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Rôle de l'état dans la reduction de la pauvreté à  Madagascar

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par Michel Mélodie RAKOTONIRINA
Université TOAMASINA Madagascar - Master I 2014
  

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II-2-2. Effets de la distribution initiale équitable de revenu

La bonne redistribution de revenu entraîne chez les ménages plus défavorisés une meilleure allocation des ressources et augmente le revenu par tête. Ce dernier incite les ménages dans l'investissement en capital humain.

Au moment de son décollage économique, la Corée se distingue par son niveau exceptionnel de capital humain, relativement à son faible PNB par capital. Une telle situation a sûrement joué un rôle déterminant dans le développement économique de pays.

Ce niveau élevé de capital humain de la Corée prend son origine dans l'expansion de l'éducation qui date de l'époque coloniale japonaise utilisât l'éducation essentiellement comme moyen de socialisation politique. Elle a été aussi développée pour faire face aux besoins d'une agriculture moderne et de l'industrialisation.

Pour commencer, 306 écoles primaires, relativement de haut niveau et gratuites, ont été créées en 1911 et l'administration coloniale a interdit l'enseignement privé en 1919 (Mason et al., 1980). En 1937, nous dénombrions 2 600 écoles primaires pour 2 493 communes (Mason et al., 1980).

46

Comme l'éducation primaire est devenue et obligatoire dans les dernières années de l'époque coloniale, à peu près 50 % des enfants en âge de scolarisation recevait une éducation primaire en 1944. Une situation beaucoup plus favorable que ceux des autres pays colonisés (Adelman and Robison, 1978).

Il importe aussi de noter que le taux d'alphabétisation était déjà de 22 % en 1944 (McGinn et al., 1980), et le nombre des étudiants inscrits dans les universités pour la même année est de 83 514 (Mason et al., 1980). De plus, ces universités étaient équipées d'infrastructures modernes, ce qui a permis leur développement rapide après la libération.

Dans le cadre de la promotion d'une agriculture moderne, le japonais avaient établi beaucoup d'écoles rurales qui enseignaient les techniques les plus avancées de production et d'évaluation, offraient des moyens de production plus modernes, des semences, des oeufs et des poussins sélectionnés (McGinn et al., 1980). L'utilisation des techniques modernes et leurs promotions ont joué un rôle important dans le développement de l'agriculture en Corée.

Une telle situation fait dire qu'aucun pays, ni en Asie, ni en Afrique ne peut être égal à la Corée en terme d'avantages de la colonisation. Les conséquences directes de toute cette action ont d'abord été l'accroissement des effectifs dans l'éducation primaire de 1,3 millions en 1945 (soit 93 % du total des inscrits dans le système scolaire) à 2,3 millions en 1948 (McGinn et al., 980). Les chiffres sont respectivement de 114 000 ; 90 000 et 19 000 pour les éducations secondaires, professionnelles et universitaires.

Grâce à la création de 15 000 écoles publiques depuis 1946 afin d'offrir une éducation de base aux adultes et aux enfants qui ne pouvaient pas aller à l'école, le taux d'alphabétisation a plus que doublé en moins de trois ans pour atteindre 59 % en 1948 (McGinn et al., 1980).

En 1949, 34 000 élèves étaient inscrits dans des écoles publiques offrant une éducation secondaire. Les contributions financières faites par les Américains ont consisté essentiellement en la prise en charge à 100 % des coûts d'imprimerie des 15 millions de manuels, des taux tirés de frais de fonctionnement des écoles primaires et à une substance à peu près deux dollars par élève chaque année (McGinn et al., 1980).

47

Tableau n°IX. Accroissement des inscriptions scolaires au Corée depuis 1945

En type d'écoles

1945

1952

1955

1960

1965

1970

1975

Élémentaires

1 366 024

2 369 861

2 947 436

3 622 345

4 941 345

5 749 301

5 599 074

 

(100)

(173)

(216)

(265)

(362)

(421

(410)

Secondaire de base

 

291 648

475 342

528 614

751 341

1318 808

2 066 823

 
 

(100)

(164)

(181)

(258)

(452)

(709)

Secondaire 2ème

50 343

59 421

141 702

164 492

254 095

305 367

648 149

cycle

(100)

(118)

(281)

(327)

(505)

(626)

(1 287)

Lycée

33 171

74 463

118 911

99 071

172 436

275 015

474 868

Professionnel

(100)

(224)

(358)

(299)

(520)

(829)

(1432)

Enseignement

7 819

34 089

80 391

101 045

141 626

193 591

296 640

supérieur

(100)

(436)

(1028)

(1 292)

(1811)

(2476)

(3794)

Source .
· A partir de statistiques de McGinn et al.1980, (Enseignement général .
·

incluant l'enseignement technique .
· indice base 100 entre parenthèse).

Nous voyons dans ce tableau que le taux de croissance global de l'inscription scolaire au niveau élémentaire de 1945 en 1975 est de l'ordre de 310 %. L'enseignement supérieur affiche un résultat exceptionnel de l'ordre de 3 694 %. Nous pouvons dire que le développement de l'éducation en Corée a été unique si nous le comparons aux autres pays.

En général, les pays avec 90 US$ de revenu par capital (comme la Corée) en 1960

pouvaient faire inscrire en moyenne 22 % des enfants âgés de 5 à 14 ans dans l'école primaire. En Corée, ce taux était de 59 % (McGinn et al., 1980).

Le taux d'inscription dans l'enseignement secondaire était aussi plus élevé que la moyenne de celui des pays dont le revenu par tête avoisinait 380 US$. De plus aucun pays ayant le même revenu par tête que la Corée n'a réussi à développer simultanément l'enseignement primaire, secondaire et supérieur.

Les facteurs tels que l'aide américaine, la bonne volonté des enseignants de travailler contre un salaire moindre et les effectifs, très nombreux par classe, font que les coûts de l'éducation en Corée, comparés à ceux des autres pays en développement, étaient très bas.

Par exemple, en 1965, les coûts d'une éducation primaire en Corée étaient de

7 US$ par élève, tandis que pour le Maroc, l'Irak et le Pérou, ils étaient respectivement de 50 US$, et 24US$ (McInnes et al., 1980).

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway