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Rôle de l'état dans la reduction de la pauvreté à  Madagascar

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par Michel Mélodie RAKOTONIRINA
Université TOAMASINA Madagascar - Master I 2014
  

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I-2. La cause de la pauvreté à Madagascar

Les facteurs de la pauvreté ne forment pas un ensemble structuré ; c'est-à-dire, il n'existe pas de théorie satisfaisante ou des mécanismes conduisant une société, une communauté ou un individu vers la pauvreté ou vers une aggravation de leur état de pauvreté. J.-C, Sarrot2 et al., affirme même que « il y aura toujours des pauvres (...), on ne peut éviter tous les accidents de la vie. Il y aura toujours des personnes qui traversent une mauvaise passe et se rétablissent ensuite ». Evoquer des facteurs naturels pour expliquer la pauvreté relève donc d'une vision normative. En effet, pour connaître les causes de la pauvreté, nous devons tenir compte des dimensions monétaires et humaines du concept.

I-2-1. Les causes de la pauvreté monétaire

Pour analyser la pauvreté monétaire, les économistes se réfèrent souvent au revenu puisqu'il détermine les conditions de vie et la perception de difficultés financières. Pour les malgaches, les raisons de cette pauvreté sont multiples :

- tout d'abord, le taux d'accroissement démographique de Madagascar, durant les deux dernières décennies, se situe toujours au-dessus du taux de croissance économique. Cette faible croissance s'explique par un contexte socio-politique (crise de 1972, 1991, 2002, 2009) peu favorable à l'élargissement et à la diversification de la base productive ainsi qu'à la faible capacité de gestion de l'Etat.

1 G. RODGERS, C. GORE, et J. B. FIGUEIREDO (1995), "Social Exclusion: Rhetoric, Reality, Responses", International Labour Office, Genève. Voir également le Centre d'études sur la Pauvreté et l'Exclusion, (2009), Prendre la mesure de la pauvreté : proposition d'indicateurs devant servir à mesurer la pauvreté, les inégalités et l'exclusion sociale afin de mesurer les progrès réalisés au Québec, Québec. Disponible sur : http://www.cepe.gouv.qc.ca/publications/pdf/Avis_CEPE.pdf vu le 15/08/2014, à 15h.

2 Jean-Christophe Sarrot, Bruno Tardieu, et Marie-France Zimmer, (2014), En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté, édition, ATD Quart Monde ; Les Editions de l'Atelier, Editions Quart Monde, Paris, p. 123.

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- l'inflation causée par la monnaie, Ariary, qui est due essentiellement à la détaxation de produits électroménagers, voitures utilitaires, machines industrielles. Celle-ci avait pour but de permettre l'essor économique du pays mais, n'a fait que l'aggraver.

- Le problème d'accès au crédit pour les ménages ruraux est considéré comme un problème crucial dans les zones rurales.

D'après les enquêtes prioritaires effectuées par l'INSTAT auprès des ménages, en 2010, nous pouvons tirer que quel que soit leur secteur d'activité : agriculteurs, pêcheurs, artisans, employés salariés, travailleurs du secteur informel ou même chômeurs, se plaignent de la difficulté d'accès au crédit bancaire.

En plus, les capitaux sociaux sous forme de transfert, de don et de prêt n'existent presque pas dans le monde rural. Ils ne viennent pas au secours des ménages vulnérables en cas de besoin. Pour tout cela, la plupart des ménages recourent essentiellement à l'autofinancement, en utilisant leurs économies pour financer leurs investissements.

Ensuite, la forme d'épargne comme thésaurisation peut s'expliquer aussi par l'ignorance des ruraux concernant les intérêts obtenus par les déposant qui mettent leur argent dans une mutuelle d'épargne et de crédit, et également leur manque de confiance en les agents de cette mutuelle d'épargne et de crédit.

Ils ne sont pas incités à déposer leur argent parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi les gens doivent déposer leur argent et quels sont leurs intérêts ? Alors, ils mettent leur argent sous leur oreiller ou bien dans d'autres coins de la maison. Ce qui n'est pas tout à fait rationnel car cela démonétise l'activité économique.

Pour conclure, la plupart de la population Malgache ont beaucoup de mal à accéder aux marchés monétaires et au système financier institutionnel. La plupart des ménages recourent à l'autofinancement lorsqu'ils ont besoin de démarrer ou de renforcer leurs activités.

Pour prévoir l'avenir, la famille rurale fait une épargne en dépensant presque toute la moitié de son argent à élever des bétails et en mettant des stocks de céréales ou de riz dans des greniers au lieu d'investir pour augmenter sa productivité.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery