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Performance sociale et viabilité financière des IMF au Sénégal

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par Moussa DIOUF
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA Sciences de gestion 2012
  

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2.1.2. Le rôle des états dans le financement

A partir des années soixante, afin de pallier aux imperfections du marché du crédit, les pays du Sud ont réglementé les taux d'intérêt à des niveaux acceptables. Ils ont aussi mis en place des institutions publiques de microcrédit dirigées vers une clientèle cible. Ils souhaitaient en outre évincer le secteur informel et augmenter l'efficacité économique en rendant le crédit disponible pour les pauvres et réduire l'iniquité c'est-à-dire les taux d'intérêt que ceux-ci devaient payer (Cornée, 2007).

Mais l'échec de nombreuses institutions publiques dû à une mauvaise gestion et la persistance d'un secteur informel ont montré que l'Etat n'était pas mieux adapté que le secteur commercial pour résoudre les problèmes d'asymétrie d'information existants. Une explication possible de ce phénomène tient vraisemblablement à l'action standardisée de l'Etat qui ne leur permet pas d'établir des relations personnalisées avec les emprunteurs, ni d'avoir un ancrage local fort encore moins de flexibiliser leurs procédures pour les adapter aux besoins des emprunteurs (Laville et Myssens, 2001).

2.1.3. Le secteur financier intermédiaire

Suite à la déroute connue par de nombreuses banques étatiques, un secteur financier semi-formel a émergé. Ce qualificatif est également couramment utilisé pour désigner ces institutions qui sont formelles dans la mesure où elles sont légalement reconnues mais informelles dans le sens qu'à quelques exceptions près, elles ne sont pas sujettes à la régulation et supervision bancaire (Ledgerwood, 1999).

Dans ce secteur se trouvent les coopératives d'épargne et de crédit (également identifiées comme des mutuelles) et les Organisations Non Gouvernementales (ONG), principalement sous la forme d'associations ou de fondations. Ces coopératives sont constituées de membres qui présentent la caractéristique commune d'avoir des besoins qui ne peuvent être satisfaits dans le cadre du fonctionnement normal de l'économie de marché (en l'occurrence ici, du crédit). Ces membres peuvent décider aussi de mener une action collective en créant une institution particulière à mesure de répondre à leurs besoins (Soulama, 2005).

Pour Hugon (1996), les coopératives présentent, en outre, la particularité que les membres doivent obligatoirement prendre une participation au capital et les fonds de ces institutions peuvent provenir de deux autres modalités de financement :

· l'épargne des membres qui, outre leur prise de participation au capital, ont bien souvent la possibilité d'opérer des dépôts ;

· les financements extérieurs (emprunts, subventions publiques, donations, etc.)

Concernant ces deux modalités de financement, deux conditions semblent être déterminantes pour contribuer aux succès des coopératives selon Ledgerwood (1999) à savoir la taille restreinte de l'organisation de telle sorte que les membres se connaissent d'une part et d'autre part le fait que les membres soient tantôt emprunteurs tantôt prêteurs, de telle sorte qu'il y ait une convergence d'intérêts.

Au cas contraire en effet, un conflit d'agence apparaît entre les emprunteurs qui préfèrent payer de faibles taux d'intérêt et avoir peu de pression au remboursement et les prêteurs qui préfèrent recevoir un taux d'intérêt élevé et être assurés à tout moment de la solvabilité des fonds prêtés.

A côté des coopératives, nous avons les ONG qui sont présentes dans les pays moins développés dans une optique de développement des populations pauvres. Ces ONG se sont inspirées des pratiques développées par le secteur informel pour octroyer du crédit à des personnes exclues du secteur bancaire traditionnel. Cette vision de la microfinance qui prévalait dans les années quatre-vingt, concevait celle-ci comme partie intégrante d'un programme intégré de lutte contre la pauvreté et l'amélioration du bien-être des populations pauvres (Mayoux, 1998).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus