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L'impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne

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par Nixon Mbale Epambilo
Université de Lubumbashi - Licence 2013
  

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CONCLUSION PARTELLE

Le présent chapitre consacré à la crise syrienne, a eu pourbut le décryptage de la dite crise. Il a été question d'identifier les causes déclencheuses, analyser le déroulement et la localisation des événements, sans oublier la mention de ses effets pervers.

De manière générale, la crise syrienne trouve son origine dans le printemps arabe qui est un ensemble de contestations populaires, d'ampleur et d'intensité très variables qui se produisent dans de nombreux pays du monde à partir de décembre 2010. Alors que ce mouvement s'étend en 2011 à tout le monde arabe, le régime de Damas prend des mesures de préventions, répression assorties de tentatives d'apaisement. Plusieurs appels à manifester sont lancés à partir du 4 févier 2011, mais les Moukhabarat reprennent ces manifestations. Ceci va conduire à un conflit armé opposant les régimes baasiste à l'armée syrienne libre (ASL) une structure constituée sur la base d'un noyau de déserteurs et de citoyens.

Face à cette situation on note le manque de réactivité de la communauté internationale, étant donné que le conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies est bloqué par le véto russe soutenu par son allié chinois, rendant ainsi les choses plus compliquées que cela n'a était dans le cas de la Libye.

CHAPITE IV : L'AXE SINO RUSSE FACE A LA CRISE SYRIENNE

La situation s'envenime en Syrie, l'ONU tente par tous les moyens de mettre la pression sur Bachar Al-Assad, mais la Russie et la Chine opposent chaque fois leur veto à la révolution occidentale. Mais pour quoi ces deux pays endossent-ils le costume d'allié inconditionnel de la Syrie ? Voilà donc la question à laquelle on va répondre dans les lignes qui suivent.

Section 1 : Double veto sino-russe à l'ONU

La Chine et la Russie continuent à bloquer tout projet de résolution de l'ONU qui condamne la répression sanglante en Syrie, et ce, malgré deux ans de violences qui ont fait de milliers de morts. Le texte présenté par le conseil de sécurité de l'ONU demandent notamment le transfert des pouvoirs du président syrien Bachar Al-Assad à son vice-président ce que le couple sino russe n'accepte pas pour diverses raisons.

§.1. Le rapport de force international

Il y a plus de deux ans(le 18 mars 2011), le conseil de sécurité de l'ONU adoptait par dix voix sur quinze sans vote négatif ni véto, la résolution 1973 qui autorisait le recours à la force contre le régime du colonel Kadhafi en Libye90(*). Six mois plus tard, Tripoli tombait entre les mains des rebelles soutenus et armés par l'OTAN, et Kadhafi, un vieil ami despotique de Moscou, était achevé après sa capture.

Vu de pékin et Moscou, les occidentaux les ont roulés dans la farine, utilisant une résolution destinée à protéger les populations civiles pour renverser un régime légal et reconnu. A aucun moment en effet, la résolution 1973 que Pékin et Moscou ont laissé passer sans véto n'autorisait l'armement des rebelles ou le Rôle plus actif qu'il n'a été admis des armées étrangères dans le renversement du pouvoir de Kadhafi91(*). Ce marché de dupes de 2011 qui a donné à l'OTAN une de ses plus éclatantes victoires militaires de son histoire, sans la moindre victime dans ses rangs, sert de leçon aux dirigeants chinois et russes qui continuent d'observer la planète en termes de rapports de force. Autrement dit, l'histoire bégaye avec la résolution 1973 adoptée en mars 2011 qui mettait en oeuvre pour la première fois le concept de responsabilité de protéger développé par Koffi Annan en 2005 pour tirer les leçons de la guerre d'Irak et sortir de l'impasse entre inaction et ingérence. Il s'agissait d'empêcher Kadhafi de faire un massacre sur Benghazi. Longtemps réticentes, la Russie et la Chine ont accepté de s'abstenir sur le vote de cette résolution donnant un cadre légal à l'intervention militaire qui allait suivre. Malheureusement, cette intervention a été dénaturée par les pays qui participaient.Au lieu de se contenter d'empêcher un massacre sur Benghazi en mettant en place une zone d'exclusion aérienne, on a voulu aller jusqu'à un changement de régime pour renverser Kadhafi. Russes et chinois mais également les autres grandes nations du Sud ont estimé qu'ils avaient été trahis d'où la persistance de leur refus d'une nouvelle décision du conseil de sécurité. Ils ont marqué leur refus de voir se répéter, le même scénario avec une résolution aux apparences anodines, mais qui ouvrait la voie à une ingérence bien plus grande dans les affaires intérieures d'un Etat souverain, vieux client de Moscou de surcroit dans le cas de Russes92(*).

Ainsi émerge le nouveau rapport de force international, dans lequel les occidentaux ont perdu leur influence dominante et dans lequel les émergents comme la Chine longtemps un acteur passif, ou la Russie qui retrouve progressivement ses marques de l'époque soviétique, se posent en acteurs majeurs d'un jeu biaisé.

* 90 http://www.lemonde.fr/afrique/article/révolution-sur-la-libye consulté le 01/06/2013

* 91Idem

* 92Hexie Farm, « Pourquoi la Russie rechigne-t-elle lâcher Damas », in http://www.rue89.com/2012/01/31 consulté le 01/06/2013

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