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Rôle de l'état dans la reduction de la pauvreté à  Madagascar

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par Michel Mélodie RAKOTONIRINA
Université TOAMASINA Madagascar - Master I 2014
  

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II-1-3. Ajustement structurel pour Madagascar

La mise en place d'un programme de stabilisation et d'ajustement structurel à Madagascar1 vers le début des années 1980, a permis d'atteindre une croissance économique positive en termes réels à la fin de la décennie. Même si l'inflation est restée à un taux moyen relativement élevé de 16 % par an (EPM, 1996). Ce programme a été appuyé par la communauté des bailleurs de fonds.

Cependant, même si les statistiques montrent un taux de croissance positif, la situation de la pauvreté persiste. L'amélioration de la situation économique a été perturbée par les événements de 1991.

Le taux de croissance moyen par habitant est tombé à 2,7% entre 1991 et 1996. Le PIB par habitant a atteint son niveau le plus bas en 1996 (198 dollars constants de 1987), soit 60% de son niveau de 1971 (338 dollars constants de 1987), l'inflation a atteint plus de 30% en 1996 contre 12,6% en 1993 (EPM, 1996).

1 Libéralisation du taux de change, libéralisation du commerce intérieur, déréglementation des prix, désengagement de l'Etat des activités de production et de commerce, et libéralisation des importations.

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Tableau n°XII. Indicateurs économiques et financiers de 1988 à 1993

Indicateurs économiques et financiers

1988

1989

1990

1991

1992

1993

Taux de croissance réelle (variation annuelle)

3,4

4,1

3,11

-6,8

1,0

2,1

Taux d'inflation (%)

21,2

12

11,4

14,4

12,6

12,6

Déficit budgétaire % PIB

10,3

12,6

7,8

10,6

12,4

11

Taux de croissance des Exportations (variation annuelle)

-8,2

16,9

12,0

4,8

2,0

-6,1

Taux de croissance des Importations (variation annuelle)

-9,6

0,9

33,0

-14,9

0,6

3

Déficit compte courant de la B.P. (% PIB)

10,8

8,7

13,4

9,9

8,8

8,8

Réserves (en mois d'importation)

3,6

3,9

1,0

1,2

1,2

1,3

Avoirs extérieurs nets (milliards de FMG)

297

381

178

27

274

349

Avoirs intérieurs nets (milliards de FMG)

889

919

1 030

1 268

1 621

1 905

Source : Banque Mondiale et Banque Centrale de Madagascar, 1994.

La brève reprise de la croissance avec un taux de 4,1% qui en a résulté en 1989, a été suivie, en 1991, d'une récession avec une chute du taux de croissance a -6,8 %. Malgré l'amélioration de quelques chiffres de certains indicateurs macroéconomiques, la politique d'ajustement structurel a entraîné d'autres problèmes économiques aux PED. Elle a occasionné de chômages massifs et de sous-emploi dans les pays hôtes. Nombreux sont les critiques concernant l'ajustement structurel, mais nous nous contenterons de voir ses impacts concernant la pauvreté. Les conditionnalités qui s'accompagnent de l'ajustement structurel imposent à l'Etat de réduire les subventions. Cette situation renforce la vulnérabilité des ménages face aux différents chocs.

L'absence des allocations sociales porte atteinte au niveau de vie de la population. La restriction budgétaire conduit à réduire le nombre des fonctionnaires de l'Etat. De nombreux licenciements sont occasionnés par l'ajustement structurel. En outre, le budget d'investissement de l'Etat est réduit au strict minimum.

De ce fait, il n'y a jamais eu de politique d'investissement de la part de l'Etat, ni de création d'emploi. L'objectif était de réduire les dépenses et de rembourser les dettes. Cette absence d'investissements publics a renforcé le chômage, surtout dans le milieu urbain. Le secteur informel a pris un développement impressionnant. Concernant le milieu rural, la politique d'ajustement structurel n'a pas mentionné de mesures spécifiques. Mais, l'absence d'investissements publics dans le secteur agricole a renforcé la pauvreté rurale.

65

De plus, la dévaluation de la monnaie nationale a réduit considérablement les recettes d'exportation du pays. Cette dévaluation a aussi occasionné une sortie massive de devise en cas d'importation.

Devant cette situation, l'État malgache a réduit au strict minimum l'importation. Cette situation pénalise les consommateurs par l'absence de choix sur les produits sur le marché.

En somme, l'ajustement structurel a renforcé la situation de la pauvreté non seulement à Madagascar mais dans tous les pays où il a été appliqué. Les bailleurs de fonds eux même ont accepté l'échec de cette politique.

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