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L'abà¢à¢, corps de garde et espace de communication chez les Fang d'Afrique centrale. Une préfiguration des réseaux sociaux modernes.

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par Gérard Paul ONJI'I ESONO
Université de Yaoundé II Cameroun - Master 2015
  

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Nous ne saurions aborder cette étude sans situer le lecteur sur un ensemble d'éléments qui lui permettent de s'imprégner de la connaissance du peuple Fang sur son origine, telle que rapportée par diverses sources. Par la suite, le présent chapitre introductif abordera les aspects démographiques et la répartition sur ce que l'on pourrait appeler l'aire géographique peuplée par ces communautés principalement dans les trois pays qui abritent le plus grand nombre de cette population. Enfin, nous parlerons de l'organisation sociale chez les Fang.

1. Les Fang, des origines à nos jours

1.1. Origines controversées du nom « Fang »

Malgré leur notoriété en Afrique centrale et une bibliographie abondante, l'étude des Fang demeure encore délicate aujourd'hui, que ce soit du point de vue historique, sociologique ou culturel. De nombreux points divisent encore les auteurs et il convient de les traiter au préalable. Le premier point consiste à cerner avec précision le groupe Fang. En effet, le terme « Fang » fait l'objet d'une discussion infinie qui ouvre la plupart des études. « Pamouay » est le premier terme utilisé pour désigner un groupe situé dans l'intérieur, au-delà des villages courtiers. Selon une certaine source28(*), Il apparaît en 1819 avant d'être adopté par les Espagnols qui le transforment en « Pamue », par les Allemands : « Pangwe », et par les Français : « Pahouin », trois traductions phonétiquement proches de l'origine, les Français ayant nasalisé le phonème final. Quelle qu'en soit la traduction, « Pamouay » est aussi inapproprié que « Eskimo » pour les Inuit. En réalité, « Pamouay » vient de « Mpangwe » donné par les Mpongwe, habitants des rives de l'Estuaire de Gabon, signifiant, en langue vernaculaire, « je ne sais pas », indiquant ainsi qu'ils ne savent pas comment se nomme le groupe. Pendant près de quarante ans, « Pahouin » est utilisé dans la plupart des écrits. Il faut attendre 1861 pour qu'il soit dénoncé pour la première fois.

Selon Xavier CADET29(*), avant de se désigner comme tels, les Fang se reconnaissent d'abord dans une appartenance à un clan, (ayong) comme Esakôran, Nkodjeign, Efak, Yendzok, Mimbôman, etc. Or, pour des raisons sans doute simplificatrices, les auteurs ont reconnu, entre l'ensemble Fang et les clans, un sous-groupe intermédiaire, celui des tribus qui seraient, les Betsi, les Okak, les Ntumu, les Nzaman, les Meke et les Mvae. Si elles reposent sur une réalité, elles ont néanmoins le redoutable désagrément de s'interpénétrer au niveau des clans, ce qui réduit leur pertinence. L'autre trouble vient de ce que les clans peuvent prendre plusieurs noms, selon la localisation géographique de ses représentants, tantôt s'écartant d'une simple prononciation, Ekodjé ou Nkodjeign, tantôt changeant radicalement : Nkodjeign, Efak, Yevo, tandis que d'autres clans quoique absolument distincts, portent des noms très similaires, Efak et Effak, ce qui multiplie les risques de confusion.

Enfin le chevauchement des clans au-delà des frontières coloniales étale parfois les liens familiaux entre Gabon, Guinée Equatoriale, Cameroun et Congo, se connectant alors aux ethnies voisines, ce qui évidemment rajoute une certaine complexité sur le plan ethnographique.

* 28Source : lire article sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Fangs, consulté le 15 octobre 2012.

* 29CADET, Xavier, Histoire des Fang, Peuple Gabonais, Thèse présentée pour l'obtention du diplôme de Doctorat d'Histoire, Université de Lille 3 - Charles de Gaulle, U.F.R. d'Histoire, Juin 2005.

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