition ». Elle concerne l'insuffisance ainsi que l'excès de nourriture, les mauvais types d'aliments, et la réaction du corps à de nombreuses infections qui entraînent la malabsorption des éléments nutritifs ou l'incapacité d'utiliser les éléments nutritifs convenablement pour préserver la santé, (OMS ,2001).

La malnutrition sévère est à la fois un problème médical et un problème social. Les problèmes médicaux de l'enfant résultent en partie des problèmes sociaux du foyer dans lequel il vit. La malnutrition est l'aboutissement de privations nutritionnelles chroniques et, souvent affectives : l'ignorance, la pauvreté et les difficultés familiales empêchent les parents d'assurer à l'enfant atteint de la malnutrition les soins et la nutrition nécessaire, (OMS, 2000).

1.2.1. Causes

La malnutrition peut être causée par une alimentation insuffisante, ou par un régime déséquilibré ne contenant pas tous les nutriments nécessaires à un bon état nutritionnel. Dans ces écrits, on a restreint le terme de malnutrition  «à la sous-alimentation ou insuffisance des apports en énergie, en protéines et en micronutriments nécessaires à la satisfaction des besoins de base de l'organisme pour son entretien, sa croissance et son développement.

La pauvreté est la cause principale de la malnutrition. Un apport alimentaire inadéquat et les maladies, en particulier les infections, sont les causes immédiates de la malnutrition, (FAO ,1996).

Le terme malnutrition est indicatif d'un mauvais état nutritionnel. La majorité des carences en micronutriments affecte surtout les ménages défavorisés et pauvres, dont les membres ne peuvent pas produire ou obtenir une nourriture adéquate, qui vivent dans des environnements marginaux ou insalubres sans accès à l'eau potable et aux services de base, qui ont un accès limité à l'information et à une éducation adéquates, et qui sont généralement socialement désavantagés. (FAO, 2007).

1.2.2. Formes cliniques

Sur le plan clinique, Il existe en général deux formes de malnutrition :

1. Kwashiorkor : C'est la manifestation d'une carence protéique consécutive à un régime alimentaire très pauvre en protéines. Le kwashiokor se rencontre surtout chez les enfants de 1 à 3 ans, il survient à la fin de période de sevrage ou après une rougeole.

2. Marasme : c'est la manifestation d'une sous-alimentation globale à la fois pauvre en protéines et en aliments énergétiques, l'enfant ne mange pas à sa faim.

On peut aussi observer une troisième forme : le kwashiorkor marasmique qui est une forme combinée de kwashiorkor et de marasme, caractérisée par l'apparition de symptômes de ces deux affections : maigreur extrême associée à la présence d'oedèmes notamment. (FAO, 2007).

1.2.3. Indices anthropométriques

Trois types d'indices sont souvent utilisés pour dépister la MPE chez les enfants :

- L'indice poids/taille (P/T) qui permet de dépister la malnutrition aiguë. Un indice poids/taille inférieur ou égal à moins deux écarts types indique la présence d'une malnutrition aiguë aussi appelée émaciation.

- L'indice taille/âge (T/A) utilisé pour apprécier la croissance staturale par rapport à l'âge. Quand cet indice est faible, on parle de retard de croissance ou malnutrition chronique ou rabougrissement.

- L'indice poids/âge (P/A) avec lequel on dépiste l'insuffisance pondérale. Lorsque cet indice se situe en dessous de deux écarts types de l'indice moyen de la population de référence, on dit qu'il s'agit d'une insuffisance pondérale, (COGILL, 2003).

Les valeurs seuils sont indiquées ci-après pour des systèmes différents de classification de la malnutrition. C'est la classification de l'OMS (scores-Z) qui est le système utilisé. Le système Road-to-Health (RTH) est généralement employé dans les systèmes de suivi de la croissance des dispensaires. Le système Gomez était très utilisé lors des années 60 et 70 mais, à présent, seuls quelques pays continuent à l'employer.

Tableau I. Classifications RTH, de l'OMS et de Gomez de la MPE. Système, Valeur seuil, Classification de la malnutrition

Système

Valeur seuil

Classification de la malnutrition

OMS

< -1 à > -2 score-Z

< -2 à > -3 score-Z

< -3 score-Z

bénin

modéré

grave

RTH

> 80% de la médiane

60% - < 80% de la médiane

< 60% de la médiane

normal

bénin à modéré

grave

GOMEZ

> 90% de la médiane

75% - < 90% de la médiane

60% - < 75% de la médiane

< 60% de la médiane

normal

bénin

modéré

grave

Source: COGILL (2003)

Notons cependant les spécificités suivantes :

La malnutrition globale regroupe la malnutrition aiguë sévère et la malnutrition aiguë modérée.

En ce qui concerne la malnutrition aiguë, un enfant avec oedèmes bilatéraux sur les deux pieds est d'office classifié dans la malnutrition aiguë sévère.

Ainsi donc, la malnutrition aiguë globale (MAG) regroupe les enfants ayant un indice P/T < -2ET et ceux présentant les oedèmes bilatéraux tandis que la malnutrition aiguë sévère (MAS) regroupe les enfants ayant un indice P/T < -3ET et ceux avec oedèmes également.

Dans notre étude, nous avons utilisé la classification de l'OMS pour identifier les enfants malnutris, Les indices ont été calculés à partir des valeurs de la population de référence NCHS/OMS normalisée pour le rapport poids/taille (debout ou couché) que vous trouverez en annexe.

1.2.4. Interaction malnutrition-infection

La MPE résulte d'un déficit en micronutriments et est très souvent associe à des infections. La figure suivante montre l'intrication entre infection et malnutrition (MICHAËL ,1996).

Figure 1. Le cercle vicieux de la malnutrition-Infection chez l'enfant

Source : FAO, 2007

Toute infection chez l'enfant entraîne une perte de l'appétit qui restreint les apports nutritionnels. La diarrhée diminue l'absorption intestinale avec perte d'eau et de sels minéraux. Elle entraîne des perturbations de la flore intestinale.

Comme l'indique la figure 1, la malnutrition prédispose l'enfant à une infection, car elle le rend moins résistant. En retour, l'enfant qui souffre d'une infection, d'une diarrhée ou d'une rougeole par exemple, perd son appétit et utilise moins bien les aliments qu'il consomme. Sa malnutrition s'aggrave. L'enfant voit sa résistance aux infections diminuer encore. Si le cercle vicieux n'est pas brisé par une intervention positive, il peut conduire l'enfant jusqu'à la mort. Il convient néanmoins de signaler que ces facteurs immédiats interviennent souvent après l'action conjuguée de plusieurs autres facteurs sous-jacents.

1.2.5. Lutte contre la MPE

MICHAËL (1996) a souligné, que six facteurs sont particulièrement importants à considérer dans la lutte contre la malnutrition. Ces six facteurs (les six "P") sont:

· Production, essentiellement agricole et alimentaire;

· Préservation ou conservation des aliments, pour éviter le gaspillage et les pertes, et apporter une valeur ajoutée aux aliments grâce à la transformation;

· Population, qui a trait aussi bien à l'espacement des naissances au sein d'une famille qu'à la densité de population dans une région ou dans un pays;

· Pauvreté, qui ramène aux causes économiques de la malnutrition;

· Politique, car l'idéologie, les choix et les actions politiques influencent la nutrition;

· Pathologie, qui est le terme médical pour maladie, car les maladies, en particulier les infections, nuisent à l'état nutritionnel.

En étudiant cette liste, on se rend compte que les facteurs de risque de la MPE sont multiples et intéressent beaucoup d'autres secteurs que celui de la santé.

Les directives nationales sur la planification sanitaire, les outils de la PCIME, les normes de croissance des enfants ainsi que les recommandations lors des supervisions des agents de santé devraient permettre à ces derniers de mener à bien la lutte contre la MPE.

Au niveau des CS, le processus de planification impliquant les communautés est le cadre privilégié de la collaboration entre les agents de santé et les populations face aux multiples problèmes de santé.

Une lutte efficace contre la MPE commence donc nécessairement par une planification rigoureuse qui tient compte au minimum des axes stratégiques suivants:

- suivi nutritionnel régulier de chaque enfant avec application de la démarche de la PCIME lors des consultations de nourrissons malades;

- communication avec les parents sur la lutte contre la MPE ;

- démonstrations culinaires régulières au profit des mères.

La PCIME est l'une des approches recommandées par l'OMS ces dernières années pour promouvoir la croissance et la protection des enfants. Au sujet de la malnutrition, les directives de la PCIME (2007) indiquent que : « L'état nutritionnel doit être évalué chez tous les enfants malades ». La démarche peut être résumée ainsi qu'il suit :

- Evaluer l'état de l'enfant ;

- Classer l'enfant selon l'évaluation de son état : malnutrition sévère, poids très faible pour l'âge, pas de poids très faible pour l'âge ;

- Expliquer la situation de l'enfant à la mère ;

- Identifier et appliquer la conduite à tenir adéquate ;

- Assurer le suivi de l'enfant.

Quant au suivi nutritionnel, il fait partie du paquet minimum d'activités des CS. Il permet:

- de suivre la croissance staturo-pondérale et le développement psychomoteur des enfants;

- D'assurer la couverture vaccination selon le calendrier du programme élargie de vaccination ;

- La prise du poids permet de suivre la croissance de l'enfant, d'avoir une idée sur sa santé et de détecter d'éventuelles anomalies ; à partir de l'observation de l'évolution du poids, on peut se rendre compte de cas de malnutrition et envisager une prise en charge rapide ;

- La courbe de suivi de la croissance permet de connaître l'évolution sanitaire de l'enfant, de pouvoir prendre des décisions sur sa santé et de faire des recommandations aux mères;

- L'explication de l'état nutritionnel des enfants aux parents permet d'impliquer ceux-ci dans le suivi de l'évolution de l'enfant.

Le suivi de la croissance se fait à travers les pesées à chaque rendez-vous. L'enfant doit être pesé nu ou très légèrement habillé, la balance bien tarée. Le poids est immédiatement reporté sur la fiche CPS. Cela permet d'apprécier l'évolution de son état nutritionnel, de l'expliquer à sa mère et d'adopter la conduite à tenir indiquée.

Si l'état nutritionnel de l'enfant est normal, la courbe de suivi est croissante et se trouve dans la portion dite "chemin de la santé"(Road-to-health). Dès que la courbe stagne et commence à former un plateau, c'est une alarme qui doit conduire à rechercher et traiter un problème nutritionnel ou une diarrhée ou une infection. La prise en charge correcte et rapide du problème à ce stade permet d'éviter l'installation d'une malnutrition.

Quant aux démonstrations culinaires, elles sont nécessaires à cause des pratiques alimentaires souvent inadéquates au sein de nos communautés surtout dans le domaine de l'alimentation des nourrissons et des jeunes enfants. Au niveau des CS, les démonstrations culinaires consistent généralement à apprendre aux mères les procédures de préparation de bouillies enrichies à base de laits importés ou de denrées locales.

A partir de ces axes stratégiques, plusieurs activités peuvent être réalisées. Beaucoup de ces activités sont menées dans la plupart des CS même si les normes requises ne sont pas toujours respectées. Ces activités peuvent être regroupées ainsi qu'il suit :

- Évaluer régulièrement l'état nutritionnel de chaque enfant selon son âge, identifier la conduite adéquate à tenir, l'expliquer aux parents et veiller à l'application de cette conduite à tenir.

- Appliquer la démarche de la PCIME à toute consultation d'enfant de moins de cinq ans : évaluer, classer et appliquer la conduite à tenir adéquate.

- Apprendre aux mères la préparation d'aliments de complément adaptés aux enfants de moins de cinq ans, en particulier à ceux en période de sevrage.

- Entretenir avec les parents une communication sur les différents thèmes d'importance en santé.

- Planifier et évaluer périodiquement l'exécution des activités en collaboration avec la communauté.

1.3. PRINCIPAUX RESULTATS DE QUELQUES ETUDES SUR LA MPE

Des études ont déjà été menées sur les facteurs de risque de la MPE. Mentionnons d'abord celle de KIRERE et al (1999). C'est une étude transversale qui a été menée en Mai 1999 dans une aire sanitaire rurale du nord-est de la République Démocratique du Congo. Elle a porté sur 326 enfants de 0 à 59 mois. Cet échantillon a été obtenu par la démarche ci- après:

- 30% des ménages de chacun des sept quartiers de l'aire sanitaire ont été choisis de façon aléatoire, soit en tout 260 ménages sur un total de 868.

- Dans les ménages sélectionnés, tous les enfants de la tranche d'âge concernée dont l'un au moins des parents était présent ont été inclus dans l'échantillon.

Les données concernant l'âge, le poids, la taille et le périmètre brachial des enfants ont été recueillies à l'aide d'une grille d'observation. En outre, les facteurs de risque ont été recherchés à travers un questionnaire adressé à l'un des parents, de préférence la mère. Voici certains des résultats obtenus :

- Prévalence de la malnutrition chronique (poids faible pour âge) : 25.15% [IC à 95% ; 20.44 à 29.86];

- Prévalences de la malnutrition aiguë (poids/taille faible) :12 .58% [IC à 95% ; 8.98 à 16.18];

- Facteurs de risque associés à la MPE : sevrage avec aliments non variés (pâte de manioc), taille du ménage supérieure ou égale à six personnes, niveau analphabète de la mère, mauvaise hygiène dans le milieu de vie de l'enfant, niveau socio-économique médiocre de la famille.

Dans le cadre du projet de prise en charge nutritionnelle dans les territoires frontaliers de la RDC avec la République Populaire d'Angola, une enquête nutritionnelle a été réalisée dans la zone de santé de Kuimba(2007).

Cette enquête a été réalisée par le PRONANUT/Coordination Provinciale du Bas Congo en partenariat avec le Centre Régional d'Appui et de Formation pour le développement (CRAFOD), cela durant la période du 16 au 20 avril 2007. Deux populations avaient été prises en compte à savoir celle de 6 à 59 mois ainsi que celle de moins de moins de 6 mois.

L'approche méthodologique utilisée est un sondage en grappes à deux degrés. Et pour ce faire, un échantillon théorique de 900 enfants répartis en 30 grappes de 30 enfants avait été tiré de manière aléatoire.

Dans l'intention de prévenir la déperdition des enfants pouvant présenter des données incohérentes ou manquantes, 960 enfants étaient enquêtés en raison de 32 enfants par grappe.

Lors des analyses, 37 enfants avaient été éliminés pour données incohérentes et aberrantes. C'est ainsi que 923 enfants ont été comptabilisés pour les résultats.

L'état nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois dans cette zone est préoccupant au regard des résultats obtenus. En effet, la prévalence de la malnutrition aiguë globale qui est de 12%, dépasse le seuil de 10% ; tandis que la malnutrition aiguë sévère avoisine 5%. Par ailleurs, près de la moitié des enfants 47% souffrent de la malnutrition chronique signe du retard de croissance. Enfin l'insuffisance pondérale, qui traduit à la fois les effets du moment et du passé, frappe le tiers des enfants (35%).

Chez les enfants de moins de 6 mois, la situation est aussi préoccupante car 8% d'entre eux souffrent de malnutrition aiguë sévère.

L'analyse causale de la situation révèle quelques facteurs probables de cette situation. Il y a en premier lieu les mauvaises pratiques d'alimentation de complément qui sont incriminées. Par ailleurs, le taux de malnutrition aiguë élevé chez les enfants de moins de 6 mois dénote la négligence ou l'ignorance chez les mères, car on trouve d'habitude très peu de cas de malnutrition dans cette tranche d'âge.

L'introduction précoce des aliments autre que le lait maternel chez ces derniers est aussi à la source de leur mauvais état nutritionnel. Il y a ensuite la monotonie dans l'alimentation et la pauvreté nutritionnelle des aliments de complément donnés aux enfants, ce qui dénote une insécurité alimentaire dans les ménages. Il y a enfin la faible couverture des activités de protection infantile qui expose les enfants aux maladies et à la malnutrition. Ceci est traduit par le faible taux de fréquentation de la CPS (30% des enfants).

1.4. FACTEURS DE RISQUE

Les facteurs de risque de la MPE sont de plusieurs ordres, allant de l'environnement pathogène aux caractéristiques démographiques, socio-économiques et culturelles des populations. Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes particulièrement intéressé aux facteurs suivants :

- Les facteurs liés aux enfants;

- Les facteurs liés aux parents des enfants.

1.4.1. Facteurs liés aux enfants

§ L'infection

L'infection c'est « la pénétration et la multiplication dans l'organisme d'un agent pathogène (bactérie, virus, champignon, ou autre parasite) (BERNARD et GENEVIEVE ,2002).

Au cours de notre enquête, nous avons considéré comme infecté tout enfant qui présentait de la fièvre ou qui était sous un traitement anti-infectieux institué par un agent de santé.

§ La diarrhée

La diarrhée est définie comme une : «évacuation trop fréquente et trop rapide de selles trop liquides» (BERNARD et GENEVIEVE ,2002).

De façon opérationnelle, nous avons considéré qu'un enfant souffrait de diarrhée s'il faisait plus de trois selles liquides par jour.

§ Poids de naissance

Le poids de naissance est jugé faible s'il est inférieur à 2,5kg. L'insuffisance pondérale à la naissance expose les nourrissons à un plus grand risque de décès néonatal et plus tard dans l'enfance, est un facteur important des retards de croissance et de développement (FAO, 2007).

Un faible poids de naissance indique souvent que l'enfant a déjà été confronté à un problème qui a entravé son développement normal, ce qui aggrave sa fragilité naturelle et peut favoriser la survenue d'une malnutrition.

§ Etat vaccinal

Il représente le statut de l'enfant vis-à-vis des vaccins du Programme Elargi de Vaccination (PEV). Le calendrier vaccinal recommandé par le PEV est le suivant:

- BCG et polio zéro à la naissance.

- DTC Hep B-Hib première dose à 6 semaines.

- DTC Hep B-Hib deuxième dose à 10 semaines.

- DTC Hep B-Hib troisième dose à 14 semaines.

- VAR et VAA à 9 mois.

Un enfant qui a reçu toutes ces doses avant son premier anniversaire en respectant les intervalles minimums préconisés entre les doses est dit complètement vacciné. Un enfant complètement vacciné est donc déjà protégé contre un certain nombre de maladies infectieuses dont la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la fièvre jaune, la rougeole... C'est dire que ces maladies ne peuvent plus constituer chez lui le lit de la MPE, (PEV, 2006).

§ Rang dans la fratrie

Il s'agit de la position qu'occupe l'enfant dans la fratrie .Ceci est important pour nous permettre d'évaluer l'importance qu'on accorde aux enfants sur le plan nutritionnel par rapport à leur position dans la famille.

1.4.2. Facteurs liés aux parents des enfants

1.4.2.1. Facteurs démographiques

Ils regroupent les éléments comme la taille et la structuration de la population par sexe et par âge, la fécondité, l'accroissement naturel, etc. A notre avis, les facteurs démographiques qui pourraient significativement influencer la malnutrition des enfants sont : la taille des ménages, la parité des mères, l'espacement des naissances.

· Taille des ménages :

Le risque de malnutrition est presque deux fois plus élevé chez les enfants nés dans les familles comportant quatre enfants ou davantage que dans celles qui en compte un à trois. En outre, il est bien clair que plus le nombre de bouches à nourrir est élevé, plus la part de chacun est réduite (FAO, 2007).

