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L'afrique centrale face a la problematique de la securite alimentaire: la lutte contre l'insecurite alimentaire dans la zone cemac pendant la periode 2003 a 2015

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par Ghislaine Stéphanie PEFOUWO TSAMO
Institut des Rélations internationales du Cameroun - Master en Rélations Internationales 2016
  

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2-Le manque d'autonomie financier de la PAC.

Les grands projets africains sous l'Union africaine, ont toujours été financés par les bailleurs de fonds. Le cas de la PAC en Afrique centrale, n'échappe pas à cette règle. Car comme l'indique le programme d'action de la CEMAC de 2004, après avoir identifié les actions prioritaires du secteur agricole, les Etats devraient lessoumettre à l'appréciation de la FAO et des bailleurs de fonds pour recevoir des financements conséquents. Ce manque d'autonomie financier dans le cadre de la mise en place d'une politique sectorielle est un véritable handicap au développement surtout en ce qui concerne le domaine agricole car entre un peu dans le champ de la souveraineté d'une nation. Car, cela prédispose déjà les Etats en question à être assujetti au bon vouloir du bailleur de fonds qui ont tendance à faire exécuter leur vision sur la question plutôt que celle de ceux qui lui soumettent le projet comme cela a été longtemps fais pendant les PAS comme nous le verrons plus loin. Bien que la Déclaration de Parissignée en 200539(*)établie l'appropriation comme première priorité à améliorer dans le dialogue politique entre bailleurs et États récipiendaires, ce n'est pas toujours le cas dans les échanges comme l'on révélé les constats faits en novembre 2011,lors du quatrième Forum de haut niveau sur l'efficacitéde l'aide tenu à Busan en Corée du Sud, révélant que la question reste d'actualité40(*). Cette dépendance financière de la PAC de l'Afrique centrale aux bailleurs de fonds génère un ralentissement dans la mise en effectivités des actions sinon, un détournement totale du champ visé pour une vision qui, souvent ne rentre plus dans l'objectif au départ visé, mais sert plutôt aux intérêts des bailleurs de fonds. Cela peut s'observer dans le taux de production et le type de produits agricoles majoritairement produit sur le territoire. C'est plus une agriculture de ravitaillement des industries occidentales, qu'une agriculture qui permet de répondre aux besoins des populations. Et de ce fait, il se dégage une insuffisance de productioncapable de couvrir la demande parce que seuls les petits agriculteurs qui ne bénéficient pas des subventions agricoles font encore dans l'agriculture domestique, incapable de produire assez pour ravitailler les zones urbaines d'où l'intervention des importations.

En effet,le PDDAA de 2003 recommande une participation budgétaire des Etats à hauteur de 10%, un sacrifice financier que les Etats de la sous-région n'ont pu se permettre, non pas à cause d'un manque financier comme d'aucuns pourraient le penser,mais à cause d'un manque d'éducation en la matière.Certains auteurs voient en cela un manque de volonté politique du fait d'une remarque de la baisse du revenu agricole pendant la même période devant une hausse des exportations des produits extractifs. En réalité, les données économiques de la sous-région montrent que pendant la période 2003 à 2012, la CEMAC a été classée deuxième en Afrique du fait de sa forte croissance. Par contre, en s'intéressant à l'histoire du développement de l'Afrique depuis 1960, il ressort que les Etats ont été écartés de la gestion de leur politique sectorielle agricole pendant de longues années au profit des tuteurs occidentaux. Il est donc évident que les Etats de la sous-région, ne disposent pas assez d'expériences pour prendre en main la gestion des politiques agricoles, en plus d'être enrobés sous le joug de la subvention étrangère dont ils devraient d'abord déjà chercher à s'en débarrasser.

Dans ce contexte politico-économique où le développement du secteur agricole se doit faire face à la faiblesse des politiques agricoles,les questions sécuritaires tendent de même à obstruer son envol.

* 39 Signée le 2 mars 2005, la Déclaration de Paris est un accord international dont l'objectif principal est de réformer les modalités d'acheminement et de gestion de l'aide afin d'augmenter son efficacité, notamment en matière de réduction de la pauvreté et de progression vers les Objectifs du millénaire pour le développement. ( http://www.oecd.org/fr/developpement/efficacite/34579826.pdf(Ribier et Baris, 2014)

* 40Vincent Ribier et pierre Baris, « Vers un renouveau de politiques Agricoles en Afrique ? », Le demeter, 2014.

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