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L'impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne

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par Nixon Mbale Epambilo
Université de Lubumbashi - Licence 2013
  

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§.3. La crise syrienne et le monde

La crise syrienne au départ n'était qu'une simple contestation contre le régime baasiste et débute par des manifestations anti-régime et pro-régime pacifiques le 15 Mars 2011, c'est-à-dire trois mois après le début du climat révolutionnaire appelé printemps Arabe. Le mouvement est réprimé par les forces syriennes, se prolonge et se transforme au fil de temps à un conflit opposant deux camps armées au milieu des populations civiles, faisant ainsi beaucoup de morts sans bien sûr compter l'énorme dégât matériel constaté. Face à cette situation, le monde ne pas rester sous silence, mais bien au contraire les réactions se lèvent de part et d'autre.

En Août 2012, lors d'une allocution, le secrétaire Générale de l'organisation des Nations-Unies,Ban Ki-Moon a eu à dénoncer « une guerre par procuration entre grandes puissances »73(*). La Syrie est en effet l'enjeu d'une lutte géopolitique entre deux camps : l'Iran et la Russie d'un côté, le Qatar, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite et les Etats Unis de l'autre. Saoudiens, qataris et Emiratis fournissent à l'armée syrienne libre kalachnikovs, lance-grenades, missiles antichar et sol air contre les hélicoptères et équipements sanitaires, la central intelligence Agency équipe en moyens de transmissions74(*). Les russes ont envoyé de centaines d'instructeurs et de techniciens entretenir le matériel de guerre vendu par Moscou : hélicoptères d'attaque, missiles, radars, batteries antiaériennes. Les iraniens auraient envoyé des soldats combattre aux côtés des troupes loyalistes75(*).

L'Amnesty International par un rapport rendu public à mars 2012, avait dénoncé un recours de grande ampleur à la torture et à d'autres formes de mauvais traitements en Syrie par le régime. L'ONG recensait au moins 31 méthodes de torture et d'autres formes de traitements attribuées aux forces de sécurité, à l'armée et aux bandes armées progouvernementales connues sous le nom des shabiha. Alors que de son côté, le Human Rights Watch dénonçait dans un communiqué, « les méthodes de terre brûlée » utilisées par l'armée syrienne afin de tenter d'écraser la révolte qui perdure dans le pays. L'ONG basée à New York déplore que le conseil de sécurité de l'ONU soit brisé par la Russie et la chine et considère qu'après au moins deux ans de révolte populaire en Syrie « le conseil de sécurité devrait enfin s'unir et signifier clairement à Assad que ces attaques doivent cesser ».

L'Union Européenne a quant à elle prit des sanctions à plusieurs reprises contre le régime de Bachar Al- Assad. Une vingtaine de personnes faisant partie du régime de bachar Al-Assad ont été interdits de visa et voient leurs avoirs gelés. Cinq entreprises militaires impliquées dans les violences sont interdites de relations commerciales. Un embargo de l'union Européenne sur les exportations du pétrole syrien est également instauré depuis 201176(*).

Le gouvernement des Etats Unis de son côté a déjà mis en place des sanctions économiques contre les sociétés de télécommunication syriennes et les banques liées à Damas. Ces sanctions empêchent les citoyens américains de mener des affaires avec la Banque commerciale de Syrie, la Banque syrienne libanaise commerciale ou Syriatel. Les avoirs de ces sociétés situés aux Etats Unis sont gelés. Dans une déclaration écrite publiée en Aout 2011, le président Obama avait pour la première fois dit que Bachar Al-Assad devrait démissionner : le futur de la Syrie doit être déterminé par son propre peuple, pour le bien de ce peuple, le moment est venu pour le président Bachar Al-Assad de s'éloigner ». Il a par la même occasion condamné la répression brutale, mais répété également que les Etats-Unis n'interviendraient pas dans les affaires syriennes au-delà des pressions politiques et économiques pour qu'Assad quitte le pouvoir.

La Russie et la Chine de leur côté s'opposent à toute résolution ou sanction envers le régime syrien, ce qui pourrait entre autres s'expliquer par des raisons intérieures (craintes de voir le printemps arabe faire tache d'huile chez eux)77(*), par des raisons de principes (ces deux pays sont traditionnellement opposés à tout droit d'ingérence) ou encore par des raisons d'intérêts :

· La Russie est notamment le premier fournisseur d'armées au régime Syrien, qui reste seul allié de Moscou dans la région, y compris du point de vue militaire grâce à la base navale de Tartous : c'est la dernière qui, en méditerranée, accueille encore en permanence des navires de la flotte militaire russe; la Russie prétend néanmoins ne livrer que des armes de défense anti-aérienne à la Syrie, affirmant même en juillet 2012 qu'elle ne conclurait plus de nouveaux contrats d'armement avec la Syrie avant la stabilisation de la situation78(*).

· La Chine s'aligne systématiquement sur les positions russes en espérant tout simplement obtenir en retour un soutien de Moscou lorsque ses intérêts seront également menacés79(*).

Ces deux pays ont notamment boycotté en juin 2011 les discussions à l'ONU destinées à établir un projet de résolution condamnant la répression sanglante en Syrie. Moscou se déclare par la suite opposé aux sanctions prises par l'Union Européenne au cours du mois d'aout 2011. Début octobre 2011 à l'ONU, Russes et chinois opposent leurs vetos à un projet de résolution concernant le régime syrien, puis l'opposent une seconde fois en février 2012.

Au Moyen-Orient, plusieurs capitales arabes condamnent finalement le pouvoir syrien, se joignent aux pays occidentaux pour provoquer une session spéciale du conseil des droits de l'homme de l'ONU le 22 Aout 2011.Le 12 novembre 2011 la ligue arabe (sauf l'Irak et le Liban) vote la suspension de l'adhésion de la Syrie à toutes ses réunions à compter du 16 Novembre et prône des sanctions politiqués et économiques contre le pouvoir syrien80(*). Le 07 Mai 2012, les chefs de tribus se rencontrent à une conférence au Caire pour annoncer leur support à l'armée syrienne libre et des révolutionnaires en Syrie, à la fin de la conférence les chefs de tribus arabes en Syrie annoncèrent la fondation d'un conseil politique, où toutes les tribus en Syrie sont représentées. Le 15 Aout 2012, le sommet islamique de la Mecque (en Arabie Saoudite) prononce la suspension de la Syrie de l'organisation de la coopération islamique.

* 73 http://fr.wikipédia.org/wiki/guerre-civile-syrienne-note-Angeli2706-169consulté le 27/05/2013.

* 74 http://fr.wikipédia.org/wiki/guerre-civile-syrienne, note-176

* 75Idem

* 76 http://fr.wikipédia.org/wikiguerre-civile-syrienne.note-190 consulté le 27/05/2013.

* 77 http://fr.wikipédia.org/wiki/guerre-civile-syrienne,note-bllion-20.

* 78 http://fr.wikipédia.org/wiki/guerre-civile-syrienne.note-204

* 79 Idem

* 80 http://fr.wikipédia.org/wiki/guerre-civique-syrienne,note-216.

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