· Parité des mères :

C'est le nombre d'accouchements par mère. Si ce nombre est réduit, la mère a plus de temps et de force physique, en plus des autres ressources à consacrer à chacun de ses enfants, en particulier au plus jeune. Elle pourra donc mieux s'occuper de ses soins de santé et de son alimentation.

· Espacement des naissances :

Les grossesses rapprochées aggravent l'état nutritionnel de la mère, elles entraînent l'arrêt précoce et total de l'allaitement maternel et exposent l'enfant à la malnutrition (FAO ,2007).

Aussi, après un nouvel accouchement, l'attention des parents est plus souvent tournée vers l'enfant qui vient de naître, délaissant plus ou moins son grand frère. Si ce dernier n'a pas l'âge de supporter cette privation, il devient plus vulnérable face à la MPE.

1.4.2.2. Facteurs socio-économiques et culturels

Nous avons identifié certains facteurs socio-économiques et culturels qui semblent influencer fortement la malnutrition des enfants.

· L'analphabétisme :

Le taux d'alphabétisation, particulièrement celui des femmes, est très bas dans notre pays. Or on sait que l'instruction joue un rôle important dans l'acquisition de compétences sur la santé et la nutrition de l'enfant. (FAO, 2007)

§ Niveau socio-économique :

La malnutrition, sous toutes ses formes, reste étroitement associée au sous développement économique, en raison des contraintes qu'il fait peser sur la production, sur les dépenses publiques et sur le pouvoir d'achat des ménages (FAO, 2007).

On combine les caractéristiques à ces deux niveaux afin d'apprécier les conditions de vie. Un bon niveau socio-économique est indispensable au bien-être de tous les membres d'un ménage, en particulier aux plus petits. Un bon logement, l'accès aux soins de santé primaires, la disponibilité des aliments ou la capacité de s'en procurer quand le besoin se fait sentir sont, par exemple, d'une importance capitale dans la lutte contre la malnutrition.

§ Degré de parenté :

A notre avis le degré de parenté c'est l'un des facteurs de risque de la MPE chez les enfants de moins de cinq car plusieurs mamans accordent moins d'attention aux enfants qui ne sont pas les leurs.

§ Les pratiques alimentaires:

L'allaitement au sein donné tardivement (des heures ou même deux ou trois jours après l'accouchement), l'introduction précoce (à 3 mois) ou tardive (à 11 mois) des aliments de sevrage, la faible densité nutritionnelle des bouillies de sevrage sont des erreurs fréquemment rencontrées, (FAO, 2007).

Le sevrage est le « passage d'une alimentation exclusivement lactée à une alimentation trop diversifiée » (MARIE-PIERRE ,2003).

L'OMS et l'UNICEF recommandent l'allaitement exclusif de la naissance à l'âge de six mois. L'introduction d'une alimentation de complément est ensuite recommandée tout en continuant l'allaitement si possible jusqu'à l'âge de deux ans, et même au-delà, (Médecine tropicale, 2009).

Ainsi l'aliment de sevrage doit contenir les trois types d'aliments comme classifiés par BROWN et R (1984) :

- Les aliments énergétiques : les céréales (riz, maïs, sorgho, petit mil), les tubercules (pommes de terre, igname, patate douce, taro), les huiles et graisses.

- Les aliments constructeurs : les légumineuses (haricot vert, niébé, arachide, soja), les produits animaux (viande, lait, insectes, poissons, oeufs),

- Les aliments protecteurs : les légumes (feuilles, tomates, aubergines, courges, carottes), les fruits (mangue, goyave, citron, orange, mandarine).

Une bonne alimentation lors du sevrage permet de couvrir tous les besoins nutritionnels de l'enfant, ce qui favorise une croissance normale tout en lui permettant de lutter efficacement contre certaines infections.

§ Suivi de la CPS :

C'est la régularité des consultations de l'enfant selon les périodicités recommandées dans les SMI. Un suivi régulier de l'état nutritionnel permet de dépister rapidement les enfants à risque et de les prendre en charge de façon à éviter l'installation de la malnutrition. Il s'agit d'un examen périodique de tout enfant de moins de cinq ans dans le but: de suivre sa croissance staturo-pondérale de même que son développement psychomoteur; d'assurer sa vaccination selon le calendrier du programme élargi de vaccination.

Les séances de CPS doivent être mensuels pour les enfants de moins d'un an, bimestriels entre un et deux ans, trimestriels de deux à trois ans, puis semestriels jusqu'à cinq ans, (FOUNTAIN et COURTEJOIE, 1992).

Dans les cas où elle est bien menée, la CPS permet de suivre avec les parents le développement des enfants à travers la courbe de croissance et de dépister précocement les enfants à risque. C'est aux mères de ces enfants que doivent s'adresser en priorité les démonstrations culinaires et les conseils nutritionnels dans le but d'enrichir et de varier leur alimentation afin de favoriser la reprise d'une croissance normale.

§ Interdits alimentaires :

Dans certaines régions, il n'est pas d'usage de donner des oeufs ou poisson ou d'autres aliments à l'enfant avant qu'il n'ait atteint l'âge de deux ans. Malheureusement, il s'agit très souvent d'aliments particulièrement utiles et qui sont très nutritifs pour leur croissance. (FAO, 2007)

1.5. CADRE CONCEPTUEL

La revue de littérature et l'étude des variables permettent de comprendre que la lutte contre la malnutrition est à la fois multidisciplinaire et multisectorielle.

Les différents éléments que nous venons de décrire ci haut interagissent entre eux et exercent le plus souvent une action conjuguée qui influence la fréquence de la MPE dans une zone donnée. Nous avons organisé ces interactions comme l'indique la figure suivante, notre cadre conceptuel, que nous avons construit nous-mêmes.

Le schéma du cadre conceptuel est représenté par la figure suivante :

Facteurs sanitaires

- Infection ;

- Diarrhée ;

- Poids de naissance ;

- Statut vaccinal.

Facteurs démographiques

- Taille de ménage ;

- Parité des mères ;

- Espacement des naissances

- Rang de naissance dans la fratrie

Malnutrition protéino-énergétique

Facteurs socioéconomiques et culturels

- Analphabétisme ;

- Le niveau socio-économique;

- Degré de parenté ;

- Pratiques alimentaires ;

- Le suivi de CPS ;

- Les interdits alimentaires.

Figure 2 : Schéma du cadre conceptuel

CHAPITRE II. METHODOLOGIE

2.1. MATERIEL

2.1.1. Site d'Etude:

Notre étude s'est déroulée dans la ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo plus précisément dans la zone de santé de Kisenso.

a. Situation géographique

La Zone de Santé de Kisenso est l'une des ZS parmi les 35 que compte l'Inspection Provinciale de la Santé de la Ville- Province de Kinshasa.

Elle est située dans la Commune administrative de Kisenso, district sanitaire de Kalamu .Son bureau central est localisé sur l'Avenue BUKALA n° 42 BIS, au Quartier Mission.

Les limites de la ZS de Kisenso coïncident avec celles de la commune du même nom :

· Au Nord, elle fait frontière avec la ZS de Matete au niveau des avenues : MBAMBAKILENDA et FRONTIERE ;

· Au Sud avec la ZS de Mont-Ngafula I par la rivière KWAMBILA,

· A l'Ouest avec la ZS de Lemba par la rivière Matete et

· A l'Est avec la ZS de Ndjili par la rivière Ndjili.

b. Bref aperçu historique

La ZS de Kisenso a vu le jour à l'an 1986 après le découpage de 1985.A cette période, cette zone était couverte à 70% soit 7 AS sur 10 avaient un centre de santé ayant un PMA complet.

Avec la reforme actuelle, Kisenso a 17 AS, donc chaque quartier dispose d'une Aire de santé. Sur les 17 AS, 16 ont chacune un centre de santé fonctionnel assurant un PMA complet et une est encore non couverte (Mujinga).

Depuis 1986, les Médecins chef de zone se sont succéder à la tête de cette zone avec comme premier MCZ Dr SELADI en 1986 ; et au jour d'aujourd'hui, la ZS est dirigée par le MCZ Luc LUKWANGOMO.

c. Le climat

Le climat est de type tropical avec 2 saisons : une saison sèche de mi-mai à août, et une saison des pluies de septembre à mi-mai et une petite saison sèche en janvier. Le relief est constitué de plaines, collines et vallées sur un sol sablonneux.

d. Données démographiques et socio-culturelles

Elle a une superficie de 16,6 km² avec une population estimée à 384.792 habitants. Sa densité est de 23.180 habitants au km². La population cible (enfants de 0 à 59 mois) est de 72.726 enfants.

Les principales ethnies composant cette population sont : Bakongo, Banzombo, Bayanzi.

Les langues parlées sont: Le Kikongo et le Lingala, le français est parlé par une insignifiante minorité d'enseignants et agents de l'administration publique. L'analphabétisme est en régression.

Les principales religions : catholique, protestante, Kimbanguiste, Musulmane, Eglises de réveil, Sectes et les BDK.

e. Activités de santé

Elles sont réparties de la façon suivante :

- Au premier échelon, les agents de santé assurent le PMA avec la collaboration de la population à travers les comités de développement (CODEV). Ce sont principalement les activités curatives, préventives et promotionnelles, la planification et la gestion.

- Le deuxième échelon correspond aux activités de l'hôpital de la zone de santé qui constituent le PCA.

- L'ECZ est l'équipe dirigeante de la zone de santé : elle assure entre autres, l'organisation, la coordination, la planification et l'évaluation des activités de la zone. Elle est appuyée par le comité de gestion et le conseil d'administration.

Quelques partenaires interviennent dans la Zone de santé: MEDICUS MUNDI NAVARRA (ONG ESPAGNOL) appui global de la ZS depuis le premier juillet 2003, MEDICUS MUNDI BIZKAIA (ONG ESPAGNOL) : Appui des activités d'eau, hygiène et assainissement, UNICEF, BDOM, Action Damien, CARITAS (Réhabilitation nutritionnelle), OMS  et autres.

f. Données socio-économiques

Cité à accessibilité difficile : une route est en construction par la BAD/RDC. La population est très pauvre, a revenu très faible.

Les occupations principales : Petites exploitations agricoles (jardins,)... petit commerce : boutiques, vente des pains, maçonneries, menuiseries, mécanicien.

Quelques fonctionnaires de l'Etat (Enseignants, infirmiers, administratifs de la municipalité. On note aussi la présence de quelques porcheries. Les industries sont inexistantes.

2.1.2. Population d'Étude

La population d'étude est constituée des enfants de moins de cinq ans de la zone de santé de Kisenso. Ils étaient au nombre de 72.726 enfants de moins cinq ans.

2.1.3. Echantillon

a. Technique d'échantillonnage

Pour notre étude, nous avons utilisé une méthode d'échantillonnage aléatoire avec la technique de sondage à plusieurs degrés (précisément quatre degrés) représentés comme suit: au premier degré, on a les aires de santé de la Zone de santé ; au deuxième degré, on a les avenues; au troisième degré les ménages et les enfants de moins de cinq ans au quatrième.

Procédure de sélection :

La liste des aires de santé et des avenues a constitué notre base de sondage et le tirage des unités statistiques a été effectué comme suit :

- Tirage aléatoire de 5 aires de santé sur les 17 que compte la ZS ;

- Tirage aléatoire de 5 avenues dans les aires de santé retenues ;

- Tirage aléatoire de ménages dans chacune des avenues retenues : à partir du centre de l'avenue un crayon a été lancé en l'air ; en retombant, son bout nous indiquait le premier ménage où nous débutions l'enquête.

b. Critères d'inclusion et d'exclusion

b.1. Critères d'inclusion

Ont été inclus dans l'étude les enfants dont les parents ou responsables ont volontairement consenti à faire partie de l'enquête et répondant aux critères suivants :

- Être enfant de moins de cinq ans habitant la ZS de Kisenso et appartenant à l'un des ménages tirés au sort pour l'enquête ;

- Être enquêté en présence de sa mère ou la personne qui s'occupe de l'alimentation de l'enfant;

- Être présent au moment de l'enquête.

b.2.Critères d'exclusion

Étaient exclu de l'étude tout enfant n'ayant pas rempli les critères cités précédemment.

c. Taille de l'échantillon

Pour une prévalence (P) de 11% de malnutrition chronique, selon ROUGEMONT et BRUNET-JAILLY (1989), un niveau de confiance de 95%(Z=1.96) et un degré de précision (d) de 5%, la taille de l'échantillon a été calculée avec la formule suivante :

Enfants de moins de cinq ans.

L'échantillon est constitué de 150 enfants de moins de cinq ans dont 30 dans chacune des aires de santé qui ont été tirées au sort, il s'agit de : Amba, Kumbu, Mission, Mujinga et 17 Mai.

2.2. METHODES

2.2.1. Type d'Etude

Nous avons mené une étude descriptive transversale à visée analytique.

2.2.2. Méthode de Recherche

La méthode utilisée pour notre étude est l'enquête.

2.2.3. Collecte des données

a. Techniques de collecte des données

Pour récolter les données nécessaires à notre étude, nous avons fait recours aux techniques ci après:

- Pour les enfants, la technique utilisée était l'observation directe.

- Pour les mères, c'est l'entretien individuel qui a été utilisée par un questionnaire oral (guide d'interview).

b. Instruments de collecte des données

Chez les enfants, comme instrument de collecte des données, nous avons utilisé une grille d'observation.

Par ailleurs, nous avons utilisé deux balances suspendues de type Salter, de capacité maximale 25 kg et de précision 100 mg pour mesurer le poids, les mesures ont été effectuées à 0,1kg près. La taille a été mesurée par la toise remise aux CS par l'Unicef. Cette toise a une longueur maximale de 130 centimètres (cm) et les mesures ont été effectuées au centimètre (cm) près.

En ce qui concerne les mères, un guide d'entretien individuel structuré a été utilisé.

L'instrument est composé des 22 questions et s'intéresse aux caractéristiques sociodémographiques, culturelles et économiques de mères à la première partie dont :

- Âge, parité ;

- Nombre de personnes dans le ménage ;

- Degré de parenté avec l'enfant ;

- Niveau d'instruction ;

- Profession ;

- Niveau socioéconomique du ménage.

La deuxième partie de l'instrument est axée à l'alimentation et protection de l'enfant, enfin la grille d'observation des enfants à la troisième partie.

b.1.Validité et fiabilité

b.1.1.Validité

Pour être convaincu de la validité de notre instrument, il nous a été impérieux de le soumettre aux avis des experts et personnes ressources dans le domaine de sciences de santé, cela dans le but de voir si le questionnaire était conforme aux exigences des questions de recherches scientifiques et de l'objet de la recherche.

Leurs critiques et observation nous ont permis d'amender et d'adapter cet outil en fonction des objectifs de cette étude avant de le soumettre à la pré-enquête.

b.1.2.Fiabilité

Après que notre outil ait été soumis aux avis des experts, nous avons procédé au pré-test auprès de 10 enfants de moins de cinq dans la ZS de Kimbanseke.

b.2.Moyens utilisés pour contrôler les biais

Ø Pour contrôler les biais de sélection nous avons procédé au tirage au sort ;

Ø Pour contrôler les biais de classement, nous avons fait recours aux critères d'inclusion.

Ø Afin d'éviter des biais de mesure, nous avons vérifié la validité des balances utilisées. Pour ce faire, nous avons choisi deux de meilleures balances dont disposait le personnel des CS et nous avons procédé à leur vérification.

Nous avons pris comme référence la balance de la maternité Esengo et une autre de service de CPS. Les sept enfants de moins de cinq ans qui se trouvaient dans cette maternité ont été pesés tour à tour avec chacune des deux balances. Ensuite, nous avons calculé les poids moyens des sept enfants fournis par chacune des balances et nous avons vérifié que ces moyennes n'étaient pas significativement différentes à l'aide de test t au seuil de signification de 5%.

c. Formation des enquêteurs

Les données ont été collectées par deux enquêteurs que nous avions recrutés localement et qui ont été formés sur l'utilisation de l'instrument de collecte des données pendant un jour (le 13 Août 2010) et ont été pré testés avant leur déploiement sur terrain.

d. Déroulement de l'étude

d.1.Pré-test

Avant la recherche proprement dite, une pré-enquête a été conduite en date du 14 Août 2010 pour déterminer la fiabilité du questionnaire et aussi détecter les ambiguïtés et problèmes éventuels dans son contenu .C'est ainsi que nous avons enquêté 10 enfants de moins de cinq ans et interviewé leurs mamans dans la ZS de Kimbanseke tout en tenant compte des critères d'inclusion.

Cette investigation a permis de bien réajuster notre instrument sur base des réponses des participants à l'enquête pilote. De ce fait la version finale de l'instrument a été obtenue.

d.2.Enquête proprement dite

La lettre de recherche nous octroyée par les autorités académiques de l'ISTM Kinshasa nous a permis d'entrer en contact avec le responsable de la Zone de santé de Kisenso pour l'obtention d'autorisation en vue de réaliser notre enquête dans les aires de santé de sa juridiction.

Avant de commencer l'interview et de prendre les mesures anthropométriques de l'enfant, nous avions expliqué au préalable aux responsables de l'enfant l'importance de l'étude, leur garantissant l'anonymat et la confidentialité de leurs réponses. La participation à l'enquête étant volontaire.

Cette enquête s'est déroulée du 17 au 26 Août 2010 dans la Zone de santé de Kisenso.

d.3.Interview et mesures anthropométriques

Les mesures anthropométriques ont été prélevées dans le ménage respectif et chaque mère dont l'enfant a fait partie de l'enquête a été interviewée sur les caractéristiques sociodémographiques ainsi que l'alimentation de l'enfant.

Dans chaque ménage, un enfant de moins de cinq ans été choisi d'une façon aléatoire et enquêté. Le ménage suivant où les enquêteurs se rendaient était le ménage le plus proche de celui qui venait d'être enquêté et, ainsi de suite jusqu'à atteindre six enfants par chacune de 5 avenues et trente enfants par chacune de cinq aires de santé qui ont été tirés au sort.

Pour les mères, la méthode d'échantillonnage était non probabiliste. Nous avons utilisé la procédure de sélection par commodité. A cet effet toutes les mères des enfants inclus dans l'étude ont été enquêtées.

d.4.Contrôle de la qualité des données

Nous avons assuré la supervision des enquêteurs tous les jours de l'enquête. Apres la collecte des données, la vérification du remplissage des outils se faisait chaque soir pour contrôler l'exhaustivité, la cohérence des données recueillies.

2.2.4. Traitement et Analyse des données

Le traitement de données a été réalisé en Excel 2007 où les données ont été saisies, codifiées, nettoyées, exportées dans SPSS 12,0 pour l'analyse. L'analyse a consiste à :

-L'appréciation des caractéristiques socio démographiques, économiques et culturelles ;

- Détermination de la prévalence de la MPE chez les enfants de moins de cinq ans ;

-L'examen de lien entre les caractéristiques sociodémographiques, économiques et culturelles et la MPE chez les enfants de moins de cinq ans ;

-Les comparaisons entre les groupes a été faite à l'aide de test de chi carré. Le degré de signification a été fixé à 5%.

-Le modèle logistique a été utilisé pour déterminer l'association entre les variables indépendantes et la variable dépendante. Les intervalles de confiance ont également été calculés avec un niveau de confiance de 95%.

2.2.5. Considérations Ethiques

Le consentement éclairé des enquêtés était un préalable à toute récolte d'informations par nos enquêteurs.

En outre, l'étude a été menée dans un strict respect des populations et de leurs valeurs socio-culturelles.

Par ailleurs, l'anonymat des personnes enquêtées a été garanti par l'utilisation de codes qui permettaient de relier les enfants à leur mère et à leur aire de santé pour les besoins de l'analyse. La restriction de l'accès à la base des données de l'enquête au directeur et à l'encadreur du mémoire a permis d'assurer leur confidentialité.

2.2.6. Limites de l'Etude

Notre étude a pris en considération les facteurs sociodémographiques, économiques et culturels et étant de type transversal, ne prétend, en aucun cas, mettre en évidence des relations de causalité.

Enfin, il faut reconnaître que notre travail n'a pas pu prendre en compte tous les facteurs qui semblent associés à la MPE (entre autres : l'hygiène, la prise en charge des cas dans les CNS ou CNT). Nous espérons que des études plus fines et plus exhaustives pourront prendre en compte tous ces aspects dans la ZS de Kisenso.

2.2.7. Difficultés rencontrées

Compte tenu de la période de l'étude, nous avons eu de sérieuses difficultés pour accéder à certaines aires de santé à cause des vallées et collines étant donné qu'on devait passer ménage par ménage. Certaines mamans ont refusé de peser leurs enfants et de les interviewer sous prétexte que les agents de santé bouffent l'argent sur les dos de leurs enfants.

Nous pouvons aussi signaler que ce n'était pas facile de réunir des moyens financiers pour la réalisation de cette étude.

De plus, les parents des enfants étant occupés par leurs travaux pour la recherche de quoi manger, nous avons dû travailler très tôt les matins et tard les soirs.

CHAPITRE III. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

3.1. PRESENTATION DES RESULTATS

Tableau I. Caractéristiques socio-démographiques de mères

Variables

fréquence

%

 
 
 

1. Age

 
 

- 17-26

45

30,0

- 27-36

85

56,7

- 37 et plus

20

13,3

Total

150

100

2. Niveau d'instruction

 
 

- Analphabète

12

8,0

- Primaire

62

41,8

- Secondaire

73

48,7

- Supérieur/Universitaire

3

2,0

Total

150

100

 
 
 

3. Profession

 
 

- Sans emploi

124

82,7

- Commerçante

2

1,3

- Fonctionnaire de l'Etat

4

2,7

- Employé

2

1,3

- Autres (à préciser)

18

12,0

Total

150

100

 
 
 

4. Parité

 
 

- Un

17

11,3

- Deux

25

16,7

- Trois et plus

108

72,0

Total

150

100

5. Taille du ménage

 
 

- Moins de 6

62

41,3

- 6 et plus

88

58,7

Total

150

100

4. Degré de parenté avec l'enfant

 
 

- Mère

142

94,7

- Tante

6

4,0

- Grand-mère

2

1,3

- Autres (à préciser)

0

0,0

Total

150

100

 
 
 

7. Niveau socio-économique

 
 

- Bas

136

90,7

- Moyen

12

8,0

- Elevé

2

1,3

Total

150

100

Les résultats de ce tableau montrent que sur 7 indicateurs socio-démographiques investigués, 95 soit 56,7% des mères sont dans la tranche d'âge de 27-36 ans, 73 soit 48,7% sont du niveau secondaire, 124 soit 82,7% ont une taille de ménage de 6 et plus, 142 soit 94,7% sont des mères de l'enfant et 136 soit 90,7% ont un niveau socio économique bas.

Tableau II. Répartition des enfants selon l'âge(en mois) de sevrage

Age (en mois)

Fréquence

%

Moins de 6 mois

134

89,3

6 mois et plus

16

10,7

Total(n)

150

100

Sur 150 enfants enquêtés ,134 soit 89,3% ont eu l'aliment de sevrage avant l'âge de 6 mois.

Tableau III. Répartition des enfants selon qu'ils ont eu à manger

Aliment reçu

Fréquence

%

Oui

147

98,0

Non

3

2,0

Total(n)

150

100

Il ressort de ce tableau que 147 soit 98,0% d'enfants ont reçu à manger.

Tableau IV. Répartition des enfants selon la catégorie d'aliments la plus souvent consommée

Catégorie d'aliments

Fréquence

%

Riz + haricot

32

21,3

Fufu de maïs, poisson et légume

17

11,3

Fufu de maïs, manioc et légume

41

27,3

Fufu de maïs, manioc et viande

21

14,0

Autres (à préciser)

39

26,0

Total(n)

150

100

Les données de ce tableau indiquent que 41 soit 27,3% des enfants consomment plus le fufu de maïs, manioc et légume.

Tableau V. Répartition des enfants selon les stades de la malnutrition

Stade de la malnutrition

Fréquence

%

Modéré

11

7,3

Sévère

9

6,0

Normal

130

86,7

Total

150

100

Il ressort de ce tableau que sur 150 enfants enquêtés 130 soit 86,7% sont en bon état nutritionnel, 11 enfants soit 7,3% souffrent de la malnutrition aigue modérée et 9 soit 6,0% souffrent de la malnutrition sévère.

Tableau VI .Etat nutritionnel de l'enfant et sexe

Etat nutritionnel

Sexe

Masculin

Féminin

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

8

11,9

12

14,5

20

13,3

Normal

59

88,2

71

85,5

130

86,7

Total (n)

67

44,7

83

55,3

150

100

Différence significative (p<0,05)

X²=0,203 ddl=1 p=0,652

Les résultats de ce tableau montrent que sur 150 enfants enquêtés ,130 soit 86,7% sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 12 soit 14,5% sont de sexe féminin et 8 soit 11,9% sont de sexe masculin.

Aucune différence significative n'a été observée entre le sexe masculin et féminin par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau VII. Etat nutritionnel de l'enfant et âge

Etat nutritionnel

Age (en mois)

<6

6-11

12-23

24 et plus

Total

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

MPE

1

12,5

4

19,0

6

28,6

9

9,0

20

13,3

Normal

7

87,5

17

81,0

15

71,4

91

91,0

130

86,7

Total (n)

8

5,3

21

14,0

21

14,0

100

66,7

150

100

Différence significative (p<0,05)

X²=5,689 ddl=3 p=0,128

Au regard de ce tableau, 130 enfants soit 86,7% sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 9 soit 9,0% sont dans la tranche d'âge de 24 mois et plus ,6 soit 28,6% sont de la tranche d'âge de 12-23 mois, 4 soit 19,0% dans la tranche de 6-11 mois et 1 soit 12,5% dans la tranche de moins de 6 mois.

Il n'existe pas de différence significative entre l'âge par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau VIII. Etat nutritionnel de l'enfant et poids de naissance

Etat nutritionnel

Poids de naissance(en kg)

<2,5

=2,5

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

1

12,5

19

13,4

20

13,3

Normal

7

87,5

123

86,6

130

86,7

Total (n)

8

5,3

142

94,7

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =0,005 ddl=1 p=0,943

Les données de ce tableau indiquent que 130 soit 86,7% des enfants sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 19 soit 13,4% avaient un poids de naissance <2,5 kg et 1 soit 12,5% avait un poids de naissance =2,5kg.

Aucune différence significative n'a été observée entre le poids de naissance et l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau IX. Etat nutritionnel de l'enfant et statut vaccinal

Etat nutritionnel

Statut vaccinal

ECV

Enfants non CV

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

8

7,6

12

26,7

20

13,3

Normal

97

92,4

33

73,2

130

86,7

Total (n)

105

70,0

45

30,0

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² =9,890 ddl=1 p=0,002

Dans ce tableau 130 soit 86,7% des enfants sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 12 soit 26,7% n'étaient pas complètement vaccinés et 8 soit 7,6% étaient complètement vaccinés.

Il ya une différence significative (p<0,05) entre le statut vaccinal par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau X. Etat nutritionnel de l'enfant et profession de la mère

Etat nutritionnel

Profession

Sans emploi

Commerçante

Fonctionnaire

Employée

Autres

Total

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

MPE

18

14,5

0

0,0

0

0,0

1

50,0

1

5,6

20

13,3

Normal

106

85,5

2

100,0

4

100,0

1

50,0

17

94,7

130

86,7

Total (n)

124

82,7

2

1,3

4

2,7

2

1,3

18

12,0

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =4,578 ddl=4 p=0,333

Il ressort de ce tableau que 130 soit 86,7% des enfants sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 18 soit 14,5% leurs mères sont sans emploi, 1 soit 50,0% leurs mères sont des employées et 1 soit 5,6% ont des mères qui exercent d'autres professions.

Il n'existe pas une différence significative entre la profession de la mère et l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XI. Etat nutritionnel de l'enfant et la parité de la mère

Etat nutritionnel

Parité

=5

>5

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

17

13,5

3

12,5

20

13,3

Normal

109

86,5

21

87,5

130

86,7

Total (n)

126

84,0

24

16,0

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =0,017 ddl=1 p=0,895

Les résultats de ce tableau montrent que 130 soit 86,7% des enfants de moins de cinq ans sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 17 soit 13,5% ont des mères ayant une parité = 5 et 3 soit 12,5% ont des mères ayant une parité > 5 enfants.

Aucune différence significative n'a été observée entre la parité des mères et l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XII. Etat nutritionnel de l'enfant et la taille du ménage

Etat nutritionnel

Taille du ménage

<6

=6

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

18

16,5

2

4,9

20

13,3

Normal

91

83,5

39

95,1

130

86,7

Total (n)

109

72,7

41

27,3

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =4,136 ddl=1 p=0,042

Ce tableau indique que 130 soit 86,7% des enfants sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 18 soit 16,4% vivent dans les manages dont la taille est < 6 et 2 soit 4,9% vivent dans les ménages dont la taille est = 6.

La différence est significative entre la taille de ménage et l'état nutritionnel des enfants.

Tableau XIII. Etat nutritionnel de l'enfant et le rang de naissance dans la fratrie

Etat nutritionnel

Rang de naissance

1 à 3

4 et plus

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

18

16,4

2

2

20

13,3

Normal

92

83,6

38

95,0

130

86,7

Total (n)

110

73,3

40

26,7

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =3,878 ddl=1 p=0,049

Il ressort de ce tableau que sur 150 enfants enquêtés, 130 soit 86,7% sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 18 soit 16,4% se retrouvent dans le rang de naissance de 1 - 3 et 2 soit 5,0% se retrouvent dans le rang de naissance de 4 et plus.

La différence est significative (p<0,05) entre le rang de naissance par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XIV. Etat nutritionnel de l'enfant et intervalle de naissance

Etat nutritionnel

Intervalle de naissance

<2 ans

=2 ans

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

11

18,0

9

10,1

20

13,3

Normal

50

82,0

80

89,9

130

86,7

Total (n)

61

40,7

89

59,3

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² =1,965 ddl=1 p=0,161

Ce tableau montre que 130 soit 86,7% des enfants sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 11 soit 18,0% sont nés avec un intervalle de naissance <2 ans et 9 soit 10,1%=2 ans.

Aucune différence significative n'a été observée entre l'intervalle de naissance par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XV. Etat nutritionnel de l'enfant et niveau d'étude de la mère

Etat nutritionnel

Niveau d'instruction

Analphabète

Primaire

Secondaire

Sup/Univ

Total

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

MPE

3

25,0

11

17,7

5

6,8

1

33,3

20

13,3

Normal

9

75,0

51

82,3

68

93,2

2

66,7

130

86,7

Total (n)

12

8,0

62

41,3

73

48,7

3

2,0

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =6,063 ddl=3 p=0,109

Les résultats de ce tableau indiquent que 130 soit 86,7% des enfants sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 11 soit 17,7% ont des mères du niveau primaire, 5 soit 6,8% ont des mères du niveau secondaire, 3 soit 25,0% ont des mères analphabètes et 1 soit 33,3% ont des mères du niveau supérieur/Universitaire.

Il n'existe pas de différence significative entre le niveau d'instruction des mères par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XVI. Etat nutritionnel de l'enfant et degré de parenté

Etat nutritionnel

Degré de parenté

Mère

Tante

Grand mère

Autres

Total

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

MPE

17

12,0

2

33,3

1

50,0

0

0,0

20

13,3

Normal

125

88,0

4

66,7

1

50,0

0

0,0

130

86,7

Total (n)

142

94,7

6

4,0

2

1,3

0

0,0

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =3,344 ddl=2 p=0,188

Au regard de ce tableau 130 soit 86,7% des enfants sur 150 enquêtés sont en bonne santé et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 17 soit 12,0% ont la mère comme responsable, 2 soit 33,3% ont la tante comme responsable et 1 soit 50,0% ont la grand mère comme responsable.

Aucune différence significative n'a été observée entre le degré de parenté de l'enfant et l'état nutritionnel.

Tableau XVII. Etat nutritionnel de l'enfant et niveau socio économique du ménage

Etat nutritionnel

Niveau socio économique

Bas

Moyen

Elevé

Total

f

%

f

%

f

%

f

%

MPE

20

14,7

0

0,0

0

0,0

20

13,3

Normal

116

85,3

12

100,0

2

100,0

130

86,7

Total (n)

136

90,7

12

8,0

2

1,3

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =4,422 ddl=2 p=0,121

Sur 150 enfants enquêtés, 130 soit 86,7% sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 20 soit 14,0% vivent dans les ménages à un niveau économique bas.

Il n ya pas de différence significative entre le niveau socio-économique du ménage et l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XVIII. Etat nutritionnel de l'enfant et période d'introduction des aliments de sevrage

Etat nutritionnel

Période d'introduction d'aliments de sevrage(en mois)

<6

=6

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

20

14,9

0

0,0

20

13,3

Normal

114

85,1

16

100,0

130

86,7

Total (n)

134

89,3

16

10,7

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =4,864 ddl=1 p=0,027

Les données de ce tableau indiquent que 130 soit 86,7% des enfants sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 20 soit 14,9% ont été sevré avant l'âge de 6 mois.

Il y a une différence significative (p<0,05) entre la période d'introduction d'aliment de sevrage par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XIX. Etat nutritionnel de l'enfant et catégorie d'aliments les plus souvent consommés

Etat nutritionnel

Catégorie d'aliments le plus souvent consommés

Riz + haricot

Fufu de maïs, poisson et légume

Fufu de maïs, manioc et légume

Fufu de maïs, manioc et viande

Autres

(à justifier)

Total

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

MPE

5

12,8

7

17,1

3

14,3

0

0,0

5

15,6

20

13,3

Normal

34

87,2

34

82,9

18

85,7

17

100,0

27

84,4

130

86,7

Total (n)

39

26,0

41

27,3

21

14,0

17

11,3

32

21,3

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =5,491 ddl=4 p=0,240

Les résultats de ce tableau montrent que 130 enfants sur 150 enquêtés sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 7 soit 17,1% consomment le plus souvent le fufu de maïs, poisson et légume, 5 soit 12,8% consomment le plus souvent le riz + haricot, 5 soit 15,6% consomment souvent d'autres catégories d'aliments et 3 soit 14,3% consomment le plus souvent le fufu de maïs, manioc et viande.

Aucune différence significative n'a été observée entre les catégories d'aliments et l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XX. Etat nutritionnel de l'enfant et suivi de CPS

Etat nutritionnel

Suivi de CPS

Régulier

Irrégulier

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

4

25,0

16

11,9

20

13,3

Normal

12

75,0

118

8,1

130

86,7

Total (n)

16

10,7

134

89,3

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² de Yates =1,791 ddl=1 p=0,181

Au regard de ce tableau 130 enfants soit 86,7% sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 16 soit 11,9% dont les parents ont irrégulièrement suivi leur CPS et 4 soit 25,0 dont les parents ont régulièrement suivi les CPS.

Aucune différence significative n'a été observée entre le suivi de CPS et l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XXI. Etat nutritionnel de l'enfant et la fièvre

Etat nutritionnel

Fièvre

Oui

non

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

15

36,6

5

4,6

20

13,3

Normal

26

63,4

104

95,4

130

86,7

Total (n)

41

27,3

109

72,7

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² =26,399 ddl=1 p=0,000

Les résultats de ce tableau indiquent que 130 enfants soit 86,7% sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 15 soit 36,6% ont souffert de la fièvre et 5 soit 4,6% n'ont pas souffert de la fièvre.

La différence est significative (p<0,05) entre la fièvre et l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XXII. Etat nutritionnel de l'enfant et la diarrhée

Etat nutritionnel

Diarrhée

Oui

non

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

13

39,4

7

6,0

20

13,3

Normal

20

60,6

110

94,0

130

86,7

Total (n)

33

22,0

117

78,0

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² =24,866 ddl=1 p=0,000

Les données de ce tableau montrent que sur 150 enfants enquêtés 130 soit 86,7% sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 13 soit 39,4% ont souffert de la diarrhée et 7 soit 6,0% n'ont pas souffert de la diarrhée dans les 15 jours avant l'enquête.

Il ya une différence significative (p<0,05) entre la diarrhée et l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XXIII. Stade de la MPE et niveau socio économique du ménage

Stade de la MPE

Niveau socio économique

Bas

Moyen

Elevé

Total

f

%

f

%

f

%

f

%

Modéré

11

8,1

0

0,0

0

0,0

11

7,3

Sévère

9

6,6

0

0,0

0

0,0

9

6,0

Normal

116

85,3

2

100,0

2

100,0

130

86,7

Total (n)

136

90,7

2

8,0

2

1,3

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² =4,222 ddl=4 p=0,377

Au regard de ce tableau 130 soit 86,7% des enfants sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 11 soit 8,1% sont au stade modéré et vivent dans les ménages à bas niveau socio-économique et 9 soit 6,6% sont au stade sévère et vivent dans les ménages à bas niveau socio-économique.

Aucune différence significative n'a été observée entre le niveau socio-économique et les stades de malnutrition protéino-énergétique.

Tableau XXIV. Etat nutritionnel de l'enfant et interdits alimentaires

Etat nutritionnel

Interdits alimentaires

Oui

Non

Total

f

%

f

%

f

%

MPE

12

28,6

8

7,4

20

13,3

Normal

30

71,4

100

92,6

130

86,7

Total (n)

42

28,0

108

72,0

150

100

Différence significative (p<0,05)

X² =11,722 ddl=1 p=0,001

Les résultats de ce tableau montrent que sur 150 enfants enquêtés, 130 soit 86,7% sont en bon état nutritionnel et 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 12 soit 28,6% ont subit des interdictions alimentaires et 8 soit 7,4% n'ont pas subit des interdictions alimentaires.

La différence est significative (p<0,05) entre les interdits alimentaires et l'état nutritionnel de l'enfant.

Tableau XXV. La régression logistique sur la MPE

Variables indépendantes

â

S.E

P

Exp OR

IC pour OR

Variable dépendante : MPE

 
 
 
 
 

- Fièvre

-4,012

1,054

0,000*

0,018

0,002-0,143

- Diarrhée

2,376

0,780

0,002**

10,766

2,333-49,694

- Statut vaccinal

-2,327

0,948

0,014**

0,098

0,015-0,626

- Suivi de CPS

-0,724

1,213

0,550

0,485

0,045-5,219

- Taille de ménage

2,569

1,094

0,019**

13,046

1,529-111,323

- Période d'introduction d'aliment de sevrage

9,508

34,923

0,785

13468,027

0,000-7,2 E+ 33

- Sexe

0,748

0,845

0,376

2,113

0,404-11,058

constante

-9,142

34,956

0,794

0,000

 

*p<0,001 **p<0,05

Dans ce tableau, nous avons examiné la MPE avec la fièvre, la diarrhée, le statut vaccinal, suivi de CPS, taille de ménage, la période d'introduction d'aliment de sevrage et le sexe.

Le tableau montre que la malnutrition protéino-énergétique est associée (p<0,001) (OR= 0,019) à la fièvre, (p<0,05) (OR=10,766) à la diarrhée, (p<0,05) (OR=0,098) au statut vaccinal, (p<0,05) (OR=13,046) à la taille de ménage, tandis que le suivi de CPS, la période d'introduction d'aliment de sevrage et le sexe ne sont pas en relation avec la MPE.

3. 2. DISCUSSION

Nous avons examiné les caractéristiques sociodémographiques, économiques et culturelles et la MPE chez les enfants de moins de cinq ans.

A part quelques différences significatives, aucune différence significative n'a été observée entre  les caractéristiques sociodémographiques, économiques et culturelles et la MPE chez les enfants de moins de cinq ans.

Le tableau n°1 montre que sur 7 indicateurs sociodémographiques investigués, 95 soit 56,7% des mères sont dans la tranche d'âge de 27-36 ans, 73 soit 48,7% sont du niveau secondaire, 124 soit 82,7% ont une taille de ménage de 6 et plus, 142 soit 94,7% sont des mères de l'enfant et 136 soit 90,7% ont un niveau socio économique bas. La malnutrition affecte tous les groupes d'âge, mais elle est particulièrement fréquente chez les pauvres et ceux qui ont un accès insuffisant à l'eau propre et à un assainissement de bonne qualité et sont privés d'éducation sanitaire. Plus de 70% des enfants souffrant de malnutrition protéino-énergétique vivent en Asie, 26% vivent en Afrique et 4% en Amérique latine et dans les Caraïbes, (OMS, 2000).

Au regard du tableau n°2 ,134 soit 89,3% ont eu l'aliment de sevrage avant l'âge de 6 mois.

Il ressort du tableau n°3 que 147 soit 98,0% d'enfants ont reçu à manger.

Les données du tableau n°4 indiquent que 41 soit 27,3% des enfants consomment plus le fufu de maïs, manioc et légume.

Il ressort de ce tableau n°5 que sur 150 enfants enquêtés 130 soit 86,7% sont en bon état nutritionnel, 11 enfants soit 7,3% souffrent de la malnutrition aigue modérée et 9 soit 6,0% souffrent de la malnutrition sévère.

Dans le tableau n°6,20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 12 soit 14,5% sont de sexe féminin et 8 soit 11,9% sont de sexe masculin. Aucune différence significative n'a été observée entre le sexe masculin et féminin par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Le tableau n°7 explique que 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 9 soit 9,0% sont en âge de 24 mois et plus ,7 soit 28,0% sont de la tranche d'âge de 12-23 mois et 4 soit 16,0% sont dans la tranche d'âge de 0-11 mois. Il ya une différence significative (p<0,05) entre l'âge par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Avant 6 mois, les enfants disposent, grâce au lait maternel, de tous les éléments nutritifs nécessaires à leur bon développement. Mais à partir de 6 mois, le lait devient insuffisant, l'alimentation de sevrage est souvent peu variée et la ration des enfants perd en qualité mais aussi en quantité par rapport à leur âge et à leur poids. C'est cela qui explique que la MPE soit très rare avant 6 mois et très fréquente juste après.

Les données du tableau n°8 indiquent que 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 19 soit 13,4% avaient un poids de naissance <2,5 kg et 1 soit 12,5% avait un poids de naissance =2,5kg. Aucune différence significative n'a été observée entre le poids de naissance et l'état nutritionnel de l'enfant.

En ce qui concerne le tableau n°9, 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 12 soit 26,7% n'étaient pas complètement vaccinés et 8 soit 7,6% étaient complètement vaccinés. Il ya une différence significative (p<0,05) entre le statut vaccinal par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Il ressort du tableau n°10 que 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 18 soit 14,5% leurs mères sont sans emploi, 1 soit 50,0% leurs mères sont des employées et 1 soit 5,6% ont des mères qui exercent d'autres professions. Il n'existe pas une différence significative entre la profession de la mère et l'état nutritionnel de l'enfant.

Les données du tableau n°11 indiquent que 20 soit 13,3% souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 17 soit 13,5% ont des mères ayant une parité = 5 et 3 soit 12,5% ont des mères ayant une parité > 5 enfants. Aucune différence significative n'a été observée entre la parité des mères et l'état nutritionnel de l'enfant.

Le tableau n°12 indique que 20 soit 13,3% des enfants sur 150 enquêtés souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 18 soit 16,4% vivent dans les manages dont la taille est < 6 et 2 soit 4,9% vivent dans les ménages dont la taille est = 6. La différence est significative entre la taille de ménage et l'état nutritionnel des enfants. Dans les conditions actuelles de paupérisation croissante, il est évident que les membres d'un grand ménage ont plus de mal à se procurer les aliments en quantité et en qualité suffisante, surtout pour les enfants en bas âge.

Il ressort du tableau n°13 que sur 150 enfants enquêtés, 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 18 soit 16,4% se retrouvent dans le rang de naissance de 1 - 3 et 2 soit 5,0% se retrouvent dans le rang de naissance de 4 et plus. La différence est significative (p<0,05) entre le rang de naissance par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Dans le tableau n°14, 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 11 soit 18,0% sont nés avec un intervalle de naissance <2 ans et 9 soit 10,1% = 2 ans. Aucune différence significative n'a été observée entre l'intervalle de naissance par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Les résultats du tableau n°15 indiquent que 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 11 soit 17,7% ont des mères du niveau primaire, 5 soit 6,8% ont des mères du niveau secondaire, 3 soit 25,0% ont des mères analphabètes et 1 soit 33,3% ont des mères du niveau supérieur/Universitaire. Il n'existe pas de différence significative entre le niveau d'instruction des mères par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant.

Au regard du tableau n°16, 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 17 soit 12,0% ont la mère comme responsable, 2 soit 33,3% ont la tante comme responsable et 1 soit 50,0% ont la grand mère comme responsable. Aucune différence significative n'a été observée entre le degré de parenté de l'enfant et l'état nutritionnel.

Il ressort du tableau n°17 que, 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 20 soit 14,0% vivent dans les ménages à un niveau économique bas. Il n ya pas de différence significative entre le niveau socio-économique du ménage et l'état nutritionnel de l'enfant.

Les données du tableau n°18 indiquent que 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 20 soit 14,9% ont été sevré avant l'âge de 6 mois. Il y a une différence significative (p<0,05) entre la période d'introduction d'aliment de sevrage par rapport à l'état nutritionnel de l'enfant. Ces résultats concordent avec ceux trouvé par le PRONANUT coordination bas Congo dans la ZS de Kuimba (2007) qui indique que l'introduction précoce des aliments autre que le lait maternel chez les enfants de moins de cinq ans est aussi à la source de leur mauvais état nutritionnel.

Les résultats du tableau n°19 expliquent que 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 7 soit 17,1% consomment le plus souvent le fufu de maïs, poisson et légume, 5 soit 12,8% consomment le plus souvent le riz + haricot, 5 soit 15,6% consomment souvent d'autres catégories d'aliments et 3 soit 14,3% consomment le plus souvent le fufu de maïs, manioc et viande. Aucune différence significative n'a été observée entre les catégories d'aliments et l'état nutritionnel de l'enfant.

Au regard du tableau n°20, 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 16 soit 11,9% dont les parents ont irrégulièrement suivi leur CPS et 4 soit 25,0 dont les parents ont régulièrement suivi les CPS. Aucune différence significative n'a été observée entre le suivi de CPS et l'état nutritionnel de l'enfant.

Le tableau n°21 montre que 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 15 soit 36,6% ont souffert de la fièvre et 5 soit 4,6% n'ont pas souffert de la fièvre. La différence est significative (p<0,05) entre la fièvre et l'état nutritionnel de l'enfant.

Ces résultats sont concordants et confirment la réalité du cercle vicieux dénommé complexe malnutrition-infection que nous avons évoqué plus haut. Les infections entraînent souvent l'anorexie, l'augmentation des besoins nutritionnels et d'autres désordres nutritionnels qui expliquent ce lien. Parlant de ces désordres provoqués par les infections sur le plan nutritionnel, MICHAEL (1996), a expliqué que : «Le plus important est sans doute la destruction accélérée des protéines tissulaires et la mobilisation des acides aminés, du muscle en particulier. L'azote est excrété dans les urines et entraîne une fonte musculaire flagrante ». De son côté, la malnutrition affaiblit l'organisme et plus particulièrement son système immunitaire, le rendant singulièrement vulnérable aux infections et autres diarrhées. C'est donc cette synergie qui explique l'association entre la MPE et les pathologies.

Les données du tableau n°22 indiquent que 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 13 soit 39,4% ont souffert de la diarrhée et 7 soit 6,0% n'ont pas souffert de la diarrhée dans les 15 jours avant l'enquête. Il ya une différence significative (p<0,05) entre la diarrhée et l'état nutritionnel de l'enfant. Toute infection chez l'enfant entraîne une perte de l'appétit qui restreint les apports nutritionnels. La diarrhée diminue l'absorption intestinale avec perte d'eau et de sels minéraux. Elle entraîne des perturbations de la flore intestinale ce qui abouti à la malnutrition (FAO, 2007).

Au regard du tableau n°23, 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 11 soit 8,1% sont au stade modéré et vivent dans les ménages à bas niveau socio-économique et 9 soit 6,6% sont au stade sévère et vivent dans les ménages à bas niveau socio-économique. Aucune différence significative n'a été observée entre le niveau socio-économique et les stades de malnutrition protéino-énergétique.

Les résultats du tableau n°24 montrent que sur 150 enfants enquêtés, 20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique dont 12 soit 28,6% ont subit des interdictions alimentaires et 8 soit 7,4% n'ont pas subit des interdictions alimentaires. La différence est significative (p<0,05) entre les interdits alimentaires et l'état nutritionnel de l'enfant. Comme nous l'avons indiqué ci haut, dans certaines communautés, le code social impose l'exclusion de certains aliments de la ration alimentaire. Malheureusement, en ce qui concerne les enfants, il s'agit très souvent d'aliments particulièrement utiles comme les oeufs et la viande qui sont très nutritifs et dont ils ont le plus besoin pour leur croissance. En lieu et place, ils sont souvent gavés de décoctions qui n'apportent presque rien sur le plan nutritionnel tout en les exposant au développement de la MPE.

Dans le tableau n°25, nous avons examiné la MPE avec la fièvre, la diarrhée, le statut vaccinal, suivi de CPS, taille de ménage, la période d'introduction d'aliment de sevrage et le sexe. Le tableau montre que la malnutrition protéino-énergétique est associée (p<0,001) (OR= 0,019) à la fièvre, (p<0,05) (OR=10,766) à la diarrhée, (p<0,05) (OR=0,098) au statut vaccinal, (p<0,05) (OR=13,046) à la taille de ménage, tandis que le suivi de CPS, la période d'introduction d'aliment de sevrage et le sexe ne sont pas en relation avec la MPE.

CO NCLUSION

La malnutrition des enfants est un problème préoccupant de santé publique dans le monde qui touche les pays en développement, et a d'importantes conséquences en termes de retard de développement physique et cognitif, et d'augmentation des risques d'infection et de mortalité. Elle regroupe les affections par carence et aussi celles par excès alimentaires.

Notre étude avait pour but d'étudier les facteurs de risque de la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans la zone de santé de Kisenso

L'hypothèse était que  les facteurs socio-économico-culturels des parents, les infections, la diarrhée seraient associés à la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans la zone de santé de Kisenso, la prévalence de la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans la ZS de Kisenso serait élevée. Et Il existerait une relation entre les caractéristiques sociodémographiques, économiques, culturelles et la MPE chez les enfants de moins de cinq ans.

La population de notre étude était constituée des enfants de moins de cinq ans de la zone de santé de Kisenso. Ils étaient au nombre de 72.726 enfants de moins cinq ans. Et la taille de l'échantillon était de 150 enfants de moins de cinq ans

Nous avons fait recours dans ce travail à la méthode d'enquête basée sur l'interview et l'observation. L'étude est de type descriptif transversal à visée analytique.

Partant de nos résultats obtenus, nous confirmons notre hypothèse disant que la malnutrition protéino-énergétique est associée (p<0,001) (OR= 0,018) à la fièvre, (p<0,05) (OR=10,766) à la diarrhée, (p<0,05) (OR=0,098) au statut vaccinal, (p<0,05) (OR=13,046) à la taille de ménage. Pour la prévalence de la MPE notre hypothèse est confirmée (20 soit 13,3% des enfants souffrent de la malnutrition protéino-énergétique), cette prévalence globale de la malnutrition aigue dépasse le seuil critique de 10%. Quant à la relation entre les caractéristiques sociodémographiques, économiques, culturelles et la MPE; l'hypothèse est infirmée (Il n'existe pas une différence significative entre la profession, le niveau d'étude, le degré de parenté, le niveau socio-économique de la mère et l'état nutritionnel de l'enfant) sauf les interdits alimentaires.

Cette étude a montré que la MPE est une maladie très fréquente parmi les enfants de moins de cinq ans dans la ZS de Kisenso. En effet, 13,3% de ces enfants souffrent d'une forme ou d'une autre de MPE.

Les facteurs de risque associés à la MPE sont multiples et dépassent le secteur de la santé ; il est donc indispensable que tous les acteurs sociaux et tous les partenaires au développement s'engagent avec plus de dynamisme dans la lutte contre cette affection, car elle constitue l'un des principaux obstacles au bien-être et au développement dans nos communautés.

Certes, il est important de connaître l'ampleur de la MPE et ses facteurs de risque. Cependant, nous pensons que ces résultats sont donc une base et une justification pour la réorganisation et le renforcement du système de surveillance nutritionnelle déjà fonctionnel.

Nous tenons à rappeler que l'amélioration de l'état nutritionnel des populations est la condition sine qua non pour l'atteinte des OMD .Comme l'a indiqué le directeur général de la FAO (Jacques Diouf) dans le rapport 2005 de cette organisation, «la faim et la malnutrition sont les principales causes du dénuement et de la misère, qui sont visés par tous les autres OMD ».

SUGGESTIONS ET RECOMMANDANTIONS

L'analyse des résultats de notre étude, nous a permis de formuler quelques suggestions pour contribuer à un meilleur contrôle de la MPE parmi les enfants de moins de cinq ans dans la ZS de Kisenso. Les suggestions que nous formulons s'adressent essentiellement aux autorités politiques, membres de l'ECZ et aux parents de la ZS de Kisenso :

Aux autorités politiques

- Appliquer une bonne politique salariale afin de diminuer la misère et la pauvreté.

Aux membres de l'ECZ de Kisenso :

- Renforcer les activités de communication en faveur de : l'allaitement maternel exclusif jusqu'à l'âge de 6 mois, la conduite du sevrage et du respect de calendrier vaccinal des enfants de moins de cinq ans lors des consultations préventives et curatives ;

- Renforcer davantage la couverture vaccinale des enfants de moins de 5 ans ;

- Prendre en charge les enfants malnutris identifiés.

Aux parents

- Alimenter suffisamment les enfants de moins de cinq ans ;

- Respecter le calendrier vaccinal des enfants de moins de cinq ans ;

- Faire soigner le plus tôt possible l'enfant en cas d'une infection ou diarrhée dans une structure sanitaire la plus proche.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

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10. Wikipedia, Malnutrition, Juin 2010 disponible sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Malnutrition (Consulté le 30/Avril/2010)

ANNEXES

GUIDE D'INTERVIEW

Dans le cadre de notre formation à l'ISTM Kinshasa, nous menons une enquête sur les facteurs de risque de la MPE chez les enfants de moins de cinq ans dans la ZS de Kisenso. Nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions suivantes pour nous permettre d'analyser correctement la situation. Nous voudrions aussi prendre les mesures anthropométriques de vos enfants de moins de cinq ans afin d'apprécier leur statut nutritionnel. Nous vous garantissons que les informations que vous nous donnez seront codées et gardées confidentielles.

Les résultats de l'étude seront mis à la disposition des agents de santé pour mieux planifier la lutte contre la malnutrition des enfants.

Date de l'interview, le....../...../2010 Fiche n°: .......

Heure du début de l'interview : .......H.......

Heure de la fin : .....H......

Province de Kinshasa

District de Kalamu

Zone de Santé de Kisenso

Aire de santé :

Consigne : Mettez dans la case le numéro correspondant à la réponse donnée par l'enquêtée

Identification

Nom et post nom

Date de contrôle

Signature

Enquêteur

 
 
 

Enquêteur

 
 
 

Superviseur

 
 
 

Partie I : Caractéristiques socio-démographiques des mères

Variables

Modalités des réponses

Code

101

Age(en années)

.....................................

 

102

Parité

.....................................

..../........./....

103

Nombre de personnes dans le ménage 

.....................................

..../........./....

104

Quel est votre degré de parenté avec l'enfant ?

1. Mère

2. Tante

3. Grand mère

4. Autres (à préciser)

..../........./....

105

Quelle est votre profession ?

1. Sans emploi ;

2. Commerçante /vendeuse;

3. Fonctionnaire de l'Etat;

4. Employée (secteur privé)

5. Autres (à justifier).

..../........./....

106

Le niveau d'instruction de l'enquêtée

1. Analphabète ;

2. Primaire ;

3. Secondaire ; 4.Supérieur/Universitaire.

..../........./....

107

Niveau socio-économique du ménage

1. Bas ;

2. Moyen ;

3. Elevé ;

..../........./....

Partie II : Alimentation et protection des enfants

Variables

Modalités des réponses

Code

201

À partir de quel âge (en mois) avez-vous commencé à donner d'autres aliments en plus de votre lait à votre enfant?

.................................

 

202

Avez-vous donné à manger à votre enfant? (en dehors de lait maternel)

1. Oui

2. Non

..../........./....

203

Si oui, quelle catégorie d'aliments vous lui donné le plus souvent?

1. Riz plus haricot ;

2. fufu de maïs, poisson, légume ;

3. fufu de maïs, manioc et légume ;

4. fufu de maïs, manioc et viande

5. Autres (à préciser) 

..../........./....

204

Interdisez-vous certains aliments à l'enfant ?

1. Oui

2. Non

..../........./....

205

L'enfant a-t-il- fait la fièvre au cours de ces 15 derniers jours ?

1. Oui

2. Non

..../........./....

206

L'enfant a-t-il- fait la diarrhée au cours de ces 15 derniers jours ?

1. Oui

2. Non

..../........./....

207

L'enfant est-il-complètement

vacciné ? (Voir le carnet de CPS si possible)

1. Oui

2. Non

..../........./....

208

Avez-vous régulièrement suivi les CPS pour cet enfant ?

1. Oui

2. Non

..../........./....

Partie III : Grille d'observation des enfants

Variables

Modalités des réponses

Code

301

Age (en mois) 

......................................

 

302

Sexe

1. Masculin

2. Féminin

..../........./....

303

Rang dans la fratrie 

......................................

..../........./....

304

Poids de naissance (en kg)

......................................

..../........./....

305

Intervalle de naissance(en année) 

......................................

..../........./....

306

Poids actuel (en Kg, un chiffre après la virgule) 

......................................

..../........./....

307

Taille (en cm, nombre entier) 

......................................

..../........./....

308

Existence d'oedèmes bilatéraux symétriques des membres inférieurs gardant le godet

1. Oui

2. Non

..../........./....

Merci de votre aimable collaboration.






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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite