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L'afrique centrale face a la problematique de la securite alimentaire: la lutte contre l'insecurite alimentaire dans la zone cemac pendant la periode 2003 a 2015

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par Ghislaine Stéphanie PEFOUWO TSAMO
Institut des Rélations internationales du Cameroun - Master en Rélations Internationales 2016
  

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Section 2 : Les stratégies de lutte contre l'insécurité alimentaire.

Face à la situation critique à assurer une sécurité alimentaire en Afrique centrale, plusieurs politiques ont été élaborées mettant en avant des stratégies afin d'éradiquer l'insécurité alimentaire dans la région. C'est ainsi qu'on dénombre à côté des politiques mondiales, des politiques continentales (I) et les stratégies propres à la CEMAC (II).

Paragraphe 1 : Les stratégies mondiales et continentales.

Les années 2000 ont été marquées en Afrique par une nouvelle tendance avec la course à la sécurité alimentaire. C'est ainsi que le continent africain s'est vue être doté d'une politique continentale visant l'amélioration de la production agricole et le développement des économies. Il s'agit du NEPAD. Cette politique s'appuie sur unprogramme principal dans sa lutte contre l'insécurité alimentaire en Afrique, le PDDAA. Il est accompagné dans ce combat par des actions menées en parallèle par d'autres acteurs internationauxpour les mêmes fins. A côté de ces actions menées par les africains pour éradiquer la menace de crise alimentaire en Afrique, on compte les politiques extérieures au continent.

A- Les actions continentales.

Au niveau continental, une seule véritable politique de lutte contre l'insécurité alimentaire a été mise en place au sortir du sommet de Maputo. Cette politique fut inscrite au sein du programme NEPAD. Le PDDAA est le programme africain qui devait et encore aujourd'hui sert de référent en Afrique dans la lutte contre l'insécurité alimentaire. Dans cette partie, nous passerons en revue le contenu de ce programme et les grands axes sur lesquels il aborde son combat, ensuite il sera fait état des mécanismes élaborés en vue de l'opérationnalisation de ce programme.

1-Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) et le PDDAA.

Le NEPAD voit le jour le 3 Juillet 2001 lors du sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'union Africaine. Et est adopté le 23 Août 2001 dans le cadre de la finalisation du cadre stratégique. En effet, c'est une fusion du partenariat du millenium pour le programme de redressement de l'Afrique et le plan Oméga qui donna naissance à la nouvelle initiative de l'Afrique. Le NEPAD s'articule autour de 6 priorités parmi lesquels,le troisième et le quatrième point qui stipulent respectivement, qu'il faut développer un secteur agricole fort et durable, et assurer la sauvegarde et la défense de l'environnement. La mise en oeuvre du NEPAD devrait se traduire par la croissance économique et le développement, l'augmentation des emplois, la réduction de la pauvreté et de l'inégalité, la diversification des activités productives, l'amélioration de la compétitivité internationale et à la hausse des exportations et enfin, le renforcement de l'intégration du continent. Pour se faire, le NEPAD (d'après le Groupe de la BAD) s'appuie sur le programme cadre qu'il a créé, le PDDAAcadre politique panafricain pour la transformation agricole, la création de richesse, la sécurité alimentaire et la nutrition, la croissance économique et la prospérité pour tous (OSAA, 2015).

Ø Le Programme Détaillé pour le Développement de l'Agriculture en Afrique (PDDAA).

Suite au constat d'une extrême lenteur dans la réalisation des objectifs du millénaire en Afrique, en ce qui concerne la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté (objectif 1 et 8 des OMD), les Chefs d'Etat africains ont adopté le PDDAA à la sortie du sommet de Maputo en 2003, afin d'améliorer la production agricole en Afrique et partant, résoudre le problème de l'insécurité alimentaire et venir à bout de la pauvreté qui mine toute la société. En effet, le PDDAA visait l'accroissement de 6% de la production agricole par an avec une affectation budgétaire d'au moins 10% des dépenses publiques25(*). Il devait être signé et adopté par chaque Etat pour une application au plan nationale et/ou régional car, fournit un cadre essentiel pour assurer la reprise de la croissance agricole, du développement rural et de la sécurité alimentaire dans la région Afrique26(*). Conçu dans le cadre du NEPAD, le PDDAA repose sur trois piliers dont, (i) étendre les surfaces sous gestion durable des terres et les systèmes fiables de contrôle de l'eau; (ii) renforcer l'infrastructure rurale et les capacités commerciales en vue d'améliorer l'accès au marché; et (iii) accroître l'approvisionnement alimentaire et réduire la faim.

Le PDDAA se tient en Afrique comme la politique adéquate pour améliorer le secteur agricole, approuvé par les gouvernements et les bailleurs de fonds. Il définit ses stratégies de développement sur trois piliers.

Le premier pilier visant l'entretien des terres et le contrôle de l'eau renvoi à l'irrigation des sols arides et l'entretien des sols arables afin que ces derniers soient productifs sur une longue période de temps. Ce premier pilier entre dans les perspectives du sommet mondial pour l'alimentation (SMA) de 1996 pour 2010.

Le deuxième pilier quant à lui met l'accent sur le renforcement des infrastructures rurales et les capacités commerciales en vue d''améliorer l'accès au marché. En effet, la route induit le développement. La construction des infrastructures permettra aux produits agricoles d'être écoulé sur l'ensemble du territoire, et étendre l'accès à un coût abordable aux produits agricoles locaux. Car comme le soulignait le secrétaire général de la CEEAC,l'ambassadeurAhmad Allam-mi. parlant des obstacles de la sécurité alimentaire en Afrique centrale, soulignait « A cela s'ajoute le manque d'infrastructure adéquates ne permettant pas de fluidifier l'écoulement de la production vers les zones urbaines. Ce qui crée aussi le problème de la distribution et des habitudes alimentaire ». De ceci, il ressort qu'il est crucial de développer les infrastructures rurales. Relier les zones rurales et les régions urbaines favorisera la lutte contre l'insécurité alimentaire, parce qu'il permettra de faire remonter les aliments des zones rurales vers les milieux urbains. Cet état de fait améliorera les prix des denrées sur le marché du fait de l'amélioration des ravitaillements, donnera au producteur local de vivre de son activité, permettra de réduire le taux de pauvreté, de chômage et de migration des populations des zones rurales vers les zone urbaines. De ce fait, il est prévue dans le cadre de l'exécution de ce pilier, de mettre l'accent sur l'ensemble des investissements complémentaires en infrastructures rurales, en particulier les routes, le stockage, la transformation et les infrastructures commerciales qui seront nécessaires pour appuyer la croissance anticipée de la production agricole et de l'amélioration de la compétitivité du secteur agricole27(*).

Le troisième pilier enfin, vise àaccroître l'approvisionnement alimentaire et réduire la faim. Ce dernier découle en effet du précèdent, car l'approvisionnement alimentaire ne saurait se faire si les voies d'acheminement des produits alimentaires ne sont pas disponible et restent dans un état de précarité. Il est prévu dans le contexte de ce troisième pilier, de fournir un plan de protection sociale et de garantir la sécurité alimentaire à travers l'augmentation de la production avec augmentation de la productivité des 15 millions de petits cultivateurs par le biais de l'amélioration des technologies, des services et des politiques28(*).

Il faut noter que ces trois piliers ne sont pas les seuls axes sur lesquels le PDDAA s'appuie. Le document du NEPAD de juin 2016 met en exergue d'autres secteurs auxquels il s'intéresse, qui sont les sous-secteurs de la pêche, de l'élevage et des forêts.

* 25Sommet de l'Union Africaine à Malabo , « agriculture et sécurité alimentaire en Afrique »L'audace, unique défi pour une Afrique nouvelle,Institut Afrique Monde, 15 décembre 2014.

* 26 Sommet de l'union africaine, Op. Cit.p.3.

* 27 NEPAD, «  Document d'accompagnement du PDDAA, intégration des sous-secteurs élevages, forets et pêches dans le PDDAA », Juin 2016, p.3.

* 28 Ibid.p.4.

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